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Majorité sexuelle

La majorité sexuelle est l'âge au-dessous duquel une personne civilement mineure ne peut se livrer à une activité sexuelle avec une personne civilement majeure sans que celle-ci commette une infraction pénale conformément au droit national[1]. La majorité sexuelle est la plupart du temps plus basse que la majorité civile et que la fin de la scolarité obligatoire.

Même sexuellement majeur, le mineur relève toujours des lois spécifiques de protection de l'enfance et de la lutte contre l'abus sexuel sur mineur : interdiction de la pédopornographie, de la prostitution, de la corruption de mineur et du détournement de mineur.

Majorité sexuelle et consentement

Internationalement, la notion la plus employée est celle « d'âge de consentement ». On définit cet âge de consentement avec discernement comme l'âge minimum que doit avoir une personne pour avoir des relations sexuelles de son plein gré.

De fait, la majorité sexuelle n'est pas exactement un âge de consentement ; les adultes peuvent être condamnés pour avoir des relations sexuelles avec des personnes n'ayant pas la majorité sexuelle, même si par ailleurs on considère que ces mineurs peuvent consentir à des relations sexuelles : d'une part, parce que les relations entre mineurs sont tacitement considérées comme licites, d'autre part parce que l'atteinte sexuelle sur un mineur sexuel (par opposition à un mineur civil) non consentant est un acte plus sévèrement puni que s'il est consentant.

Par exemple, en France, la majoritĂ© sexuelle est fixĂ©e Ă  15 ans depuis 1945 pour les relations hĂ©tĂ©rosexuelles et depuis 1982 pour les relations homosexuelles (16 ans en Suisse et en Belgique) sauf cas de vulnĂ©rabilitĂ© particulière du mineur ou d'autoritĂ© du partenaire majeur. La relation sexuelle librement consentie d'une personne de 18 ans ou plus avec un mineur de 15 ans (en droit, « mineur de quinze ans » signifie « individu de moins de quinze ans »)[2] est prĂ©vue par le Code pĂ©nal sous le nom d'atteinte sexuelle et punie de cinq ans d'emprisonnement maximum (sauf circonstances aggravantes) alors que la relation non consentie entre dans le champ de l'agression sexuelle et est punie de sept ans d'emprisonnement maximum (sauf circonstances aggravantes).

En consĂ©quence, cela signifie que la France d'une part autorise les relations entre mineurs (moins de 18 ans), d'autre part mĂ©nage une « zone tampon Â», les plus de 15 ans pouvant avoir des relations consenties avec les majeurs[3].

Dans la pratique, toutefois, au-dessous de 12 ans, le consentement — mĂŞme lorsqu'il est apparent — n'est pas toujours reconnu par les tribunaux correctionnels français, qui invoquent la notion d'« absence de consentement Ă©clairĂ© » et utilisent l'argument de la « surprise » contenu dans le Code pĂ©nal (une agression sexuelle est une relation sexuelle imposĂ©e par la contrainte, la menace ou la surprise) afin de pouvoir qualifier l'agression. Une telle disposition permet une certaine souplesse : les magistrats peuvent engager des poursuites pour agression sexuelle par surprise, mĂŞme si les deux individus ont moins de 18 ans, si un Ă©lĂ©ment du contexte les amène Ă  considĂ©rer que l'un a extorquĂ© le consentement Ă  l'autre (diffĂ©rence d'âge ou tout autre raison de supposer qu'un des participants est plus vulnĂ©rable).

L'âge n'est en revanche pas un critère de libre choix suffisant quand il y a une relation de subordination (c'est-Ă -dire avec un parent, beau-parent, professeur, moniteur, mĂ©decin, policier). Ainsi, un professeur qui aurait des relations sexuelles avec un de ses Ă©lèves âgĂ© de plus de 15 ans mais de moins de 18 ans (en France) peut ĂŞtre condamnĂ© (disposition introduite par la loi du [4] Ă  l'initiative du sĂ©nateur socialiste Edgar Tailhades) Ă  trois ans de prison maximum. De plus un Ă©cart d'âge vraiment important peut aussi ĂŞtre supposĂ© donner un pouvoir de fait[3].

