Stephen Hawking
Stephen William Hawking (prononcĂ© [ËstiËvÉn ËwÉȘliÉm ËhÉËkÉȘĆ] ), nĂ© le Ă Oxford et mort le Ă Cambridge, est un physicien thĂ©oricien et cosmologiste britannique. Ses livres et ses apparitions publiques ont fait de ce thĂ©oricien de renommĂ©e mondiale une cĂ©lĂ©britĂ©.

Naissance |
Oxford, Angleterre (Royaume-Uni) |
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DécÚs |
(Ă 76 ans) Cambridge (Royaume-Uni) |
Nationalité |
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Institutions | Chaire de professeur lucasien de mathématiques de l'université de Cambridge |
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Renommé pour | Ses travaux concernant les trous noirs, la cosmologie et la gravité quantique |
Distinctions |
Médaille Eddington (1975) Prix Dannie Heineman (1976) Médaille Albert-Einstein (1979) Médaille d'or de la RAS (1985) Prix Wolf de physique (1988) Prix Princesse des Asturies (1989) Médaille Copley (2006) Médaille présidentielle de la Liberté (2009) Robert A. Heinlein Memorial Award (2012) |
Site | hawking.org.uk |

Depuis l'Ăąge d'une vingtaine d'annĂ©es, Hawking souffre d'une forme rare â de dĂ©but prĂ©coce et d'Ă©volution lente â de sclĂ©rose latĂ©rale amyotrophique (SLA) ; sa maladie progresse au fil des ans au point de le laisser presque complĂštement paralysĂ©.
Pourtant, il est professeur de mathématiques à l'université de Cambridge de 1980 à 2009[1], membre du Gonville and Caius College et chercheur distingué du Perimeter Institute for Theoretical Physics. Il est connu pour ses contributions dans les domaines de la cosmologie et la gravité quantique, en particulier dans le cadre des trous noirs. Son succÚs est également lié à ses ouvrages de vulgarisation scientifique dans lesquels il discute de ses théories et de la cosmologie en général, en particulier Une brÚve histoire du temps (1988), suivi de L'Origine du temps (ultime essai posthume de 2023).
La clé des principaux travaux scientifiques de Stephen Hawking est fondée, en collaboration avec Roger Penrose, sur l'élaboration des théorÚmes sur les singularités dans le cadre de la relativité générale, et la prédiction théorique que les trous noirs devraient émettre ce qui est aujourd'hui connu sous le nom de rayonnement de Hawking.
Biographie
Enfance et études
Stephen Hawking naĂźt le Ă Oxford[2] en Angleterre, et, comme il le rappelait lui-mĂȘme Ă titre anecdotique, il est nĂ© trois cents ans jour pour jour aprĂšs la mort de GalilĂ©e, lui-mĂȘme mort le .
Il est le fils du Dr Frank Hawking (1905-1986), un chercheur biologiste, et d'Isobel Hawking (1915-2013), une militante politique. Il a deux jeunes sĆurs, Mary et Philippa et un frĂšre adoptif, Edward[3]. Ses parents vivaient Ă 30 km du nord de Londres jusqu'au jour oĂč ils ont dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Oxford, Isobel Ă©tait alors enceinte de Stephen, et ils dĂ©siraient un endroit plus sĂ»r pour la naissance de leur premier enfant (Londres Ă©tait attaquĂ©e par la Luftwaffe)[4]. Selon l'une des publications de Hawking, un missile V-2 a explosĂ© Ă quelques rues de l'endroit oĂč ils Ă©taient[5].
AprĂšs la naissance de Stephen, la famille part s'installer Ă Londres, oĂč son pĂšre dirige la division de parasitologie de l'Institut national de la recherche mĂ©dicale[3].
En 1950, toute la famille dĂ©mĂ©nage Ă St Albans dans le Hertfordshire. C'est Ă l'Ă©cole de cette ville qu'il poursuit sa scolaritĂ© de 1950 Ă 1953. Si Stephen est un bon Ă©lĂšve, il n'est pas un Ă©lĂšve exceptionnel[3]. Lorsque, plus tard, on lâinterrogea pour savoir sâil y avait un professeur qui lâavait inspirĂ©, il nomma son professeur de mathĂ©matiques, Dikran Tahta[6]. Il conservera un lien affectif si fort avec cette Ă©cole qu'il donnera mĂȘme son nom Ă l'une de ses quatre maisons, ainsi qu'Ă une sĂ©rie de confĂ©rences scientifiques extrascolaires.
Hawking a toujours Ă©tĂ© intĂ©ressĂ© par la science[3]. Il s'inscrit Ă l'universitĂ© d'Oxford, avec l'intention d'Ă©tudier les mathĂ©matiques, bien que son pĂšre aurait prĂ©fĂ©rĂ© qu'il aille en mĂ©decine. Ătant donnĂ© que les mathĂ©matiques n'Ă©taient pas proposĂ©es, Hawking choisit alors la physique. Ses intĂ©rĂȘts au cours de cette pĂ©riode sont la thermodynamique, la relativitĂ© et la mĂ©canique quantique. Son professeur de physique, Robert Berman, dĂ©clara plus tard dans le New York Times Magazine :
« Il est uniquement nĂ©cessaire pour lui de savoir que quelque chose peut ĂȘtre fait, et il peut alors le faire sans chercher Ă voir comment d'autres personnes l'ont fait. [âŠ] Il n'a pas eu un grand nombre de livres, et il n'a pas pris de notes. Bien entendu, son esprit est complĂštement diffĂ©rent de ceux de ses contemporains[3]. »
Hawking arriva alors à un examen final d'évaluation à la frontiÚre entre les premiÚre et seconde classes d'honneur, un examen oral. Berman a dit de l'examen oral :
« Et bien sûr, les examinateurs ont été assez intelligents pour réaliser qu'ils parlaient à quelqu'un de plus intelligent que la plupart d'entre eux[3]. »
AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme B.A. Ă Oxford en 1962, il y reste pour Ă©tudier l'astronomie. Il dĂ©cide cependant d'arrĂȘter, Ă©tant plus intĂ©ressĂ© par la thĂ©orie que par l'Ă©tude des taches solaires[3]. Il quitte Oxford, avec les honneurs, pour Trinity Hall oĂč il participe Ă l'Ă©tude de l'astronomie thĂ©orique et la cosmologie thĂ©orique.
