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Yamoussoukro

Yamoussoukro[alpha 1] (prononcĂ© localement /jam.so.kʁo/[alpha 2]). Devenue capitale politique de la CĂŽte d'Ivoire en mars 1983, Yamoussoukro, ou familiĂšrement  Â« Yakro », est surtout le village natal du prĂ©sident HouphouĂ«t-Boigny. C'est la seule ville de cĂŽte d'Ivoire qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un plan d'urbanisme personnalisĂ©, ce qui la diffĂ©rencie des autres. Son amĂ©nagement extensif se distingue par ses larges avenues, souvent bordĂ©es de rangĂ©es d'arbres parfois doubles, de bas-cĂŽtĂ©s amples et parfois engazonnĂ©s et plantĂ©s d'arbustes ornementaux, et par ses nombreux espaces boisĂ©s d'essences variĂ©es, vĂ©ritables « forĂȘts urbaines »[1].

Yamoussoukro
Blason de Yamoussoukro
HĂ©raldique
Yamoussoukro
Yamoussoukro
Administration
Pays Drapeau de la CĂŽte d'Ivoire CĂŽte d'Ivoire
District District autonome de Yamoussoukro
RĂ©gion RĂ©gion des Lacs
Département Yamoussoukro (préfecture)
Maire Kouakou Gnrangbé Jean
DĂ©mographie
Gentilé Yamoussois
Population 340 234 hab. (2021)
DensitĂ© 2 301 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 6° 48â€Č 36″ nord, 5° 17â€Č 44″ ouest
Altitude Min. 209 m
Max. 431 m
Superficie 14 787 ha = 147,87 km2
Localisation
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Yamoussoukro
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂŽte d'Ivoire
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Yamoussoukro
Liens
Site web www.districtyakro.ci

    La plupart des institutions politiques et administratives nationales siÚgent toujours à Abidjan, capitale économique du pays et ancienne capitale officielle[2]. Yamoussoukro est ainsi une ville à la fois trop grande, trop monumentale et quelque peu délaissée ; dans laquelle rÚgne une « atmosphÚre de capitale fantÎme »[3].

    Yamoussoukro compte 340 234 habitants en 2021. Elle est la septiĂšme ville la plus peuplĂ©e de CĂŽte d'Ivoire aprĂšs Abidjan, BouakĂ©, Korhogo, Daloa, San-Pedro et Anyama[4].

    GĂ©ographie

    Toponymie

    Le village de N'Gokro a été rebaptisé Yamoussoukro en hommage à Yamousso, reine baoulé, le suffixe kro signifiant « village » en langue baoulé.

    Situation

    Yamoussoukro se situe au centre du pays dans la RĂ©gion des Lacs, Ă  248 km d'Abidjan. Elle est situĂ©e dans un relief plat, recouvert d'une savane arborĂ©e et traversĂ©e par des cours d'eau dont la MarahouĂ© et le N'Zi, deux affluents du Bandama[5].

    Le district de Yamoussoukro, situé entre 6°15 et 7°35 de latitude nord et 4°40 et 5°40 de longitude ouest, fait partie de la grande Région des lacs.

    Climat

    Yamoussoukro est soumise Ă  un climat Ă©quatorial comportant quatre saisons[6] - [7] - [8].

    • Longue saison sĂšche de mi-novembre Ă  mi-mars, caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence, en dĂ©cembre et janvier, de l'harmattan, un vent sec et puissant venu du Sahara, qui abaisse considĂ©rablement l'humiditĂ©.
    • Longue saison des pluies, de mi-mars Ă  mi-juillet
    • Courte saison sĂšche de mi-juillet Ă  mi-septembre
    • Courte saison des pluies, de mi-septembre Ă  mi-octobre

    En saison des pluies, il peut pleuvoir sans discontinuer pendant plusieurs jours consécutifs ou alors pleuvoir intensément pendant une heure, période à laquelle succÚde un trÚs fort ensoleillement.

    Les moyennes des quantitĂ©s de pluie varient de 900 Ă  1 100 mm par an avec une rĂ©partition spatiale trĂšs variable dans l’annĂ©e et d’une annĂ©e Ă  l’autre. La tempĂ©rature moyenne de la rĂ©gion est d’environ 26 °C. L’humiditĂ© relative varie entre 75 et 85 % avec des chutes Ă  40 % en pĂ©riode d’harmattan et se situe entre 80 et 85 % en pĂ©riode pluvieuse.

    Relevé météorologique de Yamoussoukro
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) 18 20 21 22 21 20 20 20 20 20 19 18
    Température moyenne (°C) 26 28 28 28 27 26 25 25 25 26 26 25
    Température maximale moyenne (°C) 34 36 35 34 33 31 30 30 30 31 32 32
    Nombre de jours avec précipitations 0 0 2 2 1 3 3 3 3 2 0 0
    Source : GeographyIQ[9].

    Le climat de la région de Yamoussoukro est de type Aw dans la Classification de Köppen.

    Histoire

    Préhistoire

    Pierre polie de l'Úre préhistorique trouvée en CÎte d'Ivoire
    Échelle en centimĂštres. Photo prise au musĂ©e de l'IFAN, Ă  Dakar, au SĂ©nĂ©gal.

    Les nombreux outils de pierre trouvés dans le pays, notamment dans le nord et le centre, et datant du Paléolithique, il y a plusieurs centaines de milliers d'années, attestent que la CÎte d'Ivoire a été occupée depuis au moins cette époque.

    Au NĂ©olithique, le Sahara amorce sa dĂ©sertification. Devant l'assĂšchement progressif de leurs terres arables et de leurs pĂąturages, les Africains du Nord sont descendus vers le sud pour y retrouver de meilleures conditions climatiques, en particulier un taux d'hygromĂ©trie plus Ă©levĂ©, leur permettant de continuer Ă  s'adonner Ă  l'Ă©levage ou Ă  la culture. Cette migration vers le sud a bouleversĂ© la gĂ©ographie humaine des pays subsahariens, oĂč des peuples trĂšs anciens vivaient dĂ©jĂ  et durent se replier pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Parmi ces peuples, il y avait les PygmĂ©es, rĂ©fugiĂ©s aujourd'hui dans la grande forĂȘt d'Afrique centrale et dont l'implantation aux temps prĂ©historiques Ă©tait dĂ©jĂ  signalĂ©e par les Égyptiens et l'historien grec HĂ©rodote jusque dans la haute vallĂ©e du Nil[alpha 3].

    Histoire précoloniale

    Jusqu'au XVe siĂšcle, on ne connaĂźt pas de tĂ©moignage Ă©crit du peuplement de la CĂŽte d'Ivoire, contrairement aux royaumes situĂ©s plus au nord. Les spĂ©cialistes estiment toutefois que le peuplement baoulĂ© de la rĂ©gion de Yamoussoukro, comme celui de la rĂ©gion de BouakĂ©, plus au nord, rĂ©sulte de l'Ă©popĂ©e, au XVIIIe siĂšcle, de la Reine Pokou et de sa sƓur Akwa Boni dans leur migration, Ă  travers la savane, Ă  partir du Ghana[10]. Cette Ă©popĂ©e est essentiellement racontĂ©e de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration jusqu’à nos jours par les griots, dont c'est l'essentiel de la fonction sociale dans les sociĂ©tĂ©s africaines.

    Histoire coloniale

    La CĂŽte d'Ivoire n'a Ă©tĂ© rĂ©ellement colonisĂ©e que tardivement, au regard des autres États de l'Afrique de l'Ouest. Jusqu'aux expĂ©ditions de Louis-Gustave Binger, Marchand (1887-1899), la zone forestiĂšre du centre Ă©tait inconnue.

