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Burkina Faso

Le Burkina Faso (prononciation : /buʁ.ki.na fa.so/ ou /byʁ.ki.na fa.so/), littĂ©ralement « patrie des (personnes) intĂšgres » ou « patrie de l'intĂ©gritĂ© », anciennement RĂ©publique de Haute-Volta et couramment appelĂ© Burkina[8], est un pays d'Afrique de l'Ouest sans accĂšs Ă  la mer entourĂ© par six pays : le Mali au nord-ouest, le Niger au nord-est, le BĂ©nin et le Togo au sud-est, le Ghana au sud et la CĂŽte d'Ivoire au sud-ouest. La capitale Ouagadougou est situĂ©e au centre du pays. Le pays fait partie de la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), du Conseil de l'Entente et de l'Union africaine.

Burkina Faso

Devise Unité, ProgrÚs, Justice[1]
Hymne DitanyĂš
FĂȘte nationale
· ÉvĂ©nement commĂ©morĂ©
Proclamation de la RĂ©publique ()
Description de l'image Location Burkina Faso AU Africa.svg.
Description de l'image Burkina Faso - Location Map (2013) - BFA - UNOCHA.svg.
GĂ©ographie
Plus grande ville Ouagadougou
Superficie totale 274 400 km2
(classé 73e)
Superficie en eau NĂ©gligeable
Fuseau horaire UTC +0
Histoire
Entité précédente
Indépendance Drapeau de la France France
Date
DĂ©mographie
Gentilé BurkinabÚ (Burkina Faso et ONU)[2] ou Burkinabé (France)[2]
Population totale (2020[3]) 20 835 401 hab.
(classé 61e)
DensitĂ© 76 hab./km2
Économie
PIB nominal (2020) en augmentation 16,22 milliards de dollars[4]
Taux de chĂŽmage 6,1 % de la pop. active
+0,1 %
Monnaie Franc CFA (UEMOA) (XOF​)

En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français avant de devenir la colonie de Haute-Volta en 1919, puis Ă  nouveau en 1947. IndĂ©pendant de la France depuis le , la RĂ©publique de Haute-Volta est renommĂ©s Burkina Faso en 1984 sous le rĂ©gime de Thomas Sankara. Ce dernier est renversĂ© par Blaise CompaorĂ© et assassinĂ© en 1987. Le pays ne connaĂźt pas de rĂ©gime dĂ©mocratique avant le et l'accession Ă  la prĂ©sidence de Roch Marc Christian KaborĂ©. Cette premiĂšre pĂ©riode dĂ©mocratique s'achĂšve en 2022 Ă  la suite des coups d'État de janvier et de septembre qui aboutissent Ă  l'instauration d'une dictature militaire sur fond de multiplication des attentats terroristes. Le pays est en effet, depuis le milieu des annĂ©es 2010, la victime de l'extension des actions des groupes armĂ©s djihadistes Ă  l'ensemble du Sahel.

Sa population est estimée à 20 505 155 habitants [9]. Le Burkina Faso est classé (184e sur 191), avec un indice de développement humain de 0,449 en 2021. Il est membre de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) et de l'Organisation de la coopération islamique.

GĂ©ographie

Topographie

Carte topographique du Burkina Faso.

Le Burkina Faso est un pays plutĂŽt plat, avec quelques accidents de terrain localisĂ©s. Son altitude moyenne est de 400 m et le diffĂ©rentiel entre les deux points extrĂȘmes ne dĂ©passe pas 600 m. Le point culminant du pays est le mont Tenakourou, situĂ© Ă  749 m d'altitude.

Reliefs

Panorama des cavernes de Douna.

Deux grands types de paysages existent au Burkina :

  • la plus grande partie du pays est couverte par une pĂ©nĂ©plaine. Elle forme un relief trĂšs lĂ©gĂšrement vallonnĂ© avec par endroits quelques collines isolĂ©es, ultimes vestiges d'un massif du PrĂ©cambrien. C'est un paysage assez uniforme, avec un sol le plus souvent colorĂ© en ocre par la latĂ©rite. Il a un relief plat qui ne retient pas de grandes quantitĂ©s d'eau d'oĂč l'insuffisance hydrique dans certaines rĂ©gions ;
  • la partie sud-ouest du pays forme un massif grĂ©seux. Le point culminant du pays s'y trouve : le Tenakourou (749 m). Le massif est limitĂ© par des falaises trĂšs escarpĂ©es atteignant 150 m de haut : falaise de Banfora, pics de Sindou, cavernes de Douna, etc.

Hydrographie

Le Mouhoun (anciennement nommé Volta Noire) prÚs de Dedougou.

Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d'eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger.

Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux trois cours d'eau qui le traversent : le Mouhoun (anciennement Volta Noire), le Nakambé (Volta Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul cours d'eau permanent du pays avec la Comoé qui coule au sud-ouest.

SystĂšme hydrologique

Le systÚme hydrographique burkinabé se compose, dans l'ensemble, des éléments suivants :

  • Le bassin de la Volta, le plus important, s'Ă©tend au centre et Ă  l'ouest du pays sur une superficie de 178 000 km2.

Il est constituĂ© par trois sous-bassins majeurs : ceux du Mouhoun, du NakambĂ© et du Nazinon. Les eaux de ces bassins se rejoignent au centre du Ghana, oĂč elles forment le lac Volta.

  • Le Mouhoun (Volta noire), seul cours d'eau permanent avec un bassin versant de 92 000 km2, parcourt le pays sur une distance d'environ 860 km, prend sa source sur le versant nord du massif grĂ©seux de la falaise de Banfora, dans une rĂ©gion oĂč les prĂ©cipitations dĂ©passent 1 000 mm par an.

Il coule d'abord vers le nord-est puis s'inflĂ©chit brusquement vers le sud. Au confluent du Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un dĂ©bit moyen de 25 m3/s. Ce dĂ©bit est cependant trĂšs irrĂ©gulier.

  • Le NakambĂ© (Volta blanche), prend sa source Ă  l'est de Ouahigouya dans une rĂ©gion qui reçoit 500 Ă  600 mm d'eau par an.

Il draine un bassin versant de 50 000 km2. Il draine toute la partie centrale et le nord du plateau central et ne coule que pendant la saison des pluies.

  • Le Nazinon (Volta rouge), et son principal affluent la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de 20 000 km2.

Leur régime hydrologique est trÚs voisin de celui du Nakambé.

  • Le Pendjari, quant-Ă -lui, forme la frontiĂšre sud-est du Burkina avec le BĂ©nin et reçoit en rive droite trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Konpienga) dont les bassins versants totalisent 21 600 km2.

Ces affluents apportent moins de 30 % du dĂ©bit moyen de la Pendjari qui elle-mĂȘme tarit complĂštement une annĂ©e sur deux en avril Ă  Porga au BĂ©nin.

  • La ComoĂ©, draine l'extrĂ©mitĂ© sud-ouest du pays sur un bassin versant de 18 000 km2 comprenant de nombreux affluents, prend sa source dans les falaises autour de Banfora, notamment dans le village de TakalĂ©dougou-Koko.

Son cours, coupé par des rapides et des chutes, communique avec des mares permanentes situées au pied de la falaise de Banfora, comme le lac de Tengréla. Les écoulements sont permanents.

  • Le bassin du Niger, draine le nord-est et l'est du pays. Son bassin versant a une superficie de 72 000 km2. Les affluents burkinabĂ©s du Niger les plus septentrionaux sont en grande partie endorĂ©iques (le BĂ©li, le Gorouol, le GoudĂ©bo et le Dargol) et sont Ă  l'origine de crues importantes.

Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d'eau de faible débit ne forment souvent qu'un chapelet de mares.

Lac de Tengréla.

Toutes les riviÚres du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre.

En dehors du réseau hydrographique, il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanent ou temporaire, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires : les lac de Tingrela, de Bam et de Dem, les mares d'Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d'Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépÎts argileux.

Le manque d'eau est souvent problématique, surtout au nord du pays.

Climat

Le Burkina Faso possĂšde un climat tropical de type soudano-sahĂ©lien (caractĂ©risĂ© par des variations pluviomĂ©triques considĂ©rables allant d'une moyenne de 350 mm au nord Ă  plus de 1 000 mm

au sud-ouest) avec deux saisons trĂšs contrastĂ©es : la saison des pluies avec des prĂ©cipitations comprises entre 300 mm et 1 200 mm et la saison sĂšche durant laquelle souffle l'harmattan, un vent chaud et sec, originaire du Sahara. La saison des pluies dure environ 4 mois, entre mai-juin et septembre, sa durĂ©e est plus courte au nord du pays.

Carte des climats au Burkina Faso, selon la classification de Koppen-Geiger.

On peut donc distinguer trois grandes zones climatiques :

  • zone sahĂ©lienne au nord du pays : moins de 600 mm de pluviomĂ©trie par an et amplitudes thermiques Ă©levĂ©es (15 Ă  45 °C) ;
  • zone soudano-sahĂ©lienne entre 11° 3' et 13° 5' de latitude Nord. C'est une zone intermĂ©diaire pour les tempĂ©ratures et les prĂ©cipitations ;
  • zone soudano-guinĂ©enne au sud du pays : plus de 900 mm de pluie par an et des tempĂ©ratures moyennes relativement basses.

