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Parti unioniste démocrate

Le Parti unioniste dĂ©mocrate (en anglais : Democratic Unionist Party, DUP, en irlandais : PĂĄirtĂ­ Aontachtach Daonlathach) est un parti politique britannique prĂ©sent en Irlande du Nord dirigĂ© depuis 2021 par Jeffrey Donaldson. C’est le deuxiĂšme parti au sein de l’AssemblĂ©e d'Irlande du Nord oĂč il dĂ©tient 25 siĂšges, et le cinquiĂšme parti au sein de la Chambre des communes du Royaume-Uni oĂč il dĂ©tient 8 siĂšges, ainsi que cinq siĂšges Ă  la Chambre des lords.

Parti unioniste démocrate
(en) Democratic Unionist Party
(ga) PĂĄirtĂ­ Aontachtach Daonlathach
Image illustrative de l’article Parti unioniste dĂ©mocrate
Logotype officiel.
Présentation
Leader Jeffrey Donaldson
Fondation
SiÚge 91 Dundela Avenue, Belfast, Comté d'Antrim
Positionnement Centre droit[1] - [2] - [3] Ă  droite[4] - [5]
Idéologie Nationalisme britannique[6]
National-conservatisme[7]
Conservatisme[8]
Unionisme britannique[7]
Populisme de droite[9]
Euroscepticisme[10]
Affiliation européenne Aucune
Affiliation internationale Aucune
Couleurs Rouge, blanc et bleu
Site web mydup.com
Représentation
Députés
(siĂšges en Irlande du Nord)
8 / 18
Lords
5 / 795
Députés d'Irlande du Nord
25 / 90
Conseillers de districts
122 / 462

Le parti unioniste dĂ©mocrate (DUP) est crĂ©Ă© par Ian Paisley, pasteur presbytĂ©rien fondamentaliste et personnalitĂ© politique irlandaise, en 1971, et des membres du Parti unioniste protestant. Il a historiquement des liens forts avec l'Église presbytĂ©rienne libre d'Ulster, crĂ©Ă©e par Ian Paisley. Durant une longue pĂ©riode de son histoire, le DUP est le plus petit des deux partis unionistes, le principal parti Ă©tant le Parti unioniste d'Ulster (UUP). Le DUP soutient traditionnellement une ligne politique dure. Pendant la pĂ©riode des « Troubles », le DUP s'oppose aux solutions de rĂ©solution du conflit qui aurait impliquĂ© un partage du pouvoir avec les nationalistes et rĂ©publicains, ainsi qu'aux solutions qui auraient permis l'intervention de la rĂ©publique d'Irlande dans les affaires nord-irlandaises. Il a notamment fait campagne contre l'Accord de Sunningdale en 1974, l'Anglo-Irish Agreement de 1985, et l'Accord du Vendredi saint de 1998. Durant les annĂ©es 1980, le parti a tentĂ© de crĂ©er un mouvement paramilitaire, qui a donnĂ© naissance au groupe loyaliste nord-irlandais Ulster Resistance.

À la suite de l’accord de Saint-Andrews en octobre 2006, le DUP signe un accord avec le Sinn FĂ©in, parti rĂ©publicain irlandais, pour diriger ensemble un gouvernement de dĂ©volution en Irlande du Nord. À la suite de cet accord, des divisions sont rapportĂ©es au sein du DUP. Beaucoup de ses membres importants, dont les membres du Parlement britannique Nigel Dodds, David Simpson et Gregory Campbell, s’opposent Ă  Paisley. Pour autant, tous les parlementaires du parti signent un manifeste Ă  l’occasion des Ă©lections de 2007 soutenant le principe d’un gouvernement de coalition. Une majoritĂ© Ă©crasante de l’exĂ©cutif du parti vote en faveur de la restauration de la dĂ©volution lors d’une rĂ©union en mars 2007. Toutefois, l’unique membre du DUP Ă  siĂ©ger au sein du Parlement europĂ©en, Jim Allister et sept conseillers du parti dĂ©missionnent pour marquer leur opposition Ă  l’idĂ©e de partager le pouvoir avec le Sinn FĂ©in. Ils fondent le parti Voix unioniste traditionnelle en dĂ©cembre 2007.

Cependant, depuis 2007, sous la direction de Peter Robinson, le parti, crĂ©Ă© pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts unionistes mais qui est trĂšs ouvert aux revendications loyalistes, a Ă©voluĂ© dans le sens d'une rĂ©duction de l'influence loyaliste, dans la perspective d'atteindre un Ă©lectorat non protestant, notamment les catholiques conservateurs sur le plan social ou en faveur d'un maintien de la province au sein du Royaume-Uni.

