AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Nigel Farage

Nigel Paul Farage [ˈnaÉȘdʒəl pɔːl ˈfĂŠrɑːʒ][1], nĂ© le Ă  Downe (Kent), est un homme politique, animateur de radio et analyste politique britannique de droite souverainiste, classĂ© Ă  l’extrĂȘme droite.

Nigel Farage
Illustration.
Nigel Farage en 2018.
Fonctions
Chef du Parti du Brexit[N 1]
–
(1 an, 11 mois et 12 jours)
Prédécesseur Catherine Blaiklock
Successeur Richard Tice
Président du groupe ELDD
au Parlement européen
–
(5 ans)
Avec David Borrelli (2014-2017)
PrĂ©dĂ©cesseur Lui-mĂȘme et Francesco Speroni (co-prĂ©sidents du groupe ELD)
Successeur Disparition du groupe
Chef du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni
– [N 2]
(6 ans et 23 jours)
Prédécesseur Jeffrey Titford
Successeur Paul Nuttall
–
(3 ans, 2 mois et 15 jours)
Prédécesseur Roger Knapman
Successeur Malcolm Pearson
Député européen
–
(20 ans, 6 mois et 11 jours)
Élection 10 juin 1999
RĂ©Ă©lection 10 juin 2004
4 juin 2009
22 mai 2014
23 mai 2019
LĂ©gislature 5e, 6e, 7e, 8e et 9e
Groupe politique EDD (1999-2004)
IND/DEM (2004-2009)
ELD (2009-2014)
ELDD (2014-2019)
NI (2019-2020)
Biographie
Nom de naissance Nigel Paul Farage
Date de naissance
Lieu de naissance Downe (Kent, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Conservateur (avant 1993)
UKIP (1993-2018)
Parti du Brexit/Parti de la réforme (depuis 2019)
Profession Courtier en commodités
Animateur de radio
Religion Anglicanisme

Il est à l'origine de la création du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qu'il dirige entre 2006 et 2016. Député européen de 1999 à 2020, il est coprésident du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe (ELDD) au Parlement européen.

Eurosceptique, il est un fervent partisan de l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union europĂ©enne (« Brexit Â»), qui aboutit en 2016 Ă  un vote favorable au dĂ©part du pays de l'UE. Satisfait par ce rĂ©sultat, il quitte peu aprĂšs la tĂȘte de l'UKIP.

Mais en 2019, craignant un recul sur la question, il fonde le Parti du Brexit, qui arrive en tĂȘte des Ă©lections europĂ©ennes. Il accepte ensuite de ne pas prĂ©senter de candidats de son parti aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales anticipĂ©es face aux dĂ©putĂ©s sortants du Parti conservateur, dont la victoire permet finalement le Brexit.

Biographie

Jeunesse et carriĂšre professionnelle

AprÚs une scolarité au Dulwich College qu'il termine en 1982, Nigel Paul Farage décide de ne pas poursuivre d'études à l'université et commence une carriÚre dans les services financiers de la Cité (City) de Londres. Il devient ainsi courtier en commodités au London Metal Exchange (LME)[2]. Il rejoint d'abord la banque d'affaires américaine Drexel Burnham Lambert, puis en 1986 le Crédit lyonnais Rouse. Il est embauché auprÚs du courtier de marchandises et de contrats à terme américain Refco en 1994, puis travaille pour Natexis Metal en 2003[3].

Parcours politique

Nigel Farage est membre du Parti conservateur jusqu'en 1992, date à laquelle il le quitte en raison du soutien de celui-ci au traité de Maastricht. En 1993, il est un des membres fondateurs du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP)[4]. Sous cette banniÚre, il est élu au Parlement européen en 1999, 2004, 2009 et 2014.

En , il est élu président de l'UKIP avec 44 % des voix, sur la promesse de faire du parti un véritable parti d'opposition traitant également des sujets nationaux[5]. Il quitte cette fonction trois ans plus tard, afin de se concentrer sur sa candidature aux élections générales de 2010, lors desquelles l'UKIP obtient 3,1 % des voix. Il retrouve la présidence de l'UKIP en , aprÚs avoir été réélu avec 60,5 % des voix face à trois candidats.

