Conakry
Conakry est la capitale et la plus grande ville de Guinée, située sur l'océan Atlantique.
Conakry | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Administration | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Pays | Guinée | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gouvernorat | RĂ©gion de Conakry | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gouverneur | M'Mahawa Sylla (2021-) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
DĂ©mographie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gentilé | Conakryka [1] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Population | 2 317 376 hab. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Densité | 5 150 hab./km2 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
GĂ©ographie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
CoordonnĂ©es | 9° 32âČ 53âł nord, 13° 40âČ 14âł ouest | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Superficie | 45 000 ha = 450 km2 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Localisation | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Guinée
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Ătymologie
Selon une lĂ©gende, Ă lâorigine, il y avait dans lâĂźle Tombo, non loin de lâactuel port, un fromager gĂ©ant sous lequel un paysan baga du nom de Cona avait construit sa case. Sa palmeraie produisait le meilleur vin de lâĂźle ; les gens de Kaporo venaient donc boire sous le fromager de Cona. Ils disaient alors : « Je vais chez Cona, sur lâautre rive (nakiri) ». Ainsi, par contraction, le lieu devint Conakry[2].
GĂ©ographie
Situation
Située au sud-ouest de la Guinée, sur la presqu'ßle de Camayenne, prÚs des ßles de Loos, l'agglomération de Conakry s'étend sur la plaine cÎtiÚre parcourue de petits fleuves qui descendent du Fouta-Djalon. Le territoire de la ville est orienté au nord-est/sud-ouest et se termine par la péninsule de Kaloum et l'ßle de Tombo.
Tout comme Dakar, Conakry est une ville-pĂ©ninsule. La presqu'Ăźle de Camayenne se prĂ©sente comme un promontoire rocheux d'une altitude maximum de 146 mĂštres. CernĂ©e Ă la fois par la mer et par des forĂȘts de mangroves, sa largeur ne dĂ©passe pas les 6,5 kilomĂštres. Le sol y est en grande partie latĂ©ritique.
Le mont Kakoulima, culminant Ă 1 011 mĂštres d'altitude, domine le Nord du paysage.
Urbanisme
Son centre historique se situe sur l'ßle de Tombo, mais l'urbanisation s'est depuis longtemps étendue sur le continent, en particulier sur la presqu'ßle de Kaloum à laquelle elle est reliée par une digue depuis les années 1950.
Conakry est handicapĂ©e par des problĂšmes d'urbanisation et de logement. En effet, la concentration des emplois au bout de la pĂ©ninsule de Kaloum porte une contrainte forte sur les dynamiques de mobilitĂ©. Cela se traduit par des mobilitĂ©s pendulaires quotidiennes de forte ampleur entre le nord et le sud. Ces mobilitĂ©s sâeffectuent essentiellement par la route, ce qui posent des problĂšmes de congestion. Ces flux sont amplifiĂ©s par les flux de camions assurant le lien entre fret maritime et fret routier au niveau du port. Le gouvernement guinĂ©en a dĂ©cidĂ© de rĂ©pondre Ă cet enjeu de dĂ©concentration des activitĂ©s en lançant le programme Grand Conakry Vision 2040 pour rĂ©amĂ©nager la ville jusqu'Ă Kindia.
La forme typique des bĂątiments conakryka est un bĂąti avec un Ă©tage comportant une boutique au rez-de-chaussĂ©e et un appartement au premier Ă©tage. Les toits sont couverts de tĂŽle ondulĂ©e[3]. Ă lâexception de projets de construction de tours, ou de lotissements planifiĂ©s ponctuels, la ville a surtout connu une croissance organique, caractĂ©risĂ©e par lâadjonction de chambres ou dâannexes Ă un bĂąti existant[4]. Lâhabitat Ă Conakry reste caractĂ©risĂ© par une prĂ©valence majoritaire de la prĂ©caritĂ©.