Orientations sociales et politiques

Le DUP soutient des orientations conservatrices sur le plan sociĂ©tal. Il s'est prononcĂ© contre l'avortement[11]. Les parlementaires du DUP ont votĂ© contre la proposition de loi de Diane Johnson qui visait Ă  empĂȘcher les poursuites judiciaires visant les femmes qui achĂšteraient des pilules contraceptives sur internet[12] - [13]. Le DUP s'oppose aux subventions Ă  des associations de planning familial[13] et oppose son veto depuis 2015 Ă  la lĂ©galisation du mariage homosexuel[14] - [15], faisant de l'Irlande du Nord la seule province britannique oĂč le mariage homosexuel est encore interdit[14]. Il a en son temps fait campagne contre la lĂ©galisation de l'homosexualitĂ© en Irlande du Nord[16]. Le parti a Ă©galement essayĂ© d'introduire une clause de conscience qui pouvait permettre Ă  un commerçant de refuser de servir un client si le service Ă©tait en contradiction avec ses croyances religieuses, aprĂšs que le propriĂ©taire chrĂ©tien d'une boulangerie soit poursuivi en justice pour discrimination Ă  l'encontre de personnes LGBT, par un couple auquel il avait refusĂ© de faire figurer une mention en faveur du mariage homosexuel sur leur gĂąteau de mariage[17]. Le parti a tentĂ© de s'opposer, sans succĂšs, Ă  une dĂ©cision de la Chambre des communes de lĂ©galiser l’avortement sur l’ensemble du territoire britannique Ă  partir d’octobre 2019[18].

Ses orientations eurosceptiques l'ont plus récemment amené à se prononcer en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (« Brexit ») lors du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne le .

Les changements dĂ©mographiques ont poussĂ© le parti Ă  chercher Ă  Ă©tendre son Ă©lectorat, traditionnellement issu de l’Église presbytĂ©rienne libre d’Ulster fondĂ©e par Ian Paisley, Ă  l'ensemble des protestants[18].

Direction du parti

Lorsque Ian Paisley dĂ©missionne de ses mandats de responsable du DUP et de Premier ministre d'Irlande du Nord, il est remplacĂ© par le vice-prĂ©sident du parti, Peter Robinson qui dirige le parti jusqu'en dĂ©cembre 2015, date Ă  laquelle Arlene Foster lui succĂšde. Nigel Dodds, leader du groupe DUP au parlement de Westminster, est lui vice-prĂ©sident du parti entre 2008 et 2021. Arlene Foster dirige le DUP de 2015 au 28 mai 2021, date Ă  laquelle elle est remplacĂ©e par Edwin Poots, lui-mĂȘme contraint Ă  la dĂ©mission le 17 juin de la mĂȘme annĂ©e[19].

Histoire

Années 1970

Ian Paisley (2007).

Le DUP est une Ă©manation du Parti unioniste protestant, qui lui-mĂȘme est issu du mouvement Ulster Protestant Action. Le nouveau parti est fondĂ© le par Ian Paisley, dirigeant du Parti unioniste protestant, et Desmond Boal, ancien membre du Parti unioniste d'Ulster. Paisley, pasteur fondamentaliste sur le plan thĂ©ologique, est le fondateur et responsable de l'Église presbytĂ©rienne libre d'Ulster. Il dirige le DUP et l'Église durant 37 ans, et les liens entre les deux structures sont Ă©troits. Lors de la crĂ©ation du DUP, l'Irlande du Nord Ă©tait gagnĂ©e par un conflit intercommunautaire important, connu sous le nom de « Troubles », qui dĂ©bute en 1969 et dure une trentaine d'annĂ©es. Le conflit a commencĂ© lors d'une campagne contre la discrimination qui touchaient les nationalistes et rĂ©publicains irlandais de la part du gouvernement protestant et des forces de l'ordre[20] - [21]. Les unionistes protestants s'opposaient Ă  ces revendications, dont ils estimaient qu'elles trouvaient leur origine dans les revendications du parti rĂ©publicain irlandais. Paisley prend la tĂȘte de l'opposition unioniste au mouvement des droits civils. Le DUP se montre davantage favorable Ă  une ligne intransigeante, plus proche de celle des loyalistes protestants que de l'UUP, et plus en phase avec les craintes des protestants des classes populaires concernant leur sĂ©curitĂ©[22].