Maladie et poursuite de ses travaux
DĂšs son arrivĂ©e Ă Cambridge, il commence Ă dĂ©velopper les symptĂŽmes de la sclĂ©rose latĂ©rale amyotrophique Ă dĂ©but limbique (appelĂ©e familiĂšrement aux Ătats-Unis la maladie de Lou Gehrig et en France la maladie de Charcot), une maladie des neurones moteurs qui lui enlĂšve presque tout contrĂŽle neuromusculaire. Au cours de ses deux premiĂšres annĂ©es Ă Cambridge, il ne se distingue pas, mais aprĂšs la stabilisation de sa maladie et avec l'aide de son tuteur de doctorat, William Dennis Sciama, il poursuit sa thĂšse de doctorat[3], intitulĂ©e Properties of Expanding Universes. Il rĂ©vĂšle alors qu'il ne voyait pas beaucoup l'intĂ©rĂȘt d'obtenir un doctorat s'il devait mourir bientĂŽt. Hawking a dĂ©clarĂ© plus tard que le vĂ©ritable tournant a Ă©tĂ© son mariage en 1965 avec Jane Wilde, une Ă©tudiante en linguistique[3]. AprĂšs avoir obtenu son doctorat, Stephen est devenu chercheur Ă Gonville and Caius College de Cambridge. L'Ă©tude des singularitĂ©s, concept physique et astronomique rĂ©cent, permet au chercheur de dĂ©velopper diffĂ©rentes thĂ©ories, qui le mĂšneront plus tard du Big Bang aux trous noirs. En premier lieu, Roger Penrose et Stephen Hawking construisent la structure mathĂ©matique rĂ©pondant Ă la question d'une singularitĂ© comme origine de l'Univers. Ensuite, Ă partir des annĂ©es 1970, Hawking approfondit ses recherches sur les densitĂ©s infinies locales, et ses Ă©tudes sur les trous noirs ont fait progresser bien d'autres domaines. Enfin, la thĂ©orie du tout, visant Ă unifier les quatre forces physiques, est au centre des derniĂšres recherches de Hawking. Le but est de dĂ©montrer que l'Univers peut ĂȘtre dĂ©crit par un modĂšle mathĂ©matique stable, dĂ©terminĂ© par les lois physiques connues, en vertu du principe de croissance finie, mais non bornĂ©e, modĂšle auquel Hawking a donnĂ© beaucoup de crĂ©dit.

En 1974, Hawking est l'un des plus jeunes membres élus de la Royal Society. Il est fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique en 1982, devient Compagnon d'Honneur en 1989. Hawking est également membre du Conseil des auteurs de The Bulletin of the Atomic Scientists.

Les travaux de Hawking ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en dĂ©pit de l'aggravation de la paralysie causĂ©e par la SLA. En 1974, il est devenu incapable de se nourrir ou de sortir du lit par lui-mĂȘme, tandis que son Ă©locution Ă©tait fortement altĂ©rĂ©e par sa maladie ; de sorte que seules les personnes le connaissant bien pouvaient encore le comprendre. En 1985, il a contractĂ© une pneumonie et a dĂ» subir une trachĂ©otomie pour mieux respirer, ce qui l'a rendu dĂ©finitivement incapable de parler. C'est Ă cette Ă©poque qu'on proposa Ă Jane Wilde Hawking d'Ă©teindre la machine qui le raccrochait Ă la vie. De fait, les mĂ©decins n'estimaient pas possible que Stephen Hawking puisse un jour se porter mieux. Pour autant Jane Wilde Hawking refusa. Les mĂ©dicaments firent peu Ă peu effet et permirent Ă Hawking de se remettre partiellement de sa pneumonie[7]. Walt Waltosz, un informaticien de Californie, a construit un dispositif permettant Ă Hawking d'Ă©crire sur un ordinateur avec un commutateur dans sa main, tandis qu'un synthĂ©tiseur vocal parle pour lui, lisant ce qu'il vient de taper[8]. Ayant perdu l'usage de ses mains, il utilise Ă partir de 2001 les contractions d'un muscle de sa joue dĂ©tectĂ©es par un capteur infrarouge fixĂ© Ă une branche de ses lunettes, pouvant ainsi sĂ©lectionner les lettres une par une sur un clavier virtuel d'une tablette dont un curseur balaie en permanence l'alphabet, puis sĂ©lectionner des mots grĂące Ă un algorithme prĂ©dictif. Ce systĂšme lui permet d'exprimer cinq mots Ă la minute et de donner des cours Ă lâuniversitĂ© de Cambridge jusquâen 2009. Face Ă lâaggravation de son Ă©tat, Intel met alors au point une nouvelle interface de contrĂŽle basĂ©e sur la reconnaissance faciale des mouvements de ses lĂšvres et sourcils[9]. La nĂ©cessitĂ© de toujours peser ses mots (au risque d'en effacer d'autres dans le vocabulaire automatique) n'a pas nui Ă son style d'une grande limpiditĂ©[10], en particulier dans son livre Une brĂšve histoire du temps (1988).

Hawking a cherchĂ© Ă vulgariser son travail, et son livre Une brĂšve histoire du temps est l'un des plus grands succĂšs de la littĂ©rature scientifique. Il est restĂ© sur la liste des best-sellers du Sunday Times pendant 237 semaines consĂ©cutives (un record)[11]. En 2001, paraĂźt son deuxiĂšme ouvrage, L'Univers dans une coquille de noix, qui est l'exposĂ© du dernier Ă©tat de ses rĂ©flexions, oĂč il aborde la supergravitĂ© et la supersymĂ©trie, la thĂ©orie quantique et thĂ©orie M, l'holographie et la dualitĂ©, la thĂ©orie des supercordes et des p-branes, etc. Il s'interroge Ă©galement sur la possibilitĂ© de voyager dans le temps et sur l'existence d'univers multiples. En 2007, il Ă©crit un livre avec sa fille, Georges et les Secrets de l'Univers, premier tome de la sĂ©rie Georges qu'il Ă©crira avec elle. En 2009, Barack Obama lui remet la mĂ©daille prĂ©sidentielle de la LibertĂ©, la plus haute distinction civile accordĂ©e aux Ătats-Unis.
