Ernst Lubitsch
Ernst Lubitsch est un réalisateur américain d'origine allemande, également acteur au début de sa carriÚre, né le à Berlin, mort le à Bel Air (Los Angeles).
Nom de naissance | Ernst Lubitsch |
---|---|
Naissance |
Berlin, Prusse (Empire allemand) |
Nationalité |
d'origine : Allemande naturalisé : Américain |
DĂ©cĂšs |
Bel Air, Los Angeles, Californie (Ătats-Unis) |
Profession | RĂ©alisateur |
Films notables |
Haute PÚgre Sérénade à trois Ninotchka Rendez-vous Jeux dangereux Le ciel peut attendre La HuitiÚme Femme de Barbe-Bleue |
RĂ©alisateur prolifique, il commence sa carriĂšre en Allemagne, Ă©migre aux Ătats-Unis en 1922, et tourne plus d'une cinquantaine de films en trente ans. Il a marquĂ© l'histoire du cinĂ©ma par ses comĂ©dies, avec notamment SĂ©rĂ©nade Ă trois, Ninotchka, Rendez-vous, Jeux dangereux (titre original : To Be or Not to Be), Le ciel peut attendre, ou encore La HuitiĂšme Femme de Barbe-Bleue.
Biographie
Jeunesse
Ernst Lubitsch[1] - [2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] - [8] naĂźt en 1892 d'un tailleur berlinois, Simcha (Simon) Lubitsch â qui tenait Ă Berlin un magasin rĂ©putĂ© de vĂȘtements pour hommes â, et de Anna Lindenstaedt. Simon Lubitsch, qui venait de Grodno dans ce qui est aujourd'hui la BiĂ©lorussie, Ă©tait issu d'une longue lignĂ©e de Hofjuden (« juifs de cour »). Sa mĂšre est allemande, du Brandebourg. Tous deux Ă©taient des juifs ashkĂ©nazes. Ernst, fils unique, reçoit une Ă©ducation soignĂ©e, qui comprend notamment les arts dramatiques. Las des Ă©tudes et fascinĂ© par le thĂ©Ăątre, il quitte l'Ă©cole Ă 16 ans. Simon n'admet guĂšre la vocation de son fils et le prend au magasin. Six mois plus tard, il doit dĂ©chanter, tant le fils se montre incapable : « Mon fils est un Schlemihl[9]. Il est incapable d'accrocher un costume sans en faire tomber cinq autres[10] - [11]. »
Il décide donc de le placer comme comptable, ce qui donne à Ernst l'occasion de mener une double vie : il travaille le jour et se consacre à sa passion théùtrale la nuit. Par l'intermédiaire de Victor Arnold, acteur fort connu de l'époque, Lubitsch obtient divers petits engagements dans des cabarets. Comme il s'en sort fort bien, Arnold décide de le présenter à Max Reinhardt, directeur du Deutsches Theater, qui l'intÚgre dans sa troupe, au sein de laquelle se trouve déjà Emil Jannings. Lubitsch obtient ainsi des seconds rÎles dans des piÚces classiques : il joue notamment le Famulus Wagner dans Faust.
En 1912, l'une des reprĂ©sentations du Mirakel (Miracle) de Karl Gustav Vollmoeller (1887-1948) est filmĂ©e. La mĂȘme annĂ©e, Lubitsch devient l'homme Ă tout faire du studio Bioscop de Berlin, pour arrondir ses fins de mois. Le cinĂ©ma est en effet en pleine expansion en Allemagne. En 1913, on l'engage comme acteur, ce que Lubitsch accepte non par intĂ©rĂȘt pour le septiĂšme art naissant, mais en raison d'un salaire Ă©levĂ© : 20 marks par jour, Ă comparer aux 100 marks par mois qu'il gagnait avec Reinhardt. Il joue des rĂŽles comiques dans Shuhpalast Pinkus, et surtout dans la sĂ©rie de films Meier[12], rĂ©alisĂ©e la plupart du temps par de quasi inconnus, mais produit par Paul Davidson, dirigeant de l'Union-Film, dans laquelle il crĂ©e le personnage de « Meier », archĂ©type du comique juif allemand. « Avec ces films, il devint le comique le plus en vue du cinĂ©ma allemand, aussi populaire que Max Linder en France et Harold Lloyd sinon Chaplin en AmĂ©rique Ă la mĂȘme Ă©poque[13]. »
En 1914, les scénaristes sont à court d'idée, mais Lubitsch n'en manque pas. Aussi prend-il désormais la triple casquette d'acteur-réalisateur-auteur. Cet arrangement qui diminue les effectifs satisfait Davidson, qui offre à Lubitsch une augmentation de salaire. Au cours des quatre années de guerre, Lubitsch monte de nombreux films, prompts à relever le moral de la population allemande, et délaisse de plus en plus les premiers rÎles : il se contente des seconds.