Nigel Farage en 2014.

Nigel Farage est dĂ©crit tantĂŽt comme un homme rouĂ© et malin, tantĂŽt comme un trublion. En 2004, il demande la dĂ©mission de Jacques Barrot de son poste Ă  la Commission europĂ©enne en raison d'une condamnation pĂ©nale de l'intĂ©ressĂ© pour financement illĂ©gal de parti ; soutenu dans un premier temps par l'Alliance des dĂ©mocrates et des libĂ©raux pour l'Europe, sa demande n'aboutit cependant pas, Barrot arguant d'une amnistie prĂ©sidentielle couvrant cette condamnation[6] - [7]. En , il prononce un discours dans lequel il reproche Ă  la baronne Ashton, tout juste nommĂ©e Haute ReprĂ©sentante de l’Union pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ©, de n'avoir jamais Ă©tĂ© Ă©lue Ă  une fonction publique et affirme que « les peuples d'Europe n'ont pas le pouvoir de lui demander des comptes ou de la destituer » ; ce discours lui vaut une remarque du prĂ©sident de sĂ©ance, qui lui demande de « baisser d'un ton »[8]. En , Nigel Farage prononce au Parlement europĂ©en un discours dans lequel il critique le prĂ©sident du Conseil europĂ©en, Herman Van Rompuy, lui attribuant « le charisme d'une serpilliĂšre humide et l'aspect d'un petit guichetier de banque », tout en lui attribuant l'intention d'ĂȘtre « l'assassin de la dĂ©mocratie europĂ©enne et de toutes les nations europĂ©ennes ». Il ajoute Ă  son Ă©gard : « vous n'avez aucune idĂ©e de ce que peut ĂȘtre un pays uni, tout cela parce que vous venez de Belgique, qui est plutĂŽt un non-pays ». Cette derniĂšre dĂ©claration lui attire de vives critiques[9] - [10] - [11] - [12] et il se voit condamner par le Parlement Ă  une amende de 3 000 euros[13].

Ses discours passionnĂ©s au Parlement europĂ©en lui assurent une popularitĂ© certaine face Ă  la classe politique traditionnelle[14]. Il voit ainsi sa cote de popularitĂ© monter en mĂȘme temps que les intentions de vote en sa faveur, confirmĂ©es par une succession de succĂšs Ă©lectoraux locaux[15]. Il dit dĂ©fendre les « valeurs de dĂ©mocratie pour les nations Â» et s'oppose Ă  l'adoption d'une Constitution europĂ©enne en invoquant le « non-respect des votes des peuples europĂ©ens Â» (notamment français, irlandais et nĂ©erlandais), ainsi que l'absence de rĂ©fĂ©rendums pour l'immense majoritĂ© des pays europĂ©ens[16] - [17].

Lors des Ă©lections europĂ©ennes de 2014, il remporte un grand succĂšs : avec 24 des 67 siĂšges nationaux, son parti obtient pour la premiĂšre fois plus de siĂšges au Parlement que les autres partis britanniques. Les travaillistes et conservateurs se retrouvent relĂ©guĂ©s Ă  la deuxiĂšme et troisiĂšme place. Il s'agit des premiĂšres Ă©lections, depuis longtemps, oĂč un nouveau parti rĂ©ussit Ă  devancer Ă  la fois les travaillistes et conservateurs. Ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© obtenus aprĂšs que Farage est parvenu Ă  polariser le dĂ©bat autour de sa personne et de son parti, contraignant les autres partis Ă  prendre position sur une Ă©ventuelle sortie du pays de l'Union europĂ©enne[14]. Ce succĂšs s’explique par un reflux de voix d’électeurs tories, nostalgiques de Margaret Thatcher dont Nigel Farage revendique l’hĂ©ritage (un ami de la baronne Thatcher affirme qu’elle partageait ses vues et n’exclut pas qu’elle ait pu voter en sa faveur)[18]. Au Parlement europĂ©en, il est le coprĂ©sident du groupe Europe de la libertĂ© et de la dĂ©mocratie directe (ELDD). Le Times l'Ă©lit alors « Britannique de l'annĂ©e Â»[19].

