Marque (marketing)
Une marque est définie en France par le Code de la propriété intellectuelle comme un « signe susceptible de représentation graphique servant à distinguer les produits ou services d'une personne physique ou morale »[1].
Le Code de la propriété intellectuelle donne une liste des signes susceptibles de constituer une marque. Cette liste, assez large et non limitative comprend notamment : les noms patronymiques, les pseudonymes, les noms géographiques, les dénominations arbitraires ou de fantaisie, la forme caractéristique du produit ou de son conditionnement, les étiquettes, enveloppes, emblÚmes, empreintes, timbres, cachets, vignettes, lisiÚres, lisérés, combinaisons ou dispositions de couleurs, dessins, reliefs, lettres, chiffres, devises[2] - [3], mais on peut ajouter les logotypes, les logos, les sigles, les acronymes, les jingles, etc. ainsi que les noms de modÚle et les noms d'entreprise.
Depuis la Loi du , les marques sonores peuvent faire lâobjet d'un dĂ©pĂŽt si celui-ci est accompagnĂ© d'une reprĂ©sentation graphique (exemple : les partitions musicales). Le son caractĂ©ristique : « potato-potato-potato », du bicylindre en V Ă 45° des Harley-Davidson est une marque, appelĂ©e dans ce cas logo sonore.
En revanche, ne peuvent en principe constituer une marque les signes olfactifs ou gustatifs, puisqu'ils ne sont pas susceptibles d'une représentation graphique acceptable.
La marque, sa création, sa gestion est une des composantes clés du marketing-mix. La marque est ce qui fait la différence essentielle entre la vente, la commercialisation et le marketing.
En 2007, le chercheur en neuromarketing Arnaud PĂȘtre relĂšve que « si nous considĂ©rons la publicitĂ© dans un sens trĂšs large (âŠ) nous serions alors exposĂ©s Ă pas moins de 15 000 stimuli commerciaux par jour et par personne »[4].
Ătymologie
Le mot brand, en français marque, provient de son sens original et actuel en tant que tison, un morceau de bois brĂ»lant. Ce mot dĂ©rive de l'anglais ancien byrnan, biernan et brinnan, via le moyen anglais birnan et brond[5]. Des torches Ă©taient utilisĂ©es pour marquer de maniĂšre indĂ©lĂ©bile des objets tels que des meubles et de la poterie, et pour brĂ»ler de maniĂšre permanente des marques d'identification sur la peau du bĂ©tail et mĂȘme des esclaves. Plus tard, les tisons ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des fers Ă marquer[6] - [7] - [8]. Les marques elles-mĂȘmes ont adoptĂ© ce terme et sont devenues Ă©troitement associĂ©es aux produits des artisans. GrĂące Ă cette association, le terme a Ă©voluĂ© vers son sens actuel.
Fonctions de la marque
Les fonctions de la marque sont multiples mais on peut les regrouper en trois dimensions principales : la diffĂ©renciation, lâidentification et la crĂ©ation de sens[9].
La marque est un repĂšre pour les consommateurs, elle structure lâoffre qui lui est proposĂ©e en diffĂ©renciant les produits les uns des autres. Elle permet dâidentifier la provenance dâun produit et garantit un certain niveau de qualitĂ© et de performance. Câest un support dâinformation qui rassure le consommateur, facilite son choix et le situe par rapport Ă son environnement social.
La marque est crĂ©atrice de sens et de valeur. Câest un outil relationnel entre lâorganisation et toutes ses parties prenantes (clients, investisseurs, fournisseurs, leaders dâopinionâŠ). Elle est synonyme dâexpĂ©rience pour le consommateur, qui peut retirer un certain plaisir de lâachat dâune marque. Elle donne un supplĂ©ment de sens Ă lâaction collective de lâentreprise et de ses collaborateurs. Elle est porteuse dâune histoire et de valeurs qui provoque lâattachement et lâidentification.
Tous ces aspects constituent le capital marque.
Typologie des marques
Il existe plusieurs types de marques : la marque de fabrique, qui garantie l'origine industrielle du produit, la marque de commerce, ou marque de distributeur qui dĂ©signe la marque apposĂ©e par un distributeur sur les produits qu'il commercialise sans pour autant les avoir forcĂ©ment fabriquĂ©s, et la marque de service qui distingue une prestation de service, tout secteur confondu (banque, assurance, hĂŽtellerieâŠ).
Le Conseil d'Ătat (France) a affirmĂ© la distinction entre marque de fabrique et marque commerciale. Il estime que la concession d'une marque de fabrique implique le transfert d'un procĂ©dĂ© de fabrication ou un produit intermĂ©diaire liĂ© Ă un procĂ©dĂ© de fabrication, alors que la marque commerciale n'implique qu'un droit d'utilisation des marques[10].
Le capital marque
Le capital-marque se dĂ©finit comme la valeur ajoutĂ©e quâune marque apporte Ă un produit. Le produit offre un bĂ©nĂ©fice fonctionnel tandis que la marque, par son nom, ses symboles, son image, contribue Ă augmenter la valeur de lâoffre au-delĂ de ses fonctionnalitĂ©s. En dâautres termes, le capital-marque reprĂ©sente une performance supplĂ©mentaire que la marque apporte au produit marquĂ©. Le capital-marque peut ĂȘtre positif ou nĂ©gatif.
Le capital marque trouve des rĂ©percussions au niveau des collaborateurs, des consommateurs, ainsi quâau niveau de lâentreprise[11].
DĂ©finition de la marque employeur
Câest un concept relativement rĂ©cent en pleine expansion : entre 2004 et 2010 le nombre de postes de gestionnaire de marque employeur a Ă©tĂ© multipliĂ© par trois[12] (A. Charbonnier 2016). Le terme « marque employeur » voit le jour en 1990, notamment au sein des agences de communications spĂ©cialisĂ©es dans des problĂ©matiques de relations humaines[13] (F. Fougerat 2014).
La marque employeur peut ĂȘtre dĂ©finie comme la marque qui sâadresse aux employĂ©s, anciens, actuels ou futurs et inclut les actions en communication et en marketing qui visent lâensemble de cette cible.
Câest une stratĂ©gie marketing qui consiste Ă inculquer les valeurs et lâidentitĂ© de la marque en interne. Cela passe notamment par une aspiration profonde de lâentreprise Ă ce que ses employĂ©s soient Ă©panouis dans leur poste. Le but est que les employĂ©s de lâentreprise soient eux-mĂȘmes des ambassadeurs de la marque et aient une rĂ©elle affection et conviction dans la marque qui les emploie. Cela est aussi efficace pour les candidats et le recrutement : les candidats peuvent avoir une appĂ©tence Ă la marque et ainsi avoir une envie plus grande dâen faire partie.
Lorsquâon parle de la relation salariĂ©-entreprise, on intĂšgre la notion dâengagement, qui peut prendre trois formes[9] (G. Michel, 2013) :
- un engagement affectif : le salariĂ© sâidentifie et apprĂ©cie ce que lâentreprise produit ;
- un engagement normatif : câest un engagement moral, le salariĂ© se sent redevable car lâentreprise lui a fait confiance ;
- un engagement de continuitĂ© : le salariĂ© est liĂ© Ă son entreprise par son histoire personnelle ainsi que par ce que quitter lâentreprise impliquerait.
La marque employeur englobe la gestion interne, notamment via les ressources humaines, mais aussi la communication interne pour crĂ©er une unitĂ© et un sentiment dâappartenance important pour les collaborateurs.
Les enjeux de la marque employeur
Avec les nouveaux moyens de communications comme les rĂ©seaux sociaux, le contenu que la marque partage nâest plus uniquement liĂ© Ă son activitĂ©. La marque peut partager des valeurs, des idĂ©aux et des prises de position. Pour cela, lâentreprise doit repenser ses pratiques et dĂ©velopper des stratĂ©gies relationnelles avec ses collaborateurs et avec les futurs candidats.
Par exemple : La marque Deezer envoie une liste de lecture à tous les candidats qui postulent en ligne. Cette liste est composée de morceaux encourageants pour leur donner confiance en eux lors des entretiens.
Capital marque pour le consommateur
Selon Aaker (1991), le capital-marque correspond Ă la diffĂ©rence entre lâĂ©valuation dâun produit lorsquâil est prĂ©sentĂ© avec ou sans marque[14]. Depuis plusieurs annĂ©es, la marque prouve quâelle a une influence directe sur 4 dimensions impliquant le consommateur : la confiance, lâidentification, lâattachement et lâexpĂ©rience de marque. Dans un premier temps, la marque joue un rĂŽle de garantie pour le consommateur. Elle est le reflet de la confiance que lâon peut accorder Ă une marque. Les marques collectives, comme le label Entreprise du Patrimoine Vivant ou Origine France Garantie, utilisent la confiance pour sĂ©duire et accompagner le consommateur dans son processus dâapprĂ©hension de la marque[15].
Dans un second temps la marque joue un rĂŽle dâidentification. En effet, la marque permet aux consommateurs de revendiquer une personnalitĂ©, un style de vie ou une appartenance sociale. La marque permet Ă lâindividu de construire ce que Russel W. Belk appelle lâextended-self[16] ou lâextension de soi. La marque devient alors un prolongement rĂ©el ou idĂ©alisĂ© de la personnalitĂ© du consommateur. Enfin, la marque cherche Ă crĂ©er du lien pour stimuler lâattachement du consommateur. En capitalisant sur son histoire et ses valeurs, la marque fait vivre des expĂ©riences qui stimulent lâattachement Ă la marque tout en crĂ©ant une conversation personnalisĂ©e entre les consommateurs et les marques.