De nouveaux immeubles de grandes hauteurs apparaissent depuis rĂ©cemment au sud de lâagglomĂ©ration. Conakry se caractĂ©risait jusquâalors par une croissance urbaine en grande partie horizontale. Ces constructions de plus de six Ă©tages, rĂ©pondant aux normes de la ville globale, sont souvent produites par des groupes internationaux, et remplacent des formes plus anciennes dâhabitat, comme le village de pĂȘcheurs de Kaporo.
De nouvelles formes urbaines apparaissent aussi afin de rĂ©pondre aux critĂšres dâhabitat dâune nouvelle classe moyenne. Ămergent ainsi des habitats âhaut standingâ, frĂ©quemment sĂ©parĂ©s de lâespace public par des hauts murs. Le contraste est fort avec des formes plus populaires dâhabitats qui autorisent les circulations entre les habitations, et oĂč lâespace interstitiel est considĂ©rĂ© comme un espace collectif. En parallĂšle, des nouveaux lieux privĂ©s de divertissement et de consommation sont Ă©rigĂ©s, comme le centre commercial Prima Center Ă KipĂ©.
Climat
Conakry bénéficie d'un climat tropical. La saison sÚche est sous l'influence de l'harmattan de décembre à avril. La saison des pluies est intense et rappelle la mousson.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 22 | 23 | 23 | 23 | 24 | 23 | 22 | 22 | 23 | 23 | 24 | 23 | 23 |
Température maximale moyenne (°C) | 31 | 31 | 32 | 32 | 32 | 30 | 28 | 28 | 29 | 31 | 31 | 31 | 31 |
Record de froid (°C) | 18 | 17 | 21 | 20 | 19 | 18 | 19 | 20 | 19 | 18 | 21 | 19 | 17 |
Record de chaleur (°C) | 34 | 34 | 36 | 35 | 35 | 33 | 32 | 31 | 32 | 33 | 33 | 34 | 36 |
Précipitations (mm) | 3 | 3 | 10 | 23 | 158 | 559 | 1 298 | 1 054 | 683 | 371 | 122 | 10 | 4 294 |
Histoire
Le territoire oĂč se trouve Conakry appartenait au royaume de DubrĂ©ka. La rĂ©gion est alors occupĂ©e par les Bagas, qui avaient accueilli des Soussous, venus du nord du Mandingue aprĂšs la destruction de leur capitale sur le Niger en 1236 par Soundjata KeĂŻta. En 1880, BalĂ© Demba, manga (roi) de DubrĂ©ka, signe un traitĂ© de protectorat avec la France, point de dĂ©part de la colonisation de la GuinĂ©e. Le 1er fĂ©vrier 1885, il cĂšde aux Français un terrain sur l'Ăźle de Tombo, prĂšs du village de Conakry,
En 1887, les Anglais reconnaissent que l'Ăźle de Tombo, abritant les quatre villages de Conakry, Boulbinet, Krutown et Tombo, relĂšve des Français[5]. Pendant la pĂ©riode française, Conakry devient la capitale de la colonie des « RiviĂšres du Sud » en 1889, puis de la « GuinĂ©e française et dĂ©pendances », colonie autonome placĂ©e sous lâautoritĂ© du gouvernement gĂ©nĂ©ral de Dakar. En 1890, lâĂźle de Tombo ne compte encore que 150 habitants[4].
SĂ©lectionnĂ© par les colons français pour sa capacitĂ© Ă accueillir un port en eau profonde, le site a fait l'objet dâun rĂ©gime de dĂ©veloppement extraverti fondĂ© sur l'exploitation des ressources naturelles, notamment miniĂšres. La bauxite fut ainsi exploitĂ©e dans le pĂ©rimĂštre actuel de la ville de Conakry, puis dans des rĂ©gions plus Ă©loignĂ©es.
De 1966 à 1972, l'ancien président ghanéen Kwame Nkrumah y vit en exil et y fonde une maison d'édition.