    En 1901, la reine Yamoussou, niÚce de Kouassi N'Go, dirigeait le village de N'Gokro au moment de la colonisation française[alpha 4]. Le village comptait alors 475 habitants, et on dénombrait aux alentours 129 villages de peuplement AkouÚ.

    Des relations diplomatiques et commerciales s'Ă©tablirent mais, en 1909, Ă  l'appel du chef du village de Djamlabo, les AkouĂšs se rĂ©voltĂšrent contre l'administration coloniale française. Le poste de Bonzi, Ă  sept kilomĂštres de Yamoussoukro sur la route de BouaflĂ©, fut incendiĂ© et l'administrateur, Simon Maurice, ne dut la vie qu'Ă  l'intervention de Kouassi N'Go. Celui-ci reçut l'administrateur chez sa tante Yamoussou, grand-tante de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, par la suite fondateur de la RĂ©publique de CĂŽte d'Ivoire, et persuada ensuite les AkouĂšs de ne pas faire une guerre qui n'aurait pu tourner qu'Ă  un dĂ©sastre. La situation redevenue normale, l'administrateur Simon Maurice[alpha 5] - [alpha 6] - [alpha 7], jugeant que Bonzi Ă©tait devenu peu sĂ»r, dĂ©cida de transfĂ©rer le poste militaire français Ă  N'Gokro, rebaptisĂ© Yamoussoukro en hommage Ă  Yamoussou, oĂč l'administration française construisit par la suite une pyramide Ă  la mĂ©moire de Kouassi N'Go, chef des AkouĂšs.

    En 1919, le poste civil de Yamoussoukro fut supprimĂ©, puis FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny[11] devint chef de village en 1939. Une longue pĂ©riode s'Ă©coula oĂč Yamoussoukro, petite ville tournĂ©e vers l'agriculture, resta dans l'ombre, jusqu'Ă  l'aprĂšs-guerre oĂč elle vit la crĂ©ation du Syndicat Agricole Africain qui donnera naissance ultĂ©rieurement au PDCI-RDA, et les premiĂšres confĂ©rences de son crĂ©ateur, FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, mais c'est seulement Ă  partir de l'indĂ©pendance du pays, en 1960, que Yamoussoukro prit son vĂ©ritable essor.

    Nouvelle capitale

    DĂšs 1964, le prĂ©sident pouvait montrer des plans ambitieux et faire commencer Ă  construire. En 1965, eut lieu une journĂ©e, appelĂ©e plus tard la grande leçon de Yamoussoukro, oĂč l'on fit visiter les plantations aux cadres de la nation, aux invitĂ©s, les conviant Ă  transposer au niveau de leurs propres villages les efforts et rĂ©alisations agricoles menĂ©es Ă  bien jusqu'ici. Et le , FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny offrait ses plantations Ă  l'État.

    En mars 1983, Yamoussoukro devint la capitale politique et administrative de la CÎte d'Ivoire, succédant ainsi, en un siÚcle, à Grand-Bassam (1893-1900), Bingerville (1900-1933) et Abidjan (1933-1983)[12]. Outre sa position centrale au sein du territoire de la CÎte d'Ivoire, une des justifications données à ce moment-là par le président de la République Félix Houphouët-Boigny, qui en avait pris la décision, était que les trois capitales antérieures résultaient d'un choix exclusif du seul colonisateur et que la désignation de Yamoussoukro comme nouvelle capitale devenait ainsi un choix purement national.

    En 1994, Yamoussoukro accueillit les funĂ©railles de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, PrĂ©sident-fondateur de la RĂ©publique de CĂŽte d'Ivoire, auxquelles assistĂšrent 27 chefs d'État et reprĂ©sentants de 120 autres pays. Le nombre total d'invitĂ©s s'Ă©levait Ă  7 000 et le coĂ»t de la manifestation fut estimĂ© Ă  environ 630 millions de francs CFA. Ces funĂ©railles seront aussi l'occasion de la rĂ©union d'un sommet des chefs d'État de la zone franc, dont François Mitterrand et le premier ministre Édouard Balladur reprĂ©sentant la France, pour traiter particuliĂšrement des consĂ©quences de la dĂ©valuation du Franc CFA[13] - [alpha 8] - [alpha 9].

    La majeure partie des activités économiques demeure toujours à Abidjan, mais l'ancien président, Laurent Gbagbo, élu en 2000, prit la décision de rendre effectif le projet de faire de Yamoussoukro la capitale politique de la CÎte d'Ivoire, malgré les événements qui, depuis 2002, paralysaient le pays[14] - [15]. Cette décision fait l'objet d'un consensus de la part des responsables politiques du pays.

    En attendant, la ville cherche à s'affirmer comme une ville des sommets et des rencontres en s'appuyant sur les infrastructures héritées de la politique houphouëtiste. Le , Yamoussoukro accueillit ainsi le 12e sommet du « Groupe des 77 plus la Chine ». Les séances pléniÚres eurent lieu à la grande salle des congrÚs de la Fondation Félix Houphouët-Boigny. L'hÎtel des Députés et l'hÎtel Président logÚrent toutes les délégations.

    Crise politico-militaire (2002-2011)

    AprÚs les évÚnements de 2002, Yamoussoukro est devenue la plus septentrionale des villes restées en zone gouvernementale. Les autres villes plus au nord, dont Bouaké qui est devenue la capitale de la rébellion, ont été placées de facto sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de CÎte d'Ivoire[16].

    À partir de 2003, Ă  la suite des accords de Marcoussis, Yamoussoukro est devenue la tĂȘte de pont de la Zone de confiance, dĂ©sormais remplacĂ©e par la Ligne verte, en application de l'accord de Ouagadougou[17]. La ville a abritĂ©, Ă  ce titre, d'importants contingents des forces de l'ONUCI et de la Force Licorne, ici dĂ©nommĂ©es les « Forces impartiales »[alpha 10] - [18]. La ville est Ă©galement devenue un bastion essentiel des forces armĂ©es nationales de CĂŽte d’Ivoire.

    Opération Dignité

    Le , c'est de l'aĂ©roport de Yamoussoukro que dĂ©collĂšrent les deux SoukhoĂŻ Su-25, pilotĂ©s par des mercenaires biĂ©lorusses et des Ivoiriens qui bombardĂšrent, selon des officiels français, une position française Ă  BouakĂ©, situĂ©e au lycĂ©e Descartes, dans le cadre de l'« opĂ©ration DignitĂ© », parfois aussi appelĂ©e « opĂ©ration CĂ©sar », qui visait Ă  la reconquĂȘte du nord[alpha 11] - [alpha 12] par l'armĂ©e ivoirienne, les FANCI, et qui se traduisit par neuf morts et 37 blessĂ©s parmi les soldats français basĂ©s au lycĂ©e Descartes de BouakĂ©, et la mort d'un civil amĂ©ricain membre d'une ONG[alpha 13]. Bien que la responsabilitĂ© de la prise de dĂ©cision de ce bombardement ne soit pas clairement Ă©tablie[19], les forces françaises ripostĂšrent en dĂ©truisant les deux SoukhoĂŻ sur la base de Yamoussoukro, quinze minutes aprĂšs l'attaque, et en procĂ©dant Ă©galement Ă  la destruction de tous les moyens militaires aĂ©riens ivoiriens[20] - [alpha 14]. Cet Ă©vĂ©nement servit Ă  dĂ©clencher des troubles qui s'ensuivirent Ă  Abidjan durant le mois de novembre, avec en particulier des « affrontements » entre les Jeunes Patriotes et l'armĂ©e française, et conduisirent Ă  la mort de 67 civils ivoiriens et au dĂ©part prĂ©cipitĂ© de 9 000 EuropĂ©ens[21] - [22] - [alpha 15].