PĂ©riode allemande
Ce succÚs lui permet de réaliser ses propres films à partir de 1916. Il abandonne alors sa carriÚre d'acteur.
En 1918, il rĂ©alise son premier film marquant : Les Yeux de la momie (Die Augen der Mumie Ma), un drame avec Pola Negri et Emil Jannings. Lubitsch sait s'entourer de collaborateurs de qualitĂ©, comme le scĂ©nariste Hans KrĂ€ly et le dĂ©corateur Kurt Richter. La mĂȘme annĂ©e, il rĂ©alise Carmen. En 1919, il triomphe avec La Princesse aux huĂźtres (Die Austernprinzessin), une Ă©tonnante satire dont les personnages sont dignes d'Erich von Stroheim (le roi des huitres, le millionnaire amĂ©ricain, le prince dĂ©sargentĂ© Nuki)[14]. Suivent des drames historiques (La Du Barry[15], Ann Boleyn) et des comĂ©dies, qui font de lui un rĂ©alisateur de stature internationale. On le surnomme mĂȘme « le David Wark Griffith allemand », et en 1921, il est invitĂ© aux Ătats-Unis pour la premiĂšre fois.
PĂ©riode hollywoodienne
AprĂšs un premier sĂ©jour infructueux aux Ătats-Unis en 1922, il quitte l'Allemagne en 1923, Ă l'Ăąge de trente ans, pour rejoindre Hollywood sur l'invitation de Mary Pickford. Elle veut qu'il la dirige dans Dorothy Vernon of Haddon Hall. Il refuse le projet, mais la dirige dans Rosita en 1923, son premier film amĂ©ricain, Ă nouveau un succĂšs. Il est sous contrat avec la Mary Pickford Company ; c'est un travailleur acharnĂ© et chaque film semble surpasser le prĂ©cĂ©dent, en qualitĂ© et en succĂšs (critique et commercial). On commence Ă parler de la Lubitsch touch : Ă©lĂ©gance et sophistication dans la satire, sens du rythme et de l'ellipse.
En 1926, il rejoint la Paramount et rĂ©alise son premier film parlant en 1929 : Parade d'amour (The Love Parade), avec Maurice Chevalier et Jeanette MacDonald, qui obtient six nominations aux Oscars dont celle de meilleur film. Avec l'apparition du son, de brillants dialogues viennent s'ajouter Ă la Lubitsch touch (mĂȘme s'il n'est jamais crĂ©ditĂ© comme scĂ©nariste ou dialoguiste). En 1925, il obtient enfin une carte de sĂ©jour : il Ă©vitait jusqu'Ă prĂ©sent le Service de l'Immigration grĂące Ă la Warner[16].
En 1935, le rĂ©gime nazi le dĂ©choit de sa nationalitĂ© allemande. La mĂȘme annĂ©e, il devient directeur des productions de la Paramount, seul rĂ©alisateur hollywoodien Ă diriger un grand studio. Le 27 juillet 1935, il Ă©pouse Vivian Gaye, une actrice et agent artistique britannique, nĂ©e Sanya Bezencenet en 1907 et dĂ©cĂ©dĂ©e en 2010[17]. Ils ont une unique fille, Nicola Lubitsch, nĂ©e le 27 octobre 1938. En 1936, la Paramount le relĂšve de ses fonctions de directeur des productions, et il redevient rĂ©alisateur Ă plein temps. La mĂȘme annĂ©e, il est naturalisĂ© citoyen amĂ©ricain.
Dans cette période, Lubitsch réalise ses films les plus connus, tous des comédies. Il travaille avec les meilleurs scénaristes, notamment Billy Wilder et Charles Brackett, et fait travailler toutes les grandes stars de l'époque : Claudette Colbert, Gary Cooper, MarlÚne Dietrich, James Stewart, Carole Lombard, Gene Tierney. C'est lui qui fait pour la premiÚre fois entendre le rire de Greta Garbo, dans Ninotchka. Les films, malgré leur caractÚre léger et brillant, abordent souvent des préoccupations trÚs sérieuses et contemporaines : en 1939, Ninotchka est l'un des premiers films à critiquer le régime de Staline, en 1940, Rendez-vous (The Shop Around the Corner) aborde la question du chÎmage, et en 1942 Jeux dangereux (To Be or Not to Be) a pour thÚme principal le nazisme.
La fin soudaine
En 1947, Ernst Lubitsch reçoit un Oscar d'honneur (il a été nommé trois fois et n'a jamais obtenu l'Oscar), mais il meurt peu aprÚs, le à Bel Air (Los Angeles) des suites d'une crise cardiaque, pendant le tournage de La Dame au manteau d'hermine qui est achevé par Otto Preminger.
Il repose au Forest Lawn Memorial Park Cemetery Ă Glendale[18] en Californie.
