Accueil🇫🇷Chercher

Charles Bauza Donwahi

Charles Bauza Donwahi, né le à Zepeoua (actuel quartier de la commune de Mayo) dans le département de Soubré dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire et mort le à son domicile à Marcory dans le district d�a href="Abidjan.html" title="Abidjan">Abidjan, est un ingénieur et homme politique ivoirien.

Charles Bauza Donwahi
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Ministre
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfants

Biographie

Il est le fils d’Ahipaud Donwahi Gbanin, du clan des Mayo, de la tribu Zokobouo, du canton Dakua, actuelle sous-préfecture de Liliyo, et de Madou Sôlô Sahoua Dissawonon du village de Gobreguhe, un quartier de l’actuel village de Gadago, de la tribu Gbaleoua du canton Gbobouo (actuelle sous-préfecture de Grand-Zattry.

En 1934, il est inscrit à l’école primaire régionale d’Abidjan grâce à son oncle Seri Kore. En 1938, à l’âge de 12 ans, il est baptisé et reçoit le nom chrétien de Charles. En 1940 il obtient son certificat d’étude primaire (CEP) et entre à l’école des pupilles mécaniciens de l’Afrique Occidentale Française (AOF) de Dakar. Il termine son cycle comme Major avec 17 de moyenne et obtient comme prime l’ouverture d’un compte d’épargne provisionné.

Il suit par la suite des cours d’officier de maintenance puis obtient le brevet supérieur de navigation. Boursier de l’État français parce qu'assimilé aux anciens combattants puis, boursier ivoirien, il est admis, après un test à l�a href="ESIEE_Paris.html" title="ESIEE Paris">École Breguet (ESIEE Paris) de Paris, une école supérieure d’enseignement Technique ; il y obtient le diplôme E.B.P option électromécanique en 1953.

Parallèlement il suit des cours au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) pour obtenir le diplôme d’ingénieur frigorifique. C’est donc nanti de deux diplômes d’ingénieur qu’il rentre en Côte d’Ivoire.

Dès son arrivĂ©e en 1954, Charles Bauza Donwahi intègre le groupe CFAO oĂą il exerce diffĂ©rentes fonctions de direction avant d'en devenir le prĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral en 1971.

Parallèlement il exerce diverses autres fonctions :

  • PrĂ©sident de l’Organisation Interafricaine de CafĂ© (OIC) ;
  • PrĂ©sident du CrĂ©dit CĂ´te d’Ivoire ;
  • Administrateur de plusieurs sociĂ©tĂ©s commerciales de la place ;
  • Membre de la table ronde des hommes d’affaires de la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) dont il est Ă©lu vice-prĂ©sident en 1995 ;
  • Planteur et exportateur (bananes, ananas, agrumes, hĂ©vĂ©a).

Activités syndicales

Il a été le président pendant cinq ans de l’Association des étudiants Ivoiriens en France qui devait donner plus tard naissance à l�a href="Association_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_%C3%A9l%C3%A8ves_et_%C3%A9tudiants_de_C%C3%B4te_d%E2%80%99Ivoire.html" title="Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire">Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI) ;

  • PrĂ©sident–fondateur de l’AITACI (Association des ingĂ©nieurs technique africaine) ;
  • PrĂ©sident–fondateur de l’Association des cadres Ivoiriens du secteur privĂ©, l’ACIP ;
  • PrĂ©sident du CIAB (ComitĂ© interprofessionnel des producteurs d’ananas et de bananes de CĂ´te d’Ivoire) ;
  • Vice-PrĂ©sident du Club d’hommes d’affaires Franco-Ivoirien (CHAFI).

Activités sociales

Président de la commission d’Ivoirisation du secteur privé, président du comité des grandes manifestations religieuses (accueil du Pape, consécration de la cathédrale Saint-Paul), il fut aussi réalisateur et maître-d’œuvre de nombreux équipements économiques et sociaux à Soubré et Mayo, notamment :

  • Le projet « Villas cadres » pour un coĂ»t de 250 millions de francs entre 1976 et  1978 ;
  • Construction de la maison des jeunes et de la maison du parti de SoubrĂ©, inaugurĂ©es en 1981 ;
  • Le centre polyvalent des jeunes de Mayo inaugurĂ© en 1989 ;
  • Introduction de l’hĂ©vĂ©aculture dans le dĂ©partement de SoubrĂ© et crĂ©ation au bĂ©nĂ©fice des populations de Mayo et des villages environnants de Plantations Villageoises d’HĂ©vĂ©as (PVH).