Vie privée

Jane Wilde Hawking, la premiĂšre femme de Hawking, a pris soin de lui jusqu'Ă la sĂ©paration du couple en 1991. Ils ont eu trois enfants : Robert (1967), Lucy (1969) et Timothy (1979). La fille de Hawking, Lucy, est romanciĂšre. Leur fils aĂźnĂ©, Robert, a Ă©migrĂ© aux Ătats-Unis oĂč il est mariĂ© et a eu un enfant, George Edward Hawking. Avec son Ă©pouse, Stephen Hawking possĂ©dait une maison dans la commune de Bermicourt[12].
En 1999, Jane Hawking publie Music to Move the Stars, un énorme opus de 600 pages racontant leur rencontre, deux étudiants quelque peu timides et intellectuellement doués qui tombent amoureux, se marient et fondent une famille. Elle avait épousé le professeur Hawking aprÚs qu'il eut appris son diagnostic de maladie des motoneurones. Le récit, assez complet, raconte les années intermédiaires jusqu'à la fin de leur mariage, la présence du musicien Jonathan dans la famille, pour aider aux soins physiques du professeur et lui fournir le soutien émotionnel, et la relation qu'elle entamera avec cet homme. Elle évoque aussi l'arrivée au foyer de l'infirmiÚre Elaine Mason, sa liaison avec Stephen Hawking qui mÚnera au divorce et au remariage de celui-ci.
Stephen Hawking épouse donc, en 1995, son infirmiÚre Elaine Mason (auparavant mariée à David Mason, le concepteur de la premiÚre version de l'ordinateur parlant d'Hawking). En 2004 sont publiés les comptes-rendus de plusieurs procÚs-verbaux impliquant Elaine dans des affaires de maltraitance à son égard[13]. En , Hawking demande le divorce de sa seconde épouse[14].
Mort et obsĂšques

Le , Stephen Hawking meurt Ă son domicile de Cambridge Ă 76 ans[15] - [16] - [17] - [18] - [19], durant la journĂ©e de pi et le jour anniversaire de la naissance de son pair Albert Einstein (et Ă un mois prĂšs, au mĂȘme Ăąge que ce physicien)[20]. Alors que le monde scientifique, politique, culturel rend hommage Ă l'homme (Unesco, Nasa, Hubert Reeves, Les SimpsonâŠ), la page WikipĂ©dia de l'astrophysicien enregistre des records (plus de 7 millions de consultations le jour de sa mort sur la page en anglais, plus d'un demi-million sur la page en français)[21].
Les obsÚques de Stephen Hawking se déroulent le à Cambridge. Ses cendres sont inhumées le en l'abbaye de Westminster[22] - [23] et reposent à cÎté de la tombe d'Isaac Newton, et de Charles Darwin[24].
Un enregistrement sonore de six minutes comprenant la voix du scientifique accompagné d'une composition du musicien Vangelis sont également envoyés vers 1A 0620-00 au moyen d'une antenne parabolique de l'ESA[25].
Ses recherches

Les principaux domaines de recherches de Hawking sont la cosmologie et la gravité quantique.
Ă la fin des annĂ©es 1960, lui et son ami et collĂšgue de Cambridge, Roger Penrose, ont appliquĂ© un nouveau modĂšle mathĂ©matique complexe, qu'ils ont créé Ă partir de la thĂ©orie d'Albert Einstein sur la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale[26]. Cela a conduit Hawking Ă prouver en 1970, le premier de nombreux thĂ©orĂšmes sur les singularitĂ©s, tels les thĂ©orĂšmes capables de fournir un ensemble de conditions suffisantes Ă l'existence d'une singularitĂ© dans l'espace-temps. Ce travail a montrĂ© que, loin d'ĂȘtre une curiositĂ© mathĂ©matique qui ne figure que dans des cas particuliers, les singularitĂ©s sont assez gĂ©nĂ©riques dans la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale[27].
Le rayonnement de Hawking

Au milieu des années 1960, alors qu'il poursuit ses études de physicien en vue d'obtenir son doctorat, Hawking démontre que la théorie de la relativité générale d'Einstein implique que l'espace et le temps ont un commencement, le Big Bang, et une fin, les trous noirs.
Ces conclusions le conduisent à découvrir dÚs 1963 que les trous noirs ne seraient pas si noirs que cela, mais qu'ils seraient capables d'émettre un rayonnement, depuis lors appelé le rayonnement de Hawking (ou parfois rayonnement de Bekenstein-Hawking)[28]
Le rayonnement de Hawking correspond à un rayonnement de corps noir. Il est émis dans toutes les directions et conduit à deux conclusions :
- d'une part, ce rayonnement renverse la dĂ©finition mĂȘme du trou noir puisque, dans ce cas-ci, il libĂšre des particules dans l'espace ;
- d'autre part, ce phénomÚne conduit à son évaporation quantique et sa disparition dans un intense flash d'énergie pure.
Les mini trous noirs
En 1971, Hawking avance l'hypothĂšse que le phĂ©nomĂšne du Big Bang aurait dispersĂ© dans l'espace des micro trous noirs dâune masse dâenviron 109 tonnes et de la taille d'un proton ainsi que des trous noirs plus massifs et de la taille d'une montagne. Des trous noirs aussi massifs que dix millions de masses solaires pourraient Ă©galement rĂ©sider au centre des galaxies, ce qui expliquerait l'intense Ă©nergie Ă©mise par les radiogalaxies et les quasars.