On distingue deux saisons inégales :

  • une saison d'hivernage trĂšs courte de 3 Ă  4 mois (juin Ă  septembre) ;
  • une saison sĂšche de 8 Ă  9 mois (octobre Ă  juin).

La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations principalement du Nord et du Centre vers les villes, le sud-ouest du Burkina Faso et les pays de cÎte.

La tempĂ©rature varie de 16 Ă  45 °C ; l'Ă©vaporation moyenne annuelle est estimĂ©e Ă  3 000 mm et la recharge annuelle de la nappe souterraine Ă  40 mm.

Environnement

Savane avec touffes d'Andropogon gayanus dans la réserve de Pama.

La savane soudanienne occidentale couvre la grande majorité du pays, à l'exception de la pointe nord.

DĂ©placement Ă  bicyclette dans un milieu sec.

Dans les annĂ©es 1980, alors que la conscience Ă©cologique est encore trĂšs peu dĂ©veloppĂ©e, le prĂ©sident du Burkina Faso Thomas Sankara est l'un des rares dirigeants africains Ă  considĂ©rer la protection de l’environnement comme une prioritĂ©[10].

Il s’engage dans trois combats majeurs : contre les feux de brousse « qui seront considĂ©rĂ©s comme des crimes et seront punis comme tel » ; contre la divagation du bĂ©tail « qui porte atteinte au droit des peuples car les animaux non surveillĂ©s dĂ©truisent la nature » ; et contre la coupe anarchique du bois de chauffe « dont il va falloir organiser et rĂšglementer la profession »[10].

Producteurs et productions agricoles et animales au Burkina Faso.

Dans le cadre d’un programme de dĂ©veloppement associant une grande partie de la population, dix millions d’arbres en quinze mois ont Ă©tĂ© plantĂ©s au Burkina Faso pendant la « rĂ©volution ». Pour faire face Ă  l’avancĂ©e du dĂ©sert et aux sĂšcheresses rĂ©currentes, Thomas Sankara propose Ă©galement la plantation de bandes boisĂ©es d’une cinquantaine de kilomĂštres, traversant le pays d’est en ouest. Il songe ensuite Ă  Ă©tendre cette ceinture vĂ©gĂ©tale Ă  d’autres pays[10].

La production de cĂ©rĂ©ales, proche de 1,1 milliard de tonnes avant 1983, va grimper Ă  1,6 milliard de tonnes en 1987. Jean Ziegler, ancien rapporteur spĂ©cial pour le droit Ă  l’alimentation de l’ONU, souligne alors que le pays « est devenu alimentairement autosuffisant »[10].

RĂ©partition de la population

Étymologie

Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l'indĂ©pendance le . Le nom actuel du pays, Burkina Faso, date du , sous la prĂ©sidence du rĂ©volutionnaire Thomas Sankara. Combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays, il signifie « la patrie des hommes intĂšgres » — Burkina se traduisant par « intĂ©gritĂ©, honneur » en morĂ© et Faso se traduisant par « territoire, terre ou patrie » en dioula[11] - [12]. Les habitants, du Burkina sont des BurkinabĂš[13], un mot tirĂ© de la langue FulfuldĂ©[14].

La Constitution nationale[15] nomme les habitants du Burkina Faso les BurkinabĂš (mot invariable en genre et en nombre), oĂč le suffixe bĂš se traduit par « habitant » (homme ou femme) en peul. Le choix de ce mĂ©lange de langues (fondĂ© sur trois idiomes ayant le statut de langues nationales — moorĂ©, dioula (malinkĂ©) et le peul — avec le français) dans la dĂ©nomination du pays et de ses habitants, traduit la volontĂ© d'unification d'une sociĂ©tĂ© multi-ethnique (plus de soixante ethnies)[16]. Dans la francophonie, les habitants du Burkina peuvent ĂȘtre dĂ©signĂ©s comme BurkinabĂ©s[2].

On utilise les termes Burkina, Faso ou Burkina Faso dans les usages courants, et Burkina Faso dans les usages officiels. D'aprĂšs la Constitution du Burkina Faso, « le Faso est la forme rĂ©publicaine de l'État »[15]. Le terme « Faso » remplace donc le terme « rĂ©publique » : « rĂ©publique du Burkina Faso » ou « rĂ©publique du Burkina » ne sont pas employĂ©s Ă  l'intĂ©rieur du pays. De mĂȘme on utilise officiellement « prĂ©sident du Faso » au lieu de « prĂ©sident de la RĂ©publique ».

Histoire

Période préhistorique

Comme pour tout l'ouest de l'Afrique, le Burkina Faso a connu un peuplement trĂšs prĂ©coce, avec notamment des chasseurs-cueilleurs dans la partie nord-ouest du pays (12 000 Ă  5 000 ans avant l'Ăšre chrĂ©tienne), et dont des outils (grattoirs, burins et pointes) ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en 1973. La sĂ©dentarisation est apparue entre 3 600 et 2 600 avant l'Ăšre chrĂ©tienne avec des agriculteurs, dont les traces des constructions ont laissĂ© envisager une installation relativement pĂ©renne. L'emploi du fer, de la cĂ©ramique et de la pierre polie s'est dĂ©veloppĂ© entre 1 500 et 1 000 avant l'Ăšre chrĂ©tienne, ainsi que l'apparition de prĂ©occupations spirituelles, comme en tĂ©moignent les restes d'inhumation dĂ©couverts.

Des vestiges attribuĂ©s aux Dogons ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la rĂ©gion du Centre-Nord, du Nord et du Nord-Ouest. Or ceux-ci ont quittĂ© le secteur entre le XVe et le XVIe siĂšcle pour s'installer dans la falaise de Bandiagara. Par ailleurs, des restes de murailles sont localisĂ©s dans le Sud-Ouest du Burkina Faso (ainsi qu'en CĂŽte d'Ivoire), mais leurs constructeurs n'ont Ă  ce jour pas pu ĂȘtre identifiĂ©s avec certitude. Les ruines de LoropĂ©ni, situĂ©es prĂšs des frontiĂšres de la CĂŽte d'Ivoire et du Ghana, sont aujourd'hui reconnues site du Patrimoine mondial.

Période précoloniale

Une femme peul au Burkina Faso.

Avant la colonisation, le territoire actuel du Burkina Faso était partagé entre différents royaumes ou chefferies[17] :

On trouve peu de témoignages sur cette époque au Burkina Faso. Toutefois, une chronologie des royaumes mossis existe.

Les Européens ont eu peu de contacts avec le Mossi, ainsi que l'on désignait ce territoire, et ils se sont produits peu avant la colonisation. Le compte rendu Du Niger au Golfe de Guinée du voyage de Louis-Gustave Binger (1856-1936) relate son séjour, en juin 1888, chez Boukary, le frÚre du Mogho Naaba Sanem de Ouagadougou. Lequel Boukary devait devenir le Moro Naaba Wobgho qui résista aux Français, avec des moyens bien limités devant leurs armes modernes. Binger décrit un royaume organisé suivant un systÚme féodal[18].

Cascades de Karfiguéla au sud-ouest du pays.

PĂ©riode coloniale

En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina Faso est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal et Niger.

De nombreux habitants participĂšrent Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sĂ©nĂ©galais. En 1915 et 1916 a lieu la guerre du Bani-Volta pour protester contre les recrutements forcĂ©s. PrĂšs de trente mille personnes furent tuĂ©es par les troupes de l'Afrique-Occidentale française. Le , Édouard Hesling devient le premier gouverneur de la nouvelle colonie de Haute-Volta. Celle-ci est dĂ©membrĂ©e le et le territoire est partagĂ© entre la CĂŽte d'Ivoire, le Mali et le Niger.

La population indigÚne est fortement discriminée. Par exemple, les enfants africains n'ont pas le droit d'utiliser une bicyclette ou de cueillir des fruits aux arbres, « privilÚges » réservés aux enfants des colons. Contrevenir à ces rÚglements pouvait mener les parents en prison[19].

Le , la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le , elle devient la république de Haute-Volta, une république membre de la Communauté française, et elle accÚde à l'indépendance le . Le nom Burkina Faso est adopté le .

1960-1983

Le premier président de la république de Haute-Volta est Maurice Yaméogo. Le , le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana le remplace au pouvoir aprÚs un soulÚvement populaire[20].

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, la Haute-Volta est l'un des pays les plus pauvres du monde : un taux de mortalitĂ© infantile estimĂ© Ă  180 pour 1000, une espĂ©rance de vie se limitant Ă  40 ans, un taux d’analphabĂ©tisme allant jusqu’à 98 % et un produit intĂ©rieur brut par personne de 53 356 francs CFA (soit 72 euros)[20].

