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Partenariat public-privé

Le partenariat public-privé (PPP) est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public.

Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public ou des usagers du service qu'il gÚre. Ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées.

L'expression « partenariat public-privé » désigne des projets plus récents, dans la lignée des contrats d'initiative de financement privé (en), en anglais private finance initiative, apparus en Grande-Bretagne depuis 1992 ; contrats dont se sont inspirés de nombreux pays. Un exemple typique de partenariat public-privé consiste pour un entrepreneur privé à construire un hÎpital public dont il gérera ensuite les activités non médicales.

Une formule soutenue par certaines organisations internationales

L'importance de la dette publique dans certains États occidentaux les pousse Ă  se tourner de plus en plus vers la formule des partenariats public-privĂ©, lesquels ne sont pas comptabilisĂ©s dans cette dette mĂȘme lorsque le contrat oblige la puissance publique Ă  verser un loyer sur de trĂšs longues durĂ©es et sans possibilitĂ© de sortie anticipĂ©e. Le message est soutenu depuis plusieurs annĂ©es par la Banque mondiale comme l'OCDE sans oublier la Banque europĂ©enne d'investissement.

Ce mode de financement a été critiqué par certains auteurs[1]. Selon eux, ces mécanismes seraient nuisibles à la démocratie et n'apporteraient pas de réel bénéfice en matiÚre de coût ou d'efficacité de gestion. Il ne serait selon eux qu'un moyen d'imposer une idéologie et de camoufler la dette publique.

Dans un forum de , les experts invitĂ©s Ă©voquaient Ă  l'horizon 2030 le rĂŽle croissant des fonds de pension au regard d'une puissance publique qui finance de moins en moins ses infrastructures. Les dĂ©tracteurs de ce systĂšme font valoir que le PPP n'est ni plus ni moins qu'un montage financier permettant de dissimuler aux instances de contrĂŽle (institutions internationales, marchĂ©s financiers) une partie de la dette publique, notamment dans la zone euro oĂč les critĂšres de convergence plafonnent celle-ci Ă  60 % du PIB[2]. C'est le principe de la dette cachĂ©e.

Dans les pays en dĂ©veloppement, les systĂšmes de distribution d’eau de nombreuses grandes villes d’AmĂ©rique latine, d’Afrique et d’Asie ont au XIXe siĂšcle Ă©tĂ© financĂ©s, construits et exploitĂ©s par des investisseurs privĂ©s Ă©trangers qui en Ă©taient propriĂ©taires. Faute de rĂ©gulation contractuelle adaptĂ©e, ces opĂ©rateurs privĂ©s ont souvent fini par abuser de leur situation de monopole, ce qui a dĂ©bouchĂ© sur un vaste mouvement de nationalisation sur tous les continents. À la fin des annĂ©es 1980, ils avaient disparu du monde en dĂ©veloppement. C’est d’AmĂ©rique latine (et surtout Buenos Aires) qu’est vĂ©ritablement venue l’impulsion, au dĂ©but des annĂ©es 1990. Les amĂ©liorations rĂ©alisĂ©es par le concessionnaire dans ses premiĂšres annĂ©es d’exploitation ont crĂ©Ă© une forte dynamique, qui a conduit Ă  la signature de nombreux contrats sur tous les continents. Entre 1991 et 2000, la population desservie par des opĂ©rateurs privĂ©s dans les pays en dĂ©veloppement et dans les pays en transition a connu une augmentation rĂ©guliĂšre, passant de 6 millions Ă  96 millions, tandis que le nombre de pays dans lesquels des projets de partenariats public-privĂ© Ă©taient actifs dans le secteur de l’eau passait de 4 Ă  38. Depuis 2001, la plupart des nouveaux contrats de partenariats public-privĂ© ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  des opĂ©rateurs privĂ©s originaires de pays en dĂ©veloppement[3].

