Accueil🇫🇷Chercher

Alfred Sauvy

Alfred Sauvy, né à Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales) le et mort à Paris le , est un économiste, démographe et sociologue français.

Inlassable dénonciateur des phénomènes de dénatalité et de vieillissement, il est aussi connu pour sa théorie du déversement et la création de l'expression « tiers monde ».

Il est à l'origine de la création de l'Institut national d'études démographiques (INED) dont il est le premier directeur (1945-1962).

Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris de 1940 à 1959, il est élu professeur au Collège de France en 1959, où il occupe la chaire de démographie sociale jusqu'en 1969.

Biographie

Origines

Alfred Sauvy naît dans une famille de propriétaires terriens et viticulteurs, originaire de l'Hérault et établie en Roussillon depuis le milieu du XIXe siècle. Il compte parmi ses ancêtres Louis Ribes, qui fut député des Pyrénées-Orientales à l'Assemblée législative. Son grand-père, Alfred Sauvy, fut conseiller général des Pyrénées-Orientales et son autre grand-père, le général Tisseyre (1838-1937), commandant du XVIIe corps d'armée. Un cousin de son père, Eugène Sauvy, est maire de Perpignan entre 1904 et 1907.

Son père, engagé comme soldat d'infanterie en 1914, meurt au front en 1918[1].

Il est le frère de la journaliste et grand reporter Titaÿna.

Études

Il fait ses études secondaires au lycée François-Arago à Perpignan puis au collège Stanislas de Paris. Mobilisé en , il prend part à la fin de la Première Guerre mondiale. Il est gazé un an plus tard lors de l'attaque de Villers-Cotterêts[2]. Il entre à l'École polytechnique (X 1920) et à la Statistique générale de la France (SGF), en 1922. Il fréquente les milieux du théâtre et de la presse, se lie avec Tristan Bernard, rédige des critiques théâtrales, des grilles de mots croisés et de petits scénarios pour ses coéquipiers de rugby, parmi lesquels Jacques Tati[3]. Il se marie en avec Marthe Lamberet, il a une fille, Anne (1934-2020). Sa sœur aînée, Titaÿna, est une journaliste et grand reporter notoire.

Le démographe nataliste

Disciple de Maurice Halbwachs, il adhère aux thèses natalistes d'Adolphe Landry et participe aux réflexions du cercle technocratique X-Crise[4]. Sous le Front populaire, il est membre du cabinet de Charles Spinasse (ministre de l'Économie nationale du gouvernement Blum). Il est ensuite, sous le gouvernement Daladier (1938), conseiller du ministre des Finances Paul Reynaud, qui, sur ses recommandations supprimera la semaine de 40 heures instituée par Léon Blum, passant la durée de travail à 41,5 heures. S'il rend hommage à Blum pour sa politique de dévaluation, il qualifie en revanche la semaine de 40 heures de contre-sens économique, « bloquant une économie en pleine reprise qui est l'acte le plus dommageable commis depuis la révocation de l’Édit de Nantes[5] », une erreur si immense « que nous n’osons pas encore la reconnaître, tant il est malséant de s’en prendre à un progrès social[6] ». Il dénonce toute sa vie le malthusianisme, qui recommande la dénatalité et le partage du travail.

En 1986, il s'inquiète du déséquilibre entre les évolutions démographiques de l'Afrique et de l'Europe : « La question du terrorisme venant du Proche-Orient est dérisoire à côté du déséquilibre qui se profile en Méditerranée occidentale. On oublie totalement l'effondrement de la natalité en Espagne et en Italie, encore beaucoup plus grave que celui de la France. A côté de cela, l'Algérie et le Maroc doubleront leur population dans vingt-cinq ans [...] Il y aura bientôt une disproportion dangereuse non seulement dans les nombres mais aussi les âges. D'un côté des peuples jeunes, exubérants et, de l'autre, des vieux pensant à leur retraite et à leur tranquillité. D'où un déséquilibre dangereux et la tentation de s'assurer un espace vital[7]. »

Sous l'Occupation

Sous le régime de Vichy, le Service de la Démographie de René Carmille absorbe la SGF, le ; l'ensemble prend le nom de « Service national des Statistiques » (SNS), qui siège à Lyon, en zone libre. Mais Sauvy reste à Paris et participe au « Conseil d'études économiques » créé en mai 1941 sous la présidence d'Yves Bouthillier, secrétaire d'État à l'Économie nationale et aux Finances, ainsi que du Comité d'études pour la France.