À l'issue des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2015, l'UKIP (12,7 %) ravit la troisiĂšme place en nombre de voix aux LibĂ©raux-dĂ©mocrates (7,9 %). Se prĂ©sentant dans la circonscription de Thanet South, Nigel Farage est battu de justesse. Il annonce sa dĂ©mission de la prĂ©sidence de l'UKIP, avant de changer d'avis quelques jours plus tard aprĂšs le refus du comitĂ© exĂ©cutif du parti d'entĂ©riner sa dĂ©mission[20]. Cette dĂ©cision provoque plusieurs oppositions au sein du parti[21]. C'est la sixiĂšme fois qu'il Ă©choue Ă  se faire Ă©lire comme dĂ©putĂ© au Parlement britannique[19].

Nigel Farage s'adressant Ă  la presse en tant que dirigeant du parti UKIP, en 2012.

Alors qu'il rĂ©clame la sortie du Royaume-Uni de l'Union europĂ©enne depuis une vingtaine d'annĂ©es, c'est sous sa pression que le Premier ministre, David Cameron, promet en 2013 l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum sur le maintien du pays dans l'UE[22]. Le , au lendemain de la tenue de ce rĂ©fĂ©rendum, Ă  l'issue duquel les Britanniques expriment leur choix de quitter l'Union europĂ©enne (« Brexit Â»), il parle de « jour de l'indĂ©pendance Â» britannique[23], dĂ©clare qu'il s'agit d'« une victoire pour les gens ordinaires, pour les gens bons, pour les gens honnĂȘtes »[24] et rĂ©clame un « gouvernement Brexit Â» pour le Royaume-Uni[25].

Le , devant les dĂ©putĂ©s europĂ©ens rĂ©unis en session extraordinaire Ă  Bruxelles, il lance, sous des huĂ©es : « N’est-il pas drĂŽle, quand je suis venu ici il y a 17 ans en disant vouloir mener une campagne pour faire sortir le Royaume-Uni de l’UE, que vous ayez tous ri de moi ? Vous ne riez plus maintenant, n’est-ce pas ? »[4]. Il annonce sa dĂ©mission de la direction de l'UKIP le suivant, estimant avoir accompli sa mission en ayant fait en sorte que le Royaume-Uni sorte de l'Union europĂ©enne[4] - [26]. Diane James est Ă©lue le suivant[27]. Le , aprĂšs la dĂ©mission de celle-ci, il assure l'intĂ©rim de la direction du parti[28].

Le , Ă  la suite de la victoire du rĂ©publicain Donald Trump Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2016 face Ă  Hillary Clinton, Nigel Farage dĂ©crit cet Ă©vĂ©nement comme une « grande rĂ©volution politique » au mĂȘme titre que le Brexit, estimant dans le mĂȘme temps que le Royaume-Uni va se faire « un ami Ă  la Maison-Blanche » en la personne du nouveau prĂ©sident[29]. Il est le premier Ă©lu Ă©tranger avec qui Donald Trump s'entretient aprĂšs son Ă©lection : ce dernier lui demande alors de militer contre les projets Ă©oliens en Écosse, dont un est prĂ©vu prĂšs de l’un de ses golfs[30]. Il dit espĂ©rer que Donald Trump lui confie un poste « pour amĂ©liorer les relations entre le Royaume-Uni et l'AmĂ©rique »[31] et propose de jouer les intermĂ©diaires avec le gouvernement de Theresa May, qui dĂ©cline. Quelques jours plus tard, le prĂ©sident Ă©lu dĂ©clare que Nigel Farage ferait « un excellent travail » s'il Ă©tait nommĂ© ambassadeur britannique aux États-Unis, ce Ă  quoi le gouvernement britannique rĂ©pond avoir « dĂ©jĂ  un excellent ambassadeur »[32]. Nigel Farage est par ailleurs contributeur de Breitbart News, mĂ©dia dirigĂ© par Steve Bannon, directeur de campagne puis conseiller en chef de Donald Trump Ă  la Maison-Blanche[33].

