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Espérance de vie humaine

L'espĂ©rance de vie humaine est un des indicateurs statistiques les plus utilisĂ©s dans le domaine de la prospective et des projections dĂ©mographiques[1] - [2] - [3], et pour Ă©valuer le niveau de dĂ©veloppement et l'indice de dĂ©veloppement humain d'un État ou d'une rĂ©gion du monde.

Carte indiquant l' espĂ©rance de vie Ă  la naissance dans les États membres de l'ONU en 2007.
70 ans et plus
  • 82 ans et plus
  • 80-81 ans
  • 78-79 ans
  • 76-77 ans
  • 74-75 ans
  • 72-73 ans
  • 70-71 ans
  • indisponible
moins de 70 ans
  • 65-69 ans
  • 60-64 ans
  • 55-59 ans
  • 50-54 ans
  • 45-49 ans
  • 40-44 ans
  • 35-39 ans
  • moins de 35 ans

Elle permet de quantifier les conditions de mortalité à une année donnée : l'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d'une population fictive qui vivrait toute son existence dans les conditions de mortalité de l'année considérée. L'année 2020 a vu sa régression mondiale « pour la premiÚre fois depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Contrairement Ă  ce que le terme « espĂ©rance de vie » peut laisser penser, cette statistique n'est pas une prĂ©vision des probabilitĂ©s de dĂ©cĂšs pour les annĂ©es ultĂ©rieures. Dire par exemple que l'espĂ©rance de vie des hommes en 2000 est de soixante-quinze ans signifie que les hommes nĂ©s en 2000 vivront en moyenne soixante-quinze ans, mais seulement si les conditions de mortalitĂ© qu'ils rencontreront au long de leur vie correspondent Ă  celles de l'annĂ©e 2000. Si les progrĂšs continuent, les hommes nĂ©s en 2000 pourront vivre en moyenne plus de 75 ans. Inversement, il se peut que les conditions se dĂ©gradent, et que la durĂ©e de la vie diminue.

Cette statistique est calculée sous l'égide de l'ONU, et publiée par de nombreux organismes, incluant l'OMS.

L'espĂ©rance de vie Ă  la naissance se calcule Ă  partir des quotients de mortalitĂ© par Ăąge, c'est-Ă -dire des probabilitĂ©s de dĂ©cĂ©der dans l'annĂ©e pour des personnes qui atteignent un Ăąge donnĂ©. À chaque Ăąge le risque de dĂ©cĂšs est donc mesurĂ© par le quotient par Ăąge observĂ© cette annĂ©e-lĂ . Elle synthĂ©tise donc les conditions de mortalitĂ© de l'annĂ©e, sous forme d'une gĂ©nĂ©ration fictive. Elle diffĂšre de la moyenne des Ăąges au moment du dĂ©cĂšs de toutes les personnes mortes au cours d'une annĂ©e qui, elle, est sensible Ă  la structure par Ăąge de la population.

Dans la quasi-totalité des pays, l'espérance de vie des femmes est plus importante que celle des hommes.

Les guerres, les catastrophes naturelles et les épidémies la font diminuer, alors que les progrÚs de la médecine et du niveau de vie (hygiÚne, vaccins, alimentation...) tendent à l'allonger.

Calcul

Le calcul de l'espérance de vie à un ùge donné, pour une année donnée, comporte deux phases[4] ; le calcul de l'espérance de vie à la naissance est un cas comme un autre de calcul de l'espérance de vie en partant de l'ùge 0 :