RĂ©gime de Thomas Sankara (1983-1987)

Le , un coup d'État militaire porte le colonel Saye Zerbo au pouvoir. Celui-ci est renversĂ© en 1982 par un autre coup d'État militaire qui place le mĂ©decin commandant Jean-Baptiste OuĂ©draogo Ă  la tĂȘte de l'État et le capitaine Thomas Sankara Ă  la tĂȘte du gouvernement. Ce premier entre en conflit avec Sankara et le limoge de son poste de Premier ministre en mai 1983. Trois mois plus tard, le , Thomas Sankara effectue un nouveau putsch et instaure le Conseil national de la rĂ©volution (CNR) d'orientation marxiste. Le , le prĂ©sident Sankara rebaptise son pays Burkina Faso. Le dĂ©cret prĂ©sidentiel est confirmĂ© le 4 aoĂ»t par l'AssemblĂ©e nationale[21]. Son gouvernement dĂ©fend la transformation de l’administration, la redistribution des richesses, la libĂ©ration de la femme, la mobilisation de la jeunesse et des paysans dans les luttes politiques, la lutte contre la corruption, etc.[20]

Thomas Sankara retire aux chefs traditionnels les pouvoirs fĂ©odaux qu'ils continuaient d'exercer. Il crĂ©e les CDR (ComitĂ©s de dĂ©fense de la rĂ©volution), qui sont chargĂ©s localement d'exercer le pouvoir, gĂ©rant la sĂ©curitĂ©, la formation politique, l'assainissement des quartiers, la production et la consommation de produits locaux ou encore le contrĂŽle budgĂ©taire des ministĂšres. Cette politique visait Ă  rĂ©duire la malnutrition, la soif (avec la construction massive par les CDR de puits et retenues d'eau), la diffusion des maladies (grĂące aux politiques de « vaccinations commandos », notamment des enfants, burkinabĂ©s ou non) et l'analphabĂ©tisme (grĂące aux « opĂ©rations alpha », l'analphabĂ©tisme est passĂ© pour les hommes de 95 % Ă  80 %, mais seulement de 99 % Ă  98 % pour les femmes). Des projets de dĂ©veloppement sont Ă©galement portĂ©s par les CDR, comme l'amĂ©nagement de la « VallĂ©e de la Sourou » destinĂ© Ă  irriguer 41 000 hectares[19].

Les dĂ©penses de fonctionnement diminuent pour renforcer l'investissement. Les salaires sont ponctionnĂ©s de 5 Ă  12 % mais les loyers sont dĂ©clarĂ©s gratuits pendant un an. En 1986, le Burkina Faso atteint son objectif de deux repas et de dix litres d'eau par jour et par personne. Soucieux d'environnement, Sankara dĂ©nonce des responsabilitĂ©s humaines dans l'avancĂ©e du dĂ©sert. En avril 1985, le CNR lance ainsi les « trois luttes » : fin des coupes de bois abusives et campagne de sensibilisation concernant l'utilisation du gaz, fin des feux de brousse et fin de la divagation des animaux. Le gouvernement mĂšne des projets de barrages alors que des paysans construisent parfois eux-mĂȘmes des retenues d'eau. Thomas Sankara critique Ă©galement le manque d'aide de la France, dont les entreprises bĂ©nĂ©ficient pourtant en majoritĂ© des marchĂ©s liĂ©s aux grands travaux. Symboliquement, une journĂ©e du marchĂ© au masculin est instaurĂ©e pour sensibiliser au partage des taches mĂ©nagĂšres. Sankara avance aussi l'idĂ©e d'un « salaire vital », prĂ©levĂ© Ă  la source d'une partie du salaire de l'Ă©poux pour le reverser Ă  l’épouse[19].

En dĂ©cembre 1985, une courte guerre frontaliĂšre, la guerre de la Bande d'Agacher, oppose le Burkina Faso au Mali. Elle s'achĂšve grĂące Ă  la mĂ©diation du Nigeria et de la Libye : la bande de territoire contestĂ©e est partagĂ©e entre les deux États, en dĂ©cembre 1986, par un jugement de la Cour internationale de justice[22].

Régime de Blaise Compaoré (1987-2014)

Blaise Compaoré, président de la République de 1987 à 2014.

Le capitaine Blaise CompaorĂ© prend le pouvoir lors d'un putsch le . Au cours de ces Ă©vĂšnements, il aurait fait assassiner son prĂ©dĂ©cesseur Thomas Sankara. La mort de ce dernier est sujette Ă  controverses[23]. La pĂ©riode suivant le coup d'État est baptisĂ©e « Rectification » par Blaise CompaorĂ©.

Une nouvelle constitution est adoptée par référendum et le , Blaise Compaoré est élu président de la République (taux d'abstention : 74 %). Il est réélu en 1998, 2005 et en 2010.

Les violences policiĂšres et les meurtres d'opposants au prĂ©sident Blaise CompaorĂ© scandent les dĂ©cennies 1990 et 2000 : Dabo Boukary en 1990 ; deux Ă©tudiants en 1995 ; Flavien NĂ©biĂ© (12 ans) en 2000. Tous Ă©taient militants ou manifestants[24]. Le Burkina Faso connaĂźt aussi des mouvements d'Ă©meutes : en 1998 aprĂšs l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 2006 avec l'arrestation de certains Ă©tudiants Ă  la suite d'une confĂ©rence de presse Ă  l'universitĂ© de Ouagadougou, en 2007-2008 contre le coĂ»t Ă©levĂ© de la vie[24]. En juin 2008, l'universitĂ© de Ouagadougou connaĂźt une grĂšve massive, qui se solde par une reprise en main brutale de l'universitĂ© par le pouvoir : suppression de toutes les prestations sociales Ă©tudiantes (bourses, restauration, rĂ©sidences universitaires vidĂ©es en deux jours) aprĂšs tirs Ă  balles rĂ©elles sur les Ă©tudiants[25]. La rĂ©volte de 2011 secoue le pays en mĂȘme temps que le Printemps arabe.

En 1999, Ă  la suite de la loi ivoirienne de 1998 sur le domaine foncier rural, un conflit foncier a lieu Ă  Tabou, en CĂŽte d'Ivoire, entre BurkinabĂ©s et Ivoiriens. 17 000 d'entre eux fuient au Burkina Faso. En septembre 2000, de nouveau, un conflit foncier, Ă  San-PĂ©dro cette fois, provoque l'Ă©vacuation d'un millier de BurkinabĂ©s. Enfin, en 2001, Ă  la suite de l'Ă©lection de Laurent Gbagbo, des Ă©meutes se multiplient. 80 000 BurkinabĂ©s rentrent au Burkina Faso[26].

Le , Blaise CompaorĂ© fait face Ă  un soulĂšvement populaire contre son projet de modification de l'article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats prĂ©sidentiels, afin de se reprĂ©senter en 2015[27]. À la suite des Ă©meutes, Blaise CompaorĂ© quitte le pouvoir[28].

PremiÚre transition et élection du président Kaboré

Le chef d'état-major des armées Honoré Traoré annonce le 31 octobre la création d'un « organe de transition », chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l'objectif est un retour à l'ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois »[29]. Le , l'armée publie un communiqué qui affirme son soutien à Isaac Zida comme président de transition[30]. Honoré Traoré en est un des signataires, ce qui implique son renoncement au pouvoir[31]. Le , le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition[32]. Il nomme Isaac Zida Premier ministre.

Le , des militaires du RĂ©giment de sĂ©curitĂ© prĂ©sidentielle (RSP) retiennent en otage le prĂ©sident et le Premier ministre et annoncent la dissolution du gouvernement transitoire[33]. Gilbert DiendĂ©rĂ©, ancien chef d'Ă©tat-major particulier de l'ancien prĂ©sident Blaise CompaorĂ©, se proclame chef d'État, dans un climat de tensions importantes au sein du pays[34]. Le coup d'État entraĂźne la suspension du Burkina Faso parmi les membres de l'Union africaine[35]. Le , l'armĂ©e entre Ă  Ouagadougou pour exiger la reddition des putschistes[36]. Le jour mĂȘme, le chef des putschistes annonce que le prĂ©sident de la transition sera « remis en selle » aprĂšs que la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest a demandĂ© Ă  son rĂ©giment de dĂ©poser les armes.

Le , le prĂ©sident de la transition, Ă  travers une allocution Ă  la Nation annonce la fin du coup d'État et reprend son poste. Le Burkina Faso est rĂ©intĂ©grĂ© comme membre de l'Union africaine fin septembre[37].

Le , Ă  la suite des Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives, Roch Marc Christian KaborĂ© (MPP) est Ă©lu au premier tour, prĂ©sident du Burkina Faso avec 53,49 % des voix devant ZĂ©phirin DiabrĂ© (UPC), qui rĂ©colte 29,65 % des voix, les 12 autres candidats se partageant le reste[38]. Il est le deuxiĂšme prĂ©sident civil depuis l'accĂšs Ă  l'indĂ©pendance du Burkina Faso aprĂšs Maurice YamĂ©ogo.

Le nouveau président doit rapidement faire face à des attaques djihadistes, dans le nord du pays, à la frontiÚre avec le Mali[39]. Et la politique intérieure est marquée par un marasme et une contestation montante du président élu en 2015[40] - [41].

DĂ©but de la guerre du Sahel au Burkina Faso

Le pays enregistre sa premiÚre grande attaque terroriste dans la nuit du 15 au [42], signe que l'extension de la guerre du Sahel touche désormais profondément le pays. Bilan : une trentaine de morts et une centaine de blessés.

