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Guinée française

La Guinée française était une colonie dès 1891 puis en 1946 un territoire d'outre-mer français en Afrique de l'Ouest qui devint indépendant en 1958 en tant que république de Guinée.

Guinée française

18911958

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation de la Guinée française.
Informations générales
Statut Protectorat français, à partir de 1904 territoire de l'Afrique-Occidentale française
Capitale Conakry
Langue(s) Français
Démographie
Population 2,5 millions (1955)[1]

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Statuts

Le décret du a transformé la colonie des « rivières du sud »[2] en « Guinée française »[3]. Le décret du la démembre en trois colonies : Guinée française, Côte d'Ivoire et Bénin. Il faudra attendre 1899 pour que ses frontières soient fixées[4].

Elle faisait partie de l'Afrique-Occidentale française (AOF) à partir de 1904[5].

La Guinée française devient territoire d'outre-mer (TOM) à partir de la Constitution française du [6].

Le pays se sépare de la France en 1958 à l'occasion de l'indépendance prônée par le président Ahmed Sékou Touré alors que les autres pays de l'AOF deviendront indépendants en 1960. Le général de Gaulle considèrera cela comme un affront et la nouvelle république de Guinée ne bénéficiera d'aucun investissement français, les institutions seront détruites par les fonctionnaires français avant de quitter le pays. Seule l'URSS apportera son aide au président Sékou Touré.

Pacification et résistance

La colonisation se déroulait tranquillement sur les côtes ou au Fouta Djalon car ces régions étaient faciles d'accès soit par la mer soit par le fleuve Sénégal et le climat était plus supportable pour le colon.

Par contre, dans certaines régions, une résistance s'est élevée contre l'occupant. Des chefs tels que Mahmadou Lamine et Samory Touré vont se convertir à l'islam et essayeront de convertir les régions voisines. Ils harcèleront continuellement le colonisateur dans de durs combats[6].

Vers 1912, la pacification totale de la Guinée sera effective.

L'éducation

Pendant la colonisation, très peu de Guinéens étaient scolarisés (moins de 12 %) et l'enseignement supérieur n'existait pas.

Les étudiants devaient aller à Dakar au Sénégal pour avoir un enseignement de qualité.

Développement économique

Pour leur besoin économique, les colons vont développer les infrastructures notamment des routes vers les richesses exploitées par des compagnies privées et le port de Conakry[6]. D'où une forte syndicalisation qui s'est concrétisée par des mouvements de grèves de la part des ouvriers.

Elle devient un site d'extraction de bauxite. En 1921, Alcan, par sa filiale "Bauxites du midi", y prospecte. Bauxites du Midi, fondée en 1912 à Paris, a commencé des travaux d'exploitation sur l'île de Tamara en 1937, précédés d'une campagne de prospection en 1936-1937[7]. En 1948 et 1950 la bauxite guinéenne des îles de Los est expédiée en petites quantités vers les alumineries Alcan du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec, le site cessant son activité en après l'indépendance.

Soldats guinéens

La Guinée française comme d'autres colonies de l'AOF a largement contribué lors des deux guerres mondiales en Europe car près de 36 000 soldats furent mobilisés en 1914-1918 et près de 18 000 en 1939-1945[8].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Étude démographique par sondage - Guinée - 1954-1955, Ministère de la France d'Outre-Mer, (lire en ligne), p. I.
  2. Mission permanente des Nations Unies en Guinée
  3. Site diplomatie.gouv.fr : fiche sur la guinée
  4. Site stat-guinee.org : Histoire
  5. La Guinée
  6. Université Laval : fiche sur la Guinée
  7. "L'avenir de la Guinée Française", par Roland Pré Gouverneur du Territoire , 1951, Editions guinéennes. Conakry. 1951
  8. Site guinee-conakry.net : Histoire
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