Différence entre PPP et privatisation[4]

La distinction essentielle entre un PPP et une privatisation concerne la propriĂ©tĂ© d'un actif ou d'une infrastructure. Lorsqu'un actif ou une installation appartenant Ă  l'État est privatisĂ©, la propriĂ©tĂ© est transfĂ©rĂ©e de maniĂšre permanente au secteur privĂ©, avec les attributs correspondants tels que l'exploitation et le contrĂŽle. Cet actif ou cette installation est considĂ©rĂ© comme mieux gĂ©rĂ© en appartenant au secteur privĂ©. Cependant, le contrĂŽle rĂ©glementaire est toujours assurĂ© par le gouvernement. Dans un PPP, le gouvernement conserve la propriĂ©tĂ©, sauf en cas d'arrangements contractuels Construire-possĂ©der-et-exploiter (Build-Own-and-Operate) et RĂ©habiliter-possĂ©der-et-opĂ©rer (Rehabilitate-Own-and-Operate). En privatisation, l'objectif ultime est de transfĂ©rer les responsabilitĂ©s au secteur privĂ©. Ce n'est pas le cas des projets de PPP. Le gouvernement conserve la propriĂ©tĂ© des projets et dĂ©finit le degrĂ© de participation du secteur privĂ© Ă  un projet de PPP.

Dans le cadre d'un PPP, le gouvernement reste responsable devant ses citoyens pour la fourniture d'un service particulier. Dans le cadre d'une privatisation, la responsabilité de fournir des services est souvent transférée au secteur privé, tandis que le secteur public est payé pour la vente de ses actifs. Dans le cas des PPP, le secteur privé est payé pour la fourniture d'un actif ou d'une installation.

Une autre diffĂ©rence entre un PPP et une privatisation concerne la maniĂšre dont les risques sont allouĂ©s Ă  la fois au gouvernement et au secteur privĂ©. En PPP, les risques sont assumĂ©s par la partie la mieux Ă  mĂȘme de gĂ©rer et d'assumer les consĂ©quences du risque encouru. La mĂȘme chose ne s'applique pas Ă  un actif privatisĂ©, car le secteur privĂ© assume tous les risques associĂ©s au projet.

Monde

En 2012, le marché des partenariats public-privé dans le monde pour des projets d'un montant supérieurs à 20 millions de dollars a représenté 86 milliards de dollars (66 milliards d'euros), soit moins de 5 % du marché de la construction.

Sur ces 86 milliards, une part non nĂ©gligeable reprĂ©sente des adjudications comprenant des actifs existant et en exploitation, notamment des aĂ©roports au BrĂ©sil. L'Europe compte pour 22 milliards, les États-Unis et le Canada 14 milliards, l’AmĂ©rique Latine 22 milliards et l'Asie 28 milliards. Bon an mal an, depuis 10 ans, le marchĂ© des PPP adjugĂ©s et donnant lieu Ă  travaux oscille entre 50 et 70 milliards de dollars.

En 2012, l'Europe, malgrĂ© la France et le Royaume-Uni qui en restent de fervents promoteurs, le marchĂ© n'a Ă©tĂ© que de 22 milliards, alors qu'il Ă©tait de 35 il y a quelques annĂ©es. Les États-Unis se sont rĂ©veillĂ©s avec 6,5 milliards alors qu'ils Ă©taient pratiquement Ă  zĂ©ro en 2011, l'Asie/OcĂ©anie s’éveille avec 28 milliards dont 10 en Turquie, 5,6 en Inde, 5,1 en Australie et 3,9 en Chine. À la suite de grosses difficultĂ©s, le marchĂ© Australien risque de rester inerte pour les 3 ans qui viennent.

Les pays les plus actifs actuellement sont le Canada avec 7,4 milliards et le Brésil avec 22,5 milliards (dont la moitié pour des aéroports existants). En Amérique Latine, les pays dynamiques sont le Brésil, la Colombie, le Pérou et le Chili. En Asie, ce sont la Turquie, l'Inde, et les Philippines, la Corée étant un marché notable mais pratiquement fermé. Les autres pays d'Asie développent leur cadre juridique, et cela sera long.

Les partenariats public-privé sont applicables à la privatisation de projets existants (Brownfields) ou au développement de nouveaux projets (Greenfields).