à son enterrement, Billy Wilder aurait sangloté « Plus de Lubitsch », se voyant répondre par William Wyler « Pire que ça : plus de films de Lubitsch ».
Le 8 février 1960, une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame au 7042 Hollywood Boulevard[19].
Lubitsch et la France
Il existe de nombreuses affinités et liens d'amitié réciproque entre Ernst Lubitsch et la France. Déjà en 1936, lors du tournage de La HuitiÚme Femme de Barbe-Bleue, Lubitsch avait été gratifié de la Légion d'honneur. Un peu moins de soixante ans plus tard, en 1992, lorsque la revue de cinéma Positif, tenta de statuer sur les vingt films les plus importants de l'histoire du cinéma, elle mit Jeux dangereux à la 17e place (ce qui en fait la seconde comédie, derriÚre Le Mécano de la « General » de Buster Keaton). Plus récemment encore (en 2007), Le Monde consacra une page entiÚre à la resortie d'un film muet un peu oublié du réalisateur allemand[20].
Si la France aime Lubitsch, force est de constater qu'en retour, Lubitsch aime la France. De 1930 (Love Parade) Ă 1939 (Ninotchka) la quasi-totalitĂ© de ses films se dĂ©roulent en France[21] (les deux seules exceptions Ă©tant Le Lieutenant souriant et Si j'avais un million). Ăgalement on parle beaucoup français chez Lubitsch (dans Le ciel peut attendre, et dans SĂ©rĂ©nade Ă trois, une scĂšne entiĂšre se passe dans la langue de MoliĂšre). En outre, Lubitsch a beaucoup usĂ© d'interprĂštes français (Maurice Chevalier, Claudette Colbert, Charles BoyerâŠ) et d'auteurs français (l'argument dâIllusions perdues est tirĂ© d'une piĂšce de Victorien Sardou, Divorçons).
L'esthétique lubitschienne
La réalisation et la Lubitsch touch
La Lubitsch Touch se caractĂ©rise par une retenue Ă©lĂ©gante des sentiments, rien n'explose, c'est ainsi que Lubitsch cultive l'ellipse, l'attente, la surprise, allant ainsi contre lâexpressionnisme du cinĂ©ma allemand et de façon gĂ©nĂ©rale du cinĂ©ma muet[22] - [1] - [23] - [24]. C'est Ă©galement un art de vivre, une certaine maniĂšre de vivre les Ă©changes, les relations aussi bien entre les personnages dans le film qu'entre le film et les spectateurs. C'est Ă©galement une expression de l'humour juif, une façon de rĂ©sister avec Ă©lĂ©gance aux agressions de la bĂȘtise humaine.
Plusieurs définitions ont été proposées pour définir la Lubitsch Touch[25] - [26] - [27] :
- "La Lubitsch Touch" est une brÚve description qui embrasse une longue liste de vertus : sophistication, style, subtilité, esprit, charme, élégance, suavité, nonchalance raffinée et nuance sexuelle audacieuse. " (Richard Christiansen)
- " La Lubitsch Touch se caractĂ©rise dans ses films par l'humour subtil et la virtuositĂ© visuelle. Le style Ă©tait caractĂ©risĂ© par une compression parcimonieuse dâidĂ©es et de situations en plans uniques ou en scĂšnes brĂšves qui apportaient une touche ironique aux personnages et Ă la signification de tout le film. " (Ephraim Katz (en))
- " Un mélange subtil et sexy d'humour et d'esprit de retenue. " (Roger Fristoe).
- " Un contrepoint de tristesse poignante pendant les moments les plus gais d'un film. " (Andrew Sarris (en))
- "C'était l'utilisation élégante de la super blague. Vous aviez une blague et vous vous sentiez satisfait, puis il y avait une autre grosse blague dessus. La blague à laquelle vous ne vous attendiez pas. C'était la Lubitsch Touch..." (Billy Wilder)
- " ... un mélange de sexualité costumée de la Ruritanie et de la sexualité berlinoise adoucies pour les goûts américains. (Kevin Starr (en)).
