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Yann Berriet

Yann Berriet, né le à Casablanca et mort le [1] à Paris est un créateur et réalisateur audiovisuel français, pionnier de la multi-projection d'images fixes. Militant socialiste, sympathisant du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste, il est à l’origine de la création de l’emblème socialiste « Le Poing et la rose ».

Yann Berriet
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Yann Goulven Berriet
Nationalité
Activité

Biographie

Communication Audiovisuelle

DiplĂ´mĂ© d’HEC, il navigue ensuite pendant 10 ans dans la communication oĂą il exerce les mĂ©tiers de graphiste, concepteur-rĂ©dacteur et informaticien avant de crĂ©er Ă  Paris en 1964, avec Pierre Leblanc, la sociĂ©tĂ© Communication audiovisuelle.

Il développe une approche exhaustive de la communication de groupe dans plusieurs domaines, information, promotion, relations humaines, politique, mettant en œuvre des outils techniques, diapositives, cinéma, vidéo, mais aussi la dynamique de groupe basée sur la créativité et la sémantique générale.

Défenseur de la diapositive, alors considérée « parente pauvre »[2], il recherche une écriture audiovisuelle nouvelle, exploitant les ressources de la diapositive sonorisée. Dans la lignée des Marshall McLuhan et Pierre Schaeffer, il veut « découvrir d’autres lignes de partage »[3] participatives et faire de l'audiovisuel plus qu'un arsenal de moyens techniques.

Pionnier de la multi-projection d'images fixes, il s'entoure d’une jeune équipe avec Jean-René Gomard, Jean-Marc Froment, Gilles Maddalena, Emmanuel Pairault, Colette Valette. Il conçoit et réalise alors des programmes et spectacles audiovisuels pour de grandes entreprises et des institutions.

La Terre, présentée en 1971 au Salon de l’agriculture par le Crédit agricole, sera suivie d' une longue collaboration avec la Caisse Nationale du Crédit Agricole et son responsable de la communication Didier Blaque-Belair. Les caisses régionales du Crédit agricole suivent, confiant à Communication audiovisuelle plusieurs dizaines de réalisations, axées sur le terrain local et les évolutions culturelles et sociales.

L'Acier des Rêves est créé pour l’Office technique pour l'utilisation de l'acier (OTUA). Il effectue bien d’autres réalisations pour Esso Standard, le Club Méditerranée, la Compagnie internationale pour l'informatique (CII), Saint-Gobain, les Ciments Lafarge, le Groupe Thomson, etc.

Il est le père de l'artiste Emmanuel « Mâa » Berriet, explorateur logiciel, créateur d’œuvres numériques immersives et interactives avec le logiciel qu’il a imaginé « AAAseed »[4].

Engagement politique, Le Poing et la rose

Homme de gauche, il milite en 1969 Ă  la FĂ©dĂ©ration de Paris, dirigĂ©e par le Centre d'Ă©tudes, de recherches et d'Ă©ducation socialiste (CERES) après la crĂ©ation du « nouveau » Parti socialiste ». Dans le groupe CERES, il se lie d’amitiĂ© avec Georges Sarre et le responsable de la propagande de la FĂ©dĂ©ration de Paris, Paul Calandra. ChargĂ© d’étudier un emblème plus moderne que les trois flèches de la SFIO, dont le CERES veut se dĂ©marquer, Paul Calandra contacte Yann Berriet[1] pour confier la recherche crĂ©ative Ă  un graphiste : Marc Bonnet, peu familier du monde politique mais travaillant pour Communication Audiovisuelle. Marc Bonnet proposera trois projets graphiques, reprĂ©sentant un poing fermĂ© tenant une ou plusieurs fleurs, dont celui du poing Ă  la rose, choisi par la direction de la FĂ©dĂ©ration de Paris. La version originale de la maquette, non retouchĂ©e, donne naissance Ă  10 000 affiches placardĂ©es dans Paris dĂ©but 1970, sur lesquelles figurait le nom de l'imprimeur. Des militants ayant contactĂ© l'imprimeur, les autres fĂ©dĂ©rations reprennent spontanĂ©ment les visuels des affiches. Ce plĂ©biscite est si rapide que le Parti Socialiste, qui envisageait la crĂ©ation d’un nouveau logo, ne peut que constater l'adoption par presque toutes les fĂ©dĂ©rations du poing et la rose, de mĂŞme qu’un certain nombre de partis Ă©trangers et finit par l'adopter officiellement après le Congrès d'Épinay, Ă  l'automne 1971[5] - [6].