Dans la nuit du 3 au 4 fĂ©vrier 2019, un groupe terroriste attaque la ville de KaĂŻn dans le dĂ©partement du mĂȘme nom, au nord de la province du Yatenga. Le bilan est de 14 morts civils[43]. L'armĂ©e rĂ©agit rapidement, avec des actions contre les groupes terroristes dans le nord-ouest du pays, dĂ©clarant avoir alors « neutralisĂ© » 146 terroristes[44]. À la veille du dĂ©but de l'annĂ©e de la prĂ©sidence par le pays du G5 Sahel[45], l'attaque terroriste porte Ă  prĂšs de 300 le nombre d'habitants assassinĂ©s par ces groupes depuis 2015[46]. Le jour inaugural du G5 Sahel, mardi 5 fĂ©vrier, un dĂ©tachement de la gendarmerie est attaquĂ© Ă  Oursi, cinq militaires meurent, contre selon l'armĂ©e, 21 assaillants tuĂ©s lors de l'attaque[47]. L'insĂ©curitĂ© croissante a entrainĂ© la multiplication des milices. En 2020, le pays compterait prĂšs de 4 500 groupes de koglweogo, mobilisant entre 20 000 et 45 000 membres[48] - [49].

Pour faire face au crime organisĂ© (attaques Ă  main armĂ©e dans les lieux de travail et habitations, vols d'animaux et autres formes de violences ciblant notamment les populations rurales et pĂ©riurbaines), des groupes d'autodĂ©fense se sont constituĂ©s au sein de certaines communautĂ©s. DĂ©nommĂ©s « koglwĂ©ogo », ils sont indĂ©pendants de l'État, ne rendent comptes Ă  personne et agissent hors de tout cadre lĂ©gal. Ils ont localement fait reculer la dĂ©linquance, mais des exactions commises par certains de leurs membres crĂ©ent une nouvelle source d'insĂ©curitĂ© et de pĂ©ril pour les droits humains, et affaiblissent encore le systĂšme judiciaire (dĂ©jĂ  critiquĂ© pour son inefficacitĂ© par la population et les mĂ©dias). Au sein des koglwĂ©ogo qui, sous prĂ©texte d'une rĂ©ponse citoyenne Ă  la crise sĂ©curitaire, « s'arrogent le droit d'arrĂȘter, de juger et de sanctionner, par des amendes, sĂ©vices corporels et humiliations, au terme de tribunaux populaires expĂ©ditifs », de graves violences (torture notamment) sont observĂ©es. « De prĂ©sumĂ©s voleurs sont ligotĂ©s au pied d'un arbre, fouettĂ©s avec des branches enflammĂ©es de tamarinier, le tout en public, et ce jusqu'Ă  ce qu'ils avouent leur crime »[50], bafouant les droits humains via une justice expĂ©ditive[51]. Selon Amnesty International[52], « les KoglwĂ©ogo ont commis des exactions, telles que des passages Ă  tabac et des enlĂšvements, poussant ainsi des organisations de la sociĂ©tĂ© civile Ă  reprocher Ă  l’État de ne pas agir suffisamment pour empĂȘcher ces violences et y remĂ©dier ; une levĂ©e de boucliers qui avait amenĂ© l'État Ă  condamner en septembre 2016 4 KoglwĂ©ogo Ă  6 mois d'emprisonnement, et 26 autres Ă  des peines allant de 10 Ă  12 mois de prison avec sursis[49].

Les 29 et 30 mai 2020, plusieurs attaques djihadistes ont fait une cinquantaine de morts Ă  Kompienga[53]. Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, une nouvelle attaque djihadiste tue plus de 160 personnes dont « une vingtaine d'enfants » Ă  Solhan, un village situĂ© au nord-est du pays. C'est l'attaque la plus meurtriĂšre enregistrĂ©e au Burkina Faso depuis le dĂ©but des assauts djihadistes, en 2015. En six ans, les violences ont dĂ©jĂ  fait plusieurs milliers de morts, plus particuliĂšrement dans les zones proches des frontiĂšres avec le Mali et le Niger[54].

Coups d'État de 2022

Le 23 janvier 2022, un coup d'État renverse le prĂ©sident KaborĂ©. Les putschistes, rassemblĂ©s sous la banniĂšre du « Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration » et menĂ©s par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, annoncent la dissolution du gouvernement et de l’AssemblĂ©e nationale ainsi que la « suspension » de la Constitution[55]. Le 24 janvier 2022, certains mĂ©dias locaux et internationaux relaient une information selon laquelle le prĂ©sident de Faso serait dĂ©tenu par des soldats mutins[56]. D'autres mĂ©dias assurent que c'est une information erronĂ©e[57]. Le , Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, signe un plan pour entamer une transition de trois ans vers la dĂ©mocratie[58].

En , Mahamadou Issoufou, mĂ©diateur de la CĂ©dĂ©ao pour le Burkina Faso, estime que 40 % du territoire du Burkina « sont hors du contrĂŽle de l'État »[59].

Le 30 septembre 2022, un groupe de militaires menĂ©s par le capitaine Ibrahim TraorĂ©, chef de l'unitĂ© des forces spĂ©ciales antijihadistes « Cobra » dans la rĂ©gion de Kaya (nord), annonce Ă  la tĂ©lĂ©vision nationale la mise Ă  l'Ă©cart du chef de la junte Paul-Henri Damiba. Celui-ci est accusĂ© d'avoir trahi l'idĂ©al commun de dĂ©part de libĂ©rer les territoires occupĂ©s, des zones jadis paisibles Ă©tant passĂ©es sous contrĂŽle terroriste depuis le premier coup d'État de janvier[60].

La situation sĂ©curitaire au Burkina Faso s'est considĂ©rablement dĂ©tĂ©riorĂ©e ces derniĂšres annĂ©es, marquĂ©e par une multiplication d'attaques meurtriĂšres perpĂ©trĂ©es par des groupes armĂ©s islamistes alliĂ©s Ă  Al-QaĂŻda et Ă  l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) Ă  l’encontre de civils. L'armĂ©e burkinabĂ© est Ă©galement mise en cause, notamment dans le massacre de prĂšs de 150 civils Ă  Karma. Selon Amnesty International, les forces spĂ©ciales de l'armĂ©e seraient responsables de ce massacre [61]. La sociĂ©tĂ© civile burkinabĂ© demande des comptes aprĂšs cette tuerie[62].

DĂ©mographie

Évolution de la population totale du Burkina Faso entre 1960 et 2010 (chiffre de la FAO, 2012). Population en milliers d'habitants.

Chiffres

Voici quelques statistiques démographiques pour ce qui concerne le Burkina Faso :

  • Population : 20 244 080 habitants (en 2018)[63].
  • Distribution des classes d'Ăąge : 0-14 ans : 45,04 % ; 15-64 ans : 52,52 % ; + 65 ans : 2,44 %
  • DensitĂ© : 71,16 hab./km2
  • Taux de natalitĂ© : 44,42 â€° (en 2014)
  • Taux de fĂ©conditĂ© : 5,93 enfants/femme (en 2014)[3]
  • Taux de croissance de la pop. : 3,01 % (en 2016)
  • Taux de migration : - 0,97 â€° (en 2001)

Groupes ethniques

Les Mossi sont l'ethnie majoritaire du Burkina Faso, constituant plus de 56 % de la population, soit 11 Ă  12 millions de personnes et se situent principalement au centre du Burkina Faso dans les villages des bassins des riviĂšres Nazinon et NakambĂ©. Les Mossis parlent le morĂ©.

Les Peuls au Burkina Faso ont pour principale zone d'implantation le Nord, Ă  savoir les provinces du Soum, du Seno, du Yagha et partiellement celle de l'Oudalan[64].

Les Touaregs, un peuple Amazigh d’Afrique du Nord, est aussi prĂ©sent au Burkina Faso dans la rĂ©gion de Seno et en gĂ©nĂ©ral dans la rĂ©gion du Sahel, situĂ©e dans la zone sahĂ©lienne de l’Afrique, Ă  la frontiĂšre avec le Mali et le Niger[65].

Les Gourounsis, les SĂ©noufos, les Lobis, les Bobos et les Samos sont aussi des ethnies du Burkina Faso.

Diaspora

Le Burkina Faso compte une trĂšs forte diaspora. Ainsi, trois millions de BurkinabĂ©s vivent au Ghana[66], trois millions Ă©galement vivent en CĂŽte d'Ivoire et 1,5 million au Soudan[67].

Depuis les expulsions du Ghana en 1967, le nombre de ces migrants provoque Ă©galement des tensions avec les pays d'accueil. La derniĂšre crise remonte aux Ă©vĂšnements de 2003 en CĂŽte d'Ivoire, qui ont entraĂźnĂ© le retour temporaire de 300 000 migrants.

Données sur la santé

  • Taux de mortalitĂ© : 11,96 â€° (en 2014)
  • Taux de mortalitĂ© infantile : 76,80 â€° (en 2014)[3]
  • EspĂ©rance de vie des hommes : 52,77 ans (en 2014)[3]
  • EspĂ©rance de vie des femmes : 56,85 ans (en 2014)[3]
  • Boutique de mĂ©decine traditionnelle.
    Boutique de médecine traditionnelle.
  • Consultation mĂ©dicale traditionnelle.
    Consultation médicale traditionnelle.
  • Consultation dans une clinique.
    Consultation dans une clinique.
  • Pharmacie Ă  Ouagadougou.
    Pharmacie Ă  Ouagadougou.