AprĂšs son dĂ©part de la tĂȘte de l'UKIP

Nigel Farage Ă  la Conservative Political Action Conference de 2015.

En , Nigel Farage obtient de prĂ©senter une Ă©mission quotidienne d'une heure en soirĂ©e sur LBC (en), pour laquelle il est animateur radio[34]. Le , durant son Ă©mission, tout en disant ne pas penser qu’IsraĂ«l ait cherchĂ© Ă  agir sur le rĂ©sultat de l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2016, il affirme que le lobby juif aux États-Unis, liĂ© Ă  IsraĂ«l, est petit en nombre, mais trĂšs puissant sur le plan de l'argent et de l'influence ; il est alors accusĂ© de verser dans le conspirationnisme[35] - [36].

Nigel Farage annonce quitter l'UKIP le , considĂ©rant que celui-ci ne peut conduire la sortie du Royaume-Uni de l’Union europĂ©enne[37]. Il s'oppose avec virulence au projet d’accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union europĂ©enne proposĂ© par la PremiĂšre ministre conservatrice Theresa May, et dĂ©nonce l’attitude d’« obstruction Â» de la Chambre des communes. En , il lance une marche de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, en direction de Londres, pour rĂ©clamer la sortie de l'Union europĂ©enne sans accord entre le Royaume-Uni et l’Union europĂ©enne (« Brexit dur Â»)[38].

Le , aprĂšs la dĂ©cision de reporter la date limite du Brexit au , il annonce, en vue des Ă©lections europĂ©ennes du 26 mai 2019, la crĂ©ation d'un nouveau parti, le Parti du Brexit, militant pour un « Brexit dur »[39]. Lors du scrutin europĂ©en, son parti arrive largement en tĂȘte, obtenant 30,5 % des suffrages exprimĂ©s, devant les LibĂ©raux-dĂ©mocrates (19,6 %), le Parti travailliste (13,6 %), le Parti vert (11,8 %) et le Parti conservateur au pouvoir (8,8 %). RĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© europĂ©en au cĂŽtĂ© de 28 candidats du Parti du Brexit, Nigel Farage prĂ©fĂšre siĂ©ger chez les non-inscrits plutĂŽt qu’à ELDD comme lors de la prĂ©cĂ©dente lĂ©gislature[40].

Il critique ensuite l’accord de retrait conclu par le nouveau Premier ministre conservateur, Boris Johnson[41]. AprĂšs l'annonce d'un nouveau report de la date du Brexit au , il propose de conclure une alliance entre le Parti conservateur et le Parti du Brexit pour les Ă©lections gĂ©nĂ©rales anticipĂ©es de dĂ©cembre 2019 afin de rĂ©aliser le Brexit le plus rapidement possible[42], ce que Boris Johnson refuse[43]. Alors que la campagne des partisans d'un Brexit dur, unilatĂ©ral et sans accord, risque d'entraver la possible sortie du Royaume-Uni de l'Union europĂ©enne, en rĂ©duisant les chances de victoire des conservateurs, Ă©galement favorables au Brexit[44], Nigel Farage annonce qu'il ne se prĂ©sente pas lui-mĂȘme et que son parti ne prĂ©sentera pas de candidats dans les circonscriptions gagnĂ©es par les conservateurs aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2017[45]. Il appelle cette dĂ©marche « alliance unilatĂ©rale pour la sortie (du Royaume-Uni de l'Union europĂ©enne) »[46].