Politique et administration
AprĂšs une tentative de dĂ©centralisation en 1991, Conakry regroupe Ă partir de 2008 les cinq communes : Kaloum, le centre-ville ; Dixinn, oĂč se trouve l'UniversitĂ© de Conakry et de nombreuses ambassades ; Ratoma, connue pour sa vie nocturne ; Matam ; Matoto, qui hĂ©berge l'aĂ©roport ; Kassa avec ses longues plages. Les six communes forment la rĂ©gion de Conakry, l'une des huit rĂ©gions administratives de GuinĂ©e, et elle est dirigĂ©e par un gouverneur. En 2021, Kassa rĂ©ajuste le nombre de communes Ă six[6].
Le Code des collectivitĂ©s locales, promulguĂ© en 2006, organise le transfert des compĂ©tences relatives Ă la gestion des biens collectifs, ainsi quâĂ la production de services publics, au bĂ©nĂ©fice des communes.
Cependant, on peut noter une persistance du contrĂŽle a priori du reprĂ©sentant de lâEtat sur certains actes des collectivitĂ©s, notamment en matiĂšre de marchĂ©s publics. Ainsi, si âdu point de vue quantitatif, les actes les plus nombreux sont dispensĂ©s de tout contrĂŽle a priori et sont soumis au principe de lâexĂ©cution de plein droit (âŠ) du point de vue qualitatif, des actes dĂ©terminants pour la libre administration des collectivitĂ©s locales (budget, plan, les marchĂ©s publics, les engagements financiers de la coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e) demeurent encore soumis Ă lâapprobation des autoritĂ©s de tutelleâ[7].
Les différentes communes de la ville sont divisées en quartiers. Dixinn compte 17 quartiers, Kaloum contient 11 quartiers, Matam contient 20 quartiers, Ratoma contient 19 quartiers, Matoto contient 29 quartiers. Les quartiers sont administrés par des chefs de quartiers. Ceux-ci sont épaulés par le conseil de quartier composé de chefs de secteur. Les secteurs sont les plus petites subdivisions administratives. Les chefs de secteurs sont les intermédiaires entre les habitants du quartier et le chef de quartier.
Le PrĂ©sident Alpha CondĂ© a pu freiner lâinstallation des Conseils de quartier aprĂšs les Ă©lections communales de 2019[8].
Maires et gouverneurs
1955â1958 | SĂ©kou TourĂ© | |
... | ||
2006â2007 | Ahmadou Camara | |
2007â2008 | Malick Sankhon | |
2008â2009 | Soriba Sorel Camara | |
2009â2010 | Mohamed Diop | |
2010â2014 | SĂ©kou « Resko » Camara | |
2014â2016 | Soriba Sorel Camara | mort en fonction[9] |
2016â2021 | Mathurin Bangoura | Decision du CNRD, aprĂšs le coup d'Ă©tat de 2021 en GuinĂ©e |
Depuis 10 septembre 2021 | General de brigade M'Mahawa Sylla[10] |
Population et société
DĂ©mographie
La ville de Conakry connaßt une croissance démographique soutenue. En 1958, elle compte 50 000 habitants ; en 1980, 600 000 ; en 1983, 705 300 ; en 1996, 1 092 936 ; en 2008, 1 857 153 et en 2009 2 160 000 (soit une hausse moyenne annuelle de 4,52 % sur la période de 12 ans 1996-2008)[11].
Conakry est en territoire soussou, population de pĂȘcheurs, dĂ©positaire d'un riche folklore. Les visiteurs sont frappĂ©s par le caractĂšre monumental et la grandeur de l'art Baga. Sa principale divinitĂ© est « Mba » ou « Nimba » la dĂ©esse de la fĂ©conditĂ© et de l'abondance. Son masque est promenĂ© Ă l'occasion des cultures (semailles et rĂ©coltes). Il est un buste taillĂ© dans un bois massif, avec des macules plates et allongĂ©es. Sa coiffure tressĂ©e et dominĂ©e par un cimier mĂ©dian surplombant un nez aquilin. MalgrĂ© l'influence du christianisme et de l'islam, cause profonde de la mutation de son art, le peuple « soussou » reste fidĂšle Ă sa culture et le masque est au centre des manifestations rituelles de la forĂȘt sacrĂ©e.
