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Tony Blair

Tony Blair (/ˈtəʊni blɛə(Éč)/[alpha 1]), de son nom complet Anthony Charles Lynton Blair, est un homme d'État britannique, membre du Parti travailliste, nĂ© le Ă  Édimbourg (Écosse). Il est Premier ministre du Royaume-Uni du au .

Tony Blair
Illustration.
Tony Blair en 2010.
Fonctions
Premier ministre du Royaume-Uni
–
(10 ans, 1 mois et 25 jours)
Monarque Élisabeth II
Vice-Premier ministre John Prescott
Gouvernement Blair I, II et III
LĂ©gislature 52e, 53e et 54e
Prédécesseur John Major
Successeur Gordon Brown
Chef du Parti travailliste
–
(12 ans, 11 mois et 3 jours)
Chef adjoint John Prescott
Prédécesseur John Smith
Margaret Beckett (intérim)
Successeur Gordon Brown
Chef de l'opposition officielle
–
(2 ans, 9 mois et 11 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre John Major
LĂ©gislature 51e
Prédécesseur Margaret Beckett
Successeur John Major
SecrĂ©taire d'État fantĂŽme Ă  l'IntĂ©rieur
–
(2 ans et 3 mois)
Chef de l'opposition John Smith
Margaret Beckett
Lui-mĂȘme
Prédécesseur Roy Hattersley
Successeur Jack Straw
SecrĂ©taire d'État fantĂŽme Ă  l'Emploi
–
(2 ans, 8 mois et 22 jours)
Chef de l'opposition Neil Kinnock
Prédécesseur Michael Meacher
Successeur Frank Dobson
SecrĂ©taire d'État fantĂŽme Ă  l'Énergie
–
(11 mois et 10 jours)
Prédécesseur John Prescott
Successeur Frank Dobson
Membre du Parlement du Royaume-Uni
–
(24 ans et 18 jours)
Élection 9 juin 1983
RĂ©Ă©lection 11 juin 1987
9 avril 1992
1er mai 1997
7 juin 2001
5 mai 2005
Circonscription Sedgefield
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Phil Wilson
Biographie
Nom de naissance Anthony Charles Lynton Blair
Date de naissance
Lieu de naissance Édimbourg (Écosse, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti travailliste (depuis 1975)
Conjoint Cherie Blair
Entourage Anthony Booth (beau-pĂšre)
DiplÎmé de St John's College
City Law School (en)
Profession Avocat
Homme d'affaires
Religion Anglicanisme (1953-2007)
Catholicisme
RĂ©sidence Connaught Square, Londres

Signature de Tony Blair

Tony Blair
Premiers ministres du Royaume-Uni

Durant sa pĂ©riode Ă  la tĂȘte du Parti travailliste, puis comme chef du gouvernement, Tony Blair rĂ©forme en profondeur l'idĂ©ologie et la pratique du travaillisme britannique, largement converti Ă  l'Ă©conomie de marchĂ©. Le courant de pensĂ©e de Tony Blair, dĂ©fini comme une « troisiĂšme voie » entre la gauche et la droite traditionnelles, est surnommĂ© le « blairisme ». Dans l'histoire du Parti travailliste britannique, la pĂ©riode de leadership de Blair et de son entourage est surnommĂ©e le New Labour. Il a engagĂ© son pays dans cinq conflits en six ans : en Irak en 1998 ; au Kosovo en 1999 ; en Sierra Leone en 2000 ; en Afghanistan en 2001 ; et Ă  nouveau en Irak en 2003.

RemplacĂ© par son ministre des Finances, Gordon Brown, il est alors nommĂ© reprĂ©sentant au Proche-Orient du Quartet (Organisation des Nations unies, Union europĂ©enne, États-Unis, Russie). Par ailleurs, il se lance aussi comme consultant et confĂ©rencier. À cet effet, il crĂ©e en 2009 la sociĂ©tĂ© commerciale Tony Blair Associates[1].

Bien que son héritage demeure controversé jusque dans son propre parti, il continue à intervenir ponctuellement dans le débat politique britannique.

Jeunesse et famille

Anthony Charles Lynton Blair est nĂ© Ă  Édimbourg en Écosse, il est le second fils de Leo Blair et de sa femme Hazel (nĂ©e Corscadden).

Son pÚre a étudié le droit et est devenu avocat. Bien qu'ayant eu des sympathies communistes dans sa jeunesse, il milita ensuite pour le Parti conservateur.

De confession anglicane, Tony Blair dĂ©buta sa scolaritĂ© Ă  AdĂ©laĂŻde en Australie, et la poursuivit Ă  la Chorister School (en) Ă  Durham, puis au Fettes College Ă  Édimbourg, un internat privĂ©. Son grand-pĂšre, riche homme d'affaires, finance ses Ă©tudes. AprĂšs le lycĂ©e il Ă©tudia le droit au St John's College Ă  Oxford. Durant ses annĂ©es Ă  l'universitĂ©, il jouait de la guitare et chantait dans un groupe nommĂ© les Ugly Rumours. AprĂšs son diplĂŽme, il fut engagĂ© en tant qu'avocat chez Derry Irvine, qui devint plus tard lord chancelier (Ă©quivalent de ministre de la Justice). C'est dans ce cabinet qu'il rencontra sa future femme Cherie Booth.

Il vécut quelques années en France, exerçant le métier de barman, puis travaillant aux assurances Gan, ce qui lui donne une certaine aisance avec la langue française. Devenu Premier ministre, il passe plusieurs étés à Saint-Martin-d'Oydes, en AriÚge, dans l'ancienne maison de Pierre Dumas[2].

Tony Blair et Cherie Booth se mariĂšrent le . Le couple a quatre enfants : trois fils et une fille. Anglican proche de la sensibilitĂ© anglo-catholique, pratiquant, mais pas particuliĂšrement religieux, il se convertit officiellement au catholicisme le lors d'une cĂ©rĂ©monie dirigĂ©e par le cardinal Cormac Murphy-O'Connor, primat de l'Église catholique en Angleterre et au pays de Galles, ayant attendu de quitter son poste, tous les Premiers ministres britanniques ayant Ă©tĂ© anglicans[3].

