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Élections générales britanniques de 2017

Les élections générales britanniques de 2017 ont lieu le afin de renouveler les 650 sièges de la Chambre des communes. Il s'agit d'élections anticipées — le scrutin était initialement prévu pour — convoquées à la demande de la Première ministre conservatrice Theresa May. Elles ont lieu deux ans après les précédentes qui avaient vu le Parti conservateur, alors dirigé par David Cameron, remporter la majorité absolue. Ces élections se déroulent un an après le référendum ayant approuvé le principe du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne et alors que la procédure de retrait est engagée depuis le .

Élections générales britanniques de 2017
650 députés de la Chambre des communes
(Majorité absolue : 326 sièges)
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Population 65 110 000
Inscrits 46 843 896
Votants 32 181 757
68,7%[1] en augmentation 2,6
Votes exprimés 32 115 243
Votes blancs 66 514
Parti conservateur Theresa May
Voix 13 650 900
42,4%
en augmentation 5,6
Sièges obtenus 317 en diminution 13
Parti travailliste Jeremy Corbyn
Voix 12 858 652
40,0%
en augmentation 9,6
Sièges obtenus 262 en augmentation 30
Libéraux-démocrates Tim Farron
Voix 2 368 048
7,4%
en diminution 0,5
Sièges obtenus 12 en augmentation 4
SNP Nicola Sturgeon
Voix 977 569
3,0%
en diminution 1,7
Sièges obtenus 35 en diminution 21
Résultats par circonscription
Carte
Sièges à la Chambre des communes
Diagramme
Première ministre du Royaume-Uni
Sortante Élue
Theresa May
Parti conservateur
Theresa May
Parti conservateur

Bien que largement favoris au début de la campagne, les conservateurs perdent leur majorité à l'issue du vote et sont contraints de négocier une alliance avec le Parti unioniste démocrate pour se maintenir au pouvoir. Le Parti travailliste, qui connaît un virage à gauche depuis l'élection de Jeremy Corbyn à sa tête, échoue à revenir au pouvoir mais progresse de 30 sièges et, avec 40 %, réalise son meilleur score depuis 2001. Autre élément notable, le UKIP, inaudible depuis le vote des Britanniques en faveur du Brexit, chute de 13 à 2 % des voix en deux ans, tandis que les libéraux-démocrates stagnent à moins de 8 %.

Ce scrutin témoigne du retour en grâce des deux partis traditionnels, qui totalisent à eux deux plus de 80 % des voix et 26 millions de suffrages, après des scores en demi-teinte deux ans plus tôt. Cette remontée se fait au détriment des partis moyens et petits qui baissent tous, à des degrés divers.

Organisation

Chronologie

Convocation des élections

Le palais de Westminster, à Londres, où siège le Parlement.

Depuis 2011, le Premier ministre du Royaume-Uni ne dispose plus de la possibilité de convoquer des élections générales selon sa volonté. Le Fixed-term Parliaments Act 2011 prévoit des élections à date fixe tous les cinq ans, des élections anticipées ne pouvant être convoquées que si le gouvernement perd la confiance de la Chambre des communes ou si celle-ci approuve la convocation des élections à la majorité des deux tiers de ses membres.

Ainsi, le , la Première ministre Theresa May annonce qu'elle a décidé de proposer aux députés la convocation d'élections anticipées pour le . Une motion en ce sens est déposée puis adoptée par la Chambre des communes le [7] - [2] avec le soutien des principaux partis d'opposition, le Parti travailliste, le Parti national écossais (SNP) et les Libéraux-démocrates[8] - [9] - [10].

La motion est adoptée par 522 voix pour et 13 contre[11].

Mode de scrutin

Les élections ont lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour : le pays est divisé en 650 circonscriptions, chacune élisant un député à la Chambre des communes. Au sein de chaque circonscription, le candidat ayant obtenu le plus de voix est élu.

Sont autorisés à voter les sujets du Royaume-Uni, du Commonwealth et de la République d'Irlande qui résident au Royaume-Uni (ou, pour les sujets britanniques, qui y ont été inscrits au Royaume-Uni dans les quinze dernières années), qui sont âgés de plus de 18 ans et sont inscrits sur les listes électorales[12].