À noter enfin que tous les critères de non-consentement sont des circonstances aggravantes : par exemple en France un professeur ayant des relations sexuelles avec un de ses élèves de moins de 15 ans encourt 10 ans de prison à cause de la combinaison d'âge et de position d'autorité, alors que prises séparément, la minorité faisait encourir 5 ans de prison, et la relation d'autorité (si l'élève a plus de 15 mais moins de 18 ans) 3 ans de prison[5].

La soustraction de mineur à l'autorité parentale

La soustraction de mineur à l'autorité parentale est souvent confondu avec les questions de relations sexuelles entre majeurs et mineurs. La soustraction de mineur à l'autorité parentale est le délit constitué par le fait de soustraire un mineur aux adultes ayant autorité sur lui[6]. Il est indépendant de savoir si le ravisseur a eu des relations sexuelles avec le mineur enlevé, et ne peut être constitué uniquement par les relations sexuelles s'il n'y a pas enlèvement (consenti ou non).

La soustraction de mineur à l'autorité parentale se réfère à la majorité civile, non sexuelle.

La confusion vient en partie du fait que si un mineur quitte le foyer parental contre la volontĂ© de ses parents pour aller vivre avec la personne avec laquelle il a une liaison, cette personne peut bien ĂŞtre inculpĂ©e pour soustraction de mineur Ă  l'autoritĂ© parentale, et, mĂŞme, si le mineur a plus de 15 ans en France (majoritĂ© sexuelle passĂ©e, mais pas majoritĂ© civile), c'est la seule inculpation possible. C'est donc suivant ce motif que des parents peuvent tenter de faire inculper l'amant(e) de leur enfant si celui-ci avait plus de 15 ans — il existe un exemple cĂ©lèbre en la matière, qui aboutit Ă  une relaxe parce que la volontĂ© d'enlèvement n'Ă©tait pas prouvĂ©e[7] - [8].

Majorité sexuelle et pornographie

L'âge lĂ©gal pour ĂŞtre modèle de photographies Ă  caractère Ă©rotique ou pornographique, ou acteur de films Ă  caractère Ă©rotique ou pornographique est gĂ©nĂ©ralement l'âge le plus Ă©levĂ© entre la majoritĂ© sexuelle et la majoritĂ© civile. L'âge lĂ©gal pour voir des contenus Ă©rotiques ou pornographiques n'est pas forcĂ©ment liĂ© Ă  la majoritĂ© sexuelle ; par exemple, en France, les films sont interdits aux moins de 12 ans s'ils ont un lĂ©ger contenu sexuel, aux moins de 16 ans s'ils sont Ă©rotiques, et aux moins de 18 ans pour les films pornographiques, alors que la majoritĂ© sexuelle est de 15 ans, et la scolaritĂ© obligatoire jusqu'Ă  16 ans.

En consĂ©quence, pour deux individus plus âgĂ©s que la majoritĂ© sexuelle mais dont l'un n'a pas la majoritĂ© civile et ayant une liaison, se photographier ou se filmer lors de leurs rapports sexuels, pourrait les amener Ă  ĂŞtre poursuivis pour dĂ©tention de pornographie enfantine, alors que leurs rapports sont lĂ©gaux. La Hongrie a dĂ©battu une loi pour lĂ©galiser la prise de photos et vidĂ©os et leur visualisation par les amants, dès 14 ans[9]. Cette mesure reste un cas isolĂ©, car si une utilisation « privĂ©e » de tels documents semble acceptable Ă  certains lĂ©gislateurs hongrois, le problème se pose de savoir s'il est rĂ©ellement possible de contenir la diffusion de ces photos ou vidĂ©os. Or les cas de diffusion de photos ou vidĂ©os de jeunes se prenant eux-mĂŞmes (gĂ©nĂ©ralement avec des webcams ou des tĂ©lĂ©phones portables) ont souvent causĂ© de nombreux torts aux intĂ©ressĂ©s[10].