Le 8 mai 1943, Alexis Carrel lui proposa le poste de conseiller technique pour les départements de biosociologie et de biologie de la population, auprès de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains dont Carrel était le régent. Le 4 juin, Sauvy lui répondit qu'il n'était pas capable de l'accepter, étant responsable de l'Institut de conjoncture qui avait besoin d'un immense travail de Sauvy. Toutefois, il lui assurait son soutien en faveur de ces départements[8].

En , le nom d'Alfred Sauvy est mentionné dans un rapport remis par Henry Chavin, directeur de la Sûreté nationale, au ministre de l'Intérieur. Chavin y dénonce Jean Coutrot pour avoir fondé plusieurs groupements, comme le Centre d'études des problèmes humains à l'abbaye de Pontigny (dont Sauvy fut membre à compter de 1936[9]), prétendument dans le but de « recruter [...] des membres du MSE [Mouvement synarchique d'empire] »[10]. Le « rapport Chavin » constitue ainsi le point de départ des dénonciations visant le complot mythique de « la Synarchie »[11].

Sauvy collabore aux Bulletins rouge-brique, une publication de l'Institut de conjoncture[12].

Directeur de l'INED

En 1943, il publie Richesse et population, où il plaide pour une politique nataliste et contre toute forme de protectionnisme corporatif ou syndical. Il est à l'origine de la création de l'Institut national d'études démographiques et en est nommé directeur[13]. Il en fait un établissement de recherche multidisciplinaire. Il le dirige jusqu'en 1962, en y attirant de brillants collaborateurs. Il reste directeur de la revue Population jusqu'en 1975[14].

Il entre au Conseil économique et social en 1947 et il y siégera jusqu'en 1974. Président de la section de la conjoncture et du plan de 1951 à 1972[15]. Il est également professeur à l'Institut de sciences politiques de 1940 à 1959[15].

Dans un article paru dans L’Observateur le , il est le premier à parler de « tiers monde », en référence au tiers état de Sieyès : « Car enfin ce tiers monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers état, veut, lui aussi, être quelque chose ». Auteur de l'expression, il la désavoue à la fin de sa vie : « Que l'on permette au créateur de l'expression tiers-monde, il y a déjà près de quarante ans, de la répudier, tant elle fait oublier la diversité croissante des cas. Englober dans le même terme les pays d'Afrique noire et « les quatre dragons » ne peut mener bien loin[16]. »

Alfred Sauvy collabore activement à L'Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber, et conseille le gouvernement de Pierre Mendès France (1954).

Professeur au Collège de France

Alfred Sauvy par Erling Mandelmann (1983).

Alfred Sauvy est nommé au Collège de France en 1959 dans une chaire de démographie sociale : la vie des populations[17]. Soucieux d'informer le grand public, il envisage un bulletin synthétique mensuel d'information de l'INED (quatre pages), Population & Sociétés, qui sera mis en place en 1968 par son successeur, Jean Bourgeois-Pichat, et contribuera à redresser quelques idées reçues sur la dénatalité ou le vieillissement.

En économie, il est reconnu pour avoir formulé la théorie du déversement qui explique les migrations de la population active du secteur primaire vers le secteur secondaire et ensuite vers le secteur tertiaire.

Témoin de son temps, il participe à la connaissance de l'histoire économique de la France : il y consacre un épais ouvrage portant sur l'entre-deux-guerres, publié en 1965. Il est docteur honoris causa des universités de Genève, Bruxelles, Utrecht, Liège, Montréal, Païenne et Barcelone[18]. Il est membre de la section des sciences morales et politiques de l'Académie royale de Bruxelles, de l'Academia Nazionale dei Lincei, de l'American Academy of Arts and Sciences Boston (Massachusetts) et de l'Académie de Philadelphie.