Activités politiques

Membre-fondateur de la Jeunesse du RDA section CĂ´te d’Ivoire (JRDACI), il en est Ă©lu secrĂ©taire Ă  la propagande. Il entre au comitĂ©-directeur du PDCI-RDA en 1959, et est appelĂ© dans la mĂŞme annĂ©e au gouvernement en qualitĂ© de secrĂ©taire d’état Ă  l’Agriculture chargĂ© spĂ©cialement de la recherche scientifique[1]. En 1961, il devient ministre de l’Agriculture et de la CoopĂ©ration. Il est destituĂ© en 1963, et emprisonnĂ©, accusĂ© comme d'autres personnalitĂ©s et ministres de complot par le prĂ©sident FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny[2] - [3] - [4]. Pour d'autres observateurs, la sĂ©rie de complots dĂ©noncĂ©s dans les annĂ©es 1963/1964 permet surtout Ă  FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny d’asseoir son pouvoir et d’écarter de potentiels rivaux[5]. CondamnĂ© Ă  vingt ans de prison, sa peine est rĂ©duite en 1965 Ă  dix ans[6], puis il est libĂ©rĂ© en 1966[5] - [7].

En 1970, il fait son entrée au bureau politique du PDCI-RDA et est élu au Parlement puis devient membre du comité central du PDCI-RDA à partir de 1990. Son mandat parlementaire est régulièrement renouvelé et il exerce successivement diverses fonctions parlementaire dont : rapporteur général de la commission des Affaires économiques et financières de 1970 à 1980, président de la commission des Affaires sociales et culturelles de 1980 à 1990. Il est élu vice-président de l’Assemblée Nationale en 1990, puis élu président de cette même institution, le 5 janvier 1994[8]. Il est réélu le 20 décembre 1995.

DĂ©corations

Charles Bauza Donwahi est titulaire de nombreuses décorations nationales et étrangères :

  • Commandeur du mĂ©rite sportif ivoirien ;
  • Commandeur de lâ€?a href="Ordre_national_(C%C3%B4te_d'Ivoire).html" title="Ordre national (CĂ´te d'Ivoire)">ordre national ivoirien ;
  • Grand Officier de l’ordre national ivoirien ;
  • Grand Officier de la LĂ©gion d’honneur ;
  • Grand-Croix de l’ordre de la RĂ©publique du LibĂ©ria ;
  • Commandeur de l’ordre national de la RĂ©publique de GuinĂ©e (Conakry) ;
  • Chevalier de l’ordre national du MĂ©rite sportif français ;
  • Commandeur de l’ordre de Saint-GrĂ©goire (Vatican) ;
  • Ouissam des Alaouites (Maroc).

Bibliographie

  • Samba Diarra, Les faux complots d'HouphouĂ«t-Boigny : fracture dans le destin d'une nation (1959-1970), Paris, Karthala, , 248 p. (ISBN 2-86537-731-8)[9]

Notes et références

  1. Samba Diarra, Les faux complots d'Houphouët-Boigny : Fracture dans le destin d'une nation, 1959-1970, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 142
  2. « Trois ministres ivoiriens sont destitués », Le Monde,�/span> (lire en ligne)
  3. Ernest Milcent, « Le gouvernement de la Côte-D’ivoire lève peu à peu le voile sur le récent complot d'Abidjan », Le Monde,�/span> (lire en ligne)
  4. « La Cour de Sureté de l'État jugera à huis clos les quatre-vingt-cinq personnes inculpées de complot », Le Monde,�/span> (lire en ligne)
  5. « Côte d’Ivoire : une affaire de familles . Un dossier de Jeune Afrique », Civox.net,�/span> (lire en ligne)
  6. « M. Houphouët-Boigny gracie des condamnés politiques », Le Monde,�/span> (lire en ligne)
  7. Samba Diarra, Les faux complots d'Houphouët-Boigny : Fracture dans le destin d'une nation, 1959-1970, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 161-203
  8. « Côte d'Ivoire : Charles Donwahi élu président de l'Assemblée nationale », Le Monde,�/span> (lire en ligne)
  9. Le professeur Samba Diarra, secrétaire-adjoint du syndicat des médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens de Côte d'Ivoire, a été arrêté en 1963 pour « faux complot ». Après sa libération, en 1966, il deviendra médecin-chef à l'hôpital de Sassandra puis professeur de gynécologie et d'obstétrique de l'Université de Côte d'Ivoire

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Texte licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.