  • Dans un premier temps, les dĂ©mographes relĂšvent les proportions de dĂ©cĂšs selon l'Ăąge (dĂ©cĂšs Ă  1 an, 2 ans, etc.) pour l'annĂ©e choisie. Ils rapportent donc le nombre de personnes dĂ©cĂ©dĂ©es Ă  un Ăąge donnĂ© au nombre de personnes ayant cet Ăąge dans la population l'annĂ©e considĂ©rĂ©e. Par exemple, pour le calcul de l'espĂ©rance de vie en 2000 , les dĂ©mographes ont calculĂ© que cette annĂ©e-lĂ , 0,4 % des Français sont dĂ©cĂ©dĂ©s dans leur premiĂšre annĂ©e et que 0,08 % des Français ĂągĂ©s de 30 ans sont dĂ©cĂ©dĂ©s. Ce mĂȘme calcul est rĂ©pĂ©tĂ© pour tous les Ăąges possibles (de 0 Ă  l'Ăąge le plus Ă©levĂ© de la population analysĂ©e). Le rĂ©sultat de cette phase est un ensemble de quotients de mortalitĂ© par Ăąge, pour l'annĂ©e 2000 par exemple.
  • Dans un second temps, le calcul se poursuit sur la base d'un millier de personnes, sorte de population fictive reprĂ©sentative, nombre choisi pour la commoditĂ© du calcul. Pour le calcul de l'espĂ©rance de vie Ă  la naissance, sachant que la mortalitĂ© des individus qui ont moins d'un an en 2000 est de ‰, 4 individus sont retirĂ©s de l'ensemble initial et il reste par consĂ©quent 996 personnes, celles-ci Ă©tant ĂągĂ©es d'un an au moins. Pareillement, le nombre de dĂ©cĂšs entre 1 et 2 ans est obtenu en appliquant le quotient de mortalitĂ© entre 1 et 2 ans au nombre de survivants (996), et ainsi de suite jusqu'Ă  ce qu'il ne reste aucune personne d'un Ăąge supĂ©rieur Ă  celui pour lequel a Ă©tĂ© calculĂ© la mortalitĂ©. L'espĂ©rance de vie Ă  la naissance, pour l'annĂ©e choisie, s'obtient alors simplement en faisant la moyenne des Ăąges de dĂ©cĂšs des mille personnes.

L'espĂ©rance de vie Ă©tant un calcul statistique pris Ă  la naissance, la chute de la mortalitĂ© infantile au XIXe et au dĂ©but du XXe siĂšcle explique en grande partie l'augmentation rapide de l'espĂ©rance de vie durant cette mĂȘme pĂ©riode[5].

Expression mathématique

L'espérance de vie à la naissance d'une population, selon les statistiques d'une année , est égale à[6] :

avec la probabilitĂ© de survivre Ă  l'Ăąge , c'est-Ă -dire la proportion des personnes ayant l’ñge au premier janvier qui sont encore vivantes le 31 dĂ©cembre. Ces proportions sont calculĂ©es Ă  partir des taux de mortalitĂ© de l'annĂ©e pour les diffĂ©rents Ăąges.

Plus généralement, l'espérance de vie à l'ùge pour l'année est donné par :

Statistiques

Évolution

Évolution de l'espĂ©rance de vie entre 1978 et 1998.
  • Pays pour lesquels l'espĂ©rance de vie a augmentĂ© de plus de dix ans.
  • Pays pour lesquels l'espĂ©rance de vie a diminuĂ©.
  • Monde

    Au XXe siĂšcle, la philosophe Hannah Arendt considĂšre que l'espĂ©rance de vie augmente en Occident uniquement par rapport Ă  la pĂ©riode des dĂ©buts de l'industrialisation, dont certains aspects sont nocifs pour la vie humaine. Nous ne possĂ©dons pas de statistiques sur les anciens Ă  Rome et en GrĂšce mais on y voyait communĂ©ment des vies vĂ©cues jusqu'Ă  70, voire 80 ans (Diophante, 84 ans) mĂȘme si les historiens montrent une espĂ©rance de vie en GrĂšce et Ă  Rome bien infĂ©rieure Ă  celle de l'Ăšre contemporaine[7] - [8]. H. Arendt affirmait dans un ouvrage en 1953 que certains groupes humains traditionnels ont une espĂ©rance de vie similaire aux sociĂ©tĂ©s occidentales sans que cela puisse ĂȘtre attribuĂ© Ă  la mĂ©decine moderne, comme en Kabylie ou en ArmĂ©nie[9]. Et elle Ă©tait meilleure en 1900 qu'en 1750[10]. Cependant, quelques Ă©tudes suggĂšrent que dans les sociĂ©tĂ©s industrielles, en raison de l'augmentation de la densitĂ© de population, la frĂ©quence des infections et des maladies auto-immunes augmente plutĂŽt qu'elle ne diminue[11]. Ces auteurs supposent donc que les progrĂšs scientifiques et techniques rĂ©solvent par la mĂ©decine des problĂšmes qu'ils ont eux-mĂȘmes crĂ©Ă©s par la modernisation des modes de vie[12].