Extraterritorialité

Plusieurs pays ont créé des lois d'exception permettant de poursuivre un de leurs citoyens ou résidents pour certaines relations sexuelles avec un mineur ayant eu lieu à l'étranger. Des campagnes de presse ont été lancées pour informer de ces lois et les soutenir.

Ces lois ne contreviennent pas aux principes généraux sur l'extraterritorialité.

Dispositions d'âges variés

Échelles graduées

Plusieurs pays ont mis en place des règles plus complexes qu'un simple âge limite, basé sur des écarts entre les âges des partenaires.

L'Iowa, par exemple, autorise Ă  avoir des relations sexuelles avec un partenaire de 14 ou 15 ans, si on n'a pas soi-mĂŞme plus de 4 ans d'Ă©cart avec ce partenaire[11].

En règle gĂ©nĂ©rale, les sociologues donnent l'inĂ©quation suivante pour qu'une liaison entre deux personnes soit socialement acceptĂ©e : le plus jeune des deux doit avoir au moins la moitiĂ© de l'âge du plus vieux, plus 7 ans[12] - [13] - [14] - [15] - [16] - [17] - [18]. Toutefois, cette formule est inapplicable pour les très jeunes (si le plus vieux des deux a 12 ans, le plus jeune devrait avoir au moins 13 ans pour la respecter, ce qui est impossible puisqu'il ne serait alors plus le plus jeune). La loi ne correspond pas du tout Ă  cette acceptation sociale : aucun pays n'interdit les relations entre personnes majeures en raison de l'âge seul, quels que soient les Ă©carts. Ă€ l'inverse, certains pays utilisent un âge limite de manière si stricte qu'il est possible d'ĂŞtre accusĂ© d'atteinte sexuelle sur mineur avec un Ă©cart de quelques jours, si l'un des partenaires a tout juste l'âge limite, et l'autre tout juste moins.

Selon les actes

Aux États-Unis, les baisers, Ă©treintes, contacts de mains, ne sont pas passibles de poursuites pĂ©nales quels que soient les âges respectifs. En revanche, certains États peuvent interdire mĂŞme de toucher les parties intimes Ă  travers les vĂŞtements[19]. Au Canada, le seul fait de tenter de sĂ©duire une personne n'ayant pas l'âge lĂ©gal est passible de poursuites. De plus au Canada, si la majoritĂ© sexuelle est en gĂ©nĂ©ral de 16 ans, elle passe Ă  18 ans pour la sodomie sauf au QuĂ©bec et en Ontario. De mĂŞme, certains pays interdisent le sexe oral et/ou anal, sans conditions d'âge[20].

Selon les conditions de consentement

En gĂ©nĂ©ral, l'âge lĂ©gal du partenaire est relevĂ© si l'un des deux a par statut un ascendant sur l'autre. Par exemple en France, un professeur peut avoir, sans risque de poursuites pĂ©nales, des relations sexuelles avec un Ă©tudiant de plus de 18 ans, mais pas avec un collĂ©gien ou lycĂ©en entre 15 et 18 (ce qui ne signifie pas que cette liaison soit exempte de risques de sanctions administratives pour le professeur). Quand le statut est mis Ă  profit pour obtenir des faveurs sexuelles, il s'agit d'un dĂ©lit de harcèlement sexuel, quel que soit l'âge des partenaires.

Selon le sexe

En Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, l'âge est de 16 ans pour les filles, 14 pour les garçons.

Selon le sexe des partenaires

La majorité sexuelle peut être différente selon les pays pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles, et même être différente pour les relations entre hommes et entre femmes. Elle est souvent plus élevée que pour les relations hétérosexuelles. En France, cette différence a existé entre 1942 et 1982. Bien qu'ayant été reconnues comme discriminatoires par la Cour européenne des droits de l'homme dans les arrêts Sutherland c. Royaume-Uni et L. & V. et S.L. contre Autriche, ces différences tendent néanmoins à perdurer.

Certains pays interdisent totalement les actes homosexuels quel que soit l'âge des partenaires. Dans certains de ces pays, les actes homosexuels sont punis de peine de mort.

