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Albert Einstein

Albert Einstein (prononcĂ© en allemand [ˈalbɐt ˈaÉȘnʃtaÉȘn] ) nĂ© le Ă  Ulm, dans le Wurtemberg (Empire allemand), et mort le Ă  Princeton, dans le New Jersey (États-Unis), est un physicien thĂ©oricien. Il fut successivement allemand, apatride (entre 1896 et 1901), suisse (1901) et de double nationalitĂ© helvĂ©tico-amĂ©ricaine (1940)[N 1]. Il Ă©pousa Mileva Marić, puis sa cousine Elsa Einstein.

Albert Einstein
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Albert Einstein en 1947.
Naissance
Ulm (Empire allemand)
DĂ©cĂšs
Princeton (États-Unis)
Nationalité Drapeau de l'Empire allemand Drapeau de la république de Weimar Allemand
(1879-1896 et 1919-1933)
Apatride (1896-1901)
Drapeau de la Suisse Suisse (1901-1955)
Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autrichien (1911-1912)
Drapeau des États-Unis AmĂ©ricain (1940-1955)
Einstein a été apatride et a eu plusieurs fois une double nationalité
Conjoint Mileva Marić
Elsa Einstein
Signature de Albert Einstein

Il publie sa thĂ©orie de la relativitĂ© restreinte en 1905 et sa thĂ©orie de la gravitation, dite relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, en 1915. Il contribue largement au dĂ©veloppement de la mĂ©canique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de l’effet photoĂ©lectrique[N 2]. Son travail est notamment connu du grand public pour l’équation E = mc2, qui Ă©tablit une Ă©quivalence entre la masse et l’énergie d’un systĂšme.

Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands scientifiques de l'histoire, et sa renommée dépasse largement le milieu scientifique. Il est la personnalité du XXe siÚcle selon l'hebdomadaire Time. Dans la culture populaire, son nom et sa personne sont directement liés aux notions d'intelligence, de savoir et de génie.

Biographie

Jeunesse

Son pÚre, Hermann Einstein, né le à Buchau, est mort le à Milan. Il est entrepreneur (Elektrotechnische Fabrik J. Einstein & Cie)[1] et épouse Pauline Koch (1858-1920) le . Trois ans plus tard, le [N 3], Albert Einstein, leur premier enfant, naßt dans leur appartement à Ulm en Allemagne. L'année suivante, la famille s'installe à Munich.

Les Einstein sont des juifs non pratiquants, mais un parent enseigne à Albert les éléments du judaïsme. Il a vers onze ans une phase trÚs religieuse : il ne mange pas de porc et compose des chants religieux qu'il chante sur le chemin de l'école. « Mais je lus mes premiers livres de science, et j'en terminai avec la foi d'Abraham. »[2] Il ne fait pas sa bar-mitsvah et n'apprend pas l'hébreu.

L'intĂ©rĂȘt d'Albert pour la science est Ă©veillĂ© par une boussole alors qu'il est ĂągĂ© de cinq ans : l'existence d'une action Ă  distance lui paraĂźt « miraculeuse » et l'Ă©tonne trĂšs vivement. À douze ans, un petit livre sur la gĂ©omĂ©trie euclidienne du plan[3], qu'il nommera plus tard le « livre sacrĂ© de la gĂ©omĂ©trie », le marque fortement (« la clartĂ© et la certitude des dĂ©monstrations eurent sur moi un effet indescriptible »). Son oncle Jakob, ingĂ©nieur associĂ© dans l'entreprise de matĂ©riel Ă©lectrique de son pĂšre[1], lui pose des problĂšmes mathĂ©matiques. Max Talmey, un Ă©tudiant en mĂ©decine qui dĂźne souvent chez les Einstein, lui offre des livres de science et plus tard des Ɠuvres de Kant, et ils ont souvent de longues discussions.

De douze à seize ans, il apprend en autodidacte le calcul différentiel et intégral[4].

  • Albert Einstein enfant.
    Albert Einstein enfant.
  • Abraham et Helen Einstein, ses grands-parents.
    Abraham et Helen Einstein, ses grands-parents.
  • Pauline Kock, sa mĂšre.
    Pauline Kock, sa mĂšre.
  • Hermann Einstein, son pĂšre, v. 1890.
    Hermann Einstein, son pĂšre, v. 1890.
  • Albert et sa sƓur Maria (Maja).
    Albert et sa sƓur Maria (Maja).
  • Albert Einstein en 1894.
    Albert Einstein en 1894.

Formation

Albert Einstein en 1896.

Einstein présente un parcours scolaire relativement atypique par rapport aux éminents scientifiques qui furent plus tard ses contemporains. TrÚs tÎt, le jeune homme s'insurge contre le pouvoir arbitraire exercé par les enseignants, il est donc souvent dépeint par ces derniers comme un mauvais élément, trÚs étourdi. Il éprouve jusque tard dans son enfance des difficultés pour s'exprimer[N 4].

Il commence sa scolaritĂ© au Luitpold Gymnasium de Munich mais il est renvoyĂ© Ă  l’ñge de 15 ans, (son professeur de grec jugeant sa prĂ©sence incompatible avec la stricte discipline y rĂ©gnant Ă  l’époque[N 5]). Il a d’excellents rĂ©sultats en mathĂ©matiques. Il rejoint ses parents Ă  Pavie, en Italie, en 1895 et renonce Ă  sa nationalitĂ© allemande (cet abandon Ă©tant officialisĂ© en 1896[7]). À Pavie, les Einstein s'installent au Palazzo Cornazzani, un Ă©difice mĂ©diĂ©val oĂč vĂ©curent Ă  diffĂ©rentes Ă©poques Ugo Foscolo, Contardo Ferrini et Ada Negri[8]. Dans sa demande de rĂ©pudiation de la nationalitĂ© allemande, il dĂ©clare n'adhĂ©rer Ă  aucune confession religieuse, signant ainsi sa rupture officielle avec la religion juive[9].

À 16 ans, il dĂ©cide d'intĂ©grer l'École polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich (EPFZ) — Ă  laquelle on peut alors accĂ©der sans avoir de baccalaurĂ©at. Il rate cependant l'examen d'entrĂ©e. Les examinateurs, ayant dĂ©couvert son potentiel, l'incitent Ă  se prĂ©senter une deuxiĂšme fois. Il entre Ă  l’École cantonale d'Aarau en Suisse, et y passe une annĂ©e pour mieux se prĂ©parer au prochain examen. Il y trouve une atmosphĂšre plus ouverte et favorable Ă  son apprentissage, les Ă©tudiants Ă©tant davantage incitĂ©s Ă  penser par eux-mĂȘmes qu'Ă  rĂ©citer des leçons apprises[10]. En 1896, il rĂ©ussit l'examen et intĂšgre, Ă  l'automne, l'EPFZ, oĂč il se lie d’amitiĂ© avec le mathĂ©maticien Marcel Grossmann, qui l’aidera plus tard en gĂ©omĂ©trie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Marić, sa premiĂšre Ă©pouse, une des toutes premiĂšres Ă©tudiantes de l'Ă©cole, qui travaillera Ă©galement avec lui sur la thĂ©orie de la relativitĂ© et mĂšnera ses propres recherches. Il obtient de justesse son diplĂŽme en 1900, s'avouant, dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire »[11].

Au cours de cette pĂ©riode, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de rĂ©fĂ©rence comme ceux de Kirchhoff, de Hertz, de Helmholtz et de Maxwell[12]. Son ami Michele Besso l’initie aux idĂ©es de la MĂ©canique d'Ernst Mach. Il obtient la nationalitĂ© suisse en 1901, qu'il gardera jusqu'Ă  la fin de sa vie[7]. Selon plusieurs biographies, cette pĂ©riode de 1900 Ă  1902 est marquĂ©e par la prĂ©caritĂ© de sa situation : il postule Ă  de nombreux emplois sans ĂȘtre acceptĂ©. Sa misĂšre prĂ©occupe son pĂšre, qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se rĂ©signe alors Ă  s’éloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans l’administration.

CarriĂšre

En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, article consacré à ses recherches sur la capillarité.

À la fin de l’annĂ©e 1902, naĂźt le premier de ses enfants, Lieserl. Son existence a longtemps Ă©tĂ© ignorĂ©e des historiens, et il n’existe aucune information connue sur son devenir, bien qu'une biographe[13] conclue que l'enfant, handicapĂ©e mentale, est morte en bas Ăąge[14]. Albert et Mileva se marient en 1903, son pĂšre lui ayant finalement donnĂ© sa permission sur son lit de mort[N 6]. En 1904, le couple donne naissance Ă  Hans-Albert, puis Ă  Eduard en 1910.

En juin 1902, Albert trouve, grĂące Ă  Marcel Grossmann[15], un emploi Ă  l’Office des Brevets[N 7] de Berne[16], ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Il emmĂ©nage entre 1903 et 1905 dans l'actuelle maison d'Einstein, 49 Kramgasse. Durant cette pĂ©riode, il fonde l’AcadĂ©mie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduira plus tard ses Ɠuvres en français. Ce cercle de discussion se rĂ©unit Ă  la maison d'Einstein, et organise des balades en montagne. Einstein partage le rĂ©sultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles qu’il publie pendant l’annĂ©e 1905 (souvent appelĂ©e son annus mirabilis) concernant les fondements de la relativitĂ© restreinte, l’hypothĂšse des quanta de lumiĂšre et la thĂ©orie du mouvement brownien, qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nuclĂ©aire, mĂ©canique cĂ©leste, etc. L’article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux qu’Einstein dĂ©veloppe plus tard, et qui aboutissent Ă  sa thĂšse, intitulĂ©e Eine neue Bestimmung der MolekĂŒldimensionen (« Une nouvelle dĂ©termination des dimensions molĂ©culaires », en allemand), et Ă  son diplĂŽme de doctorat le [11].