Situation des femmes

Les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines sont interdites depuis 1996, mais pratiquĂ©es frĂ©quemment[68]. Il y a une sous-reprĂ©sentation des femmes dans l'enseignement secondaire et supĂ©rieur, mais elles sont de plus en plus prĂ©sentes[69]. Le Burkina Faso a ratifiĂ© la Convention sur l'Ă©limination de toutes les formes de discrimination Ă  l'Ă©gard des femmes en 1984[70]. En 1996, une loi fait entrer l'interdiction de l'excision dans le Code pĂ©nal, bien qu'elle continue malgrĂ© tout Ă  ĂȘtre pratiquĂ©e, en particulier dans les zones rurales. En 2003, 65 % des BurkinabĂ©s entre 15 et 19 ans ont Ă©tĂ© excisĂ©es, un chiffre qui tombe Ă  57,6 % en 2010. Depuis les annĂ©es 1990, 45 comitĂ©s provinciaux de lutte contre la pratique de l'excision (CPLPE) sont chargĂ©s de parcourir le pays afin de convaincre les familles et les chefs coutumiers de ne pas faire exciser les jeunes filles[71].

Il y a une soumission des femmes à l'autorité masculine (pÚre, mari, frÚre...)[70].

Le niveau d'analphabétisme des femmes est élevé[70].

La polygamie[70] est encore trĂšs prĂ©sente. Les mariages prĂ©coces sont frĂ©quents. Le mariage forcĂ© est illĂ©gal dans le pays, mais la loi s'applique seulement aux mariages enregistrĂ©s Ă  l'État[72]. Le Burkina Faso a l'un des taux de mariage forcĂ© dans le monde les plus Ă©levĂ©s[73]. Les filles qui accouchent peuvent souffrir de problĂšmes tels que la fistule obstĂ©tricale[74].

Un numéro vert pour dénoncer les violences faites aux femmes est mis en place en 2021[75].

Cécile Thiombiano, juriste et activiste pour les droits des femmes, lutte avec Médecins du Monde pour aider les femmes de son pays contre les grossesses non désirées[76]. Elle soutient les victimes d'abus sexuels et lutte globalement contre les violences faites aux femmes[77] et contre le mariage d'enfants au Burkina Faso[78].

Langues

Le français, langue de l'enseignement scolaire ici à Dourtenga.

Le français est la principale langue des institutions, des instances administratives, politiques et juridiques, des services publics, des textes et des communiquĂ©s de l'État, de la presse Ă©crite et des Ă©crivains. Il s'agit de la seule langue Ă  l'Ă©crit des lois, de l'administration et des tribunaux.

De plus, le Burkina Faso est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de mĂȘme que de l'AssemblĂ©e parlementaire de la francophonie.

Selon une estimation de la CIA de 2003, seule 21,8 % de la population de 15 ans et plus sait lire et Ă©crire — dont 29,4 % des hommes et 15,2 % des femmes[3] —, de plus le taux net (c'est-Ă -dire sur une classe d'Ăąge donnĂ©e) de scolarisation, malgrĂ© une hausse constante depuis plusieurs annĂ©es, n'est que de 47,70 % pour l'annĂ©e scolaire 2005-2006[79] d'oĂč le fait que le français ne soit compris que par environ 15 % de la population[80], dont seulement 5 % de francophones rĂ©els selon la DĂ©lĂ©gation gĂ©nĂ©rale Ă  la langue française et aux langues de France[81]. MalgrĂ© la supĂ©rioritĂ© numĂ©rique des langues nationales, le statut de langue officielle et celui de langue internationale font en sorte que le français pĂšse progressivement de plus en plus dans la vie sociale et Ă©conomique du pays. Le français jouit, sur le plan social, d'un statut de prestige associĂ© Ă  une participation au monde moderne[82]. Il s'agit de la langue de la promotion sociale.

Selon le dernier rapport de l'OIF[83], le français devient de plus en plus la langue premiĂšre des BurkinabĂ©s : ainsi, seules 20 947 personnes dĂ©claraient le français comme premiĂšre langue couramment parlĂ©e en 1985 (soit 0,42 % de la population du pays), 49 647 en 1996 (0,75 %), puis 151 184 en 2006 (1,66 %), dont 104 700 Ă  Ouagadougou (soit 9,54 % des Ouagalais).

Selon André Magord et Rodrigue Landry, « Depuis quelques années, dans les villes principales telles que Ouagadougou, Bobo et Banfora, la langue française s'étend à d'autres situations de communication que celles juste décrites. Devant la dimension de plus en plus multilingue de ces villes, le français s'impose de façon croissante comme lingua franca chez les commerçants et lors des échanges liés à tous les petits métiers qui se multiplient dans ces grandes villes[84]. La langue française parlée n'est plus alors le français standard mais un français qui, sans la base de l'écrit, se transforme, se réinvente pour une part[85]. Cette expansion du français est relayée par l'affichage publicitaire trÚs présent dans les villes et qui propose des slogans en français. Ces slogans deviennent vite populaires dans une société burkinabée à forte tradition orale. »[86] Cette variété de français endogÚne qui résulte d'une hybridation linguistique[87] est un pidgin en voie de créolisation[88].

Ainsi comme dans le pays voisin la CÎte d'Ivoire est apparu un français populaire au Burkina Faso[89]. Dans ce français appelé parfois « français de Ouaga » et qui reste essentiellement une langue orale[90], s'est créé un certain nombre d'interférences entre le français standard et le français populaire du Burkina du fait de l'influence des langues africaines dans la pratique locale du français[91].

On assiste de plus en plus à des mariages mixtes constituant des familles dont la langue premiÚre est le français[92].

Enfin, l'Association des municipalitĂ©s du Burkina Faso-AMBF de mĂȘme que les villes de Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouagadougou, Tenkodogo, Banfora, DĂ©dougou, Manga, Ouahigouya et Yako sont membres de l'Association internationale des maires francophones[93].

Dioula musulman devant la mosquée de Darsalamy.

Il existe plus de 60 langues dont les principales sont : le morĂ© langue parlĂ©e par les Mossis, le san parlĂ© par les Samos, le peul parlĂ© par les Peuls, le gourmantchĂ© parlĂ© par les GourmantchĂ©s dans l'Est du Burkina Faso, le dagara parlĂ© par les Dagaras, le dioula qui est une langue commune Ă  plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest (la CĂŽte d'Ivoire, le Mali, la GuinĂ©e
) parlĂ© par les Dioulas, le lobiri parlĂ©e par les Lobis, le marka ou soninkĂ© parlĂ© par les Markas (SoninkĂ©s) communĂ©ment appelĂ©s « Dafing », le bobo, le bwamu parlĂ© par les Bwabas, le Touareg qui est un dialecte BerbĂšre parlĂ© par les Touaregs dans le Sahel au Nord du pays, le sĂ©noufo parlĂ© par les SĂ©noufos, le toussian parlĂ© par les Toussians, le kassena et le lyĂ©lĂ© parlĂ©es par les Gourounsis et le bissa parlĂ© par les Bissas.

Religion

Femmes catholiques portant une statue de la Vierge Marie.
Proportion de musulmans par province en 2006

Selon les estimations de l'EncyclopÊdia Britannica (2010), le Burkina Faso compte 61,6 % de musulmans ; 23,2 % de catholiques ; 7,3 % d'animistes et de croyances traditionnelles ; 6,7 % de protestants ainsi qu'1,2 % d'autres confessions ou de sans religion[94]. Le quatriÚme recensement général de la population et de l'habitation du Burkina Faso réalisé au mois de décembre 2006[95] donne un chiffre concordant pour la proportion de musulmans (60,5 %) mais significativement plus basse pour les chrétiens (23,2 % de chrétiens, dont 19 % de catholiques et 4,2 % de protestants) au profit des animistes (15,3 % d'animistes, 0,6 % d'autres religions et 0,4 % de sans religion)[95] - [48].

Les mariages entre personnes de religions différentes sont nombreux au Burkina Faso. Il est fréquent qu'une personne change de religion sans que cela ne scandalise son entourage[48].

Le Burkina Faso est un État membre de l'Organisation de la coopĂ©ration islamique.

Religions au Burkina Faso selon le recensement de 2006[96]
ReligionPourcentagePopulation
Musulmane60,53 %8 485 149
Christianisme (catholiques/protestants)23,2%2 664 236
Animiste15,34 %2 150 309
Autres religions0,6 %79 485
Sans religion0,38%52 929
Total100,00 %14 017 262

Politique et administration

Institutions

La langue officielle est le français. De nombreuses langues nationales sont parlées dont les plus courantes sont le moré, le dioula, le gourmantché et le foulfouldé (peul) (voir la section « Langues »).

Depuis son indĂ©pendance en aoĂ»t 1960, le Burkina Faso a connu plusieurs rĂ©gimes politiques : État de droit et État d'exception. À partir de 1991, le pays a officiellement optĂ© pour un systĂšme politique dĂ©mocratique en adoptant une constitution par voie rĂ©fĂ©rendaire et en organisant des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives.