    Depuis le XIXe siĂšcle, les comportements individuels et collectifs de santĂ© ont un rĂŽle majeur. Avec l'hygiĂ©nisme, la prise de conscience de l’importance de la prĂ©vention a modelĂ© les comportements : diminution de la consommation d’alcool, hygiĂšne, asepsie, prise de conscience de l’importance de l’activitĂ© physique et de lĂ , l'on vit de plus en plus longtemps sans prĂ©senter d'incapacitĂ©s ou de dĂ©pendances.

    De 1990 Ă  2013, l’espĂ©rance de vie mondiale des deux sexes a augmentĂ©, passant de 65,3 ans (65,0 Ă  65,6) en 1990 Ă  71,5 ans (71,0 Ă  71,9) en 2013[13].

    Selon l'OMS (2019), essentiellement grĂące Ă  un recul trĂšs fort de la mortalitĂ© infantile (chez les 0 Ă  5 ans, notamment en zone subsaharienne), le gain moyen a Ă©tĂ© de 5 ans et demi en 15 ans (de 2000 Ă  2016, soit un passage de 66,5 Ă  72 ans), mais avec des inĂ©galitĂ©s persistantes entre communautĂ©s et pays selon leur niveau de richesse (18 ans de diffĂ©rence entre les pays les plus riches et les plus pauvres)[14]. L'espĂ©rance de vie en bonne santĂ© Ă  la naissance est Ă  peu prĂšs stable pour les pays les plus riches, mais a fortement augmentĂ© dans le monde (passant de 58,5 ans en 2000 Ă  63,3 ans en 2016). Ces gains sont aussi liĂ©s Ă  la lutte contre le paludisme et le sida. Partout les femmes continuent Ă  avoir une espĂ©rance de vie plus longue que les hommes[14].

    L'année 2020 a vu « pour la premiÚre fois depuis la Seconde Guerre Mondiale » une régression mondiale de l'espérance de vie à la naissance. L'important excÚs de mortalité provoqué par la pandémie de Covid-19 dans le monde a causé un retour en arriÚre de plusieurs années pour de nombreux pays. Les pays développés n'ont pas été épargnés par cet événement avec une partie d'entre eux perdant plus d'un an d'espérance de vie[15].

    Des diffĂ©rences existent selon le genre. Les garçons naissent plus nombreux mais meurent plus tĂŽt : en 2019, environ 73 millions de garçons devraient ainsi naĂźtre dans le monde, contre 68 millions de filles, mais l'espĂ©rance de vie de ces derniĂšres est de 74,2 ans, soit nettement supĂ©rieure Ă  celle des hommes (69,8 ans). Sur 40 des causes les plus frĂ©quentes de dĂ©cĂšs, 33 causes impactent plus les hommes que les femmes (ainsi, par exemple en 2016, le risque de mourir entre 30 et 70 ans d'une maladie non transmissible est supĂ©rieur de 44 % chez les hommes par rapport aux femmes). Cette diffĂ©rence est en partie biologique, et en partie socio-comportementale : les hommes prennent plus de risques, consultent moins et font moins appel au dĂ©pistage  ; le taux de mort par suicide en 2016 Ă©tait de 75 % plus Ă©levĂ© chez les hommes par rapport aux femmes  ; ils sont aussi beaucoup plus exposĂ©s au risque de mort par homicide (quatre fois plus) et par accidents de la route (deux fois plus aprĂšs 15 ans)[14].

