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Progrès social

Le progrès social est la recherche d'une amélioration des conditions de vie de l'être humain par un changement dans l'organisation sociale. Le progrès social est essentiellement une notion contemporaine parce qu'il est associé aux conditions de vie de l'être humain dans la société moderne.

Évolution de l'espérance de vie en 1800, 1950 et 2015.

DĂ©finition

Il se présente sous plusieurs aspects :

  • capacitĂ© de discussion entre groupes d’intĂ©rĂŞts divergents ;
  • augmentation du temps libre pour les travailleurs, amĂ©lioration des conditions de travail (diminution des accidents du travail — voir ergomotricitĂ©) ;
  • augmentation du confort des personnes : système de santĂ© performant et accessible Ă  tous (gestion de la souffrance des patients par les hĂ´pitaux), système d’éducation, mise en rĂ©seau des personnes isolĂ©es, reconnaissance des identitĂ©s minoritaires, protection de l’enfance… ;
  • dĂ©mocratisation et transparence des pouvoirs instituĂ©s ;
  • libertĂ© de choix et d’opinion.

Il se concrétise dans des institutions officielles : ONU, ONG, partis politiques multiples, syndicalisme, Sécurité sociale, assurances/mutuelles, Conseil constitutionnel, Cour des comptes, etc.

Le progrès social a permis non seulement la mise en place de la Sécurité sociale, payée par les cotisations des travailleurs et qui englobe les allocations familiales, les pensions, le chômage, le remboursement des soins de santé, les congés payés, etc. mais a également permis l'instauration en France du RMI (revenu minimum d'insertion) devenu le RSA (revenu de solidarité active) en 2009 et en Belgique du revenu d'intégration sociale qui, financés par les impôts, sont un dernier filet avant l'indigence. Le droit au logement, la gratuité de la scolarité… Tous ces droits fondamentaux font partie du progrès social.

Le progrès social découle non seulement de batailles politiques mais aussi de progrès économique. D'ailleurs, de nombreuses réformes considérées aujourd'hui comme des « acquis sociaux », ont été votées par des libéraux, afin d’entériner une situation permise grâce à la croissance économique. On peut ainsi citer la première limitation du travail des enfants, décidée en 1841 par le libéral François Guizot, premier ministre pendant la Monarchie de Juillet, ou encore l'abolition du délit de coalition par le député libéral Émile Ollivier.

Les progrès sociaux peuvent être obtenus de différentes façons, parfois par :

  • le dĂ©veloppement du niveau de vie, fortement tributaire du dĂ©veloppement Ă©conomique ;
  • la nĂ©gociation au sein de la sociĂ©tĂ©, de la branche, de l'État, ces nĂ©gociations sont en gĂ©nĂ©ral obtenues par l'action des syndicats ;
  • la voie lĂ©gislative : un parti politique au pouvoir dĂ©cide d'un progrès social et vote une loi en ce sens, c'est souvent la formalisation d'une nĂ©gociation passĂ©e, mais parfois des progrès sociaux se font sans l'aide des syndicats.

Critiques

La capacité de la société actuelle de suivre une ligne de progrès social a été critiquée, sur différents aspects comme la montée du narcissisme ; le fait de dépendre de ressources limités, le financement des élections parlementaires[1]. On peut aussi parler de la critique provenant de l’École de Francfort et notamment Herbert Marcuse, dans les années 1960, qui, dans L'Homme unidimensionnel, théorise le fait que le capitalisme réduise les possibilités d'existence à un simple comportement unique.

Presse

Un quotidien national, en format papier, porte également le nom Le Progrès Social. Il est lancé par des militants associatifs, syndicaux ou politiques engagés dans la construction du progrès social et dans l’éducation populaire au premier trimestre 2016.

Notes et références

  1. (en) Satyajit Das, « Despite appearances, the idea of social progress is a myth », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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