    Administration

    Autrefois, avant l'indĂ©pendance du pays en 1960, la ville Ă©tait placĂ©e sous l'autoritĂ© d'un administrateur des colonies, le « commandant de cercle ». PlacĂ©e sous l'autoritĂ© du gouverneur, ce fonctionnaire administrait une rĂ©gion du pays, appelĂ©e « Cercle », en particulier en appliquant le code de l'indigĂ©nat en vigueur dans tout l'Empire colonial français jusqu'Ă  son abrogation en 1945 grace notamment Ă  l'action du sĂ©nĂ©galais Amadou Lamine-GuĂšye. Le gouverneur Ă©tait placĂ© sous l'autoritĂ© du gouverneur gĂ©nĂ©ral, lui-mĂȘme dĂ©pendant du Ministre des colonies[alpha 6] - [alpha 7] - [alpha 16] - [alpha 17].

    Administration Ă©tatique

    Yamoussoukro est chef-lieu de sous-préfecture et chef-lieu de département. Il s'agit d'une entité administrative à la fois décentralisée et déconcentrée.

    La sous-prĂ©fecture (circonscription administrative dĂ©concentrĂ©e) est administrĂ©e pour certaines matiĂšres par le sous-prĂ©fet, agissant par dĂ©lĂ©gation, pour le prĂ©fet. Celui-ci administre quant Ă  lui, le dĂ©partement. Le PrĂ©fet, reprĂ©sentant l'État au sein de la circonscription placĂ©e sous son autoritĂ©, assure la tutelle des collectivitĂ©s territoriales, en leur apportant assistance et conseil, mais Ă©galement en procĂ©dant Ă  un contrĂŽle tant sur leurs actes que sur leurs organes.

    Administration locale

    L'HĂŽtel de ville.
    Préfecture de Yamoussoukro.

    Une loi de 1978[23] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. Au nombre de celles-ci figure Yamoussoukro.

    La commune, collectivité territoriale, est administrée par un conseil municipal présidé par le maire. Le département, collectivité territoriale également, est administré par un conseil général conduit par son président[24].

    La ville est membre de l'Union des villes et communes de CÎte d'Ivoire, de l'Union des villes africaines et de l'Association internationale des maires francophones dont le président actuel est Anne Hidalgo. Outre la ville, la commune de Yamoussoukro comporte 23 villages : Seman, Kpoussoussou, Ndakonankro, Logbakro, Nanan, Akpessekro, Abouakoussikro, Sahabo, Bossi, Kami, Ngbessou, Bezro, Ngattakro, Aboukro, Kpangbassou, Dougoukouadiokro, Soubiakro, Zatta, Zambakro, Djahkro, Fondi, Gourominankro, Duokro

    Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite coutumiĂšre, coexiste avec celle de l'État. Il existe ainsi traditionnellement un « Conseil des Anciens », dirigĂ© par un « Chef de village »[25] - [26].

    Chefs de village

    Maires

    Une loi de 1978[30] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

    Liste des maires successifs
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    1980Konan Kouakou MartinPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1985Jean Konan BannyPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1990Jean Konan BannyPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1995Konan FernandPDCI-RDAHomme politiqueélu
    2001Gnrangbé Kouacou KouadioPDCI-RDAHomme politiqueélu

    DĂ©partement

    Administrativement, Yamoussoukro est située dans la Région des Lacs qui regroupe également les départements de Toumodi, Tiébissou et Didiévi.

    Le dĂ©partement de Yamoussoukro rassemble quatre sous-prĂ©fectures : AttiĂ©gouakro, kossou, Tie NdiĂ©kro, Lolobo.Yamoussoukro. Sa superficie totale est d’environ 3 500 km2 pour 300 000 habitants soit une densitĂ© de 86 hab./km2, supĂ©rieure Ă  la moyenne nationale qui est estimĂ©e Ă  50 hab./km2. Il est limitĂ© au nord par les dĂ©partements de TiĂ©bissou et de BouakĂ©, Ă  l’est par les dĂ©partements de Dimbokro et de Bocanda, Ă  l’ouest par les dĂ©partements de BouaflĂ© et de Sinfra et au sud par le dĂ©partement de Toumodi.

    Le District de Yamoussoukro, crĂ©Ă© par la loi no 2002-44 du , est une collectivitĂ© territoriale qui recouvre le territoire du dĂ©partement actuel de Yamoussoukro. Il est administrĂ© par un gouverneur, nommĂ© par le chef de l'État.

    Services parapublics

    Les services parapublics sont constituĂ©s par la Compagnie ivoirienne d'Ă©lectricitĂ© (anciennement EECI), la Poste de CĂŽte d'Ivoire, la SociĂ©tĂ© de distribution d'eau de la CĂŽte d'Ivoire (SODECI), et l’Agence nationale d’appui au dĂ©veloppement rural (ANADER).

    Représentation politique

    L'Assemblée nationale de CÎte d'Ivoire compte 223 députés élus pour cinq ans[31].

    Députés de Yamoussoukro sous-préfecture
    CirconscriptionIdentitéPartiQualitéStatut
    2001BAUDOUA Kouadio Koffi DidierPDCI-RDAHomme politiqueélu
    2011Abdoulaye TRAORERDRHomme politiqueélu
    2016Kouassi Kouamé PatricePDCI-RDAHomme politiqueélu
    depuis 2022 Souleymane Diarrassouba RHDP Homme politique Ă©lu

    Le mandat de l’AssemblĂ©e nationale Ă©lue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les Ă©lections lĂ©gislatives n'ont pas eu lieu et l’AssemblĂ©e nationale en place est demeurĂ©e en fonction et a conservĂ© ses pouvoirs.

    Société

    DĂ©mographie

    DĂ©mographie de Yamoussoukro.

    En CĂŽte d'Ivoire, le taux de fĂ©conditĂ© est de 4,5 enfants par femme. 40,8 % de la population a moins de quatorze ans, 56,4 % a entre 14 et 64 ans et 2,8 % a plus de 64 ans. L’espĂ©rance de vie moyenne est de 47,7 ans.

    La population de Yamoussoukro est constituée d'autochnes Baoulés avec leurs nombreux sous-groupes[32]. Il s'agit d'un peuplement récent puisque les spécialistes considÚrent qu'avant 1730 les Baoulés en tant que tels n'existaient pas[33]. C'est localement le cas dans la région de Yamoussoukro, les populations allogÚnes venant principalement du Burkina Faso et du Mali, particuliÚrement pour travailler dans les plantations et dans le secteur du commerce informel[34].

    Évolution de la population
    1975 1988 1998 2010 2021
    37 253110 013155 803259 373340 234
    Nombre retenu Ă  partir de 1975 : Population sans doubles comptes

    Avec une population urbaine d’environ 275 000 habitants, le taux d’urbanisation du district de Yamoussoukro est de l’ordre de 55 % contre 45 % de population vivant en milieu rural. Le taux d’accroissement annuel observĂ© sur la pĂ©riode de 1988 Ă  1998 est de 2,6 %.

    Comme partout en Afrique, la population autochtone était animiste, mais si ces traditions subsistent (bois sacré, fétiches, etc.), elles cohabitent avec les religions monothéistes importées par les colonisateurs de l'Afrique de l'Ouest, le catholicisme et l'islam.

    Langues

    La langue traditionnelle de la ville est le Baoulé. Depuis l'indépendance, la langue officielle à Yamoussoukro et dans toute la CÎte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula. De surcroßt, la ville accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées : l'attié, l'agni, le sénoufo, le bété, etc.