    États-Unis

    En 2015, d'aprĂšs le Centre amĂ©ricain des statistiques de santĂ©, alors que la mortalitĂ© infantile (589,5 morts d'enfants pour 100 000 nouveau-nĂ©s vivants en 2015, contre 582,1 en 2014, diffĂ©rence statistiquement non significative) a trĂšs lĂ©gĂšrement augmentĂ©, l'espĂ©rance de vie aux États-Unis a diminuĂ© pour la premiĂšre fois depuis 23 ans (depuis 1993). La perte moyenne d'espĂ©rance de vie Ă  la naissance est d'environ un mois de vie par AmĂ©ricain, passant de 78,9 ans en 2014 Ă  78,8 ans en 2015[16].

    D'importantes inĂ©galitĂ©s sociales persistent, par exemple entre les populations blanche et noire (4,6 ans de moins pour les noirs). Les causes de cette rĂ©gression sont une dĂ©gradation de la santĂ© aux États-Unis : les maladies cardiaques (dues notamment Ă  l'obĂ©sitĂ©) et une augmentation des taux de cancer (principales causes de mortalitĂ© aux États-Unis, avec 48 % des dĂ©cĂšs en 2008). Les maladies respiratoires et la maladie d'Alzheimer (en hausse de 7,5 %), la grippe et les pneumonies (en hausse de 4,9 %), l'hypertension (+4,1 %), les suicides (+2,7 %), et les maladies rĂ©nales (+2,1 %) viennent ensuite comme principales explications selon les CDC.

    L'espérance de vie recule de nouveau en 2016 et en 2017, soit trois années consécutives aprÚs 2015, à cause de la consommation de drogues et des suicides : il s'agit d'une premiÚre depuis la fin des années 1910, marquées par la PremiÚre Guerre mondiale et la grippe espagnole[17] - [18].

    L'espĂ©rance de vie baisse en 2020 et 2021 de deux ans et demi pour s'Ă©tablir Ă  76,1 ans (estimations provisoires ; femmes : 79,1 ans, hommes : 73,2 ans)[19], soit le niveau le plus bas depuis 1996. Cette baisse est principalement liĂ©e Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 mais aussi encore de la consommation de drogues[20].

    Canada

    Au Canada, en 1901, en tenant compte de la mortalitĂ© infantile Ă©levĂ©e, une femme « moyenne » nĂ©e dans le pays pouvait espĂ©rer vivre jusqu’à 50 ans et un homme, jusqu’à 47 ans. Seuls 44 % des femmes et 38 % des hommes atteignaient 65 ans. Ceux qui y parvenaient pouvaient encore espĂ©rer vivre dix annĂ©es (en moyenne)[21]. L'espĂ©rance de vie en bonne santĂ© ou sans dĂ©pendance[22] s'est amĂ©liorĂ©e, mais n'a cependant pas Ă©voluĂ© au mĂȘme rythme[23]. LĂ  encore de fortes diffĂ©rences existent entre hommes et femmes.

    Sardaigne

    Le type d'alimentation spĂ©cifique Ă  l'Ăźle de Sardaigne, une des rĂ©gions d'Italie, et le mode de vie des habitants a contribuĂ© Ă  une espĂ©rance de vie humaine trĂšs Ă©levĂ©e dans les secteurs montagneux oĂč se pratiquent le rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en et la transhumance en Sardaigne, qui fait depuis le XXIe siĂšcle l'objet de circuits de randonnĂ©e en Sardaigne.

    Avant 1909

    L'espĂ©rance de vie Ă  la naissance est mesurĂ©e par annĂ©e pour toute la population de France Ă  partir de 1740. Avant cette date et dans les autres pays Ă  cette Ă©poque, les donnĂ©es fiables manquent pour cela. Elle est passĂ©e d'une moyenne dĂ©cennale de 24 ans pour les hommes et 26 ans pour les femmes en 1740 Ă  79,1 ans pour les hommes et 85,1 ans pour les femmes en 2020. L'espĂ©rance de vie s'allonge dĂšs 1749, avec une probable accĂ©lĂ©ration avant 1740, mais non-observĂ©e par manque de donnĂ©es de qualitĂ©. De 1750 Ă  1870, d'importantes variations annuelles sont dues aux famines et Ă©pidĂ©mies. Il y a eu quatre diminutions importantes de l'espĂ©rance de vie pour cause de guerres qui ont touchĂ© plus les hommes que les femmes : les guerres napolĂ©oniennes (1800-1815), la guerre franco-prussienne (1870), la PremiĂšre Guerre mondiale (1914-1918), la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). L'espĂ©rance de vie Ă  25 ans (il s'agit du nombre d'annĂ©es que les personnes de 25 ans vivraient en moyenne aprĂšs leur 25 ans si la mortalitĂ© par Ăąge et sexe restait constante, pas l'Ăąge moyen auquel ils mourraient) est passĂ©e de 32 ans en 1740 Ă  40 ans Ă  1870. L'intense mortalitĂ© infantile faisait qu'en 1740 une personne de 25 ans aurait en moyenne davantage d'annĂ©es Ă  vivre qu'un nouveau-nĂ© (avec les taux de mortalitĂ© par Ăąge et sexe de 1740).