Relations sexuelles entre mineurs

Dans beaucoup de pays, la loi n'interdit pas les relations sexuelles entre deux mineurs sexuels (on entend par lĂ  que pour la France, on parle de deux mineurs de 15 ans, pas 18). En France, par exemple, ce sont les plus de 18 ans seuls qui sont concernĂ©s par l'interdiction des relations sexuelles avec des moins de 15 ans. Ce qui ne signifie pas que les individus de 17 ans ne risquent de poursuites en aucun cas : la notion de « surprise » prĂ©vue dans la dĂ©finition des crimes sexuels permet de couvrir les cas oĂą il est Ă©vident qu'un individu profite du fait que l'autre est manipulable.

Les cas où le consentement est clairement impossible restent punis. Au Colorado, en 1999, un enfant de 11 ans a été placé en détention provisoire puis jugé à la suite d'accusations d'inceste sur sa demi-sœur de cinq ans, portées par une voisine de la famille[21].

Plus généralement, même quand la loi n'interdit pas explicitement les relations sexuelles suivant l'écart d'âge, la justice peut estimer s'il y a manque de discernement de la part d'un des deux partenaires (cela peut s'appuyer sur un écart d'âge, les liens entre les personnes, d'éventuelles déficiences intellectuelles) pour accuser l'autre partenaire d'abus sexuel.

Majorité sexuelle dans le monde

L'âge de la majoritĂ© sexuelle Ă  travers le monde en 2004 varie entre 11 et 21 ans pour les relations hĂ©tĂ©rosexuelles, et entre 13 et 21 ans — voire l'interdiction totale — pour les relations homosexuelles (voir, dans la section liens externes, MajoritĂ© sexuelle Ă  travers le monde). Certains pays interdisent Ă©galement toute relation sexuelle hors mariage.

Âge de la majorité sexuelle hétérosexuelle dans le monde, par pays
– puberté (vide à présent),
– 12,
– 13,
– 14,
– 15,
– 16,
– 17,
– 18,
– 19,
– 20 (vide à présent),
– 21 et plus (vide à présent),
– variable suivant les États/provinces/régions/territoires,
– doit être marié,
– pas de loi (vide à présent),
– Absence de données.

Majorité sexuelle en Belgique

En Belgique, l'âge de majoritĂ© sexuelle est fixĂ© Ă  16 ans pour tout acte sexuel (les relations sexuelles avec des enfants âgĂ©s de moins de 14 ans sont considĂ©rĂ©es comme viol[22] et les actes sexuels avec les adolescents de 14 ou 15 ans sont aussi illĂ©gaux).

Article 372 : « Tout attentat à la pudeur commis sans violences ni menaces sur la personne ou à l'aide de la personne d'un enfant de l'un ou de l'autre sexe, âgé de moins de seize ans accomplis, sera puni de la réclusion (de cinq à dix ans). »[23].

Les peines encourues en cas d'infraction sont graduĂ©es, en fonction de l'âge de la victime, selon des paliers fixĂ©s Ă  10, 14 et 16 ans[24].

Ă‚ge de consentement au Canada

Au Canada, l'âge de consentement est de 16 ans. La Loi sur la lutte contre les crimes violents () a fixĂ© la majoritĂ© sexuelle Ă  16 ans[25].

La loi autorise les relations sexuelles avec les enfants de 14 ou 15 ans si la diffĂ©rence d'âge entre les partenaires est de moins de 5 ans et avec les enfants de 12 ou 13 ans si la diffĂ©rence d'âge est de moins de 2 ans : par exemple, une personne qui a 14 ans avec un partenaire qui a 16 ans.

Les relations sexuelles sont complètement interdites avant 12 ans, mais une personne de moins de 12 ans ne peut pas avoir d'amende ou aller en prison.

Avant 2008, l'âge de consentement Ă©tait de 14 ans, mais la Loi sur la lutte contre les crimes violents a changĂ© cela.