Le DUP s'oppose Ă  l'accord de Sunningdale de 1973, qui tente de rĂ©soudre le conflit en instaurant une nouvelle assemblĂ©e d'Irlande du Nord et un nouveau gouvernement, permettant ainsi un partage des pouvoirs au sein de la province, avec les nationalistes irlandais. L'accord de Sunningdale comportait Ă©galement la crĂ©ation d'un conseil irlandais qui faciliterait une coopĂ©ration entre les gouvernements d'Irlande du Nord et de la rĂ©publique d'Irlande. Lors des Ă©lections de 1973, le DUP obtient huit siĂšges Ă  l'AssemblĂ©e d'Irlande du Nord et forme une alliance avec d'autres unionistes opposĂ©s Ă  l'accord de Sunningdale, pour former le United Ulster Unionist Council (en) (UUUC). Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales du Royaume-Uni de fĂ©vrier 1974, l'UUUC obtient 11 des 12 siĂšges d'Irlande du Nord, alors que les partisans de l'accord de Sunningdale n'en obtiennent aucun. Le , les unionistes opposĂ©s Ă  l'accord, notamment le Ulster Workers' Council et le Ulster Army Council, ainsi que les loyalistes protestants, appellent Ă  une grĂšve gĂ©nĂ©rale, dans la perspective d'obtenir l'invalidation de l'accord. Ian Paisley fait partie du comitĂ© de coordination de la grĂšve, avec des leaders du UUUC et des loyalistes. La grĂšve dura deux semaines et immobilise la province durant . Les brigades paramilitaires loyalistes participent Ă  la grĂšve en Ă©tablissant des barrages sur les routes et en pratiquant des intimidations Ă  l'Ă©gard des travailleurs[23] - [24] - [25]. Au troisiĂšme jour de la grĂšve, des loyalistes font exploser quatre vĂ©hicules Ă  Dublin et Monaghan, qui tuent 33 civils[26] La grĂšve provoque la chute de l'accord de Sunningdale.

À la suite du renoncement Ă  cet accord, le gouvernement britannique met en place une Convention, constituĂ©e d'Ă©lus unionistes et nationalistes dans la perspective de trouver une rĂ©solution Ă  la crise politique de la province. Lors de l'Ă©lection des membres de la convention, l'UUUC (qui comprenait le DUP) obtient 53 % des suffrages. L'UUUC marque son opposition Ă  un partage des pouvoirs au sein du gouvernement et rĂ©clame un exercice du pouvoir par la majoritĂ© sortie des urnes, c'est-Ă -dire par les unionistes. Ces conditions sont jugĂ©es inacceptables par les nationalistes et provoquent la dissolution de la Convention[27].

Le DUP s'oppose Ă©galement Ă  ce que le Royaume-Uni devienne membre de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne (CEE). Lors des premiĂšres Ă©lections du Parlement europĂ©en auxquelles participe le pays, en 1979, Ian Paisley obtient l'un des trois siĂšges dĂ©volus Ă  l'Irlande du Nord. Il est le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix, avec 29,8 % de suffrages[28]. Paisley conserve son mandat Ă  chaque Ă©lection europĂ©enne, jusqu'en 2004, oĂč Jim Allister lui succĂšde. Celui-ci dĂ©missionne du DUP en 2007, tout en conservant son mandat de dĂ©putĂ© europĂ©en[29] avec plusieurs autres conseillers[30].

Années 1980 et 1990

En 1981, le DUP marque son opposition aux discussions entre la PremiĂšre ministre britannique Margaret Thatcher et le Premier ministre irlandais Charles James Haughey. Durant cette annĂ©e, Paisley et plusieurs membres du DUP essayent de crĂ©er une milice loyaliste, la « Third Force », qui lutterait aux cĂŽtĂ©s de la police nord-irlandaise et de l'armĂ©e contre l'ArmĂ©e rĂ©publicaine irlandaise. Ils organisent des meetings oĂč les participants sont photographiĂ©s en formation militaire, avec leurs licences de port d'armes[31]. Le DUP organise une journĂ©e d'action loyaliste le pour faire pression sur le gouvernement britannique afin qu'il tienne une ligne de conduite plus intransigeante Ă  l'Ă©gard de l'IRA[32]. Paisley prend la parole lors d'une rĂ©union de la Third Force, exprimant « Mes recrues sont prĂȘtes Ă  servir la Couronne britannique pour dĂ©truire la vermine de l'IRA, mais si la Couronne ne les enrĂŽle pas, alors nous n'aurons pas d'autre choix que de dĂ©truire l'IRA nous-mĂȘmes »[33]. En dĂ©cembre, Paisley dĂ©clare que la Third Force a entre 15 000 et 20 000 membres, tandis que James Prior, SecrĂ©taire d'État pour l'Irlande du Nord, lui rappelle que les milices privĂ©es ne seront pas tolĂ©rĂ©es[32].

L'Accord anglo-irlandais est signé par les gouvernements britannique et irlandais le , aprÚs des mois de négociations entre les deux parties. L'Accord confirme qu'il n'y aura pas de modification du statut de la province sans l'approbation de la majorité des citoyens nord-irlandais, et propose la mise en place d'un gouvernement partagé. L'Accord donne aussi un rÎle consultatif au gouvernement irlandais. Les deux principaux partis unionists, le DUP et l'UUP organisent une campagne massive contre l'Accord, nommé « l'Ulster dit non ». Les élus des deux partis démissionnent de la chambre des communes, suspendent les réunions de districts et organisent une campagne de désobéissance civile, qui comporte des grÚves et des rassemblements politiques[34].

