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Tiers monde

L'expression tiers monde, ou tiers-monde[1] - [2] - [3], lancée en 1952[4], se rapporte à l'ensemble des pays africains, asiatiques, océaniens ou du continent américain en carence de développement. Ce terme est considéré comme obsolÚte par certains[5] - [6] au profit de celui de pays les moins avancés (PMA).

Carte décrivant sommairement la chronologie de l'accÚs à l'indépendance, et les phases du processus de décolonisation.

Les termes premier monde, second monde et tiers monde ont Ă©tĂ© employĂ©s pour regrouper les nations de la Terre en trois grandes catĂ©gories. Ces trois termes ne sont pas apparus simultanĂ©ment. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, l’OTAN et le Pacte de Varsovie ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme les deux grands blocs. Le nombre de pays faisant partie de ces deux blocs n’étant pas fixĂ© de maniĂšre prĂ©cise, on s’est finalement aperçu qu’un grand nombre de pays ne rentraient dans aucune de ces deux catĂ©gories.

En 1952, le dĂ©mographe français Alfred Sauvy invente le terme « tiers monde » pour dĂ©signer ces pays. La fameuse expression « Tiers Monde », est initialement publiĂ©e dans un article dans l'Observateur Ă©crit en 1952 par Sauvy[7] : « Nous parlons volontiers des deux mondes en prĂ©sence, de leur guerre possible, de leur coexistence, etc. oubliant trop souvent qu'il en existe un troisiĂšme, le plus important [
] C'est l'ensemble de ceux que l'on appelle [
] les pays sous-dĂ©veloppĂ©s [
]. Ce Tiers Monde ignorĂ©, exploitĂ©, mĂ©prisĂ© [
] veut, lui aussi, ĂȘtre quelque chose ». L'expression « le tiers monde », du fait de son caractĂšre gĂ©nĂ©rique ne doit toutefois pas occulter les spĂ©cificitĂ©s historiques et le contexte socio-politique de chacun des pays censĂ©s y correspondre.

DĂ©finitions

L'indice de développement humain de l'ONU, ici en 2008, est un index quantitatif utilisé par certains pour décrire approximativement le tiers monde.

Le tiers-monde dĂ©crit la rĂ©alitĂ© complexe, transitoire et chaotique s'inscrivant dans le dĂ©calage croissant qui nait entre monde traditionnel et monde moderne Ă  partir de la rĂ©volution industrielle (qui dĂ©bute en Angleterre vers la fin du XVIIIe siĂšcle). On remarque cependant qu'Ă  cette Ă©poque, si en Amazonie, et dans certaines rĂ©gions d'Afrique, et d'Asie, les hommes vivent dans un Ăąge proche de l’ñge de la pierre taillĂ©e, d’autres en Chine et en Inde se trouvent Ă  un niveau de vie supĂ©rieur Ă  celui de l’Angleterre du XVIIIe-XIXe siĂšcle. L’historien Christopher Alan Bayly l’a Ă©minemment montrĂ© dans son ouvrage « La naissance du monde moderne ».

Certains insistent sur le fait qu'il s'agit d'une réalité trÚs hétérogÚne, et concluent à l'existence de « plusieurs » tiers mondes. Cela en fonction des perspectives envisagées.

Dans l'inĂ©galitĂ© Ă©conomique, l'expression correspond Ă  l'ensemble des pays pauvres, soit les pays les moins avancĂ©s et les pays en dĂ©veloppement. Dans cet esprit, le quart monde (proposĂ© par Joseph Wresinski en 1969) fait rĂ©fĂ©rence Ă  cette couche de population la plus dĂ©favorisĂ©e, ne disposant pas des mĂȘmes droits que les autres, et existant dans tous les pays, qu'ils soient riches ou pauvres.

Dans les rapports nord-sud avec « des Suds » faisant face Ă  « un Nord » plutĂŽt occidental[8] et compris comme « dĂ©veloppĂ© », l'expression fait alors rĂ©fĂ©rence Ă  des « pays dĂ©pendants du monde capitaliste »[9], ou des « pays appauvris et surexploitĂ©s »[10]. Ils « ont le trait commun de n'avoir pas ou peu connu, pour des raisons diverses, la rĂ©volution industrielle au XIXe siĂšcle »[11], ou la prospĂ©ritĂ© qui a suivi la Renaissance en Europe, et favorisĂ© la colonisation ou la domination des autres territoires. On notera Ă©galement que cette vision doit ĂȘtre rĂ©actualisĂ©e avec l'apparition des pays Ă©mergents et des nouveaux pays industrialisĂ©s, ainsi que des organisations ou des regroupements Ă  caractĂšre Ă©conomique et/ou politique (comme les pays pĂ©troliers).

