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Orphelin

Un orphelin (du grec ancien ᜀρφαΜός / orphanĂłs) ou une orpheline est un enfant (mineur) dont le pĂšre et la mĂšre sont dĂ©cĂ©dĂ©s, ou dont l'un des deux parents est dĂ©cĂ©dĂ©, ou par extension, disparu(s) dĂ©finitivement[1]. Ce terme est Ă©galement utilisĂ© pour dĂ©signer des jeunes adultes au moment du dĂ©cĂšs des parents.

Orphelins, Thomas Kennington (en).

L'usage courant rĂ©serve ce terme aux enfants dont les deux parents sont dĂ©cĂ©dĂ©s (les enfants qui ont perdu un seul parent se qualifient rarement eux-mĂȘmes d'orphelins)[2]. Pour les enfants dont leur pĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© (orphelin de pĂšre) ou leur mĂšre (orphelin de mĂšre) on parle parfois de semi-orphelins.
Les orphelins de deux parents sont statistiquement parfois confondus avec d’autres catĂ©gories d’enfants sans parents dĂ©clarĂ©s (enfants abandonnĂ©s ou sans filiation), ce qui brouille parfois les statistiques dans un contexte dĂ©mographique Ă  la fois caractĂ©risĂ© par un recul de la mortalitĂ© et par un hausse (plus rĂ©cente) du nombre des sĂ©parations volontaires[2]. Le mot « orphelin » Ă©voque en outre des pĂ©riodes historiques et/ou des aires gĂ©ographiques marquĂ©es par des Ă©vĂšnements tels que guerres, famines, catastrophes et/ou Ă©pidĂ©mies, sources d'une mortalitĂ© anormalement Ă©levĂ©e[2].
Depuis les annĂ©es 1990, dans les pays en dĂ©veloppement oĂč l’épidĂ©mie du VIH-Sida a tuĂ© de nombreux adulte, le mot orphelin fait d'abord Ă©voquer les enfants « orphelins du Sida » (en 2003, on estime qu'ils Ă©taient environ 16 millions, essentiellement rĂ©partis en en Asie et en Afrique subsaharienne)[3].

Ce terme peut aussi ĂȘtre employĂ© pour les animaux. Dans certaines espĂšces animales, oĂč le pĂšre n'a pas d'attache particuliĂšre avec la mĂšre ou avec le jeune, avant ou aprĂšs sa naissance, le petit est alors appelĂ© orphelin lorsque la mĂšre meurt.

Traitement social

Actuellement, dans les pays développés, les enfants orphelins qui ne sont pas recueillis par leur famille élargie sont placés dans une structure d'adoption qui les soigne, les éduque généralement, puis ils sont adoptés par une famille permanente aussitÎt que possible.

Orphelin sur la tombe de sa mùre, peint par Uroơ Predić en 1888.

Dans le passĂ© et encore dans une grande partie du monde, les orphelins vivent souvent sans habitat, ils deviennent des sans-abris, les « gamins des rues », ou sont entretenus dans des hospices, des orphelinats, ou par des congrĂ©gations ; la plupart des individus « modernes » estiment que c'est une erreur, car les mineurs y reçoivent des soins insuffisants, ou mĂȘme dangereux, en particulier dans des hospices oĂč les enfants sont mĂ©langĂ©s avec des adultes sans foyer et des malades mentaux (parfois dangereux) et oĂč les maladies mentales ne sont pas traitĂ©es.

Dans quelques nations confrontées à la guerre et au SIDA, les parents d'une proportion significative de la jeune population sont décédés, ex. : Tanzanie, Ouganda ou Botswana, causant une crise humanitaire majeure. En République populaire de Chine, les filles sont parfois abandonnées, à cause de la politique de natalité, créant un nombre significatif d'orphelines.

Selon des études, on retrouve souvent des orphelins souffrant de problÚmes d'identité, voire pour les enfants trÚs jeunes du syndrome de Spitz.

Charité et aide aux orphelins

SOS Villages d'Enfants[4] est la plus grande organisation mondiale non gouvernementale, ONG, sans vocation religieuse, d'assistance sociale dont la mission est de fournir un foyer stable et des familles affectueuses pour les enfants abandonnés ou qui ont perdu leurs parents dans le monde entier.

Avant l'Ă©tablissement d'une action sociale de l'État pour les orphelins dans les pays dĂ©veloppĂ©s, beaucoup d'organisation de charitĂ© telles que les foyers du Dr Barnardo (maintenant appelĂ©s « Barnardo's ») ont existĂ© pour prendre soin des orphelins vivant dans la pauvretĂ©.