L'entropie des trous noirs
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Mais Ă force de calculs, il dĂ©couvre Ă©galement qu'en appliquant les lois de la physique quantique Ă la cosmologie, il peut dĂ©terminer la dimension des singularitĂ©s, ces « points de densitĂ© et de courbure d'espace-temps infinis » prĂ©dits par la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale et que l'on ne peut pas traiter mathĂ©matiquement. Il rĂ©alise que l'horizon des Ă©vĂ©nements des trous noirs (la limite sous laquelle rien ne peut s'Ă©chapper) ne peut pas diminuer lorsqu'il attire de la matiĂšre. Si on prend une analogie avec la thermodynamique dit-il, c'est exactement ce que dit la deuxiĂšme loi de la thermodynamique : « dans un systĂšme isolĂ©, l'entropie (son degrĂ© de dĂ©sordre) ne peut pas dĂ©croĂźtre ». D'autres disent plus simplement que le chaos augmente. Dans une singularitĂ©, le systĂšme thermodynamique est totalement dĂ©sordonnĂ©, car le tenseur de Weyl est dominant, il tend mĂȘme vers lâinfini, ce qui permet Ă Hawking de conclure que son entropie est maximale. Mais son confrĂšre, Jacob Bekenstein de l'universitĂ© de Princeton lui rĂ©pond qu'il ne s'agit pas seulement d'une analogie, l'horizon des Ă©vĂ©nements reprĂ©sente la mesure de l'entropie du trou noir. Il s'ensuit un Ă©change d'arguments par articles interposĂ©s jusqu'Ă ce qu'Hawking lui fasse remarquer que si un trou noir prĂ©sente une entropie, il a donc aussi une tempĂ©rature, et s'il a une tempĂ©rature, il doit Ă©mettre un rayonnement, mais que par dĂ©finition un trou noir n'Ă©met rien, aucun rayonnement. C'est alors qu'Hawking va plus loin dans ses calculs et dĂ©couvre qu'un trou noir peut finalement Ă©mettre un rayonnement de maniĂšre constante.
Il pense tout d'abord avoir fait une erreur de calcul et garde ses travaux pour lui : « Je craignais, dit-il, que Bekenstein ne le dĂ©couvre, et ne l'utilise comme argument pour appuyer sa propre thĂ©orie ». Finalement, Hawking le convainc de l'exactitude de son rĂ©sultat et qu'on peut utiliser la physique quantique pour expliquer le mĂ©canisme de rayonnement qui porte aujourd'hui son nom. Bekenstein s'y plie Ă contrecĆur, disant que c'est « fondamentalement exact mais d'une maniĂšre Ă laquelle je ne m'attendais certainement pas ».
Plus tard, Hawking aborde cette question avec moult dĂ©tails dans la premiĂšre version de son livre Trous noirs et bĂ©bĂ©s univers, puis il supprime ce passage et se contente d'indiquer que Jacob Bekenstein lui a fait une « suggestion cruciale ». On lui attribue la volontĂ© de tourner la thĂ©orie de Bekenstein en dĂ©rision (en la traitant de « scandaleuse » ou d'« insensĂ©e ») pour accroĂźtre la valeur de ses propres rĂ©sultats. MĂȘme son directeur de thĂšse, le Professeur Dennis Sciama, juge « son ton mĂ©prisant face au travail de Bekenstein. » Finalement, tout le travail de son concurrent est oubliĂ©.
Le paradoxe de l'information
Si un trou noir est capable de rayonner, ce nâest pas pour autant que ce rayonnement contient une information sur le trou noir. La particule Ă©mise peut ĂȘtre quelconque tant que sa longueur dâonde est supĂ©rieure au quart de la circonfĂ©rence du trou noir (celle de lâhorizon des Ă©vĂ©nements). En fait, en absorbant tout jusquâĂ la lumiĂšre, le trou noir devient une « censure cosmique », comme le disait Penrose, ne libĂ©rant aucune information sur ses propriĂ©tĂ©s. Du moins Hawking le pensait Ă lâĂ©poque. Mais cela nâĂ©tant quâune solution thĂ©orique tirĂ©e de ses calculs, il fait le pari avec Kip Thorne contre John Preskill que les trous noirs constituent la phase terminale de lâUnivers et emprisonnent Ă jamais tout ce qui passe Ă leur proximitĂ© sans libĂ©rer la moindre information. Le , il reconnaĂźt avoir perdu son pari et admet, avec Leonard Susskind, que lâinformation apparemment captive pourrait rester concentrĂ©e sur lâhorizon dâun trou noir, donc sur une surface, par analogie avec un hologramme qui concentre une information sur une image Ă trois dimensions, Ă©galement sur une surface[29].
Les trous de ver

Hawking et Einstein dĂ©crivent Ă©galement les « trous de ver » (wormholes), des fluctuations quantiques dans lâespace-temps qui, Ă lâimage des tunnels, permettraient de prendre des raccourcis dans lâespace-temps. Cette thĂ©orie est rapidement reprise et vulgarisĂ©e par les mĂ©dias, bien que rien ne prouve que ces trous de ver existent et que personne ne soit capable de dire si ces entitĂ©s â qui ont une Ă©chelle subatomique â peuvent se maintenir Ă lâĂ©chelle macroscopique sans sâeffondrer en raison de leur instabilitĂ© intrinsĂšque.
La flĂšche du temps et l'Univers sans bord
En 1983, Hartle et Hawking abordent Ă©galement la question de la flĂšche du temps. Hawking propose (ceci nâĂ©tant pas dĂ©duit dâun principe physique fondamental) la conjecture dâun Univers sans bord (no-boundary) qui nâaurait pas de frontiĂšre, prenant naissance dans un temps imaginaire pour Ă©viter lâĂ©cueil des infinis et des instants zĂ©ro asymptotiques et inaccessibles. Hawking explique que câest la seule maniĂšre dâentrevoir le commencement de lâUnivers dâune maniĂšre totalement dĂ©terminĂ©e par les seules lois de la science, sous-entendant qu'un « CrĂ©ateur » nây joue aucun rĂŽle.
La théorie de l'inflation
L'inflation cosmique est un modÚle cosmologique s'insérant dans le paradigme du Big Bang qui explique une grande expansion rapide de l'Univers primordial qui lui aurait permis de grossir d'un facteur considérable.
Quand le temps de Planck, qui Ă©tait jusque lĂ unifiĂ© aux trois autres interactions, se dissocie, câest la fin de lâĂšre de Planck. LâUnivers est dans un Ă©tat de vide quantique. La matiĂšre ordinaire nâexiste pas, mais il y a une formidable agitation due Ă la crĂ©ation et Ă la disparition de particules et dâantiparticules virtuelles[30].