Membre à partir de 1972 de la Commission Propagande du Parti Socialiste dont Georges Sarre est le secrétaire national, il participe à la campagne de l'élection présidentielle en 1974 avec, parmi les autres militants de la Commission, Georges Beauchamp, Jean-Pierre Audour, Francis Sorin, Joseph Daniel, Guy Vadepied, Patricio « Pablo » Valenzuela et Evelyne Soum qui fut la compagne de Yann Berriet.

Il rejoint en 1972 l'association Les Gens d'images fondée en 1954 par Albert Plécy, Raymond Grosset et Jacques-Henri Lartigue, participant aux Journées des Gens d'images à Porquerolles en 1973 et 1974. Membre du comité directeur, il contribue au projet d'Ile Lumière. Sa dernière intervention porte sur l'enjeu des images pour la formation, lors des « Entretiens de l'Image » au Museum d'histoire naturelle en [7].

RĂ©alisations culturelles

Graphiste, photographe, musicien, Yann Berriet crée des spectacles et documentaires audiovisuels pour des événements destinés au grand public. Il réalise pour le « Paris Populi » de Francis Lemarque un spectacle de diapositives avec six projecteurs, devant lequel chantait Francis Lemarque accompagné de ses musiciens[8].

Il participe à la conception de l'exposition Origines de l'Homme, dont Yves Coppens est le commissaire et réalise le programme audiovisuel projeté au musée de l’Homme pendant toute la durée de l'exposition, de à 1978[9].

Le spectacle Lumière noire, rencontre des cultures africaines et européennes, créé pour le stand de la France au festival de Lagos (FESTAC 77), est présenté au musée Galliera lors du Festival d'Automne de Paris la même année.

Publications

  • Yann Berriet, « Plaidoyer pour une parente pauvre : la diapositive Â», dans Les Cahiers de la PublicitĂ©, N° 12, novembre-, p. 62-67.
  • Yann Berriet et Pierre Leblanc, « L’audiovisuel et l’entreprise Â», dans Relations Publiques ActualitĂ©s, Paris : Editions Technique Relations, 1968.

Notes et références

  1. Le Monde, « Mort du créateur du Poing et la Rose », Le Monde,‎ .
  2. Yann Berriet, « Plaidoyer pour une parente pauvre: la diapositive », Les Cahiers de la publicité,‎ , p. 62 - 67 (lire en ligne).
  3. Jean-Paul Gourévitch, Clés pour l'Audiovisuel, Éditions Seghers, , Media et messages.
  4. (en-US) « Emmanuel Mâa Berriet », sur Le Pixel Blanc (consulté le ).
  5. « Le poing et la rose », sur www.lours.org (consulté le ).
  6. Frédéric Cépède, « Le poing et la rose, la saga d'un logo », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, n°49, janvier-mars 1996 (consulté le ).
  7. « Association Gens d'images », sur Association Gens d'images (consulté le ).
  8. « Le blog de Paris Populi », sur Le blog de Paris Populi (consulté le ).
  9. Musée de l'Homme, Origines de l'Homme : Catalogue de l'exposition, Paris, Éditions Musée de l'Homme, , p. 144-145.

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Paul Gourevitch, ClĂ©s pour l'Audiovisuel, Ă©ditions Seghers, 1973.
  • FrĂ©dĂ©ric CĂ©pède, « Le poing et la rose, un symbole devenu encombrant? Retour sur la saga d'un logo 1970-2017 Â», dans Histoire@Politique n° 36, septembre-.
  • FrĂ©dĂ©ric CĂ©pède, « Le poing et la rose, la saga d’un logo Â», dans Vingtième Siècle, Revue d’Histoire, n° 49, , p. 18-30.
  • Albert Hollenstein, « Audiovisuel Ă  vues fixes Â», dans Communication et Langages, n°1, , p. 49-50.
  • Yves Coppens, « Origines de l'Homme, Origines d'un Homme Â», Editions Odile Jacob, 2018, p. 391.

Liens externes

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