En islam, la prise en charge de l'orphelin est un acte vivement recommandé, pour preuve cette parole du prophÚte Muhammed (paix et bénédiction de Dieu sur lui) rapportée dans les sources historiques musulmanes : " Moi et le tuteur de l'orphelin seront ainsi au Paradis', et il a fait un geste en pointant son index et son majeur, en laissant un espace entre les deux doigts." (Rapporté par l'imam Al-Bukhari).

En France

Comme dans tous les pays développés, le nombre d'enfants endeuillés d'un parent (ou orphelin exclusif) ou de leurs deux parents (ou orphelin absolu) n'a fait l'objet d'aucun dénombrement récent direct par recensement (pas depuis 1947 en France)[5].

En 2003, deux chercheurs de l'Institut national d'Ă©tudes dĂ©mographiques (INED), Ă©tonnĂ© par ce manque, ont fait une estimation[6]. Sur la base de cette estimation statistique, la France comptait alors : 500 000 enfants orphelins de moins de 21 ans et 800 000 jeunes de moins de 25 ans. Étant donnĂ© la surmortalitĂ© masculine caractĂ©ristique de la France — 3 orphelins sur 4 sont en effet en deuil d'un pĂšre —, l'Hexagone aurait un taux d'orphelins qui semble plus grand que celui d'autres pays europĂ©ens. Les deux chercheurs de l'INED s'Ă©tonnĂšrent de leurs rĂ©sultats, mais leur Ă©tude semble avoir eu peu d'Ă©chos.

Dans les annĂ©es 2000, 7 027 foyers ont Ă©tĂ© agrĂ©mentĂ©s pour un total de 28 000, pour 4 000 orphelins adoptĂ©s (816 pupilles de l’État et 3 266 enfants Ă©trangers)[7].

En 2011, l'UNAF et la FAVEC ont dirigĂ© une enquĂȘte nationale « La parole aux orphelins »[8], en interrogeant prĂšs de 1 020 personnes de tous Ăąges, devenues orphelines dans l'enfance.

En 2019, les orphelins (enfants, adolescents et jeunes adultes dont un ou deux parents sont morts) n’ont pas de statut particulier en France et donc non suivis par la statistique publique[2]. Mais en combinant trois sources de donnĂ©es (Tronc commun des enquĂȘtes auprĂšs des mĂ©nages ; enquĂȘtes Famille de 1999 et 2011 ; État-civil), CĂ©cile Flammant, dans le cadre de sa thĂšse de doctorat en gĂ©ographie a estimĂ© qu’en 2015, environ 600 000 personnes de moins de 25 ans Ă©taient orphelines d’un ou de deux parent(s) (3% de cette tranche d’ñge)[2]. Environ 75% d’entre eux Ă©taient orphelins de pĂšre, avec une mĂšre encore vivante. Les chiffres montrent aussi que l’« orphelinage prĂ©coce paternel » Ă©tait socialement bien plus diffĂ©renciĂ© que l’« orphelinage prĂ©coce maternel »[2]. Le taux d’orphelins a diminuĂ© de 1999 Ă  2015 (en lien probablement avec la baisse de la mortalitĂ© des adultes ; mais la tendance au retard des naissances a partiellement effacĂ© l’effet de cette baisse de la mortalitĂ© adulte sur la proportion d’orphelins dans la sociĂ©tĂ© française[2].
Une idĂ©e reçue estime que l’orphelin est un enfant gĂ©nĂ©ralement privĂ© de ses deux parents, vivant dans un orphelinat, ce qui n'est dans la rĂ©alitĂ© plus le cas. L'essentiel des mineurs orphelins vivent avec le parent qui leur reste, gĂ©nĂ©ralement dans une famille monoparentale ou dans une famille recomposĂ©e[2]. Statistiquement le niveau de vie de leurs familles est un peu plus bas que dans les autres familles de mĂȘme structure, gĂ©nĂ©ralement en raison d'une position socioĂ©conomique moins favorable[2].

Pupille de la Nation

Timbre français émis en 1919 au profit des orphelins de guerre.

La France reconnaĂźt les orphelins de France, victimes des deux guerres mondiales particuliĂšrement, sous le terme de pupille de la Nation quand ils sont mineurs. Ils sont accompagnĂ©s par l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC)[9]. À l'issue du premier conflit mondial ils sont 986 000. Pour le second, les pupilles de la nation sont 350 000 Ă  l'issue de la guerre.

Une polémique s'est instaurée à la suite de l'indemnisation des enfants orphelins juifs (Ordonnance du premier ministre en 2000) et des enfants orphelins de déportés politiques et de résistants, à la condition expresse que ces derniers n'aient pas eu « les armes à la main » au moment de leur exécution (Ordonnance du premier ministre en 2004) : les autres orphelins de guerre n'ayant pas de droit à cette indemnisation.

Actuellement, une partie des orphelins de guerre de la Seconde Guerre mondiale n'a pas droit Ă  cette indemnisation[10] - [11].