La population peule, elle, est majoritaire dans la banlieue, notamment dans les quartiers populaires de Hamdallaye, Bambéto, Cosa, ainsi que dans les communes de Matoto et de Dixinn. Ses membres tiennent le commerce et dominent largement l'import-export, ainsi que le grand marché de Madina : c'est ce qui justifie d'ailleurs l'usage prépondérant du poular dans le négoce.
L'augmentation peut s'expliquer, en partie, par lâimmigration en provenance des pays voisins. De nombreux LibĂ©riens et Sierra LĂ©onais sont venus en GuinĂ©e avec le statut de rĂ©fugiĂ© politique dans les annĂ©es 1990. Lors de la crise de 2002 et la crise post-Ă©lectorale de 2010, la GuinĂ©e a connu un fort afflux de migrants ivoiriens.
Toutefois, depuis ces derniĂšres annĂ©es, le taux d'immigration Ă fortement diminuĂ©. En 2019, 1500 migrants sâinstallent Ă Conakry[12].
Selon le recensement de 2014, 89 % de ces personnes nĂ©es Ă lâĂ©trangers proviennent dâun des pays de la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Ces personnes proviennent principalement de CĂŽte dâIvoire, de la Sierra Leone puis du SĂ©nĂ©gal.
Français
En 2014, 42,1 % des habitants de Conakry de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que 43,6 % savent le parler et le comprendre[13].
Autres langues
à Conakry comme dans le reste de la Guinée prévaut une grande diversité de langues, en plus du français, dont les plus importantes étaient reconnues et enseignées durant la PremiÚre République : le soussou, le poular et le malinké.
Une grande partie de l'élite, instruite et cultivée, sait parler l'anglais, surtout pour faire du commerce, ou communiquer avec les pays africains anglophones. La chambre de commerce de Conakry encourage l'apprentissage de cette langue, ainsi que le gouvernement guinéen. A Conakry, l'anglais est surtout parlé par des ressortissants libériens, nigérians, ou de Sierra Leone, présents en cette ville.
Ăducation supĂ©rieure
Comme d'autres, le secteur de l'éducation doit faire face à l'explosion démographique de la capitale, une croissance qui, pour les plus favorisés, fait parfois la part belle à l'enseignement privé et le nombre pléthorique dans le public :
- lâuniversitĂ© Gamal Abdel Nasser de Conakry ;
- lâuniversitĂ© GĂ©nĂ©ral Lansana ContĂ© ;
- lâuniversitĂ© Kofi Annan de GuinĂ©e.
Ces universitĂ©s proposent des masters en ingĂ©nierie, en gestion et en sciences politiques. Cependant, les jeunes GuinĂ©ens prĂ©fĂšrent encore se former Ă lâĂ©tranger, notamment en France, et, depuis rĂ©cemment, au Maroc ou au SĂ©nĂ©gal.
Sports
Conakry compte beaucoup de clubs de football qui jouent dans l'élite comme Horoya AC, Hafia FC, l'AS Kaloum ou l'Atlético de Coléah.
Conakry dispose aussi des installations sportives les plus importantes du pays comme le stade du 28 Septembre, le stade Général Lansana Conté qui peut accueillir des matchs de football et de l'athlétisme, le stade de la Mission qui accueille seulement des matchs de football.
Mais les quartiers de Conakry sont en manque d'infrastructures sportives, les jeunes jouent en tranche d'Ăąge dans les rues de la banlieue.
Santé
La capitale habite les plus grandes hÎpitaux de la Guinée notamment HÎpital Ignace Deen, HÎpital Donka, HÎpital Sino-Guinéen.
Ăconomie
Le statut de capitale de Conakry lui confÚre une activité administrative importante, mais sa place dans les communications et l'économie en général est centrale. Elle occupe une grande place dans l'économie guinéenne notamment grùce au port de Conakry (PAC). Un habitant moyen gagne en 2009 environ 600 000 francs guinéens mensuels, soit 65 euros. La ville abrite de nombreuses usines Coca-cola (boissons), Topaz (peinture et plastique), Ciment de Guinée, Diamond Cement (cimenteries), Coyah eau minérale, Savonnerie Diama, Toguna Industrie (engrais). Depuis 2006, de nombreuses compagnies de télécommunication se sont implantés comme MTN, Orange, Intercel, Sotelgui et Cellcom. Le secteur bancaire s'est aussi développé ces derniÚres années avec notamment la Société Générale, Ecobank, BICIGUI et la Banque islamique.