Esprit indépendant et engagé

Alfred Sauvy jouit auprès de ses contemporains d'une indéniable autorité personnelle. Il fait valoir et réaffirme inlassablement ses thèses dans de nombreux ouvrages et poursuit jusqu'à un âge avancé une carrière de journaliste : dans les colonnes du journal Le Monde et du magazine économique L'Expansion, il fait état de son désaccord fréquent avec les décisions des dirigeants politiques français, prises selon lui à trop courte vue.

Vie privée et hommages

Marié avec Marthe Lamberet (1898-1993), professeur de dessin de la Ville de Paris, il a une fille unique : Anne et deux petites-filles : Corinne et Marion[19].

Alfred Sauvy habitait Ă  Paris, rue Lepic[20].

CrĂ©Ă© en 1999, le prix Alfred-Sauvy (valeur : 10 000 â‚¬) rĂ©compense une entreprise crĂ©ative ayant son siège dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales.

Créée en 2012 par Gérard-François Dumont, l'association Alfred-Sauvy[21] a pour objectif l'étude, la diffusion et le prolongement de l'œuvre d'Alfred Sauvy.

Le laboratoire iPOPs - Individus, Populations, Sociétés - l’un des lauréats de l’appel d’offres « Laboratoire d’excellence » lancé en 2010 par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, a créé un Cercle Alfred Sauvy, cercle des amis de la démographie[22].

Une place Alfred-Sauvy a été créée à Paris-15e en 1995.

Citations

  • « Bien informĂ©s, les hommes sont des citoyens ; mal informĂ©s, ils deviennent des sujets [23]. »
  • « Les chiffres sont des ĂŞtres fragiles qui, Ă  force d’être torturĂ©s, finissent par avouer tout ce qu’on veut leur faire dire [24]. »
  • « Les famines aiguĂ«s, meurtrières, ont disparu, ainsi que les grandes Ă©pidĂ©mies. Les guerres et massacres traditionnels ont fait place Ă  une relative police. Ainsi, les trois Parques surmortelles qui s’ajoutaient Ă  la mortalitĂ© normale (elle-mĂŞme en rĂ©gression) ont Ă  peu près cessĂ© leur action [25].»
  • « Un technocrate, disait un financier sans rancune, c’est un technicien avec lequel on n’est pas d'accord [26].»
  • « La dĂ©mocratie, cela ne consiste pas Ă  s’unir, comme l’annoncent sans cesse les conservateurs attardĂ©s, c’est au contraire l’art de se diviser [27].»