- "La phrase évoque quelque chose de léger, d'étrangement indéfinissable, mais néanmoins tangible, et de voir les films de Lubitsch - plus que dans Presque n'importe quel travail de réalisateur - on peut ressentir cet esprit certain, non seulement dans le placement tactique et impeccablement approprié de la caméra, dans l'économie subtile de son intrigue, dans le dialogue oblique qui permettait de tout dire de façon allusive, mais aussi - et en particulier - dans la performance de chaque acteur, aussi petit que soit le rÎle. " (Peter Bogdanovich)
- "Un style gracieusement charmant et fluide, avec une ... ingénieuse capacité à suggérer plus que ce qu'il montre ..." (Leland A. Poague[28])
- "... un style qui fait allusion au sexe, de maniÚre ludique adulte dans ses thÚmes, sans jamais franchir la ligne de démarcation invisible qui séparait le charbon du génie." (Saul Austerlitz)
- " La Lubitsch touch se caractérise par d'une part une capacité propre à l'Europe de l'Est à représenter le raffinement cosmopolite des Européens continentaux auprÚs des Américains - et à double tranchant, comme il de la compréhension des faces cachées du gag américain et d'autre part par une affection critique pour les individus imparfaits qui fonctionnent selon deux poids deux mesures, enfin une maniÚre élégante de gérer la musique en tant que partie intégrante de la construction d'un film. " (Jonathan Rosenbaum)
- "La Lubitsch Touch" peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e de maniĂšre concrĂšte comme dĂ©rivant d'un dispositif narratif standard du film muet : interrompre l'Ă©change dramatique en se concentrant sur des objets ou des petits dĂ©tails qui font un commentaire spirituel ou une rĂ©vĂ©lation surprenante sur l'action principale. " (Greg S. Faller)
- "Dans son sens le plus large, cela signifiait aller du gĂ©nĂ©ral au particulier, pour se condenser soudainement en un seul instant rapide et habile cristallisant une scĂšne ou mĂȘme le thĂšme entier ... l'idĂ©e d'utiliser le pouvoir de la mĂ©taphore en condensant soudainement la quintessence de son sujet dans un commentaire ironique - un commentaire visuel, naturellement - qui disait tout." (Herman G. Weinberg)
Les scénarios
Lubitsch nâa tournĂ© quâun film Ă partir dâun scĂ©nario original (Jeux dangereux), tous les autres Ă©tant essentiellement des adaptations, le plus souvent trĂšs libres, dâĆuvres thĂ©Ăątrales. Lubitsch avait une nette prĂ©fĂ©rence pour les auteurs dramatiques hongrois : Laszlo Aladar (Trouble in paradise), Melchior Lengyel (Ange, Ninotchka), Nikolaus LĂĄszlĂł (Rendez-vous) et LĂĄszlĂł But-FeketĂ© (Le ciel peut attendre), un tel rĂ©pertoire ayant lâavantage dâĂȘtre, du fait de lâĂ©loignement, modifiable Ă merci par le rĂ©alisateur, et Lubitsch ne sâen privera pas. Viennent ensuite les dramaturges allemands (Hans MĂŒller pour Monte Carlo, Leopold Jacobson et Felix Dortmann dâaprĂšs un roman du mĂȘme MĂŒller dans Le Lieutenant souriant, Lothar Schmidt dans Une heure prĂšs de toi et Victor LĂ©on et Leo Stein dans la Veuve joyeuse), et français (LĂ©on Xanrof et Jules Chancel dans Parade dâamour, Maurice Rostand dans Lâhomme que jâai tuĂ© et Victorien Sardou dans Illusions perdues). Cluny Brown constitue une double exception, puisque son argument est tirĂ© dâun roman anglais. Mais SĂ©rĂ©nade Ă trois est tirĂ© d'une piĂšce de NoĂ«l Coward.
La musique
La musique joue un rĂŽle fort important chez Lubitsch, en tant que supplĂ©ante de la parole, par essence surface conventionnelle. Le plus grand usage de cette fonction se trouve dans ââAngeââ. Câest en effet le thĂšme mĂ©lodique improvisĂ© par un violoniste tzigane, le soir oĂč Lady Barker et Anthony Halton se rencontrent, qui va prĂ©cipiter lâaction : Lady Barker le joue sur son piano et le fait passer pour une composition personnelle auprĂšs de son Ă©poux, mais celui-ci entend via le tĂ©lĂ©phone Anthony Halton lâinterprĂ©ter Ă©galement.
Il existe en fait plusieurs compositeurs attitrĂ©s de Lubitsch : le premier est Oscar Straus, un auteur dâopĂ©rettes contemporain de Franz LehĂĄr (il mettra en scĂšne La Veuve Joyeuse dans un film du mĂȘme nom[29]). Lubitsch commence par faire une version cinĂ©matographique dâune de ses opĂ©rettes crĂ©Ă©e en 1907 (Le Lieutenant souriant), puis fera Ă nouveau appel Ă lui pour composer la musique originale dâUne heure prĂšs de toi. Le second est Friedrich Hollaender (ou Frederick Hollander), compositeur allemand puis britannique privilĂ©giĂ© de Marlene Dietrich, qui rĂ©digera la partition de Desire et, surtout, celle dâ Ange. Enfin, Werner R. Heymann, musicien plus obscur mais qui se prĂȘtait fort bien au langage cinĂ©matographique, fut le compositeur le plus utilisĂ© par Lubitsch avec quatre film Ă son actif: Ninotchka, The Shop Around the Corner, That Uncertain Feeling et To Be or Not to Be.