DĂ©but en politique

L’opposition

AprÚs avoir obtenu son diplÎme d'avocat en 1975, il rejoignit le Parti travailliste (Labour Party). Il échoua aux élections du Parlement en 1982 n'obtenant que 10 % des suffrages. Mais il impressionna néanmoins le chef du parti Michael Foot.

En 1983, il rĂ©ussit Ă  gagner le siĂšge de la circonscription de Sedgefield, prĂšs de Durham, la ville oĂč il a grandi, dans le Nord-Est de l'Angleterre. Il faisait alors partie du courant rĂ©formateur du parti.

Une fois Ă©lu, son ascension fut rapide[4] et en 1988, il fit partie du « cabinet fantĂŽme » en tant que secrĂ©taire Ă  l'Énergie, puis Ă  l'Emploi. Il se charge d'annoncer aux syndicats que le cabinet fantĂŽme n'entend pas revenir sur les rĂ©formes imposĂ©es durant l'Ăšre Thatcher.

John Smith, le chef du Parti travailliste, dĂ©cĂ©da subitement en 1994. Blair et Gordon Brown Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des prĂ©tendants possibles. Ils auraient conclu un accord pour prendre la tĂȘte du Parti travailliste : le premier serait Premier ministre alors que le second deviendrait chancelier de l'Échiquier (ministre de l'Économie). Leur victoire fut favorisĂ©e notamment par le nouveau mode de scrutin, que Blair avait contribuĂ© Ă  Ă©laborer. Blair fut Ă©lu chef du Parti travailliste le .

Chef du Parti travailliste

Peu aprÚs son élection, Blair annonça son intention de changer la charte du parti qui datait de 1918 en enlevant les clauses typiquement socialistes comme la mise en commun des moyens de production et résuma le nouveau visage du parti par l'expression New Labour.

Il envisage un partenariat avec les libĂ©raux-dĂ©mocrates, allant jusqu'Ă  suggĂ©rer lors des cĂ©lĂ©brations du centenaire du Parti travailliste, que la crĂ©ation du Labour a Ă©tĂ© une erreur dans la mesure oĂč elle a affaibli le Parti libĂ©ral, qui fut un temps dominant dans la vie politique britannique. Le rapprochement Ă©choue toutefois, le New Labour Ă©tant jugĂ© trop Ă  droite par Charles Kennedy, le dirigeant des libĂ©raux-dĂ©mocrates[5].

AidĂ© par les difficultĂ©s du gouvernement de John Major, il remporta haut la main les Ă©lections le et prit ses fonctions le lendemain. À 43 ans, Blair devenait ainsi le plus jeune Premier ministre depuis Lord Liverpool en 1812.

Premier ministre

Premier mandat (1997-2001)

Tony Blair et le président américain Bill Clinton.
Politique Ă©conomique

Son gouvernement instaure un salaire minimum en 1999 (l'Ă©quivalent de 7,88 euros de l'heure), et crĂ©e des emplois dans le secteur public aprĂšs des annĂ©es d'appauvrissement de celui-ci. Cependant, il a poursuivi la politique de dĂ©sengagement de l’État et de privatisation[6].

Il reprend Ă  son compte certaines rĂ©formes entamĂ©es par les conservateurs, telles que l’initiative pour le financement privĂ© (Private Finance Initiative, PFI) permettant de dĂ©sengager le service public au profit d'entreprises privĂ©es pour construire et gĂ©rer des hĂŽpitaux et des Ă©coles. Les entreprises concernĂ©es disposent d’une concession pouvant aller jusqu’à cinquante ans, et rĂ©cupĂšrent leur investissement par des versements annuels du contribuable. Les sommes ainsi avancĂ©es devraient ĂȘtre remboursĂ©es Ă  un niveau trĂšs supĂ©rieur Ă  celui d’un investissement traditionnel. Ainsi, Ă  la fin de l’annĂ©e 2005, avaient Ă©tĂ© signĂ©s des contrats d’une hauteur de prĂšs de 50 milliards de livres, engageant les contribuables Ă  verser vingt annuitĂ©s de 7,5 milliards de livres, soit un total de 150 milliards de livres. La PFI s’est par la suite Ă©tendue Ă  la construction de routes et de prisons, aux technologies de l’information ou encore Ă  l’éclairage public. La PFI s’est rĂ©vĂ©lĂ©e hautement impopulaire et incapable d'atteindre ses objectifs en matiĂšre d'efficacitĂ©[6].

IndĂ©pendance de la Banque d’Angleterre

AprĂšs l'Ă©lection de Tony Blair, le chancelier de l’Échiquier Gordon Brown accorde Ă  la Banque d'Angleterre son indĂ©pendance, avec la maĂźtrise du taux d’intĂ©rĂȘt[7]. Cette dĂ©cision fut populaire dans les milieux de la finance londonienne que le Labour courtisait depuis les annĂ©es 1990. De mĂȘme le gouvernement suivit durant ses deux premiĂšres annĂ©es les plans de dĂ©penses prĂ©vu par les conservateurs, rassurant ainsi ceux qui craignaient que la gouvernance du Labour entraĂźne dĂ©penses et dĂ©ficits.

Communication et médias

DĂšs le dĂ©but de son mandat, Tony Blair organisa son cabinet avec son secrĂ©taire de presse et porte-parole officiel, Alastair Campbell. ControversĂ©, il avait la permission de donner des ordres aux fonctionnaires, qui auparavant n’obĂ©issaient qu'aux ministres. C’est aussi la premiĂšre fois que ce poste n’était pas tenu par un fonctionnaire. MalgrĂ© son rĂŽle politique, il Ă©tait payĂ© sur des fonds publics.

Tony Blair accorde à ses rapports avec les médias une grande importance. Le nombre de ses attachés de presse et conseillers en relations publiques est passé de 300 lors de sa prise de fonction comme Premier ministre à 1815 lors de son départ[6].