L'idée d'Alan Guth fut d'imaginer que de telles configurations de champ uniforme emplissent l'espace non seulement d'une énergie uniforme, mais également d'une pression négative uniforme. C'est ainsi qu'il a découvert un mécanisme physique produisant une gravitation négative[31].
L'une des derniĂšres Ă©tudes de Stephen Hawking a Ă©tĂ© l'inflation Ă©ternelle qui spĂ©cule lâexistence d'un multivers infini.
Notre univers est apparu lors du Big Bang. Juste aprĂšs, lâUnivers a connu une pĂ©riode pendant laquelle il a grossi de façon colossale, appelĂ©e « inflation cosmique », que nous venons d'expliquer. Selon certains scientifiques, cette phase dâinflation pourrait ne pas sâĂȘtre arrĂȘtĂ©e. Câest sur cette hypothĂšse que se base la thĂ©orie de « lâinflation Ă©ternelle », qui implique lâexistence dâun multivers infini. « La thĂ©orie habituelle de lâinflation Ă©ternelle prĂ©dit que globalement, notre univers est comme une infinie avec une mosaĂŻque de diffĂ©rentes poches-univers sĂ©parĂ©es par un ocĂ©an en inflation », expliquait Stephen Hawking.
Pourtant, dans leurs derniers travaux, Stephen Hawking et Thomas Hertog (en) remettent en question ce point de vue. La recherche des scientifiques suggĂšre que le nombre dâunivers est beaucoup moins grand que ce que lâon croyait. Ils avancent Ă©galement que tous ces univers ne varieraient pas vraiment lâun de lâautre et auraient une physique similaire Ă la nĂŽtre. Aussi intĂ©ressante soit-elle, cette Ă©tude ne reste quâune hypothĂšse, qui malgrĂ© le gĂ©nie de Hawking nâest toujours pas vĂ©rifiable[32].
Nouvelle théorie sur les trous noirs
Stephen Hawking est sur le devant de la scĂšne en en prĂ©sentant une nouvelle thĂ©orie sur les trous noirs qui va Ă l'encontre de son ancienne thĂ©orie, perdant ainsi un pari que Kip Thorne et lui avaient fait avec John Preskill, un physicien des particules. Classiquement, on peut montrer que l'information qui passe par lâhorizon d'un trou noir est perdue pour notre univers. Ce fait est connu sous le nom de thĂ©orĂšme de calvitie. Le problĂšme avec ce thĂ©orĂšme est qu'il implique que le trou noir Ă©met le mĂȘme rayonnement quel que soit ce qui y rentre. Ainsi, si un Ă©tat pur quantique est jetĂ© dans un trou noir, un Ă©tat mĂ©langĂ© en ressortira. Ceci va Ă l'encontre des rĂšgles de la mĂ©canique quantique et est connu sous le nom de paradoxe de l'information perdue des trous noirs.
Hawking avait auparavant spéculé que la singularité au centre du trou noir pouvait former un pont vers un « bébé univers » dans lequel l'information perdue pouvait passer ; de telles théories sont trÚs populaires dans la science-fiction. Mais d'aprÚs la nouvelle idée de Hawking, présentée à la 17e Conférence internationale sur la relativité générale et la gravitation, le à Dublin, les trous noirs finissent par transmettre, de maniÚre désordonnée, l'information de toute la matiÚre qu'ils avalent[33].
Ayant conclu que l'information est conservée, Hawking concÚde qu'il a perdu son pari, cédant à Preskill son encyclopédie. Toutefois, Thorne reste dubitatif vis-à -vis de la démonstration de Hawking et refuse de contribuer à la récompense.
En , l'annonce de Hawking a donné lieu à une publication dans la revue Physical Review et largement débattue dans la communauté scientifique[34].
En 2014, Stephen Hawking dĂ©clare Ă la revue Nature, aprĂšs sa confĂ©rence Ă lâInstitut Kavli pour la physique thĂ©orique Ă Santa Barbara en Californie[35] :
« Il nây a pas de trou noir⊠le concept de trou noir est incompatible avec la physique quantique. »
« On ne peut rendre compte parfaitement de ces astres curieux tant que nous nâavons pas Ă©laborĂ© une thĂ©orie de la gravitĂ© unifiĂ©e, capable de concilier les lois de la physique quantique des Ă©chelles subatomiques avec la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale qui rend compte de lâastronomie. »
Actuellement, deux théories sont en confrontation : la théorie des cordes et celle des boucles[35].
Polémiques, prises de position
- En 2008, Hawking affirme qu'il serait « plus enthousiasmant » que le Large Hadron Collider échoue à trouver le boson de Higgs, dont la découverte est un des objectifs prioritaires, ce qui lui a valu un échange vif avec Peter Higgs, qui avait prédit l'existence de cette particule en 1964[36].
- Il suscite une controverse lors de la parution en 2011 de son livre Y a-t-il un grand architecte dans l'Univers ? Il lui est notamment reproché de faire la confusion entre sciences, philosophie et vocabulaire religieux et de présenter la théorie M unifiant gravitation et forces électromagnétiques et nucléaires, comme « celle recherchée en vain par Einstein »[37]. En 2014, il se déclare athée dans un entretien du journal espagnol El Mundo[38].
- Hawking soutient dans une confĂ©rence en 2011 que la philosophie est morte, et que : « Les philosophes n'ont pas suivi les dĂ©veloppements modernes de la science. ParticuliĂšrement la physique » (en anglais : Philosophers have not kept up with modern developments in science. Particularly physics). Les philosophes ont Ă©tĂ© selon lui remplacĂ©s par les scientifiques pour rĂ©pondre aux grandes questions sur l'univers et le temps : « Les scientifiques sont devenus les porteurs du flambeau de la dĂ©couverte dans notre quĂȘte de la connaissance » (Scientists have become the bearers of the torch of discovery in our quest for knowledge[39]).
