La Veuve joyeuse (opérette)
Die Lustige Witwe
La Veuve joyeuse
Genre | opérette |
---|---|
Nbre d'actes | 3 |
Musique | Franz Lehár |
Livret | Victor LĂ©on et Leo Stein |
Langue originale |
allemand |
Sources littéraires |
L'Attaché d'ambassade d'Henri Meilhac |
Dates de composition |
1874 |
Création |
Theater an der Wien, Vienne |
Création française |
Apollo (Paris) |
Représentations notables
Personnages
- Hanna Glawari, veuve joyeuse (rĂ´le-titre), soprano
- Comte Danilo Danilowitsch, attaché militaire, ténor ou baryton lyrique
- Baron Mirko Zeta, ambassadeur de Pontevedro Ă Paris, baryton
- Valencienne, Ă©pouse du Baron Zeta, soprano
- Camille, comte de Rosillon, attaché français à l'ambassade, ténor
- Njegus, secrétaire d'ambassade, rôle parlé
- Kromow, conseiller militaire pontévédrin, baryton
- Bogdanowitsch, attaché militaire pontévédrin, baryton
- Sylviane, Ă©pouse de Bogdanowitsch, soprano
- Raoul de St Brioche, attaché militaire belge, ténor
- Vicomte Cascada, consul du Guatémala, baryton
- Olga, Ă©pouse de Kromow, mezzo-soprano
- Pritschitsch, deuxième secrétaire, baryton
- Praskowia, Ă©pouse de Pritschitsch, mezzo-soprano
- Parisiens et Pontévédrins, musiciens et serviteurs
Airs
- l'air de Danilo Toujours par dévouement...
- l'air de Vilja
- le duo Viens dans mon joli pavillon
- le duo Heure exquise
- le septuor Ah les femmes, femmes, femmes
Die lustige Witwe (La Veuve joyeuse en français) est une opérette autrichienne en trois actes de Franz Lehár créée en 1905. Le livret a été écrit par Victor Léon et Leo Stein d'après la comédie d'Henri Meilhac, L'Attaché d'ambassade (1861).
Histoire de l'Ĺ“uvre
Le nom de Pontévédro est inspiré du Royaume du Monténégro, petit État des Balkans qui était effectivement, au moment de l'écriture de l'opérette, en situation de faillite et dont il était alors courant de se moquer.
Le prénom du héros, Danilo (Daniel en français), est un clin d'œil à la réalité dynastique du Monténégro car le souverain de l'époque, Nicolas Ier, est le neveu de Danilo, dernier prince-évêque de Monténégro auquel il a succédé.
La version française utilise le nom de Marsovie pour le pays. À Paris, Hanna Glawari devient Missia Palmieri.
La première a lieu le au Theater an der Wien. Le triomphe est immédiat et l'Europe l'accueille. Flers et Caillavet en écrivent une version française dont la première a lieu le à l'Apollo (Paris).
La Veuve joyeuse, opérette la plus connue de Franz Lehár, a été jouée plus de 300 000 fois entre sa création et la mort du compositeur en 1948[1].
Argument
À Paris, à l'hôtel de l'ambassade de Pontévédro (ou Marsovie), une belle fête est organisée pour l'anniversaire du prince régnant. L'ambassadeur, le baron Mirko Zeta, après avoir porté un toast, s'inquiète de sa femme, la belle Valencienne. Elle bavarde « en toute innocence » avec Camille de Rosillon qui lui déclare sa flamme, mais elle résiste. Apparaît la jeune et belle veuve du banquier de la cour, Hanna Glawari. Le comte Danilo Danilowitsch, revenant de chez Maxim's, est pressenti par raison d'État pour devenir l'époux de la belle et riche veuve. Danilo fait la sourde oreille car jadis, sur refus de son père, il n'avait pu épouser Hanna, alors modeste fille du peuple.
Le lendemain, la veuve offre une réception dans sa résidence. Elle se dit éprise de Camille, ce qui contrarie les plans officiels. Deux duos, l'un cavalier, l'autre d'amour, montrent que Danilo et Hanna n'ont cessé de s'aimer malgré le temps écoulé.
Lors d'une soirée chez Maxim's, après moult péripéties et intrigues, la veuve deviendra la baronne Danilowitsch et les biens resteront pontévédrins/marsoviens.