Processus de paix en Irlande du Nord

L’un des grands succĂšs de Tony Blair fut la signature, le , de l’accord de Belfast connu sous le nom de l’« accord du Vendredi saint » (« Good Friday Agreement »). Des nĂ©gociations visant Ă  favoriser la paix en Irlande du Nord, processus commencĂ© par le prĂ©dĂ©cesseur John Major, mais qui avait Ă©chouĂ© avec la fin du cessez-le-feu de l’IRA provisoire au milieu des annĂ©es 1990. Avec l’accord de Belfast, les principaux partis d’Irlande du Nord, ainsi que les gouvernements irlandais et britannique nĂ©gociĂšrent afin de proposer un cadre exclusivement dĂ©mocratique et pacifique Ă  l’Irlande du Nord, avec de nouvelles institutions politiques dans la province.

Changements constitutionnels
Tony Blair à London School of Economics (2 décembre 2009).

Le premier mandat de Blair fut aussi une pĂ©riode de changement au niveau constitutionnel. La loi sur les droits de l’homme fut votĂ©e en 1998 (Human Rights Act), le parlement Ă©cossais ainsi que l'assemblĂ©e du pays de Galles ont Ă©tĂ© Ă©tablis. Tony Blair retira la majoritĂ© des Lords qui avaient leurs titres de maniĂšre hĂ©rĂ©ditaire de la Chambre des lords en 1999 par le House of Lords Act 1999. À partir de 2000, il crĂ©a le poste de maire de Londres. Il fit voter la loi de la libertĂ© d’information la mĂȘme annĂ©e qui se mit en place au cours de la dĂ©cennie.

Ce mandat est aussi marqué par les importants changements institutionnels engagés par la dévolution des pouvoirs aux nations constitutives.

Droits des personnes LGBT

La législation concernant les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) a été largement modifiée vers plus de progressisme pendant les mandats de Tony Blair.

L’ñge de majoritĂ© sexuelle a ainsi Ă©tĂ© abaissĂ© Ă  16 ans pour les relations sexuelles entre personnes du mĂȘme sexe et les personnes ouvertement LGBT ne sont plus interdites de servir dans l'armĂ©e[8].

En 2002, l’adoption par les couples homosexuels a Ă©tĂ© autorisĂ©e, et en 2003 les discriminations de nature homophobe dans le monde du travail ont Ă©tĂ© interdites[8]. Par ailleurs, depuis 2005, une loi permet des contrats de partenariat civil pour les couples de personnes de mĂȘme sexe[8]. En 2004, les personnes transgenres obtinrent le droit de procĂ©der Ă  une chirurgie de rĂ©attribution sexuelle tout en modifiant leur certificat de naissance en consĂ©quence (Gender Recognition Act)[9].

Politique Ă©trangĂšre

Tony Blair avec Jacques Chirac (30 mai 2003).
Doctrine Blair

Blair prononça le un discours Ă  Chicago « la doctrine de la communautĂ© internationale » qui fut considĂ©rĂ© par beaucoup comme « la doctrine Blair »[10]. Celle-ci veut que la politique Ă©trangĂšre menĂ©e par le Royaume-Uni soit basĂ©e sur la dĂ©fense de valeurs et de principes. Elle est en rupture avec l'ancienne doctrine conservatrice qui veut prioriser l'intĂ©rĂȘt national avant tout.

Guerre du Kosovo

En 1999, Tony Blair organisa et prĂ©sida la dĂ©claration de la guerre du Kosovo. Alors qu'il Ă©tait dans l'opposition, Tony Blair avait critiquĂ© le manque de luciditĂ© des conservateurs lors de la guerre de Bosnie, il organisa alors la politique dure de l'OTAN contre Slobodan MiloĆĄević. Blair fut critiquĂ© par l'aile gauche pacifiste de son parti, contre le principe mĂȘme de la guerre, et les autres qui considĂ©raient la guerre menĂ©e par les Serbes comme un cas de lĂ©gitime dĂ©fense. Par la suite, les diffĂ©rentes enquĂȘtes rĂ©vĂ©lant les pratiques mafieuses d'Hashim Thaçi entraĂźnent des interrogations concernant le soutien de Tony Blair au dirigeant kosovar durant la guerre[11].

Russie
Tony Blair avec Vladimir Poutine (Londres, 26 juin 2003).

Tony Blair se rend en Russie en mars 2000 pour rencontrer le prĂ©sident par intĂ©rim Vladimir Poutine, nommĂ© deux mois auparavant par le prĂ©sident dĂ©missionnaire Boris Eltsine. Cette visite, qui intervient deux semaines avant l'Ă©lection prĂ©sidentielle russe, est perçue comme un soutien Ă  Poutine, ce qui suscite certaines rĂ©serves dans la presse libĂ©rale britannique en raison de la seconde guerre de TchĂ©tchĂ©nie alors en cours. Richard Dearlove, qui dirigeait alors le MI6, reconnaitra par la suite avoir organisĂ© ce voyage afin de tĂ©moigner du soutien britannique au prĂ©sident russe pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle. Des notes du Foreign Office divulguĂ©es ultĂ©rieurement montrent une apprĂ©ciation positive par Londres de Vladimir Poutine, les autoritĂ©s britanniques estimant que celui-ci favoriserait l'insertion de la Russie au sein d'un ordre international dirigĂ© par les pays occidentaux[12]. Les ventes d’équipements militaires britanniques Ă  la Russie ont augmentĂ© de 550 % sous Tony Blair en dĂ©pit de la guerre en TchĂ©tchĂ©nie[13].

DeuxiĂšme mandat (2001-2005)

Lors de l'élection de 2001, le Parti travailliste accentue sa majorité. Depuis le , Tony Blair est devenu le Premier ministre travailliste ayant la plus grande longévité à ce poste (il battait le record d'Harold Wilson qui exerça ces fonctions entre 1964 et 1970).

Lors de l’élection de 2001, Tony Blair fit sa campagne sur les services publics, notamment sur la SĂ©curitĂ© sociale et sur le systĂšme d’éducation. Les conservateurs ayant quant Ă  eux concentrĂ© leurs critiques sur le refus de l’euro. Le Labour gagna largement les Ă©lections faisant de Tony Blair le premier travailliste Ă  gagner deux Ă©lections de suite.