Il existe aussi une loi qui rend illĂ©gale toute relation anale au-dessous de 18 ans. Par contre, cette disposition a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e inconstitutionnelle par les cours d'appel fĂ©dĂ©rales, ainsi que par les cours d'appel de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et du QuĂ©bec. Les tribunaux ont jugĂ© qu'elle Ă©tait discriminatoire envers les hommes homosexuels, et qu'elle viole la Charte canadienne des droits et libertĂ©s. Cependant, tant que la disposition est inscrite au Code criminel, il est possible que des personnes soient incriminĂ©es pour ces faits. C'est pourquoi des groupes font pression afin que l'âge de consentement soit le mĂŞme pour les relations anales ou vaginales[26].

L'article 153 du Code criminel rend illégal les relations sexuelles avec les adolescents de moins de 18 ans si le partenaire plus âgé est en situation d’autorité ou de confiance vis-à-vis l'adolescent (par exemple, entre un étudiant et une enseignante), à l’égard de laquelle l’adolescent est en situation de dépendance, ou si le partenaire plus âgé est dans une relation où il exploite l’adolescent. Un juge peut déduire s'il y a une relation exploitative de la nature et les circonstances qui l'entourent, y compris la différence d'âge entre la personne et l'adolescent, l'évolution de leur relation et l'emprise ou l'influence de la personne sur l'adolescent[27].

Pour ce qui est de la lĂ©galitĂ© du mariage, l'âge minimal est de 16 ans pour un mariage civil. NĂ©anmoins, au-dessous de 18 ans, il faut obtenir le consentement des parents ou des tuteurs. Toutefois, si une Ă©mancipation totale est accordĂ©e Ă  un mineur, ce qui est possible dès l'âge de 16 ans, cette règle ne s'applique pas.

Majorité sexuelle en France

En France, bien que le terme soit inexistant dans le Code pĂ©nal, le concept de majoritĂ© sexuelle (âge Ă  partir duquel un mineur civil peut entretenir une relation sexuelle avec un adulte, sans que cet adulte commette une infraction pĂ©nalement rĂ©primĂ©e) est disposĂ© dans l’article 227-25 rĂ©primant l’atteinte sexuelle sur mineur (il l’était entre 1832 et 1994, dans l’ancien Code pĂ©nal, Ă  l’article 331, rĂ©primant l’attentat Ă  la pudeur), qui la fixe par principe Ă  15 ans (en droit, « mineur de quinze ans » signifie « individu de moins de quinze ans ») pour les relations hĂ©tĂ©rosexuelles et homosexuelles :

« Hors le cas de viol ou de toute autre agression sexuelle, le fait, par un majeur, d'exercer une atteinte sexuelle sur un mineur de quinze ans est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende. »

— Article 227-25 du Code pénal[28]

L’atteinte sexuelle sur mineur constitue un dĂ©lit, tandis que toute atteinte sexuelle, quel que soit l’âge de la victime, commise avec violence, contrainte ou surprise constitue une « agression sexuelle » ou un viol lorsqu’il y a pĂ©nĂ©tration. Elle est plus sĂ©vèrement punie lorsqu’elle est exercĂ©e sur une personne sexuellement mineure. Le consentement sexuel est donc rĂ©putĂ© valable Ă  15 ans (pour un rapport avec un adulte de n’importe quel âge), bien que le Code pĂ©nal n’affirme pas le droit gĂ©nĂ©ral Ă  la sexualitĂ© dès 15 ans comme Ă©tant un droit positif.

La loi du [29] a introduit dans le droit français, par la modification de l’article 331 du Code pĂ©nal (ancien article rĂ©primant le viol, transfĂ©rĂ© Ă  l’article 332), un seuil de « majoritĂ© sexuelle », fixĂ© alors Ă  11 ans. Le seuil de la majoritĂ© sexuelle est repoussĂ© Ă  13 ans par la loi du [30]. L’article 331 est de nouveau modifiĂ© et le seuil de la majoritĂ© sexuelle est portĂ© Ă  15 ans par l’ordonnance du [31]. Ă€ noter qu’il s’agit Ă  cette date (le troisième alinĂ©a ayant Ă©tĂ© introduit cinq mois auparavant) d’une majoritĂ© sexuelle restrictive, dans le cadre de relations strictement hĂ©tĂ©rosexuelles.