Les partenariats public-privĂ© peuvent collecter leurs revenus directement de l'État (Availability Payment) ou de la collecte de pĂ©ages (Demand Risk).

Les partenariats public-privĂ© sont l'outil de prĂ©dilection pour doter un pays d'infrastructures, Ă  condition que les infrastructures soient rĂ©ellement indispensables Ă  la vie des habitants, que le cadre juridique existe au plus haut niveau de l'État, et que le pays jouisse de stabilitĂ© civile chĂšre aux prĂȘteurs. Compte tenu de la trĂšs longue relation (plusieurs dizaines d’annĂ©es) qui va se construire entre les sponsors (dĂ©veloppeurs et investisseurs), l'État et les banques, les partenariats public-privĂ© ne peuvent ĂȘtre viable qu'en l'absence de corruption. Enfin, les PPP concernent principalement les pays pauvres, car si le pays dispose des fonds nĂ©cessaires au dĂ©veloppement de ses infrastructures, il n'est pas besoin de monter un schĂ©ma de partenariats public-privĂ© , toujours complexe. C'est pour cela que les PPP dans les pays du golfe sont encore rares.

Europe

Union européenne

Le droit communautaire ne régit pas les partenariats public-privé en tant que tels, ni ne les définit, mais s'applique néanmoins à ceux-ci en tant que marchés publics ou que concessions[5].

La Commission européenne distingue les partenariats publics-privés dits « institutionnalisés » (PPPI), qui opÚrent au travers de l'établissement d'une entité à capital mixte[6], des PPP dits « contractuels » (PPPC), qui se fondent uniquement sur des liens contractuels[7].

En 2004 selon une décision d'Eurostat[8], les actifs liés à un PPP sont à considérer comme actifs non publics et ne sont donc pas enregistrés dans le bilan des administrations publiques (ni n'entrent en ligne de compte en matiÚre de déficit ou de dette publique) pour autant que le partenaire privé supporte 1°) le risque de construction, 2°) le risque de disponibilité ou celui lié à la demande.

En mai 2008, le dernier Rapport Besson illustre le développement de cette formule outre au Royaume-Uni mais aussi en Espagne et en Italie comme outil de la commande publique. La France en deviendra aussi un des premiers utilisateurs en Europe.

En 2018, la Cour des comptes europĂ©enne, Ă  la suite d'un audit de 12 PPP cofinancĂ©s par l’UE (de 2000 Ă  2014, en France, en GrĂšce, en Irlande et en Espagne) conclut que les partenariats public-privĂ© (souvent encensĂ©s par les politiques en Europe), prĂ©sentent de nombreuses lacunes, des avantages limitĂ©s, et souvent de graves dĂ©rives[9]. Les dossiers analysĂ©s reprĂ©sentaient 9,6 milliards d’euros dont 2,2 milliards venant de l’UE, parmi un total de 5,6 milliards d’euros engagĂ©s sur la pĂ©riode par l’UE pour 84 projets en PPP. Presque tous les projets auditĂ©s ont connu des retards (de 2 Ă  52 mois) et le surcout a Ă©tĂ© de prĂšs de 1,5 milliard d’euros (supportĂ©s par des partenaires publics et le contribuable et non par le privĂ©)[10].

France

Les PPP au sens strict représentent une famille de contrat faisant intervenir des prestataires privés dans le financement et la gestion d'ouvrage pour le compte de la personne publique. Les contrats de partenariat sont une forme de PPP particuliÚrement aboutie et créés par ordonnance du . S'il n'est pas la premiÚre forme de contrat conduisant à un partenariat, au sens large, entre le public et le privé, l'usage du terme « partenariat public-privé » pour désigner ces seuls contrats s'est imposé bien qu'elle soit juridiquement inexacte[11].

NĂ©anmoins, d'autres formes de contrats existaient auparavant conduisant Ă  une certaine forme de partenariat. Ainsi, les concessions qui ont toujours eu cours dĂšs l'Ancien RĂ©gime ont permis Ă  la France de se doter de ses premiĂšres infrastructures publiques telles le canal du Midi ou la modernisation d'infrastructures urbaines comme Ă  Paris sous le Second Empire sous l'impulsion du baron Haussmann. Le canal de Craponne, construit par Adam de Craponne Ă  partir de 1554, est considĂ©rĂ© comme le premier ouvrage partenarial entre un prestataire privĂ© et l'État[12].