Le 23 juin 1986, des personnalitĂ©s politiques du DUP occupent le Parlement de Stormont, en signe de protestation contre l'Accord anglo-irlandais, tandis que 200 manifestants protestent Ă  l'extĂ©rieur et s'affrontent avec la police[34]. Les personnalitĂ©s politiques sont dĂ©logĂ©es par la force dĂšs le lendemain[34]. Le 10 juillet, Paisley et le dĂ©putĂ© DUP Peter Robinson conduisent une manifestation de 4 000 supporteurs loyalistes, au cours de laquelle ils occupent notamment Hillsborough, ville du comtĂ© de Down dans laquelle l'Accord a Ă©tĂ© signĂ©. Le 7 aoĂ»t, Robinson procĂšde Ă  une nouvelle occupation, Ă  Clontibret, dans le comtĂ© de Monaghan, en rĂ©publique d'Irlande Ă  la tĂȘte de plusieurs centaines de loyalistes. Plusieurs maisons sont vandalisĂ©s, deux officiers de la Garda sont blessĂ©s, Robinson est arrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă  une amende.

Le 10 novembre 1986, Paisley, Robinson et Ivan Foster annoncent la formation du mouvement loyaliste paramilitaire Ulster Resistance (URM), créé dans l'objectif de conduire des actions directes si cela s'avérait nécessaire, pour faire échouer l'Accord anglo-irlandais et vaincre les républicains[35]. Des campagnes de recrutements de volontaires se font dans toute la province, et quelques milliers de personnes semblent rejoindre le mouvement[35].

En 1987, l'URM fait venir illégalement en Irlande du Nord un lot d'armes, qui sont redistribuées entre ce mouvement, l'Ulster Volunteer Force (UVF) et l'Ulster Defence Association (UDA). La police nord-irlandaise saisit une grande partie des armes en 1988. En 1989, l'URM essaie d'acheter illégalement des armes en Afrique du Sud, malgré les interdictions de commerce liées au régime de l'apartheid dans ce pays. Lorsque l'affaire est révélée, le DUP souligne qu'il a coupé les ponts avec l'URM dÚs 1987[36].

En janvier 1994, l'Ulster Defence Association diffuse un document appelant Ă  une nouvelle partition de l'Irlande, dans le but de faire de la province d'Irlande du Nord un espace exclusivement protestant[37] Le projet consistait Ă  faire quitter la province nord-irlandaise Ă  l'armĂ©e britannique, et de cĂ©der Ă  la rĂ©publique d'Irlande les secteurs gĂ©ographiques catholiques et nationalistes. Les catholiques et nationalistes qui resteraient dans le nouvel État seraient expulsĂ©s ou internĂ©s[37]. Sammy Wilson, porte-parole du DUP, fait rĂ©fĂ©rence au projet de l'UDA, dans lequel il voit un retour Ă  la rĂ©alitĂ© et pour lequel il fĂ©licite l'UDA pour sa sensibilitĂ© Ă  ce qui doit ĂȘtre fait pour maintenir la spĂ©cificitĂ© de l'identitĂ© protestante[37].

1998-2004

À la fin des annĂ©es 1990, le DUP est initialement engagĂ© dans les nĂ©gociations menĂ©es par le sĂ©nateur amĂ©ricain George J. Mitchell qui aboutissent Ă  l'Accord du Vendredi saint en 1998. Le DUP se retire pourtant des nĂ©gociations, en signe de protestation, lorsque le Sinn FĂ©in, un parti rĂ©publicain liĂ© Ă  l'IRA, est autorisĂ© Ă  se joindre au processus de paix, sans restitution prĂ©alable de son arsenal militaire par l'IRA. Le DUP s'oppose Ă  l'accord lors du rĂ©fĂ©rendum du vendredi saint qui est cependant approuvĂ© par une immense majoritĂ©, 71,1 % des Ă©lecteurs, tant unionistes que nationalistes nord-irlandais.

L'opposition du DUP s'appuie sur plusieurs points :

  • la libĂ©ration prĂ©alable des prisonniers paramilitaires ;
  • la possibilitĂ© pour le Sinn FĂ©in de participer au gouvernement alors que l'IRA reste actif ;
  • le manque d'engagement Ă  l'Ă©gard de leurs responsabilitĂ©s des ministres de l'exĂ©cutif nord-irlandais ;
  • le manque d'engagement Ă  l'Ă©gard de leurs responsabilitĂ©s du conseil de ministres d'Irlande du Nord, du conseil des ministres de la rĂ©publique d'Irlande et des organes devant mettre en Ɠuvre les accords.

Le DUP conteste les Ă©lections de l'assemblĂ©e d'Irlande du Nord de 1998, consĂ©cutives Ă  l'Accord du Vendredi saint. Il obtient 20 siĂšges, Ă  la troisiĂšme place, et deux des dix siĂšges de l'exĂ©cutif. Les ministres acceptent leur poste, mais refusent d'assister au exĂ©cutif, en protestation contre la participation du Sinn FĂ©in au gouvernement. Le gouvernement dĂ©missionne Ă  cause d'une accusation d'espionnage portĂ©e Ă  l'encontre de l'IRA (dite le Stormontgate).