Du fait des besoins immenses d'accueillir ces enfants orphelins de guerre, il se crĂ©e des maisons d'enfants au cours des deux guerres. Certaines existent encore, naturellement leur mission a changĂ© aujourd'hui. Elles accueillent des enfants en difficultĂ© sociale, pupilles de l'État ou non

  • « Nid fleuri », institution crĂ©Ă©e durant la PremiĂšre Guerre mondiale[12].
  • « La Maison de SĂšvres » accueillait dans un premier temps des enfants aprĂšs l'exode de 1940, puis des enfants juifs cachĂ©s[13].

Pupille de l'État

Les Pupilles de l'État ne sont pas tous orphelins ou abandonnĂ©s, ce sont les enfants confiĂ©s (placĂ©s) Ă  l'ASE (Aide sociale Ă  l'enfance). Jusque dans les annĂ©es 1980, on disait familiĂšrement enfants de l'assistance ou de la DDASS (assistance publique).

Le tour ou (tour d'abandon) est utilisĂ© en France jusqu'Ă  la fin du XIXe siĂšcle, c'Ă©tait le seul moyen de lutter contre l'infanticide et les faiseuses d'ange sous l'ancien rĂ©gime. La naissance sous X et la crĂ©ation de centres (foyers) maternels[14], permet Ă  la mĂšre d'accoucher dans des conditions sanitaires et humaines plus acceptables. Aujourd'hui les personnes nĂ©es sous X souhaitent connaĂźtre leur origine pour se construire d'oĂč un assouplissement de la lĂ©gislation.

MĂ©dias

Orphelin et soldat russe, 1943
Photo Victor Kinelovskiy.

Les personnages d'orphelins sont extrĂȘmement communs en tant que personnages littĂ©raires, spĂ©cialement dans la littĂ©rature enfantine et dans le fantastique. L'absence de parents permettent aux personnages d'avoir des vies plus intĂ©ressantes et plus aventureuses, en les libĂ©rant des obligations familiales et de leurs contrĂŽles, et les privant de vies plus banales. Cela crĂ©e des personnages romanesques rĂ©servĂ©s, introspectifs et parfois repliĂ©s sur eux-mĂȘmes, en quĂȘte d'affection. Les orphelins peuvent mĂ©taphoriser la quĂȘte identitaire Ă  travers la recherche de leurs racines.

Les parents peuvent Ă©galement ĂȘtre des alliĂ©s et des sources d'aide pour les enfants, et leur disparition constitue une Ă©preuve difficile pour le personnage. Les parents, en outre, peuvent ĂȘtre non pertinents Ă  l'histoire qu'un auteur essaye de dĂ©velopper, et leur absence ou disparition libĂšre l'auteur de la nĂ©cessitĂ© de dĂ©peindre cette relation ; et, si la relation parent-enfant est importante, la suppression de l'autre parent empĂȘche de compliquer le rapport nĂ©cessaire Ă  son Ɠuvre. Toutes ces caractĂ©ristiques font des orphelins des caractĂšres attrayants pour les auteurs.

Beaucoup d'orphelins sont Ă©galement des enfants abandonnĂ©s, et beaucoup d'entre eux sont des orphelins « efficaces », et leur recherche peut inclure des tentatives de trouver leurs parents, ou d'autres parents. MĂȘme si les parents sont morts, l'enfant abandonnĂ©, comme dans Oliver Twist, Harry Potter, Cosette ou encore Yang Guo (en) (愊過), personnage du retour du hĂ©ros chasseur d’aigles (en) (ç„žé”°äż äŸ¶), roman rĂ©alisĂ© par Jin Yong, auteur chinois, de romans de cape et d'Ă©pĂ©e, peut apprendre qui ils Ă©taient.

Bibliographie littéraire

Musique

Extrait (6e c) : Aussi mon enfant si tu dois - Être orphelin, dĂ©pĂȘche-toi. - Tant qu'Ă  perdre tes chers parents, - Petit, n'attends pas d'ĂȘtre grand : - L'orphelin d'Ăąge canonique - Personne ne le plaint: bernique ! - Et pour tout le monde il demeure - Orphelin de la onziĂšme heure