    L'espĂ©rance de vie Ă  25 ans des nobles a pu ĂȘtre estimĂ©e pour une pĂ©riode antĂ©rieure Ă  1740[24]. Pour les hommes, elle est passĂ©e de 35,6 ans avant 1550 Ă  40,5 ans entre 1600 et 1649, Ă  38,0 ans entre 1650 et 1679, Ă  42,9 ans entre 1770 et 1819. L'espĂ©rance de vie Ă  25 ans des femmes nobles Ă©tait infĂ©rieure de un Ă  deux ans Ă  celle des hommes. Elle Ă©tait donc plus Ă©levĂ©e pour les nobles que pour la population totale, mais beaucoup plus faible que l'espĂ©rance de vie Ă  25 ans de 2020 (54,8 ans pour les hommes, 60,6 ans pour les femmes)[25]. Avec les taux de mortalitĂ© par Ăąge et sexe de 1730-1749, 24 % des nobles mais 60 % de la population totale Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e avant l’ñge de 25 ans. Avec les taux de 1880-1909, ces pourcentages se rĂ©duisent Ă  17 % et 29 %. La mortalitĂ© des moins de 25 ans a donc fortement diminuĂ©, surtout chez les non-nobles, mais est demeurĂ©e considĂ©rablement plus Ă©levĂ©e qu’en 2020 (0,99 % pour les femmes, 0,63 % pour les hommes)[26].

    De 1900 Ă  2000

    Depuis le dĂ©but du XIXe siĂšcle, pĂ©riode oĂč l'espĂ©rance de vie des Français Ă©tait au plus bas avec une moyenne de 33 ans[27], celle-ci n'a cessĂ© d'augmenter.

    De 1900 Ă  2000, l’espĂ©rance de vie en France (moyenne hommes et femmes) est passĂ©e de 48 Ă  79 ans, soit une hausse de 65 % en un siĂšcle seulement. Cette avancĂ©e a Ă©tĂ© le rĂ©sultat de nombreux progrĂšs :

    Depuis 2000

    En France, l'espĂ©rance de vie d'une personne est corrĂ©lĂ©e Ă  son niveau de revenu, notamment pour les hommes. Ainsi, les 5 % des hommes français les plus riches ont une espĂ©rance de vie supĂ©rieure de treize ans Ă  celle des 5 % les plus pauvres. L’écart est plus faible pour les femmes avec huit ans de diffĂ©rence[28].

    2012 : l'espĂ©rance de vie a baissĂ© cette annĂ©e-lĂ  (84,8 ans pour les femmes au lieu de 85 ans en 2011)[29].

    2014 : l’espĂ©rance de vie Ă  la naissance atteint 79,3 ans pour les hommes et 85,5 ans pour les femmes. Au cours des 60 derniĂšres annĂ©es, hommes et femmes ont gagnĂ© 14 ans de vie en moyenne[30].

    2017 : l'espĂ©rance de vie Ă  la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes. AprĂšs avoir diminuĂ© en 2015, l'espĂ©rance de vie a de nouveau augmentĂ© en 2016 pour les femmes et les hommes en 2015, phĂ©nomĂšne qui se poursuit en 2017 pour les hommes (+ 0,2 an par rapport Ă  2016) alors que l’espĂ©rance de vie des femmes reste stable[31].