En 1909, Albert Einstein est reconnu par ses pairs, en particulier Planck et Nernst, qui souhaitent l’inviter Ă  l’universitĂ© de Berlin. Le , il est distinguĂ© docteur honoris causa par l’universitĂ© de GenĂšve[11], il devient la mĂȘme annĂ©e professeur associĂ© Ă  l'universitĂ© de Zurich[7]. En 1911, il devient professeur Ă  l'universitĂ© allemande de Prague[7] (alors ville de l'Empire austro-hongrois), et il est invitĂ© au premier congrĂšs Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. Revenu Ă  Zurich en 1912, il devient en 1913 membre de l’AcadĂ©mie des sciences de Prusse[7].

En 1914, il dĂ©mĂ©nage en Allemagne et habite Ă  Berlin de nombreuses annĂ©es, il devient membre de l'AcadĂ©mie royale des sciences et des lettres de Berlin. Son poste Ă  Berlin lui permet de se consacrer tout entier Ă  ses travaux de recherche. Mileva et Albert se sĂ©parent et elle rentre en Suisse avec leurs enfants (leur divorce sera prononcĂ© en 1919, annĂ©e au cours de laquelle il Ă©pousera sa cousine Elsa[7]). À l’ouverture du conflit de la PremiĂšre Guerre mondiale, il dĂ©clare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin s’était engagĂ©e Ă  lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison Ă  ses frais. SituĂ© Ă  Caputh, prĂšs du lac de Havelsee, l’endroit est calme et lui permet de faire frĂ©quemment de la voile.

Albert Einstein en 1925.

En 1916, il publie un livre prĂ©sentant sa thĂ©orie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de relativitĂ© gĂ©nĂ©rale. En 1919, Arthur Eddington rĂ©alise la mesure de la dĂ©viation que la lumiĂšre d’une Ă©toile subit Ă  proximitĂ© du Soleil, cette dĂ©viation Ă©tant une des prĂ©visions dĂ©coulant de cette thĂ©orie. Cet Ă©vĂ©nement est mĂ©diatisĂ©, et Einstein entreprend Ă  partir de 1920 de nombreux voyages Ă  travers le monde. En , il reçoit le prix Nobel de Physique 1921[17], qui n'avait pas Ă©tĂ© attribuĂ©, « pour ses contributions Ă  la physique thĂ©orique et, spĂ©cialement, pour sa dĂ©couverte de la loi de l'effet photo-Ă©lectrique ». Comme il est loin de la SuĂšde en 1922, il reçoit son prix et prononce sa confĂ©rence Nobel Ă  Göteborg le . En 1925, il est laurĂ©at de la mĂ©daille Copley, et en 1928 il est nommĂ© prĂ©sident de la Ligue allemande des droits de l'homme. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1935, il devient laurĂ©at de la mĂ©daille Franklin.

La situation s’assombrit en Allemagne dans les annĂ©es 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sĂ©curitĂ© est menacĂ©e par la montĂ©e des mouvements nationalistes, dont celle du parti nazi. Peu aprĂšs l’arrivĂ©e d’Hitler au pouvoir, au dĂ©but de 1933, il apprend que sa maison de Caputh a Ă©tĂ© pillĂ©e par les nazis, et il dĂ©cide de ne plus revenir en Allemagne. AprĂšs un court sĂ©jour sur la cĂŽte belge, il s’installe aux États-Unis, sur invitation d'Abraham Flexner, le fondateur et directeur de l’Institute for Advanced Study de Princeton oĂč il commence alors Ă  travailler. Ses recherches visent Ă  Ă©laborer une thĂ©orie globale des champs, expliquant les quatre interactions Ă©lĂ©mentaires : la gravitation, l'interaction Ă©lectromagnĂ©tique, l'interaction faible et l'interaction forte. Cette thĂ©orie est aujourd'hui au cƓur de la recherche fondamentale[18].

Le , sous la pression d'Eugene Wigner et de LeĂł SzilĂĄrd, physiciens venus d'Allemagne, il rĂ©dige une lettre Ă  Roosevelt, qui contribue Ă  enclencher le projet Manhattan — signature qu'il regrettera toute sa vie[19] - [20].

Son fils Eduard, atteint d’une possible schizophrĂ©nie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient docteur en sciences techniques, ingĂ©nieur et professeur de gĂ©nie hydraulique en Californie.

Mort

Einstein meurt le d’une rupture d'anĂ©vrisme de l'aorte abdominale[21]. Ses cendres sont Ă©parpillĂ©es dans un lieu tenu secret, conformĂ©ment Ă  ses derniĂšres volontĂ©s. Mais, en dĂ©pit de son testament, son cerveau et ses yeux ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s, le premier par le mĂ©decin lĂ©giste ayant effectuĂ© l'autopsie, les seconds par son ophtalmologiste[22]. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2013 sur son cerveau rĂ©vĂšle tout au plus une hyperconnexion entre les deux hĂ©misphĂšres, ce qui selon certains serait le signe d'une grande intelligence[23].

Juste avant de mourir, le physicien prononça quelques mots en langue allemande, mais l’infirmiĂšre de l’hĂŽpital de Princeton qui Ă©tait de garde ne parlait pas cette langue et ne put donc ni les retranscrire, ni les rĂ©pĂ©ter[24] - [25] - [26].

Travail scientifique

Année 1905

Albert Einstein en 1904-05.

L'année 1905 est une année exceptionnellement fructueuse pour Einstein (elle est souvent désignée par l'expression latine annus mirabilis[N 8]), quatre de ses articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik :

  • le premier article, publiĂ© en mars, expose un point de vue rĂ©volutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumiĂšre, par l’étude de l’effet photoĂ©lectrique. Einstein l’intitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumiĂšre. Il y relate ses recherches sur l’origine des Ă©missions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, Ă©tabli une formule d’un rayonnement quantifiĂ©, c’est-Ă -dire discontinu. Planck avait Ă©tĂ© contraint d’aborder le rayonnement lumineux Ă©mis par un corps chaud d’une maniĂšre qui le dĂ©concertait : pour mettre en adĂ©quation sa formule et les rĂ©sultats expĂ©rimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs d’énergie, qu’il appela quanta. Bien qu’il pensĂąt que ces quanta n’avaient pas de vĂ©ritable existence, sa thĂ©orie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillĂšrent. Einstein rĂ©investit les rĂ©sultats de Planck pour Ă©tudier l’effet photoĂ©lectrique, et il conclut en Ă©nonçant que la lumiĂšre se comportait Ă  la fois comme une onde et un flux de particules. L’effet photoĂ©lectrique a donc fourni une confirmation simple de l’hypothĂšse des quanta de Max Planck. Ce rĂ©sultat sera rĂ©compensĂ© par le prix Nobel de physique en 1921. En 1920, les quanta furent appelĂ©s les photons ;
  • deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxiĂšme article sur le mouvement brownien. Selon lui, les molĂ©cules tireraient leur Ă©nergie cinĂ©tique de la chaleur. Cet article fournit une preuve thĂ©orique (vĂ©rifiĂ©e expĂ©rimentalement par Jean Perrin en 1912) de l’existence des atomes et des molĂ©cules.
  • le troisiĂšme article est encore plus important, car il reprĂ©sente la rupture intuitive d’Einstein avec la physique newtonienne. Dans celui-ci, Sur l’électrodynamique des corps en mouvement, le physicien s’attaque au postulat d’un espace et d’un temps absolus, tels que dĂ©finis par la mĂ©canique de Newton, et Ă  l’existence de l’éther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la lumiĂšre comme l’eau ou l’air soutiennent les ondes sonores dans leurs dĂ©placements. Cet article, publiĂ© en juin, amĂšne Ă  deux conclusions : l’éther n’existe pas, et le temps et l’espace sont relatifs. Le nouvel absolu qu’Einstein Ă©difie est dĂ©tachĂ© de la valeur quantitative de ces deux notions que sont l’espace et le temps. Elles restent cependant liĂ©es par la conservation, Ă  travers diffĂ©rents rĂ©fĂ©rentiels d’étude, de l’intervalle d’espace-temps entre Ă©vĂ©nements, notion similaire Ă  la distance entre points de l’espace. Les consĂ©quences de cette vision rĂ©volutionnaire de la physique, qui dĂ©coule de l’idĂ©e qu’Einstein avait de la maniĂšre dont les lois physiques devaient contraindre l’univers, ont bousculĂ© tant la physique thĂ©orique que ses applications pratiques. L’apport exact d’Einstein par rapport Ă  Henri PoincarĂ© et quelques autres physiciens est aujourd’hui assez disputĂ© (voir Controverse sur la paternitĂ© de la relativitĂ©) ;
  • le dernier article, publiĂ© en septembre, donne au titre L’inertie d’un corps dĂ©pend-elle de son contenu en Ă©nergie ? une rĂ©ponse cĂ©lĂšbre : la formule d’équivalence masse-Ă©nergie, E=mc2. C’est un rĂ©sultat de la toute nouvelle relativitĂ© restreinte, dont dĂ©coule un vaste champ d’études et d’applications : physique nuclĂ©aire, mĂ©canique cĂ©leste et Ă©nergie nuclĂ©aire, par exemple[27].