Le Parliamentary Voting System and Constituencies Act 2011 prévoyait un redécoupage électoral et la baisse du nombre de députés de 650 à 600, conformément à une promesse électorale du Parti conservateur. Toutefois, la loi a été amendée en 2013 et le redécoupage des circonscriptions n'interviendra qu'en 2018. Ainsi, les élections de 2017 se tiennent dans les mêmes 650 circonscriptions que les élections de 2015[3].

Campagne

Parti Sièges
2015 Sortants
Conservateurs 330 330
Travaillistes 232 229
SNP 56 54
LibDems 8 9
DUP 8 8
Sinn Féin 4 4
Indépendants 1 5
Plaid Cymru 3 3
SDLP 3 3
UUP 2 2
Verts 1 1
UKIP 1 0
Speaker
1 1
Total 650 649
Majorité +5 +5

Contexte politique

Lors du scrutin de mai 2015, les conservateurs — alors au pouvoir depuis 2010 dans une coalition avec les libéraux-démocrates — réussissent à remporter une majorité à la Chambre des communes en dépit de sondages prévoyant un scrutin plus serré[13]. Fidèle à la promesse de campagne de son parti, le Premier ministre David Cameron négocie de nouvelles relations entre son pays et l'Union européenne et convoque un référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE[14]. Ce scrutin a lieu le : 52 % des électeurs se prononcent pour le retrait de l'Union européenne. Partisan du maintien, David Cameron démissionne et est remplacé, le , par Theresa May[15] - [16]. La décision de quitter l'Union européenne crée beaucoup d'incertitudes et il faut attendre le pour que la Première ministre lance officiellement le processus de retrait[17].

À la suite du référendum sur l'Union européenne, la Première ministre indépendantiste écossaise, Nicola Sturgeon, réélue en 2016, annonce souhaiter la tenue d'un second référendum sur l'indépendance de l'Écosse après celui de 2014, considérant que la sortie de l'Union européenne crée un nouveau contexte pour la nation constitutive[18].

Par ailleurs, des dissensions entre unionistes et nationalistes en Irlande du Nord aboutissent à la convocation d'élections anticipées en , sans qu'un gouvernement ne puisse être formé par la suite[19].

Des élections locales ont lieu en Angleterre, Écosse et au pays de Galles le : elles voient les conservateurs progresser dans de nombreux conseils locaux face aux travaillistes dont le chef, Jeremy Corbyn apparait comme très contesté par ses propres députés.

Partis politiques

La Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord ont des systèmes de partis distincts. Au , le registre de la Commission électorale comptait 349 partis politiques enregistrés en Grande-Bretagne[20] et 30 en Irlande du Nord[21].

Parti conservateur

Le Parti conservateur est au pouvoir depuis 2010, d'abord dans une coalition avec les libéraux-démocrates puis, depuis 2015, avec une majorité. Conformément au programme du parti lors de ce dernier scrutin, le référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE est convoqué par le Premier ministre David Cameron en . Le parti est divisé lors de la campagne entre les partisans du maintien, dont David Cameron et les principaux membres de son gouvernement, et l'aile eurosceptique du parti soutient le brexit appuyé notamment par l'ancien maire de Londres, Boris Johnson[22]. Après la victoire du leave, David Cameron démissionne et est remplacé par Theresa May comme Première ministre et chef du Parti conservateur[16].

La Première ministre attend avant de déclencher formellement la procédure de retrait[17]. Elle souhaite l'adoption d'une « grande loi d'abrogation » du droit européen au Royaume-Uni devant prendre effet après le retrait effectif de l'Union européenne[23]. Elle prend position en faveur d'un « brexit dur » prévoyant une sortie du marché unique et la fin de la libre circulation des personnes[24]. Ce positionnement permet aux conservateurs de profiter d'une « coalition du brexit » en récupérant de nombreux votes qui se portaient précédemment sur le UKIP[25].