Postérité
Ernst Lubitsch est considéré comme l'inventeur de tous les codes de la comédie moderne[30] - [31] sa postérité est donc impossible à mesurer.
- Films :
- 1957 : La Belle de Moscou de Rouben Mamoulian, d'aprĂšs Ninotchka
- 1983 : To Be or Not to Be d'Alan Johnson, avec Mel Brooks
- 1998 : Vous avez un mess@ge (You've got mail) de Nora Ephron, d'aprĂšs The Shop Around the Corner
- 2016 : Frantz de François Ozon, d'aprÚs L'homme que j'ai tué.
- Un prix Ernst Lubitsch a été créé en Allemagne en 1957, le Ernst-Lubitsch-Preis, prix attribué à un film par la critique.
- Le bùtiment des réalisateurs aux studios Paramount a été nommé Ernst Lubitsch en 1987.
Filmographie complĂšte
PĂ©riode allemande
- Ernst Lubitsch est d'abord acteur puis réalisateur.
- 1912 : Le Miracle (Das Mirakel) de Max Reinhardt et Michel Carré, avec Maria Carmi, Douglas Payne, Florence Winston, E.L.
- 1913 : Meyer auf der Alm de Max Bahr, avec E.L., Sophie Pagay (perdu)
- 1913 : Die ideale Gattin (de) (réalisateur inconnu), avec Lyda Salmonova, Grete Berger, E.L., Paul Biensfeldt (perdu)
- 1914 : Die Firma heiratet de Carl Wilhelm, avec E.L., Victor Arnold (perdu)
- 1914 : Bedingung : keine Familie! de Stellan Rye, avec Hans Wassmann, Albert Paulig, Emil Albes, E.L. (perdu)
- 1914 : L'Orgueil de la firme (Der Stolz der Firma) de Carl Wilhelm, avec E.L., Martha Kriwitz, Victor Arnold, Hans Wassmann, Albert Paulig, Emil Albes
- 1914 : Mademoiselle Piccolo (FrÀulein Piccolo) de Franz Hofer, avec Dorrit Weixler, Franz Schweiger, Alice Hechy, E.L., Max Lehmann
- 1914 : FrÀulein Seifenschaum de et avec E.L. (perdu)
- 1914 : Meyer als Soldat avec E.L. (participation douteuse, perdu)
- 1915 : Aufs Eis gefĂŒhrt de E.L., avec E.L., Albert Paulig (perdu)
- 1915 : Arme Marie de Max Mack, avec Hanni Weisse, E.L., Friedrich Zelnik, Felix Basch (perdu)
- 1915 : Zucker und Zimt d'Ernst Matray et E.L., avec Ernst Matray, E.L., Helene Voss, Felix Basch (perdu)
- 1915 : Blindekuh de E.L., avec E.L., Resl Orla (perdu)
- 1915 : Ein verliebter Racker de Franz Hofer, avec Dorrit Weixler, E.L. (perdu)
- 1915 : Robert et Bertram ou Les Joyeux Vagabond (Robert und Bertram oder Die Lustigen Vagabunden) de Max Mack, avec Ferdinand Bonn, Eugen Burg, Wilhelm Diegelmann, E.L.
- 1915 : Sein einziger Patient ou Der erste Patient de E.L., avec E.L., Johanna Ewald (perdu)
- 1915 : Der Kraftmeyer (ou Der Kraftmeier) de et avec E.L. (perdu)
- 1915 : Der letzte Anzug de et avec E.L. (perdu)
- 1915 : Der schwarze Moritz de Georg Jacoby, avec E.L., Erna Alberty, Margarete Kupfer (perdu)
- 1916 : Wie ich ermordet wurde de Louis Ralph, avec E.L. (participation douteuse, perdu)
- 1916 : Quand jâĂ©tais mort (Als ich tot war ou Wo ist mein Schatz?) de et avec E.L., Louise Schenrich, Lanchen Voss, Julius Falkenstein
- 1916 : Doktor Satansohn d'Edmund Edel, avec E.L., Hans Felix, Yo Larte, Marga Köhler
- (à partir de là , E.L. est réalisateur de tous les films, sauf mention particuliÚre)
- 1916 : Le Palais de la chaussure Pinkus (Schuhpalast Pinkus) avec Guido Herzfeld, E.L., Else Kenter, Hans KrÀly
- 1916 : Der gemischte Frauenchor avec E.L. (perdu)
- 1916 : Das schönste Geschenk avec E.L. (perdu)
- 1916 : Der GmbH-Tenor avec E.L., Ossi Oswalda, Victor Janson (perdu)
- 1916 : Leutnant auf Befehl avec Harry Liedtke, E.L., Ossi Oswalda, Victor Janson (perdu)
- 1916 : Keiner von beiden (perdu)
- 1917 : Die neue Nase (ou Seine neue Nase), avec E.L. (perdu)
- 1917 : KÀsekönig HollÀnder, avec E.L. (perdu)
- 1917 : Le Roi du corsage (Der Blusenkönig), avec E.L., KÀthe Dorsch, Guido Herzfeld (perdu)
