Gan (entreprise)
GAN est une société anonyme d'assurances française. Elle fait partie du groupe Groupama depuis 1998.
Gan Assurances | |
Logo de l’assurance depuis 2010 | |
Création | 1968[1] |
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Forme juridique | SA Ă conseil d'administration |
Slogan | Votre assureur, c’est quelqu’un |
Siège social | 8-10, rue d'Astorg, Paris 8e France |
Direction | Claude Zaouati (depuis 2017) |
Actionnaires | Groupama |
Activité | Autres assurances |
Société mère | Groupama |
SIREN | 542 063 797 |
Site web | gan.fr |
Chiffre d'affaires | 1,4 milliard d'euros en 2020 [2] |
Aujourd'hui, quatre entreprises distribuent la marque Gan : Gan Assurances, Gan Patrimoine, Gan Prévoyance et Groupama Gan Vie.
Histoire
En 1913, la Caisse Fraternelle de Capitalisation est créée à Lille par René Cuvillier[3]. Le développement de la société est alors concentré dans le nord de la France. En 1946, la Branche Populaire Française (BPF) est créée au sein de la Nationale.
Le Groupe des Assurances Nationales (GAN) est né de la fusion en 1968 des sociétés La Nationale, le Soleil et l’Aigle, nationalisées en 1948. En 1977, la Caisse Fraternelle de Capitalisation devient Gan Capitalisation.
Nommé par le pouvoir politique, François Heilbronner, un proche de Jacques Chirac, est président de la compagnie d'assurance nationalisée de 1986 à 1994. Sous son impulsion, celle-ci lance au début des années 1990 une offensive commerciale pour gagner des parts de marché sur ses concurrents, ceci en période de haut du cycle. En 1993, le GAN annonce une perte nette de 1,1 milliard en assurance dommages[4]. Cette course aux parts de marché se solde par « plus de six milliards de pertes d'exploitation en trois ans »[5]. En 1995, le GAN annonce des pertes significatives de 5,3 milliards, cette fois dues en grande partie à son rachat de l'UIC, une filiale immobilière du CIC, membre à l'époque du groupe GAN ayant fait de nombreux investissements hasardeux[6]. Le rachat de l'UIC a été réalisé sur l'incitation du cabinet de Michel Sapin, à cette époque ministre des Finances[7]. Entre-temps, François Heilbronner, dont le mandat venait à échéance en , parvenait par un artifice comptable à dissimuler les pertes en 1994[5]. Au début 1997, la société est « en état de faillite virtuelle ». Les « errements insensés d'un groupe » auront coûté au contribuable français entre 4 et 5 milliards de francs[8].
En , GAN a été racheté par le groupe Groupama. Le nouveau groupe Groupama est devenu par le biais de ce rachat l'un des plus grands groupes d'assurances français commercialisant ses produits sous trois marques en France : Groupama, Gan et Amaguiz.com. La marque Gan est alors commercialisé via quatre entreprises différentes : Gan Assurances, Gan Patrimoine, Gan Prévoyance et Groupama Gan Vie[9].
La Tour GAN située à La Défense a été dessinée par Max Abramovitz et est classée comme l'une des tours figures de La Défense. Elle a été vendue en 2008 à la Foncière des Régions.
Depuis 2017, plus de 3 500 collaborateurs du groupe Groupama, dont ceux de Gan Assurances, sont regroupés sur Groupama Campus à Nanterre dans une volonté de construire un pôle d'expertise en favorisant la collaboration pour plus d'efficacité[10].
Identité visuelle (logo)
Slogan
• "Un assuré du GAN est un homme tranquille" (slogan des années 70)
- « L'énergie de tous les projets » - 1988 - Slogan du GAN
- « C'est avec l'esprit libre que l'on avance » - Slogan de Gan Assurances
- « C'est avec l'esprit libre qu'on avance » - Slogan de Gan Assurances
- « Assuré d'avancer » - 2010 - Slogan de Gan Assurances
MĂ©tiers
La marque Gan est distribuée par quatre sociétés :
- Gan Assurances, qui s'appuie sur son réseau d'Agents généraux, le quatrième en France. Au total, c'est un collectif de 5 000 personnes[12] qui intervient aussi bien en assurance de biens (automobile, habitation, responsabilité civile, véhicules, locaux, stocks), dans laquelle ils sont spécialisés, qu'en assurance de personnes (prévoyance, santé, retraite et épargne), pour les particuliers et professionnels, en individuelle et collective.
- Gan Patrimoine (anciennement Gan Capitalisation avant 2010), qui s'appuie sur son réseau de mandataires. Ils interviennent en assurance de personnes pour les particuliers et professionnels, en individuelle.