L'Accord du Vendredi saint repose sur une adhésion d'une majorité tant d'unionistes que de nationalistes. Durant la campagne pour les élections de 2003, le DUP réclame un accord équitable, qui obtienne le soutien tant des nationalistes que des unionistes. AprÚs les résultats, le DUP estime que les unionistes ne soutiennent plus l'Accord du Vendredi saint. Ils publient leurs propres propositions pour la dévolution du pouvoir à l'Irlande du Nord, intitulées « Devolution Now »[38]. Ces propositions sont revues et réaffirmées dans de nouveaux documents, notamment « Moving on »[39] et « Facing Reality »[40].

Lors des Ă©lections pour l'assemblĂ©e d'Irlande du Nord de 2003, le DUP gagne 30 siĂšges, devenant le premier parti. En janvier 2004, il devient le parti irlandais le mieux reprĂ©sentĂ© Ă  Westminster, lorsque le dĂ©putĂ© Jeffrey Donaldson quitte l'UUP pour s'inscrire au DUP. En dĂ©cembre 2004, le dĂ©putĂ© anglais Andrew Hunter quitte le parti conservateur et rejoint le DUP, dont il devient le « whip », ce qui permet au parti unioniste dĂ©mocrate d'avoir sept Ă©lus, alors que l'UUP a cinq Ă©lus, tandis que le Sinn FĂ©in en a quatre et le Parti social-dĂ©mocrate et travailliste (SDLP) en a trois.

2005-2007

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2005 Ă  Westminster, le parti renforce sa place de premier parti unioniste, en gagnant neuf siĂšges, ce qui fait de lui le quatriĂšme parti de la chambre des communes, aprĂšs le parti travailliste, le parti conservateur et les LibĂ©raux-dĂ©mocrates. En nombre de suffrages, le DUP est le quatriĂšme parti de toute l'Irlande. Lors des Ă©lections locales de la province, le DUP devient le principal parti de gouvernement, avec 182 conseillers reprĂ©sentant 26 conseils de districts[41]. Le DUP obtient la majoritĂ© dans le conseil de Castlereagh Borough, qui est depuis longtemps un fief du DUP et d'oĂč est originaire le leader du parti, Peter Robinson, ainsi qu'Ă  Ballymena, d'oĂč est originaire Paisley, et Ă  Ards. Le parti est le premier parti dans huit autres districts, Antrim, Ballymoney, Banbridge, Belfast, Carrickfergus, Coleraine, Craigavon et Newtownabbey.

Le 8 avril 2006, trois membres du DUP deviennent membres de la chambre des Lords : Maurice Morrow[42], Wallace Browne, ancien lord-maire de Belfast, et Eileen Paisley, vice-prĂ©sidente du DUP et Ă©pouse de Ian Paisley, sans ĂȘtre titrĂ©s.

Le 27 octobre 2006, le DUP adresse une lettre au Belfast Telegraph posant la question : « Les termes de l'Accord de St Andrews sont-ils une base pour préparer la dévolution ? », en demandant que les réponses parviennent au siÚge du parti avant le 8 novembre suivant.

Le 24 novembre 2006, Ian Paisley refuse de se porter candidat au poste de Premier ministre d'Irlande du Nord, exigeant au préalable que le Sinn Féin s'engage à soutenir la police et la loi nord-irlandaise[43].

Le 24 mars 2007, le DUP adopte une résolution qui tout en refusant l'établissement de la dévolution et d'un gouvernement avec partage des pouvoirs à la date butoir fixé par le gouvernement britannique au 26 mars, accepte la mise en place d'un pouvoir exécutif prévu le .

Le 27 mars 2007, le seul membre du Parlement européen du DUP, Jim Allister, démissionne du parti, pour manifester son opposition à la décision du DUP de former un gouvernement avec partage des pouvoirs avec le Sinn Féin. Il conserve son siÚge de parlementaire, en formant un groupe d'opposants à l'Accord de St Andrew qu'il a formé avec d'autres anciens membres, qui ont quitté le parti à cause de leur désaccord. Le groupe s'appelle Voix unioniste traditionnelle. Diane Dodds récupÚre le siÚge pour le DUP en 2009. Gregory Campbell pour sa part, avertit le 6 avril 2007 que son parti serait attentif aux bénéfices obtenus en acceptant de partager le pouvoir avec le Sinn Féin[44].

2008-2015 : sous la direction de Robinson

Le , Ian Paisley démissionne de sa fonction de dirigeant du parti devant le comité exécutif du parti réuni à Castlereagh, et Peter Robinson est nommé nouveau dirigeant. Nigel Dodds est son adjoint.