- 1917 : Ossis Tagebuch, avec Ossi Oswalda, Hermann Thimmig (perdu)
- 1917 : Quand quatre font la mĂȘme chose (Wenn vier dasselbe tun), avec Emil Jannings, Ossi Oswalda, Margarete Kupfer, Fritz Schulz, Victor Janson
- 1917 : Hans Trutz au Pays de Cocagne (Hans Trutz im Schlaraffenland) de Paul Wegener, avec Paul Wegener, Lyda Salmonova, Wilhelm Diegelmann, E.L. (perdu)
- 1917 : Das fidele GefÀngnis[32] (Das fidele GefÀngnis ou Ein fideles GefÀngnis), avec Harry Liedtke, Kitty Dewall, Agda Nilsson, Emil Jannings, Erich Schönfelder, d'aprÚs l'opérette La Chauve-Souris de Johann Strauss
- 1918 : Prinz Sami, avec E.L., Ossi Oswalda, Wilhelm Diegelmann, Margarete Kupfer (perdu)
- 1918 : Der Fall Rosentopf, avec Ferry Sikla, Margarete Kupfer, E.L. (perdu)
- 1918 : Das MĂ€del vom Ballett, avec Ossi Oswalda, Ferry Sikla, Harry Liedtke, Julietta Brandt, Victor Janson, Reinhold SchĂŒnzel (perdu)
- 1918 : Je ne voudrais pas ĂȘtre un homme (Ich möchte kein Mann sein), avec Ferry Sikla, Ossi Oswalda, Margarete Kupfer, Victor Janson
- 1918 : Les Yeux de la momie[33] (Die Augen der Mumie Ma), avec Pola Negri, Emil Jannings, Harry Liedtke
- 1918 : Carmen[34], avec Pola Negri, Harry Liedtke, Leopold von Ledebour (d'aprÚs Mérimée et Bizet)
- 1918 : Mania, avec Pola Negri (perdu)
- 1918 : Meyer de Berlin, avec E.L., Ethel Orff, Heinz Lanzmann
- 1918 : Fuhrmann Henschel, d'aprĂšs la piĂšce de Gerhart Hauptmann
- 1919 : Meine Frau, die Filmschauspielerin, avec Ossi Oswalda, Victor Janson (perdu)
- 1919 : La Princesse aux huĂźtres[35] (Die Austernprinzessin)[36] avec Victor Janson, Ossi Oswalda, Harry Liedtke
- 1919 : Rausch, avec Asta Nielsen, Alfred Abel, Carl Meinhard (perdu)
- 1919 : La Du Barry (Madame Du Barry), avec Pola Negri, Emil Jannings, Harry Liedtke
- 1919 : Der Lustige Ehemann avec Victor Janson (perdu)
- 1919 : La Poupée (Die Puppe)[37] avec Josefine Dora, Victor Janson, Marga Köhler
- 1920 : Die Wohnungsnot avec Ossi Oswalda, Marga Köhler, Victor Janson (participation douteuse, perdu)
- 1920 : Les Filles de Kohlhiesel (Kohlhiesels Töchter) avec Emil Jannings, Henny Porten, Jakob Tiedtke, Gustav von Wangenheim
- 1920 : RomĂ©o et Juliette dans la neige (Romeo und Julia im Schnee) avec Jakob Tiedtke, Marga Köhler, Lotte Neuman, Ernst RĂŒckert
- 1920 : Sumurun avec E.L., Pola Negri, Paul Wegener
- 1920 : Anna Boleyn avec Henny Porten, Emil Jannings, Paul Hartmann
- 1921 : La Chatte des montagnes (Die Bergkatze[38]) avec Pola Negri, Victor Janson, Paul Heidemann, Wilhelm Diegelmann
- 1922 : La Femme du pharaon (Das Weib des Pharao) avec Emil Jannings, Harry Liedtke, Dagny Servaes, Paul Wegener
- 1923 : Montmartre (Die Flamme) avec Pola Negri, Hilde Wörner, Alfred Abel, Hermann Thimig (en partie perdu)
Période américaine muette
- 1923 : Rosita, coréalisateur : Raoul Walsh
- 1924 : Comédiennes (The Marriage Circle)[39]
- 1924 : Trois Femmes (Three Women)
- 1925 : Paradis défendu (Forbidden Paradise)
- 1925 : Ma femme et son flirt ou Embrassez-moi (Kiss Me Again)
- 1925 : L'Ăventail de Lady Windermere[20] (Lady Windermere's Fan)[40]
- 1926 : Les Surprises de la TSF (So This is Paris), remake de La Joyeuse Prison
- 1926 : The Honeymoon Express, coréalisateur : James Flood
- 1927 : Le Prince étudiant (The Student Prince in Old Heidelberg[41]), coréalisateur : John M. Stahl
- 1928 : Le Patriote (The Patriot)
- 1929 : L'AbĂźme (Eternal Love)
Films parlants
- 1929 : Parade d'amour (The Love Parade)[42]
- 1930 : Paramount on Parade[43] coréalisateurs : Frank Tuttle, Edmund Goulding, A. Edward Sutherland etc.