- Afin de protester contre le traitement rĂ©servĂ© par IsraĂ«l aux Palestiniens, Hawking dĂ©cide de se retirer d'une confĂ©rence annuelle organisĂ©e en en IsraĂ«l et intitulĂ©e « Faire face Ă demain 2013 ». Il devait y intervenir aux cĂŽtĂ©s de personnalitĂ©s telles que l'ancien prĂ©sident amĂ©ricain Bill Clinton et de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Par cet acte, le scientifique officialise son soutien Ă la campagne de boycott acadĂ©mique d'IsraĂ«l. En effet, Hawking avait dĂ©jĂ dĂ©noncĂ© en 2009 l'opĂ©ration Plomb durci menĂ©e pendant trois semaines par IsraĂ«l dans la bande de Gaza, qualifiant de « disproportionnĂ©e » la rĂ©ponse apportĂ©e par lâĂtat hĂ©breu aux tirs de roquettes palestiniens. Il avait dĂ©clarĂ© sur la chaĂźne Al-Jazeera : « La situation ressemble Ă celle qui prĂ©valait en Afrique du Sud avant 1990 et ne peut continuer »[40] - [41].
- Lors d'une interview à la BBC en 2014, au sujet de l'intelligence artificielle, Hawking déclare : « Les formes d'intelligences que nous avons déjà se sont montrées trÚs utiles. Mais je pense que le développement d'une intelligence artificielle complÚte pourrait mettre fin à la race humaine. Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés »[42].
- En , Stephen Hawking apporte son soutien aux Breakthrough Initiatives qui est un programme de recherche de vie extraterrestre financé par Iouri Milner et soutenu par certains scientifiques[43] - [44] - [45] - [46].
- En , dans le journal The Guardian, Hawking explique que pour espĂ©rer survivre aux importants dĂ©fis Ă venir â le rĂ©chauffement climatique, la production alimentaire, la surpopulation, etc. â il fallait rĂ©sister Ă l'individualisme et l'isolationnisme qui nourrissent les mouvements politiques : « Nous allons devoir nous adapter, repenser, recentrer et modifier certaines de nos hypothĂšses fondamentales sur ce que nous entendons par la richesse, les biens, par les miens, par les vĂŽtres. Comme les enfants, nous allons devoir apprendre Ă partager. Si nous Ă©chouons, alors les forces qui ont contribuĂ© au Brexit, la progression de l'isolationnisme, pas seulement au Royaume-Uni mais partout dans le monde, qui naĂźt du manque de partage, d'une dĂ©finition biaisĂ©e de la richesse et de l'incapacitĂ© de la partager plus Ă©quitablement, Ă la fois dans les Ătats mais aussi entre eux, se renforceront. Si cela arrivait, je ne serais pas optimiste pour le futur de notre espĂšce »[47].
- Le , Stephen Hawking invité à un débat organisé par l'Oxford Union Society y estime que l'Homme risque de ne pas survivre plus de 1 000 ans sur Terre et il invite à considérer le voyage dans l'espace comme l'une des solutions de survie de l'humanité[48].
Science-fiction
- Stephen Hawking n'a jamais cachĂ© l'intĂ©rĂȘt qu'il porte Ă l'univers de Star Trek. Il joue son propre rĂŽle dans le prologue de l'Ă©pisode Descent, Part I de la sĂ©rie Star Trek: The Next Generation (Star Trek : La Nouvelle GĂ©nĂ©ration), engagĂ© dans une partie de poker avec Isaac Newton et Albert Einstein. Dans l'Ă©pisode final de cette mĂȘme sĂ©rie, le personnage de Data est titulaire de la chaire lucasienne, celle-lĂ mĂȘme qu'a occupĂ©e Hawking Ă Cambridge, Ă la suite de Newton. Il est Ă©galement amateur de la sĂ©rie britannique Red Dwarf, qu'il commente notamment dans un documentaire consacrĂ© aux dix ans de cette sĂ©rie.
- La série Masters of Science Fiction est présentée oralement par Stephen Hawking.
- Stephen Hawking a préfacé l'ouvrage : La Physique de Star Trek, ou Comment visiter l'univers en pyjama de Lawrence M. Krauss.
- Dans l'Ćuvre de Dan Simmons, Les Cantos d'HypĂ©rion, certains vaisseaux spatiaux sont Ă©quipĂ©s du systĂšme de propulsion « Hawking », leur permettant d'atteindre des vitesses supraluminiques.
Références dans les médias et la culture populaire
Beaucoup de ses apparitions médiatiques participent à la construction collective, mais aussi sa propre construction du « mythe du génie solitaire »[49].
Séries
- 1997, Stephen Hawking's Universe (en) - L'univers de Stephen Hawking (6 épisodes), série réalisée par PBS
- 2010, Into the Universe with Stephen Hawking (en) - L'univers avec Stephen Hawking (3 épisodes), série réalisée par Discovery Channel
- 2011, The Big Bang Theory, saison 5, épisode 21 : L'Excitation Hawking, série réalisée par CBS
- 2012, Stephen Hawking's Grand Design - Les théories de Stephen Hawking (3 épisodes), série réalisée par Discovery Channel
- 2012, The Big Bang Theory, saison 6, épisode 06 (voix téléphone) : The Extract Obliteration, série réalisée par CBS
- 2013, Stephen Hawking's Science of the Future - La science du futur avec Stephen Hawking (6 épisodes), série réalisée par National Geographic Channel
- 2015 The Big Bang Theory, saison 8, épisode 14 : The Troll Manifestation, série réalisée par CBS
- 2016, GENIUS by Stephen Hawking- Genius avec Stephen Hawking (6 épisodes), chaines d'origine Public Broadcasting Service.
- 2016, The Big Bang Theory, saison 9, épisode 17 : The Celebration Experimentation, série réalisée par CBS
- 2016, The Big Bang Theory, saison 10, épisode 09 : The Geology Elevation, série réalisée par CBS
- 2017, The Big Bang Theory, saison 11, épisode 01 : The Proposal Proposal, série réalisée par CBS
Films biographiques
- 1991 : A Brief History of Time, documentaire réalisé par Errol Morris.
- 2004 : Hawking, téléfilm de le BBC sur sa jeunesse et ses études, interprété par Benedict Cumberbatch.
- 2014 : Une merveilleuse histoire du temps (The Theory of Everything) de James Marsh, film biographique de la vie d'Hawking (incarné par Eddie Redmayne) d'aprÚs la biographie de sa premiÚre épouse, Jane Wilde Hawking (incarnée par Felicity Jones). Oscar du meilleur acteur 2015 à Eddie Redmayne pour son interprétation du personnage de Stephen Hawking.