DĂ©finition
Le capital-marque du point de vue de lâentreprise ou firm-based brand equity (FBBE) est la valeur quâapporte la marque Ă lâentreprise. Le capital-marque du point de vue des entreprises influence la force concurrentielle de la marque, des flux financiers additionnels dus Ă la marque, et la valeur de lâactif financier.
La force concurrentielle de la marque
La marque diffĂ©rencie et identifie les produits, elle est aussi un repĂšre pour les consommateurs qui, dans leur parcours dâachats, mettent en concurrence des produits similaires quotidiennement. Si les valeurs de lâentreprise se ressentent dans la marque, celle-ci offrira aux yeux du consommateur quelque chose dâunique. C'est parce que la marque crĂ©e de la valeur auprĂšs des consommateurs qu'elle peut crĂ©er de la valeur pour l'organisation en termes stratĂ©giques et financiers[17].
La valeur de lâactif financier
Selon la chaire Marque et Valeurs, lors des fusions-acquisitions, la marque peut ĂȘtre un Ă©lĂ©ment non nĂ©gligeable du prix de cession. Depuis 2005, il est dâailleurs possible en comptabilitĂ© française dâinscrire au bilan des entreprises une marque achetĂ©e par une entreprise (exemple de la marque LU achetĂ©e par Kraft Jacobs Suchard) (cf. norme IFRS)[18].
Le capital marque et sa valorisation
Il s'agit de la valorisation du nom de marque (les quelques lettres ou idéogrammes qui les composent en un certain ordre assemblés) (et des signes annexes : logo, etc.) et non de la valorisation boursiÚre de l'entreprise, trÚs supérieure (Apple : 500 milliards de $, Google : 400 milliards de $[19]).
Nom de marque | Valorisation de ce mot déposé, en milliards d'US$[19] | Origine ou création | |
---|---|---|---|
1 | « Apple » | 100 | Une pomme, celle de Newton. Symbole |
2 | « Microsoft » | 80 | Mot-valise microcomputer software. Il apparaßt pour la premiÚre fois dans un courrier adressé à Paul Allen par Bill Gates |
3 | « Coca-Cola » | 55 | Les ingrédients : Feuilles de coca, noix de cola. Une calligraphie spencerienne. |
4 | « IBM » | 50 | International Business Machine, sigle |
5 | « Google » | 45 | googolplex Sean Anderson brainstorming googol plus erreur en déposant google.com |
6 | « McDonald's » | 45 | Les frÚres McDonald, éponymes |
7 | « General Electric » | 40 | Compagnie GĂ©nĂ©rale d'ĂlectricitĂ© |
8 | « Intel » | 35 | Intel est un mot-valise issu de la contraction de Integrated Electronics, que l'on peut traduire par « Ălectronique intĂ©grĂ©e » |
9 | « Samsung » | 35 | Trois étoiles |
10 | « Louis Vuitton » | 30 | 1821-1892, éponyme |
Il s'agit de la valeur d'emploi de ces mots. Le droit d'employer les trois lettres « b », « i » et « m » dans cet ordre i, b, m, et accolées, « ibm » peut se négocier 50 milliards de dollars.
Les méthodes de valorisation
BenoĂźt Heilbrunn, professeur de marketing Ă l'ESCP-EAP, en distingue plusieurs[20].
à titre d'exemple, voici celle utilisée par Forbes (pour établir la classement présenté ci-dessus) selon le site Forbes :
- Le classement est Ă©tabli « Ă partir d'un univers de plus de 200 marques globales. Nous avons retenu les marques prĂ©sentes aux Ătats-Unis, ce qui a Ă©liminĂ© quelques grandes marques multinationales comme Vodafone ou des marques dĂ©tenues par un Ătat comme China Mobile (qui est le plus grand opĂ©rateur mobile mondial). La Liste finale prĂ©sentĂ©e comprend des marques-produit comme Gillette (propriĂ©tĂ© de Procter & Gamble) ou des marques corporate comme IBM. »
- « L'évaluation des marques repose sur la valeur de trois années de revenus et l'estimation dans ces revenus du rÎle joué par la marque dans chacune de ces activités ( haute pour les produits de grand luxe, faible pour les Compagnies aériennes). Pour déterminer la valeur finale globale de la marque, nous avons également appliqué à ces revenus le ratio moyen "Prix sur revenu" constaté pour les 3 derniÚres années. »
- « Les 100 premiĂšres marques valorisables recouvrent quinze pays et vingt catĂ©gories d'activitĂ©. Les marques portĂ©es par des entreprises basĂ©es aux Ătats-Unis reprĂ©sentent un peu plus de la moitiĂ©. Viennent ensuite l'Allemagne (9), la France (8) et le Japon (7). Les marques techniques sont les plus reprĂ©sentĂ©es (19) et concernent 6 marques classĂ©es parmi les 10 premiĂšres. »
Création
C'est la fonction du naming qui dĂ©signe la crĂ©ation de noms de marque, de produits, de service, d'entreprise, marque de distributeur, etc. Il sâagit dâune activitĂ© spĂ©cialisĂ©e qui consiste Ă crĂ©er lâappellation Ă travers laquelle l'entreprise ou l'organisation pourront communiquer. Elle peut ĂȘtre le fait d'un des collaborateurs de l'entreprise, d'un groupe en brainstorming, d'un cabinet spĂ©cialisĂ© : Kaos, Noama, Nomen, etc. Quelques-uns des procĂ©dĂ©s de crĂ©ation : mot-valise, Ă©ponymie, symboleâŠ
DĂ©pĂŽt
La marque doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e. En France, le dĂ©pĂŽt se fait auprĂšs de l'INPI.
On peut dater la naissance du marketing à 1847, date de création d'un bureau des marques.
Gestion
La marque doit ĂȘtre gĂ©rĂ©e dans le cadre d'une stratĂ©gie de marque, Ă©laborĂ©e elle-mĂȘme au sein d'un systĂšme : produit-marque (branduit) (Coca-Cola, Red Bull, etc.), marque-produit (Omo, Skip), marque-ombrelle (Danone), etc.
Certaines entreprises choisissent de gérer leurs marques en prenant en compte leur patrimoine, c'est-à -dire en accentuant la continuité entre passé, présent et futur[21].
Le logotype du nom de marque et le logo graphique
La marque est un mot. Elle est le plus souvent écrite dans un typographie particuliÚre et accompagnée d'un symbole graphique.
Le logotype peut trĂšs bien Ă©voluer au fil du temps. Le nom de marque, lui, sauf exception, est immuable.
L'image de marque
C'est l'ensemble des représentations mentales évoquées par la marque d'un produit, d'une prestation, d'un nom d'enseigne ou d'entreprise.
L'image de marque est la façon dont la marque est perçue par les consommateurs, par opposition à l'identité de la marque qui correspond à la maniÚre dont celle-ci se définit[22].
La marque doit contrĂŽler son image sur le marchĂ© pour sâassurer que son identitĂ© est correctement apprĂ©hendĂ©e et sâassurer de la cohĂ©rence entre ces deux facettes (identitĂ© et image). Sâil y a un dĂ©calage entre celles-ci, deux options sâoffrent alors Ă elle :
- soit faire Ă©voluer lâimage de marque en modifiant les expressions de la marque (publicitĂ©, symboles, etc.) ;
- soit modifier son identitĂ© et la faire Ă©voluer pour la rendre cohĂ©rente avec lâimage perçue.
La théorie du noyau central
Pour mesurer lâimage de marque, la thĂ©orie du noyau central permet dâidentifier les associations essentielles dans la signification de la marque aux yeux des consommateurs[23]. Cette thĂ©orie mesure la perception des consommateurs Ă propos dâune marque en identifiant les associations centrales et pĂ©riphĂ©riques de la marque. Une association est un mot, symbole, image, spontanĂ©ment associĂ© par un consommateur Ă une marque.
Comme indiquĂ© dans ce schĂ©ma, les associations centrales, constituent le noyau de la marque. Ce sont les associations perçues comme insĂ©parables Ă la marque par une majoritĂ© dâindividus. Le noyau central reprĂ©sente l'Ă©lĂ©ment le plus stable de la marque, celui qui assure sa pĂ©rennitĂ©. Il regroupe les Ă©lĂ©ments de dĂ©finition de la marque, les attributs nĂ©cessaires et suffisants pour que les consommateurs la reconnaissent. Le systĂšme pĂ©riphĂ©rique, quant Ă lui, permet dâidentifier les associations qui sont frĂ©quemment, mais non nĂ©cessairement, associĂ©es Ă la marque mais ne sont pas essentielles Ă sa signification.
Cette vision de lâimage de marque met en lumiĂšre le potentiel dâextension de la marque. Cela permet de savoir « qui est la marque aujourdâhui » aux yeux des consommateurs et surtout de savoir dans quel domaine la marque peut s'Ă©tendre. Le noyau central reprĂ©sente le territoire de lĂ©gitimitĂ© de la marque. Il est un guide pour les stratĂ©gies de dĂ©veloppements de produits.
Par exemple, le noyau central de la marque Andros contient le mot fruit. Andros peut donc dĂ©velopper des produits tant quâils sont Ă base de fruits. Bonne Maman quant Ă elle peut se permettre de dĂ©velopper dâautres gammes de produits (mousse au chocolat, biscuits, etc.) car son noyau central tourne autour de trois notions : le fait-maison, le dessert, lâenfance.