Années de reconnaissance (1910-1935)

Son ancien condisciple Marcel Grossmann l’aide dans ses travaux en lui apportant ses connaissances en gĂ©omĂ©trie diffĂ©rentielle : ils publient un article sur les tenseurs de Ricci et de Riemann-Christoffel en 1913. En , Einstein publie un article sur la gĂ©omĂ©trie diffĂ©rentielle, et en juin 1915, il donne des confĂ©rences Ă  l’universitĂ© Göttingen devant Hilbert et Klein.

Le , il soumet son manuscrit de la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  la section de mathĂ©matique et de physique de l'AcadĂ©mie royale des sciences de Prusse, qui la publie le [28]. Les « Ă©quations du champ » sont la clĂ© de voĂ»te de cette thĂ©orie. Elles dĂ©crivent le comportement du champ de gravitation (la mĂ©trique de l’espace-temps) en fonction du contenu Ă©nergĂ©tique et matĂ©riel. La thĂ©orie de la relativitĂ© ainsi que ses ouvrages de 1905 et 1916 forment la base de la physique moderne.

La thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale publiĂ©e, Einstein recommence Ă  travailler sur la physique des quanta et introduit en 1916 la notion d'Ă©mission stimulĂ©e qui lui permet de retrouver la loi de Planck Ă  partir d'hypothĂšses purement quantiques sur la façon dont les quanta de lumiĂšre (photons) sont absorbĂ©s et Ă©mis par les atomes[29]. Cette idĂ©e fructueuse est Ă  la base du dĂ©veloppement du maser et du laser. La mĂȘme annĂ©e, Einstein montre qu'il convient d'associer une quantitĂ© de mouvement au quantum de lumiĂšre ; cette hypothĂšse sera validĂ©e par l'expĂ©rience en 1923 grĂące aux travaux d'Arthur Compton sur la diffusion des rayons X[29].

La relation d'Einstein avec la physique quantique alors naissante est remarquable : d’un cĂŽtĂ©, nombre de ses travaux sont Ă  la base du dĂ©veloppement de cette nouvelle physique, comme son explication de l’effet photoĂ©lectrique ; d’un autre cĂŽtĂ©, il critiquera beaucoup d’idĂ©es et d’interprĂ©tations de la mĂ©canique quantique, son non-dĂ©terminisme en particulier. Le dĂ©bat entre le groupe formĂ© par Einstein et Erwin Schrödinger et celui de Niels Bohr et Werner Heisenberg se situait Ă  la frontiĂšre de la physique et de la philosophie.

En 1927, invitĂ© au cinquiĂšme congrĂšs Solvay, il a de nombreuses conversations avec Niels Bohr Ă  ce sujet. Il dit alors : « Gott wĂŒrfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dĂ©s ») pour marquer son opposition Ă  l’interprĂ©tation probabiliste de la physique quantique, ce Ă  quoi Niels Bohr rĂ©pondit : « Qui ĂȘtes-vous, Albert Einstein, pour dire Ă  Dieu ce qu’il doit faire ? » Le paradoxe EPR qu’il prĂ©cise en 1935 avec Boris Podolsky et Nathan Rosen Ă  Princeton reste aujourd’hui un exemple important d'une tentative pour questionner les fondements de la mĂ©canique quantique.

VĂ©rifications

Albert Einstein Ă  Vienne, 1921.

L'explication de l'avance du pĂ©rihĂ©lie de Mercure fut donnĂ©e par Einstein en 1915, Ă  l'aide des Ă©quations qu'il venait d'Ă©tablir[30] ; bien que considĂ©rĂ©e comme la premiĂšre confirmation expĂ©rimentale de la nouvelle thĂ©orie, elle ne correspondait pas Ă  la prĂ©vision d'un effet nouveau, c'est pourquoi, pour vĂ©rifier la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, une mesure de la dĂ©viation des rayons lumineux aux alentours d’une masse lors d’une Ă©clipse solaire fut envisagĂ©e.

La premiĂšre expĂ©dition est prĂ©vue en 1915, mais est rendue impossible par la PremiĂšre Guerre mondiale. En 1919, Arthur Eddington rĂ©alise cette mesure et annonce que les rĂ©sultats sont conformes Ă  la thĂ©orie d’Einstein. GrĂące Ă  cette expĂ©rience, Einstein devient cĂ©lĂšbre du jour au lendemain. Le fait qu'une thĂ©orie allemande ait Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©e par un Britannique un an aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, fait office de symbole en faveur de la paix[31].

Il apparaĂźt bien plus tard qu’en raison du temps nuageux, la marge d’erreur Ă©tait bien supĂ©rieure au phĂ©nomĂšne Ă  mesurer[32]. En 1980, les philosophes des sciences John Earman et Clark Glymour affirment qu'Eddington a biaisĂ© la sĂ©lection des donnĂ©es qu'il a recueillies ; leur propos est repris en 1993 par Harry Collins et Trevor Pinch. En revanche, l'expĂ©rience est validĂ©e par le physicien Daniel Kennefick. Celui-ci souligne que l'analyse nuancĂ©e d'Earman et Glymour a Ă©tĂ© instrumentalisĂ©e pour rĂ©pandre l'idĂ©e selon laquelle la thĂ©orie de la relativitĂ© n'a obtenu de succĂšs que par la grĂące de la diplomatie (Eddington souhaitant mettre fin Ă  la mise au ban des scientifiques allemands), voire pour rĂ©pandre la dĂ©fiance Ă  l'Ă©gard des scientifiques[33]. Le physicien Stephen Hawking commente en 1988 dans son ouvrage Une brĂšve histoire du temps que ce genre de faux bon rĂ©sultat est courant quand on sait Ă  quoi s’attendre. Comme d’autres mesures avaient entre-temps confirmĂ© la dĂ©viation de la lumiĂšre, la validitĂ© de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale n’en fut pas Ă©branlĂ©e.

Personnalité

Einstein et la politique

Les positions politiques prises par Einstein sont marquĂ©es par ses opinions socialistes et pacifistes, relativisant ces derniĂšres parfois, par exemple en dĂ©conseillant l’objection de conscience Ă  un jeune EuropĂ©en lui ayant Ă©crit pendant les annĂ©es 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ». Toutefois, il prĂŽne rĂ©guliĂšrement l'objection de conscience. Par exemple, Ă  propos de la lutte contre les armements et les comportements belliqueux, il Ă©crit :

« Je soutiens que le moyen violent du refus du service militaire reste le meilleur moyen. Il est préconisé par des organisations qui, dans divers pays, aident moralement et matériellement les courageux objecteurs de conscience[34]. »

En 1913, il est cosignataire d’une pĂ©tition pour la paix que trois autres savants allemands acceptent de signer. Einstein Ă©prouve une forte antipathie vis-Ă -vis des institutions militaires, publiant dĂšs 1934 :

« La pire des institutions grĂ©gaires se prĂ©nomme l’armĂ©e. Je la hais. Si un homme peut Ă©prouver quelque plaisir Ă  dĂ©filer en rang aux sons d’une musique, je mĂ©prise cet homme
 Il ne mĂ©rite pas un cerveau humain puisqu’une moelle Ă©piniĂšre le satisfait. Nous devrions faire disparaĂźtre le plus rapidement possible ce cancer de la civilisation[35]. »

Einstein est liĂ© Ă  de nombreuses causes pacifistes, car il se montre ouvert aux propositions multiples de soutien qu’il reçoit, et accepte souvent de s’engager pour les causes qu’il juge justes. Einstein apporte un soutien marquĂ© aux mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours d’une campagne de rĂ©colte de fonds. Il se rend Ă©galement en Palestine mandataire dans le cadre de l’inauguration de l’universitĂ© hĂ©braĂŻque de JĂ©rusalem Ă  laquelle il lĂšgue plus tard ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique Ă  la cause sioniste. À la suite d'une invitation Ă  s’établir Ă  JĂ©rusalem, il Ă©crit dans son carnet de voyage que « le cƓur dit oui [
] mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprĂ©cie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il marque nĂ©anmoins sa dĂ©sapprobation en voyant des Juifs prier devant le mur des Lamentations ; Einstein commente qu’il s’agit de personnes collĂ©es au passĂ© et faisant abstraction du prĂ©sent[36]. Ben Gourion lui propose en 1952 la prĂ©sidence de l’État d’IsraĂ«l, qu’il refuse :

« J'ai passé ma vie à étudier des problÚmes objectifs et je manque à la fois de l'aptitude naturelle et de l'expérience nécessaires pour traiter des problÚmes humains et exercer des fonctions officielles[37]. »

De mĂȘme, il dĂ©clara Ă  propos de la politique aprĂšs cet offre de Ben Gourion :

« Les équations sont plus importantes pour moi que la politique, parce que la politique est lié au présent, mais une équation est quelque chose pour l'éternité [38]. »

Passeport suisse, 1913.