À l'annonce des élections, la popularité personnelle de Theresa May et un Parti travailliste divisé font des conservateurs les grands favoris du scrutin[26], un statut confirmé par leur succès aux élections locales du . Le parti fait campagne sur le thème d'une « direction forte et stable » et promet dans son programme d'augmenter le financement du système de santé mais également de réduire la protection du niveau des pensions, d'instaurer un revenu maximum pour les subventions versées pour le chauffage des maisons, de supprimer les repas gratuits dans les écoles d'Angleterre, de réduire l'immigration et d'inclure la valeur du domicile dans le calcul des aides aux soins pour les personnes âgées[27]. Cette dernière proposition, qualifiée d'« impôt sur la sénilité », est très mal reçue[28] et est finalement retirée[29].

Ainsi, au cours de la campagne, ces revirements et plusieurs maladresses de la Première ministre (dont l'épisode de la « course à travers les champs de blé ») entament l'avance des conservateurs dans les sondages, au profit des travaillistes qui les rattrapent progressivement.

Lors de ces élections l'ambassade de Russie à Londres a semblé soutenir Theresa May[30].

Parti travailliste

Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste et chef de l'opposition, lors du lancement de la campagne du parti.

À la suite de la défaite du Parti travailliste lors des élections de 2015, son chef Ed Miliband démissionne[31]. Le , Jeremy Corbyn est élu pour le remplacer avec 59 % des voix[32]. L'élection de ce député de l'aile gauche du parti par les adhérents et les sympathisants du parti crée une situation de tension avec le parti parlementaire.

En 2016, à la suite de la victoire du leave lors du référendum sur l'Union européenne, Jeremy Corbyn fait face à une révolte ouverte d'une majorité des députés travaillistes qui l'accusent notamment d'avoir raté la campagne du parti en faveur du maintien du pays dans l'UE. Il est confronté à la démission de la plupart des membres de son cabinet fantôme[33] - [34] mais refuse de démissionner[35]. Une procédure de contestation est lancée et une nouvelle élection à la direction a lieu au cours de laquelle Corbyn affronte Owen Smith. À l'issue du scrutin en , Jeremy Corbyn se maintient à la tête du Parti travailliste en recueillant 62 % des voix mais le parti est divisé et l'image de son chef dégradée dans l'opinion publique[26].

Le Parti travailliste, qui débute la campagne très en retard dans les sondages, fait campagne sur le thème « For the many, not the few » (« Pour le plus grand nombre, pas pour les privilégiés ») et les thèmes des services publics (notamment la police), du logement et des droits des salariés[36] - [37] - [38].

Au sujet du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, le Parti travailliste souhaite sortir de l'UE et obtenir, à l'inverse des conservateurs, le maintien dans le marché unique européen et un accord de libre échange[39]. Le Parti travailliste est opposé à la libre circulation des travailleurs européens, mais souhaite maintenir une participation aux Agences européennes[40]. Le Parti travailliste avec les Lib Dems reste à la mi-2017 le parti britannique le plus pro-européen[41] - [42]. Les Travaillistes sont satisfaits de la protection sociale constatée et garantie par l'Union européenne, notamment depuis l'inclusion de politiques sociales depuis le traité de Maastricht[43], et remise en questions[44] depuis le vote du référendum en juin 2016.

Parti national écossais

En 2015, le Parti national écossais avait remporté tous les sièges écossais sauf deux, en faisant le troisième parti le mieux représenté à la Chambre des communes, une position qu'il entend maintenir.

Il place au centre de sa campagne le besoin de protéger les intérêts de l'Écosse au cours des négociations pour le Brexit[45]. Le SNP réclame également la tenue d'un référendum sur l'indépendance de l'Écosse à la fin de la procédure de brexit, propose des mesures « anti-austérité » avec notamment un investissement important dans les services publics, promet une augmentation à 10 £ du salaire horaire minimum et réclame que l'Écosse ait le contrôle sur son immigration[46].

La chef du parti et Première ministre d'Écosse Nicola Sturgeon s'est déclarée disposée à des alliances pour former une « alternative progressiste » à un gouvernement conservateur[47].

Libéraux-démocrates

Tim Farron en campagne.