Le territoire de marque
Construit par la marque, le territoire de marque reprĂ©sente lâespace de lĂ©gitimitĂ© de la marque dans lequel elle reste cohĂ©rente avec ses valeurs. En sortant de son territoire, la marque risque de perdre en crĂ©dibilitĂ©, comme lâa dĂ©fini Kapferer dans son schĂ©ma sur le territoire de marque.
On peut se servir du territoire de marque comme dâun indicateur de performances pour ses produits. Plus les produits s'Ă©loignent du territoire moins ils seront attendus et donc les chances de succĂšs seront plus faibles. Par exemple, Milka peut difficilement se lancer dans la production de produits Ă base de chocolat noir ou des produits salĂ©s car son territoire de marque est dĂ©fini autour du chocolat au lait, de la gourmandise et du plaisir sucrĂ©.
Le territoire caractĂ©rise le degrĂ© dâextension de la marque. Une bonne rĂ©flexion sur son territoire de marque permet de guider correctement les stratĂ©gies de dĂ©veloppement Ă mettre en place.
La personnalité perçue de la marque
La personnalitĂ© de la marque est lâensemble des caractĂ©ristiques humaines associĂ©es Ă la marque. Elle se dĂ©finit uniquement Ă partir des traits de personnalitĂ© utilisĂ©s pour caractĂ©riser lâindividu. Elle se mesure Ă partir du modĂšle OCEAN (ou Big Five Model) (dĂ©jĂ traitĂ© par le groupe « La marque »)
La personnalitĂ© de la marque, en tant que composante de son identitĂ©, est un Ă©lĂ©ment de diffĂ©renciation stratĂ©gique. La personnalitĂ© perçue de la marque est donc gĂ©nĂ©ralement lâaboutissement d'une dĂ©marche volontaire de la marque (communication, packaging, ton publicitaire, etc.) et est progressivement construite Ă travers ses diffĂ©rentes prises de parole[24]. Elle a une fonction symbolique : quand les individus associent des traits de personnalitĂ© Ă une marque, ils ont plus tendance Ă s'identifier Ă la marque et Ă engager des relations avec elle.
Plusieurs Ă©chelles existent aujourdâhui pour mesurer la personnalitĂ© de la marque perçue par les consommateurs (ex. : Ăchelle de Saucier, Ăchelle dâAaker, Ăchelle de Ambroise, Ăchelle dâAzoulay, etc.)[25]
Les relations Ă la marque
Lâattachement Ă la marque : lâamour contre la haine
La valeur dâune marque ne se dĂ©finit plus uniquement par sa valeur fonctionnelle : ses produits, ses services, son chiffre dâaffaires⊠Un autre indicateur entre en jeu : la relation Ă la marque[26]. De cette relation peut naĂźtre un sentiment dâaffection prĂ©gnant : câest ce que lâon appelle lâattachement Ă la marque[27]. Cette relation affective reliant le consommateur Ă une marque est durable et inaltĂ©rable.
Cet attachement peut ĂȘtre si fort quâen rĂ©sulte un sentiment dâamour. En voici un exemple : la journĂ©e mondiale du Nutella[28].Quoi de plus significatif quâune journĂ©e de cĂ©lĂ©bration pour exprimer son attachement Ă une marque ? La journĂ©e mondiale du Nutella nâa pas Ă©tĂ© promulguĂ©e en 2008 par la marque elle-mĂȘme, mais par une blogueuse amĂ©ricaine, Sara Rosso, et ses abonnĂ©s qui ne sont autres que des consommateurs de Nutella. En quoi consiste cette journĂ©e ? Le , les fans de Nutella partagent des photos, des poĂšmes, des recettes⊠tout ce qui peut mettre en lumiĂšre la gloire de la pĂąte Ă tartiner sur les rĂ©seaux sociaux (@nutelladay, #worldnutelladay). Le tout relayĂ© sur le site officiel de Nutella. Bien que la marque soit au cĆur de scandales depuis plusieurs annĂ©es, avec lâutilisation dâhuile de palme, le mythe construit autour dâelle est bien trop grand pour dĂ©tourner lâamour de ses nombreux consommateurs.
Si les consommateurs peuvent exprimer un sentiment dâamour envers une marque, ils peuvent, Ă contrario, exprimer un sentiment de haine. Lorsque lâattachement est trop fort, le risque pour la marque de dĂ©cevoir ses consommateurs est Ă©levĂ©. Câest cette dĂ©ception qui peut faire basculer le sentiment dâamour vers celui de la haine. Bernard Cova, illustre ce fait dans son livre La vie sociale des marques[29], avec lâexemple dâune marque allemande de soda. Alors que les propriĂ©taires de cette marque rĂ©gionale ont voulu modifier leur stratĂ©gie, altĂ©rant ainsi son image, les consommateurs, trĂšs attachĂ©s Ă la marque, ont montĂ© un push afin de la racheter. TrĂšs déçus par ce nouveau positionnement, ce sentiment dâamour envers la marque de soda sâest transformĂ© en haine, conduisant ainsi Ă ce tour de force. Finalement, les personnes internes Ă la marque, ont moins de pouvoir que les consommateurs, qui eux sont externes Ă la marque.
Lâappropriation de la marque : les communautĂ©s de consommateurs
Les communautĂ©s de marque[29] sont des groupes dâindividus liĂ©s par un attachement Ă©motionnel fort pour une marque. Ils partagent une vision et des valeurs communes. Les fans de Star-Wars partagent tous une passion commune : lâunivers de science-fiction de George Lucas.
Ces communautĂ©s naissent dâun besoin primaire de lâindividu : le besoin dâappartenance. Câest la recherche dâune appartenance Ă un groupe ou Ă une sociĂ©tĂ© qui guide et donne du sens aux actions des individus. Câest pour cette raison que les marques jouent un rĂŽle clĂ©s dans lâaccomplissement des individus. Elles vĂ©hiculent du sens aux individus, quâils peuvent ensuite sâapproprier avant de le partager.
Le foisonnement des communautĂ©s de marques dans notre sociĂ©tĂ© nous montre que pour les individus le lien importe plus que le bien (Bernard Cova)[30].De ce fait, quand un consommateur achĂšte un bien câest plutĂŽt pour appartenir Ă une communautĂ© que pour ses fonctionnalitĂ©s propres. Lâobjectif pour les marques est donc dâarriver Ă crĂ©er un sentiment dâappartenance chez leurs clients car câest ce sentiment qui amĂšne Ă la fidĂ©litĂ©.
Câest ainsi que des communautĂ©s de consommateurs partageant les mĂȘmes aspirations se sont crĂ©Ă©es autour de sous-cultures Ă contre-courant des systĂšmes en place. Le rap ou encore le skate sont de bons exemples de communautĂ©s qui se sont crĂ©Ă©es Ă la fois autour dâun phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© (la musique et le sport) mais aussi et surtout autour de marques qui agissent comme des marqueurs sociaux (ex. : les marques Supreme, StĂŒssyâŠ).
Marque utilisée comme nom
Le nom de marque d'un produit est parfois employé pour désigner une catégorie de produit (Frigidaire, Walkman, etc.). On parle alors de marque générique.
Le nom comme expression de la marque
Le nom, est un signe distinctif de la marque. Il clarifie lâoffre de la marque, la structure et positionne le produit. En donnant un nom Ă un produit, une entreprise donne une spĂ©cificitĂ©, un sens, une mission, par rapport aux produits des concurrents.
Pour que le nom de la marque soit fort, il faut quâil soit nouveau et distinctif des autres produits Ă©quivalents sur le marchĂ©.
Les noms peuvent se glisser dans une histoire, des valeurs, ou encore un mythe
Le nom ne sert pas uniquement Ă dĂ©signer lâactivitĂ© mais Ă dĂ©velopper un imaginaire autour de lâoffre. La marque de voiture Kangoo dĂ©coule du nom « Kangourou » qui symbolise lâagilitĂ©, le rythme, la nature, la sympathie, lâesprit de famille. La marque Adobe vient du nom dâun ruisseau « Adobe Creek » qui coulait derriĂšre la maison du cofondateur de la marque, John Warnock. La marque Kio est la traduction de « Rising From Asia » en corĂ©en. Ce nom dĂ©montre les origines, lâĂ©tat dâesprit de la marque et ses valeurs.
Le nom doit servir lâidentitĂ© de marque mais lâidentitĂ© de marque doit aussi servir le nom. Un nom Ă forte symbolique sĂ©duit les consommateurs uniquement sâil est cohĂ©rent avec lâidentitĂ© et lâensemble des expressions de la marque (le logo, le produit, etc.). Ă la suite d'une situation critique si lâentreprise dĂ©cide de changer de nom, ce ne sera pas suffisant pour modifier lâidentitĂ© en profondeur.
- Les marques Ă noms patronymiques
Une marque patronymique est une marque qui a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© en reprenant le nom dâun individu comme nom de marque.
JusquâĂ la premiĂšre guerre mondiale, les marques sont gĂ©rĂ©es et dĂ©veloppĂ©es par le dirigeant, et seules les tĂąches mineures de lâentreprise sont dĂ©lĂ©guĂ©s aux autres salariĂ©s. Les patronymes utilisĂ©s sont alors ceux des fondateurs de la marque ou de lâentreprise. Par exemple, la marque Maggi est crĂ©Ă©e en 1884 par Julius Maggi, la marque Heinz est crĂ©Ă©e en 1869 par Henry John Heinz ou encore Gillette qui doit son nom Ă son crĂ©ateur King C. Gillette.
Le nom du produit peut ouvrir de nouveau territoires Ă la marque
- Le Bio : Le nom « Bio » a ancrĂ© Danone dans la valeur de la santĂ©, qui est aujourdâhui un point fort du groupe.