Ouvrages

  • 1943 : La prĂ©vision Ă©conomique – Paris : PUF, 128 p. (coll. Que sais-je ? no 112).
  • 1943 : Richesse et population – Paris : Payot, 318 p.
  • 1944 : La population, ses lois, ses Ă©quilibres – Paris : PUF, 128 p. (coll. Que sais-je ? no 148).
  • 1946 : (avec Robert DebrĂ©) Des Français pour la France. Le problème de la population – Paris : Gallimard (Collection Problèmes et Documents), 268 p.
  • 1946 : Chances de l’Économie française – Paris : PUF.
  • 1949 : Le pouvoir et l’opinion – Paris : Payot, 188 p.
  • 1952-1954 : ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale de la population (2 vol.) – Paris : PUF, 370 p. et 397 p.
  • 1956 : La bureaucratie – Paris : PUF, 128 p. (coll. Que sais-je ? no 712)
  • 1957 : La nature sociale – Paris : Librairie Armand Colin, 302 p.
  • 1958 : De Malthus Ă  Mao-TsĂ©-Toung – Paris : DenoĂ«l, 303 p.
  • 1959 : La montĂ©e des jeunes – Paris : Calmann-LĂ©vy, 264 p.
  • 1960 : Le Plan Sauvy. CommentĂ© par Pierre Le Brun, GĂ©rard Levard, AndrĂ© Malterre, Julien Milhau, AndrĂ© Philip, RenĂ© Richard, Alexandre Vernet et Pierre Mendès France – Paris : Calmann-LĂ©vy (Collection Questions d’actualitĂ©), 224 p.
  • 1961 : Les limites de la vie humaine – Paris : Hachette (Collection Les Grands Problèmes), 135 p.
  • 1962 : La prĂ©vention des naissances – PUF (1962 Ă  1967). 128 p. (coll. Que sais-je ?).
  • 1963 : Malthus et les deux Marx – Paris : DenoĂ«l, 367 p.
  • 1965 : Histoire Ă©conomique de la France entre les deux guerres (3 vol.) – Paris : Fayard, 566 p., 627 p. et 467 p. ; rĂ©Ă©dition revue : Economica, Paris, 1984, (3 vol., 422 p., 439 p., 476 p.
  • 1965 : Mythologie de notre temps – Paris : Payot (Collection Études et documents Payot), 300 p.
  • 1967 : La France en marche – Monaco: SociĂ©tĂ© EuropĂ©enne d’Éditions 165 p.
  • 1968 : Les Quatre roues de la fortune, essai sur l’automobile – Paris : Flammarion, 251 p.
  • 1970 : La rĂ©volte des jeunes – Paris : Calmann-LĂ©vy, 272 p.
  • 1970-1974 : Le socialisme en libertĂ© – Paris : DenoĂ«l (Collection Bibliothèque MĂ©diations), 416 p.
  • 1973 : Croissance zĂ©ro ? – Paris : Calmann-LĂ©vy, 331 p.
  • 1974 : (avec Alain Girard) Vers l’enseignement pour tous, avec la collaboration de Janine Lagneau-Markiewicz et Albert Jacquard – Paris, Bruxelles : Elsevier SĂ©quoia, 174 p.
  • 1975 : La fin des riches - Paris : Calmann-LĂ©vy, 295 p.
  • 1976 : L’Économie du diable. ChĂ´mage et inflation – Paris : Calmann-LĂ©vy, 247 p.
  • 1976 : ÉlĂ©ments de dĂ©mographie – Paris : PUF (Collection ThĂ©mis-Sciences sociales), 393 p.
  • 1977 : CoĂ»t et valeur de la vie humaine – Paris : Hermann, 210 p.
  • 1978 : La tragĂ©die du pouvoir : quel avenir pour la France ? – Paris : Calmann-LĂ©vy, 287 p.
  • 1978 : La vie Ă©conomique des Français de 1939 Ă  1945 – Paris : Flammarion, 255 p.
  • 1979 : Le coq, l’autruche et le bouc… Ă©missaire - Paris : Éditions Grasset & Fasquelle (Collection Humeurs), 193 p.
  • 1980 : La machine et le chĂ´mage : les progrès techniques et l’emploi – Paris : Dunod/Bordas, 320 p.
  • 1981 : La vie en plus. Souvenirs – Paris : Calmann-LĂ©vy, 286 p.
  • 1984 : Le travail noir et l’économie de demain – Paris : Calmann-LĂ©vy, 304 p.
  • 1985 : De la rumeur Ă  l’histoire – Paris : Dunod, 304 p.
  • 1986 : La France ridĂ©e : les conditions du renouveau avec GĂ©rard-François Dumont, Jean Legrand, Pierre Chaunu. Nouvelle Ă©dition entièrement revue et mise Ă  jour – Paris : Hachette (Pluriel), 371 p.
  • 1987 : L’Europe submergĂ©e : Sud-Nord dans 30 ans – Paris : Dunod, 279 p. (ISBN 978-2-04-016472-0).
  • 1988 : Aux sources de l’humour - Paris : Odile Jacob (Recension par Pierre Laszlo).
  • 1990 : La terre et les hommes : le monde oĂą il va, le monde d’oĂą il vient – Paris : Economica, 187 p.
  • 2001 : La Vieillesse des nations. Édition de Jean-Claude Chesnais – Paris : Gallimard (Collection Tel), 588 p.