- 1930 : Monte-Carlo[44]
- 1931 : Le Lieutenant souriant[45] (The Smiling Lieutenant)
- 1932 : L'Homme que j'ai tué[46] (Broken Lullaby)
- 1932 : Une heure prÚs de toi (One Hour with You)[47] coréalisateur : George Cukor
- 1932 : Haute PĂšgre (Trouble in Paradise)[48]
- 1932 : Si j'avais un million (If I Had a Million), sketch L'Huissier (The Clerck)
- 1933 : Sérénade à trois (Design for Living)[49]
- 1934 : La Veuve joyeuse (The Merry Widow)[50]
- 1937 : Ange (Angel)[51]
- 1938 : La HuitiĂšme Femme de Barbe-Bleue (Blue Beard's Eighth Wife)[52]
- 1939 : Ninotchka[53]
- 1940 : Rendez-vous (The Shop Around the Corner[54])[55]
- 1941 : Illusions perdues[56] (That Uncertain Feeling)
- 1942 : Jeux dangereux (To Be or Not to Be)[57]
- 1943 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait)[58]
- 1945 : Scandale à la cour (A Royal Scandal)[59] coréalisateur : Otto Preminger
- 1946 : La Folle Ingénue (Cluny Brown)[60] - [61]
- 1948 : La Dame au manteau d'hermine[62] (That Lady in Ermine), coréalisé avec Otto Preminger
Ăgalement producteur pour la Twentieth Century Fox en 1946 du ChĂąteau du Dragon (Dragonwyck) de Joseph L. Mankiewicz. Il a tournĂ© quelques scĂšnes de DĂ©sir (Desire), en 1936, rĂ©alisĂ© par Frank Borzage, avec MarlĂšne Dietrich et Gary Cooper.
Projets avortés
- Deburau, 1923 : Lubitsch pensait à une adaptation de la piÚce de Sacha Guitry, pour son premier film américain.
- Le Chevalier Ă la rose, 1937
Voir aussi
En français
- To Be Or Not To Be - Ernst Lubitsch. Un Classique Dans Lâhistoire, sous la direction d'Alain Kleinberger & Jacqueline Nacache, Ă©d. Le Bord de l'Eau, 2014,
- Ernst Lubitsch - To Be or Not to Be, Baccalauréat Cinema 2013, par Jacqueline Nacache, éd. Réseau Canopé - CRDP, 2013,
- Lubitsch, les voix du désir, par Natacha Thiéry, éd. Céfal, 2007,
- AmitiĂ© : la derniĂšre retouche dâErnst Lubitsch, par Samson Raphaelson, Ă©d. Allia, 2006,
- Ernst Lubitsch, the Lubitsch Touch, par Herman G. Weinberg, Ăd. Ramsay, 1994,
- Lubitsch, par N. T. Binh et Christian Viviani, éd. Rivages/Cinéma, 1991, (ISBN 2869304226), (ISSN 0298-0088)
- Lubitsch ou la satire romanesque, par Jean-Loup Bourget et Eithne Bourget, Ă©d. Stock, 1987,
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- Ernst Lubitsch, par Bernard Eisenschitz et Jean Narboni pour les Cahiers du cinéma / CinémathÚque française, 1985, 142 pages, (ISBN 2-86642-035-7) ; réédition 2006, Petite bibliothÚque des Cahiers du cinéma, (ISBN 2-86642-451-4)
- Ernst Lubitsch, numéro spécial des Cahiers du Cinéma, n° 198, 1968,
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En anglais
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- Ernst Lubitsch: Laughter in Paradise, par Scott Eyman, Ă©d. Johns Hopkins University Press, 2000[64],
- Passions and deceptions: The early films of Ernst Lubitsch, par Sabine Hake, Princeton University Press, 1992,
- Ernst Lubitsch's American Comedy, par William Paul, Ă©d. Columbia University Press, 1983,
- « Ernst Lubitsch et René Clair », The comic mind : Comedy and the Movies, par Gerald Mast, éd. The University of Chicago Press, 1979,
- The cinema of Ernst Lubitsch, par Leland A Poague, Ă©d. A. S. Barnes, 1978[28],
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Autres langues
- (es) Ser O No Ser - Ernst Lubitsch, par Sonia Garcia, Ă©d. Ediciones Paidos Iberica, 2005,
- (pt) As Folhas da Cinemateca: Ernst Lubitsch, collectif (Frederico Lourenço, João Bénard da Costa, José Navarro de Andrade, Manuel Cintra Ferreira, M.S. Fonseca, Maria João Madeira, éd. Cinemateca Portuguesa, 2000,
- (it) Ernst Lubitsch, par Guido Fink, Ă©d. Il Castoro, 1997,