- Le sport : The Kooples Sport est la dĂ©clinaison sportswear de la marque The Kooples, qui lui a permis dâentrer dans le monde des vĂȘtements «sport» avec une collection de joggings, sweats, etc.
- Le light : Il permet Ă une marque de proposer des produits moins caloriques. La marque Coca-cola sâest alors lancĂ© dans des boissons sans sucre avec ses produits Coca-cola Light, puis Coca-Cola zĂ©ro ou encore rĂ©cemment la nouvelle gamme Coca-cola Light Taste.
- Le Outlet : Une stratĂ©gie dâappellation pour les marques qui permet dâĂ©couler des stocks et leur permettent de sâouvrir Ă lâextension de gamme verticale. Mango Outlet a utilisĂ© le nom de la marque existante Mango pour proposer des vĂȘtements et accessoires Ă prix rĂ©duit.
Une des stratégies des entreprises en vogue depuis quelques années est celle de rebaptiser des noms de marques à forte symbolique.
- Les entreprises du secteur privé
Le président-directeur général de la Compagnie Générale des Eaux a imposé en 1996 un virage stratégique à la marque en annonçant un partenariat avec British Telecom (opérateur téléphonique britannique). Pour symboliser cette révolution, la Compagnie Générale des Eaux est alors rebaptisée Vivendi. Du latin Modus Vivendiqui signifie « ManiÚre de vivre » qui désigne un compromis entre deux personnes.
- Les entreprises du secteur public
La marque Universcience est le symbole du regroupement du Palais de la dĂ©couverte Ă Paris et de la CitĂ© des sciences et de lâindustrie. Ce nouveau nom de marque a pour ambition de faire connaĂźtre et de promouvoir la culture scientifique et technique[31] - [32] - [33].
Expressions de la marque
DĂ©finition
Le logotype, plus couramment appelĂ© « logo », est une invention des imprimeurs au dĂ©but du XIXe siĂšcle. Depuis lâessor de lâindustrie et de la production de masse, le logotype est devenu incontournable pour lâimage et la notoriĂ©tĂ© dâune marque, dâune entreprise ou dâune association. Le mot logo est injustement utilisĂ© pour nommer un emblĂšme, un monogramme, un insigne ou encore un blason.
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, un logo sert Ă identifier visuellement et de façon immĂ©diate la marque dans le but de se faire connaĂźtre et reconnaĂźtre des publics et marchĂ©s auxquels il sâadresse et de se diffĂ©rencier des autres entitĂ©s dâun mĂȘme secteur. Le logo est un modĂšle dĂ©posĂ©, dont la reproduction sans autorisation est punissable comme contrefaçon.
Pour la marque, le logo est ainsi la reprĂ©sentation graphique simplifiĂ©e et stylisĂ©e qui reprĂ©sente lâentreprise. Il se compose gĂ©nĂ©ralement dâun symbole associĂ© au nom de la marque, lui-mĂȘme Ă©crit dans une typographie spĂ©cifique.
Certains logo sont reconnus sur toute la planĂšte et acquiĂšrent une telle puissance dâĂ©vocation quâils symbolisent la marque mĂȘme si le nom de celle-ci nâapparaĂźt pas.
Ses fonctions
Le logo est un moyen dâidentification et de communication indispensable Ă toute entreprise. Il incarne lâimage de la marque et reprĂ©sente le socle de son identitĂ© visuelle. Le logo vĂ©hicule les caractĂ©ristiques de la marque, il doit donc Ă©voquer lâactivitĂ©, les valeurs et les idĂ©es fortes de lâentreprise.
Il constitue un élément de la communication visuelle moderne trÚs important permettant de se démarquer de la concurrence.
Le logo a plusieurs utilités :
- séduire et cibler une clientÚle potentielle ;
- pouvoir identifier la marque/entreprise, ses services, ses produits et ses différents points de vente ;
- donner une identité visuelle à la marque ;
- fĂ©dĂ©rer les clients/collaborateurs autour dâun mĂȘme symbole ;
- renforcer lâimpact des messages, opinions et des discours Ă©conomiques de lâentreprise.
ConcrĂštement, un symbole ou un pictogramme devient un logo lorsque notre esprit fait lâassociation entre le symbole et le nom dâune marque. Provoquer cette association est le cĆur du travail de marque (branding).
Pour juger la pertinence dâun logo, celui-ci doit ĂȘtre :
- simple ;
- approprié ;
- mémorable ;
- intemporel ;
- polyvalent.
Le choix de la typographie est important. Police de caractĂšres, taille, graisse, chasse, couleurs, forme⊠doivent ĂȘtre testĂ©es minutieusement afin dâoptimiser le rĂ©sultat (lâimpact) Ă atteindre.
L'Ă©volution d'un logo
Les logos ont une tendance naturelle Ă se simplifier et Ă se clarifier au fil du temps. Les premiers logos (blasons, marques dâimprimeurs, etc.) Ă©taient dâailleurs souvent des illustrations complexes[34] - [35] - [36].
DĂ©finition
Le logo sonore, ou jingle, est lâĂ©quivalent sonore du logo visuel. Câest un extrait musical de courte durĂ©e gĂ©nĂ©ralement qui permet Ă la marque dâĂȘtre identifiĂ©e sur ses supports de communication incluant une dimension audio.
Le branding sonore renvoie Ă la crĂ©ation dâune identitĂ© sonore pour lâentreprise. Au mĂȘme titre que lâidentitĂ© visuelle, elle permet de dĂ©finir une sorte de cadre Ă respecter pour la diffusion des informations sonores liĂ©es Ă lâentreprise. Cela se fait par exemple via le logo, la sonorisation dâun point de vente ou encore la musique de la messagerie de lâentreprise.
Aujourdâhui, chez certaines marques, le branding sonore fait partie intĂ©grante de leur expression et identitĂ© de marque. Certaines sont dĂ©sormais reconnues non seulement grĂące Ă leur logo ou leur slogan, mais Ă©galement Ă travers quelques notes de musique.
Exemples de branding sonore connus :
McDonaldâs, Coca-Cola (âCan You Feel It Tonightâ), la SNCF ou encore Intel.
Les missions du branding sonore
- Identifier la marque au travers dâune simple Ă©coute.
- Renforce lâimage de marque.
- CrĂ©er un lien Ă©motionnel avec les auditeurs (par exemple les logos sonores de Disney, 20th Century, PlaystationâŠ
- Améliore la mémorisation de la marque.
LâidentitĂ© sonore dâune marque permet dâamĂ©liorer sa reconnaissance. La force du branding sonore rĂ©side dans le fait quâĂ lâencontre du logo ou le packaging, il atteint des consommateurs passifs qui ne sont pas forcĂ©ment en proie au visuel. DâaprĂšs lâĂtude Sounds Like Branding, 97 % des marques/entreprises pensent que la musique renforce leur positionnement.
La musique permet Ă©galement de crĂ©er des Ă©motions pour un grand nombre.En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© par des Ă©tudes que les humains associent fortement Ă des sons des Ă©motions et souvenirs particuliers. Ainsi, les marques utilisent cette facultĂ© pour sâimplanter dans les pensĂ©es des consommateurs et ĂȘtre rattachĂ©es idĂ©alement aux valeurs et idĂ©es quâelles vĂ©hiculent via un son distinctif et reconnaissable. Mais pour que tout cela soit efficace, il faut rĂ©ussir Ă crĂ©er le branding sonore !
Bien réussir son branding sonore
Il existe cinq caractĂšres afin de rendre lâidentitĂ© sonore dâune marque efficace :
- la durĂ©e et la clartĂ© : il faut que la ligne sonore soit ni trop longue ni trop courte (3-4 secondes) et claire avec un son que lâon peut distinguer facilement ;
- la particularitĂ© : il faut idĂ©alement que la ligne sonore soit diffĂ©rente des autres et quâil y ait un caractĂšre spĂ©cifique afin de favoriser lâassociation entre la marque et cette particularitĂ© sonore ;
- la relation au produit : il faut créer un branding sonore qui soit en cohérence avec le produit ou le nom du service ;
- le caractÚre agréable : il faut que la ligne sonore soit agréable à écouter/entendre ce qui également va favoriser la mémorisation ;
- la familiaritĂ© et lâaccessibilitĂ© : ces critĂšres sont notamment dĂ©finis par la stratĂ©gie marketing qui sâensuit. Attention, un son familier Ă lâoreille ne peut pas forcĂ©ment permettre au consommateur de reconnaĂźtre une marque en particulier. Et cela relĂšve du marketing afin dây remĂ©dier ! Et pour faciliter lâassociation, on peut montrer le nom lorsque la ligne sonore retentit dans une publicitĂ© vidĂ©o[37] - [38] - [39].
Praticité : transport et protection
Le packaging se décompose entre le conditionnement et plusieurs niveaux d'emballage.
- Le conditionnement : le premier contenant du produit, directement en contact avec lui.
- Exemple : la bouteille est le conditionnement de la biĂšre.
- Les niveaux d'emballage : le contenant qui rassemble en premier lieu les conditionnement, puis des ensembles d'emballage.
- Exemple : un pack de 12 biĂšres constitue un premier niveau d'emballage. Une caisse remplie par plusieurs pack de 12 biĂšres constitue un second niveau d'emballage.
Conditionnement et emballage permettent la protection et le transport efficace du produit. Ils sont donc adaptés au produit pour atteindre cet objectif.
- Exemple : un pack de 6 yaourts contient plusieurs versions d'un mĂȘme produit qu'il permet de transporter.