    Éducation

    En CÎte d'Ivoire, le taux de scolarisation est de 74 %[35] et l'accÚs à l'enseignement secondaire est limité par un concours d'entrée en sixiÚme à l'issue duquel 1/3 des élÚves est admis à poursuivre ses études.

    Le département compte 86 écoles primaires, neuf établissements secondaires, un établissement secondaire technique et un établissement d'enseignement supérieur.

    Enseignement supérieur

    L'Institut national polytechnique FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny a Ă©tĂ© fondĂ© en 1996. Il a fait l'objet, de nombreuses annĂ©es durant, d'un projet de coopĂ©ration franco-ivoirien, abandonnĂ© en raison des Ă©vĂ©nements de septembre 2002. Il comporte Ă©galement un American corner qui est le plus vaste et le plus fourni parmi les dix espaces amĂ©ricains ouverts en Afrique depuis 2003[36] et qui constitue une unitĂ© documentaire spĂ©cialisĂ©e sur les États-Unis et fonctionne comme une fenĂȘtre virtuelle ouverte sur l'AmĂ©rique et le reste du monde.

    L’INP-HB a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par dĂ©cret no 96-678 du . Ce dĂ©cret a permis la fusion de quatre grandes Ă©coles de formation :

    • l’Institut Agricole de BouakĂ© (IAB) ;
    • l’École Nationale SupĂ©rieure d’Agronomie (ENSA), fondĂ©e en 1989;
    • l’Institut National SupĂ©rieur de l’Enseignement Technique (INSET) fondĂ© en 1979 ;
    • l’École Nationale SupĂ©rieure des Travaux Publics (ENSTP).

    La fusion et la restructuration de ses écoles en 1996 a donné six écoles qui sont :

    • l’École SupĂ©rieure d’Agronomie (ESA) ;
    • l’École SupĂ©rieure d’Industrie (ESI) ;
    • l’École SupĂ©rieure des Mines et GĂ©ologie (ESMG) ;
    • l’École SupĂ©rieure des Travaux Publics (ESTP) ;
    • l’École de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;
    • l’École SupĂ©rieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE).

    Enseignement secondaire

    La ville dispose d'un lycée français[37], le lycée français Saint-Exupéry.

    CrĂ©Ă© en 1962, le lycĂ©e anciennement appelĂ© « lycĂ©e de Jeunes Filles » a Ă©tĂ© baptisĂ© LycĂ©e Mamie-Adjoua en 1988 pour rendre hommage Ă  une sƓur de l'ancien prĂ©sident FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny. Son originalitĂ© est due Ă  l'architecte Jean LĂ©on qui a dessinĂ© le complexe sportif et l'auditorium.

    Elle dispose Ă©galement du premier lycĂ©e d'excellence de la CĂŽte d'Ivoire : le lycĂ©e scientifique de Yamoussoukro. AchevĂ© en 1978, il a Ă©tĂ© construit pour accueillir 3 000 Ă©lĂšves. Il est composĂ© d’un ensemble central rĂ©servĂ© Ă  l’administration, Ă  la restauration et aux activitĂ©s de loisirs (cinĂ©ma, bibliothĂšque, etc.), de dortoirs, de salles de classes et d’un ensemble sportif comportant piscine olympique, gymnase, tennis et autres terrains de jeux.

    Enseignement supérieur
    Public

    École de formation professionnelle
    Public

    • Centre d'animation de formation pĂ©dagogique (CAFOP)[alpha 18]
    • Centre de formation professionnel

    Enseignement primaire
    Public

    • Epp Morofe
    • Epp Zaher
    • Epp Sinzibo
    • Epp Ngokro
    • Epp Fondation
    • Epp Dioulakro
    • Epp Kokrenou
    • Epp Kpangbassou
    • Epp Dioulabougou
    • Epp Camp militaire
    • Ecole Zinzibo
    • Epp Énergie
    • Epp Nanan
    • Epp RĂ©sidentielle
    • Epp Sanhourikro
    • Epp Kami

    Privé

    • Les Colibris
    • École Sainte-Famille
    • La colombe
    • Le discipola
    • Le chauvin
    • Le pedagogue
    • Les Hirondelles

    Enseignement secondaire
    Lycées publics

    Lycée privé

    • LycĂ©e Français Saint-ExupĂ©ry

    CollĂšges publics

    • CollĂšge municipal
    • CollĂšge moderne 1
    • CollĂšge moderne 2

    CollÚges privés

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    Santé

    Le département de Yamoussoukro compte un centre hospitalier régional, 37 centres de santé, un centre de santé scolaire et universitaire, un cabinet dentaire, une clinique et sept officines de pharmacie. Comme dans la plupart des villes en Afrique, l'hÎpital ne fournit pas les médicaments. Il est nécessaire, avant de s'y rendre, d'acheter pansements, seringues, mercurochrome, etc. à la pharmacie. Les autorités de CÎte d'Ivoire envisagent de construire un centre de cancérologie.

    La lĂšpre sĂ©vit encore dans certains villages de la rĂ©gion[38] ainsi que dans les dĂ©partements de DananĂ©, Man, Biankouma, Touba, TingrĂ©la, Boundiali, Korhogo, Katiola, Dabakala et BĂ©oumi. 856 nouveaux cas ont Ă©tĂ© dĂ©pistĂ©s en CĂŽte d'Ivoire au cours de l'annĂ©e 2007 et 1 367 malades sont actuellement en traitement, selon les autoritĂ©s sanitaires du pays. Entre 1995 et 1999, 269 nouveaux cas de lĂšpre avaient Ă©tĂ© dĂ©pistĂ©s dans le district sanitaire de Yamoussoukro. De son cĂŽtĂ©, l'OMS estime Ă  500 000 le nombre de lĂ©preux dans le monde et Ă  plus d'un million le nombre de personnes prĂ©sentant des invaliditĂ©s dues Ă  la lĂšpre. La polychimiothĂ©rapie qui associe trois mĂ©dicaments est le seul traitement qui guĂ©rit vĂ©ritablement la lĂšpre. Efficace et gratuit, il est disponible dans tous les centres de santĂ© du pays[39] - [40].

    Urbanisme et habitat

    Yamoussoukro et la basilique Notre-Dame de la Paix vue de la gare routiĂšre.

    La ville est organisée autour de l'axe principal qui conduit vers le nord du pays et autour duquel a été construite la gare routiÚre, laquelle constitue un important et trÚs animé lieu de vie de la ville[41]. Elle comporte à la fois des maisons « en dur », construites en parpaings et recouvertes de toits en « tÎle ondulée », et des quartiers organisés selon le systÚme de la « cour » collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en banco, ce qui respecte l'organisation habituelle et multi-séculaire des villages africains et qui sont disséminés dans une végétation luxuriante. Elle comporte également d'immenses boulevards, larges comme des autoroutes et éclairés en permanence, mais souvent désespérément vides, reliant des constructions plus modernes (i.e. construites aprÚs 1980) et dont certains se terminent brutalement dans la brousse.

    La ville est divisĂ©e en plusieurs quartiers qui sont : Assabou, Habitat, Dioulakro, Kokrenou, Morofe, N'zuessy, 220 Logements, Énergie, Sopim, Belleville, Millionnaire, Nanan, Quartier ThĂ©rĂšse, Sinzibo, Cabinebo, Kpagbassou 1 et 2, Makora, Riviera, Mofaitai, 80 Logement

    Économie

    La ville souffre notamment du chĂŽmage et d’un manque d’attractivitĂ©[42].

    Agriculture

    FĂšves de Cacao.
    « Cerise » de Café.

