Germain Coffi Gadeau
Germain Coffi Gadeau était un écrivain et homme politique de Côte d'Ivoire, auteur de pièces de théâtre. Il est né en 1913 à Gbomizambo, dans la sous-préfecture de Tiébissou[1] et mort le . Sa fortune avait était estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros après son décès.
Ministre |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Parti politique |
---|
Biographie
Après une enfance passée au village, Coffi Gadeau fait ses études primaires à l'âge de dix ans à l'Ecole primaire de Tiébissou en 1924. Il poursuit le cycle primaire à l'Ecole Régionale de Bouaké en 1929 puis à l'Ecole Primaire Supérieure de Bingerville. En 1932, il fréquente l'école normale William-Ponty à Gorée et obtient un diplôme de la Section Administrative[1]. Il revient en Côte d'Ivoire et exerce pendant vingt ans au poste de comptable des Trésoreries. Il intègre le milieu théâtrale en 1938, et crée le Théâtre Indigène de Côte d'Ivoire avec François-Joseph Amon d'Aby[1]. Il joue des rôles dans des pièces théâtrales et en écrit lui-même. En 1945, il rejoint Félix Houphouët-Boigny dans la lutte pour l'indépendance et milite activement à la création du Parti démocratique de Côte d'Ivoire. Élu membre du bureau politique lors du congrès de 1947, il assume le rôle de Secrétaire général à l'organisation jusqu'au 28 août 1963[1]. Il devient ministre de l'Intérieur en 1959[2].
En janvier 1963, il est emprisonné à la prison spéciale Assabou à Yamoussoukro, construite pour accueillir les « comploteurs » désignés par le président Félix Houphouët-Boigny. Au cours du procès tenu à Yamoussoukro faisant suite aux « faux complots », la Cour de sûreté de l'État juge 96 inculpés, dont Ernest Boka (mort sans explication), Charles Bauza Donwahi, Amadou Koné (fondateur des JRDA-PDCI), le ministre de l'éducation Joachim Bony, celui de l'Information, Amadou Thiam, les ministres Jean Konan Banny et Tidiane Dem et prononce six condamnations à mort[3].
Germain Coffi Gadeau est réhabilité par Houphouët-Boigny en 1971 et devient grand chancelier de l'Ordre national de Côte d'Ivoire[4].
Pièces de théâtre
- 1939 : Kondé Yao
- 1940 : Nos femmes
- 1942 : Mon Maris
- 1942 : Les anciens combattants
- 1942 : Les recrutés de monsieur Maurice
- 1943: Les recrutés de Monsieur Maurice devient Le Chant du retour.
- 1943 : Le mariage de Sogona
- 1954 : Ya-ou Nda
- 1963 : Adjo-bla ou le Puits d'Adjo
- 1965 : F.-J. Amon d'Aby, Bernard Dadié, G. Coffi Gadeau, Le théâtre populaire en Côte d'Ivoire (Œuvres choisies).
Notes et références
- Richard Bonneau, Écrivains, cinéastes et artistes ivoiriens : aperçu bio-bibliographique, Abidjan; Dakar, NEA, 1973, 175 p. (lire en ligne), pp. 38-39
- (en) Aristide R. Zolberg, One-party government in the Ivory Coast, Princeton University Press,
- En 1990, Félix Houphouët-Boigny expliqua qu'il s'agissait d'une manipulation politique et qu'il n'y avait en réalité jamais existé de complot.
- « Germain Coffi Gadeau », sur afritheatre.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Samba Diarra, Les Faux Complots d'Houphouët-Boigny, éditions Khartala 1997 (ISBN 2-86537-731-8) (Note : Le professeur Samba Diarra, secrétaire-adjoint du syndicat des médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens de Côte d'Ivoire, a été arrêté en 1963 pour « faux complot ». Après sa libération, en 1966, il deviendra médecin-chef à l'hôpital de Sassandra puis professeur de gynécologie et d'obstétrique de l'Université de Côte d'Ivoire).
- F.-J. Amon d'Aby, La Côte d'Ivoire dans la Cité Africaine, Larose, 1951, 208 p.
- Philippe Decraene, « Coffi Gadeau : un tempérament de comédien», Le Monde, 19 août 1971.