Tim Farron est le chef des Libéraux-démocrates à la suite de la démission de Nick Clegg après les mauvais résultats du parti lors des élections générales de 2015.

Un des thèmes centraux de la campagne libérale-démocrate est la promesse d'un second référendum sur l'accord final concernant la sortie de l'Union européenne et le souhait que le Royaume-Uni reste membre du marché commun[48]. Le parti entend ainsi cibler les circonscriptions qui ont majoritairement voté pour le maintien au sein de l'UE[49] - [50].

UKIP

Après la victoire du leave lors du référendum sur l'Union européenne, le UKIP a changé plusieurs fois de chef : Diane James puis le retour de Nigel Farage puis Paul Nuttall. Le parti aborde le scrutin en difficulté après avoir perdu les 145 sièges qu'il défendait lors des élections locales de juin[51].

Le programme du UKIP cible les musulmans britanniques en promettant d'interdire le port de la burqa et la charia et d'imposer un moratoire sur l'ouverture d'écoles musulmanes[52] - [53]. Le parti propose également d'arriver à un solde migratoire net de zéro en cinq ans[54].

Irlande du Nord

Le DUP et l'UUP, les deux principaux partis unionistes, doivent discuter d'une alliance électorale. L'UUP a d'ores et déjà annoncé qu'il ne présenterait pas de candidats dans trois circonscriptions[55].

Margaret Ritchie du Parti social-démocrate et travailliste s'est d'abord opposée à une alliance républicaine avec le Sinn Féin[56]. Cependant, d'autres personnalités politiques, comme Steven Agnew du Parti vert ont proposé une alliance anti-Brexit, incluant également le Parti de l'Alliance d'Irlande du Nord, qui a cependant décliné cette proposition, et l'UUP[57]. La probabilité que ce pacte se concrétise est considérée comme faible par le SDLP[58].

En raison de son refus de prêter serment à la Reine, le parti républicain Sinn Féin déclare persister dans le boycott de l'assemblée de Westminster[59]. Cette position est cependant critiquée par les autres partis[58].

Autres partis

Caroline Lucas et Jonathan Bartley succèdent en 2016 à Natalie Bennett à la tête du Parti vert de l'Angleterre et du pays de Galles.

Débats

Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste, Tim Farron, des Libéraux-démocrates et Nicola Sturgeon du SNP ont tous les trois demandé l'organisation de débats télévisés[60]. Le cabinet de la Première ministre a toutefois indiqué être opposé à tout débat télévisé durant la campagne[61].

Malgré l'opposition de la Première ministre, la BBC et ITV annoncent leur intention d'organiser des débats comme cela a été le cas en 2010 et 2015, que Theresa May y participe ou pas[62]. Ainsi un débat a lieu le sur ITV mais en l'absence de Theresa May, Jeremy Corbyn refuse d'y participer. Un autre débat est organisé par la BBC le , toujours sans Theresa May — remplacée par Amber Rudd — mais auquel participe Corbyn[63].

Plusieurs débats régionaux sont organisés par les réseaux de télévision ainsi que des émissions spéciales où les chefs de parti sont interviewés ou interrogés par le public mais l'un après l'autre et sans débat.

Attentats

La campagne électorale est interrompue à deux reprises par des attentats terroristes. La première fois par l'attentat qui fait 22 morts le lors du concert d'Ariana Grande à Manchester et la seconde le 3 juin lors d'une attaque à Londres qui fait 8 morts. Ces deux attentats sont revendiqués par l'organisation État islamique.

Sondages

Résultats

Un bureau de vote à Londres.

Le Parti conservateur remporte 42,3 % des voix et 317 sièges. Bien qu'arrivé en tête, il perd 13 sièges et la majorité absolue qu'il détenait depuis 2015. Partis largement en tête dans les sondages en début de campagne, ces résultats sont considérés comme une défaite pour les conservateurs et la Première ministre Theresa May, qui s'en trouve affaiblie[64]. Le Parti travailliste, dirigé par le pourtant décrié Jeremy Corbyn, talonne les conservateurs avec 40,0 % des voix : il remporte 30 sièges de plus qu'en 2015.