L'aspect pratique s'applique Ă©galement au service du produit. Ainsi le packaging peut faciliter l'usage de ce dernier.
- Exemple : une bouteille d'huile d'olive est muni d'un bec verseur spécifique pour garantir un service efficient de ce produit en particulie
Information
Un packaging est porteur d'informations Ă destination du consommateur.
Peuvent y figurer :
- le nom de la marque ;
- le nom du produit ;
- un slogan publicitaire ;
- des informations relatives au produit.
Esthétique
Les qualités esthétiques du packaging permettent de valoriser le produit qu'il renferme.
C'est par les couleurs, les matiÚres utilisées et les formes proposées, voir des odeurs diffusées, qu'un packaging se distingue d'un autre.
- Exemple : pour deux yaourts identiques mais de marque différente, les couleurs, le carton utilisés pour assembler les pots, ainsi que la forme de ce conditionnement seront différents.
Le packaging a donc un impact sur les perceptions du consommateur.
C'est à travers ces utilités que la marque peut s'exprimer.
Enjeux pour le packaging
Le packaging permet au consommateur de lier une marque Ă son produit. Tous les aspects de l'emballage ou du conditionnement peuvent permettre d'identifier une marque.
- Exemple : le design épuré des emballages de tous les produits siglés Apple permet de reconnaßtre les produits de la marque.
De par ces choix pratiques et esthétiques, la marque peut envoyer des signaux au consommateur.
Ces signaux indique une spĂ©cificitĂ© souvent propre Ă la marque. Cela peut-ĂȘtre autant pour communiquer des valeurs ou son attachement Ă une tendance, une idĂ©eâŠ
- Exemple : une marque qui utilise un packaging recyclable impose ses valeurs environnementales par ce choix. Dans ce cas, il implique mĂȘme un coĂ»t supplĂ©mentaire, qui ajoute du poid Ă lâengagement dĂ©montrĂ©.
Communication
La marque peut aussi communiquer son avantage sur cet espace d'affichage gratuit qu'est le packaging. Câest un Ă©lĂ©ment qui peut accueillir la promotion du produit en lui-mĂȘme, dâun produit liĂ© ou de la marque en elle-mĂȘme.
DĂ©finition
En Brand Management, une Ă©gĂ©rie est une personnalitĂ©, fĂ©minine ou masculine, associĂ©e Ă une marque afin dâen devenir la porte-parole ou le symbole. Cette stratĂ©gie permet Ă une marque dâhumaniser sa relation avec ses consommateurs, portĂ©e par des traits de personnalitĂ© qui reflĂštent lâimage de la marque en question.
Les bénéfices d'une égérie de marque
- Contribue Ă apporter du prestige
- AccélÚre la notoriété auprÚs du grand public
- DĂ©livre aux consommateurs de lâĂ©motion
- Permet de faire Ă©merger la marque par rapport Ă ses concurrents directs
- Augmente la fiertĂ© dâappartenance (en externe et en interne)
- Augmente sa visibilité sur dans les anciens et nouveaux médias
Deux niveaux d'association
- Association marque/Ă©gĂ©rie fonctionnelle : Lâexpertise de la personnalitĂ© dans le domaine concernĂ© apporte de la crĂ©dibilitĂ© au discours du porte-parole.
- Association marque/Ă©gĂ©rie symbolique : La personnalitĂ© qui sâassocie Ă la marque incarne lâesprit et les valeurs de la marque en provoquant chez le consommateur de lâĂ©motion et de lâaffectif. Cette association peut se faire Ă deux niveaux : choisir une Ă©gĂ©rie qui va permettre Ă la cible de sâidentifier Ă la personnalitĂ© ou choisir une Ă©gĂ©rie qui va jouer un rĂŽle de sĂ©duction par rapport Ă son audience.
Les égéries externes d'une marque
- Lâexpert : lâĂ©gĂ©rie de marque peut ĂȘtre choisie pour son expertise dans le domaine sur lequel la marque est positionnĂ©e. Lâexpert vient cautionner une marque, par son tĂ©moignage en tant que professionnel. En donnant son point de vue sur le produit ou le service de la marque, il apporte une garantie et une confiance au consommateur.
- La cĂ©lĂ©britĂ© : la cĂ©lĂ©britĂ© en tant quâĂ©gĂ©rie de marque agit comme un porte-parole. Au travers de son histoire, de sa personnalitĂ©, de ses qualitĂ©s, de ses dĂ©fauts, lâĂ©gĂ©rie va reflĂ©ter les valeurs portĂ©es par la marque associĂ©e. Par le biais de lâĂ©gĂ©rie, la marque va permettre aux consommateurs de vivre la vie de la personnalitĂ© en question en consommant les produits ou les services qui leur sont proposĂ©s.
Les égéries internes d'une marque
- Les fondateurs ou dirigeants de lâentreprise : les Ă©gĂ©ries peuvent ĂȘtre les fondateurs ou les dirigeants de la marque. Ă travers leur personnalitĂ©, ils peuvent communiquer leur vision de la marque. Cette stratĂ©gie permet Ă©galement de se rapprocher des consommateurs en humanisant la marque.
- Les employĂ©s de la marque : en choisissant en tant quâemployĂ©s leur Ă©gĂ©rie, les marques font le choix de renforcer la proximitĂ© avec les consommateurs. Choisir un employĂ© comme porte-parole de la marque augmente la confiance des clients envers la marque : des employĂ©s fiers de reprĂ©senter leur entreprise est perçu comme trĂšs positif.
- La mascotte : une personnification sous forme de mascotte est Ă©galement une forme dâĂ©gĂ©rie pour une marque. Il y a plus de possibilitĂ©s : la mascotte peut ĂȘtre un animal (les furets pour le site de comparateur lesfurets.com), comme une crĂ©ature fictive (le bibendum Michelin). Ainsi la marque crĂ©e une Ă©gĂ©rie adaptĂ©e aux valeurs quâelle souhaite vĂ©hiculer. Câest un moyen de crĂ©er de toutes piĂšces un Ă©lĂ©ment de rĂ©fĂ©rence propre pour une marque.
Les risques d'associer à la marque une égérie
- La dĂ©tĂ©rioration de lâimage dâune cĂ©lĂ©britĂ© : sâassocier Ă une Ă©gĂ©rie comporte le risque que la popularitĂ© de lâĂ©gĂ©rie se dĂ©tĂ©riore. Cette dĂ©tĂ©rioration de lâimage de lâĂ©gĂ©rie nuit gravement Ă celle de la marque, associĂ©e Ă lâĂ©gĂ©rie par lâesprit que celle-ci incarne.
- Le risque dâimmobiliser la marque dans une caricature : avoir une Ă©gĂ©rie prĂ©sente trop longtemps dans ses communications peut figer la marque dans une sorte de caricature qui lâempĂȘche dâĂ©voluer et de dĂ©velopper de nouveaux produits et service plus compatible avec les traits de personnalitĂ© portĂ©s par lâĂ©gĂ©rie.
- Le manque de cohĂ©rence : choisir une Ă©gĂ©rie qui nâest pas cohĂ©rente avec les valeurs et la vision de la marque porte prĂ©judice Ă lâimage de marque auprĂšs des consommateurs. Les clients peuvent ne pas se retrouver dans la personnalitĂ© qui incarne la marque les Ă©loignant alors du produit ou service quâils consomment.
Mesurer l'efficacité d'une égérie de marque
- Cognitif : rĂ©aliser des Ă©tudes Ă propos de la notoriĂ©tĂ© et de lâimage de marque
- Affectif : rĂ©aliser des Ă©tudes sur lâattachement et la prĂ©fĂ©rence pour la marque[43]
Co-branding / co-marquage
Pour rester compĂ©titives, les marques cherchent Ă tout prix Ă se diffĂ©rencier. Dans cette logique, les collaborations entre marques peut-ĂȘtre une stratĂ©gie gagnante pour les entreprises notamment Ă travers le co-branding.
DĂ©finition
Le co-branding correspond à la collaboration entre deux ou plusieurs marques à moyen ou long-terme. Cette collaboration est à la fois fondée sur une coopération dans la conception du produit au plan fonctionnel ou symbolique et sur la cosignature du produit par les marques en partenariat (Michel, 2017).
Dans le cadre de cette stratégie, il convient de distinguer la « marque accueil » de la « marque invitée ».
Lâexemple de la collaboration de marque entre Fleury Michon et La vache qui rit explique ces notions. Fleury Michon est la marque d'accueil et La Vache qui rit est la marque invitĂ©e (ou secondaire). Fleury Michon est la marque originaire de la catĂ©gorie de produit oĂč le produit co-marquĂ© est lancĂ©. La prĂ©sence de « La Vache qui rit » sur le packaging indique un composant spĂ©cifique dans la fabrication du produit. La Vache qui rit est prĂ©sente en tant « quâinvitĂ©e » pour apporter un plus au produit de base.
Les stratĂ©gies de co-branding peuvent ĂȘtre de type fonctionnel ou symbolique.
Co-branding fonctionnel
Ă travers la stratĂ©gie de co-branding fonctionnel, la prĂ©sence de la marque invitĂ©e implique lâintroduction de son savoir-faire ou de ses ingrĂ©dients de maniĂšre clairement identifiables, dans la conception du produit. Le choix de la marque invitĂ©e est donc stratĂ©gique puisquâelle participe Ă la dĂ©finition des propriĂ©tĂ©s intrinsĂšques du produit.