Il a une vision clairvoyante de sa situation entre les deux guerres. Il Ă©crit dans une remarque Ă  la fin d'un article Ă©crit pour le Times de Londres :

« Je passe actuellement en Allemagne pour un savant allemand et en Angleterre pour un juif suisse. Supposons que le sort fasse de moi une bĂȘte noire, je deviendrai au contraire un juif suisse en Allemagne, et un savant allemand en Angleterre[39]. »

Il reçoit des menaces de mort dĂšs 1922. De violentes attaques ont lieu contre sa thĂ©orie de la relativitĂ© en Allemagne et en Russie. Philipp Lenard, « chef de la physique aryenne ou allemande » attribue Ă  Friedrich Hasenöhrl la formule E=mc2 pour en faire une crĂ©ation aryenne[40] - [41]. Einstein dĂ©missionne de l’acadĂ©mie de Prusse en 1933, et il est exclu de celle de BaviĂšre. En mars 1933, en tant que prĂ©sident d'honneur de la Ligue contre l'antisĂ©mitisme, il lance un appel aux peuples civilisĂ©s de l'univers, tĂąchant « d'Ă©veiller la conscience de tous les pays qui restent fidĂšles Ă  l'humanisme et aux libertĂ©s politiques » ; dans cet appel il s'Ă©lĂšve contre « les actes de force brutale et d'oppression contre tous les gens d'esprit libre et contre les juifs, qui ont lieu en Allemagne »[42]. Cette annĂ©e-lĂ , Einstein est en voyage Ă  l’étranger, et il choisit de ne pas revenir en Allemagne, oĂč Hitler a pris le pouvoir en janvier. AprĂšs un sĂ©jour en Belgique, il dĂ©cline une proposition de la France de l’accueillir comme professeur au CollĂšge de France, et part pour les États-Unis, Ă  Princeton[43].

Le , il signe une lettre, rĂ©digĂ©e par les physiciens LĂ©o Szilard et EugĂšne Wigner, destinĂ©e Ă  Roosevelt, qui aurait pu contribuer Ă  enclencher le projet Manhattan[20], ceci Ă©tant Ă  l'opposĂ© de l'intention d'origine de la lettre, qui ne se voulait que prĂ©ventive des risques potentiels que les rĂ©centes dĂ©couvertes scientifiques pourraient causer (celles-ci permettraient en effet la rĂ©alisation de « bombes d'un nouveau type et extrĂȘmement puissantes »).

AprĂšs la guerre, Einstein milite pour un dĂ©sarmement atomique mondial, jusqu’au seuil de sa mort en 1955, oĂč il confesse Ă  Linus Pauling : « J’ai fait une grande erreur dans ma vie, quand j’ai signĂ© cette lettre [de 1939]. »

« New Palestine Party. Visit of Menachen Begin and Aims of Political Movement Discussed », lettre publiée dans le New York Times par Albert Einstein, Hannah Arendt, Sidney Hook, et. al., 4 décembre 1948.

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, son engagement vis-Ă -vis des communautĂ©s juives et d'IsraĂ«l est nuancĂ© par ses opinions pacifistes. Il prĂ©face le Livre noir, recueil de tĂ©moignages sur l’extermination des juifs en Russie par les nazis pendant la guerre[44]. Et en , il cosigne une lettre condamnant le massacre de Deir Yassin commis par des combattants israĂ©liens de l’Irgoun et du Lehi pendant la guerre de Palestine de 1948[45].

Pendant la guerre froide, il s’exprime contre la course aux armements et appelle, par exemple avec Bertrand Russell et Joseph Rotblat, les scientifiques Ă  plus de responsabilitĂ©s, les gouvernements Ă  un renoncement commun Ă  la prolifĂ©ration des armes atomiques et Ă  leur utilisation et les peuples Ă  chercher d’autres moyens d’obtenir la paix (crĂ©ation du ComitĂ© d’urgence des scientifiques atomistes en 1946, manifeste Russell-Einstein en 1954).

Einstein et Robert Oppenheimer, vers 1950.

Einstein s’est exprimĂ© sur ses convictions socialistes en 1949, en pleine pĂ©riode du maccarthysme, dans un essai intitulĂ© Pourquoi le Socialisme, publiĂ© dans la Monthly Review[46] - [47]:

« Je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, Ă  savoir, l’établissement d’une Ă©conomie socialiste, accompagnĂ©e d’un systĂšme d’éducation orientĂ© vers des buts sociaux. Dans une telle Ă©conomie, les moyens de production appartiendraient Ă  la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme et seraient utilisĂ©s d’une façon planifiĂ©e. Une Ă©conomie planifiĂ©e, qui adapte la production aux besoins de la sociĂ©tĂ©, distribuerait le travail Ă  faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait les moyens d’existence Ă  chaque homme, Ă  chaque femme, Ă  chaque enfant. L’éducation de l’individu devrait favoriser le dĂ©veloppement de ses facultĂ©s innĂ©es et lui inculquer le sens de la responsabilitĂ© envers ses semblables, au lieu de la glorification du pouvoir et du succĂšs, comme cela se fait dans la sociĂ©tĂ© actuelle. »

Il lui semble que le principe du gouvernement des peuples par eux-mĂȘmes, le fait de travailler pour eux-mĂȘmes, est plus propice Ă  l’épanouissement individuel que celui de l’exploitation du grand nombre par une minoritĂ©. Mais il est déçu par ce qu’il peut apprendre de l’Union soviĂ©tique et il considĂšre que les peuples doivent s’engager d’abord dans le pacifisme afin de mettre en place des conditions favorables Ă  une Ă©volution vers le socialisme. Sa correspondance rĂ©vĂšle qu’il voit un rapprochement entre le maccarthysme et les Ă©vĂ©nements des annĂ©es 1930 en Allemagne. Il Ă©crit au juge chargĂ© de l’affaire Rosenberg pour demander leur grĂące, et il aide de nombreuses personnes qui souhaitent immigrer aux États-Unis. ContactĂ© par William Frauenglass, un professeur d’anglais de lycĂ©e suspectĂ© de sympathies communistes, il rĂ©dige un texte dĂ©nonçant ouvertement le maccarthysme et encourageant les intellectuels Ă  rĂ©sister Ă  ce qu’il qualifie de « mal ». Le FBI ouvre un dossier sur lui, disponible aujourd’hui sur son site internet[48]. Joseph McCarthy attaque Einstein au CongrĂšs en le traitant d’« ennemi de l’AmĂ©rique ». Sa secrĂ©taire, Helen Dukas, est soupçonnĂ©e d’espionnage au service de l’URSS. Les mĂ©dias amĂ©ricains se montrent virulents dans leur traitement de l’affaire et seules quelques personnalitĂ©s, comme Bertrand Russell, prennent sa dĂ©fense. L’affaire est classĂ©e en 1954, aucune preuve concluante n’ayant Ă©tĂ© apportĂ©e pour Ă©tayer ces accusations.

Einstein et la lutte contre les discriminations raciales

À Cassel (Allemagne), en 1923, se tient sous la prĂ©sidence d'honneur[49] d'Albert Einstein le IIIe congrĂšs de l'Association mondiale anationale (SAT), organisation Ă  caractĂšre socio-culturel et Ă  vocation Ă©mancipatrice fondĂ©e Ă  Prague en 1921 et dont la langue de travail neutre est l'espĂ©ranto. Quarante-deux savants de l'AcadĂ©mie des sciences Ă©mettent la mĂȘme annĂ©e un vƓu en faveur de son enseignement en tant que « chef-d'Ɠuvre de logique et de simplicitĂ© ».

AprĂšs avoir fui l'Allemagne nazie, Einstein dĂ©couvre, pendant son exil amĂ©ricain, l'ampleur de la discrimination raciale aux États-Unis. Vivant au milieu de la communautĂ© noire de Princeton, il observe de prĂšs la sĂ©grĂ©gation et s'investit au quotidien pour que les enfants noirs aient accĂšs Ă  la connaissance.

Ancienne Ă©cole pour jeunes de couleur oĂč notamment Einstein et Robeson furent enseignants, New Jersey.

Refusant d'intervenir dans les universitĂ©s qui pratiquent la sĂ©grĂ©gation raciale, Einstein accepte pourtant de donner une confĂ©rence Ă  l'universitĂ© Lincoln en 1946 oĂč il dĂ©clare : « Je suis de passage dans cet Ă©tablissement au nom d’une cause qui en vaut la peine. En effet, les gens de couleur continuent d'ĂȘtre sĂ©parĂ©s des Blancs aux États-Unis. Cette sĂ©paration ne rĂ©sulte pas d’une maladie des gens de couleur mais d’une maladie des Blancs. Il est impensable que je me taise Ă  ce sujet. »

Il se lie d'amitiĂ© avec le chanteur noir Paul Robeson et devient, Ă  ses cĂŽtĂ©s, un militant des droits civiques et de la lutte contre le racisme. Avec Robeson, Einstein milite aussi en faveur du soutien des États-Unis aux rĂ©publicains espagnols qui combattent le franquisme ; tous deux s'attirent rapidement les foudres et la haine du directeur du FBI, J. Edgar Hoover, qui les considĂšre comme des « ennemis d'État ».

Alors qu'il est harcelĂ© par le FBI pour ses positions politiques, l'intellectuel noir et fondateur de la NAACP (Association pour la dĂ©fense et la promotion des Noirs), W. E. B. Du Bois, sollicite le soutien d'Einstein pour sa dĂ©fense devant la cour fĂ©dĂ©rale qui s'apprĂȘte Ă  le condamner pour haute trahison. Einstein se porte aussitĂŽt garant pour Du Bois, ce qui embarrasse les juges et empĂȘche une condamnation arbitraire de ce dernier.

