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Circus Baobab

Le Circus Baobab est une troupe de cirque itinĂ©rante, originaire de GuinĂ©e. La GuinĂ©e, foyer artistique fĂ©cond (percussions, danses, Ă©chasses, chants rythmĂ©s, acrobaties dansĂ©es
) s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre un terrain idĂ©al Ă  une premiĂšre expĂ©rience africaine dans le monde du cirque aĂ©rien.

Le Circus Baobab est une troupe issue du Centre National d’Art Acrobatique de GuinĂ©e, et s’inscrit dans la tradition circassienne en y mĂȘlant sa culture africaine.

Origine

Le Circus Baobab est issu d'une idée de Laurent Chevallier, réalisateur de cinéma. Séduit, Telivel Diallo, alors ministre guinéen de la Culture supporte le projet.

Au printemps de 1998, l'Ă©quipe artistique cherche Ă  rĂ©aliser un long mĂ©trage sur un cirque guinĂ©en itinĂ©rant. Ce film est centrĂ© sur « une troupe de saltimbanques africains, autour de sa vie quotidienne, de son pĂ©riple le long des pistes, de ses reprĂ©sentations sur les places de villages. » L’idĂ©e est sĂ©duisante, mais il n'existe pas de cirque itinĂ©rant en GuinĂ©e. Le MinistĂšre de la Culture rebondit sur l'idĂ©e et envisage la crĂ©ation d'une Troupe Nationale de cirque, s'inspirant ainsi des Ballets Africains crĂ©Ă©s par KeĂŻta Fodebadans dans les annĂ©es 1950.

Trois mois plus tard, le projet est lancĂ©. Telivel Diallo, Directeur de la Culture, rencontre les directeurs de troupes et ballets de quartier de Conakry. Pierrot Bidon, fondateur d’Archaos et figure du cirque contemporain français est contactĂ© pour participer Ă  la sĂ©lection des artistes et jeter les bases du projet.

Le projet vise Ă  crĂ©er une troupe qui deviendrait ainsi le premier cirque acrobatique aĂ©rien d’Afrique. L’idĂ©e d’un spectacle dont la scĂ©nographie s’articulerait autour d’un baobab prend forme. En septembre 1998, Circus Baobab est nĂ© : 8 filles et 20 garçons ĂągĂ©s de 15 Ă  25 ans, danseurs, percussionnistes et acrobates travaillent avec Pierrot Bidon et les chorĂ©graphes guinĂ©ens sur un thĂšme inspirĂ© d’une ancienne lĂ©gende de l’ethnie bambara : La LĂ©gende du Singe Tambourinaire.

Une collaboration franco-guinéenne

La formation s’échelonne alors sur 2 ans, sous la houlette d’Isabelle Sage qui en assure la mise en place et les outils entre la France et la GuinĂ©e. Les entrainement se dĂ©roulent dans un vieux gymnase de Conakry.

KabinĂ© TraorĂ©, ancien danseur professionnel, militaire de carriĂšre, devient Directeur du Centre National d’Art Acrobatique de GuinĂ©e. L’équipe s’entoure de professionnels français pour l’enseignement du jonglage, Gino Rayazone, du trampoline, Christophe Chapin et Maxime Delzangles, de l’acrobatie aĂ©rienne : Elsa Renoud et Jean-Michel Poitreau (Cie Tout Fou To Fly), Katerin Wolf (Cirque Baroque) et Christian Étienne (Ă©cole de Rosny-sous-Bois, enseignant), et Patrice Kotyla comme coordinateur et rĂ©pĂ©titeur permanent.   En mars 2000, la troupe entame une tournĂ©e guinĂ©enne qui l’emmĂšne de village en village. C'est au cours de cette tournĂ©e que le film prĂ©vu Ă  l'origine est tournĂ©, suivant le pĂ©riple pas Ă  pas, et en capturant les images de cette aventure artistique et humaine.

En mai 2000, l’équipe organise son premier sĂ©jour en France, au cours duquel elle prĂ©sente une premiĂšre version de La LĂ©gende du Singe Tambourinaire et enrichit sa formation au contact d’artistes et d’écoles françaises.