La maison Swarovski dĂ©veloppe par exemple des composants en cristal pour de nombreuses marques. Elle devient une marque ingrĂ©dient ou invitĂ©e en concevant des composants en cristal pour la marque allemande de produits multimĂ©dias Medion. Le produit issu de cette collaboration est le PC portable Medion SIM 2060, Ă la coque incrustĂ©e de 300 cristaux du joaillier. Lâobjectif pour la marque dâaccueil Ă©tant de contrer lâimage austĂšre adossĂ©e Ă ses ordinateurs et proposer un ultraportable sympathique et efficace destinĂ© Ă une clientĂšle plus fĂ©minine.
Co-branding symbolique
Contrairement au co-branding fonctionnel, la marque invitĂ©e dans le cadre dâune stratĂ©gie de co-branding symbolique nâapporte aucun ingrĂ©dient ou savoir-faire tangible. Le co-branding symbolique est une stratĂ©gie de marque qui consiste Ă associer Ă la marque dâaccueil, une seconde marque invitĂ©e gĂ©nĂ©ratrice dâattributs symboliques additionnels. Elle « vise essentiellement Ă transfĂ©rer lâimage de la marque invitĂ©e sur la marque dâaccueil. » (Cegarra, Michel 2001).
Par exemple, Ă lâoccasion du lancement de la nouvelle Twingo, Renault sâest associĂ©e avec Le Coq sportif pour confectionner une sĂ©rie limitĂ©e exclusive. La marque Le Coq sportif apporte un savoir-faire sous forme de design Ă la Twingo. Sur la carrosserie et lâintĂ©rieur de la voiture, le bleu-blanc-rouge ainsi que le logo Le Coq Sportif sont Ă lâhonneur. Cette collaboration nourrit les deux marques. La Twingo, reine des citadines, bĂ©nĂ©ficie de lâimage du Coq Sportif liĂ©e Ă lâĂ©lĂ©gance et au dynamisme français tandis que Le Coq Sportif acquiert de la visibilitĂ© auprĂšs de nouvelles cibles tout en affirmant son univers identitaire français. Ce partenariat montre Ă©galement que Twingo cherche Ă cibler un certain segment de clientĂšle Ă la fois urbaine et sportive.
Bénéfices
Une stratégie de co-branding répond à différents objectifs. Ils sont variables en fonction des bénéfices recherchés par les entreprises et des stratégies choisies.
Du point de vue des marques dâaccueil, le co-branding donne lâopportunitĂ© dâĂ©largir la cible. Par exemple, la collaboration entre Swarovski (marque invitĂ©e) et Medion (marque accueil) a permis Ă cette derniĂšre de cibler les femmes dans un univers plutĂŽt masculin.
Concernant les marques invitĂ©es, le co-branding est lâoccasion idĂ©ale dâĂ©largir leur territoire. En effet, lorsquâune marque invitĂ©e est associĂ©e Ă une marque dâaccueil alors elle peut se servir de cette association et bĂ©nĂ©ficier du capital-marque acquis grĂące au co-branding pour accĂ©der Ă de nouveaux marchĂ©s Ă travers une stratĂ©gie dâextension de marque. En intĂ©grant le marchĂ© des rasoirs Ă©lectriques Ă travers une collaboration avec la marque Philips, Nivea a par exemple dĂ©veloppĂ© son territoire produit et rĂ©ussi Ă attirer la cible masculine vers ses produits de soin (Nivea Men).
Selon Boad et Blackett (1999), le co-branding renforce Ă©galement la caution sur le produit co-marquĂ© vendu car la cohabitation entre diffĂ©rentes marques peut ĂȘtre signe de qualitĂ©. Le prix du produit co-brandĂ© peut donc ĂȘtre plus Ă©levĂ© que la concurrence, justifiant le bĂ©nĂ©fice supĂ©rieur apportĂ© au consommateur.
Risques
NĂ©anmoins cette stratĂ©gie nâest pas dĂ©nuĂ©e de risques et choisir la marque Ă qui sâassocier nâest pas chose aisĂ©e.
DâaprĂšs Lai et AimĂ© (2016), il existe un risque de dilution, de modification ou de dĂ©tĂ©rioration de lâimage des marques partenaires lors dâune opĂ©ration de co-branding. En effet, lorsque les marques collaborent entre elles, leurs valeurs et leurs images sâassocient. Dans le cas dâun co-branding symbolique, lâassociation entre deux marques trĂšs Ă©loignĂ©es peut troubler le consommateur. Dans le cas dâun co-branding fonctionnel, si les exigences de qualitĂ© et dâĂ©thique sont trĂšs Ă©loignĂ©es entre les deux partenaires, alors les marques peuvent ĂȘtre affectĂ©es par les rĂ©actions nĂ©gatives des consommateurs.
La cannibalisation des produits des marques partenaires est Ă©galement possible dans le cadre de cette stratĂ©gie. Lorsque le produit issu de la collaboration est commercialisĂ© sur un marchĂ© proche des produits de lâune des marques partenaires, alors il existe un risque de substitution. DĂšs lors, « Lâeffet de substitution nâest absent que lorsque le produit cosignĂ© est diffĂ©rent (nature et fonctions) » (Cegarra, Michel 2001).
Facteurs clés de succÚs du co-branding
Finalement, une stratégie de co-branding présente des avantages à la fois pour la marque accueil et la marque invitée.
NĂ©anmoins, ces collaborations doivent ĂȘtre menĂ©es en respectant certains points. Michel (2012-2014) a dâailleurs Ă©tabli les facteurs clĂ©s de succĂšs de ces collaborations :
- La collaboration doit ĂȘtre pertinente et avoir du sens aux yeux du consommateur. Pour cela, la complĂ©mentaritĂ© des marques est nĂ©cessaire que ce soit en termes dâimage (dans le cadre dâune stratĂ©gie de co-branding symbolique) ou de savoir-faire (dans le cadre dâune stratĂ©gie de co-branding fonctionnel) (Fleck et Michel, 2012). Associer les bĂ©nĂ©fices de chaque marque permet dâassurer la supĂ©rioritĂ© du produit issu de cette collaboration ;
- Lâassociation de deux ou plusieurs marques doit provoquer un effet de surprise au consommateur. Si cette collaboration semble naturelle alors elle peut passer inaperçue. En revanche si elle implique un cheminement intellectuel pour comprendre lâassociation de ces deux marques, alors cet effet de surprise dĂ©clenchera un intĂ©rĂȘt liĂ© au co-branding pour le consommateur (Fleck et Maille, 2010) ;
- Le produit co-brandé doit apporter de la valeur ajoutée au consommateur en assurant un bénéfice produit supplémentaire ;
- Le niveau de qualitĂ© et de notoriĂ©tĂ© doit ĂȘtre Ă©quivalent entre les marques partenaires.
Extension de marque
Lâextension de marque est une stratĂ©gie permettant Ă une marque de capitaliser sur une autre marque dĂ©jĂ bien prĂ©sente et connue par les consommateurs afin dâaugmenter sa notoriĂ©tĂ© et son image.
Extension de marque par la marque
Une extension de marque correspond Ă lâutilisation dâune marque existante pour lancer un nouveau produit dâune catĂ©gorie de produit diffĂ©rente. Par exemple, Yamaha, qui avait dĂ©butĂ© Ă ses dĂ©buts dans la fabrication dâinstruments de musique, propose dĂ©sormais des motos ou encore des produits Ă©lectroniques professionnels.
Pour rĂ©ussir leur extension de marque, les entreprises doivent respecter certains critĂšres. En effet, le nouveau produit doit dâabord respecter lâidentitĂ© de marque et son noyau central, car il sâagit aux yeux du consommateur de sa lĂ©gitimitĂ© dâentrer ou non sur un marchĂ©. Le nouveau produit doit, enfin, apporter quelque chose de nouveau par rapport Ă ses concurrents.
La cohĂ©rence est donc lâĂ©lĂ©ment essentiel pour Ă©viter la dilution de lâimage de marque.
Les clĂ©s de succĂšs dâune extension de marque
Lâextension de marque a une probabilitĂ© plus forte d'ĂȘtre acceptĂ©e et apprĂ©ciĂ©e des consommateurs si :
- elle est en cohérence avec les associations centrales de la marque (Géraldine Michel, 2009) ;
- les associations centrales de la marque sont lĂ©gitimes dans la nouvelle catĂ©gorie de produit (Ladwein R, 1994). Il existe une cohĂ©rence entre lâextension et lâimage de la marque pour que lâextension soit acceptĂ©e des consommateurs (Park, Milberg, Lawson, 1991). Exemple: la marque Bonne Maman leader sur le marchĂ© de la confiture sâest lancĂ©e Ă la fois sur les biscuits, pĂątisseries puis les desserts lactĂ©s. Le succĂšs est au rendez vous puisque tous ces produits s'inscrivent dans les valeurs de la marque (produits authentiques, gourmands, proches du fait maison). Il y a donc une cohĂ©rence globale dans tous les produits de la gamme ;
- elle est perçue comme apportant une valeur ajoutĂ©e par rapport Ă lâoffre concurrente. La valeur ajoutĂ©e de lâextension de marque correspond Ă une Ă©valuation globale du produit comparĂ©e aux produits concurrents. Câest le principe quâĂ suivi la marque Dyson en proposant au dĂ©part des aspirateurs avec une qualitĂ© dâaspiration constante dans le temps puis en proposant aujourdâhui de nouveaux produits offrant toujours un plus technologique Ă une clientĂšle rare et aisĂ©e ;
- la marque est lĂ©gitime dans sa nouvelle catĂ©gorie de produit . Par exemple, le succĂšs dâEvian et de Vittel dans le secteur des produits de beautĂ© peut surprendre. Cela ne sâexplique pas par leur maĂźtrise du cosmĂ©tique mais en partie par le fait quâelles ont communiquĂ© pendant plusieurs annĂ©es sur la puretĂ©, le bien-ĂȘtre et la beautĂ©.