Services publics

AprĂšs les Ă©lections de 2001, Blair augmenta les impĂŽts afin de renforcer les services publics, notamment pour la santĂ© et l’éducation. Le gouvernement introduisit l’autonomisation du financement des hĂŽpitaux publics, cependant une controverse avec Gordon Brown se produisit sur les problĂšmes de dĂ©ficits que cela causait, limitant l’autonomie de financement des hĂŽpitaux.

Le processus de paix en Irlande du Nord

Il a dĂ» faire face Ă  un certain nombre de problĂšmes. Ainsi, l'accord du Vendredi saint a Ă©tĂ© provisoirement suspendu et le dĂ©sarmement de l’IRA provisoire a pris plus de temps que prĂ©vu. De plus, le Parti unioniste dĂ©mocrate a remplacĂ© le plus modĂ©rĂ© parti unioniste d'Ulster comme parti majoritaire chez les unionistes. De mĂȘme, le SDLP a Ă©tĂ© remplacĂ© par le Sinn FĂ©in chez les rĂ©publicains.

Union européenne

En , Blair annonça sa volontĂ© de faire ratifier la constitution europĂ©enne par voie rĂ©fĂ©rendaire, cependant le non Ă  la constitution europĂ©enne français et nĂ©erlandais et son abandon mit fin au dĂ©bat concernant toute possibilitĂ© de rĂ©forme. Pendant son second mandat, Blair fut l’objet de protestations, et lors de son discours au Labour il fut interrompu plusieurs fois, ainsi que critiquĂ© par des parlementaires.

Politique Ă©trangĂšre

Jacques Chirac, George W. Bush, Tony Blair et Silvio Berlusconi lors du sommet du G8 en 2003.

Suivant les attentats du 11 septembre 2001, Blair suivit de trĂšs prĂšs la diplomatie amĂ©ricaine, ce qui lui valut de la part de ses dĂ©tracteurs le surnom de « caniche de Bush »[14]. Ses rapports avec le prĂ©sident amĂ©ricain, que lui-mĂȘme dĂ©crit comme une utile « relation spĂ©ciale » crĂ©ent un certain malaise auprĂšs de la presse britannique :« Blair apparaĂźt moins comme le chef d’un gouvernement souverain, commenta The Guardian, que comme un collaborateur de Bush attendant – vainement – le feu vert de son patron[6].. »

Guerre d’Afghanistan

Lors de la guerre d'Afghanistan, il eut une politique diplomatique active se dĂ©plaçant dans de nombreux pays. Il reçut des dĂ©corations aux États-Unis pour son soutien Ă  ce pays.

Guerre d'Irak
Tony Blair et George W. Bush Ă  la Maison-Blanche, le .

Tony Blair apporta son soutien au prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush lors de la guerre d'Irak en 2003. Il devint le porte-parole des États-Unis en Europe, s'opposant au prĂ©sident français Jacques Chirac, chef de l'opposition Ă  la guerre. ConsidĂ©rĂ© comme plus persuasif que Bush, Blair donna de nombreux arguments pour renverser Saddam Hussein.

Un point important de l'argumentaire juridique permettant de déclencher la guerre d'Irak fut le refus de Saddam Hussein de se conformer aux clauses du cessez-le-feu de 1991 et aux résolutions ultérieures des Nations unies qui lui faisaient obligation de mettre fin de maniÚre vérifiable à ses programmes d'armes de destruction massive[15].

Selon certains journaux de la presse anglaise, des enquĂȘtes ultĂ©rieures auraient montrĂ© la participation active de Tony Blair dans le dĂ©clenchement de la guerre, son « souci d'induire en erreur les dĂ©putĂ©s[16] et le public »[17] - [18] durant l'annĂ©e 2002 et « ses mensonges »[19] - [20], notamment l'affirmation selon laquelle l'objectif de la Grande-Bretagne Ă©tait « le dĂ©sarmement, et non pas le changement de rĂ©gime »[21] et celle qu'il n'y avait pas eu de planification de l'action militaire. Cette mĂȘme presse parle d'une « prĂ©cipitation Ă  lancer la Grande-Bretagne dans la guerre »[22], qui aurait Ă©tĂ© due Ă  la nĂ©cessitĂ© d'en cacher au public les raisons rĂ©elles et qui expliquerait l'Ă©tat d'imprĂ©paration de l'armĂ©e britannique durant les premiers mois du conflit, ainsi que l'absence de rĂ©flexion concernant le futur politique de l'Irak Ă  la suite de la disparition de Saddam Hussein[21].

En 2010, Tony Blair nie avec fermeté avoir menti et trompé ses concitoyens sur ses raisons d'engager son pays dans la guerre en Irak[23].

Certains de ces points ont fait l'objet d'une enquĂȘte publique britannique, par la commission Chilcot, concernant le rĂŽle du pays dans la guerre en Irak entre milieu 2001 et . La publication du rapport de la commission Ă©tait prĂ©vue pour 2014[24] - [25] - [26] mais a eu lieu en 2016.

L'administration de Tony Blair a Ă©galement jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la prĂ©paration du discours de Colin Powell du , devant le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, oĂč le secrĂ©taire d'État amĂ©ricain prĂ©sente des preuves truquĂ©es sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak[27]. Le dossier citĂ© par Powell avait Ă©tĂ© fourni par l'administration de Tony Blair, qui reconnaĂźt dĂšs le des « gaffes » dans sa rĂ©daction. DĂšs le , les journaux anglais identifient les vrais auteurs du rapport comme Ă©tant les services de communication de Downing Street et la pauvretĂ© des sources utilisĂ©es par ces derniers (plagiat universitaire et sources suspectes
)[28].

Un mĂ©morandum entre et montra que Tony Blair croyait au soutien de la population britannique Ă  la guerre en Irak. En 2003, il fit face Ă  une crise avec le prĂ©sumĂ© suicide du docteur David Christopher Kelly, compromis dans des fuites d'informations sur les programmes d'armement de Saddam, et que la presse avait prĂ©sentĂ© comme un adversaire de l'intervention en Irak. Une tentative d’impeachment fut lancĂ©e mais n'aboutit pas. Le , le gouvernement publia un dossier de la CIA censĂ© prouver l'existence d'armes de destructions massive, contenant des affirmations que les recherches ultĂ©rieures ne permirent pas de confirmer[29]. MalgrĂ© les critiques d'une partie des membres du Labour, Blair affirma que ce dossier Ă©tait vrai. Le secrĂ©taire des Nations unies, Kofi Annan, proclama en que l'invasion Ă©tait « illĂ©gale ». En , la Grande-Bretagne envoya sur demande des États-Unis davantage de soldats en Irak.