ĂvoquĂ© ou parodiĂ©
- On peut apercevoir une caricature de Stephen Hawking dans la vidĂ©o humoristique Epic Rap Battles of History: Albert Einstein VS Stephen Hawking, oĂč il se livre Ă un duel verbal fondĂ© sur des prĂ©jugĂ©s le concernant[50].
- Dans le livre Nouvelle Terre d'Eckhart Tolle, ce dernier décrit sa rencontre avec Stephen Hawking à la fin des années 1970, à l'université de Cambridge, alors que le pronostic vital d'Hawking n'était à l'époque que de quelques années. Tolle décrit qu'il ne vit dans les yeux d'Hawking aucune « trace de misÚre intérieure » et compris « qu'il avait renoncé à la résistance, qu'il vivait dans le lùcher-prise » (il fait référence à la résistance intérieure à ce qui est)[51].
- Le 1er septembre 2017, Nolwenn Leroy sort son sixiÚme album studio intitulé Gemme. La derniÚre piste de l'album Stephen s'inspire des différentes recherches et théories de Stephen Hawking[52].
Apparitions ou caméo
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- Il apparaĂźt dans un Ă©pisode des Simpson en 1999, intitulĂ© Les Gros Q.I. (saison 10), ainsi que dans les Ă©pisodes Une grosse tuile pour un toit (saison 16), Petit Papa NoĂ«l super flic (saison 18) et Cours Ă©lĂ©mentaire musical (Saison 22). Il apparaĂźt aussi dans un Ă©pisode de la deuxiĂšme saison et dans le deuxiĂšme long-mĂ©trage de la sĂ©rie Futurama, ainsi que dans le dessin animĂ© Mes parrains sont magiques. On peut Ă©galement le voir dans un Ă©pisode de la sĂ©rie Dilbert et dans un clip parodique de celui de Chamillionaire : White and Nerdy de Weird Al. Il apparaĂźt aussi dans un Ă©pisode des Griffin (Family Guy, saison 3, Ă©pisode 15), intitulĂ© Ă vos marques ! PrĂȘt ! Trichez.
- On peut lâentendre dans la chanson Keep Talking du groupe Pink Floyd de l'album The Division Bell[53]. Comme sa maladie lâempĂȘche de parler, il utilise dans la vie de tous les jours un synthĂ©tiseur vocal qui renvoie une voix synthĂ©tique[54]. Le groupe a donc samplĂ© cette voix Ă partir dâune publicitĂ© pour une compagnie tĂ©lĂ©phonique quâHawking avait enregistrĂ©e. Il rĂ©apparaĂźt de la mĂȘme maniĂšre dans la chanson Talkin' Hawkin de l'album The Endless River sorti en novembre 2014, dernier album studio du groupe[55].
- On peut aussi l'entendre dans la chanson New Horizons (Ultima Thule Mix) que Brian May (guitariste de Queen et astrophysicien) a écrite en 2019 en l'occasion du survol de l'objet céleste surnommé Ultima Thule par la sonde spatiale New Horizons de la NASA. Pour ce faire, May a utilisé un message enregistré par Stephen Hawking à l'occasion du survol de Pluton par la sonde[56]
- Le il apparaĂźt Ă la convention KEN du film Dumb and Dumber To.
- Du 5 au , Stephen Hawking est incarné à l'opéra dans la mise en scÚne de La Damnation de Faust[57] - [58], d'Hector Berlioz, à l'Opéra de Paris.
- Depuis le , il est un personnage du jeu Les Simpson : Springfield[59].
Ćuvres
Ouvrages principaux
- Une brĂšve histoire du temps Du big bang aux trous noirs (A Brief History of Time. From Big Bang to Black Holes, 1988)
- Trous noirs et bébés univers et autres essais (Black Holes and Baby Universes and Other Essays, 1995)
- L'Univers dans une coquille de noix (The Universe in a Nutshell, 2001)
- Sur les Ă©paules des gĂ©ants : Les plus grands textes de physique et dâastronomie (On The Shoulders of Giants. The Great Works of Physics and Astronomy, 2003)
- Une belle histoire du temps (A briefer history of time, 2005)
- Et Dieu créa les nombres (en), les plus grands textes de mathématiques réunis et commentés par l'auteur (traduit de : « (en) God Created the Integers[60] : The Mathematical Breakthroughs That Changed History », Running Press, 2005), Dunod, 2006, 1172 p. In-8, illustr. portraits h.t. et figures, rel. cart. Textes et biographies : Euclide, ArchimÚde, Diophante, Descartes, Newton, Laplace, Fourier, Gauss, Cauchy, Boole, Riemann, Dedekind, Cantor, Lebesgue, Gödel, Turing.
- Y a-t-il un grand architecte dans l'Univers ? (The Grand Design), en collaboration avec Leonard Mlodinow (Odile Jacob, 2011)
- La BrĂšve Histoire de ma vie (My Brief History, 2013)
- DerniĂšres nouvelles des trous noirs (Black Holes: The Reith Lectures, 2016)
- BrÚves réponses aux grandes questions (Brief Answers to the Big Questions, 2018)
- L'Origine du temps, par son élÚve puis collaborateur Thomas Hertog (en), 2023.
Textes issus de conférences
- Commencement du temps et fin de la physique, 1992, regroupant les deux textes suivants :
- La Fin de la physique théorique est-elle en vue ? texte de la leçon inaugurale prononcée en à Cambridge, lorsque Hawking prit possession de la chaire de Mathématiques, succédant à Isaac Newton et Paul Dirac.
- Le Bord de l'espace-temps (publié en 1989)
- La Nature de l'espace et du temps (The Nature of Space and Time, 1997), débat de 1994 à l'institut Isaac Newton de l'Université de Cambridge avec Roger Penrose.
- Petite histoire de l'Univers. Du Big-Bang à la fin du monde, 2008, texte de sept conférences données à Cambridge.