Cet aspect de sa vie est resté largement méconnu et ignoré par la plupart de ses biographes[50].

Vie sociale

Albert et Elsa Einstein avec Ernst Lubitsch, Warren Pinney,..., Palm Springs, Californie.

Bien qu'Einstein ait rencontrĂ© un grand nombre de personnalitĂ©s majeures de son Ă©poque, dans les domaines scientifique, politique et artistique, laissant une correspondance trĂšs riche, il se dĂ©crivait lui-mĂȘme comme un vĂ©ritable solitaire : « Je me sens liĂ© rĂ©ellement Ă  l'État, Ă  la patrie, Ă  mes amis, Ă  ma famille au sens complet du terme ; mais mon cƓur ressent face Ă  ces liens un curieux sentiment d'Ă©trangetĂ©, d'Ă©loignement, et l'Ăąge accentue encore cette distance[51]. »

Parmi ses relations cĂ©lĂšbres, on compte une amitiĂ© avec la reine Élisabeth de Belgique, avec qui il joua du violon, Arnold Berliner dont il tĂ©moigne de l'affection lors de son 70e anniversaire[52], George Bernard Shaw au sujet duquel il Ă©crit « on trouve rarement des hommes assez indĂ©pendants pour s'apercevoir des faiblesses et des sottises de leurs contemporains, sans en ĂȘtre affectĂ©s eux-mĂȘmes[53] » ou le mathĂ©maticien et philosophe Bertrand Russell[54].

Modeste et pensant quant Ă  lui que « Chacun doit ĂȘtre respectĂ© dans sa personne et nul ne doit ĂȘtre idolĂątrĂ© », il ironisait au sujet de sa cĂ©lĂ©britĂ© et de ses effets : « Cela pourrait bien provenir du dĂ©sir irrĂ©alisable pour beaucoup, de comprendre quelques idĂ©es que j’ai trouvĂ©es, dans une lutte sans relĂąche, avec mes faibles forces »[51].

Vie familiale

Sa premiĂšre Ă©pouse, Mileva Maric est atteinte de coccygodynie, ce qui la rend boiteuse. C’est aussi une jeune physicienne brillante, Ă©lĂšve du Polytechnicum. Elle se trouve enceinte alors qu’ils ne sont pas encore mariĂ©s, et elle accouche en chez ses parents, en Serbie, d’une fille prĂ©nommĂ©e Lieserl (Élisabeth ?), qu'Albert l'oblige probablement Ă  abandonner et dont on perd la trace[55], bien qu'une biographe[13] conclut que l'enfant, handicapĂ©e mentale, a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e par sa mĂšre Mileva et les parents de cette derniĂšre[56], et qu'elle est morte en bas Ăąge de la scarlatine[14]. Einstein se montra trĂšs dur avec son Ă©pouse, ainsi qu'avec sa compagne suivante, Elsa Einstein, doublement sa cousine[57] - [58].

Elsa et Albert Einstein, 1923.

Elsa et Albert commencent leur relation Ă  PĂąques 1912[59]. AprĂšs l'abandon de sa premiĂšre Ă©pouse, et un divorce en 1919, au cours duquel il la dĂ©nigre auprĂšs de ses amis et de ses avocats, en regrettant d'avoir acceptĂ© de concevoir des enfants « avec une personne moralement et physiquement infĂ©rieure
 »[60], Einstein Ă©pouse sa double cousine, le 2 juin 1919[58].

Il voit peu son fils Hans-Albert, nĂ© en 1904, qui, Ă  l’ñge adulte, travaille en Californie.

La santĂ© mentale d'Eduard, son autre fils, surdouĂ© mais sensible, nĂ© en 1910, se dĂ©tĂ©riore brutalement alors qu’il est ĂągĂ© de vingt ans et diagnostiquĂ© schizophrĂšne, et il doit ĂȘtre internĂ© une premiĂšre fois en 1930 Ă  la clinique psychiatrique universitaire de Zurich[61] - [62]. Mileva supporte seule la maladie de son fils pendant presque trente ans jusqu’à sa mort en 1948, en donnant des cours de mathĂ©matiques et de piano. Avant de s'exiler, Albert rend une derniĂšre visite Ă  son fils en 1933 dans cette clinique oĂč il meurt en 1965[63]. D’abord critique envers la psychanalyse (« Il n'est peut-ĂȘtre pas toujours bon de fouiller dans l'inconscient. Croyez-vous que connaĂźtre le mouvement de tous les muscles qui composent nos jambes nous aiderait Ă  marcher ? »[64]), il s'oppose au dĂ©sir de son fils Eduard d'entreprendre des Ă©tudes pour devenir psychiatre ou psychanalyste[65], puis refuse que celui-ci suive un nouveau traitement psychanalytique. En 1933, il choisit cependant Sigmund Freud pour publier un Ă©change de lettres intitulĂ© Pourquoi la guerre ?.

Einstein et la religion

Einstein Ă©crit plusieurs textes traitant des relations entre science et religion. Dans son article paru en 1930[66], Einstein distingue trois formes de religion :

  • la premiĂšre est due Ă  la crainte et Ă  une incomprĂ©hension de la causalitĂ© des phĂ©nomĂšnes naturels, d’oĂč l'invention d’ĂȘtres surnaturels ;
  • la deuxiĂšme est sociale et morale ;
  • la troisiĂšme, qu’Einstein appelle « religiositĂ© cosmique », est une contemplation de la structure de l'Univers. Elle est compatible avec la science et n'est associĂ©e Ă  aucun dogme ni croyance. Einstein dĂ©clare ĂȘtre religieux, mais seulement dans ce troisiĂšme sens qu’il voit dans le mot religion.

Lorsque, en 1929, le rabbin (en) Herbert S. Goldstein lui demande « Croyez-vous en Dieu ? », Einstein rĂ©pond : « Je crois au Dieu de Spinoza qui se rĂ©vĂšle lui-mĂȘme dans l’ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des ĂȘtres humains. »[67].

Einstein se réclame également du panthéisme de Spinoza dans son ouvrage Comment je vois le monde. Il définit le sentiment religieux du scientifique comme la croyance en l'intelligibilité du monde, et en une « raison supérieure » qui se dévoile dans « le monde de l'expérience ». Selon lui, les religions traditionnelles relÚvent de l'histoire et de la psychologie[68].

Einstein a souvent utilisĂ© le mot Dieu, comme dans ses cĂ©lĂšbres formules « Dieu est subtil, mais pas malveillant »[69] ou « Dieu ne joue pas aux dĂ©s », cependant le sens qu’il donnait Ă  ce mot fait l’objet de diverses interprĂ©tations. Une partie du clergĂ© a considĂ©rĂ© que les vues d’Einstein Ă©taient compatibles avec la foi. À l’inverse, le Vatican dĂ©nonce alors « un authentique athĂ©isme mĂȘme s'il est dissimulĂ© derriĂšre un panthĂ©isme cosmique »[70]. Si Einstein rejette les croyances traditionnelles, il se distingue personnellement des athĂ©es et rĂ©pĂšte qu’il est « un non-croyant profondĂ©ment religieux ».

Une lettre manuscrite Ă©crite en allemand un an avant sa mort, et adressĂ©e au philosophe Eric Gutkind, a Ă©tĂ© vendue sur eBay en pour la somme de 3 000 100 $US[71] - [72]. Einstein y Ă©crivait :

« Le mot Dieu n’est pour moi rien de plus que l’expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de lĂ©gendes, certes honorables mais primitives qui sont nĂ©anmoins assez puĂ©riles. Aucune interprĂ©tation, aussi subtile soit-elle, ne peut selon moi changer cela[73]. »

Einstein rĂ©pondra d’ailleurs Ă  un journaliste lui demandant s’il croit en Dieu : « DĂ©finissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu, et je vous dirai si j’y crois[74]. »

Un militant de l’athĂ©isme comme Richard Dawkins considĂšre Ă©galement que la position d’Einstein Ă©tait seulement de l’athĂ©isme poĂ©tiquement embelli[75]. Lors de la campagne d’affichage de slogans en faveur de l’athĂ©isme sur les bus de Londres en 2008 (soutenue par Dawkins), une citation d’Einstein fut utilisĂ©e. Cela provoqua des protestations, cette utilisation ayant tendance Ă  assimiler Einstein Ă  un athĂ©e[76].