    2019 : l'espĂ©rance de vie Ă  la naissance est de 85,6 ans pour les femmes et de 79,7 ans pour les hommes. En l'espace de dix ans, les hommes ont gagnĂ© deux ans d'espĂ©rance de vie et les femmes 1,2 an. Ces cinq derniĂšres annĂ©es, ils ont gagnĂ© 0,5 an d’espĂ©rance de vie et les femmes 0,2 an[32].

    2021 : l'espĂ©rance de vie Ă  la naissance est de 85,5 ans pour les femmes et de 79,4 pour les hommes[33].

    Statistiques par pays

    Depuis quelques annĂ©es, des espĂ©rances de vie en bonne santĂ© sont Ă©galement calculĂ©es. Ainsi, l'OMS publie depuis 2001 une statistique appelĂ©e espĂ©rance de vie en bonne santĂ©, qui ne tient pas compte des annĂ©es de vie durant lesquelles les individus souffrent de maladies incurables. Eurostat publie annuellement depuis 2004 une statistique appelĂ©e espĂ©rance de vie en bonne santĂ©, ou espĂ©rance de vie sans incapacitĂ© (EVSI), basĂ©e sur la dĂ©claration des limitations d'activitĂ©. Les États-Unis utilisent des indicateurs similaires dans le cadre de leur programme national de promotion de la santĂ© et de prĂ©vention des maladies « Healthy People 2010 » (en français, littĂ©ralement, « personnes en bonne santĂ© »). De plus en plus de pays utilisent aujourd'hui des espĂ©rances de vie en bonne santĂ© pour surveiller la santĂ© de leur population.

    Différence entre hommes et femmes

    En rose, les pays oĂč les femmes vivent plus longtemps que les hommes. En bleu, quelques pays au sud de l'Afrique ravagĂ©s par le SIDA oĂč les femmes vivent moins longtemps[34].

    Le fait que l'espérance de vie des hommes soit de plusieurs années inférieure à celle des femmes dans presque tous les pays « suscite la réflexion et [...] questionne » les chercheurs, qui tentent des explications[35].

    Cet écart est paradoxal, les femmes vivant en moyenne dans de moins bonnes conditions sociales que les hommes (inégalité salariale, double journée...)[36]. On s'accorde généralement à penser, comme le synthétise Shervin Assari, que les facteurs biologiques (testostérone...) jouent un moindre rÎle que les facteurs comportementaux (chez les hommes : acceptation plus élevée du risque, qu'il s'agisse de criminalité, de substances nocives, d'accidentologie, et plus généralement de mode de vie)[36].

    Facteurs déterminants

    Facteurs comportementaux et alimentaires

    Au Royaume-Uni, une Ă©quipe de chercheurs de l'universitĂ© de Cambridge, en partenariat avec le Conseil de la recherche mĂ©dicale, a menĂ© une enquĂȘte sur 20 244 individus pendant quatorze ans (entre 1993 et 2007), dont 1 987 sont dĂ©cĂ©dĂ©s en cours d'enquĂȘte, afin de dĂ©terminer l'impact du mode de vie sur l'espĂ©rance de vie[37]. L'Ă©tude conclut que le « mode de vie idĂ©al » - absence de tabac, consommation d'alcool Ă©gale ou infĂ©rieure Ă  un demi verre par jour, consommation de cinq fruits et lĂ©gumes par jour, exercice physique d'une demi-heure par jour - majore l'espĂ©rance de vie de quatorze ans par rapport au cumul de quatre facteurs de risque[38]. Le cumul des quatre facteurs de risque (tabac, alcool, manque de fruits et lĂ©gumes et d'exercice physique) multiplie le risque de dĂ©cĂšs par 4,4, trois facteurs, de 2,5, deux facteurs de prĂšs de 2 et 1 facteur de 1,4. Selon le professeur Kay-Tee Khaw, premier signataire de l'Ă©tude, « c'est la premiĂšre fois que l'on analyse l'effet cumulĂ© des facteurs de risque sur la mortalitĂ© »[38].