Aujourd'hui, des institutions républicaines sont mises en place :

  • Les Ă©lections du premier et du deuxiĂšme prĂ©sident de la IVe RĂ©publique respectivement en 1991, 1998, 2005, 2010 et 2015 ;
  • Les Ă©lections lĂ©gislatives en 1992, 1997, 2002, 2007, 2012 et 2015 ;
  • La mise en place de l'appareil judiciaire ;
  • Il s'agit donc d'un État dĂ©mocratique Ă  trois pouvoirs qui sont :
    • le pouvoir exĂ©cutif assurĂ© par le gouvernement,
    • le pouvoir lĂ©gislatif constituĂ© de l'AssemblĂ©e nationale,
    • le pouvoir judiciaire.

En outre, d'autres institutions viennent consolider l'État de droit. Ce sont notamment :

  • Le Conseil constitutionnel ;
  • Le MĂ©diateur du Faso ;
  • Le Conseil Ă©conomique et social (CES) ;
  • Le Conseil supĂ©rieur de la communication ; (CSC)
  • L'AutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques et des postes (ARCEP) ;
  • La Commission nationale de la dĂ©centralisation (CND).
  • La commission nationale des droits humains (CNDH)
  • Le Haut conseil pour la rĂ©conciliation et l'unitĂ© nationale (HCRUN)

Politique

L'ancien Premier ministre Tertius Zongo.

La Constitution du , approuvée par référendum, a instauré un régime semi-présidentiel à deux chambres ouvert au multipartisme :

  • le prĂ©sident du Faso « (Faso » remplace le mot « rĂ©publique »), Ă©lu par le peuple pour cinq ans lors d'un scrutin Ă  deux tours. Il ne peut ĂȘtre rĂ©Ă©lu qu'une seule fois ;
  • l'AssemblĂ©e nationale est la seule instance lĂ©gislative du pays. Elle peut ĂȘtre dissoute par le prĂ©sident du Faso aprĂšs consultation du Premier ministre et du PrĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale[97] ;
  • la chambre des reprĂ©sentants qui avait un rĂŽle consultatif se renouvelait tous les trois ans et a Ă©tĂ© dissoute le . Mais la rĂ©vision constitutionnelle du a rĂ©introduit une seconde chambre, le SĂ©nat, qui n'a pas pu fonctionner. Le SĂ©nat a Ă©tĂ© supprimĂ©[97] le 5 novembre 2015 par le Conseil national de la Transition (AssemblĂ©e nationale issue de l'insurrection populaire des 30-31 octobre 2014)

Depuis son adoption le [98], la constitution du Burkina Faso a été révisée à trois reprises respectivement en janvier 1997 pour lever le verrou de la limitation du mandat présidentiel, avril 2000 pour non seulement ramener la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans et aussi pour introduire à nouveau sa limitation à renouvelable une fois, janvier 2002[99].

Il existe également un conseil constitutionnel composé de dix membres et un conseil économique et social dont le rÎle est purement consultatif.

Subdivisions et administrations régionales et locales

Carte de localisation des 13 régions du Burkina Faso.

Le territoire du Burkina Faso est divisĂ© en 13 rĂ©gions et subdivisĂ© en 45 provinces, 350 dĂ©partements, 359 communes de plein exercice dirigĂ©es par des maires Ă©lus et 8 000 villages environ.

Le Burkina Faso est divisé 13 régions administratives regroupant 45 provinces (qui étaient les anciennes subdivisions principales du pays mais ne sont plus des collectivités territoriales depuis le ).

Les rĂ©gions sont dirigĂ©es administrativement par un gouverneur reprĂ©sentant l'État auprĂšs du conseil rĂ©gional et qui est lui-mĂȘme reprĂ©sentĂ© dans les provinces par des hauts-commissaires.

Les conseils rĂ©gionaux rĂ©unissent les reprĂ©sentants des dĂ©partements qui autrefois se rĂ©unissaient dans les conseils de province. Il n'y a plus, depuis 2011, d'assemblĂ©e consultative dans les provinces qui sont de simples intermĂ©diaires administratifs entre les rĂ©gions et les dĂ©partements, les anciens conseils de province oĂč Ă©taient reprĂ©sentĂ©s les communes ayant Ă©tĂ© regroupĂ©s dans les conseils rĂ©gionaux.

De plus les dĂ©partements ont pour la plupart Ă©tĂ© Ă©rigĂ©s en municipalitĂ©s de plein droit, et donc des collectivitĂ©s territoriales, avec Ă  leur tĂȘte un maire devant un conseil municipal. Selon le cas, les dĂ©partements ont soit le statut de « commune urbaine », soit celui de « commune rurale ». Parmi les communes urbaines, les plus peuplĂ©es ont aussi le statut de « ville ». Toutefois lĂ©galement ces diffĂ©rents statuts sont tous des dĂ©partements. Le dĂ©partement est la circonscription Ă©lectorale de base pour toutes les institutions nationales et celles des collectivitĂ©s territoriales.

Enfin de nombreuses fusions de communes ont eu lieu (avant ou aprĂšs la crĂ©ation des dĂ©partements, qui aujourd'hui presque partout ne comptent plus qu'une seule municipalitĂ©). Toutefois les communes urbaines les plus peuplĂ©es sont divisĂ©es en « arrondissements municipaux » (Ă  Ouagadougou et Bobo-Dioulasso), eux-mĂȘmes divisĂ©s en « secteurs » administratifs. Les autres communes urbaines de plus de 2 000 habitants peuvent ĂȘtre aussi divisĂ©es en secteurs. Toutes les autres communes (urbaines ou rurales) sont ensuite divisĂ©es en « villages ».

Ni les arrondissements, ni les secteurs urbains, ni les villages ne sont des collectivitĂ©s territoriales : ils servent essentiellement comme outils de planification et de dĂ©veloppement et d'unitĂ©s territoriales statistiques (celles-ci Ă©tant basĂ©es sur des sous-ensembles de population d'environ 1 000 habitants, selon l'Institut national de la statistique et de la dĂ©mographie qui Ă©tablit la nomenclature officielle de toutes les collectivitĂ©s territoriales, des provinces et des autres plus petites unitĂ©s territoriales statistiques).

Ainsi les « villages » concernent des territoires essentiellement ruraux à l'intérieur des communes, et qui peuvent rassembler de nombreux hameaux autour d'une petite agglomération rurale. Le Burkina Faso compte ainsi plusieurs milliers de villages ou secteurs urbains, dans lesquels peuvent subsister d'encore plus nombreux hameaux (à la population trÚs changeante du fait des fortes migrations vers de plus grandes villes, ou de la croissance de la périphérie de ces villes sur d'anciens territoires ruraux, lesquelles absorbent alors leurs anciens hameaux voire des villages entiers).

Les arrondissements, secteurs ou villages peuvent aussi avoir localement des conseils consultatifs (conseils de quartier, conseils de villages traditionnels, etc.), qui ne sont pas des collectivités territoriales mais des associations (de droit privé, ou paritaire), qui peuvent parfois recevoir des subventions et d'autres moyens de la part des départements ou des régions pour certaines missions développées en partenariat, ou des financements privés de la part de leurs membres (certaines collectivités territoriales adhÚrent à ces structures de coopération locale). Ces associations peuvent aussi avoir compétence couvrant d'autres territoires voisins (y compris faisant partie d'autres arrondissements ou départements).

En 2016, la frontiĂšre avec le Niger va ĂȘtre modifiĂ©e. Le Burkina Faso va gagner 14 villages[100].

Autorités traditionnelles

Le Burkina Faso compte sept rois supérieurs[101] :

  • le Moro Naaba, empereur des Mossi
  • le Naaba Kiba, roi du Yatenga,
  • le Naaba SonrĂ©, roi de Boussouma
  • l'Ă©mir du Liptako
  • le roi de Tenkodogo
  • le KupiendiĂ©li, roi du Gulmu
  • le chef suprĂȘme des Bobo MandarĂš

Économie

Évolution de l'IDH depuis 2000[5]
Année IDH rang
2000 0,296
2005 0,331
2010 0,372
2015 0,418
2018 0,449
2019 0,452
2020 0,449
2021 0,449

Données économiques

  • PIB : 10,678 milliards $ en 2015[102] ;
  • PIB par habitant : 640 $ en 2015[102] ;
  • PIB en paritĂ© de pouvoir d'achat (PPA) : 1 185 $ (2007, QuĂ©bec, Institut de la Statistique) ;
  • Taux de croissance rĂ©elle : 5,2 % en 2016[102] ;
  • Taux d'inflation (indice des prix Ă  la consommation) : 6,40 % (2006) ;
  • Exportations : 1,591 milliard de dollars en 2011[3] ;
  • Importations : 2,25 milliards de dollars en 2011[3].
  • Le tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvretĂ©.
  • En 2017, le Burkina est classĂ© 146e par le programme Doing business en ce qui concerne les affaires[103] et est le 134e pays oĂč il fait le plus bon vivre (2017)[104].
  • En 2022, le Burkina Faso est classĂ© en 120e position pour l'indice mondial de l'innovation[105].

Agriculture

Le Burkina Faso est un pays en voie de dĂ©veloppement, oĂč l'agriculture reprĂ©sente 32 % du produit intĂ©rieur brut et occupe 80 % de la population active. Il s'agit principalement d'Ă©levage mais Ă©galement, surtout dans le sud et le sud-ouest, de cultures de sorgo, de mil, de maĂŻs, d'arachides, de riz.