En droit contemporain, c'est la loi d'orientation et de programmation pour la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure du [13] qui a relancĂ© ce mode contractuel en autorisant l'État Ă  confier au secteur privĂ© la construction et la maintenance d'immeubles utilisĂ©s par la police, la gendarmerie ou la dĂ©fense nationale. La justice et le secteur hospitalier ont suivi avant que ce rĂ©gime fasse l'objet d'un rĂ©gime gĂ©nĂ©ral Ă  travers les contrats de partenariat.

On assimile généralement[14] les contrats publics suivants au PPP contractuel :

Au sens strict, les PPP qui permettent un investissement public soutenu par un partenaire privé se limitent aux concessions, AOT, BEA et CDP car le partenaire privé n'est pas un simple exécutant de la commande publique comme c'est le cas lorsqu'il est titulaire d'un marché public.

En , un bilan du ministĂšre de l'Économie et des Finances Ă©voque un enjeu Ă©conomique de 10 milliards d'euros pour les PPP (dont 7,2 milliards pour les contrats de partenariat)[15].

En 2011, le « nouveau programme immobilier pĂ©nitentiaire » du ministĂšre de la Justice prĂ©voit la rĂ©alisation de vingt-cinq nouveaux Ă©tablissements pĂ©nitentiaires, tous devant ĂȘtre construit aprĂšs une mise en concurrence selon le mode du PPP, selon l'annonce faite par le garde des Sceaux de l'Ă©poque, Michel Mercier[16]. Cette disposition a depuis Ă©tĂ© remise en cause par son successeur, Christiane Taubira.

Le , la commission des lois du SĂ©nat publie un rapport[17] soulignant les dangers des PPP : ils prĂ©sentent « plusieurs effets nĂ©fastes, notamment pour les gĂ©nĂ©rations futures » et constituent « une bombe Ă  retardement budgĂ©taire souvent ignorĂ©e par des arbitrages de court terme » ; ils risquent de « rigidifier la dĂ©pense publique », en imposant des loyers sur sa durĂ©e, provoquant « un effet d'Ă©viction sur les autres dĂ©penses de fonctionnement, parfois pour des projets en maĂźtrise d'ouvrage publique » ; « le paiement diffĂ©rĂ© est une facilitĂ© pour la personne publique qui peut la conduire Ă  surestimer ses capacitĂ©s d'investissement. De surcroĂźt, au grĂ© de l'exĂ©cution du contrat, le coĂ»t final du projet peut Ă©voluer, malgrĂ© l'Ă©valuation prĂ©alable ». Ils reprĂ©sentent « une formule « clĂ©s en mains » rassurante, mais aussi infantilisante ». « En concentrant la maĂźtrise d'ouvrage et la maĂźtrise d'Ɠuvre entre les mains du partenaire privĂ©, ils conduisent d'une certaine maniĂšre Ă  un renoncement par la personne publique Ă  sa compĂ©tence de maĂźtrise d'ouvrage ». Conclus essentiellement avec des grands groupes, ils provoquent un « effet d'Ă©viction des petites et moyennes entreprises et des trĂšs petites entreprises ».

En 2015, la Cour des comptes a Ă©tudiĂ© le cas des PPP signĂ©s avec les secteurs pĂ©nitentiel et hospitalier. Sur la base de l’analyse de 29 PPP ayant associĂ© des opĂ©rateurs privĂ©s et des collectivitĂ©s (souvent pour de l’éclairage public ou la construction d’infrastructures), elle a renouvelĂ© ses rĂ©serves sur ce type de contrat, aux coĂ»ts mal maitrisĂ©s et qui selon elle doit rester dĂ©rogatoire[18].