    Liens avec les dépenses de santé

    Selon un rapport de la NRC, en 2010, les États-Unis dĂ©pensaient (depuis 25 ans) plus en soins de santĂ© que toute autre nation, pourtant l'espĂ©rance de vie y a progressĂ© moins vite que dans la plupart des autres pays dĂ©veloppĂ©s (dont Japon et Australie).

    De mĂȘme en Europe, la Suisse dĂ©pense-t-elle le plus, avec une espĂ©rance de vie qui est importante, mais l'espĂ©rance de vie en bonne santĂ© y est moindre qu'en SuĂšde ou mĂȘme que dans d'autres pays europĂ©ens plus « pauvres » (GrĂšce par exemple).

    Facteurs économiques et socioéconomiques

    Dans les pays plus égalitaires, il y a une espérance de vie plus élevée[39]

    Selon une mĂ©ta-analyse de 2002, un niveau de vie Ă©levĂ©[40] donne accĂšs Ă  de l'eau potable, des conditions d'hygiĂšne, une nourriture variĂ©e, de qualitĂ© et Ă  des diagnostics et soins mĂ©dicaux plus prĂ©coces et poussĂ©s, au profit d'une espĂ©rance de vie plus Ă©levĂ©e. L’espĂ©rance moyenne de vie varie donc selon la classe sociale et est influencĂ©e par les inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques[41]. En effet, « la proportion de revenu national reçue par les familles les moins aisĂ©es de chacun des pays (aprĂšs impĂŽts et transferts) est fortement et positivement corrĂ©lĂ©e aux diffĂ©rences d'espĂ©rance de vie »[42].

    L'Ă©pidĂ©miologiste Richard Wilkinson montre qu'au sein de l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE), le produit intĂ©rieur brut (PIB) par habitant n’est que faiblement associĂ© Ă  l’espĂ©rance de vie standard[43]. L’évolution de l’espĂ©rance de vie dans les pays dĂ©veloppĂ©s est cependant corrĂ©lĂ©e Ă  l’ampleur de la privation relative, soit le degrĂ© d’inĂ©galitĂ© de revenu observĂ© entre les individus ; cette corrĂ©lation s'observe Ă©galement Ă  l'Ă©chelle infra-nationale[43].

    Les estimations rĂ©alisĂ©es en France par A. Mesrine (1999) montrent de trĂšs fortes diffĂ©rences de mortalitĂ©s entre catĂ©gories sociales : une diffĂ©rence de plus de six annĂ©es d’espĂ©rance de vie Ă  35 ans entre les cadres et les ouvriers, et une diffĂ©rence de prĂšs de 10 ans entre les groupes extrĂȘmes[43]. Pour la pĂ©riode 2012-2016, l'espĂ©rance de vie Ă  la naissance des 5 % des hommes français les plus pauvres (71,7 ans) est de 13 annĂ©es infĂ©rieure Ă  celle des 5 % les plus riches (84,4 ans)[44]. Chez les femmes françaises, cet Ă©cart est plus faible : l’espĂ©rance de vie Ă  la naissance des femmes parmi les 5 % de personnes les plus aisĂ©es atteint 88,3 ans, contre 80,0 ans parmi les 5 % les plus modestes, soit 8 ans d’écart[45].