En , Tony Blair prĂ©sente ses excuses « pour le fait que les informations que nous avons reçues Ă©taient fausses » et reconnaĂźt une part de responsabilitĂ© dans le dĂ©veloppement du terrorisme djihadiste ayant suivi la dĂ©faite Saddam Hussein et dans l'essor postĂ©rieur de l'État islamique[30].

En , la publication du rapport Chilcot sur la guerre en Irak vaut de nombreuses critiques de la presse à l'ancien Premier ministre. Lui est notamment reproché que le Royaume-Uni a envahi l'Irak sans avoir auparavant envisagé d'options pacifiques et sans préparation adéquate, The Guardian ajoutant que Tony Blair a obéi sur ce sujet au président américain et non au peuple britannique[31]. Le rapport mentionne notamment que les services de sécurité britanniques avaient de façon répétée averti Blair qu'envahir l'Irak aurait pour résultat d'accroßtre le risque de voir se produire au Royaume-Uni des attentats comme celui qui a frappé Manchester le . Malgré ces avertissements Tony Blair justifia l'invasion vis-à-vis de l'opinion en expliquant qu'elle réduirait le risque terroriste[32].

TroisiĂšme mandat (2005-2007)

Tony Blair et Condoleezza Rice, Ă  Londres en mars 2005.

Ce fut à 4 h 30 (heure de Londres), le jour de son 52e anniversaire () que Tony Blair apprit que son parti, le Labour, gagnait l'élection de la veille contre le Parti conservateur dirigé par Michael Howard. C'était la premiÚre fois, dans l'histoire du Royaume-Uni, que le Parti travailliste obtenait la majorité absolue des siÚges à la Chambre des communes, pour la troisiÚme fois consécutive.

G8 et prĂ©sidence de l’Union europĂ©enne

Tony Blair assume les fonctions de prĂ©sident du Conseil des chefs d'État et de gouvernement de l'Union europĂ©enne (le Conseil) du 1er juillet au .

AprĂšs le refus du projet de constitution europĂ©enne par la France et les Pays-Bas, Jack Straw, ministre des Affaires Ă©trangĂšres britanniques, et Tony Blair annoncĂšrent la suspension illimitĂ©e de la ratification de la constitution. Blair dit alors : « Je crois Ă  l’Europe en tant que projet politique, je crois Ă  une Europe forte qui prend en compte les aspects sociaux ».

Lors de plusieurs rencontres, Chirac et Schröder firent des pressions afin que le Royaume-Uni supprime son rabais obtenu par Thatcher en 1984. AprĂšs des mois de dĂ©bats, le , lors du bouclage du budget de l’Union europĂ©enne 2007-2013, Blair refusa de renĂ©gocier le budget tant que la PAC ne serait pas remise en cause, qui reprĂ©sente plus de 44 % du budget de l’UE. Il n’y eut pas de changement de la PAC et il n’y eut pas d’accord sur le budget lors de la prĂ©sidence luxembourgeoise. Un accord eut finalement lieu qui augmenta les contributions britanniques au budget au dĂ©veloppement de l’Union europĂ©enne.

Les Jeux olympiques de 2012 Ă  Londres

Le , la 117e session du comitĂ© international olympique Ă  Singapour eut lieu afin de dĂ©signer la ville qui accueillerait les JO. Paris et Londres Ă©taient les deux finalistes ; Londres gagna, sans doute aidĂ©e par la prĂ©sence de Tony Blair qui dĂ©fendit Londres Ă  la session du CIO, comme l’affirma Patrick Hickey membre irlandais du CIO[33].

Attentats de Londres en 2005

Le lendemain des rĂ©sultats donnant Ă  Londres la candidature des Jeux olympiques, le , Londres fut victime d’attentats terroristes. Une sĂ©rie de quatre bombes explosĂšrent dans les transports en commun londoniens lors de l’heure de pointe. On compta 56 morts et 700 blessĂ©s. Ce fut l’attentat le plus meurtrier depuis l’attentat contre l’avion 103 de Pan Am en 1988, et le plus meurtrier Ă  Londres depuis la Seconde Guerre mondiale. Blair fit alors en plein G8 une dĂ©claration demandant aux Britanniques de dĂ©montrer leur rĂ©sistance face aux actes terroristes, affirmant sa dĂ©termination Ă  dĂ©fendre le mode de vie anglais face au terrorisme.

Le , une deuxiĂšme sĂ©rie d’explosions eut lieu Ă  Londres, deux semaines aprĂšs les attentats du . Beaucoup moins efficace que la premiĂšre sĂ©rie d’attaques, elle visait Ă  semer la panique chez les Londoniens.

Un sondage du Guardian montre que 64 % des Britanniques considĂšrent que ces attentats Ă©taient principalement liĂ©s Ă  la guerre en Irak. Cependant, l’opinion britannique fit bloc derriĂšre Tony Blair.

À la suite de ces Ă©vĂ©nements, Tony Blair proposa une loi beaucoup plus sĂ©vĂšre et donnant Ă  la police des pouvoirs d’interrogatoire importants, allant jusqu’à 90 jours pour les suspects de terrorisme. Cependant, une contestation eut lieu au sein des parlementaires du Labour qui amendĂšrent le texte. Ce fut la premiĂšre fois que l’autoritĂ© de Tony Blair a Ă©tĂ© remise en cause au sein du Parlement depuis son Ă©lection en 1997, remettant en question son hĂ©gĂ©monie.

RĂ©forme de l’éducation

Le gouvernement adopte une politique assez semblable aux projets défendus par les conservateurs : renforcement des établissements scolaires dits « spécialisés » et les « académies » (impliquant un contrÎle et un financement des institutions publiques par les entreprises privées), maintien des grammar schools (lycées élitistes considérés comme les bastions des privilÚges de la classe moyenne supérieure au sein du systÚme public) et suppression de la gratuité des études supérieures[6].