Le , le parti soutient la proposition de loi du gouvernement travailliste de Gordon Brown, qui permet de garder en dĂ©tention provisoire une personne soupçonnĂ©e de terrorisme jusqu'Ă  42 jours[45]. Le Times rapporte qu'en Ă©change de son soutien au projet de loi, le parti a reçu des compensations et un titre de pair pour Ian Paisley[46].

Les membres du DUP sont Ă©trillĂ©s par la presse et les Ă©lecteurs, aprĂšs la diffusion dans la presse des dĂ©penses des parlementaires britanniques lorsque les Ă©lĂ©ments concernant les dĂ©penses dĂ©clarĂ©es depuis 2004 par les parlementaires sont publiĂ©s en juillet 2009, au titre du Freedom of Information Act 2000. En ce qui concerne le DUP, les dĂ©penses de Peter Robinson et de son Ă©pouse Iris Robinson sont relevĂ©es[47] de mĂȘme que celle de Nigel Dodds, le numĂ©ro deux du parti, celui-ci Ă©tant le parlementaire nord-irlandais ayant dĂ©clarĂ© les dĂ©penses les plus importantes de la province nord-irlandaise, et se classant 13e Ă  cet Ă©gard pour l'ensemble des parlementaires britanniques[48].

En janvier 2010, Peter Robinson est Ă  nouveau touchĂ© par un scandale, il s'agit cette fois des relations extra-maritales de son Ă©pouse, et notamment de l'accusation de malversations financiĂšres de celle-ci en rapport avec sa liaison[49] - [50]. Peter Robinson, qui est alors dirigeant du parti, perd son siĂšge de dĂ©putĂ© de Belfast-est aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2010, au profit de Naomi Long, du Parti de l'Alliance d'Irlande du Nord. Cependant, le parti assure d'autres positions, notamment Ă  Antrim-sud et Strangford, contre le parti Ulster Conservatives and Unionists – New Force, et Ă  Antrim-nord, contre le parti Voix unioniste traditionnelle.

Le DUP est trĂšs critiquĂ© aprĂšs le scandale dit de « Red Sky », dans lequel des ministres DUP tentent d'influer sur une dĂ©cision lors d'une rĂ©union de direction des logements d'Irlande du Nord. Cette dĂ©cision Ă©tait en lien avec un contrat de 8 000 000 ÂŁ passĂ© avec l'entreprise Red Sky. Le contrat est annulĂ© aprĂšs un reportage sur BBC Spotlight[51], sur la compagnie, qui montrait un systĂšme de surfacturation qui pĂ©nalisait la collectivitĂ© publique. Le DUP soutient que la dĂ©cision de dĂ©noncer les contrats obĂ©it Ă  des mobiles « sectaires »[52]. Le parti suspend Jenny Palmer, aprĂšs que celle-ci ait rĂ©vĂ©lĂ© qu'un conseiller du DUP, Stephen Brimstone avait fait pression sur elle pour qu'elle modifie son vote lors de la rĂ©union.

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2015, dont l'issue prĂ©vue est un «hung parliament», sans majoritĂ© de gouvernement, Nigel Farage, leader du UKIP, envisage une coalition comprenant le parti conservateur, le DUP, le Parti pour l'indĂ©pendance du Royaume-Uni (UKIP)[53] - [54]. Nick Clegg, vice Premier ministe et leader des LibĂ©raux-dĂ©mocrates met en garde contre les orientations que prendrait un gouvernement issu d'une telle coalition, notamment le rĂ©tablissement de la peine de mort ou les prestations mĂ©dicales qui deviendraient payantes[55], ou encore le dĂ©mantĂšlement de la BBC qui fait l'objet de nombreuses attaques de ces partis[56], les droits LGBT et le mariage homosexuel[57] - [58]. Cependant, dans un entretien accordĂ© Ă  BBC Radio 5 Live, Nigel Dodds, le numĂ©ro deux du DUP, souligne que malgrĂ© son opposition au mariage homosexuel, son parti est « opposĂ© Ă  toute discrimination basĂ©e sur la religion [
] ou l'orientation sexuelle »[58]. Par ailleurs, David Cameron, alors Premier ministre du Royaume-Uni rappelle son total dĂ©saccord avec le DUP en ce qui concerne les questions de mariage homosexuel et droits LGBT, et exprime qu'il ne prendra aucune dĂ©cision qui irait Ă  l'encontre de ses valeurs Ă  cet Ă©gard, notamment en ce qui concerne l'Ă©galitĂ© des droits pour les personnes gays et lesbiennes[59].

Le , Peter Robinson démissionne de son poste de Premier ministre de l'Irlande du Nord, avec les autres ministres DUP, à l'exception d'Arlene Foster[60].

2015-2021 : sous la direction de Foster

Arlene Foster (2013).

Arlene Foster est nommée dirigeante du DUP le [61]. Elle est la premiÚre femme à occuper ce poste.