Les mangroves entourant la ville forment un paysage-ressource amĂ©nagĂ©, notamment Ă lâOuest est au Nord-Est de la ville, afin de permettre lâagriculture, notamment la riziculture, lâexploitation du bois, et la saliculture[14]. Ainsi, câest lâethnie Baga qui rĂ©colte historiquement le âBora MalĂ©â, le riz de mangrove en soussou, selon la technique de la riziculture pluviale[15].
8,5% des Conakrycas pratiquent l'agriculture dans les bas-fonds et les mangroves dĂ©frichĂ©es situĂ©es autour de la ville. Ils pratiquent le maraĂźchage lors de la saison sĂšche et la riziculture lors de la saison des pluies. Cependant, lâextension de la tĂąche urbaine menace ces territoires consacrĂ©s Ă lâagriculture. A la fin des annĂ©es 1990, les zones agricoles Ă Conakry ne permettaient pas dâatteindre lâautonomie alimentaire[16].
Culture
- Le Musée national de Sandervalia (1960), avec des collections archéologiques et ethnographiques
- Le Jardin botanique de Conakry (1894)
- La BibliothÚque nationale de Guinée
- Les Archives nationales de Guinée
ĂvĂ©nements culturels
La ville fut Capitale mondiale du livre 2017, événement culturel organisé par l'UNESCO, du au . Elle est la troisiÚme ville africaine à avoir accueilli cet événement.
Jumelages
La ville de Conakry est jumelée avec :
Ville | Pays | PĂ©riode | ||
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Cleveland[17] | Ătats-Unis | depuis | ||
Dakar | Sénégal | |||
Freetown | Sierra Leone |
Architecture et paysage urbain
- Le Palais du peuple (1967) est construit par les Chinois. Salle de spectacle et lieu de nombreux événements politiques.
- Le Palais des nations (1978) et 50 luxueuses villas de style mauresque sont construites pour accueillir une réunion de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), au coût de 62 millions de US$. Aujourd'hui, ce sont les dignitaires du régime, les organisations internationales et les assistants techniques qui occupent les villas. La mort du Président Sékou Touré cause l'annulation de la réunion de l'OUA. En 1996, le Palais est la cible de militaires mutins et bombardé à l'arme lourde, incendié et pillé. Aujourd'hui, il est l'objet actuellement d'une reconstruction par le professeur Alpha Condé.
- Le palais des nations appelé palais Mohamed V est la fierté des Guinéens
- la maison du Jardin Camayenne avec sa galerie tournante et son escalier en colimaçon en fer forgĂ© et le MausolĂ©e Camayenne, oĂč les grandes personnalitĂ©s guinĂ©ennes sont inhumĂ©es, dont SĂ©kou TourĂ©
- la Direction nationale des douanes (à l'entrée du port de Conakry, restauré en 1992, incendié en partie en 1996),
- la Gare centrale de Conakry (1903)
- le monument du 22 novembre 1970
Lieux de culte
Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquĂ©es musulmanes. Il y a aussi des Ă©glises et des temples chrĂ©tiens : ArchidiocĂšse de Conakry (Ăglise catholique), Ăglise Protestante ĂvangĂ©lique de GuinĂ©e (Union mondiale de l'Alliance), AssemblĂ©es de Dieu[18].
Transports
Transport aérien
La ville est reliée par le transport aérien avec l'aéroport international de Conakry, ou « Ahmed Sekou Toure International Airport » (code IATA : CKY ⹠code OACI : GUCY). Il est aussi la base de la nouvelle compagnie guinéenne Guinea Airlines. L'aéroport se trouve à 13 km au nord-est du centre-ville.
Transport ferroviaire
Le Conakry Express est le train urbain de Conakry, la capitale de la Guinée.