Dans la gĂ©opolitique comme Georges Balandier[12] (en 1956), l'expression dĂ©signe « la revendication des tierces nations qui veulent s'inscrire dans l'Histoire ». À la suite de la dĂ©colonisation et de la ConfĂ©rence de Bandung, certains de ces pays se sont regroupĂ©s au sein de l'organisation internationale du mouvement des non alignĂ©s.

Terminologie

Le monde au début de la guerre froide, en 1959.
Le monde Ă  la fin de la guerre froide, en 1980, polarisĂ© entre les deux superpuissances. Les autres États sont les non alignĂ©s.

L'expression « tiers monde » apparait, comme une formule, dans la chute d'une chronique de l'économiste et démographe français Alfred Sauvy en 1952, en référence au tiers état de l'Ancien Régime français dont parlait l'abbé SieyÚs dans son pamphlet.

« Car enfin ce tiers monde ignorĂ©, exploitĂ©, mĂ©prisĂ© comme le tiers Ă©tat, veut lui aussi, ĂȘtre quelque chose. »

— « Trois mondes, une planĂšte », L'Observateur, 14 aoĂ»t 1952.

L'auteur de l'expression la dĂ©savoue cependant en 1988 dans un article du Monde : « Que l'on permette au crĂ©ateur de l'expression tiers-monde, il y a dĂ©jĂ  prĂšs de quarante ans, de la rĂ©pudier, tant elle fait oublier la diversitĂ© croissante des cas. Englober dans le mĂȘme terme les pays d'Afrique noire et « les quatre dragons » ne peut mener bien loin ».

Le terme est à nouveau trÚs discuté aprÚs sa reprise par Georges Balandier en 1956, dans leur publication à l'INED (voir en bibliographie). Il désigne les pays du globe considérés alors comme « sous-développés ».

On interprĂšte dĂšs le dĂ©but leur proposition, Ă  tort (Balandier, 2003), comme le regroupement des pays n'appartenant ni au bloc occidental (AmĂ©rique du Nord, Europe de l'Ouest, Japon, IsraĂ«l, Australie
), ni au bloc communiste (URSS, Chine, Europe de l'Est
). La chute du mur de Berlin et la dislocation de l'Union soviĂ©tique ont de toute façon rendu ce caractĂšre obsolĂšte.

En 2003, dans sa réponse à une question de Jean-Marc Biais « Peut-on encore parler de « tiers-monde », mot que vous avez inventé, en 1956, avec Alfred Sauvy ? », Balandier maintient son terme :

« Cette expression a connu un succĂšs planĂ©taire. Mais, souvent, elle a suscitĂ© des malentendus. Pour nous, il ne s'agissait pas de dĂ©finir un troisiĂšme ensemble de nations, Ă  cĂŽtĂ© des deux blocs (capitaliste et soviĂ©tique) en guerre froide. Non, c'Ă©tait une rĂ©fĂ©rence au tiers Ă©tat de l'Ancien RĂ©gime, cette partie de la sociĂ©tĂ© qui refusait de « n'ĂȘtre rien », selon le pamphlet de l'abbĂ© SieyĂšs. Cette notion dĂ©signe donc la revendication des tierces nations qui veulent s'inscrire dans l'Histoire. AprĂšs une longue Ă©clipse, l'initiative est reprise aujourd'hui par quelques pays en cours de modernisation : le BrĂ©sil, l'Inde, l'Afrique du Sud. Lors de la rĂ©cente confĂ©rence de Cancun, ils ont affirmĂ© une forte identitĂ© face aux puissances occidentales. N'est-ce pas le dĂ©but d'une renaissance du tiers-monde ? »[13].

Cependant, dans le cadre des sciences géographiques, démographiques, sociales ou économiques, l'expression « Tiers-Monde » est désuÚte depuis 1997 : on parle de pays les moins avancés (PMA).

DĂ©bats actuels

Inégalité des revenus au sein des pays, mesuré parle coefficient de Gini (Rapport sur le développement humain 2008/2009).