L'avant-veille du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne du , le DUP achÚte quatre pages de publicité dans le journal gratuit Metro, diffusé sur l'ensemble du Royaume-Uni à l'exception de la province nord-irlandaise, se prononçant en faveur du vote « Leave »[62].

Le , Arlene Foster et les parlementaires du DUP organisent un cocktail au congrÚs du parti conservateur, marquant l'existence de ce qui est parfois vu comme une alliance informelle, ou en tout cas, une entente informelle en ce qui concerne la faible majorité dont dispose le parti conservateur britannique à le chambre des communes[63] - [64].

En , l'Irlande du Nord se retrouve sans gouvernement aprĂšs la dĂ©mission de Martin McGuinness, qui proteste ainsi contre le scandale liĂ© au plan en faveur de l'Ă©nergie renouvelable dans la province (Renewable Heat Incentive scandal), supervisĂ© par Arlene Foster qui Ă©tait alors ministre des entreprises, du commerce et des investissements auprĂšs du ministĂšre de l'Ă©conomie nord-irlandais. L'Ă©chec de ce plan avait coĂ»tĂ© environ 490 millions de livres. Foster avait refusĂ© de dĂ©missionner ou de se mettre en retrait durant l'enquĂȘte qui a suivi. La dĂ©mission de McGuinness rend nĂ©cessaires des Ă©lections pour l'assemblĂ©e d'Irlande du Nord, dans la mesure oĂč le Sinn FĂ©in refuse de dĂ©signer un nouveau vice-Premier ministre. Le DUP perd 10 siĂšges aux Ă©lections de 2017, ne conservant qu'un siĂšge de majoritĂ© sur le Sinn FĂ©in et 1 200 votes d'avance, rĂ©sultat que le Belfast Telegraph qualifie de « catastrophique »[65].

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales britanniques de 2017, le DUP obtient 10 siĂšges, trois de plus que le Sinn FĂ©in[66]. Le Parti conservateur perd sa majoritĂ© absolue et s'efforce alors d'Ă©tablir un pacte gouvernemental avec le DUP[67]. Le DUP se prononce en faveur d'un gouvernement conservateur, exprimant qu'une alternative est Ă  leurs yeux « intolĂ©rable » : « Tant que Corbyn est Ă  la tĂȘte du parti travailliste, nous nous assurerons qu'il y ait un Premier ministreTory »[67].

En , le parti s'oppose à l'accord sur le Brexit trouvé entre le Royaume-Uni et l'Union européenne[68]. En , le Parti conservateur retrouve une majorité absolue à l'issue des élections législatives, alors que le DUP perd deux siÚges, ce qui lui fait perdre son rÎle pivot dans le soutien au gouvernement de Boris Johnson.

Le , Arlene Foster annonce sa démission de la direction du parti et de son poste de premiÚre ministre d'Irlande du Nord, sous la pression des membres de son parti, mécontents de sa gestion du Brexit notamment[69] - [70] - [71].

Depuis 2021

Le , Edwin Poots, ministre de l'Agriculture, de l'Environnement et des Affaires rurales dans l'exécutif nord-irlandais, est élu dirigeant du parti[72]. Il est considéré comme un tenant de l'aile dure de son parti[70]. Il prend ses fonctions le . Cependant, le , il annonce sa démission, aprÚs avoir été désavoué par ses collÚgues du DUP à propos d'un accord sur la législation concernant le statut de la langue irlandaise[73] - [74] - [75]. Jeffrey Donaldson est élu chef du parti le et succÚde officiellement à Poots le suivant[76].

Orientations politiques

Le DUP prĂŽne le maintien de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni. Le parti dĂ©fend la «britishness», c'est-Ă -dire le sentiment d'ĂȘtre britannique, et la culture protestante d'Ulster[77] - [78]. Son militantisme se manifeste notamment pour la revendication d'une libertĂ© de marche pour les parades de l'ordre d'Orange, fraternitĂ© protestante Ă  laquelle appartiennent de nombreux membres du parti[79]. Le DUP demande que le drapeau britannique flotte toute l'annĂ©e sur les bĂątiments administratifs, notamment sur la mairie de Belfast, et conteste la possibilitĂ© pour les associations culturelles et linguistiques gaĂ©liques d'ĂȘtre subventionnĂ©es par des fonds publics[80] et s'opposent aux propositions de loi qui veulent promouvoir et protĂ©ger la langue irlandaise[81] - [82]. Le parti s'oppose Ă©galement Ă  ce que les membres des forces armĂ©es et de la police puissent ĂȘtre poursuivis en justice pour des faits commis durant le conflit nord-irlandais[83].