    En constituant la source principale de revenus pour la moitiĂ© des habitants, l’agriculture constitue l’activitĂ© Ă©conomique la plus importante de la rĂ©gion[43].

    La rĂ©gion comporte des plantations de cacaoyers[alpha 19] - [44] et de cafĂ©iers[alpha 20] - [45] - [alpha 21]. 4 000 exploitants de cafĂ© et 5 000 de cacao ont Ă©tĂ© recensĂ©s dans la rĂ©gion.

    L'agriculture locale produit aussi des cultures vivriĂšres : ignames (133 000 tonnes annuelles), des bananes plantains (52 000 tonnes annuellement), du manioc (7 500 tonnes annuellement), du maĂŻs, du riz irriguĂ© et du riz pluvial avec un rendement supĂ©rieur au prĂ©cĂ©dent, et qui prĂ©sente l'avantage apprĂ©ciable de permettre deux rĂ©coltes annuelles[alpha 22]. La superficie totale amĂ©nagĂ©e et rizicultrice en double culture annuelle est Ă©valuĂ©e Ă  2 260 hectares. Le riz constitue l'aliment de base en CĂŽte d'Ivoire mais le pays en est importateur Ă  hauteur de 750 000 tonnes par an[46].

    Yamoussoukro dispose également de cocoteraies dont une partie a été détruite pour bùtir la prestigieuse et gigantesque basilique Notre-Dame de la Paix. Sur le plateau se situe la plantation de manguiers de Kpangbassou[alpha 23] - [47].

    DiffĂ©rents programmes d'Ă©levage ont permis d’atteindre en l’an 2000 les rĂ©sultats suivants : 284 fermes d’élevage bovin avec un effectif de 25 000 tĂȘtes ; 389 fermes d’élevage ovin avec un effectifs de 17 000 tĂȘtes ; 72 Ă©levages de caprins avec un effectif de 850 tĂȘtes ; 97 Ă©levages amĂ©liorĂ©s de porcs avec un effectif de 4 220 tĂȘtes ; 44 fermes d’élevage de poulets de chair et 11 d’élevage de pondeuses ; 61 apiculteurs qui exploitent 800 ruches[48].

    Plantations de Toumbokro

    Les plantations de Toumbokro forment un verger plantĂ© de 1 500 ha de cacaoyers et de 527 ha de cafĂ©iers. Initialement, elles constituaient un ensemble de 150 ha qui appartenait Ă  un colon. Elles seront rachetĂ©es par le jeune FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, alors mĂ©decin, et agrandies pour atteindre la superficie d'aujourd'hui. Les employĂ©s disposent sur place de logements, d'une Ă©cole, d'un dispensaire et d'un marchĂ©. Devenu prĂ©sident de la RĂ©publique lorsque le pays a accĂ©dĂ© Ă  l'indĂ©pendance, en 1960, FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny en a fait don Ă  l'État de CĂŽte d'Ivoire le . Ces plantations d'État se classent Ă  la troisiĂšme place mondiale pour la fabrication du cacao biologique, en termes de production annuelle.

    Parc Guiglo

    Le parc Guiglo est situĂ© Ă  proximitĂ© de la rĂ©sidence privĂ©e de l'ancien PrĂ©sident de la RĂ©publique, au nord-est de la ville. Il s'agit d'une plantation de 150 ha de cafĂ©iers, cacaoyers, bananiers et de kolatiers crĂ©Ă©e en 1927 et entiĂšrement clĂŽturĂ©e. Elle a Ă©tĂ© baptisĂ©e Guiglo, en souvenir du passage du jeune mĂ©decin FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny dans la localitĂ© du mĂȘme nom[alpha 24].

    PĂȘche

    GrĂące Ă  la retenue d'eau du barrage de Kossou qui couvre 1 750 km2, la pĂȘche, qui Ă©tait auparavant peu pratiquĂ©e en pays BaoulĂ©, a connu, Ă  partir de 1969, un considĂ©rable essor. On y pĂȘche des carpes et des capitaines destinĂ©s pour l'essentiel Ă  la consommation locale. Le plan d'eau est de 15 000 hectares et produit plus de 1 000 tonnes de poisson frais grĂące Ă  quatre cents pĂȘcheurs. Les caractĂ©ristiques de plans d'eau des soixante lacs hydro-agricoles dissĂ©minĂ©s dans la rĂ©gion sont aussi favorables Ă  la pĂȘche. Ces lacs ont, par ailleurs, un rĂŽle ornithologique[49].

    Mines

    Plusieurs indices d’or ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la rĂ©gion mais l’exploitation miniĂšre est essentiellement artisanale.

    Secteur secondaire

    Une usine de décorticage du coton, gérée par la société SORIZCI, est installée dans la région, à Toumbokro[50]. On y trouve également quelques scieries de bois ainsi que 46 unités artisanales de traitement du riz.

    La ville abrite d'importants dépÎts de stockage des hydrocarbures gérés par la GESTOCI[51].

    Il est envisagé, par l'Agence ivoirienne de promotion de l'hévéaculture (Aiph), d'y construire une usine de traitement du latex[52].

    Secteur tertiaire

    Comme dans tous les pays du tiers monde en voie de développement, une grande partie de l'économie de la ville se situe dans le domaine que les économistes ont baptisé d'économie informelle avec ses nombreux « petits métiers ».

    Commerce

    La ville est Ă©quipĂ©e d'un marchĂ© dont l'activitĂ© est quotidienne et oĂč les villageois des alentours viennent s'approvisionner et y vendre leur production. Ce grand marchĂ© a Ă©tĂ© partiellement dĂ©truit par un incendie en 2006. La construction d'un nouveau grand marchĂ© central est envisagĂ©, en coopĂ©ration avec la Chine[53]. En revanche, comme beaucoup de villes en CĂŽte d'Ivoire, elle ne dispose pas de supermarchĂ©. Le tissu commercial est surtout constituĂ© de vendeurs de produits agricoles, de reprĂ©sentants et concessionnaires d’automobiles ou de machines agricoles, de nombreuses boutiques de dĂ©taillants tenues surtout par des ressortissants Ă©trangers, notamment des SĂ©nĂ©galais, BĂ©ninois ou NigĂ©rians, qui reprĂ©sentent environ 87 % de l’ensemble des opĂ©rateurs, selon le dernier recensement. À la sortie nord de la ville se trouve un important marchĂ© aux fruits.

    Banques

    La quasi-totalitĂ© des Ă©tablissements du rĂ©seau bancaire ivoirien est reprĂ©sentĂ©e Ă  Yamoussoukro : SGBCI, BICICI, BNI (Banque nationale d’investissement), BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), CECP (Caisse d’épargne et de chĂšques postaux), COOPEC (CoopĂ©rative d’épargne et de crĂ©dit).

    BĂątiments officiels

    Transfert de la capitale

    En 1983, l'architecte Pierre Fakhoury est chargé du transfert de la capitale ivoirienne d'Abidjan vers Yamoussoukro. Beaucoup de ces bùtiments se sont détériorés à la fin des années 1990, faute de moyens pour les entretenir en raison de la priorité donnée par l'ancien président Henri Konan Bédié au développement de sa propre ville natale, Daoukro. Le président de la République, Laurent Gbagbo, a toutefois ensuite décidé d'accélérer le transfert effectif de la capitale politique dans cette ville[54] et lance des travaux publics de premiÚre importance (prolongement de l'autoroute du nord d'Abidjan à Yamoussoukro, construction de l'hÎtel des parlementaires, etc.)[55]. Toutefois le transfert sera gelé à nouveau à l'arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara en 2011[55].