RĂ´les
Rôle (Les noms entre crochets sont ceux de la version française.) |
Voix | Distribution lors de la création ( ; chef : Franz Lehár) |
---|---|---|
Hanna Glawari [Missia Palmieri], veuve joyeuse (rĂ´le-titre) | soprano | Mizzi GĂĽnther |
Comte Danilo Danilowitsch [Prince Danilo], attaché militaire à l'ambassade et ancien amoureux d'Hanna |
ténor ou baryton lyrique | Louis Treumann |
Baron Mirko Zeta [Baron Popoff], ambassadeur de Pontevedro/Marsovie Ă Paris | baryton | Siegmund Natzler |
Valencienne [Nadia], Ă©pouse du Baron Zeta | soprano | Annie WĂĽnsch |
Camille, comte de Rosillon [Camille de Coutançon], attaché français à l'ambassade, admirateur de la baronne |
ténor | Karl Meister |
Njegus [Figg], secrétaire d'ambassade | rôle parlé | Oskar Sachs |
Kromow [Kromski], conseiller militaire pontévédrin/marsovien | baryton | Heinrich Pirl |
Bogdanowitsch [Bogdanovitch], attaché militaire pontévédrin/marsovien | baryton | Fritz Albin |
Sylviane, Ă©pouse de Bogdanowitsch | soprano | Bertha Ziegler |
Raoul de St Brioche [D'Estillac], attaché militaire belge | ténor | Carlo Böhm |
Vicomte Cascada [Lérida], consul du Guatémala | baryton | Leo von Keller |
Olga, Ă©pouse de Kromow | mezzo-soprano | |
Pritschitsch [Pritschitch], deuxième secrétaire | baryton | |
Praskowia [Praskovia], Ă©pouse de Pritschitsch | mezzo-soprano | |
Parisiens et Pontévédrins/Marsoviens, musiciens et serviteurs |
Représentations notables
La première représentation italienne débute le , avec la compagnie Città di Milano au Teatro Dal Verme à Milan avec la soprano Emma Vecla. C'est un énorme succès. Franz Lehár, à l'occasion de la cinq centième représentation, vient en Italie pour féliciter personnellement l'artiste.
La vedova allegra interprétée par Emma Vecla, accompagnée par l'orchestre de Milan lire en ligne sur Gallica.
Discographie sélective
- En langue allemande et en version complète, on retient la version de 1962 (enregistrée les 2-7, 9, à Kingsway Hall, Londres) pour EMI avec Elisabeth Schwarzkopf, Josef Knapp, Hanny Steffek, Eberhard Waechter, Nicolai Gedda, Kurt Equiluz avec le Philharmonia Orchestra dirigé par Lovro von Matačić ; une production de Walter Legge.
- La version en langue française a été enregistrée en 1956 au Théâtre de l'Apollo à Paris pour Philips avec Renée Doria, Andréa Guiot, Lucien Huberty, François Gatto avec le Grand Orchestre et les Chœurs René Alix sous la direction de Marcel Cariven (CD Philips Classics 442 244-2).
- Herbert von Karajan en a dirigé une version avec Elizabeth Harwood, René Kollo, Teresa Stratas et Zoltán Kelemen ; de même que John Eliot Gardiner, avec Cheryl Studer, Bo Skovhus, Barbara Bonney et Bryn Terfel, toutes deux parues chez Deutsche Grammophon.
- Il existe aussi une version dirigée par Robert Stolz, avec Margit Schramm, Rudolf Schock, Dorothea Chryst et Benno Kusche avec l'orchestre symphonique de Berlin et le chœur de l'opéra de Berlin, publiée chez Sony dans la collection « The Sony Opera House ». Robert Stolz, compositeur, fut également le chef d'orchestre à partir de 1907 du Theater an der Wien pour la seconde série de représentations de La Veuve.
Adaptations
Au cinéma
- 1918 : A vĂg özvegy, film muet hongrois de Michael Curtiz
- 1925 : La Veuve joyeuse, film muet d'Erich von Stroheim avec Mae Murray et John Gilbert
- 1934 : La Veuve joyeuse d'Ernst Lubitsch avec Jeanette Mac Donald et Maurice Chevalier
- 1952 : La Veuve joyeuse de Curtis Bernhardt avec Lana Turner et Fernando Lamas
- 1962 : La Veuve joyeuse de Werner Jacobs
En ballet
John Lanchbery et Alan Abbott ont adapté la partition de l'opérette pour le ballet et conservé le style de l'orchestration de Lehár. L'arrangement comprend les airs bien connus de l'opérette. Ronald Hynd a réalisé une première chorégraphie pour The Australian Ballet en 1975, et la seconde par Veronica Paeper pour le Cape Town City Ballet Company en 1988.
Références culturelles
- "Heure exquise" est un thème récurrent dans le film L'ombre d'un doute réalisé par Alfred Hitchcock en 1943 (musique de Dimitri Tiomkin. Ce même thème est cité dans le film d'Ernst Lubitsch, Le ciel peut attendre réalisé en 1943 (musique d'Alfred Newman)
- Le thème "Je vais chez Maxim" a été ironiquement cité par Chostakovitch dans le premier mouvement de sa Symphonie n° 7
- La musique et les premiers vers du duo "Heure exquise" sont utilisés par Samuel Beckett dans sa pièce Oh ! Les beaux jours !
Notes et références
Source
- (de)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « Die lustige Witwe » (voir la liste des auteurs) et en anglais « The merry Widow » (voir la liste des auteurs).
Notes
- « Operetten-Lexikon », sur operetten-lexikon.info (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (de) (en) Livret de l'opérette
- (en) Kurt Gänzl : La Veuve joyeuse sur Operetta Research Center Amsterdam (extrait de l'Encyclopedia of the Musical Theatre)
- (de) La Veuve joyeuse, photos de plusieurs mises en scène
- (de) l'Heure exquise (78 tours numérisé) sur le site de la Médiathèque musicale de Paris