Tiébissou
Tiébissou est une ville de Côte d'Ivoire située au centre du pays, dans le département éponyme dans la région du Bélier.
Tiébissou | |||
Administration | |||
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Pays | Côte d'Ivoire | ||
Région | Bélier | ||
Département | Tiébissou | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 7° 09′ nord, 5° 14′ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Le département, peuplé en majorité par des Baoulés, est limité :
- au nord, par la ville de Bouaké ;
- à l'est, par la ville de Didiévi ;
- à l'ouest, par le lac de Kossou et la région de la Marahoué ;
- Au sud, par la ville de Yamoussoukro et par le District Autonome de Yamoussoukro[1].
Histoire
C'est la seconde grande cité ivoirienne à être tombée aux mains des "forces républicaines", ex-forces nouvelles, le .
Le nom TIEBISSOU est une déformation que le colon français a apportée au mot Baoulé « TCHEWYSSOU » qui signifie l'endroit où se trouvent les pierres qui servaient de balles ou munitions pour la chasse, trouvées à l'emplacement du quartier Baoulékro qui a donné son nom au chef-lieu de département qu'est TIEBISSOU. Le quartier situé a l'Ouest de la ville s'appelle désormais quartier BEL HORIZON. Comme tous les Akan de Côte d'Ivoire, les Baoulés de Tiébissou sont arrivés du Ghana. Mais, les Gbomi de Gbomizambo disent faire partie des premiers habitants de la Côte d'Ivoire[2].
Le canton Nanafouè est actuellement dirigé par nanan Boua Yao Kouamé, un instituteur à la retraite et chef du village de Taki-Salékro, chef-lieu du canton N'VLAN. Mais le deuxième canton qui est celui des Aïtou n'a plus de chef depuis le décès de Nanan Brou Gnamien, en 1954. Il y a des querelles de succession opposant la tribu Angbavia à la tribu Lomo. Mais selon des chefs de tribu, l'installation d'un chef de canton se fera au cours du premier trimestre de 2014. Les Aïtou et les Nanafoué pratiquent le système matrilinéaire. L'existence de Tiébissou en tant qu'entité administrative date d'avant 1900[2].
Après avoir longtemps été chef-lieu de subdivision, la ville a été érigée en chef-lieu de sous-préfecture par la loi no 61-4 du , rattachée au département de Bouaké et plus tard à celui de Yamoussoukro jusqu'en 1996. Tiébissou a été érigée en chef-lieu de département par le décret no 96-664 du et fait partie de la région administrative du Bélier ouverte en par le décret no 97-482 du . Ce département a fonctionné avec une seule sous-préfecture jusqu'en 2005, date à laquelle ont été créées les sous-préfectures de Molonou, Yakpabo- Sakassou et de Lomokankro par le décret no 2005-315 du [3].
Au terme des dernières élections législatives, Tiébissou a obtenu deux postes de députés, occupés par Assa Ouffet et Oura Brou, du PDCI-RDA, un parti fortement implanté dans le département de Tiébissou et même dans la région du Bélier. Créée en 1985, la commune de Tiébissou qui est la seule du département a été dirigée respectivement par feux Coffi Gadeau (de 1985 à 1990) et Ackandi Aka (de 1990 à 1996), ensuite par Koffi Kouassi Luc (de 1996 à ) et depuis par N'Dri Koffi Germain[4].
Administration
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
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1980 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1983 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1985 | Coffi Gadeau | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
1990 | Haccandy Acka | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
1995 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
2001 | Luc Koffi | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
- Le département de Tiébissou comprend les sous-préfectures de Molonou, Lomokankro, Yakpabo-Sakassou.
Société
Démographie
Selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) réalisé par l'INS en 1998, le département de Tiébissou comptait environ 71.337 habitants dont 54.427 dans le canton Aïtou et 12. 910 dans le canton Nanafouè. Il est composé de 92,4% d'Ivoiriens et 07,6% d'étrangers. Mais aujourd'hui, cette population est estimée à au moins 100 000 habitants. La ville de Tiébissou compte environ 15.501 habitants dont 8.425 hommes et 7.086 femmes. Elle est composée de 10 quartiers, à savoir Bel Horizon, Centre, Château d'eau, Lycée, Faboukro, Municipal, Lac, Résidentiel, Sokoura et Sangankro[6].
La commune comprend 12 villages et abrite 22 260 habitants y compris ceux de la ville. Outre quelques allogènes et étrangers, surtout ceux de la communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDAO), la population de Tiébissou, répartie dans cent dix (110) villages et campements, est composée d'autochtones Baoulé originaires de deux cantons : Le canton Aïtou et le canton Nanafoué. Le canton Aïtou, plus vaste avec huit tribus, occupe la moitié Est du département et le canton Nanafouè moins vaste avec cinq (5) tribus, occupe la moitié Ouest[7].
- Les cantons
- Le Canton Aïtou/Ahitou.
Le canton Ahitou est composé de huit (tribus):
Tribu Maounzi, Tribu Kpodjou, Tribu Yakpabo, Tribu Lomo, Tribu Kétéklé, Tribu Gbonan, Tribu Blowé Et Tribu Angbavia
- Le Canton Nanafouè.