Certains hommes et femmes politiques[15] et Ă©conomistes[16] s'interrogent sur « la fin du tiers monde » dans la perspective d'un monde multipolaire oĂč la pauvretĂ© serait « combattue » (Robert Zoellick).

Effectivement, l'expression tiers monde est de plus en plus rarement utilisée en économie (voir la typologie économique des pays), bien que l'on parle toujours de la dette du tiers monde[17]. Cependant, son usage perdure dans divers contextes (politiques, historiques, anthropologiques, sociologiques, idéologiques), mais y est critiquée comme étant, alternativement, idéaliste[18], révolutionnaire[19] ou néo-impérialiste[20].

Conférences internationales

Plusieurs réunions, dont certaines sont dites « Sommets du mouvement des non alignés » ou d'autres « Conférences Tricontinentales », ont parfois réuni ces pays autour d'une politique commune[21] :

Agriculture

L'agriculture est, dans les pays du tiers-monde, un facteur Ă©conomique primordial.

Bibliographie

Sur le tiers monde

  • Vijay Prashad, Les nations obscures. Une histoire populaire du tiers-monde, MontrĂ©al, 2009 (ISBN 978-2-923165-60-8) (compte rendu) ; trad. de The darker nations : a people's history of the third world, New York, 2007 (ISBN 978-1-595-58342-0).
  • RenĂ© Gallissot, « Mehdi Ben Barka et la Tricontinentale », Le Monde diplomatique, , p. 21 (en ligne).
  • John M. Hobson, The Eastern origins of Western civilisation, Cambridge (U.K.) et New York, 2004 (ISBN 0-521-83835-5) (partiellement en ligne).
  • Le dĂ©veloppement a-t-il un avenir ? : pour une Ă©conomie solidaire et Ă©conome [Attac], dir. Jean-Marie Harribey, Paris, 2004 (ISBN 2-84205-832-1).
  • Sophie Bessis, L'Occident et les autres : histoire d'une suprĂ©matie, Paris, 2001 ; 3e Ă©d. 2006 (ISBN 9782707142559).
  • Immanuel Wallerstein, « C’était quoi, le tiers-monde ? », Le Monde diplomatique, , p. 18-19 (en ligne).
  • Arturo Escobar, Encountering Development. The Making and Unmaking of the Third World. Princeton (NJ), 1994 (ISBN 0-691-03409-5) ; repr. 1995 (compte rendu par Marie France Labrecque).
  • Eric Hobsbawm, L'Ăąge des extrĂȘmes : le court vingtiĂšme siĂšcle 1914-1991, Paris, 1999, p. 449-482 (chap. 12), 563-596 (chap. 15) et 805 (index) ; repr. 2008 (ISBN 978-2-87495-011-7) ; trad. de The Age of extremes : the short twentieth century, 1914-1991, 1994 (ISBN 0718133072).
  • Jean-Jacques Friboulet, « Tiers Monde », dans EncyclopĂŠdia Universalis, Paris, 2004 [env. 1994] (avec bibliographie).
  • Frantz Fanon, Les damnĂ©s de la terre, Paris, 1961 ; nouv. Ă©d. 2002 (ISBN 2-7071-4281-6).