DĂ©bat sur le port du voile

Le ministre de Tony Blair, Jack Straw, déclencha un débat sur le voile en , demandant aux femmes d'enlever leurs niqab (voile musulman qui cache le visage) lorsqu'elles lui parlaient. Tony Blair affirma alors qu'il pensait que le niqab était une « marque de séparation »[34]. Il a soutenu aussi le district de Kirklees qui avait suspendu une assistante éducative pour avoir refusé d'enlever son voile à l'école.

Multiculturalisme

En 2001, aprÚs les émeutes interethniques entre Blancs et musulmans à Bradford, Burnley et Oldham, le ministre de l'Intérieur David Blunkett déclare qu'il y a un impératif linguistique et la nécessité d'un minimum d'intégration culturelle, mettant ainsi fin à la politique multiculturaliste britannique. AprÚs les attentats de Londres de 2005, le Premier ministre travailliste Tony Blair reprend ces propos sur les dérives de la diversité[35].

Scandale du Cash for Honours

En , alors que les Ă©lections suivantes sont attendues en 2009 ou 2010, les spĂ©culations sur son avenir vont bon train, Ă  la suite de diverses polĂ©miques sur des prĂȘts secrets accordĂ©s par des hommes d’affaires au Parti travailliste. Tony Blair a annoncĂ© le qu'il allait quitter son poste le , aprĂšs dĂ©signation d'un nouveau chef du Parti travailliste.

Le Parti travailliste est lourdement battu Ă  l'occasion des Ă©lections locales de mai, perdant au niveau national cinq cents conseillers. La dimension la plus emblĂ©matique de cette dĂ©faite est la perte du bastion travailliste traditionnel qu’était l’Écosse, au profit du Parti national Ă©cossais[6].

DĂ©part

Tony Blair en juin 2007, peu avant sa démission.

Le , le Premier ministre du Royaume-Uni se rend au palais de Buckingham pour prĂ©senter officiellement sa dĂ©mission Ă  la reine Élisabeth II. Son successeur, Gordon Brown, intronisĂ© chef du Labour le , est automatiquement dĂ©signĂ© Premier ministre[36]. Tony Blair a choisi de faire ses adieux politiques au Parlement oĂč il a Ă©tĂ© longuement ovationnĂ©[37].

DĂ©clarant que la religion l’a « toujours passionnĂ© plus que la politique », il rencontre le pape BenoĂźt XVI peu aprĂšs avoir quittĂ© son poste de premier ministre pour l’informer de son souhait d’abandonner l’anglicanisme et de se convertir au catholicisme[38].

CarriĂšre aprĂšs le poste de Premier ministre

Conseil

AprĂšs avoir mis un terme Ă  sa carriĂšre politique, Tony Blair met Ă  profit les contacts rassemblĂ©s durant ses annĂ©es au pouvoir. Il fonde plusieurs entreprises de conseil et de sociĂ©tĂ©s Ă  capitaux mixtes (Tony Blair Associates, Windrush Ventures Ltd, Firerush Ventures Ltd, etc) et conseille les sociĂ©tĂ©s JP Morgan, Zurich Financial et LVMH notamment[39] - [40]. Il est Ă©galement gestionnaire du fonds d’investissement Landsdowne Partners[41]. Il amasse plusieurs dizaines de millions de dollars en quelques annĂ©es[42].

Il fonde en 2016 l'Institut Tony Blair, un organisme visant Ă  proposer des conseils Ă  certains gouvernements, notamment africains. Il ne tire aucun revenu de cette activitĂ©, souhaitant rĂ©habiliter son image. FinancĂ© principalement par l'Usaid (une agence gouvernementale amĂ©ricaine), la Banque mondiale, des multinationales et la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, l'Institut Tony Blair propose gratuitement ses services aux gouvernements africains. Il s'agit d'accompagner des rĂ©formes structurelles dans une perspective nĂ©olibĂ©rale, notamment en incitant les gouvernements Ă  modifier les lois de façon Ă  attirer les investissements Ă©trangers et Ă  promouvoir les partenariats public-privĂ©. En 2021, l'Institut Tony Blair conseille une quinzaine de gouvernements africains (Rwanda, GuinĂ©e, Togo...), comprend 231 salariĂ©s et affiche un chiffre d'affaires de 46,3 millions de dollars[42]. En dehors de l'Afrique, l’institut conseille la monarchie saoudienne Ă  partir de 2018 en Ă©change de prĂšs de 12 millions de dollars[43].

Émissaire du Quartet au Moyen-Orient

Tony Blair s'adresse à une réunion du CongrÚs juif mondial à Jérusalem, juin 2011.

Tony Blair a Ă©tĂ© nommĂ© Ă©missaire du Quartet pour le Moyen-Orient, cet organisme informel qui regroupe, sur le dossier israĂ©lo-palestinien, l'Union europĂ©enne, la Russie, les États-Unis et l'ONU. Tony Blair va ainsi devenir un mĂ©diateur entre IsraĂ©liens et Palestiniens, relançant peut-ĂȘtre la feuille de route, plan de rĂšglement du conflit israĂ©lo-palestinien issus du Quartet[44]. Certains y voient ainsi pour Tony Blair une possibilitĂ© de relancer le dialogue entre les deux peuples, mais aussi de pouvoir changer son image considĂ©rĂ©e par beaucoup comme anti-musulmane (du fait de la guerre en Irak). Tony Blair a toujours Ă©tĂ© favorable Ă  l'existence d'un État palestinien. Son bilan serait cependant un Ă©chec[38].

En , un tribunal britannique a bloqué la tentative d'un ancien général irakien d'intenter des poursuites contre Tony Blair pour son implication dans la guerre en Irak[43].

Enseignement

En 2008, il occupe un poste de conférencier à l'université Yale, sur les relations entre foi et mondialisation[45].