Dans ses mĂ©moires, le diplomate Harry Kessler mentionne le fait d'avoir assistĂ© Ă  un Ă©change entre l'une de ses connaissances et Einstein. À la question : « Professeur, est-ce vrai que vous ĂȘtes profondĂ©ment religieux ? », Albert Einstein aurait rĂ©pondu :

« Certainement, ça dépend des points de vue. Quand j'essaie de pénétrer avec nos moyens limités les secrets de la nature, on découvre derriÚre tous les rapports qu'on peut connaßtre quelque chose de trÚs subtil, d'insaisissable, d'inexplicable. Ma religion, c'est le profond respect de ce qu'il y a au-delà des domaines que nous pouvons explorer. C'est ainsi en effet que je suis croyant[77]. »

En 1929 le Saturday Evening Post publie une interview d'Einstein par George Sylvester Viereck (en)[N 9]. InterrogĂ© sur la personne de JĂ©sus-Christ, Albert Einstein qualifie le JĂ©sus de l'Ă©crivain Emil Ludwig de peu profond, ajoutant que personne ne peut exprimer le christianisme avec un bon mot. Il accepte en revanche sans hĂ©sitation l'existence du JĂ©sus historique. Il dĂ©clare d'ailleurs, concernant les Évangiles, que personne ne peut les lire « sans ressentir la prĂ©sence rĂ©elle de JĂ©sus. Sa personnalitĂ© rĂ©sonne dans chaque mot. Aucun mythe n'est rempli d'une telle vie
 ». Il dĂ©clare quelques lignes plus loin : « Aucun homme ne peut nier le fait que JĂ©sus ait existĂ© ou que ses paroles soient magnifiques. Bien que certaines aient Ă©tĂ© dites auparavant, personne ne les a exprimĂ©es si divinement. »[64] - [78] - [79] Plus tard, interrogĂ© par Denis Brian pour sa biographie Einstein : a life sur l'authenticitĂ© de ces phrases, Einstein a rĂ©pondu : « Oui, c'est ce que je crois. »[80]

Einstein et la philosophie

Albert Einstein a lu les grandes Ɠuvres de philosophie, notamment celle d'Ernst Mach, qui eut une influence philosophique dans sa jeunesse, amenant le physicien Ă  rĂ©futer la conception mĂ©caniste qui est Ă  la base de l'acceptation de la mĂ©canique classique[81]. Albert Einstein marque son intĂ©rĂȘt pour la vision de l’humanitĂ© que propose Friedrich Nietzsche, et certaines idĂ©es prĂ©sentes dans les rĂ©flexions de Spinoza[82]. Il propose une nouvelle vision du monde moderne par ses travaux scientifiques comme par ses ouvrages non scientifiques. Ainsi, dans son ouvrage Comment je vois le monde publiĂ© en 1934, un an aprĂšs son installation aux États-Unis, Albert Einstein prĂ©sente sa vision de l’humanitĂ©, et pose la question de la place de la science vis-Ă -vis de l’humanitĂ©.

En tout état de cause, les travaux d'Einstein ont fait abandonner en philosophie l'idée d'un temps absolu dans lequel baignerait un espace qui en serait séparé. Cette position novatrice[83] avait en son temps amené Bergson à le rencontrer.

L'Institut de physique et de chimie avec à l'arriÚre, l'Institut Einstein de mathématiques sur le campus de l'Université hébraïque de Jérusalem, 1937.

Einstein et le judaĂŻsme

Albert Einstein s'intéresse aux questions du sionisme et de l'antisémitisme durant l'entre-deux-guerres, surtout entre 1919 et 1930, période pendant laquelle Einstein a produit de nombreux écrits attestant de ses positions sur ces questions[84].

Durant l'entre-deux-guerres, il se rend en Palestine pour participer à la création de l'université hébraïque de Jérusalem ; il en sera gouverneur non-résident jusqu'à sa mort en 1955 et léguera tous ses écrits et son patrimoine intellectuel à cette université[85].

Einstein et les mathématiques

Albert Einstein Ă©tudia les mathĂ©matiques auprĂšs de professeurs comme Adolf Hurwitz ou Hermann Minkowski, mais reconnaĂźt dans ses Documents autobiographiques (ƒuvres choisies) que son « intuition dans le domaine des mathĂ©matiques n'Ă©tait pas assez forte pour distinguer avec sĂ»retĂ© ce qui est essentiel et fondamental du reste. (
) Mon intĂ©rĂȘt pour la connaissance de la nature Ă©tait rĂ©ellement plus fort ; et du temps de mes Ă©tudes, il ne m'Ă©tait pas Ă©vident que l'accĂšs Ă  une connaissance plus approfondie des principes de la physique passe obligatoirement par les mĂ©thodes mathĂ©matiques les plus raffinĂ©es ».

D'ailleurs, Albert Einstein, en 1921, lors de la conférence berlinoise intitulée la géométrie et l'expérience (conférence considérée comme le texte épistémologique le plus important d'Einstein, selon l'étude de Michel Paty, Einstein philosophe), déclara des propos confirmant la « destitution » de la géométrie euclidienne :

« Pour autant que les propositions de la mathématique se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, et pour autant qu'elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité. »

Cette prise de distance trĂšs significative chez Einstein, par rapport aux mathĂ©matiques, trouve sa description dans un ouvrage de 1917, La ThĂ©orie de la relativitĂ© restreinte et gĂ©nĂ©ralisĂ©e mise Ă  la portĂ©e de tous : la configuration gĂ©omĂ©trique/mathĂ©matique du monde devient elle-mĂȘme quelque chose de relatif, dĂ©pendant de la distribution des masses et de leur vitesse.

Einstein et l’astrologie

Contrairement Ă  la citation qui lui est attachĂ©e par de nombreuses publications, en particulier celle de l’astrologue Élizabeth Teissier, Einstein ne croyait pas en l’astrologie.

La citation apocryphe qui lui est attribuĂ©e est : « L’astrologie est une science en soi, illuminatrice. J’ai beaucoup appris grĂące Ă  elle et je lui dois beaucoup. Les connaissances gĂ©ophysiques mettent en relief le pouvoir des Ă©toiles et des planĂštes sur le destin terrestre. À son tour, en un certain sens, l’astrologie le renforce. C’est pourquoi c’est une espĂšce d’élixir de vie pour l’humanitĂ©. ».

Ce faux a pour origine le Huters astrologischer Kalender de 1960, publiĂ© en 1959. La phrase a donc Ă©tĂ© forgĂ©e environ cinq ans aprĂšs la mort d’Einstein[86].

Son opinion nĂ©gative sur l’astrologie est exprimĂ©e dans une introduction Ă©crite en 1951 pour l’ouvrage de Carola Baumgardt[87]. Einstein rappelle que Kepler avait su accepter l’idĂ©e que l’expĂ©rience seule pouvait dĂ©cider de la validitĂ© d’une thĂ©orie mathĂ©matique, aussi belle soit-elle. Il cite alors l’astrologie comme illustration, dans la pensĂ©e kĂ©plĂ©rienne, d’un reste de maniĂšre de penser animiste et tĂ©lĂ©ologiquement orientĂ©e[88] omniprĂ©sente dans les recherches « scientifiques » de l’époque[N 10].

Einstein et le végétarisme

Deux végétariens réunis : A. Einstein et R. Tagore.

Albert Einstein soutient la cause vĂ©gĂ©tarienne. Il considĂšre le vĂ©gĂ©tarisme comme un idĂ©al sans pourtant le pratiquer lui-mĂȘme malgrĂ© quelques problĂšmes de conscience[89]. Ses arguments se basent principalement sur des raisons de santĂ©, mais il croit Ă©galement Ă  l’effet bĂ©nĂ©fique du rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien sur le tempĂ©rament des hommes[90]. Un an avant sa mort, il dĂ©cide de mettre en pratique ses idĂ©es et entame un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien[91] - [92].

On peut trouver les raisons philosophiques de ce choix dans son livre Comment je vois le monde, concernant sa judaïté :

« Les points essentiels de la conception juive de la vie paraissent ĂȘtre les suivants : affirmation du droit Ă  la vie pour toutes les crĂ©atures ; la vie de l'individu n'a de sens qu'au service de l'embellissement et de l'ennoblissement de l'existence de tous les ĂȘtres vivants ; la vie est sacrĂ©e, c'est-Ă -dire qu'elle est la valeur suprĂȘme d'oĂč dĂ©pendent toutes les Ă©valuations. »

— Albert Einstein, Comment je vois le monde, « Les idĂ©aux juifs ».

Inventions et brevets

Brevet clarifié et annoté du réfrigérateur à absorption de gaz d'Albert Einstein et Leó Szilard.

Einstein a aussi inventé des appareils et déposé de nombreux brevets en collaboration avec des amis :

  • voltmĂštre ultrasensible : en 1908, avec Paul Habicht, il met au point un voltmĂštre capable de mesurer des tensions de l’ordre d’un dix-milliĂšme de volt. Ce « multiplicateur de potentiel Einstein-Habicht » est commercialisĂ© Ă  partir de 1912[93] ;
  • RĂ©frigĂ©rateurs : avec son ancien Ă©tudiant et ami LeĂł SzilĂĄrd, il crĂ©e plusieurs types de rĂ©frigĂ©rateurs, qui n’ont pas Ă©tĂ© commercialisĂ©s[94] :
  • appareil de correction auditive : un des quarante brevets dĂ©posĂ©s avec LeĂł SzilĂĄrd[95].

Divers

De nombreuses citations cĂ©lĂšbres sont erronĂ©ment attribuĂ©es Ă  Einstein de façon frĂ©quente, par exemple, « Insanity is doing the same thing over and over again and expecting different results » (« La folie consiste Ă  faire la mĂȘme chose encore et encore et Ă  en attendre des rĂ©sultats diffĂ©rents »). Le vĂ©ritable auteur de cette citation est Rita Mae Brown, dans Sudden Death[96].

Il est frĂ©quemment allĂ©guĂ© qu'Einstein Ă©tait gaucher[97]. Cependant, d'aprĂšs son biographe Hans-Josef KĂŒpper, Einstein Ă©tait droitier[98]. Il Ă©crivait de la main droite[99] et l'autopsie de son cerveau confirme une symĂ©trie entre les hĂ©misphĂšres typique des droitiers[100].