Bibliographie

Références

  1. Télé 7 Jours no 1352, semaine du 26 avril 1986, page 75 article de Michel Alexandre.
  2. Edmond Malinvaud, « Alfred Sauvy, 31 octobre 1898 - 30 octobre 1990 », sur college-de-france.fr.
  3. Télé 7 Jours no 1352, semaine du 26 avril 1986, page 75, article et interview de Michel Alexandre : « J'ai été un ami intime de Tristan Bernard et j'ai fait faire ses premiers pas dans le monde du cinéma à Jacques Tati. Il était deuxième ligne dans l'équipe de rugby dont j'étais le capitaine ».
  4. A. Sauvy, La vie en plus : Souvenirs, Paris, Calmann-Lévy, , « IV. Deux suicides politiques:Laval, Blum »
  5. Alfred Sauvy, Histoire économique de la France entre les deux guerres, cité et commenté par Le Nail Philippe dans Politique étrangère, 1984, volume 49, numéro 2, p. 454-456.
  6. Histoire Ă©conomique de la France entre les deux guerres.
  7. Télé 7 Jours no 1352, semaine du 26 avril 1986, pages 74 et 75, portrait avec interview d'Alfred Sauvy par de Michel Alexandre.
  8. Paul-André Rosental, L'intelligence démographique, p. 315 - 316, note n° 43, 2003
  9. Alain Drouard, « Les trois âges de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains », Population. Revue bimestrielle de l'Institut national d'études démographiques, Paris, Éditions de l'INED, no 6, 38e année,‎ , p. 1035, n. 9 (lire en ligne).
  10. Jean Saunier, La Synarchie, Paris, Culture, art, loisirs, coll. « Histoire des personnages mystérieux et des sociétés secrètes », , 287 p., p. 277-278.
  11. Olivier Dard, La synarchie ou le mythe du complot permanent, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 469), , 384 p. (ISBN 978-2-262-04101-4, BNF 43781231, présentation en ligne).
  12. Paul-André Rosental, Intelligence démographique (L'), Odile Jacob, , 367 p. (ISBN 978-2-7381-1258-3, lire en ligne).
  13. DĂ©cret 45-2737 du 3 novembre 1945, in journal officiel (Gallica).
  14. Ses archives de directeur de l’INED sont conservées aux Archives nationales sous la cote 20000115 (voir le répertoire numérique dans la salle des inventaires virtuelle).
  15. « Alfred Sauvy - Professeurs disparus - Collège de France », sur college-de-france.fr (consulté le ).
  16. in Le Monde, 14/02/89.
  17. Edmond Malinvaud rapporte que lors de sa leçon inauguralele 10 avril 1959 présenta la démographie comme une « science sauvage » qui ne disposait pas d'un domaine bien reconnu et qui avait vécu « une vie étrangement aventureuse, marquée de vives lueurs séparées par de longues périodes obscures, mendiant parfois quelque faveur, et, parfois aussi, manifestant cette étrange fierté qui illumine les proscrits ».
  18. « Alfred Sauvy », sur college-de-france.fr (consulté le ).
  19. Télé 7 jours no 1352, semaine du 26 avril 1986, page 75, article de Michel Alexandre.
  20. Télé 7 jours no 1352, semaine du 26 avril 1986, page 74, article de Michel Alexandre.
  21. « Présentation de l'association Alfred-Sauvy », sur fourastie-sauvy.org, Site Fourastié-Sauvy, (consulté le ).
  22. Le Cercle Alfred Sauvy.
  23. « Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets. », sur https://www.linternaute.com/ (consulté le ).
  24. « L’Europe face à l’Afrique noire : du choc démographique au choc des civilisations ».
  25. « La croissance accélérée de la population ne sera peut-être qu’un phénomène provisoire », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Le coq, l’autruche et le bouc… émissaire. Paris : Éditions Grasset & Fasquelle (Collection Humeurs), 1979, p. 32.
  27. Ibid., p. 183-184.
  28. « Population, 47e année, no 6, 1992. Hommage à Alfred Sauvy. ».

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.