Brexit

Opposé au Brexit, il annonce mi-2017 son intention de s'impliquer dans les négociations, sans pour autant briguer de mandat électif. Cet engagement suscite cependant un certain scepticisme, notamment au vu de son manque de popularité parmi les Britanniques, autant pour son engagement en faveur de la guerre en Irak de 2003 que pour ses engagements lucratifs post-Downing Street auprÚs de banques et de gouvernements étrangers, qui l'ont considérablement enrichi[46]. Il se prononce en pour l'organisation d'un nouveau référendum[47].

Critiques

Tony Blair a Ă©tĂ© critiquĂ© pour son alliance avec le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush et sa politique au Moyen-Orient, tant pour sa conduite de la guerre d'Irak, qu’en 2006 lors du conflit israĂ©lo-libanais ainsi que sa position sur le conflit IsraĂ«l-Palestine. Blair est aussi critiquĂ© pour avoir dĂ©tournĂ© des informations importantes les rendant erronĂ©es[48]. Blair a ainsi Ă©tĂ© le premier chef de gouvernement du Royaume-Uni Ă  avoir Ă©tĂ© interrogĂ© par des officiers de police durant son mandat. Des critiques ont aussi Ă©tĂ© Ă©mises Ă  l’encontre de Tony Blair qui aurait par ses lois anti-terroristes diminuĂ© les libertĂ©s civiles, augmentant l’autoritarisme, par le renforcement des pouvoirs de la police, les fichiers ADN
[49]

Les relations étroites avec Rupert Murdoch, propriétaire de nombreux médias en Grande-Bretagne, ont été l'objet de critiques sur l'indépendance de la presse.

En 2022, le quotidien Le Monde note que l'ex-Premier ministre continue de faire l'objet d'un « profond rejet » au Royaume-Uni[50].

Bilan Ă©conomique

Tony Blair avec Yasuo Fukuda au Forum Ă©conomique mondial (2008).

Le journaliste Richard Gott estime que les propos de Tony Blair au sujet de la justice sociale n'ont connu aucune traduction dans sa politique : « Les profits des cent grandes sociĂ©tĂ©s de l’indice Financial Times Stock Exchange (FTSE 100) ont explosĂ© : ils sont en 2007 sept fois supĂ©rieurs Ă  ce qu’ils Ă©taient en 2002. Les riches sont devenus plus riches et les pauvres plus pauvres. 1 % des couches les plus aisĂ©es de la population dĂ©tiennent 25 % de la richesse nationale, et les 50 % du bas de l’échelle tout juste 6 %. Sur une population de soixante millions d’habitants, onze millions vivent dans la pauvretĂ©. Selon le rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Royaume-Uni arrive, quant au bien-ĂȘtre des enfants, au dernier rang des vingt et un pays membres de l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) qui ont fait l’objet de l’étude »[6].

Présidentialisme

Tony Blair est critiquĂ© pour ne pas assez faire attention aux diffĂ©rents avis des membres de son cabinet ainsi que des avis du Parlement. Il a ainsi Ă©tĂ© critiquĂ© pour son attitude de chef de gouvernement qui semble plus ĂȘtre celui d'un chef d’État d'un rĂ©gime prĂ©sidentiel[51].

Relation avec les États-Unis

Tony Blair a toujours Ă©tĂ© trĂšs proche des prĂ©sidents amĂ©ricains, mais c'est avec George W. Bush que les relations vont ĂȘtre trĂšs proches notamment dans les relations internationales, Nelson Mandela dĂ©crivant mĂȘme Blair comme le ministre des Affaires Ă©trangĂšres des États-Unis[52]. Blair a souvent Ă©tĂ© surnommĂ© le « caniche de George Bush »[53]. De son cĂŽtĂ© George W. Bush affirma aprĂšs le que « l’AmĂ©rique n’avait pas de plus vrais amis que la Grande-Bretagne. »[54] Cette relation a sĂ©rieusement dĂ©tĂ©riorĂ© l'image de Blair chez les Britanniques qui n’étaient pas favorables Ă  la guerre d'Irak[55].

Relations avec le Labour

L’idĂ©ologie du New Labour est rapidement devenue impopulaire auprĂšs des militants du Parti travailliste et Tony Blair s'est alors employĂ© Ă  empĂȘcher tout dĂ©bat interne. C’est ainsi qu’il supprima tout dĂ©bat en conseil des ministres, et rĂ©duisit considĂ©rablement l'importance du congrĂšs annuel du parti, qui discutait traditionnellement de sa politique[6].

Le refus apparent de Blair pour fixer une date pour son départ a été critiqué par la presse et les parlementaires britanniques. Un certain nombre de personnes, dont des ministres de son gouvernement trouvaient opportun que Tony Blair quitte le pouvoir afin de remporter les élections suivantes marquées par un renforcement des conservateurs dans les sondages. Son refus d'annoncer son départ a été l'objet de critiques qui l'ont poussé à annoncer durant l'été 2006 qu'il quitterait le pouvoir avant un an.

Tony Blair fut Ă©galement critiquĂ© par l'aile gauche de son parti pour avoir Ă©tĂ© « nĂ©oconservateur », ou « nĂ©o-Thatcher ». Ainsi celui-ci fut parfois dĂ©crit comme le « fils de Thatcher » du fait de ses politiques Ă©conomiques dĂ©crites comme de « droite » par certains. Ce parallĂšle est en partie dĂ» Ă  une affirmation de Tony Blair lui-mĂȘme : son admiration avouĂ©e pour Thatcher. Margaret Thatcher elle-mĂȘme, lorsqu’il lui fut demandĂ© en 2002 quelle Ă©tait sa plus grande rĂ©ussite, rĂ©pondit : « Tony Blair et le New Labour. »[56].

Relation avec les nations européennes

Tony Blair a jouĂ© un rĂŽle majeur dans l’élargissement de l'Union europĂ©enne des 15 Ă  27, favorisant l'ouverture de l'Europe ainsi que la volontĂ© de dĂ©velopper la libre concurrence au sein de l'Union. Enfin Blair a eu des relations trĂšs proches des hommes d'États de droite comme Silvio Berlusconi, Angela Merkel, JosĂ© MarĂ­a Aznar, ou plus rĂ©cemment, le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy.