    Institutions et monuments

    La ville, devenue capitale sur décision du président Houphouët-Boigny, a été dotée de bùtiments grandioses pour abriter les institutions du pays : la Maison des députés, construite par la Chine, et le palais présidentiel et son lac aux crocodiles.

    Le président Houphouët-Boigny a aussi fait construire la fondation Félix-Houphouët-Boigny, la maison du PDCI-RDA (parti unique à l'époque) et un hÎtel de ville.

    Les 4 principaux bĂątiments ayant une valeur hautement symbolique sont situĂ©s aux 4 points cardinaux de la ville : la PrĂ©fecture au nord, la Fondation au sud, l’HĂŽtel du prĂ©sident Ă  l’est et la Basilique Ă  l’ouest.

    Basilique Notre-Dame-de-la-Paix

    Yamoussoukro abrite un des plus grands lieux de culte chrĂ©tien de la planĂšte[56], la basilique Notre-Dame-de-la-Paix, bĂątie sur 130 hectares et dotĂ©e de 8 400 m2 de vitraux dont l'un reprĂ©sente le visage de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, de la climatisation, d'ascenseurs tubulaires dans les colonnes, de marbre et de bois prĂ©cieux. Elle dĂ©passe de 17 m l’original, Saint-Pierre de Rome, et s’élĂšve Ă  158 m au-dessus de la vĂ©gĂ©tation environnante. Le sol de son parvis est tout en marbre venu d'Italie et elle compte 14 000 m2 de marbre. Avec ses 600 000 m3, elle constitue le plus grand volume jamais sonorisĂ© au monde.

    On y accĂšde par une allĂ©e de marbre longue d'un kilomĂštre qui traverse 37 ha de jardins Ă  la française. Elle a Ă©tĂ© dimensionnĂ©e pour accueillir 200 000 personnes, dont 7 000 Ă  l'intĂ©rieur et 150 000 sur l'esplanade. Elle a Ă©tĂ© consacrĂ©e par le pape Jean-Paul II le . Cette basilique, que FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, face aux critiques suscitĂ©es par son Ă©dification, disait avoir « financĂ©e sur ses deniers personnels », a Ă©tĂ© offerte par l'État ivoirien au Vatican qui l'a acceptĂ©e. Son extraterritorialitĂ© a Ă©tĂ© inscrite dans la constitution ivoirienne.

    La ville compte en outre un temple protestant et une mosquĂ©e[alpha 25] qui ont Ă©galement Ă©tĂ© construits Ă  l'initiative de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny pour transformer son village natal en symbole de l'ƓcumĂ©nisme officiel. Les travaux de construction de la grande mosquĂ©e de Yamoussoukro, commencĂ©s en 1963, s'achevĂšrent en 1968.

    Culture

    La ville de Yamoussoukro accueillit le musée Adja Swa, le plus important du pays aprÚs le musée national d'Abidjan : On pouvait y contempler masques, instruments de musique, statues baoulés et de multiples objets. Il est toutefois fermé depuis plusieurs années.

    La ville abrite le Centre culturel Yaouré.

    Lieux de culte

    Parmi les lieux de culte, il y a principalement des Ă©glises et des temples chrĂ©tiens : DiocĂšse de Yamoussoukro (Église catholique), Église mĂ©thodiste unie CĂŽte d'Ivoire (Conseil mĂ©thodiste mondial), Union des Églises baptistes missionnaires en CĂŽte d'Ivoire (Alliance baptiste mondiale), AssemblĂ©es de Dieu [57]. Il y a aussi des mosquĂ©es musulmanes.

    Sport

    La ville comporte deux clubs de football, l'US Yamoussoukro, qui évolue en MTN Ligue 2 et la Société omnisports de l'Armée évoluant en MTN Ligue 1 2008. Ces deux clubs disputent leurs matchs sur le terrain du stade municipal.

    Elle comporte également un club de rugby à XV, les béliers de Yamoussoukro, un club de handball, le Sports Plus de Yamoussoukro, et est dotée d'un prestigieux golf, dépendant de l'HÎtel Président, qui accueille de nombreuses compétitions internationales.

    En 2007, Korhogo a constitué la ville d'arrivée du Tour de l'or blanc remporté par Kouamé Lokossué. En 2008, Yamoussoukro a accueilli une étape de cette épreuve : l'étape Bouaflé-Yamoussoukro, étape contre la montre par équipes, qui a été remportée pas l'AS CAVEL de Koumassi.

    Yamoussoukro accueillera des matches de la Coupe d'Afrique des nations 2023 dans un nouveau stade d'une capacité de 20000 personnes situé en face du lycée scientifique de Yamoussoukro[58].

    Infrastructures

    Infrastructures dans la ville

    L'aéroport international de Yamoussoukro met Abidjan à 1 h 30 min de vol. Depuis le déclenchement de la crise, il demeure l'une des cinq plateformes de transport aérien encore desservies en CÎte d'Ivoire avec celles d'Abidjan, de San-Pédro, de Daloa et de Tabou. Par deux fois, un Concorde y est venu (pour des vols présidentiels spéciaux, avec François Mitterrand à bord).

    Une autoroute devrait relier la capitale Ă©conomique, Abidjan, via les villes de Toumodi et TiassalĂ© Ă  Yamoussoukro. Cette autoroute reliant les deux citĂ©s s’arrĂȘte pour l’instant Ă  Singrobo, Ă  environ 90 km au sud de la ville. Les travaux portant sur les quelque 90 km restant sont en voie d'achĂšvement depuis cette annĂ©e (2011) mettant alors Abidjan Ă  une heure et demie de voiture.

    Grùce à des routes bitumées en bon état, des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Yamoussoukro vers les autres villes ivoiriennes, notamment Korhogo et Ferkessédougou vers le nord, Gagnoa, Oumé, Sinfra et Daloa vers l'ouest, San-Pédro vers le sud-ouest. Les villes voisines plus proches sont aussi reliées à Yamoussoukro à l'aide de taxis-brousse allant de neuf à vingt-deux places assises et des gbakas.

    Le transport intra-urbain des populations est assuré par des taxis dont le nombre est estimé à 700[alpha 26] - [59]. Depuis la gare routiÚre, des compagnies de bus et des taxis-brousse relient la ville aux localités voisines.

    Infrastructures dans le département

    Dans tout le dĂ©partement, 261 kilomĂštres de routes sont bitumĂ©s pour 1 800 kilomĂštres de pistes en latĂ©rite. Il est vrai que, dans cette rĂ©gion du monde, le coĂ»t d'un kilomĂštre de bitume est estimĂ©, en moyenne, Ă  cent millions de Francs CFA, soit environ 1,6 million d'euros. Sur les 169 localitĂ©s rurales que compte le dĂ©partement, 88 sont Ă©lectrifiĂ©es. Certains des villages qui ne disposent pas de l'Ă©lectricitĂ© se dotent de groupes Ă©lectrogĂšnes.

    Le barrage de Kossou, sur le Bandama Blanc, avec une retenue d'eau aussi vaste que le lac LĂ©man et dont la construction, Ă  partir de 1969, a nĂ©cessitĂ© le dĂ©placement de 100 000 personnes, notamment vers le sud du pays, dans la rĂ©gion de San-PĂ©dro, se situe Ă  40 km de la ville. Il constitue la plus grande source d'Ă©lectricitĂ© du pays. GrĂące en particulier Ă  ce barrage, la CĂŽte d'Ivoire produit la totalitĂ© de l'Ă©lectricitĂ© qu'elle consomme et en exporte vers les pays voisins, Ghana, Togo, BĂ©nin, Mali et Burkina Faso, grĂące Ă  l'interconnexion des rĂ©seaux[60] - [alpha 27].