Il a Ă©tĂ© le deuxiĂšme producteur africain de coton derriĂšre l'Égypte[106], malgrĂ© l'ariditĂ© des sols. La filiĂšre coton, dans beaucoup de pays producteurs a pris de la vigueur, avec d'excellentes rĂ©coltes[107], mĂȘme si sur le marchĂ© mondial, le cours de la livre de fibre Ă©tait en 2015 autour de 0,70 dollar, relativement bas comparĂ© au pic des 2 dollars la livre qu’il avait atteint en 2011[107]. Le pays Ă©tait Ă  la premiĂšre place du palmarĂšs des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des annĂ©es 2010.

En 2015, prĂšs de 100 000 paysans pratiquaient l’agriculture biologique[10].

DĂ©veloppement du PIB par habitant des pays du Sahel.

Industrie miniĂšre

Les productions miniĂšres sont les suivantes : cuivre, fer, zinc et surtout or (le pays vient d'ouvrir sa cinquiĂšme mine).

La production d'or du pays est officiellement de 46 tonnes en 2017 et 52 tonnes en 2018, auquel s'ajoutent de dix à trente tonnes d'or produite par des mines artisanales non déclarés[108].

À la fin des annĂ©es 1990, les « compagnies juniors » canadiennes multiplient les contrats avec des pays africains. Au Burkina, elles ont pour nom Axmin, Orezone Resources, Goldcrest Resources ou Etruscan Resources, et sont souvent prĂ©sentes dans des pays voisins car le Burkina est un prolongement gĂ©ologique de la riche zone aurifĂšre du Ghana[109].

A l'issue de la transaction avec Semafo d'Endeavour Mining en 2020, ce dernier devient le plus grand producteur d'or au Burkina Faso mais aussi le premier employeur privé du pays[110].

En dĂ©cembre 2022, la sociĂ©tĂ© russe Nordgold obtient l'attribution d'une nouvelle exploitation de mine d'or sur le territoire sur le site de Yimiougou d'une superficie de 31,44 km2[111]. La durĂ©e de l'exploitation est de quatre ans et permettra une production totale estimĂ©e Ă  2,53 tonnes d’or[112].

Transferts financiers de la diaspora

Le Burkina Faso compte une trĂšs forte diaspora : par exemple, trois millions de BurkinabĂ©s vivent au Ghana[66], trois millions Ă©galement vivent en CĂŽte d'Ivoire et 1,5 million au Soudan[67]. Selon la banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, ces migrants envoient chaque annĂ©e des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. Depuis les expulsions du Ghana en 1967, le nombre de ces migrants provoque Ă©galement des tensions avec les pays d'accueil. La derniĂšre crise remonte aux Ă©vĂšnements de 2003 en CĂŽte d'Ivoire, qui ont entraĂźnĂ© le retour temporaire de 300 000 migrants.

Le Burkina Faso est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de l'Autorité de Liptako-Gourma, qui est chargée de prévenir les crises alimentaires et les sÚcheresses par la coopération de chaque pays membre.

Éducation

L'analphabétisme est majoritaire au Burkina Faso[113]. Il touche plus les femmes que les hommes[113]. La majorité des élÚves sont des garçons[113].

Selon la loi d'orientation de l'éducation de 2007 (loi 13-2007/AN[114]), le systÚme éducatif burkinabé est structuré comme suit.

Éducation de base

Elle comprend l'Ă©ducation de base formelle et l'Ă©ducation de base non formelle. Elle est obligatoire pour tous les enfants de 6 Ă  13 ans. L'Ă©ducation de base formelle comporte trois niveaux :

  • le premier niveau est l'Ă©ducation prĂ©scolaire de 3 Ă  6 ans. Ce niveau comprend trois sections. La petite section pour les enfants de trois Ă  quatre ans, la moyenne section pour ceux de quatre Ă  cinq ans et la grande section pour ceux de 5 Ă  6 ans ;
  • le deuxiĂšme niveau est l'enseignement primaire de 6 Ă  12 ans. Il est sanctionnĂ© par le Certificat d'Ă©tudes primaires (CEP). Le taux de scolarisation au niveau primaire pour la pĂ©riode de 2007 Ă  2009 Ă©tait de 64 % selon les donnĂ©es statistique de l'UNICEF[113]. Le taux brut de scolarisation est passĂ© Ă  77,6 % en 2011 puis Ă  79,6 % en 2012[115]. MalgrĂ© ces progrĂšs, un important nombre d'enfants n'ont pas toujours accĂšs Ă  l'Ă©ducation. En 2011/ 2012, 1 112 184 enfants de 6 Ă  11 ans sont hors du systĂšme scolaire[115] ;
  • Le troisiĂšme niveau est l'enseignement post-primaire de 12 Ă  16 ans et est sanctionnĂ© par le Brevet d'Ă©tudes du premier cycle (BEPC).

Quant Ă  l'Ă©ducation de base non formelle, elle comprend :

  • l'alphabĂ©tisation et la formation pour le dĂ©veloppement pour les personnes de plus de 15 ans qui apprennent Ă  lire et Ă  compter dans une des principales langues nationales ;
  • l'Ă©ducation de base non formelle des jeunes et adolescents et les formules alternatives d'Ă©ducation de base non formelle. Elle prend en charge des enfants de 9 Ă  15 ans dĂ©scolarisĂ©s ou non scolarisĂ©s en leur donnant accĂšs Ă  un cycle complet d'Ă©ducation de base Ă  dominante pratique et professionnelle en langues nationales articulĂ©es avec l'apprentissage du français d'une durĂ©e qui peut atteindre 4 ans.

Enseignement secondaire

L'enseignement secondaire est sanctionné par le baccalauréat et comprend trois voies :

  • la voie gĂ©nĂ©rale : elle constitue un cycle unique de trois ans et permet d'obtenir le diplĂŽme de baccalaurĂ©at de l'une des sĂ©ries : A, C , D , E et F ;
  • la voie technologique: elle est Ă©galement un cycle unique de trois ans et dĂ©bouche sur le diplĂŽme de baccalaurĂ©at des sĂ©ries E, F, G, H ;
  • la voie professionnelle, encore appelĂ© enseignement secondaire technique et professionnel (ESTP). Elle constitue le volet de formation professionnelle du systĂšme Ă©ducatif au secondaire et comporte trois (3) cycles Ă  finalitĂ© d'insertion professionnelle. Elle comprend le cycle CAP (CEP + 4 ans), le cycle BEP (BEPC ou CAP + 2 ans) et le cycle BaccalaurĂ©at professionnel (BEP + 2 ans).

Enseignement supérieur

Il comprend les universités, les instituts et les grandes écoles. Le Burkina Faso compte quatre universités publiques :

Trois centres universitaires créés à l'intérieur du pays viennent en appui des quatre universités. Il s'agit de celui de Fada N'Gourma qui forme dans le domaine des mines, de celui de Ouahigouya qui forme dans le domaine du tertiaire et de la santé et de celui de Dédougou qui forme dans le domaine de l'agriculture[116].