Blair soutient Emmanuel Macron dans sa course Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique française face Ă  Marine Le Pen dans les Ă©lections prĂ©sidentielles françaises de 2017, estimant que sa victoire serait « une chance », « une victoire substantielle d’une approche ouverte sur le monde » positive pour l'Europe[57].

Enrichissement différé fondé sur ses fonctions publiques, fiducie

Tony Blair lors de son discours Ă  Chatham House (2018).

En 2012, Tony Blair aurait accumulé depuis qu'il a quitté ses fonctions publiques, au travers de diverses sociétés comme Blair Inc. et Tony Blair Associates[1], entre 24 et 74 millions d'euros grùce aux conférences et conseils privés qu'il monnaye en se prévalant des fonctions politiques qu'il a exercées et des relations qu'il a ainsi tissées[38].

L'une de ses entreprises, Tony Blair Associates, vise Ă  « offrir, dans une optique commerciale, un conseil stratĂ©gique sur les tendances politiques et Ă©conomiques et la rĂ©forme des États. »[38] et permettrait Ă  M. Blair de « monĂ©tiser ses anciens contacts. »[58] M. Blair aurait notamment gagnĂ© 1,24 million d'euros en trois heures en intercĂ©dant auprĂšs de Hamad ben Jassem Al Thani, Premier ministre du Qatar et patron de Qatar Holding, pour le compte de Ivan Glasenberg, patron de Glencore au moment de l'OPA sur Xstrata[38].

Il intervient Ă©galement auprĂšs de la banque d’affaires amĂ©ricaine JP Morgan, de l’assureur Zurich Financial Services, des gouvernements du Kazakhstan et du KoweĂŻt, du fonds d’investissement Mubadala d’Abou Dhabi, ainsi que de plusieurs institutions financiĂšres internationales[38].

En , la presse révÚle que Tony Blair a utilisé une fiducie secrÚte pour gérer sa fortune de plusieurs millions de livres, afin de recevoir des paiements pour ses activités de conseil, « y compris son travail avec des régimes controversés »[59] - [60]. Elle montre notamment que Windrush Ventures Ltd, l'une des sociétés qui coordonne ses affaires commerciales, réalise un chiffre d'affaires de 19,4 millions £, et un bénéfice de 2,6 millions de £[59].

En Afrique, en , Tony Blair et son entreprise, le Tony Blair Institute for Global Change, ont Ă©tĂ© chargĂ©s par le prĂ©sident Faure GnassingbĂ©, dont la famille se maintient au pouvoir depuis 1967, en particulier par des dĂ©tournements de processus Ă©lectoraux depuis le dĂ©but des annĂ©es 90, d’aller chercher de l’argent pour le Plan national de dĂ©veloppement (PND) 2018-2022[61]. Il a Ă©tĂ© introduit au Togo par SĂ©golĂšne Royal. Il possĂšde des bureaux Ă  la prĂ©sidence du Togo en 2019[62].

En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers[63] - [64].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Chambre des communes

Élection Circonscription Parti Voix % RĂ©sultats
Partielle de 1982 Beaconsfield Travailliste 3 886 10,4 Échec
GĂ©nĂ©rales de 1983 Sedgefield Travailliste 21 401 47,6 Élu
GĂ©nĂ©rales de 1987 Sedgefield Travailliste 25 965 56,0 Élu
GĂ©nĂ©rales de 1992 Sedgefield Travailliste 28 453 60,5 Élu
GĂ©nĂ©rales de 1997 Sedgefield Travailliste 33 526 71,2 Élu
GĂ©nĂ©rales de 2001 Sedgefield Travailliste 26 110 64,9 Élu
GĂ©nĂ©rales de 2005 Sedgefield Travailliste 24 421 58,9 Élu

Distinctions

Tony Blair recevant de la main du président George W. Bush les insignes de la Médaille présidentielle de la Liberté (Maison-Blanche, 13 janvier 2009).

DĂ©corations

Prix

Doctorats honoris causa

Il a obtenu plusieurs Doctorats honoris causa :

Publications

  • (en) Tony Blair, A Journey, Random House, 2010 (ISBN 0-0919-2555-X) – (fr) MĂ©moires, Flammarion, 2010 (ISBN 978-2-226-20625-1).
  • (en) Tony Blair, Iraq's Weapons of Mass Destruction: The Assessment of the British Government, Diane Publishing, 2003 (ISBN 0-7567-3102-X).
  • (en) Tony Blair, The Courage of Our Convictions, Fabian Society, 2002 (ISBN 0-7163-0603-4).
  • (en) Tony Blair, Superpower: Not Superstate? (Federal Trust European Essays), Federal Trust for Education & Research, 2000 (ISBN 1-903403-25-1).
  • (en) Tony Blair, The Third Way: New Politics for the New Century, Fabian Society, 1998 (ISBN 0-7163-0588-7).
  • (en) Tony Blair, Leading the Way: New Vision for Local Government, Institute for Public Policy Research, 1998 (ISBN 1-86030-075-8).
  • (en) Tony Blair, New Britain: My Vision of a Young Country, Basic Books, 1997 (ISBN 0-8133-3338-5).
  • (en) Tony Blair, Let Us Face the Future, Fabian Society, 1995 (ISBN 0-7163-0571-2).
  • (en) Tony Blair, What Price Safe Society?, Fabian Society, 1994 (ISBN 0-7163-0562-3).
  • (en) Tony Blair, Socialism, Fabian Society, 1994 (ISBN 0-7163-0565-8).

Dans la fiction

Tony Blair a servi de personnages à plusieurs reprises au cinéma ou à la télévision :

Il double son propre personnage dans la série animée Les Simpson en 2003.

Notes et références

Notes

Références

  1. « En trois ans, 17 millions d'euros : les lucratifs « ménages » de Blair », Rue89, 26 mai 2010.
  2. Le Monde diplomatique, « Lionel Jospin fait avec Tony Blair sa rentrĂ©e europĂ©enne », Journal,‎ (lire en ligne AccĂšs libre)
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  5. Richard Seymour, « Le joker des europhiles britanniques », sur Le Monde diplomatique,
  6. Richard Gott, « Départ sans gloire pour M. Anthony Blair », sur Le Monde diplomatique,
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Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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