Il relie Kagbélen à Kaloum. Il dessert notamment le marché de Madina. Il est le fruit de la coopération entre la Guinée et la Chine. Il circule depuis 2010.
Transport maritime
Le port de Conakry est un port à conteneur, situé à Kaloum.Il est plus grand port de la Guinée.
Le port autonome de Conakry (PAC) est spĂ©cialisĂ© dans lâimport de produits alimentaires, industriels et Ă©nergĂ©tiques, et dans lâexport de produits miniers. En 2018, le PAC importait 6.712.783 tonnes de produits. Soit 29 % de produits divers, 25 % de clinker (produit de ciment) et 12 % de riz.
Personnalités liées à la commune
- William Baldé, chanteur
- SĂ©kouba Bambino, chanteur et musicien
- Ismaël Bangoura, sportif
- Aïssatou Boiro (1954-2012), directrice du Trésor public
- Aboubacar Sidiki Camara, sportif
- Circus Baobab, troupe de cirque itinérante
- Alpha Condé, Président de la République
- Lansana Conté (1934-2008), ancien Président de la République
- Pascal Feindouno, sportif
- Roger Lanzac (1920-1996), animateur de télévision
- Mory Kanté, chanteur et musicien
- N'Faly Kouyaté, chanteur et musicien
- Isabelle Kolkol Loua, productrice et réalisatrice de cinéma guinéenne
- Lord Kemy, chanteur
- Lyricson, chanteur
- Fodé Mansaré, sportif
- Djeli Moussa Diawara, chanteur et musicien
- Katoucha Niane (1960-2008), mannequin
- Michel Ocelot, réalisateur
- Kerfalla Person Camara, entrepreneur
- Abdoul Salam Sow, sportif
- Williams Sassine (1944-1997), Ă©crivain
- Jean Suret-Canale (1921-2007), africaniste
- Djibril Tamsir Niane (1932-2021), Ă©crivain et historien
- Souleymane Youla, sportif
- Takana Zion, chanteur
- Cellou Dalein Diallo, homme politique
- Moh Kouyaté, musicien
- Moussa Dadis Camara, militaire
- Camara Laye (1928-1980), Ă©crivain
- Naby Keita, footballeur du Liverpool FC
- Mathias Pogba, footballeur du Lorca FC
- Ibrahima Camarå, footballeur international, y est né le 25 janvier 1999
- Aminata Touré (1952-2022), femme politique guinéenne
- Joseph Tardieu (1889-1941), résistant français, Compagnon de la Libération
- Ahmed Sékou Touré, président de la république (1958-1984)
- Luv Resval (1998-2022), rappeur français
Notes et références
- http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf
- « gouvernement.gov.gn/index.php/⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- EncyclopÊdia Universalis, « CONAKRY », sur EncyclopÊdia Universalis (consulté le )
- Julie Gangneux-Kebe, « De la production paysagĂšre Ă la formation des paysages vĂ©cus Ă Conakry (GuinĂ©e) », Projets de paysage. Revue scientifique sur la conception et lâamĂ©nagement de lâespace, no 21,â (ISSN 1969-6124, DOI 10.4000/paysage.2101, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Roman Adrian Cybriwsky, Capital Cities around the World: An Encyclopedia of Geography, History, and Culture, ABC-CLIO, USA, 2013, p. 89
- « AssemblĂ©e nationale : l'Ăźle de Kassa dĂ©vient la 6e commune de Conakry », sur Guinee360 - ActualitĂ© en GuinĂ©e,âŠ, (consultĂ© le ).