Notes et références

  1. « âge en dessous duquel il est interdit, conformément au droit national, de se livrer à des activités sexuelles avec un enfant » ; un enfant étant défini comme « toute personne âgée de moins de dix-huit ans », selon la « DIRECTIVE 2011/92/UE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 13 décembre 2011 relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants, ainsi que la pédopornographie et remplaçant la décision-cadre 2004/68/JAI du Conseil », sur eur-lex.europa.eu (consulté le )
  2. En droit, on emploie le mot « mineur », pour parler de quelqu’un « qui a moins de la majoritĂ© civile ». Dans ces conditions, un mineur de 15 ans dĂ©signe un enfant qui a moins de 15 ans. L'expression frĂ©quemment employĂ©e « mineur de moins de » est donc un plĂ©onasme.
  3. Il a seize ans, elle a vingt ans
  4. Loi no 80-1041 du « relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs ».
  5. Qu'en termes galants ces choses là sont dites, sur le blog de Maître Eolas
  6. Article 227-8 du Code pénal sur Légifrance.
  7. Le désir, la consommation du désir et le droit pour le dire, sur le site prdchroniques.blog.lemonde.fr
  8. Ados: font-ils l'amour trop tĂ´t ? sur topsante.fr
  9. (en) Hungary may legalize porn involving 14- to 17-year-olds for home use, sur le site usatoday.com
  10. Les dessous d'un clip porno collégien lexpress.mu
  11. (en) Section 709.4 du Code, sur le site coolice.legis.state.ia.us, consulté le 26 novembre 2012
  12. (en) Judy Steinberg and Raechel Donahue, "Fabulous After Fifty And Sexy at Sixty!", Plume paperback(2006), (ISBN 0452287375) (page 35:"The seven year rule is a pretty good yardstick. Pick a man who is half your age plus seven.") retrieved July 24, 2007
  13. (en) Danchai Mekadenaumporn, "Sex and the Saferide. Better with Age.", The Tech (newspaper), Massachusetts Institute of Technology vol 142, issue 3, February 10, 2004. retrieved July 24, 2007
  14. (en) Catherine E. Toth, "About women: Not dating may reveal the secret to what dating's really about.", The Honolulu Advertiser November 12, 2002. retrieved July 24, 2007
  15. (en) Stuart Peters, news and current affairs commentator, online column, Manx Radio, Isle of Man, July 24, 2007. retrieved July 24, 2007
  16. « "A Double Cohort digression." »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) The Silhouette McMaster University, Volume 74, Issue 4, September 11, 2003. retrieved July 24, 2007
  17. Lerwick Trevor, "Golden Jubilee NHS National Hospital.", BBC Scotland, January 31, 2007. retrieved July 24, 2007
  18. erreur modèle {{Lien archive}} : renseignez un paramètre « |titre= » The Amherst Student, the newspaper of Amherst College, November 10, 2004. retrieved July 24, 2007
  19. (en) Age Of Consent Chart For The U.S, sur le site .ageofconsent.us
  20. (en) A table of worldwide ages of consent, including US states, sur le site avert.org
  21. Il était accusé d'inceste aggravé. De retour en Suisse, le petit Raoul a retrouvé sa famille, sur le site lesoir.be
  22. Article 375 du code pénal belge
  23. Article 372 de code pénal belge
  24. (en) Legislation of Interpol member states on sexual offences against children in Belgium, sur le site interpol.int
  25. (en) Canada's age of consent raised by 2 years, sur le site cbc.ca.
  26. La sexualité et la loi, sur le site sexualityandu.ca
  27. Ministère de la Justice, « Lois codifiées Règlements codifiés », sur laws-lois.justice.gc.ca (consulté le )
  28. Article 227-25 du Code pénal, sur Légifrance
  29. Loi du relative aux modifications apportées au Code pénal et au Code d’instruction criminelle.
  30. Loi du portant modification de plusieurs articles du Code pénal.
  31. L’ordonnance no 45-1456 du .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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