- Gan Prévoyance (anciennement Branche de Prévoyance Familiale (BPF) avant 2010), qui s'appuie sur son réseau de chargés en prévoyance (retraite, santé et épargne). Ils interviennent en assurance de personnes pour les particuliers et professionnels, en individuelle et collective.
- Groupama Gan Vie, qui s'appuie sur ses courtiers partenaires et son inspection commerciale. Ils interviennent en assurance de personnes pour les entreprises et professionnels (assurance collective).
Direction
Les présidents successifs du GAN puis de Gan Assurances :
- Pierre Olgiati : 1968 - 1975
- Guy Verdeil : 1975 - 1984
- Bernard Attali : 1984 - 1986
- François Heilbronner : 1986 - 1994
- Jean-Jacques Bonnaud : 1994 - 1996
- Didier Pfeiffer : 1996 - 1998
- Claude Zaouati : Depuis 2017
Controverse
Méthodes de recrutement de Gan Prévoyance[13]
Didier Cros a réalisé un documentaire diffusé sur plusieurs chaînes dont France 2[14] en 2011, La Gueule de l’emploi[15] - [16], portant sur les méthodes de recrutement de l'entreprise Gan Prévoyance. Deux journées de session de recrutement pour des postes de conseiller prévoyance sont organisées en deux phases : un entretien collectif et un entretien individuel. Le recrutement est mené par trois employés internes à l'entreprise (dont une directrice régionale et une responsable commerciale) et deux recruteurs externes (employés du cabinet de recrutement RST Conseil).
Les candidats sont convoqués à ces entretiens sans connaître ni le contenu du poste ni la rémunération envisagée. Ces informations sont dévoilées durant la seconde journée, lorsqu'il ne reste plus que trois candidats. Celle-ci est composée d'une partie fixe (égale au SMIC) et d'une partie variable (dite déplafonnée). La partie fixe est présentée par la directrice régionale de Gan Prévoyance, membre du jury de recrutement, comme plus attractive que ce que peuvent proposer les assureurs-employeurs concurrents, induisant ainsi l'existence de rémunérations fixes inférieures au SMIC.
Les séquences sont entrecoupées de témoignages émis a posteriori par des participants à cette journée de candidature. Ils font part de leurs impressions, de leurs sentiments, de leurs interrogations : la plupart d'entre eux ressortent de cet entretien à la fois amers et dubitatifs. L'un des candidats compare ce processus[17] - [18] - [19] - [20] à de « l'abattage », à « du tri sélectif ». De son côté, l'entreprise reconnaît que le documentaire a pu émouvoir certaines personnes[21].
Bibliographie
- GAN/Public Histoire, L'assurance, de la Royale au GAN : l'histoire de tous les projets, 1816-1992, Paris, Claude Tchou and sons/GAN, , 184 p. (ISBN 2-9507187-0-1).
Notes et références
- rapport annuel Groupama
- « GROUPE DES ASSURANCES NATIONALESCAPITALISATION (GAN-CAPITALISATION) Lille, Nord », sur ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL
- Le résultat du GAN lourdement affecté par les pertes en dommages, lesechos.fr 27 avril 1993
- Le GAN annonce une perte historique, liberation.fr, 27 avril 1995
- Le compte à rebours du naufrage, humanite.fr, 2 décembre 1997
- La chasse aux coupables, lepoint.fr, 8 mars 1997
- GAN: la vente éponge le sinistre. Groupama rachète l'assureur public pour 17,25 milliards., liberation.fr, 2 juillet 1998
- « Gan "Assuré d'avancer" », sur Groupama (consulté le )
- « Campus », sur Groupama (consulté le )
- GAN/Public Histoire, L'assurance, de la Royale au GAN : l'histoire de tous les projets, Paris, Claude Tchou and sons/GAN, , 184p (ISBN 2-9507187-0-1)
- « Qui sommes nous ? L'assureur historique de proximité », sur Gan.fr (consulté le )
- Les Echos, « GAN et », sur lesechos.fr, (consulté le )
- Rediffusion Pluzz.fr
- Émission Infrarouges, France2.fr
- "La gueule de l'emploi", France TVOD
- Liberation du 6 octobre 2011
- L'Express du 7 octobre 2011
- Le Nouvel Observateur - Télé Obs du 6 octobre 2011
- Le Monde Radio-Television du 6 octobre 2011
- Réactions médiatiques au documentaire « La gueule de l’emploi » (communiqué non daté, publié probablement le jeudi 13 ou vendredi 14 octobre 2011)