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Robert de Flers

Robert de Flers, marquis de La Motte-Lézeau, comte de Flers, né à Pont-l’Évêque le et mort à Vittel le , est un dramaturge, librettiste et académicien français.

Robert de Flers
Robert de Flers en 1921.
Titre de noblesse
Marquis
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Marie, Joseph, Louis, Camille, Robert de La Motte-Ango, vicomte de Flers
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Conjoint
Geneviève Sardou (d)
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conflit
Genre artistique
Distinctions
signature de Robert de Flers
Signature de Robert de Flers
Vue de la sépulture.

Biographie

Robert de Flers naît le à Pont-l’Évêque[1].

Fils de Jean de La Motte-Ango, marquis de Flers, sous-préfet de Pont-l'Évêque, inspecteur général des services administratifs du ministère de l'Intérieur, et de Marguerite de Rozière, Robert de Flers, de son nom complet Marie Joseph Louis Camille Robert de La Motte-Ango, marquis de La Motte-Lézeau, comte de Flers, dit « marquis de Flers », et petit-fils de Hyacinthe de Flers et d'Eugène de Rozière, il fait des études de lettres et de droit et songe à entrer dans la diplomatie avant de se tourner vers la littérature et le journalisme. Il est alors le condisciple de Marcel Proust au lycée Condorcet et les deux écrivains devaient rester très liés tout au long de leur vie. Il épouse en 1901 Geneviève Sardou (1875-1958), fille de Victorien Sardou, avec qui il eut pour fils François de Flers. Il est notamment l'oncle de l'Amiral Philippe Auboyneau.

Il a eu pour secrétaire le jeune Gaston Gallimard.

Un voyage en Orient à la fin de ses études, lui inspire ses premiers écrits : une nouvelle, La Courtisane Taïa et son singe vert, un conte, Ilsée, princesse de Tripoli et un récit de voyage, Vers l’Orient.

En dépit de ces divers genres abordés, il demeure avant tout auteur dramatique. Il écrit d’abord en collaboration avec Gaston Arman de Caillavet des comédies gaies et spirituelles, telles que Le Sire de Vergy (1903), Les Sentiers de la vertu (1903), Pâris ou le bon juge (1906), Miquette et sa mère (1906), Primerose (1911), L’Habit vert (1913). Pendant quinze ans, le duo règne en maître sur le vaudeville français et signent de plus le livret Fortunio, comédie lyrique mis en musique par André Messager, d'après Le Chandelier d'Alfred de Musset.

Photo en noir et blanc de deux hommes en train de marcher, épée de l’Académie française à la main : celui de droite a une moustache blanche, un costume trois pièces avec chemise à faux col et chapeau melon ; l’autre, moustache foncée, porte l’habit vert de l’Académie
L’Académicien et ancien président de la République Paul Deschanel lors de la réception de Robert de Flers à l’Académie française (Paris, ).
Robert de Flers et le maréchal Foch.

Après la mort de Caillavet, survenue en 1915, Robert de Flers se retrouve seul sur le théâtre de la Première Guerre mondiale, où il joue entre la France et la Roumanie un rôle diplomatique de premier plan. La paix revenue, il collabore avec Francis de Croisset : Les Vignes du Seigneur (1923), Les Nouveaux Messieurs (1925), Le Docteur miracle (1926). Ensemble, ils donnent en outre le livret de l’opérette Ciboulette (1923), sur une musique de Reynaldo Hahn.

Il est également conseiller général de la Lozère. Dès 1898, il s’était engagé avec Gaston Arman de Caillavet, et aux côtés d'Émile Zola, dans la défense de l’innocence d’Alfred Dreyfus.

L’auteur de L’Habit vert, comédie qui raille l’Académie française, est lui-même élu quai de Conti le au fauteuil (no 5) de Pierre de Ségur. Son buste est exécuté par le statuaire Philippe Besnard.

En 1921, Robert de Flers devient directeur littéraire du Figaro.

Il est élevé au rang de commandeur de la Légion d'honneur[2].

Mort le à Vittel[3], il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (18e division).

Flers vu par Benda

« Il me représentait une race d'esprits : ceux qui ne savent que l'anecdote, l'individu, le pittoresque, s'y montrent de vrais virtuoses (celui-ci était un merveilleux conteur) et sont devant les idées, pris d’une sorte d'hostilité fébrile comme sous une injure personnelle. »

— Julien Benda, Un régulier dans le siècle, 1938

Ĺ’uvres

Gaston Arman de Caillavet et Robert de Flers, auteurs de la pièce de théâtre L'Habit vert, dessin de Yves Marevéry, 1912.
Le Roi, dessin de Yves Marevéry, 1908.

Adaptation au cinéma

Armes

Image Armoiries

Marie, Joseph, Louis, Camille, Robert de La Motte-Ango de Flers († 1927), Marquis de La Motte-Lézeau, Comte de Flers, Commandeur de la Légion d'honneur, dramaturge, académicien.

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à une tête d'homme d'argent, posée de profil, les cheveux hérissés d'or (Pellevé) ; aux 2 et 3, de gueules à 9 macles d'or 3, 3, 3 (Rohan) ; sur le tout parti : a. d'azur à trois annelets d'or (Ango) ; b. d'azur à trois lis de jardin au naturel et une bordure de gueules, chargé de 8 besants d'or (Lézeau)

Devise: Mens consensia rectis

Hommages, postérité

Statue le représentant à Pont-l'Évêque.

Notes et références

  • Acte de dĂ©cès n° 27/1927 de Vittel, nĂ© Marie, Joseph, Louis, Camille, Robert de la Motte-Ango marquis de Flers

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Pierre Barillet, Les Seigneurs du rire : Flers - Caillavet - Croisset, Paris, Arthème Fayard, 1999

Liens externes

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