Sur l'origine du terme

  • Jacques Veron, « L'INED et le Tiers Monde », dans Population, 6, Paris, 1995, p. 1565-1578 (en ligne).
    RĂ©sumĂ© en en-tĂȘte : « L'expression « Tiers Monde », crĂ©Ă©e par A. Sauvy en 1952, a mis de nombreuses annĂ©es Ă  s'imposer pour remplacer celle de « pays sous-dĂ©veloppĂ© ». Dans l'article fondateur ce n'est, selon Y. Lacoste, qu'un heureux jeu de mots du chroniqueur de L'Observateur. Curieusement, l'expression est presque totalement absente du Cahier 27, Tiers Monde, sous-dĂ©veloppement et dĂ©veloppement, paru en 1956. Il est vrai qu'Ă  cette Ă©poque A. Sauvy, victime d'un « grave accroc de santĂ© », ne put coordonner les travaux et demanda Ă  G. Balandier de faire la prĂ©sentation des diffĂ©rents chapitres. Il ne donne Ă  ce recueil le titre de Tiers Monde qu'au moment de l'impression et il n'y introduisit la formule elle-mĂȘme que lors de la 2e Ă©dition, en 1961, dans une mise Ă  jour qui prĂ©cĂšde la reproduction du texte initial. Plus tard, A. Sauvy prĂ©fĂšre parler de « pays pauvres », car « les diffĂ©rences entre ces pays sont devenues si grandes de divers points de vue que l'expression « Tiers Monde » est devenue un moyen commode d'Ă©viter les discriminations nĂ©cessaires ». C'est Ă  cette discussion sur les « Tiers Mondes » que nous renvoie ici Jacques VĂ©ron par sa lecture des travaux consacrĂ©s par l'INED aux problĂšmes du dĂ©veloppement et aux pays qui en souffrent. »
  • Le Tiers-Monde : sous-dĂ©veloppement et dĂ©veloppement [dit Cahier sur les pays sous-dĂ©veloppĂ©s], sous la dir. de Georges Balandier, Paris, 1956 (Travaux et documents de l’INED, 27) (ISSN 0071-8823) (prĂ©sentation dans la revue Population en 1956) ; 2e Ă©d. avec un avant-propos d'Alfred Sauvy, 1961.
  • Alfred Sauvy, Trois mondes, une planĂšte, Paris, (lire en ligne), chap. 118, p. 14.
  • « Professor Alfred Sauvy », dans Revista Brasileira de EstatĂ­stica, 12, vol. 47, Rio de Janeiro, 1951, p. 366-367 (en ligne).
    Séjour au Brésil au cours duquel Sauvy a parlé de « trois mondes », mais sans mention dans ce texte.

Sur les tiers-mondistes

  • Maxime Szczepanski-Huillery, « L’idĂ©ologie tiers-mondiste ». Constructions et usages d’une catĂ©gorie intellectuelle en « crise », dans Raisons politiques, 18, vol. 2005-2, Paris, 2005, p. 27-48 (ISSN 1291-1941) (en ligne).
    RĂ©sumĂ© en en-tĂȘte : « À partir d’une analyse des polĂ©miques qui se dĂ©veloppĂšrent Ă  la fin des annĂ©es 1970, en France, autour de la « crise du tiers-mondisme », cet article vise Ă  dĂ©crire les processus de construction et les usages d’une catĂ©gorie politique stigmatisĂ©e. Partant de la production discursive autour du tiers-mondisme, ce texte repĂšre et analyse en premier lieu le travail dĂ©finitionnel opĂ©rĂ© par les diffĂ©rents commentateurs afin de dresser l’« arbre gĂ©nĂ©alogique » du tiers-mondisme. Revenant ensuite sur l’un des Ă©pisodes centraux de la « crise », en 1985, il s’attarde sur les trajectoires de certains de ses protagonistes, avant d’étudier comment des « tiers-mondistes » tentĂšrent, sans succĂšs, de s’emparer de l’étiquette et de retourner le stigmate. In fine, l’analyse de cette catĂ©gorie renseigne peut-ĂȘtre plus sur ceux qui l’utilisent que sur ceux qu’elle entend dĂ©signer. Plus gĂ©nĂ©ralement, ses usages illustrent la maniĂšre dont les « crises » intellectuelles contribuent pour partie Ă  rassembler, Ă  homogĂ©nĂ©iser puis Ă  durcir, sous la forme consacrĂ©e de l’« idĂ©ologie », des courants de pensĂ©e et des modalitĂ©s d’action perçus a priori comme hĂ©tĂ©rogĂšnes. »
  • Benjamin Buclet, Le MarchĂ© international de la solidaritĂ© : les organisations non gouvernementales en Amazonie brĂ©silienne [ThĂšse, EHESS, ], sous la dir. AfrĂąnio Garcia, Paris, 2004 (en ligne).
    Buclet remarque, p. 49 : « En rĂ©alitĂ© les fondements du tiers-mondisme sont Ă  rechercher bien plus loin que la confĂ©rence de Bandoung. Le parcours du PĂšre Lebret (qui fut Ă  l’origine de l’encyclique le plus cĂ©lĂšbre de la « thĂ©ologie de la libĂ©ration » Populorum progressio - voir Pelletier, 1996) est exemplaire sur ce point et montre que l’on trouve, derriĂšre l’engagement pour la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s Nord-Sud, l’utopie communautaire chrĂ©tienne. Ainsi, « le dĂ©veloppement communautaire, puis autocentrĂ©, puis participatif – vocable qui apparaissent comme des crĂ©dos en partie dĂ©chus bien qu ́ils soient encore utilisĂ©s – est propice Ă  penser le dĂ©veloppement comme une aventure collective, dans un contexte pastoral et biblique, sous la main bienveillante de Dieu qui, justement, reconnaĂźt les siens » (Hours, 1998:34). Le tiers-mondisme apparaĂźt donc comme un courant idĂ©ologique nourri, d’un cĂŽtĂ©, par le communautarisme chrĂ©tien et, de l’autre, par les courants politiques de gauche. »
  • Yves Lacoste, Contre les anti-tiersmondistes et contre certains tiersmondistes, Paris, 1985.