La victoire du Parti conservateur permet finalement le Brexit, le . Deux jours auparavant, le , Nigel Farage prononce son dernier discours au Parlement europĂ©en Ă  l’occasion du vote des parlementaires europĂ©ens sur le traitĂ© de retrait du Royaume-Uni. Il qualifie l’UE de projet « anti-dĂ©mocratique Â» reprĂ©sentant le « mondialisme face au populisme Â» : il cite les pouvoirs accordĂ©s « Ă  des gens sans qu'il aient Ă  rendre des comptes Â», ainsi que les rĂ©fĂ©rendums français et nĂ©erlandais de 2005 suivis du traitĂ© de Lisbonne, et l’organisation en 2009 d’un deuxiĂšme rĂ©fĂ©rendum en Irlande. Disant « aimer l’Europe Â» mais « haĂŻr l’Union europĂ©enne Â», il dĂ©clare que son pays ne reviendra « jamais Â» dans celle-ci, puis se voit couper le micro aprĂšs avoir agitĂ© le drapeau britannique, alors que les drapeaux nationaux sont interdits dans l’hĂ©micycle[47] - [48]. Il renonce par ailleurs Ă  son indemnitĂ© de dĂ©part de 179 000 euros[49].

Au dĂ©but de l’annĂ©e 2021, au lendemain du retrait officiel du Royaume-Uni de l’UE, le Parti du Brexit devient le Parti de la rĂ©forme[50].

En mai 2023, Farage reconnaĂźt que le Brexit a Ă©chouĂ©, s'exprimant dans l'Ă©mission Newsnight de la BBC, admettant que le Royaume-Uni n'avait pas bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă©conomiquement de la sortie de l’EU. Il ajouta : « Nous n'avons pas livrĂ© sur le Brexit et les conservateurs nous ont fait tomber trĂšs bas »[51].

Vie personnelle

Nigel Farage épouse Gråinne Hayes en premiÚres noces, une infirmiÚre avec qui il a deux garçons, puis Kirsten Mehr, une Allemande avec laquelle il a deux filles[19].

Jeune adulte, Farage frĂŽle la mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© renversĂ© par une voiture[19]. Le , il ressent les symptĂŽmes de ce qui s'avĂšre ĂȘtre un cancer du testicule. Il se fait alors retirer le testicule gauche afin d'Ă©viter l'expansion du cancer aux autres organes[52].

Classification politique

Nigel Farage est parfois classĂ© Ă  l'extrĂȘme droite, catĂ©gorisation qu'il rejette[53] - [54]. En 2019, selon la journaliste Ă  Marianne AgnĂšs Poirier, le « trublion d’extrĂȘme droite Nigel Farage [
] est le catalyseur des mĂ©contentements populaires » et « peu importe si l’opinion publique britannique sait dĂ©sormais que les rĂšgles de financement de la campagne ont Ă©tĂ© enfreintes par le camp du Brexit et que la campagne elle-mĂȘme a Ă©tĂ© menĂ©e sur des mensonges Ă©hontĂ©s et des promesses intenables, Nigel Farage semble rĂ©sister Ă  tout et notamment Ă  la force des faits[55]. Â»

En 2020, Ă  la suite de propos considĂ©rĂ©s dĂ©placĂ©s au sujet du dĂ©boulonnage Ă  Bristol de la statue d’un marchand d’esclaves, il est annoncĂ© que The Nigel Farage Show, une Ă©mission d’une Ă  deux heures diffusĂ©e cinq fois par semaine, ne sera pas poursuivie sur NSC[56].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Chambre des communes

Élection Circonscription Parti Voix % RĂ©sultats
Partielle de 1994 Eastleigh UKIP 952 1,7 Échec
GĂ©nĂ©rales de 1997 Salisbury UKIP 3 332 5,7 Échec
GĂ©nĂ©rales de 2001 Bexhill and Battle UKIP 3 474 7,8 Échec
GĂ©nĂ©rales de 2005 South Thanet UKIP 2 079 5,0 Échec
Partielle de 2006 Bromley and Chislehurst UKIP 2 347 8,1 Échec
GĂ©nĂ©rales de 2010 Buckingham UKIP 8 410 17,4 Échec
GĂ©nĂ©rales de 2015 South Thanet UKIP 16 026 32,4 Échec