Engagements sociétaux

Certain Ă©lus du DUP souhaitent que les thĂ©ories crĂ©ationnistes figurent dans les programmes scolaires[84] - [85]. Des demandes locales sont adressĂ©es aux musĂ©es afin qu'ils prĂ©sentent des Ă©lĂ©ments liĂ©s au crĂ©ationnisme dans leurs expositions[86] - [87] - [68], notamment en 2007, oĂč un porte-parole du DUP a confirmĂ© que ces requĂȘtes Ă©taient congruentes avec l'orientation du parti[84]. Un ministre du DUP, Sammy Wilson, a par ailleurs niĂ© le rĂ©chauffement climatique[88].

En 2011, le parti a appelé à un débat à la chambre des communes, en faveur du rétablissement de la peine capitale au Royaume-Uni en certaines circonstances[89].

Les positions conservatrices en matiĂšre de sexualitĂ© du DUP poussent parfois certains catholiques Ă  soutenir le parti lors d'Ă©lections, notamment les catholiques conservateurs qui se sentent proches des positions morales du parti, sans pour autant ĂȘtre unionistes. C'est le cas notamment pour Danny O'Connor, ancien maire nationalist de Larne, qui s'en explique en 2012[90] - [91].

Politique Ă©conomique et Brexit

Le DUP est eurosceptique, et est le seul parti appartenant au gouvernement d'Irlande du Nord Ă  se prononcer en faveur de la sortie du Royaume-Uni, lors de la campagne pour le rĂ©fĂ©rendum sur l'appartenance du Royaume-Uni Ă  l'Union europĂ©enne le [92]. Le parti prend position contre le rĂ©tablissement d'une frontiĂšre Ă©tanche entre la rĂ©publique d'Irlande et la province nord-irlandaise[93] - [94] et souhaite le maintien d'une zone commune de voyage[12]. Il est opposĂ© Ă  toute solution confĂ©rant un statut spĂ©cifique Ă  l’Irlande du Nord[18]. L'intervention tĂ©lĂ©visĂ©e du parlementaire Sammy Wilson, parlementaire d'Antrim-est Ă  Westminster, sur BBC Spotlight[51], oĂč il semblait approuver les paroles d'un invitĂ© sur le dĂ©part des Ă©trangers d'Irlande du Nord dans l'hypothĂšse d'une victoire du Brexit, a Ă©tĂ© Ă  l'origine d'une controverse[95].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Ces tableaux montrent les résultats électoraux obtenus par le DUP aux élections générales du Royaume-Uni (en ce qui concerne la province nord-irlandaise), à l'Assemblée d'Irlande du Nord, et au Parlement européen.

Élections gĂ©nĂ©rales britanniques

Résultats présentés à l'échelle de l'Irlande du Nord
Année Vote % Mandats Rang
fĂ©vrier 1974 58 6565,7
1 / 12
5e
octobre 1974 59 4518,5
1 / 12
4e
1979 70 97510,2
3 / 12
4e
1983 152 74919,9
3 / 17
3e
1987 85 64211,7
3 / 17
3e
1992 103 03913,1
3 / 17
3e
1997 107 34813,6
2 / 18
4e
2001 181 99922,5
5 / 18
2e
2005 241 85633,7
9 / 18
1er
2010 168 21625,0
8 / 18
2e
2015 184 26025,7
8 / 18
1er
2017 292 31636,0
10 / 18
1er
2019 244 12730,6
8 / 18
1er

Élections parlementaires nord-irlandaises

Année Voix % Mandats Rang Gouvernement
1972 78 22810,8
8 / 78
3e
1975 97 07314,8
12 / 78
4e
1982 145 52823,0
21 / 78
2e
1996 141 41318,8
24 / 110
3e
1998 145 91718,5
20 / 108
3e1er Exécutif
2003 177 94425,7
30 / 108
1erVacance de l'exécutif
2007 207 72130,1
36 / 108
1er3e Exécutif
2011 198 43630,0
38 / 108
1er4e Exécutif
2016 202 56729,2
38 / 108
1er5e Exécutif
2017 225 41328,1
28 / 90
1er6e Exécutif (depuis 2020)
2022 184 00221,33
25 / 90
2e

Élections europĂ©ennes

RĂ©sultats Ă  l'Ă©chelle de l'Irlande du Nord
Année % Mandats Rang Groupe
1979 29,8
1 / 3
1erNon-inscrits
1984 33,6
1 / 3
1erNon-inscrits
1989 29,9
1 / 3
1erNon-inscrits
1994 29,2
1 / 3
1erNon-inscrits
1999 28,4
1 / 3
1erNon-inscrits
2004 31,9
1 / 3
1erNon-inscrits
2009 18,1
1 / 3
2eNon-inscrits
2014 21,0
1 / 3
2eNon-inscrits
2019 21,8
1 / 3
2eNon-inscrits

Élections locales

Année Voix % SiÚges
2001 169 47721,4
131 / 582
2005 208 27829,6
182 / 582
2011 179 43627,2
175 / 583
2014 144 92823,1
130 / 462
2019 163 61524,1
122 / 462
2023 173 03323,3
122 / 462

Notes et références

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Voir aussi

Liens externes

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