Notes et références

  1. Le Petit Larousse illustré 1991, p. 964, écrit « tiers-monde ».
  2. Le Petit Robert 2004, p. 2613, écrit « tiers-monde », mais cite un auteur qui écrit « Tiers-Monde ». Le Petit Robert 2014 écrit aussi « tiers-monde ».
  3. Le TLFi écrit « tiers monde » et « tiers-monde » , mais cite un auteur qui écrit « Tiers Monde ».
  4. Par le démographe et économiste français Alfred Sauvy dans l'article Trois mondes, une planÚte, de L'Observateur, n°118, 14 août 1952, p.14 (aussi ici).
  5. Le tiers-monde en quĂȘte d'identitĂ©
  6. Guy Gosselin et Marcel Fillion, Régimes politiques et sociétés dans le monde, Québec, Presses Université Laval, , 388 p. (ISBN 978-2-7637-8291-1, lire en ligne), p. 314
  7. Sauvy 1952
  8. Sophie Bessis, « Les nouveaux enjeux et les nouveaux acteurs des débats internationaux dans les années 90 », dans Tiers-Monde, 151, Paris, 1997, p. 659-675, part. p. 666 (en ligne). Voir aussi John M. Hobson 2004 en bibliogr.
  9. Gwenaëlle Dekegeleer, Régions pauvres : les mots pour le dire, site de l'Institut des hautes études des communications sociales (Bruxelles).
  10. Denis Horman, cité dans Ibid.
  11. Voir Jean-Jacques Friboulet, env. 1994.
  12. L'Express du 9 octobre 2003, cité plus bas. Voir aussi, Georges Balandier, « Images, images, images », dans Cahiers internationaux de sociologie, 82, janvier-juin 1987, p. 7-22 (en ligne) : « L'expression « société de communication » est une forme presque pléonastique. Toutes les sociétés, de tout temps, sont des espaces de communication, d'information et de communication ; c'est, avec la double production matérielle et symbolique, ce qui caractérise leur mode d'exister et leur inscription dans l'histoire. »
  13. L'Express du 9 octobre 2003 Ă  l'occasion des Rendez-vous de l'Histoire - Blois, 16 au 19 octobre 2003.
  14. (en) Africa-Union : Peace and Security Council.
  15. Le prĂ©sident de la Banque mondiale Robert Zoellick (La fin du tiers monde ? Moderniser le multilatĂ©ralisme pour un monde multipolaire, ) ne constate pas cette fin, mais l'appel Ă  ses vƓux :
    « L’heure est venue d’abandonner les notions dĂ©suĂštes de pays dĂ©veloppĂ©s et de tiers monde, de leaders et de suiveurs et de donateurs et de demandeurs. Nous devons soutenir l’émergence de nouveaux pĂŽles de croissance qui profitent Ă  tous. »
  16. Voir, par exemple, Patrick Sevaistre, Vers la fin du « Tiers Monde » ?, 28 avril 2010.
  17. Voir aussi chez certains économiste libéraux, comme dans le provoquant texte de Peter Thomas Bauer, Equality, the Third World, and Economic Delusion, Cambridge, 1981 (ISBN 0-674-25986-6) ; trad. française par Raoul Audouin Mirage égalitaire et Tiers-Monde, Paris, 1984 (extrait).
  18. Voir John M. Hobson 2004.
  19. Voir René Gallissot 2005.
  20. Voir Maxime Szczepanski-Huillery 2005.
  21. Aziz Salmone Fall, « Les 50 ans de Bandoeng - le non alignement Ă  l’ùre du supraimpĂ©rialisme », (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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