Parlement européen

Élection Circonscription Parti Voix % RĂ©sultats
EuropĂ©ennes de 1994 Itchen, Test and Avon UKIP 12 423 5,4 Échec
EuropĂ©ennes de 1999 Angleterre du Sud-Est UKIP 144 514 9,7 Élu
EuropĂ©ennes de 2004 Angleterre du Sud-Est UKIP 431 111 19,5 Élu
EuropĂ©ennes de 2009 Angleterre du Sud-Est UKIP 440 002 18,8 Élu
EuropĂ©ennes de 2014 Angleterre du Sud-Est UKIP 751 439 32,1 Élu
EuropĂ©ennes de 2019 Angleterre du Sud-Est Brexit 915 686 36,1 Élu

Présidence du parti

Date Voix % RĂ©sultats
2006 3 239 45,0 Élu
2010 6 085 60,5 Élu

Notes et références

Notes

  1. Renommé « Reform UK » le .
  2. Par intérim du 5 octobre au 28 novembre 2016.

Références

  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API. MĂȘme si la prononciation correcte du patronyme est [ˈfĂŠrɑːʒ], la prononciation [ˈfĂŠrÉȘdʒ] s'entend Ă©galement.
  2. (en) « Profile: Nigel Farage, UKIP leader », sur bbc.co.uk, (consulté le ).
  3. (en) « Farage, Nigel Paul », dans Who's Who 2012, Oxford University Press, .
  4. Estelle Pattée, « Ukip : Nigel Farage quitte le navire », sur liberation.fr, (consulté le ).
  5. (en) « Farage elected new UKIP leader », sur BBC News, (consulté le ).
  6. « Union européenne - Socialistes et libéraux se sont tus à leur tour », sur Le Soir, .
  7. « L'affaire Barrot » prend une tournure juridique », sur EURACTIV, .
  8. « Farage réprimandé pour désaccord politique », L'observatoire de l'Europe, .
  9. « Le web belge répond à Nigel Farage », Le Soir, .
  10. « Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne », Le Soir, .
  11. « La Belgique, un « non-pays » ? », Le Nouvel Observateur, .
  12. « Parlement européen : premiÚre apparition et premier couac pour Van Rompuy », sur actu24.be, .
  13. « Il compare le prĂ©sident de l’UE Ă  une « serpillĂšre humide » », 20 Minutes, .
  14. « Nigel Farage, I want my UK back », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  15. « Farage fait rage aux municipales », sur parismatch.com, (consulté le ).
  16. « Nigel Farage reçu par Pierre Jovanović », Ici et Maintenant !, Rutube, [vidĂ©o].
  17. Geoffrey Saint-Joanis, « UKIP : les sujets de la reine deviennent eurosceptiques », Le Journal International, .
  18. (en) « Baroness Thatcher would be 'secretly cheering on' Nigel Farage and Ukip if she were alive », sur telegraph.co.uk, (consulté le ).
  19. « Brexit : aprĂšs Johnson, Nigel Farage jette l'Ă©ponge Â», lepoint.fr, .
  20. « GB: Farage reste Ă  la tĂȘte de l'Ukip », Le Figaro, (consultĂ© le ).
  21. Florentin Collomp, « Nigel Farage s'accroche Ă  la tĂȘte de l'Ukip en plein psychodrame », Le Figaro,‎ , p. 6 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  22. « Nigel Farage, l'homme qui a imposé le référendum », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  23. (en) Cyrus Engineer, « 'It should be our independence day' Farage calls for national holiday in honour of Brexit », (consulté le ).
  24. (en) Tom Peck, « Nigel Farage's triumphalist Brexit speech crossed the borders of decency - 'This is a victory for ordinary people, for good people, for decent people' », sur independent.co.uk, (consulté le ).
  25. « Brexit: Farage réclame un gouvernement Brexit », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  26. (en) « Nigel Farage stands down », sur BBC News, (consulté le ).
  27. « Qui est Diane James, la nouvelle patronne du parti pro-Brexit UKIP? », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  28. « Royaume-Uni: Nigel Farage reprend la direction «par intĂ©rim» de l’Ukip », sur RFI.fr, (consultĂ© le ).