Le canton Nanafouè est composé de cinq tribu :
Tribu N'Vlan, Tribu Souafouè, Tribu Djran-Issi, Et Tribu Yadidibikro-Molonou
2. Les Tribus et les villages[2].
TRIBUS | NOMBRE DE VILLAGES | CHEF-LIEUX |
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CANTON AHITOU | ||
Maounzi | 12 | MINABO |
KPODJOU | 17 | BAKRO-SAKASSOU |
YAKPABO | 13 | GALÉBO |
LOMA | 11 | LOMOKANKRO |
KETEKLE | 07 | AHOUGNASSOU-ALLAHOU |
GBONAN | 12 | ASSE-M'BO |
BLOWÊ | 05 | ASSABONOU |
AGBAVIA | 03 | N'GATTADOLIKRO |
CANTON NANAFOUE | ||
N'VLAN | 06 | TAKISALEKRO |
SOUAFOUE | 06 | KOMLOSSOU |
DJRAN-ISSI | 05 | GROGRODILA |
YADIBIKRO-MOLONOU | 01 | MOLONOU |
Économie
Le département de Tiébissou ne possède aucune industrie. Les principales activités sont essentiellement des secteurs primaire et tertiaire[2].
Au niveau du secteur primaire, il y a l'agriculture (cultures vivrières de céréales et de tubercules et cultures de rente: café, anacarde), l'activité halieutique sur le barrage de Kossou dont la construction a entrainé le déguerpissement de certaines populations comme celles de Sakassou-N'Dènou, Amanzi Abrica et Huakré, toutes du canton Nanafouè. Ces villages regroupés connaissent quelques problèmes au niveau de la cohésion sociale[2].
Des déguerpis de N'Dènou ont dû être réinstallés dans la région de San-Pédro. Ils y ont créé le village de Boignykro. Il existe une harmonie entre les deux cantons Nanafouè et Aïtou, qui sont unis par le « Toukpê » qui est une alliance à plaisanterie. Des danses traditionnelles dont l'Adreba, le Bédouho, le Goli font partie du riche patrimoine culturel local. Il y a des interdits comme les jours sacrés, principalement le mercredi où l'on ne va pas au champ[2].
Administration
Créé en 1996, le département de Tiébissou comprend aujourd'hui quatre sous-préfectures. Depuis sa création, ce département est à son cinquième préfet, Pascal Kifory Ouattara, depuis le . Il y a été précédé par les préfets Yao Bi N'Dri ( à ), Kouakou Assouman ( à ), Gombadji Gueu Georges ( au ), Bernadette Akasson ( à )[2].
Quant aux trois nouvelles sous-préfectures, elles gardent toujours leurs premiers sous-préfets, arrivés en . Il s'agit de MM. Daniel Gnala, sous-préfet de Molonou, dans le canton Nanafoué, Gooré Bi Tibé, sous-préfet de Yakpabo-Sakassou et de Mme IDA, épouse Camara, sous-préfet de Lomokankro. Tous deux dans le canton Aïtou. L'actuel sous-préfet de Tiébissou est M. Anderson Abo Kouadio Kouman[2].
Il existe également des services extérieurs publics, parapublics et privés. Le département de Tiébissou comprend trois établissements secondaires publics dont le lycée Coffi Gadeau et les deux nouveaux collèges ouverts à la rentrée 2013/2014[2].
Environnement
Climat et végétation
Le climat est de type baouléen ou tropical humide avec quatre saisons, dont deux pluvieuses (de mars à juillet et de septembre à octobre) et deux saisons sèches (d'août à septembre et de novembre à février), avec la présence plus ou moins prononcée de l'harmattan et l'influence de l'alizé boréal ou continental qui amène du Nord-est, un air sec et chaud, chargé de fines poussières. La végétation est composée de la savane arborée et de la savane pré-forestière avec des forêts galeries[2].
Faune
Elle est composée essentiellement de ruminants, rongeurs et autres reptiles. Les principales espèces animales sont, entre autres, l'aulacode (Agouti), la gazelle, le rat, le rat palmiste, le lièvre, la biche et l'écureuil[2].
Relief et sols
Le relief est essentiellement composé de bas plateaux avec une altitude moyenne d'environ 300 mètres. C'est donc un relief dans l'ensemble plat. L'on rencontre des sols ferralitiques moyennement dénaturés et des sols hydro-morphes (dans les bas-fonds).
Il est maqué par le fleuve Bandama, à l'Ouest et les rivières Kan et Pra, au Centre et à l'Est[2].
Éducation
Enseignement primaire
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Enseignement secondaire
Collège public
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Sports
La localité dispose d'un club de football, le Kanbonou FC, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division » [8].
Infrastructures
- Centre Culturel
Personnalités liées à la commune
- Germain Coffi GADEAU, écrivain et homme politique de Côte d'Ivoire, auteur de pièces de théâtre. Ministre sous le gouvernement de feu le président Félix Houphouët-Boigny.
Il est né en 1913 à Gbomizambo, dans la sous-préfecture de Tiébissou et mort le 18 août 2000. Grand chancelier de l’ordre national de la Côte d’Ivoire jusqu’à son décès.
- Lambert Kouassi Konan, ministre de l'Agriculture dans plusieurs gouvernements ivoiriens.
Notes et références
- « vie des Régions », sur ardci-rd.org
- « Le département de Tiébissou », sur rezoivoire.net
- Agence Ivoirienne de Presse (AIP), octobre 2005
- Agence Ivoirienne de Presse (AIP), avril 2013
- Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
- Agence Ivoirienne de Presse (AIP).
- Agence Ivoirienne de Presse (AIP)...
- Championnat de Football de Côte d'Ivoire