Fin 2017 cette mĂȘme Cour des comptes a recommandĂ© au gouvernement de « renoncer Ă  l’avenir » aux partenariats public-privĂ© (PPP) au profit de marchĂ©s de conception-rĂ©alisation pour la construction de prisons ou de palais de justice[19].

En France, les entreprises publiques locales incarnent une forme particuliÚre de partenariats public-privé[20]. Elles se déclinent en trois structures juridiques distinctes : les sociétés d'économie mixte (SEM), les sociétés publiques locales (SPL) et les sociétés d'économie mixte à opération unique (SEMOP).

Royaume-Uni

Le principe du PPP fut mis en place par la Private Finance Initiative (PFI) lancĂ©e par le gouvernement conservateur de John Major en 1992. À partir de 1997, les travaillistes dĂ©veloppĂšrent fortement ce mode de gestion, d'abord et particuliĂšrement dans le domaine hospitalier, puis dans l'ensemble du secteur public jusqu'Ă  la Royal Navy.

Aujourd'hui, 10 à 15 % des investissements publics britanniques sont réalisés en PFI[21]. Une étude du National Audit Office a démontré que les projets en mode PFI comparés à ceux réalisés de maniÚre conventionnelle ont généré des bénéfices supérieurs tant en termes de respect du prix convenu que de l'échéancier de livraison des bùtiments. Mais les conséquences d'un tel mode de gestion ne sont finalement pas positives d'un point de vue financier pour le contribuable ou l'usager car les loyers-redevances sont sur la durée trÚs lourds[22].

Premier secteur concernĂ© par le PFI, les hĂŽpitaux ont dĂ©sormais de lourdes charges annuelles de remboursement, et les taux d'intĂ©rĂȘt des emprunts sont supĂ©rieurs aux taux qu'aurait pu obtenir l'État britannique (s'il avait choisi d'utiliser l'emprunt ce qui n'est pas le seul choix possible). Le gouvernement britannique freine dĂ©sormais ce type d'initiative[23].

Asie

Arabie saoudite

La ligne ferroviaire à grande vitesse La Mecque - Djeddah - Médine (LGV Haramain) a été réalisée sous la forme d'un PPP par le consortium Al Rajhi.

Afrique

Algérie

En Algérie, plusieurs projets ont été effectués dans le cadre de PPP, notamment plusieurs projets de création de station de dessalement d'eau de mer, à savoir : la station de dessalement du Hamma.

Critiques et dérives

France

Un article du journal Libération[24] qui évoque le projet du déménagement du palais de justice de Paris pointe le déséquilibre qu'il y aurait dans le partage des risques entre la personne publique et la personne privée. Il pointe aussi le fait qu'en cas de rupture du contrat, une indemnisation de 160 millions d'euros serait versée au groupe Bouygues.

DĂ©but mars 2018, le groupe Attac France publie un billet au sujet des Partenariats-Publics-PrivĂ©s dans le ferroviaire[25] en s'appuyant sur les rĂ©vĂ©lations du Canard EnchainĂ© et des Echos[26] ; comme l'article de LibĂ©ration Ă  propos du dĂ©mĂ©nagement du palais de justice, le mĂȘme dĂ©sĂ©quilibre dans le partage des risques est constatĂ©, excessivement favorable Ă  Vinci (4,5 % de l’addition finale); de surcroit, ce billet dĂ©nonce le fait que ce contrat organiserait la socialisation des Ă©ventuelles pertes et la privatisation des bĂ©nĂ©fices au profit des actionnaires.

En mars 2018, un article de la Gazette Des Communes[27] s'appuie sur le rapport spécial n°9 de la Cour des Comptes Européenne de 2018 [28] pour souligner des retards, de fortes augmentations de coûts dans de nombreux montages de PPP.