  29. « L’élection de Donald Trump, « un Brexit pour l’AmĂ©rique » », sur lemonde.fr, .
  30. Gilles Paris, « A la Trump Tower, l’homme d’affaires empiĂšte sur le futur prĂ©sident », sur lemonde.fr, (consultĂ© le ).
  31. (en) Anthony Bond et Jack Blanchard, « Nigel Farage 'should be UK ambassador to America after Donald Trump's US election victory' », sur mirror.co.uk, (consulté le ).
  32. « Donald Trump verrait bien Nigel Farage ambassadeur britannique aux Etats-Unis », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  33. Thierry Noisette, « Breitbart, ce site facho dont le patron conseille Trump et vise la France », sur Rue89, (consulté le ).
  34. « Une semaine radio au Royaume-Uni », sur lalettre.pro, (consulté le ).
  35. (en) Daniel Sugarman, « Nigel Farage condemned over ‘Jewish lobby’ comment », The Jewish Chronicle, 31 octobre 2017, en ligne.
  36. (en) Maya Oppenheim, « Nigel Farage: 'Jewish lobby' has disproportionate power in the US », The Independent, 1er novembre 2017, en ligne.
  37. « Le partisan du Brexit Nigel Farage quitte l'Ukip, son parti europhobe », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  38. « À l’appel de Nigel Farage, des pro-Brexit entament une marche de protestation vers Londres », sur france24.com, (consultĂ© le ).
  39. (en) « Nigel Farage launches Brexit Party ahead of European elections »
  40. « Nigel Farage », sur europarl.europa.eu (consulté le ).
  41. « Accord de Brexit: l’ultimatum de Nigel Farage Ă  Boris Johnson », sur L'Opinion, (consultĂ© le )
  42. « Brexit : Nigel Farage propose à Boris Johnson une alliance pour les législatives », sur lemonde.fr
  43. « Brexit : Boris Johnson exclut un "no deal" dans son programme électoral », sur .francetvinfo.fr, (consulté le )
  44. « Nigel Farage menace Boris Johnson de mener la lutte contre lui aux élections », sur Le Devoir (consulté le )
  45. La Libre.be, « Grande-Bretagne: le parti du Brexit renonce à briguer les siÚges détenus par les conservateurs », sur www.lalibre.be, (consulté le )
  46. (en) « Nigel Farage backs down promising not to pit Brexit Party against Tories in almost 320 seats », sur The Independent, (consulté le )
  47. (en) « 'Leave and take your flags with you': Furious EU parliament chair cuts off Nigel Farage during his triumphant last speech to Brussels after 21 years - for waving the Union Flag », sur dailymail.co.uk, (consulté le ).
  48. (en) « Nigel Farage gives final speech to European Parliament - ‘Put your flags away, and take them with you’: European Parliament speaker scolds Brexit MEPs as they wave Union Jacks », sur independent.co.uk, (consultĂ© le ).
  49. « Nigel Farage renonce à son pactole de départ du Parlement européen », sur courrierinternational.com, (consulté le ).
  50. « MSN: Nigel Farage Gets Approval to Launch New Political Party Reform UK »
  51. (en) « Nigel Farage: ‘Brexit has failed’ », sur POLITICO, (consultĂ© le )
  52. (en) Nigel Farage, « Nigel Farage: Cancer, a lemon-sized testicle and how the NHS failed me », sur The Telegraph, (consulté le ).
  53. Royaume-Uni : en embuscade, Nigel Farage se prépare aux élections, Le Monde, 5/9/2019
  54. Au Parlement europĂ©en, le leader de l'extrĂȘme droite britannique se fait troller Ă  la perfection, Huffpost, 1/2/2017
  55. « Brexit : alors que revoilĂ  Nigel Farage
 », marianne.net, 8 mai 2019.
  56. « Nigel Farage virĂ© de son Ă©mission quotidienne aprĂšs une remarque dĂ©placĂ©e sur Black Lives Matter Â», HuffPost, 12 juin 2020.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.