Série Georges
Cette série est coécrite avec sa fille, Lucy Hawking :
- Georges et les Secrets de l'univers, Pocket Jeunesse, 2007 (George's Secret Key to the Universe, Doubleday, 2007)En collaboration avec Christophe Galfard
- Georges et les Trésors du cosmos, Pocket Jeunesse, 2009 (George's Cosmic Treasure Hunt, Doubleday, 2009)
- Georges et le Big Bang, Pocket Jeunesse, 2011 (George and the Big Bang, Doubleday, 2011)
- Georges et le Code secret, Pocket Jeunesse, 2015 (George and the Unbreakable Code, Doubleday, 2014)
- Georges et la Lune bleue, Pocket Jeunesse, 2016 (George and the Blue Moon, Doubleday, 2016)
Distinctions et honneurs

- 1974 : membre de la Royal Society (FRS)
- 1975 : médaille Eddington
- 1976 : Prix Dannie Heineman pour la physique mathématique
- 1979 : médaille Albert-Einstein
- 1981 : médaille Franklin
- 1982 : commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE)
- 1985 : médaille d'or de la Royal Astronomical Society
- 1988 : prix Wolf de physique
- 1989 : prix Princesse des Asturies
- 1989 : membre de l'ordre des compagnons d'honneur (CH)
- 1999 : prix Lilienfeld
- 2006 : médaille Copley
- 2009 :
médaille présidentielle de la Liberté
- 2016 : professeur honoraire de l'Institut d'astrophysique des Canaries[61] - [62]
- membre honoraire de la Royal Society of Arts[63]
- membre de l'Académie pontificale des sciences[64].
- membre du Gonville and Caius College[65]
- chercheur distingué du Perimeter Institute for Theoretical Physics[65]
Hommages
L'astéroïde (7672) Hawking a été nommé en son honneur[66].
La promotion des inspecteurs des finances publiques 2018-2019 porte son nom.
Le , Ă l'occasion du 80e anniversaire de sa naissance, le moteur de recherche Google lui consacre un Doodle[67] - [68].
Notes et références
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- AFP, « Stephen Hawking: une brÚve histoire d'un génie », sur sciencesetavenir.fr, (consulté le ).
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- Dr Hawking, Stephen W. 1994. Black Holes And Baby Universes and Other Essays. Bantam Books, London (ISBN 0-553-37411-7).
- (en) G. Hoare et E. Love, « Dick Tahta », The Guardian, .
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- Marc Zaffagni, « Un nouveau dispositif de communication d'Intel pour Stephen Hawking », sur Futura-Sciences, .
- Marie-Paule Nougaret, « Rencontre avec Stephen Hawking - La vie est un conte de fées », sur mpnougaret.wordpress.com, (consulté le ).
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- Livre: La réalité cachée. Les univers parallÚles et les lois du cosmos. Auteur: Brian GREENE
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- « Stephen Hawking, un astrophysicien devenu icÎne de la culture populaire », Europe 1, 14 mars 2018, consulté le 31 août 2018
- Pink Floyd - Keep Talking
- Le logiciel de synthĂšse vocale de Stephen Hawking accessible Ă tous.
- L'astrophysicien, choriste sur ce projet, ne peut s'exprimer qu'Ă l'aide d'un ordinateur.
- (en) « NASA Gets Some Help From Guitarist Brian May On Its New Horizons Probe », sur NPR.org (consulté le )
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- « Les Simpson : Springfield - Stephen Hawking », sur fr.les-simpson-springfield.wikia.com (consulté le ).
- Ce titre reprend la phrase de Leopold Kronecker : « Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l'Ćuvre de l'homme. »
- Stephen Hawking, Profesor Honorario en Canarias
- Director del IAC recuerda a brillante cientĂfico y a un luchador por la vida
- (en) « Honorary Fellows of the Royal Society of Arts ».
- (en) Michael Mason, « Alliance, Many of the greatest minds of science meet regularly in Vatican City to counsel the pope on the hot topics of the day' », Discover Magazine, Discover Magazine,â , p. 43.
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- Benoßt Leroy, « Stephen Hawking : qui est ce physicien à qui Google rend hommage dans son doodle du jour ? », sur rtl.fr,
- « Il y a 80 ans naissait Stephen Hawking », sur google.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
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- (en) HélÚne Mialet, Hawking Incorporated : Stephen Hawking and the Anthropology of the Knowing Subject, University of Chicago Press, , 272 p. (lire en ligne)
- HĂ©lĂšne Mialet, Ă la recherche de Stephen Hawking, Ăditions Odile Jacob, , 168 p. (lire en ligne)
- (en) Kristine Larsen, Stephen Hawking : a biography, Greenwood Publishing Group, , 165 p. (lire en ligne)
- Kitty Ferguson (trad. de l'anglais), L'incroyable Stephen Hawking, Paris, Flammarion, , 452 p. (ISBN 978-2-08-127050-3)
- Stephen Hawking (trad. de l'anglais), DerniÚres nouvelles des trous noirs, Paris, Flammarion BBC, , 108 p. (ISBN 978-2-08-139473-5). Stephen Hawking présente un résumé des travaux à David Shukman, rédacteur en chef de la section scientifique de BBC News.
- « Une brÚve histoire de Stephen Hawking » [audio], sur France Culture
- Catherine Andrieu, Hawking ; Ătoile sans origine, Ăditions Rafael de Surtis, 2018
Documentaire
- Chroniques de l'univers, , 13 h 40, rediffusion , 15 h 41, Une vie extraterrestre, Ă©pisode 1, Culture Infos - Documentaire, Ătats-Unis, 2010, 54 min, par le physicien et cosmologiste Stephen Hawking ; rĂ©alisateur Martin Williams « L'Univers renferme des formes de vie tellement inattendues et insolites qu'on ne les reconnaĂźt pas forcĂ©ment comme telles. Il est aussi envisageable que des ĂȘtres extraterrestres aient une durĂ©e de vie tellement courte qu'ils disparaissent presque aussitĂŽt aprĂšs ĂȘtre apparus. »
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Diffusion des savoirs de l'Ăcole normale supĂ©rieure
- Google Scholar
- (en) INSPIRE-HEP
- (en) Mathematics Genealogy Project
- (en) ORCID
- (en-GB + en) Royal Society
- (mul) Scopus
- (en) Semantic Scholar
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
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- (en) AllMovie
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- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
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