Cette bipolarisation laisse peu de place aux autres partis. Le SNP ne réédite pas son score de 2015 en Écosse et, bien que largement en tête, perd 21 sièges. Les Libéraux-démocrates gagnent 4 circonscriptions supplémentaires mais, avec 12 sièges, restent loin des scores obtenus avant 2015. Le UKIP perd son unique siège.

Détails

Résultats définitifs[65] - [66] - [67]
Parti Chef Votes Total de sièges
Voix % +/- Sièges +/- %
Parti conservateur Theresa May 13 632 914 42,4 en augmentation 5,5 317[68] en diminution 13 48,77
Parti travailliste Jeremy Corbyn 12 874 985 40,0 en augmentation 9,5 262 en augmentation 30 40,25
Parti national écossais Nicola Sturgeon 977 569 3,0 en diminution 1,7 35 en diminution 21 5,38
Libéraux-démocrates Tim Farron 2 371 772 7,4 en diminution 0,5 12 en augmentation 4 1,85
Parti unioniste démocrate Arlene Foster 292 316 0,9 en augmentation 0,3 10 en augmentation 2 1,54
Sinn Féin Michelle O'Neill 238 915 0,7 en augmentation 0,2 7 en augmentation 3 1,08
Plaid Cymru Leanne Wood 164 466 0,5 en diminution 0,1 4 en augmentation 1 0,62
Parti vert Jonathan Bartley
Caroline Lucas
525 371 1,6 en diminution 2,1 1 en stagnation 0 0,15
UKIP Paul Nuttall 593 852 1,8 en diminution 10,8 0 en diminution 1 0,00
Parti social-démocrate et travailliste Colum Eastwood 95 419 0,3 en stagnation 0 0 en diminution 3 0,00
Parti unioniste d'Ulster Robin Swann 83 280 0,3 en diminution 0,1 0 en diminution 2 0,00
Autres ou indépendants 230 085 0,72 - 1 en stagnation 0 0,15
Président de la Chambre John Bercow 34 299 0,11 - 1 en stagnation 0 0,15
Suffrages exprimés 32 115 243 99,79
Votes blancs et nuls 66 514 0,21
Total 32 181 757 100 - 650 en stagnation 100
Abstentions 14 662 139 31,30
Inscrits/participation 46 843 896 68,70
Répartition des voix.
Sièges par circonscription.
Angleterre
Parti Votes % Sièges +/-
Parti conservateur 12 344 901 45,44 296 en diminution 22
Parti travailliste 11 390 099 41,93 227 en augmentation 21
Libéraux-démocrates 2 121 810 7,81 8 en augmentation 2
UKIP 557 390 2,05 0 en diminution 1
Parti vert 506 969 1,87 1 en stagnation
Autres 151 054 0,56 0 en stagnation
Total/Taux de participation 27 165 789 69,1 533 en stagnation
Écosse
Parti Votes % Sièges +/-
Parti national écossais 977 569 36,89 35 en diminution 21
Parti conservateur 757 949 28,61 13 en augmentation 12
Parti travailliste 717 007 27,06 7 en augmentation 6
Libéraux-démocrates 179 061 6,76 4 en augmentation 3
Autres 18 109 0,68 0 en stagnation
Total/Taux de participation 2 649 695 66,4 59 en stagnation
Pays de Galles
Parti Votes % Sièges +/-
Parti travailliste 771 354 48,95 28 en augmentation 3
Parti conservateur 528 839 33,56 8 en diminution 3
Plaid Cymru 164 466 10,44 4 en augmentation 1
Libéraux-démocrates 71 039 4,51 0 en diminution 1
UKIP 31 376 1,99 0 en stagnation
Autres 8 740 0,55 0 en stagnation
Total/Taux de participation 1 575 814 68,6 40 en stagnation
Irlande du Nord
Parti Votes % Sièges +/-
Parti unioniste démocrate 292 316 35,99 10 en augmentation 2
Sinn Féin 238 915 29,42 7 en augmentation 3
Parti social-démocrate et travailliste 95 419 11,75 0 en diminution 3
Parti unioniste d'Ulster 83 280 10,25 0 en diminution 2
Parti de l'Alliance d'Irlande du Nord 64 553 7,95 0 en stagnation
Indépendant 16 148 1,99 1 en stagnation
Autres 37 700 4,64 0 en stagnation
Total/Taux de participation 812 183 65,4 18 en stagnation

Femmes et minorités

Un nombre record de femmes est élu lors de ces élections : 208 députées (32 %) contre 191 lors des élections précédentes[69]. Les femmes représentent 45 % des députés travaillistes nouvellement élus alors qu'elles ne représentent que 21 % des députés conservateurs[69].