Risques
Une extension de marque est à réaliser prudemment car elle présente plusieurs risques :
- le risque dâĂ©chec du nouveau produit ;
- le risque de dilution de la marque : MĂȘme si le lancement est un succĂšs, il y aura un impact sur la marque mĂšre, qui ne sera pas forcĂ©ment positif. Pour lâĂ©viter, il faut garantir la cohĂ©rence entre lâidentitĂ© de marque et les caractĂ©ristiques du produit en extension.
Bénéfices
Quand une marque réalise une extension de produit avec succÚs, cela permet à la marque de capitaliser sur une marque existante. Les coûts de lancement sont donc réduits.
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, lorsquâune extension de marque est menĂ©e avec succĂšs, la marque Ă©volue indĂ©niablement. Le lancement dâun nouveau produit entraĂźne des sources de revenus potentielles supplĂ©mentaires pour la marque et permet de capter toujours plus de clients sur les diffĂ©rents segments produit sur lesquels la marque se dĂ©veloppe.
Extension de gamme
La stratĂ©gie dâextension de gamme consiste Ă utiliser une marque existante pour lancer des nouvelles versions dâun produit sur un marchĂ© dĂ©jĂ investi par la marque.
Les extensions de gamme peuvent ĂȘtre :
- verticales : utiliser une marque existante pour lancer une variante dâun produit existant avec un niveau de performance et de prix plus Ă©levĂ© : câest la montĂ©e en gamme. Il est Ă©galement possible de lancer un nouveau produit avec un niveau de performance plus faible, qui se traduit par une baisse de prix : câest la descente en gamme ;
- horizontales : lancer une variante du produit avec le nom dâune marque existante sur le marchĂ©. Le prix, les performances et la qualitĂ© du nouveau produit sont comparables aux produits dĂ©jĂ existants de la marque.
Lâextension de gamme verticale : la descente en gamme
La descente en gamme se traduit par un lancement dâun nouveau produit avec un niveau de performance plus faible. L'objectif est de dĂ©velopper la marque sur des segments de marchĂ© oĂč les volumes de ventes sont plus importants.
Les clés de succÚs sont :
- la différenciation du nouveau produit par rapport à la gamme existante ;
- la nécessité de préserver le positionnement prix de la marque en créant de nouveaux segments de marché ;
- la pertinence des valeurs de la marque sur le segment bas de gamme du marché.
Apple a Ă©galement appliquĂ© cette stratĂ©gie grĂące Ă des produits moins chers sortis petit Ă petit. Cette stratĂ©gie a permis Ă la marque de faire Ă©voluer son image. Mais Apple a toujours rĂ©ussi Ă maintenir son positionnement prix : lâiPod Shuffle, le produit le moins cher de la marque, est restĂ© le plus cher dans cette catĂ©gorie de produit.
Lâextension de gamme verticale : la montĂ©e en gamme
Cette extension consiste Ă utiliser une marque existante pour lancer une variante dâun produit existant avec un niveau de performance et de prix plus Ă©levĂ©. Lâobjectif est de toucher de nouveaux consommateurs.
Les clés de succÚs de la montée en gamme sont :
- la pertinence de la marque sur le segment haut de gamme ;
- la différenciation du produit premium par rapport aux produits existants ;
- le respect du positionnement prix de la marque.
Lâextension de gamme horizontale
Une extension de gamme horizontale consiste Ă lancer une variante du produit avec le nom dâune marque existante sur le marchĂ©. Les prix et les performances du nouveau produit sont comparables aux produits dĂ©jĂ existants de la marque.
Les marques sont un capital et pour lancer de nouveaux produits, les entreprises capitalisent sur cette notoriĂ©tĂ©, rĂ©putation et image dĂ©jĂ intĂ©grĂ©e dans la culture. Les extensions sont donc aujourdâhui trĂšs pratiquĂ©es par les entreprises.
Les extensions internationales de marque
Lâextension des entreprises hors des frontiĂšres de leurs pays dâorigine correspond au phĂ©nomĂšne dâinternationalisation de leurs activitĂ©s Ă©conomiques. En marketing, lâinternationalisation dâune marque correspond Ă lâaction dâĂ©tendre la prĂ©sence dâune marque au-delĂ de son territoire gĂ©ographique dâorigine pour augmenter son capital de marque.
Câest ce que BenoĂźt Heilbrunn appelle lâextension gĂ©ographique des activitĂ©s de la marque : « Du fait de la mondialisation des processus de fabrication et de consommation, lâun des axes de dĂ©ploiement dâune marque est bien Ă©videmment lâinternationalisation de ses activitĂ©s ». Selon lui, une marque est dite internationale quand ses produits ou services sont commercialisĂ©s dans un nombre significatif dâespaces gĂ©ographiques.
Lâimplantation dâune marque dans de nouveaux pays est un excellent facteur de croissance pour lâentreprise. Cependant, une mauvaise stratĂ©gie de dĂ©veloppement international peut leur ĂȘtre dĂ©favorable, jusquâĂ engendrer de lourdes pertes financiĂšres ou une dĂ©tĂ©rioration de lâimage de la marque.
La comprĂ©hension du nom de la marque Ă lâĂ©tranger
Il faut Ă©galement prendre en compte la comprĂ©hension du nom de la marque dans les diffĂ©rentes langues des pays vers lesquels la marque va dĂ©cider de sâinternationaliser. Souvent, la difficultĂ© rĂ©side dans la traduction du nom de la marque et ses produits sur les marchĂ©s internationaux. Un problĂšme bien connu du secteur automobile, câest lâexpĂ©rience vĂ©cue par la marque Toyota, qui lors du dĂ©ploiement international du modĂšle « Toyota Fiera » Ă Porto Rico a suscitĂ© la controverse, « fiera » signifiant en espagnol « nâavance pas », un nom difficilement compatible dans ce contexte.
Un nom de marque juridiquement disponible dans le pays dâimplantation
Une entreprise souhaitant exporter une de ses marques Ă l'Ă©tranger doit sâassurer de la disponibilitĂ© juridique du nom de sa marque dans les pays dâimplantation. Si le nom est dĂ©jĂ dĂ©posĂ© juridiquement dans le pays en question, alors la marque devra faire le choix dâun nom diffĂ©rent. Le groupe Mars, dĂ©tenteur de la marque Twix dans de nombreux pays a dĂ» Ă ce titre en 1978, baptiser sa cĂ©lĂšbre barre chocolatĂ©e « Raider » en France oĂč le nom « Twix » Ă©tait dĂ©jĂ dĂ©posĂ©.
Le dĂ©pĂŽt lĂ©gal du nom de marque doit sâeffectuer auprĂšs de lâINPI, institution publique indĂ©pendante chargĂ©e de la protection des droits sur les titres de propriĂ©tĂ© industrielle.
Les stratĂ©gies dâinternationalisation des marques
On peut distinguer trois grandes approches stratégiques :
Lâapproche locale
La gestion de la marque sâorganise par pays, elle est adaptĂ©e pour rĂ©pondre aux conditions du marchĂ© et aux facteurs culturels, soit parce que la marque nâexiste que dans un seul pays ou groupe de pays.
Lâapproche multidomestique ou « glocale »
Ce type dâapproche vise Ă dĂ©velopper une position stratĂ©gique et une structure organisationnelle permettant une grande sensibilitĂ© et une forte capacitĂ© de rĂ©action Ă lâĂ©gard des diffĂ©rences dâenvironnements nationaux. Une marque glocale standardise certains Ă©lĂ©ments de sa stratĂ©gie de marque (nom de la marque, packaging, distribution par exemple) et en adapte dâautres (offre produit, publicitĂ©, promotion des ventes, etc.).
Selon Kotler, la plupart des activitĂ©s de marketing seront plus efficaces si elles sont adaptĂ©es aux conditions locales et aux circonstances du marchĂ©, autrement dit si elles ont adoptĂ© une stratĂ©gie « glocale ». Alors quâune stratĂ©gie de marketing purement globale ne serait pas idĂ©ale car elle ne prendrait pas en compte les diffĂ©rences locales.
Lâapproche globale ou mondiale
Une vision standardisĂ©e et uniforme de la stratĂ©gie de marque appliquĂ©e Ă lâensemble des pays dans lesquels la marque est implantĂ©e. Lâoffre est reproduite Ă lâidentique dans les diffĂ©rents pays sans diffĂ©renciation entre ces derniers. La conception de lâoffre, le contrĂŽle du rĂ©seau de distribution ou encore le contrĂŽle de la qualitĂ© sont standardisĂ©s. LâidentitĂ© visuelle reste souvent la mĂȘme dans tous les pays oĂč la marque est implantĂ©e.
Les différents types de marques internationales
Il existe trois types de marques :
- marques locales ou régionales : Les marques qui ne sont présentes que dans un seul pays. Les consommateurs y sont souvent attachés, elles sont ancrées dans les habitudes de consommation, ce qui permet de créer une certaine proximité dans la relation client ;
- marques mondiales : PrĂ©sentes Ă travers le monde, elles suivent une adaptation marketing selon les pays dâimplantation. Leur succĂšs sâappuie sur deux principales caractĂ©ristiques : une image nationale et un concept transculturel. Elles dĂ©veloppent Ă la fois des besoins mondiaux et locaux. LâĂ©quilibre entre standardisation et adaptation de lâoffre est le secret de ces marques. Pour sâadapter aux diffĂ©rences culturelles, ces marques cherchent Ă crĂ©er de la proximitĂ© en sâappuyant sur des rĂ©fĂ©rences locales jusquâĂ parfois les percevoir comme marques locales ;
- marques globales : CatĂ©gorie Ă©tablie par Peebles en 1989, elle reste un concept encore flou. Ces marques sont prĂ©sentes dans le monde et proposent la mĂȘme offre dans tous les pays, elles sont gĂ©rĂ©es avec une vision uniforme et standardisĂ©e, sans prendre en compte les diffĂ©rences culturelles et conditions locales du marchĂ©.