Culture

FĂȘtes et jours fĂ©riĂ©s

FĂȘtes et jours fĂ©riĂ©s
DateNom français internationalNom localRemarques
1er janvierJour de l'anFĂȘte civile internationale, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition Ă  cette date dans le monde occidental
3 janvierSoulĂšvement populaireFĂȘte civile anniversaire de commĂ©moration du soulĂšvement populaire du 3 janvier 1966, commĂ©morĂ©e le mĂȘme jour
8 marsJournĂ©e internationale des femmesFĂȘte civile internationale, cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  cette date dans de nombreux pays
calendrier pascalLundi de PĂąquesFĂȘte chrĂ©tienne (la plus importante) de la rĂ©surrection de JĂ©sus, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition du dimanche au lundi (entre le 23 mars et le 26 avril) lendemain de PĂąques
1er maiFĂȘte du TravailFĂȘte civile internationale, cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  cette date dans de nombreux pays
calendrier pascalAscensionFĂȘte chrĂ©tienne de l'Ă©lĂ©vation au ciel de JĂ©sus ressuscitĂ©, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition le jeudi 40 jours aprĂšs PĂąques (inclus dans le compte)
calendrier pascalPentecĂŽteFĂȘte chrĂ©tienne de la descente du Saint-Esprit parmi les apĂŽtres, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition du dimanche au lundi 50 jours aprĂšs PĂąques
5 aoĂ»tFĂȘte de l'indĂ©pendanceFĂȘte civile anniversaire de l'accession Ă  l'indĂ©pendance (accordĂ©e en 1960 par la France) de la rĂ©publique de Haute-Volta qui devient le Burkina Faso, commĂ©morĂ©e le mĂȘme jour
15 aoĂ»tAssomption de MarieFĂȘte chrĂ©tienne de l'Ă©lĂ©vation au ciel de Marie, mĂšre de JĂ©sus, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition Ă  cette date dans le monde catholique occidental
1er novembreToussaintFĂȘte chrĂ©tienne de tous les saints (canonisĂ©s ou non), cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition Ă  cette date dans le monde chrĂ©tien occidental (souvent confondue avec la CommĂ©moration de tous les fidĂšles dĂ©funts le lendemain, sauf si c'est un dimanche, mais non fĂ©riĂ©e dans la plupart des pays)
1er novembreFĂȘte des FANFĂȘte civile anniversaire de la fondation des Forces armĂ©es nationales, commĂ©morĂ©e le mĂȘme jour
31 octobre Journée nationale des martyrs. Insurrection populaire du Burkina Faso Le 31 octobre[117] a été déclaré férié au Burkina Faso pour rendre hommage aux victimes (une trentaine de morts et des centaines de blessés) de l'insurrection populaire de 2014 qui a conduit à la démission de Blaise Compaoré.
11 dĂ©cembreFĂȘte nationaleFĂȘte civile anniversaire de la fondation la RĂ©publique de 1958 (alors encore appelĂ©e Haute-Volta et dans l'Union française) dans l'ancienne colonie française, commĂ©morĂ©e le mĂȘme jour
25 dĂ©cembreNoĂ«lFĂȘte chrĂ©tienne de la naissance de JĂ©sus-Christ, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition Ă  cette date dans le monde chrĂ©tien occidental
calendrier musulmanMawlidMouloudFĂȘte musulmane de la naissance du prophĂšte Mahomet, cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition le 12 Rabia al awal (3e mois musulman)
calendrier musulmanAĂŻd al-AdhaTabaskiFĂȘte musulmane (la plus importante) de la soumission d'Ibrahim Ă  Dieu (et de cĂ©lĂ©bration de la fin du mois de grand pĂšlerinage), cĂ©lĂ©brĂ©e par tradition 69 ou 70 jours aprĂšs le dĂ©but du mois de Ramadan (9e mois musulman), soit 30 jours aprĂšs l'AĂŻd el-Fitr (ou « AĂŻd al-Saghir ») cĂ©lĂ©brant le 1er Chawwal (10e mois musulman) la rupture du jeĂ»ne, donc entre le 8 et le 13 Dhou al-hijja (12e mois musulman)

Festivals

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le plus grand festival de cinéma africain sur le continent a lieu tous les deux ans à Ouagadougou (février, années impaires).

PremiĂšre Ă©dition de la Semaine internationale de design textile africain de Ouagadougou (Dan'Fani).

Les RĂ©crĂ©atrales, manifestation bisannuelle, constituent depuis 2002 un Ă©vĂšnement thĂ©Ăątral culturel majeur du Burkina Faso, avec le Festival international de thĂ©Ăątre et de dĂ©veloppement (FITD). Étienne Minoungou en est l'initiateur.

Le Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO), a lieu lui aussi tous les deux ans, principalement les années paires (fin octobre - début novembre). C'est le plus grand salon de promotion de l'artisanat africain.

La Semaine nationale de la culture (SNC) a lieu également tous les deux ans à Bobo-Dioulasso durant une semaine. Elle constitue tremplin de la culture nationale ou régionale et de celle de la diaspora.

Le Festival Ciné Droits Libres pour les droits de l'homme et la liberté de la presse ; le Festival international des cultures urbaines Waga Hip Hop qui se déroulent chaque année depuis 2000 ; le Festival international de théùtre et de marionnettes (FITMO) du professeur Jean Pierre Guingané ; le Festival Jazz à Ouaga ; les Nuits atypiques de Koudougou (NAK) ; le Festival international de théùtre pour le développement (FITD) ; le Festival Dilembu au Gulmu (FESDIG), etc.

Littérature

Les débuts de la littérature burkinabÚ sont datés de 1962, avec Crépuscule des temps anciens, de Nazi Boni. La production ultérieure se répartit à parts égales entre romans et poésie, complétés de nouvelles, contes et piÚces de théùtre[118].

Cinéma

Le cinĂ©ma numĂ©rique ambulant est prĂ©sent au Burkina Faso. Depuis 2003, le cinĂ©ma numĂ©rique ambulant a rĂ©alisĂ© en Afrique plus de 5 000 projections pour des millions de spectateurs.

Presse culturelle

La presse culturelle tient une place de choix. On peut citer L'Observateur dimanche, Sidwaya Mag Plus, Africa star et Évasion. Depuis deux ans, une association de jeunes journalistes culturels du nom de Planùte Culture couvre les principaux festivals du pays.

Musées

Le secteur muséal est en pleine évolution. On peut signaler principalement les musées suivants :

  • Ă  Ouagadougou :
    • le musĂ©e de la musique, qui expose des instruments traditionnels de musique,
    • le musĂ©e national,
    • le musĂ©e des forces armĂ©es,
    • le musĂ©e de l'eau, dans les environs de la ville,
    • le musĂ©e de ManĂ©ga, Ă  55 km de Ouagadougou,
  • Ă  Bobo-Dioulasso :
    • le musĂ©e SĂŽgĂŽssira Sanou,
    • le musĂ©e de la musique d'hier et d'aujourd'hui,
    • le centre culturel SĂ©noufo,
  • Ă  Gaoua :
    • le musĂ©e des civilisations du Sud-Ouest,
  • Ă  Kaya :
    • le musĂ©e de Kaya.

Sport

Au Burkina Faso la vie sportive est dominĂ©e par le football qui est pratiquĂ© par la majoritĂ© des jeunes. Le championnat national, le Fasofoot, est organisĂ© chaque annĂ©e et regroupe 16 Ă©quipes. Il y a aussi la coupe du Faso et la Supercoupe du Faso qui rythment la vie footballistique du pays. L'Ă©quipe nationale, les Étalons, est sacrĂ©e vice-championne d'Afrique lors de la 29e Ă©dition de la Coupe d'Afrique des nations de football, en 2013.

Nouvelles technologies

Des structures technologiques sont présentes pour promouvoir ou réguler les technologies de l'information et de la communication (TIC) au Burkina Faso.

L'ANPTIC (Agence nationale de promotion des TIC) au Burkina Faso a pour but d'ĂȘtre un incubateur d'entreprises technologiques de pointe et d'aider Ă  la valorisation et Ă  la diffusion des systĂšmes et produits conçus et rĂ©alisĂ©s localement tout en mettant des spĂ©cialistes Ă  disposition des Ă©tablissements publics et privĂ©s de formation en informatique afin de promouvoir des formations d'excellence.

L'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a pour but de mettre en place un systÚme de formalisation et de régulation dans le domaine des nouvelles technologies[119].

Des incubateurs technologiques tels que BeogoLab[120], OuagaLab devenu WakatLab, Jokolabs, SiraLab, des entreprises technologies comme Softnet Burkina[121], CFAO Technologie[122] ont été mis en place pour développer les TIC[123].

Infrastructures et transports

RĂ©seau routier

Le rĂ©seau routier inventoriĂ© du Burkina Faso a une longueur totale de 61 367 km dont 15 272 km sont classĂ©s.

  • Le rĂ©seau classĂ© a fait l'objet d'une classification administrative et d'une classification technique. Cependant la majeure partie n'est pas bitumĂ©e mais en terre (souvent en latĂ©rite qui soulĂšve beaucoup de poussiĂšre rouge au passage des vĂ©hicules).
  • Le rĂ©seau non classĂ© est constituĂ© de pistes rurales.
Linéaires du réseau par classe administrative et par standard d'aménagement[124]
Type de routesRoutes bitumées (RB)Routes en terrePistes en terreTotal
Routes nationales3 4832 4475676 697
Routes rĂ©gionales902 3451 1563 581
Routes dĂ©partementales464 2437054 994
Pistes rurales0046 09546 095
Total3 6179 03548 52361 367

Voies ferrées

Le Burkina Faso dispose d'un seul corridor ferroviaire qui le relie au port d'Abidjan en CĂŽte d'Ivoire, c'est la liaison Kaya – Abidjan, longue de 1 252 km et rĂ©partie quasiment Ă  longueur Ă©gale dans les deux pays. Pour la partie au Burkina Faso, la ligne Kaya – Niangoloko (Ă  la frontiĂšre de la CĂŽte d'Ivoire : 622 km) est elle-mĂȘme divisĂ©e en deux sections :

Cette ligne ferroviaire est Ă  Ă©cartement mĂ©trique et en voie unique sur la presque totalitĂ© de sa longueur. La charge maximum Ă  l'essieu est de 17 tonnes et la vitesse d'exploitation est de 50 km/h pour les trains de passagers et de 30 km/h pour les trains de transport de marchandises.

AĂ©roports

Le pays compte 2 aĂ©roports et des aĂ©rodromes, dont seulement un aĂ©roport international, l'aĂ©roport international de Ouagadougou (qui est un des deux seuls, avec l'aĂ©roport de Bobo-Dioulasso depuis 2007, Ă  possĂ©der des pistes goudronnĂ©es). Le futur aĂ©roport international - Donsin - en construction depuis dĂ©but 2010 est situĂ© Ă  35 kilomĂštres de Ouagadougou. Il aura une capacitĂ© d'accueil de prĂšs d'un million de passagers. L'aĂ©rogare sera opĂ©rationnelle d'ici 2024[125].

Codification et nomenclatures

Le Burkina Faso a pour codes :

Notes et références

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Voir aussi

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GĂ©ographie

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Articles connexes

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