La nouvelle Chambre des communes compte un nombre record de députés appartenant à des minorités ethniques : 51 des 650 députés contre 41 précédemment, soit 7,8 % contre 6,3 % en 2015[69]. Pour la première fois, une femme sikhe est élue (la travailliste Preet Gill dans la circonscription de Birmingham Edgbaston) et le travailliste Tanmanjeet Singh (circonscription de Slough) est le premier député sikh à porter le turban[69].

Enfin, avec 45 députés ouvertement homosexuels ou bisexuels, soit six de plus qu'en 2015, un autre nouveau record est également établi[70].

Suites

Manifestation contre le DUP.

Formation du gouvernement

Theresa May annonce former un nouveau gouvernement le lendemain des élections avec l'appui du Parti unioniste démocrate[71].

Partis politiques

Paul Nuttall démissionne du parti UKIP[72] devant son échec électoral.

Jeremy Corbyn demande la démission de Theresa May[73].

Une semaine après le scrutin, Tim Farron annonce sa démission de la direction des Libéraux-démocrates.

Analyse post-électorale

Analyse sociologique

Résultats d'Ipsos MORI[74] Résultats de YouGov[75] - [76]
Catégorie Cons. Trav. LibDem UKIP Autres Catégorie Cons. Trav. LibDem SNP UKIP Verts PC Autres
Total44 %41 %8 %2 %5 %Total44 %41 %8 %3 %2 %2 %0 %1 %
SexeSexe
Hommes44 %40 %7 %2 %7 %Hommes45 %43 %7 %4 %2 %2 %0 %1 %
Femmes43 %42 %8 %1 %6 %Femmes43 %43 %7 %3 %1 %2 %0 %1 %
ÂgeÂge
18-24 ans27 %62 %5 %2 %4 %18-19 ans19 %66 %9 %2 %1 %2 %0 %1 %
25-34 ans27 %56 %9 %1 %7 %20-24 ans22 %62 %9 %3 %1 %2 %1 %0 %
35-44 ans33 %49 %10 %1 %7 %25-29 ans23 %63 %7 %3 %1 %2 %0 %0 %
45-54 ans43 %40 %7 %2 %8 %30-39 ans29 %55 %8 %4 %1 %2 %0 %0 %
55-64 ans51 %34 %7 %2 %6 %40-49 ans39 %44 %8 %4 %2 %2 %0 %1 %
Plus de 65 ans61 %25 %7 %3 %4 %50-59 ans47 %37 %7 %4 %3 %2 %0 %1 %
Hommes par âge60-69 ans58 %27 %7 %3 %2 %1 %0 %1 %
18-24 ans36 %52 %5 %1 %6 %Plus de 70 ans69 %19 %7 %2 %2 %1 %0 %1 %
25-34 ans30 %54 %8 %1 %7 %Classes sociales
35-54 ans40 %42 %8 %2 %8 %AB46 %38 %10 %3 %1 %2 %0 %1 %
Plus de 55 ans56 %30 %6 %3 %5 %C141 %43 %8 %4 %1 %2 %0 %1 %
Femmes par âgeC247 %40 %6 %3 %2 %1 %0 %1 %
18-24 ans18 %73 %5 %2 %2 %DE41 %44 %5 %4 %4 %2 %0 %1 %
25-34 ans24 %58 %10 %2 %6 %Niveau d'études
35-54 ans37 %46 %8 %1 %8 %GCSE ou inférieur55 %33 %5 %2 %3 %1 %0 %1 %
Plus de 55 ans58 %27 %8 %1 %6 %Moyen45 %39 %7 %4 %2 %1 %0 %1 %