Distinctions

Publications

Articles scientifiques (sélection)

  • Zur Elektrodynamik bewegter Körper, dans Annalen der Physik 17/1905, pages 891-921 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925, rĂ©Ă©dition Gabay 2005) « Sur l’électrodynamique des corps en mouvement ».
  • Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes betreffenden heuristischen Gesichtspunkt, dans Annalen der Physik 17/1905, p. 132-148 ; trad. « Un point de vue heuristique concernant la conception et la transformation de la lumiĂšre ».
  • Ist die TrĂ€gheit eines Körpers von seinem Energieinhalt abhĂ€ngig?, dans Annalen der Physik 18/1905, pages 639-641 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925) « L’inertie d’un corps dĂ©pend-elle de sa capacitĂ© d’énergie ? »
  • Zur Quantentheorie der Strahlung, dans Mitteilungen der Physikalischen Gesellschaft ZĂŒrich 18/1916 et Physikalische Zeitschrift 18/1917, p. 121 et ss. ; trad. « Sur la thĂ©orie quantique du rayonnement ».
  • Über Gravitationswellen, Comptes-rendus de l’AcadĂ©mie des sciences de Prusse (Berlin), 1918, 154 ; trad. « Des ondes gravitationnelles ».
  • (avec Boris Podolsky et Nathan Rosen) Can Quantum Mechanical Description of Physical Reality Be Considered Complete?, dans Physical Review, ; trad. « La description de la rĂ©alitĂ© physique par la mĂ©canique quantique peut-elle ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme complĂšte ? »

Par ailleurs, une sĂ©lection des Ɠuvres d’Einstein, notamment ses articles scientifiques originaux, est disponible en traduction française commentĂ©e sous le titre ƒuvres choisies aux Ă©ditions du Seuil/CNRS Ă©ditions, dans la collection Sources du savoir (6 volumes parus depuis 1989).

  • Albert Einstein, Françoise Balibar (Ă©d.) et al. (trad. Marie Artaud), Albert Einstein, physique, philosophie, politique, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Sciences » (no 150), (ISBN 978-2-020-39658-5, BNF 38897733). Livre de poche qui contient des « morceaux choisis » issus de la sĂ©lection prĂ©cĂ©dente.

Autres ouvrages

  • Albert Einstein, La thĂ©orie de la relativitĂ© restreinte et gĂ©nĂ©rale (1916, Ă©dition française Gauthier-Villars 1956).
  • Albert Einstein, Sigmund Freud et Christophe David (prĂ©sentation) (trad. Blaise Briod), Pourquoi la guerre [« Warum Krieg? »], Paris, Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothĂšque » (no 488), (ISBN 978-2-743-61364-8, OCLC 67613759, BNF 39922897).
  • Comment je vois le monde (1934, Ă©dition française Flammarion 1934, coll. « BibliothĂšque de philosophie scientifique »), rĂ©Ă©dition Flammarion, 1989, collection Champs 183, (ISBN 978-2-08-081183-7). Essai politico-philosophique, oĂč Einstein expose ses positions dans diffĂ©rents domaines : social, Ă©conomique, politique, religieux, culturel et scientifique.
  • Albert Einstein et LĂ©opold Infeld (trad. Maurice Solovine), L'Ă©volution des idĂ©es en physique : des premiers concepts aux thĂ©ories de la relativitĂ© et des quanta, Paris, Flammarion, coll. « Champs » (no 119), (1re Ă©d. 1938), 284 p. (ISBN 978-2-080-81119-6 et 2-080-81119-3, OCLC 417584350). Au format poche, une histoire de la physique, de la mĂ©canique de Newton jusqu’aux thĂ©ories modernes (relativitĂ©, quanta), Ă©crite en 1936 par Einstein et l’un de ses disciples Ă  Princeton, pour financer le sĂ©jour de ce dernier.
  • Albert Einstein, Pourquoi le socialisme ?

L’Institut technique de Californie (Caltech) publie, avec l’aide de l’universitĂ© hĂ©braĂŻque de JĂ©rusalem, l’intĂ©grale des Ă©crits d’Einstein, The Einstein Papers Project. C’est une Ă©dition plutĂŽt destinĂ©e aux bibliothĂšques[101].

Postérité

5 lires israéliennes, 1958.

Le physicien et philosophe des sciences Étienne Klein Ă©crit :

« À cette sorte d'intellectuel total qui fut Ă©galement un hĂ©ros populaire, on a consacrĂ©, de son vivant et aprĂšs, plus de 2 000 livres, des millions d'articles, des centaines de documentaires[102] ».

Hommages scientifiques

Le cerveau d'Einstein

Statue d’Albert Einstein Ă  l’AcadĂ©mie israĂ©lienne des sciences et lettres.

En 1978, le journaliste Steven Levy apprend par son employeur, le journal New Jersey Monthly, que le cerveau du savant aurait été conservé. Son employeur lui demande alors de le trouver[103].

Levy est accompagnĂ© par un cadreur durant sa quĂȘte et le film est diffusĂ© dans les annĂ©es 1990 Ă  la tĂ©lĂ©vision en France. AprĂšs une longue enquĂȘte, il retrouve en effet le cerveau d'Einstein Ă  Wichita (Kansas), chez le pathologiste qui avait procĂ©dĂ© Ă  son extraction, le Dr Thomas Harvey. Cette information souleva l’intĂ©rĂȘt des mĂ©dias.

Le Dr Harvey dĂ©clara qu’il n’avait rien trouvĂ© de particulier dans la structure physique du cerveau d’Einstein pouvant expliquer son gĂ©nie. Mais de plus rĂ©centes Ă©tudes, parues notamment dans Science et Vie, concluent que le cerveau d’Einstein possĂ©dait un nombre Ă©levĂ© d’astrocytes. Selon le premier mĂ©decin autorisĂ© Ă  autopsier le cerveau d'Albert Einstein dans les annĂ©es 1980, Marian Diamond, certaines zones de son cerveau, rĂ©servĂ©es aux tĂąches les plus hautes, possĂ©daient une proportion de cellules gliales extrĂȘmement Ă©levĂ©e : « tout indique que les cellules gliales occupent une place dĂ©terminante dans le dĂ©veloppement de l'intelligence »[104].

Dans Mythologies, Roland Barthes Ă©crivit un texte au sujet du cerveau d'Einstein, en restituant les fantasmes que celui-ci anime : comment donc est le cerveau d'un gĂ©nie ? Il s'avĂšre, et c'est lĂ  tout l'intĂ©rĂȘt de la situation Ă  en croire la plume de Barthes, que le cerveau dudit « gĂ©nie » n'avait rien d'atypique[105].

Une Ă©tude approfondie de la structure du cerveau rĂ©vĂšle Ă©galement que la scissure de Sylvius prĂ©sente une inclinaison particuliĂšre, augmentant la taille de la zone du raisonnement abstrait au dĂ©triment de la zone du langage, ce qui pourrait expliquer qu’Einstein ait supposĂ©ment Ă©tĂ© un parleur tardif.

En 2014, le neurologue américain Terence Hines publie une étude qui remet en cause la méthodologie et les conclusions qui ont été tirées avec trop d'enthousiasme[106], faisant suite à d'autres controverses[107].

Photographie à la langue tirée

Image externe
Voir sur Wikipédia en anglais. L'image est protégée par droit d'auteur et sa reproduction n'est pas autorisée sur la Wikipédia francophone.

L'un des portraits les plus célÚbres d'Einstein le représente la langue largement tirée.

Le , Albert Einstein sort du club de l'universitĂ© de Princeton oĂč il enseigne et oĂč il vient de cĂ©lĂ©brer son 72e anniversaire. Ayant dĂ©jĂ  souri Ă  plusieurs reprises aux photographes tout au long de la journĂ©e, le physicien est fatiguĂ© et un ami lui propose de le raccompagner en voiture Ă  son domicile. Alors qu'il est assis Ă  l’arriĂšre de la voiture, Arthur Sasse, photographe de l’agence de presse amĂ©ricaine UPI, interpelle Einstein de maniĂšre originale en empruntant un fort accent allemand et lui demande de sourire face Ă  l’objectif. Le prix Nobel dĂ©cide, de maniĂšre facĂ©tieuse, yeux grand ouverts et sourire sous sa moustache blanche, de tirer une langue trĂšs pointue. Le chef de Sasse ne veut pas publier la photo telle quelle mais dĂ©cide finalement de le faire aprĂšs l'avoir coupĂ© car Einstein Ă©tait assis entre le directeur de l'universitĂ©, Frank Aydelotte (en), et sa femme Marie Jeanette. Devant le succĂšs planĂ©taire de la photo, Einstein demandera Ă  Sasse neuf tirages du clichĂ©, pour son usage personnel[108]. L’un d’eux, offert Ă  un ami journaliste de tĂ©lĂ©vision en 1953, sera vendu aux enchĂšres en 2009 aux États-Unis pour un peu plus de 74 000 dollars.. Un cadrage large laissant apparaĂźtre les Ă©poux Aydelotte s'Ă©change en 2017 pour 125 000 dollars[109].

En pied

Bustes

Philatélie

  • IsraĂ«l, 1956.
    Israël, 1956.
  • Etats-Unis, 1966.
    Etats-Unis, 1966.
  • URSS, 1979.
    URSS, 1979.
  • RDA, 1979.
    RDA, 1979.
  • Roumanie, 1998.
    Roumanie, 1998.
  • Allemagne, 2005.
    Allemagne, 2005.
  • Roumanie, 2005.
    Roumanie, 2005.
  • Roumanie, 2014.
    Roumanie, 2014.