Cinéma

Annexes

Bibliographie générale

  • Magali MoliniĂ© (dir.), Invisibles orphelins..., Ă©ditions Autrement, 2011 [PDF] prĂ©sentation en ligne
  • Chambraud AgnĂšs (2011) « Le statut juridique de l’orphelin », in Magali MoliniĂ© (dir.), Invisibles orphelins. Reconnaitre, accompagner, comprendre, Autrement, p. 180‐193
  • Olivier Chomono (2016) La tutelle pour les nuls, Ă©ditions First
  • Dekens Sandrine (2011) « Les orphelins aux marges des pratiques d’adoption en France », in Molinie Magali (dir.), Invisibles orphelins. Reconnaitre, accompagner, comprendre, Autrement, p. 159‐177
  • Gezer Ezin (2007) La situation et les besoins des orphelins : quelles spĂ©cificitĂ©s ?, MĂ©moire de Master Recherche, Institut de DĂ©mographie, UniversitĂ© Paris 1, 148 p.
  • Festy Patrick (1994) « MortalitĂ© des adultes et proportions d’orphelins en 1991 en Autriche », Population, 49(4‐5), p. 1173‐1179.
  • Fondation d'entreprise OCIRP (2011) « Être jeune orphelin, se construire sans son pĂšre ou sa mĂšre », 32 p.
  • Fondation d'entreprise OCIRP & IFOP (2017) « École et Orphelins : Mieux comprendre pour mieux accompagner », 41 p.
  • FrĂ©chon Isabelle, Abassi Elisa, Girault CĂ©cile (2018) « Le parcours en protection de l’enfance lorsqu’un parent dĂ©cĂšde », Communication Ă  la journĂ©e d'Ă©tude : Le vĂ©cu de jeunes aprĂšs le dĂ©cĂšs d’un(des) parent(s). ExpĂ©rience sociale, soutiens et acteurs Ă  l'Ă©preuve de la recherche sur les orphelins en France, Paris, 3 Octobre.
  • Kersuzan Claire (2012) Le devenir des orphelins au Burundi. Analyse des consĂ©quences de l’expĂ©rience prĂ©coce du dĂ©cĂšs parental dans un contexte de crise socio-politique, ThĂšse de doctorat en dĂ©mographie, UniversitĂ© Montesquieu-Bordeaux IV, 1036 p.
  • Monnier Alain (2011) « Orphelin », in Mesle France, Toulemon Laurent & Veron Jacques (dir.), Dictionnaire de dĂ©mographie et des sciences de la population, Armand Colin, p. 323‐324.
  • Monnier Alain, Pennec Sophie (2003) « Trois pour cent des moins de 21 ans sont orphelins en France », Population et SociĂ©tĂ©s, 396, p. 1‐4.
  • Monnier Alain, Pennec Sophie (2005) « Orphelins et orphelinage », in Lefevre CĂ©cile, Filhon Alexandra (dir.), Histoires de familles, histoires familiales : les rĂ©sultats de l’enquĂȘte Famille de 1999, Paris : Ined, Cahiers, p. 367‐385.
  • Monnier Alain, Pennec Sophie(2006) « Le nombre d’orphelins, une inconnue dĂ©mographique », in Association internationale des dĂ©mographes de langue française (AIDELF) (dir.), Enfants d’aujourd’hui : diversitĂ© des contextes, pluralitĂ© des parcours : Actes du 11e Colloque international de Dakar, 10-13 dĂ©cembre 2002, Paris : Presses universitaires de France, p. 44‐55.
  • Tabah LĂ©on (1947) « Évaluation du nombre des orphelins en France », Population, 2(1), p. 165‐166.
  • Valet Florence (2014) « Orphelins, des sous-sols de l’État aux trĂ©fonds d’une douleur ».
  • Valet Florence (2010), RenaĂźtre orphelin : D'une rĂ©alitĂ© mĂ©connue Ă  une reconnaissance sociale], Chronique sociale, prĂ©sentation en ligne

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Selon la définition de la loi américaine, c'est quelqu'un qui est privé par la « mort, disparition, abandon, désertion, séparation ou perte, des deux parents » article issu du site officiel américain
  2. Cécile Flammant, « ThÚse de géographie : Approche démographique de l'orphelinage précoce en France », (consulté le )
  3. UNAIDS, UNICEFet USAID (2004) « Children on the brink. A joint report of new orphan estimates and framework for action », 46 p.
  4. Site officiel de l'association.
  5. L. Tabah, « » Évaluation du nombre des orphelins en France », Population, no 1, Ined, 1947.
  6. A. Monnier et S. Pennec, « Trois pour cent des moins de 21 ans sont orphelins en France », Revue Population et Société, no 396, Ined, 2003.
  7. « Comment adopter ? – Enfance et Familles d'Adoption », sur adoptionefa.org (consultĂ© le ).
  8. La parole aux orphelins : Une enquĂȘte
 pour les aider Ă  sortir du silence, avec le soutien de l'Ocirp.
  9. Le statut de pupille de la Nation sur le site de l'ONAC.
  10. .
  11. .
  12. Nid fleuri.
  13. La Maison de SĂšvres.
  14. Foyers et maisons d'accueil pour vivre sa grossesse.
  15. Site amateur sur Georges Brassens.
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