Classes socialesElevé (diplôme ou plus)32 %49 %11 %4 %1 %2 %0 %1 %
AB47 %37 %10 %1 %5 %Habitation
C144 %40 %7 %2 %7 %Possédée53 %31 %8 %3 %2 %1 %0 %1 %
C245 %41 %6 %2 %6 %Location32 %51 %6 %5 %3 %2 %0 %1 %
DE38 %47 %5 %3 %7 %Aucune des 2 propositions32 %51 %9 %4 %1 %2 %0 %1 %
Hommes par classes sociales du NRSSecteur de travail
AB50 %34 %10 %1 %5 %Privé50 %34 %7 %3 %2 %1 %0 %1 %
C143 %40 %8 %2 %7 %Public39 %44 %8 %4 %2 %2 %1 %1 %
C245 %41 %5 %3 %6 %Statut de travail
DE36 %48 %4 %5 %7 %A temps-plein39 %45 %8 %4 %2 %2 %0 %1 %
Femmes par classes socialesA temps-partiel40 %44 %8 %3 %2 %2 %0 %1 %
AB43 %40 %11 %1 %5 %Étudiant19 %64 %10 %4 %1 %2 %0 %1 %
C144 %40 %7 %2 %7 %Retraité63 %24 %7 %3 %2 %1 %0 %1 %
C245 %42 %7 %1 %5 %Sans emploi28 %54 %6 %4 %4 %2 %1 %1 %
DE38 %47 %6 %2 %7 %Ne travaille pas36 %48 %6 %4 %3 %1 %0 %1 %
18-34 ans par classes socialesAutres30 %55 %6 %4 %2 %2 %0 %1 %
AB31 %52 %10 %1 %6 %Journaux
C127 %58 %7 %1 %7 %Daily Express77 %15 %2 %0 %3 %2 %0 %0 %
C227 %62 %6 %0 %5 %Daily Mail74 %17 %3 %1 %3 %1 %0 %1 %
DE18 %70 %4 %4 %4 %Daily Mirror19 %68 %3 %6 %2 %1 %0 %1 %
35-54 ans par classes socialesDaily Star38 %49 %6 %3 %3 %1 %0 %0 %
AB45 %38 %11 %1 %5 %The Sun59 %30 %3 %3 %3 %1 %0 %1 %
C138 %43 %8 %1 %10 %The Daily Telegraph79 %12 %6 %0 %1 %1 %0 %1 %
C240 %44 %5 %3 %8 %The Financial Times40 %39 %14 %1 %2 %3 %0 %1 %
DE27 %55 %6 %3 %9 %The Guardian8 %73 %12 %3 %0 %3 %0 %1 %
Plus de 55 ans par classes socialesThe Independent15 %66 %12 %3 %1 %2 %0 %1 %
AB61 %24 %10 %1 %4 %The Times58 %24 %14 %1 %1 %2 %0 %1 %
C160 %25 %7 %3 %5 %
C259 %28 %6 %2 %5 %
DE49 %37 %5 %3 %6 %
Habitation
Possédée55 %30 %7 %2 %6 %
Hypothéquée43 %40 %9 %2 %6 %
Locataire social26 %57 %4 %4 %9 %
Locataire privé31 %54 %7 %1 %7 %
Groupe ethnique
Blanc45 %39 %8 %2 %6 %
Noirs et minorités19 %73 %6 %0 %2 %
Qualifications
Aucune qualifications52 %35 %4 %4 %5 %
Autres qualifications46 %39 %6 %2 %7 %
Diplôme ou supérieur33 %48 %12 %0 %7 %
Vote lors du référendum de 2016
Remain (Rester)26 %54 %13 %0 %7 %
Leave (Quitter)65 %24 %2 %4 %5 %
N'ont pas voté23 %66 %4 %1 %6 %
Vote lors des élections générales de 2015
Conservateurs87 %8 %3 %0 %2 %
Travaillistes7 %88 %3 %0 %2 %
Libéraux-démocrates15 %30 %51 %0 %4 %
UKIP60 %16 %1 %18 %4 %

Notes et références

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Voir aussi

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