Notes et références

Notes

  1. Avant d’ĂȘtre helvĂ©to-amĂ©ricain, il fut briĂšvement helvĂ©to-autrichien et helvĂ©to-allemand ; voir « Albert Einstein’s nationality »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  2. Plus précisément, « pour ses services à la physique théorique, et spécialement pour sa découverte de la loi de l'effet photoélectrique » ((en) « for his services to Theoretical Physics, and especially for his discovery of the law of the photoelectric effect » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1921 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 15 juin 2010).
  3. La date de naissance d’Albert Einstein est Ă©galement la journĂ©e de π.
  4. « MĂȘme Ă  neuf ans [
] « il continuait Ă  manquer de facilitĂ© de parole et tout ce qu'il disait n'Ă©tait exprimĂ© qu'aprĂšs mĂ»re considĂ©ration et rĂ©flexion[5]. »
  5. 
mon professeur de grec me convoqua pour exprimer son dĂ©sir de me voir quitter l'Ă©cole. Comme je lui faisais remarquer que je n’avais rien fait de mal, il se contenta de me rĂ©pondre « vous altĂ©rez le respect de la classe Ă  mon Ă©gard par votre seule prĂ©sence »[6].
  6. Selon le numĂ©ro spĂ©cial de Pour la Science qui lui est consacrĂ© ; « L'annĂ©e 1902 marque un tournant. Hermann Einstein meurt et, de ce fait, l'opposition de la famille Einstein s'estompe. Albert Ă©pouse Mileva. La mĂȘme annĂ©e, il obtient la nationalitĂ© suisse. Enfin, il trouve, grĂące Ă  Grossmann, un emploi fixe au Bureau des brevets de Berne, ville oĂč le couple s'installe dans le courant de l'annĂ©e[15] ».
  7. Dans Il Ă©tait sept fois la rĂ©volution, Albert Einstein et les autres, Étienne Klein indique que cette traduction lui semble rĂ©ductrice, et qu’il prĂ©fĂšre « Bureau de la propriĂ©tĂ© intellectuelle ».
  8. 2005 fut l’annĂ©e mondiale de la physique, mais aussi l’annĂ©e d’Einstein, pour la cĂ©lĂ©bration du centenaire de l’annus mirabilis.
  9. Viereck, Ă©crivain germano-amĂ©ricain pro-nazi, a interviewĂ© de nombreuses personnalitĂ©s : Freud, Foch, Georges Clemenceau, George Bernard Shaw, Oswald Spengler, Benito Mussolini, la reine Élisabeth de Belgique, Henry Ford, Albert Moll, Magnus Hirschfeld, Freud, Hitler, Mussolini.
  10. Kepler est cependant connu pour avoir accepté d'établir des thÚmes astraux et financé par ce moyen une partie de ses recherches.

Références

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  58. |périodique=Le Point|date=2012-06-01|lire en ligne=http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/2-juin-1919-einstein-epouse-sa-double-cousine-en-2e-noce-horreur-le-genie-est-un-epouvantable-machiste-01-06-2012-1468505_494.php%7Cconsulté le=2017-01-13}}.
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Voir aussi

Bibliographie

Cette bibliographie contient quelques ouvrages pour aborder le personnage d’Einstein et son Ɠuvre. Pour des ouvrages plus techniques, le lecteur se reportera aux bibliographies des articles spĂ©cialisĂ©s citĂ©es ci-dessous.

  • Françoise Balibar, Einstein : la joie de la pensĂ©e, Paris, Gallimard, coll. « DĂ©couvertes », (ISBN 9782070532209).
  • Banesh Hoffmann, Albert Einstein : crĂ©ateur et rebelle, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points-Sciences », (ISBN 9782020053471). Une biographie au format poche, par un ancien collaborateur d’Einstein Ă  l’Institute for Advanced Studies de Princeton.
  • Philippe Frank, Einstein : sa vie et son temps. Collection Les savants & le monde, Albin Michel (Paris 1950). RĂ©Ă©dition en poche dans la collection Champs, Flammarion, 1993 (ISBN 978-2-08-081242-1). Une biographie autorisĂ©e de premiĂšre main par celui qui fut le successeur d’Einstein Ă  la chaire de physique thĂ©orique de l’universitĂ© de Prague, nommĂ© sur sa recommandation. TrĂšs documentĂ©e, elle dĂ©crit le contexte historique (scientifique et politique) de la genĂšse des travaux d’Einstein.
  • Abraham Pais, Albert Einstein : la vie et l'Ɠuvre, Paris, Dunod, (1re Ă©d. Intereditions (1993)) (ISBN 9782100493890). La biographie scientifique qui fait aujourd’hui autoritĂ© depuis sa parution en 1982, par un professeur de l’universitĂ© Rockefeller qui a connu Einstein dans les derniĂšres annĂ©es de sa vie. Contenu trĂšs riche. Le niveau de certains passages techniques est celui d’un second cycle universitaire.
  • Jacques Merleau-Ponty, Einstein, Flammarion, coll. « Figures de la science », (ISBN 978-2082112024). RĂ©Ă©ditĂ© en poche chez Flammarion, coll. « Champs », (ISBN 978-2-08-081338-1). Cet ouvrage se compose de trois parties : la premiĂšre retrace la vie d'Albert Einstein, la seconde prĂ©sente son Ɠuvre scientifique d'une maniĂšre dĂ©taillĂ©e, la troisiĂšme constitue un essai sur sa philosophie.
  • (de) Christof Rieber, Albert Einstein. Biografie eines Nonkonformisten., Ostfildern, (ISBN 978-3-7995-1281-7)
  • Fred Jeromeauteur2=Rodger Taylor (trad. Alicia Krieger), Einstein l'antiraciste [« Einstein on race and racism. »], Paris, Éd. Duboiris, coll. « ItinĂ©raire », (ISBN 978-2-916-87218-6, OCLC 810666269, BNF 42717107).
  • Antonina Vallentin, Le drame d'Albert Einstein, Paris, Plon, 1954.
  • François Levy, Einstein, Éditions Duculot, coll. « Biographies <travelling> », .
  • David Blanco Laserna, L'espace est une question de temps, Einstein et la relativitĂ©, RBA, coll. « Grandes idĂ©es de la science », 2013.
  • Les gĂ©nies de la science, no 11, « Einstein : Le pĂšre du temps moderne », Pour la science,‎ .
  • Paul Langevin, L'Ɠuvre d'Einstein et l'astronomie, Revue mensuelle d'astronomie, Paris, 1931.
  • Luce Langevin, Paul Langevin et Albert Einstein d'aprĂšs une correspondance et des documents inĂ©dits, La PensĂ©e, 1972.
  • Jean Langevin et Michel Paty, Note Ă  propos du sĂ©jour d'Einstein en France en 1922, La PensĂ©e, 1979.
  • Michel Paty, Einstein philosophe : la physique comme pratique philosophique, Paris, PUF, 1993.
  • Michel Paty, Albert Einstein ou La crĂ©ation scientifique du monde, Paris, Les Belles Lettres, 1997.

Ouvrages de vulgarisation

  • Banesh Hoffmann, Histoire d’une grande idĂ©e : la relativitĂ©. Éditions Pour La Science (1985), diffusion Belin (ISBN 2-9029-1844-5). Un exposĂ© remarquable pour sa clartĂ© et sa simplicitĂ© de la relativitĂ©, par un ancien collaborateur d’Einstein Ă  l’Institute for Advanced Studies de Princeton.
  • Thibault Damour, Si Einstein m’était contĂ©, Paris, Le Cherche midi, (lire en ligne). Un spĂ©cialiste français des thĂ©ories de la relativitĂ© nous livre « son » Einstein sans Ă©quation. Thibault Damour est professeur permanent Ă  l’Institut des hautes Ă©tudes scientifiques (IHÉS) de Bures-sur-Yvette ; il a longtemps enseignĂ© la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale au DEA de physique thĂ©orique de la rue d’Ulm.
  • Silvio Bergia, Einstein : Le pĂšre du temps moderne, Belin, coll. « Pour la science / GĂ©nie des sciences », , 160 p. (ISBN 9-782842-450717).
  • Paul Couderc, La relativitĂ©, PUF, coll. « Que sais-je ? », no 37, 1941.
  • Nayla Farouki, La relativitĂ©, Flammarion, coll. « Dominos », no 10, 1993.

Ouvrages techniques

  • Jean Eisenstaedt, Einstein et la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, France Paris, CNRS Éditions, , 345 p. (ISBN 9782271065353). — PrĂ©face de Thibault Damour.
  • (en) Alain Aspect, MichĂšle Leduc (Ă©diteur) et Michel Le Bellac (Ă©diteur), Einstein aujourd'hui, Les Ulis France Paris, EDP Sciences CNRS Éditions, , 428 p. (ISBN 2868837689).

Articles

  • Christian Bracco, « L’environnement scientifique du jeune Albert Einstein : La pĂ©riode milanaise (1899-1901) », Revue d'histoire des sciences, vol. 68, no 3, 2015, p. 109-144 (lire en ligne).
  • Jean Le Tourneux, « Pourquoi Einstein inventa-t-il une thĂ©orie dont personne n'avait besoin ? », Études françaises, vol. 26, no 3, hiver 1990, p. 91-99 (lire en ligne).

Autres

Iconographie

Note
  1. Bulletin no 17 de l'association Les Mermet de mars 2007.
  2. « Albert Einstein by Yousuf Karsh », sur aCurator (consulté le ).

Articles connexes

Liens externes

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