En mai 2001, Ă  l’issue d’une formation de 2 ans, la Troupe Nationale d’Art Acrobatique de GuinĂ©e dĂ©bute en France sa premiĂšre tournĂ©e europĂ©enne.

En février 2001, le film sort au cinéma.

Spectacles

Le premier spectacle du Circus Baobab fut « La Légende du Singe Tambourinaire ».

Le second spectacle de la troupe se nomme “Les Tambours Sauteurs”, et fut rĂ©adaptĂ© en 2002. D'une durĂ©e d'1h25, les membres de la troupe l'interprĂštent de jour ou de nuit, aussi bien en extĂ©rieur qu'en intĂ©rieur, dans des salles ou chapiteaux.

Le pitch de ce spectacle est : « Il Ă©tait une fois, un village de Haute-GuinĂ©e appelĂ© "Balandou". Dans ce village, les hommes vivaient en harmonie et cĂ©lĂ©braient chaque annĂ©e la fĂȘte des moissons en dansant le "Sabar" . »

Ce spectacle raconte l'histoire de jeunes guinéens fascinés par la vie citadine, qui partent tenter leur chance à Conakry. Mais comme dans toutes les capitales, la vie quotidienne est difficile. Souvent sans travail, beaucoup de ces jeunes tombent dans le trafic, la luxure, le vol et vivent coursés par les militaires. Mécontent de leur comportement, le sorcier du village vient rappeler aux jeunes ce qu'ils étaient avant de boire et de voler, ainsi que les promesses faites aux familles avant leur départ. Effrayés, les jeunes retournent au village et interprÚtent la traditionnelle "danse des hommes forts" et retrouvent ainsi leur dignité.

Écrit collectivement par les artistes de la troupe sous la houlette de Pierrot Bidon et Patrice Kotyla, « Les Tambours Sauteurs » offre une galerie de personnages burlesques, comme le veut la tradition des comĂ©dies d'Afrique de l'Ouest, caricaturant la sociĂ©tĂ© et les institutions et mettant en lumiĂšre l’identitĂ© des jeunes Africains pris entre tradition et modernitĂ©. L'accent est mis sur le choc des cultures, juxtaposant musique traditionnelle et rap, boubous et jeans trouĂ©s, respect des traditions et dĂ©linquance. Le spectacle penche dans la caricature en prĂ©sentant une galerie de personnages burlesques : un gĂ©nĂ©ral auto-proclamĂ© et ventripotent, le Ministre des faux problĂšmes chargĂ© des affaires inutiles, le Roi des voleurs. Une dĂ©lirante course poursuite s’ensuit, donnant lieu Ă  des acrobaties aĂ©riennes rythmĂ©es par des percussions et chansons guinĂ©ennes.

Un griot mĂšne la danse de cette mise en scĂšne trĂšs contemporaine qui brosse un portrait de la GuinĂ©e entre forĂȘt et ville, entre tradition et modernitĂ©. Le spectacle inclut des Ă©lĂ©ments plus traditionnels du monde du cirque, avec des prestations au trapĂšze volant, des duos de trapĂšze fixe et de perche, corde lisse, contorsion, jonglage, acrobaties et danses. Ce spectacle est interprĂ©tĂ© par 13 acrobates et 6 musiciens.

CrĂ©Ă© en 2001 (version de cinquante minutes), il a Ă©tĂ© jouĂ© notamment au festival d'Aurillac. Il a Ă©tĂ© remis en scĂšne en 2002. Cette rĂ©adaptation a permis l’introduction de nouveaux numĂ©ros de cirque ainsi qu’une rĂ©Ă©criture musicale et une crĂ©ation lumiĂšre de Jean Marie Prouveze assistĂ© de Kamel Bouchakour, opĂ©rateur sur console automatisĂ©e et traditionnelle. Des vidĂ©os de dĂ©monstration du spectacle sont disponibles sur internet[1]

Tournées

Troupe

Notes et références

  1. Disponibles sur tv5.org et myspace

Articles connexes

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