    Facteur sociopsychologiques

    L'espĂ©rance de vie et l'espĂ©rance de vie en bonne santĂ© sont aussi liĂ©s au bien-ĂȘtre physique et social des personnes[46], et notamment des personnes ĂągĂ©es[47]. Elles sont aussi dĂ©terminĂ© par la maniĂšre dont l'individu perçoit la valeur de la vie, et par lĂ  Ă  un Ă©ventail de variables psychosociologiques, comportementales et socio-Ă©conomiques et sanitaires pouvant influencer le sens que chacun donne Ă  sa vie, y compris pour les personnes trĂšs ĂągĂ©es. Une fin de vie Ă©panouie et un emploi du temps enrichissant et ayant du sens pour l'individu et le groupe (vie de couple et familiale, moins de temps passĂ© seul, plus d'engagement social, de partenariats, de contacts avec des amis, de sentiment d'utilitĂ©...), en complĂ©ment de facteurs de prospĂ©ritĂ© (richesse, niveau de vie) et de santĂ© mentale (pas de sentiment de dĂ©pression...) physique (moins d'obĂ©sitĂ©, de difficultĂ© Ă  marcher, sommeil rĂ©parateur, absence de douleurs, d'invaliditĂ©s et de maladies chroniques..) tend Ă  allonger l'espĂ©rance de vie et la qualitĂ© de vie de la personne ĂągĂ©e[48] - [49] - [50]. De nombreuses Ă©tudes (transversales et longitudinales) ont suggĂ©rĂ© que le bonheur ou le « sentiment que la vie vaut la peine d'ĂȘtre vĂ©cue » contribue au bien-ĂȘtre ultĂ©rieur et Ă  l'Ă©panouissement de la personne ĂągĂ©e. Ce sentiment d'utilitĂ© sociale est souvent positivement associĂ© Ă  la richesse des relations sociales, Ă  un engagement social plus large, une prospĂ©ritĂ© Ă©conomique, la santĂ© physique et mentale, des biomarqueurs de bonne santĂ©, un emploi du temps riche oĂč la personne est rarement seule et passe peu de temps devant la tĂ©lĂ©vision[47]. L'activitĂ© physique, la consommation de fruits et lĂ©gumes, ne pas fumer sont aussi favorables[47]. Ces facteurs ont une certaine valeur prĂ©dictive pour des aspects sociaux, Ă©conomiques, sanitaires et comportementaux de la vie, indĂ©pendamment des niveaux de rĂ©fĂ©rence. selon les analyses de sensibilitĂ©, ces associations ne sont pas motivĂ©es par des facteurs tels que : prospĂ©ritĂ©, symptĂŽmes de dĂ©pression, ni par les niveaux de rĂ©sultats avant les Ă©valuations. « Le sentiment que la vie est riche d’activitĂ©s intĂ©ressantes peut favoriser un vieillissement en bonne santĂ©, contribuer Ă  maintenir des relations sociales constructives et une utilisation optimale du temps passĂ© »[47].

    Facteurs environnementaux

    Les facteurs environnementaux deviennent de plus en plus importants avec la maĂźtrise de facteurs sanitaires. Dans le nord de la Chine, de 1981 Ă  2001, la pollution liĂ©e au chauffage gratuit au charbon a diminuĂ© de 5 ans et demi l'espĂ©rance de vie[51].

    Tendances et prospective

    Prospective : évolution de l'espérance de vie à la naissance, pour diverses régions du monde et pour le monde, sur un siÚcle : de 1950 à 2050[52]. Les progrÚs de la santé publique conduisent à une convergence vers un niveau commun.

    Dans la plupart des pays, l'espérance de vie tend à augmenter[53]. Les projections de l'Insee[54] et de l'ONU[55] prévoient une poursuite de cette augmentation.

    Une Ă©tude scientifique publiĂ©e en 2016 par la revue Nature estime qu'il est improbable qu'on vive jamais beaucoup au-delĂ  de 115 ans[56], de sorte que la longĂ©vitĂ© exceptionnelle de Jeanne Calment pourrait correspondre Ă  une limite pour l’espĂšce humaine[57]. Dans le mĂȘme numĂ©ro, la revue publie une analyse critique de cette Ă©tude, qui argumente qu'elle mĂ©sestime les progrĂšs futurs de la mĂ©decine. Cette seconde analyse conclut qu'il est trop tĂŽt pour formuler des conclusions dĂ©finitives sur la durĂ©e limite de la vie humaine[58]. En 2015, une Ă©tude du New England Complex Systems Institute observe que l'espĂ©rance de vie peut continuer Ă  augmenter sans que l'Ăąge maximal Ă©volue sensiblement, si le nombre de personnes atteignant un Ăąge proche de la limite augmente[59].

    L'espérance de vie en bonne santé (ou sans incapacité) est plus difficile à prévoir[60].

    Références

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    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    Perspectives dĂ©mographiques mondiales 1950-2050 : la rĂ©vision de 2008 (DAES 2009D) (Source officielle des estimations et des projections dĂ©mographiques de l’Organisation des Nations unies).

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