Ce rapport de la Cour des comptes europĂ©enne[28] va jusqu'Ă  demander Ă  cesser de recourir aux PPP "tant que les problĂšmes relevĂ©s n’auront pas Ă©tĂ© rĂ©solus et que les recommandations suivantes n’auront pas Ă©tĂ© mises en Ɠuvre avec succĂšs"

Notes et références

  1. Les partenariats public-privé sont nuisibles et minent la démocratie
  2. analyse de la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les politiques publiques
  3. Marin in Services d’eau et secteur privĂ© dans les pays en dĂ©veloppement Perceptions croisĂ©es et dynamique des rĂ©flexions publiĂ© en avril 2011 par le dĂ©partement de la Recherche de l'Agence Française de DĂ©veloppement
  4. (en) « PPP is NOT Privatization | PPP CenterPPP Center » (consulté le )
  5. Les marchés publics sont régis dans l'Union européenne par la directive 2014/24/UE du 23 février 2014 abrogeant la directive 2004/18/CE; les concessions obéissent à la directive 2014/23/UE du 23 février 2014 sur l'attribution des contrats de concession
  6. Communication interprétative de la Commission concernant l'application du droit communautaire des marchés publics et des concessions aux partenariats public-privé institutionnalisés (PPPI), C(2007)6661, 18 février 2008.
  7. Livre vert sur les partenariats public-prive et le droit communautaire des marches publics et des concessions, § 20.
  8. Nouvelle décision d'Eurostat sur le déficit et la dette : Traitement des partenariats public-privé, 11 février 2004.
  9. Nikos Lampropoulos (2018)La Cour des comptes tacle l’efficacitĂ© des partenariats public-privĂ©|EURACTIV ; 23 mars 2018
  10. Rapport spécial n° 9/2018 : Les partenariats public-privé dans l'UE: de multiples insuffisances et des avantages limités
  11. Voir par ex. "les collectivités ne peuvent plus se passer des PPP", Le Monde, 24 janvier 2012 ; et sur lemonde.fr HÎpital Sud Francilien : les collectivités ne peuvent plus se passer des PPP, 23 janvier 2012
  12. « Le partenariat public-privé », sur developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  13. Loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Legifrance).
  14. « Comprendre les spécificités des partenariats public-privé par rapport aux marchés publics et aux délégations de service public », sur weka.fr (consulté le )
  15. [PDF]« État et perspectives du marchĂ© des contrats de partenariat », sur economie.gouv.fr, MinistĂšre de l'Économie et des Finances, (consultĂ© le )
  16. [PDF]MinistÚre de la Justice et des Libertés, « Dossier de presse. Le Nouveau Programme Immobilier Pénitentiaire », sur presse.justice.gouve.fr, MinistÚre de la Justice, (consulté le ), p. 4.
  17. Partenariat public-privé : une « bombe à retardement budgétaire » (Sénat), La Tribune, 16 juillet 2014.
  18. Les PPP, toujours un contrat Ă  double-tranchant pour la Cour des comptes
  19. Immobilier de la justice : la Cour des comptes veut bannir les PPP A.P. avec – AFP, le 13/12/17
  20. Caroline Garcia, « Les EPL tentent d'imposer un nouveau modÚle de PPP », sur econostrum.info,
  21. (en) HM Treasury, PFI : strengthening long-term partnerships, Norwich, HMSO, (ISBN 978-1-84532-137-6, lire en ligne), p. 15
  22. Isabelle Rey-Lefebvre, « Au Royaume-Uni, des économies mais aussi des dérives », sur Le Monde, (consulté le )
  23. Marc Chevalier, « Partenariats public-privĂ© : le Royaume-Uni dĂ©chante », Alternatives Ă©conomiques, no 246,‎
  24. « Futur palais de justice de Paris : «Un partenariat avec Bouygues coĂ»teux pour la collectivité» », Liberation,‎ (lire en ligne)
  25. « Contribution Ă  l’étude du surcoĂ»t des Partenariats-Publics-PrivĂ©s (PPP) dans le ferroviaire », France Attac,‎ (lire en ligne)
  26. « TGV Tours-Bordeaux : prĂ©parez vos billets !» », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  27. « PPP : un rapport au vitriol de la Cour des comptes europĂ©enne », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne)
  28. Les partenariats public-privĂ© dans l’UE: de multiples insuffisances et des avantages limitĂ©s , Cour des Comptes EuropĂ©enne, Rapport spĂ©cial n°9, 2018

Annexes

Bibliographie en français

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Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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