- (es) Ernst Lubitsch, par Carlos GarcĂa Brusco, Ă©d. Ediciones JC, 1988
Articles et Ă©missions
- Dans le cinéma d'Ernst Lubitsch, les mots ont une dimension tactile, par Antoine Guillot sur France Culture, 2018[65],
- Love Triangles, Screwballs, and WWII: An Ernst Lubitsch Primer, par Erica Lies pour Vulture, 2018[66],
- The Mastersâ Master: Ernst Lubitsch and The Marriage Circle, par Joseph McBride pour Bright Lights Film journal(en), 2018[67],
- The Magician of Delight, par Geoffrey OâBrien pour le New York Review of Books, 2017[68],
- Recalling âThe Lubitsch Touchâ, par John Farr pour le HuffPost, 2013[69],
- Heil Lubitsch, par Ophélie Wiel, pour Critikat, 2013[70],
- Ernst Lubitschâs charming pre-Code transgressions, par Kim Morgan pour The Dissolve (en), 2013[71],
- âTo Be Or Not To Beâ Is Better Than Ever, par Leonard Maltin pour Indiewire, 2013[72],
- Ernst Lubitsch, par Perrine Kervran sur France Culture, 2012[73],
- Ernst Lubitsch le prince de la comédie, par Olivier PÚre sur Arte, 2012[74],
- Transatlantic Auteur: Ernst Lubitschâs Self-reflexive Comedies of Misunderstanding, par Michael J. Anderson pour Senses of CinĂ©ma (en), 2011[75],
- Un cinéaste au paradis, conférence de Pierre Berthomieu sur le site Canal U, 2010[76],
- Lubitsch se met à table, par Lola Spector pour Télérama, 2010[77],
- Déboussolant Ernst Lubitsch, par Edouard Waintrop, pour Libération, 2007[78],
- "L'Eventail de Lady Windermere" : Oscar Wilde, Ernst Lubitsch, deux grands esprits se rencontrent, par Isabelle Regnier pour Le Monde, 2007[20],
- La rĂ©ception de Madame du Barry dâErnst Lubitsch par la presse cinĂ©matographique française du dĂ©but des annĂ©es 1920, par Marc Lavastrou pour la revue Trajectoires, 2007[79],
- What Would Ernst Lubitsch Have Done?, par A.O. Scott, pour The New York Times, 2003[80],
- Trouble in Paradise, par Roger Ebert sur son site, 1998[81],
- Hollywood Still Leads...Says Ernst Lubitsch, interview avec Barney Hutchinson pour l'American Cinematographer(en), de l'American Society of Cinematographers, mars 1933[82],
- Concerning Cinematography, a few words from Ernest Lubitsch, par William Stull pour l'American Cinematographer(en), de l'American Society of Cinematographers, novembre 1929[83],
- American Cinematographers Superior Artists, par Ernst Lubitsh pour l'American Cinematographer(en), de l'American Society of Cinematographers, décembre 1923[84],
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Notes et références
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- Schlemihl signifie en yiddish «un type qui n'a pas de chance mais qui s'en accommode »
- Hermann C. Weinberg, The Lubitsch Touch, Ăditions Ramsay, 1994
- Cette histoire, dĂ©jĂ racontĂ©e par Curt Riess en 1956, serait peut-ĂȘtre un peu trop belle pour ĂȘtre vraie si l'on en croit la biographie de Hans Helmut Prinzler Prinzler publiĂ©e Ă l'occasion de la rĂ©trospective Lubitsch du Festival de Berlin 1984
- Jean-Loup Bourget, Hollywood, un rĂȘve europĂ©en, p.53, collection "Armand Colin CinĂ©ma"
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- (en) Morning Telegraph, Jan.-Apr. 1922 (Louella Parsons) (lire en ligne)
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Museum of Modern Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) « Ernst Lubitsch », sur They Shoot Pictures
- (en-US) « Ernst Lubitsch », sur Movie Review Query Engine (MRQE) articles, critiques
- (en) The Cinema of Ernst Lubitsch
- (de) « Ernst Lubitsch Preis », sur .lubitsch-preis.de
- Forum des images : Paris et la comédie sophistiquée, Chaplin, Lubitsch, Wilder analysés par Marc Cerisuelo le 11 mai 2012 - [vidéo] 1:06:15