    RĂ©gion

    Parcs

    Le parc animalier d’AboukouamĂ©kro, Ă©tendu sur 20 430 hectares, qui abrite des rhinocĂ©ros, des girafes, des buffles, des bubales, des antilopes, particuliĂšrement des guib harnachĂ©s et des cobes de Buffon, et de nombreuses autres espĂšces animales se situe Ă  50 km au nord de Yamoussoukro. Le parc s'est donnĂ© pour objectif Ă  la fois la protection des espĂšces animales sauvages menacĂ©es et la rentabilitĂ© commerciale : les promoteurs du projet espĂšrent crĂ©er une grande zone de tourisme, Ă  l'exemple des rĂ©serves de l'Est africain. Il y a Ă©tĂ© introduit des girafes et des rhinocĂ©ros, espĂšces qui avaient complĂštement disparu du pays. Cependant, le parc est soumis Ă  un braconnage intensif : les spĂ©cialistes estiment entre 275 Ă  300 les gibiers qui y sont quotidiennement prĂ©levĂ©s pour l’approvisionnement des maquis.

    Le parc de la MarahouĂ©, d'une superficie de 101 000 hectares et classĂ© au patrimoine mondial de l'UNESCO se situe Ă©galement dans la rĂ©gion, prĂšs de BouaflĂ©. Il rĂ©unit les paysages de savane et ceux de la forĂȘt vierge et il abrite de nombreuses espĂšces animales, notamment des Ă©lĂ©phants, des cynocĂ©phales, des crocodiles, des antilopes (cobe de Buffon, cobe de fassa, cĂ©phalophes), des bubales, des hippopotames, des babouins, des panthĂšres, des civettes, des phacochĂšres, ainsi que plus de trois cents espĂšces d'oiseaux. On y trouve aussi du bois d'iroko qui est utilisĂ© en particulier pour la fabrication des jeux d'awalĂ©. Il est toutefois sujet, comme la plupart des parcs du pays, Ă  deux types de menaces : le braconnage et la recherche de l'or. Depuis quelques annĂ©es, des populations se sont installĂ©es au cƓur du parc, ce qui a conduit Ă  la destruction d'arbres protĂ©gĂ©s et Ă  la chasse non autorisĂ©e aux agoutis et aux gazelles qui sont ensuite revendus aux tenanciĂšres des maquis.

    La rĂ©gion des lacs compte Ă©galement six forĂȘts classĂ©es totalisant 22 310 hectares, toutes localisĂ©es dans le dĂ©partement de Yamoussoukro. Ces forĂȘts classĂ©es sont rĂ©guliĂšrement menacĂ©es par les feux de brousse allumĂ©s Ă  des fins de chasse tous les ans pendant la saison sĂšche.

    Fleuves

    Au nord-ouest de la ville, le Bandama est formé par la rencontre du Bandama blanc qui prend sa source au nord de Korhogo et se jette dans le lac Kossou, et de la Marahoué (aussi désignée sous le nom de Bandama rouge) qui prend sa source en pays Malinké. Le Bandama poursuit ensuite au sud pour former le lac Taabo avant de se jeter dans le golfe de Guinée à Grand-Lahou.

    Villages

    Pagnes baoulé de Yamoussoukro.

    Parmi les 169 localités du district de Yamoussoukro, figurent les villages de Lolobo, Toumbokro, Ouffoué-diékro, Assanou, N'gbessou, Zatta, ou encore :

    Traditions

    Les traditions de nombreuses sociĂ©tĂ©s ivoiriennes sont orientĂ©es autour de l'association humaine trouvĂ©e autour de leurs membres Ă  leur naissance. Il en rĂ©sulte un culte des ancĂȘtres et un respect du passĂ©. La tradition orale est trĂšs dĂ©veloppĂ©e : les griots, dont c'est la fonction sociale principale, constituent la mĂ©moire des villages et transmettent l'histoire de la rĂ©gion de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Les conflits et les problĂšmes de famille ou de voisinage sont souvent rĂ©solus en prenant conseil auprĂšs des anciens, rĂ©putĂ©s « sages », rĂ©unis au pied de l'arbre Ă  palabres, souvent un baobab, qui trĂŽne dans chaque village. Le mot « vieux » n'est pas pĂ©joratif, bien au contraire : il dĂ©signe les « anciens »[alpha 28] qui ont acquis la « sagesse ». C'est la raison pour laquelle leurs « dĂ©cisions » sont considĂ©rĂ©es comme avisĂ©es et sont suivies d'effet, mĂȘme si elles n'ont pas de valeur lĂ©gale.

    Masque Zaouli.

    Dans la plupart des villages sont organisĂ©es des cĂ©rĂ©monies pour « chasser le Kodiahou ». En baoulĂ©, le Kodiahou est le malfaisant qui, par ses paroles et ses actes, s'ingĂ©nie Ă  Ă©branler la structure sociale et les ententes entre les individus et les entitĂ©s, dans l'unique but de nuire ou pour son propre intĂ©rĂȘt.

    Les danses Zaouli et Goly sont trÚs pratiquées dans les villages de la région, bien qu'étant des danses Gouros. Elles ont en fait été adoptées par une grande partie de la population ivoirienne et par les Baoulés vers 1910.

    Les masques revĂȘtent une grande importance et sont associĂ©s Ă  une danse spĂ©cifique : les masques-heaumes en forme de gros animaux sont appelĂ©s Banun Amuin (amuin de la forĂȘt) ou Amuin Yaswa (amuin mĂąle). Le terme Amuin dĂ©signe un art religieux qui englobe tous les pouvoirs et les objets soumis au sacrifice sanglant (en gĂ©nĂ©ral des poulets) et qui peut entraĂźner la mort de quiconque offenserait ses lois. La forme de ces masques, leurs noms et l'ordre des danses oĂč ils sont portĂ©s varient d'un village Ă  l'autre, mais ils ne doivent pas ĂȘtre vus par les femmes et les Ă©trangers. Leurs danses, exĂ©cutĂ©es lors des funĂ©railles des hommes ou pour assurer la protection du village, durent en gĂ©nĂ©ral toute la nuit. Ils ont leurs sanctuaires dans la forĂȘt. Les masques Bonun Amuin, ou Amuin Yaswa, « Dieux des hommes », ainsi que les observances religieuses qui leur sont associĂ©es, sont identifiĂ©es Ă  la virilitĂ©, Ă  la forĂȘt, Ă  la rudesse de la nature. Ils personnifient la nature dangereuse et implacable.

    ParallÚlement au développement rapide des hautes technologies de télécommunication, le tam-tam demeure traditionnellement utilisé pour transmettre les nouvelles de village à village.