- (en-US) admin1_8dh8, « Ansoumane Sacko: La libre administration des collectivités locales en Guinée : une évolution normative de la gouvernance locale en matiÚre de contrÎle », sur GuiLaw, (consulté le )
- « GuinĂ©e: la Cour suprĂȘme ordonne lâinstallation des conseils de quartier », sur RFI, (consultĂ© le )
- « Soriba Sorel, le gouverneur de Conakry nâest plus ! - AfroguinĂ©e Magazine | Premier site culturel de GuinĂ©e », sur AfroguinĂ©e Magazine | Premier site culturel de GuinĂ©e (consultĂ© le )
- cirey.balde, « Le Général de brigade M'Mahawa Sylla nommé gouverneur de la ville de Conakry », sur Vision Guinee, (consulté le )
- (en) World Gazetteer - Guinea : largest cities
- Organisation internationale pour les migrations, Migration en Guinée PROFIL MIGRATOIRE NATIONAL 2020, , 148 p. (ISBN 978-92-9068-940-9, lire en ligne)
- La langue française dans le monde, 2014, Ăditions Nathan, p. 30
- Philippe Geslin, « Chapitre 3. Le littoral et la mangrove : un univers convoitĂ© », dans L'apprentissage des mondes : Une anthropologie appliquĂ©e aux transferts de technologies, Ăditions de la Maison des sciences de lâhomme, coll. « ArchĂ©ologie expĂ©rimentale et ethnographie des techniques », (ISBN 978-2-7351-1903-5, lire en ligne), p. 44â49
- « Une marque collective pour valoriser le riz de mangrove en Guinée », sur Gret (consulté le )
- Direction National des ForĂȘts et Chasse. (1994), RĂ©sumĂ© du plan d'amĂ©nagement forestier des mangrove de la baie de Sangareya, RĂ©publique de GuinĂ©e, , 14 p. (lire en ligne)
- « https://www.clevelandohio.gov/CityofCleveland/Home/Government/MayorsOffice/Office_of_Government_Affairs/SisterCities »
- J. Gordon Melton, Martin Baumann, ââReligions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practicesââ, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 1279
Voir aussi
Bibliographie
- Bonneuil, Christophe, Le Jardin d'essais de Conakry : Le lieu oĂč s'inventent les tropiques, in : La recherche, no 300, 1997.
- Dolfus, O., 1952. "Conakry en 1951-52. Ătude humaine et Ă©conomique". Ătudes guinĂ©ennes. Nos 10-11, pages 4-110
- Goerg, Odile, 1985. "Conakry : un modÚle de ville coloniale française? RÚglements fonciers et urbanisme, de 1885 aux années 1920". Cahiers d'études africaines. Vol. 25 No 99 ("Ségrégation spatiale, ségrégation sociale"), p. 309-335.
- Goerg, Odile, 1990. "La genĂšse du peuplement de Conakry". Cahiers d'Ă©tudes africaines. Vol. 30 No 117, p. 73-99.
- Goerg, Odile, 1997. Pouvoir colonial, municipalités et espaces urbains : Conakry-Freetown des années 1880 à 1914, L'Harmattan, Paris, 1997, 2 vol., v.1, GenÚse des municipalités, 719 p. (ISBN 2-7384-5597-2) ; vol. 2 Urbanisme et hygiénisme, 535 p.) (ISBN 2-7384-5400-3) (texte remanié d'une thÚse de doctorat d'Histoire, Université de Paris VII, 1996)
- LĂ©vĂȘque, Isabelle; Dominique Pinon & Michel Griffon, Le jardin d'agronomie tropicale, de l'agriculture coloniale au dĂ©veloppement durable, Actes sud/CIRAD, 2005, p. 38. (Le petit lexique colonial).
- Richard, Alain, Conakry, porte de la Guinée, Ganndal, Conakry ; EDICEF, Vanves, 1998, 143 p.
- RiviĂšre, Claude "La toponymie de Conakry et du Kaloum", Bulletin de l'IFAN. Notes et documents. SĂ©rie B: Sciences humaines, Dakar. Vol. XXVIII. Nos. 3-4. Juillet-Octobre 1966. p. 1009-1018
Articles connexes
- RĂ©gion de Conakry
- Histoire de la Guinée
- Conakry Kas, documentaire de 2004 sur Conakry
- Camp Boiro
- Camp Alpha Yaya Diallo
- Chronologie de Conakry
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Histoire de Conakry, par Younoussa Bailo Barry
- Article de 1964 sur quelques découvertes archéologiques entreposées au Musée national