Cycle de vie de la marque
Une marque qui va se positionner sur un marchĂ© va ĂȘtre confrontĂ© Ă diffĂ©rentes phases au cours de son existence : elles reprĂ©sentent le cycle de vie de la marque.
Il est important de diffĂ©rencier le cycle de vie de la marque du cycle de vie dâun produit. En effet, le cycle de vie du produit correspond aux diffĂ©rentes phases par lesquelles le produit passera durant son existence sur son marchĂ©. La marque, quant Ă elle, passe par plusieurs pĂ©riodes. Nous pouvons ainsi distinguer un cycle dâun autre, Ă©tant donnĂ© quâune marque a la capacitĂ© de durer sur son marchĂ© tout en Ă©tant totalement dissociĂ© de ses produits.
Afin de faire durer une marque, il faut exprimer ses valeurs au travers de sa communication et de ne pas cesser les innovations produit (source : Au cĆur de la marque - GĂ©raldine Michel).
Les 4 périodes de développement
La marque passerait donc par 4 pĂ©riodes de dĂ©veloppement que nous allons citer ci-dessous. Chaque pĂ©riode sera illustrĂ©e par lâexemple de la marque Apple pour voir son Ă©volution.
- La pĂ©riode fondatrice : correspond Ă une phase de lancement, Ă ce moment-lĂ lâidentitĂ© de la marque sâillustre Ă travers le produit. Durant cette pĂ©riode, il est nĂ©cessaire de dĂ©velopper une plateforme de marque, une rĂ©elle rĂ©flexion identitaire.La marque Apple a dĂ©butĂ© cette pĂ©riode en dĂ©veloppant son premier produit sous le logo multicolore.
- La pĂ©riode de dĂ©coupage : la marque se dĂ©tache peu Ă peu du produit de base pour fonctionner de maniĂšre indĂ©pendante. Apple a construit lâunivers de sa marque et nâest plus seulement reconnue grĂące Ă lâordinateur portable. Le logo a lui seul permet Ă un consommateur de reconnaĂźtre la marque.
- La pĂ©riode dâenracinement : elle permet Ă la marque de renforcer son identitĂ©, tout en restant proche des valeurs quâelle a Ă©noncĂ©es prĂ©cĂ©demment. Il ne faut pas quâelle sâen Ă©loigne trop et que sa communication soit cohĂ©rente afin de ne pas creuser un Ă©cart entre lâimage voulu et lâimage perçue. Apple, pendant cette pĂ©riode, a dĂ©veloppĂ© des smartphones en plus des ordinateurs portables. Ă chaque lancement de produit, lâunivers dâApple et ses valeurs ont Ă©tĂ© mises en avant afin de conserver lâADN de la marque.
- La pĂ©riode dâessaimage : la marque est dĂ©sormais capable de sâĂ©tendre considĂ©rablement et de dĂ©velopper des marques filles. Elle peut sâĂ©tendre de maniĂšre gĂ©ographique ou bien dĂ©velopper de nouvelles catĂ©gories de produits.GrĂące au succĂšs considĂ©rable de sa marque, Apple a rĂ©alisĂ© une extension de marque et de gamme en proposant les produits comme lâiPad ou encore lâApple Watch. Ces nouveaux produits sont devenus des marques Ă part entiĂšre.
La période de déclin
Ă la suite de ces quatre pĂ©riodes, la marque pourra Ă©galement ĂȘtre confrontĂ© Ă une pĂ©riode de dĂ©clin. Plusieurs causes de dĂ©clin sont possibles comme les problĂšmes de pertinence de management par exemple. Il est important de souligner que ce possible dĂ©clin nâest pas liĂ© Ă lâĂąge de la marque : « des marques qui existent depuis peu peuvent vieillir prĂ©maturĂ©ment » (Bontour et Lehu, 2002). Ainsi, la marque qui nâest pas suffisamment entretenue peut voir sa longĂ©vitĂ© remise en question.â[44] (source : Chaire Marques & Valeurs)
RĂ©surrection de la marque
La mort dâune marque
Les marques doivent constamment se battre pour survivre. Toutes nâont pas les mĂȘmes armes Ă disposition et ne peuvent pas combattre aussi efficacement les unes que les autres (David Aaker et Joachimsthaleur, 2000). Le cycle de vie de la marque est erratique (Vandaele, 1986). Certaines dâentre elles peuvent avoir des accidents de parcours et disparaĂźtre. Des marques existent depuis peu et peuvent vieillir prĂ©maturĂ©ment, Ă lâinverse depuis des dĂ©cennies certaines marques existent et ne cesse dâavoir du succĂšs. Cela ne dĂ©pend pas de lâĂąge de la marque mais de son management en gĂ©nĂ©ral.
Dans un contexte Ă©conomique de plus en plus incertain, la mort dâune marque peut ĂȘtre liĂ©e Ă diffĂ©rents facteurs. Pour pouvoir assister Ă une renaissance, il faut quâun cycle se termine. Les raisons peuvent ĂȘtre diverses : par exemple par la disparition des fondateurs, la fusion avec une autre marque, la faillite de lâentreprise en raison dâun manque dâinnovation, le refus de sâadapter aux tendances du marchĂ©, un dĂ©veloppement trop local, un mauvais marketing, un problĂšme managĂ©riale ou encore de mauvaises dĂ©cisions stratĂ©giques.
Le patrimoine de la marque Ă conserver
Certaines marques reviennent sur le marchĂ© aprĂšs de longues annĂ©es dâabsence. Le nombre dâannĂ©e nâest pas forcĂ©ment un obstacle Ă la rĂ©surrection. La marque est un vrai patrimoine et mĂȘme morte elle garde des valeurs, une personnalitĂ©, une image et une identitĂ©. Si une marque disparaĂźt du quotidien du consommateur, le public lui peut rester attachĂ© Ă elle. Leur aura puissante, les liens quâelles ont construit avec les consommateurs, lâimage quâelles ont imprĂ©gnĂ©e dans la sociĂ©tĂ© en font des fantĂŽmes du quotidien.
Les marques qui renaissent doivent beaucoup Ă la conviction et Ă la persĂ©vĂ©rance de leur(s) crĂ©ateur(s). « Il y a quelque chose de jouissif Ă exhumer le passĂ©, Ă faire renaĂźtre une marque qui fait partie du patrimoine ou de lâhĂ©ritage collectif. Ce nâest pas seulement une histoire de nostalgie », note Emma Fric, directrice recherche & prospective chez Peclers Paris. Pour assurer la reprise dâune marque disparue, il est fondamentale de bien comprendre la personnalitĂ© de la marque historique. Relancer une marque, câest donc ne pas oublier d'oĂč elle vient, son histoire et sa culture. Elle doit conserver ce qui la singularise et la rend unique.
La force dans la rĂ©surrection dâune marque câest de ne pas faire disparaĂźtre son patrimoine mais simplement le rĂ©nover et lui apporter un nouveau vent de fraĂźcheur.
Les éléments à prendre en compte dans la résurrection des marques
La renaissance dâune marque plonge ses racines dans le passĂ© mais fait l'objet dâun important travail sur le renouveau du produit ou service, dans le respect de lâesprit initial, afin de le mettre au niveau des exigences du consommateur. La force de la rĂ©surrection rĂ©side dans le fait quâinstallĂ©e dans la mĂ©moire collective la marque garde en notoriĂ©tĂ© et en lĂ©gitimitĂ© en raison de son savoir-faire historique. Un atout pour le nouveau produit ou service commercialisĂ©.
La rĂ©surrection des marques peut ĂȘtre perçue comme une seconde chance et lâoccasion de revenir en force sur le marchĂ©. Il est donc important dâavoir une vue Ă 360 degrĂ©s et de s'interroger sur plusieurs leviers. DĂ©cider de relancer ou non une marque câest la comparer avec la concurrence, suivant sa performance, son exposition mĂ©dia, son histoire et ses avantages comparatifs. (Wansink, 2000)
Faire renaĂźtre une marque câest donc garder son nom et faire Ă©voluer la gamme produit ou service. Le management, en consĂ©quence, est revu en intĂ©gralitĂ©. La rĂ©surrection de la marque implique de sĂ©duire de nouveaux consommateurs, plus moderne et avec des attentes diffĂ©rentes. Une Ă©tude approfondie des nouvelles tendances du marchĂ© sera Ă©galement un facteur clĂ© de succĂšs dans la rĂ©surrection de la marque.
Standardisation
Les normes de marque ISO élaborées par le comité ISO/TC 289 sont:
- 'ISO 10668:2010' Ăvaluation de la marque - Exigences pour l'Ă©valuation monĂ©taire de la marque ,
- 'ISO 20671: 2019' Ăvaluation de marque - Principes et principes fondamentaux .
Deux autres normes ISO sont en cours d'Ă©laboration par l'ISO/TC 289:
Bibliographie
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- Loi no 64-1360 du 31 décembre 1964, Art. 1er.
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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