    Personnalités liées à la région

    Jumelages

    Notes et références

    Notes

    1. La ville est parfois, en Europe, improprement désignée sous le nom de Yamassoukro.
    2. Prononciation en français de CĂŽte d'Ivoire retranscrite selon la norme API. La forme /ja.mu.so.kʁo/ est plus rare.
    3. Les pygmĂ©es ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© les premiers habitants de la CĂŽte d'Ivoire. Dans leur tradition orale, la plupart des peuples actuels, en particulier les Dans et les Yacoubas, enseignent que leurs ancĂȘtres, arrivant dans le pays y ont trouvĂ© des « petits hommes roux » qu'ils repoussĂšrent dans la forĂȘt. D'autres font Ă©tat de « petits hommes bruns », dotĂ©s de pouvoirs surnaturels auxquels il faut faire des cadeaux pour se les concilier. On peut penser que ces pygmĂ©es, qui ont disparu aujourd'hui de la CĂŽte d'Ivoire, ont Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©s, repoussĂ©s vers l'extĂ©rieur ou complĂštement assimilĂ©s.
    4. Citation du gouverneur, Gabriel Angoulvant : « Je dĂ©sire qu'il n'y ait dĂ©sormais aucune hĂ©sitation sur la ligne politique Ă  suivre. Cette ligne de conduite doit ĂȘtre uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiĂ©es ; ou vouloir que la civilisation marche Ă  grands pas, au prix d'une action
 J'ai choisi le second procĂ©dĂ© ».
    5. PlacĂ© sous l'autoritĂ© du gouverneur, ce fonctionnaire administrait une rĂ©gion du pays, appelĂ©e Cercle, en s'appuyant sur les « commandants de cercle ». Le gouverneur Ă©tait placĂ© sous l'autoritĂ© du gouverneur gĂ©nĂ©ral, lui-mĂȘme dĂ©pendant du ministre des colonies.
    6. Liste des ministres français de la Marine et des Colonies
    7. Administrateurs coloniaux en CĂŽte d'Ivoire
    8. Félix Houphouët-Boigny est décédé le 7 décembre 1993 aprÚs plusieurs mois de traitements en Suisse
    9. Le franc CFA a été dévalué de 50 % le 12 janvier 1994.
    10. En 2004, pour tout le territoire de la CĂŽte d'Ivoire, les forces de l'ONUCI comportaient 6500 soldats et la Force Licorne 4000 soldats
    11. Un film rĂ©alisĂ© par Didier Fassio et Elio Comarin, La Bataille d'Abidjan, Arte 2006, dĂ©veloppe l'idĂ©e que cette opĂ©ration se serait faite avec l'accord de l'ÉlysĂ©e, mais sur ce point, les avis des commentateurs politiques divergent fortement
    12. Dans leur reportage, La Bataille d'Abidjan, Didier Fassio et Elio Comarin affirment que Paris, Ă©tait d’accord. Pour sa part Vincent Hugueux, de L'Express, rapporte l'opposition de la France (article du 18 mai). Quant au Nouvel Observateur, il prĂ©sume que cet accord de la France serait un malentendu entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac « Copie archivĂ©e » (version du 19 juin 2008 sur Internet Archive).
    13. Au total, les Forces nouvelles annoncent la mort de 85 civils dans les bombardements de Bouaké qui ont eu lieu du 4 au 6 novembre
    14. « On ne s'attaque pas impunément à l'armée française », déclaration faite à la télévision française par le premier ministre de Jacques Chirac, à l'époque, Jean-Pierre Raffarin.
    15. MĂȘme si les chiffres sont sans commune mesure, il s'agit lĂ  de la plus grosse opĂ©ration de rapatriement de Français expatriĂ©s depuis l'AlgĂ©rie en 1962.
    16. Parmi les pays devenus indépendants en 1960, le Mali a conservé cette dénomination de « Cercle » pour désigner ses divisions administratives.
    17. Entre 1939 et 1944, les autoritĂ©s coloniales de l'AOF Ă©taient vichystes et anti-gaulliste, contrairement Ă  celles de l'AEF, notamment grĂące au gouverneur du Tchad, FĂ©lix ÉbouĂ©.
    18. Le CAFOP, anciennement École normale
    19. La CĂŽte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, devant le Ghana et la Malaisie.
    20. La CÎte d'Ivoire est le quatriÚme producteur mondial de café.
    21. Le caféier et le cacaoyer ont été introduits en CÎte d'Ivoire, à Elima, village proche de Assinie, par Arthur Verdier, respectivement en 1880 et 1861.
    22. Dans certaines régions d'Asie, la culture en riziÚre permet de faire trois récoltes annuelles.
    23. La CĂŽte d'Ivoire est le premier pays africain exportateur de mangues sur le marchĂ© europĂ©en et le troisiĂšme au niveau mondial, aprĂšs le PĂ©rou et le BrĂ©sil, avec 14 000 tonnes.
    24. Le président de la République, Félix Houphouët-Boigny, avait coutume, dans ses discours, de se définir comme le plus grand planteur du pays.
    25. Selon le dernier recensement organisé en 1998, la religion musulmane constitue la religion dominante du pays avec 38,6 % de pratiquants. Ils sont suivis des catholiques (19,4 %), des personnes ayant déclaré n'avoir aucune religion (16,7 %), des animistes (11,9 %), et des protestants (6,6 %). La forte proportion des musulmans en CÎte d'Ivoire s'explique en partie par la forte immigration en provenance des pays de la CEDEAO et en particulier des pays frontaliers du nord et de l'ouest (Burkina Faso, Mali et Guinée) qui sont fortement islamisés.
    26. Le secteur des taxis ressortit majoritairement du secteur informel de l'économie car, sur les 700 taxis estimés dans la ville, seuls 300 sont effectivement déclarés auprÚs de la mairie.
    27. Un seul pays, l'Afrique du Sud, produit à lui seul 50 % de l'électricité consommée sur tout le continent.
    28. Le mot « doyen » est trÚs fréquemment usité en Afrique pour qualifier le plus « vieux » des « anciens ».

    Références

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    6. Reprise post-partum et cyclicité des vaches trypanotolérantes en fonction de la variation saisonniÚre en région centre CÎte d'Ivoire
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    17. La Zone de confiance devient la ligne verte
    18. AllÚgement des troupes présentes en CÎte d'Ivoire
    19. Abidjan.net laisse entendre que c’est le chef d’État-major ivoirien, Mathias DouĂ©, qui aurait dĂ©cidĂ© seul d’attaquer l’armĂ©e française (article du ), relayĂ© par Bakchich info : Confidences d’une barbouze volante, 16 fĂ©vrier 2007 « http://www.bakchich.info/article797.html »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), consultĂ© le .
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    27. Félix Houphouët-Boigny, Frédéric Grah Mel.
    28. La chefferie traditionnelle de Yamoussoukro Ă©voque des problĂšmes fonciers
le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la chefferie traditionnelle, a eu l’insigne honneur de prĂ©senter au PrĂ©sident de la RĂ©publique, celui qui tient dĂ©sormais les destinĂ©s du village de Yamoussoukro. Il s’agit de Nanan YablĂ© Kouadja II, ainsi que de la notabilitĂ© qui l’aidera dans son exaltante tĂąche.
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    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

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    • Pierre Leblond, Contribution aux Ă©tudes hydrogĂ©ologiques en CĂŽte d'Ivoire : rĂ©gion de Yamoussoukro, ThĂšse,
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    • Collectif, Logements villageois autour de Yamoussoukro, MinistĂšre de la construction et de l'urbanisme, SOPIM, Abidjan,
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    • Pierre Fakhoury, Yann Arthus-Bertrand et Fernand Quino, La basilique Notre-Dame de la Paix, Yamoussoukro, Editions Mardaga,LiĂšge,
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    • Yobouet Dowo, « Comme Yamoussoukro ou quand l’avenir influence le prĂ©sent » dans Les transports et la ville en Afrique au sud du Sahara : le temps de la dĂ©brouille et du dĂ©sordre inventif, Paris/Arcueil, Karthala,Paris, , 409 p. (ISBN 2-84586-277-6)
    • Alain Dubresson, GĂ©rer la ville du Prince : le difficile exercice communal Ă  Yamoussoukro (CĂŽte d'Ivoire), Paris/Arcueil, ORSTOM,Paris, , 409 p. (ISBN 2-84586-277-6)
    • Bruno Stary, Du Village Ă  la Capitale : l'Ă©mergence de Yamoussoukro Ă  travers la presse et le discours officiel ivoirien, MĂ©moire de Maitrise de gĂ©ographie,Paris, , 288 p.

    Liens externes

    Site officiel du district autonome de Yamoussoukro

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