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École des hautes études commerciales de Paris

L’École des hautes études commerciales de Paris (ou HEC, HEC Paris, et HEC School of Management) est une grande école de commerce et de gestion publique consulaire reconnue par l’État créée en 1881. Elle est gérée et financée par la chambre de commerce et d'industrie de région Paris - Île-de-France (CCI Paris-Ile-de-France). À l'origine située rue de Tocqueville à Paris, l'école se déplace en 1964 dans son campus de Jouy-en-Josas, inauguré par le général de Gaulle.

École des hautes études commerciales de Paris
Histoire
Fondation
Statut
Type
Forme juridique
Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)
Nom officiel
École des hautes études commerciales de Paris
Régime linguistique
Fondateur
Président
Jean-Paul Vermès (d)
Directeur
Devise
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Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
4 500 ()
Budget
127 000 000 d’euros ()
Localisation
Pays
Campus
Localisation
Carte

Jouissant d'un grand prestige dans l'enseignement supérieur en France et à l’étranger et régulièrement classée comme comptant parmi les meilleures écoles de commerce en Europe[Note 1], HEC Paris est souvent associée à la sélectivité, à l'excellence académique, mais aussi à l'élitisme et à la technocratie qui sont sources de critiques depuis sa création.

Le Groupe HEC propose différentes formations au management et à l'entrepreneuriat : cursus sur concours sélectionnant des étudiants de classes préparatoires économiques et commerciales (appelé cursus « Grande école ») débouchant sur un diplôme de maîtrise universitaire en sciences, mastère spécialisé, maîtrise en administration des affaires (MBA), doctorat et formations professionnelles certifiante (CESA).

L'école fait également partie du réseau des écoles supérieures de commerce (ESC) de la CCI Paris Île-de-France avec l'ESSEC et l'ESCP Business School, formant le groupe des « trois parisiennes ». Comme ESCP Business School, HEC Paris est un établissement d’enseignement supérieur consulaire (EESC)[1].

Histoire

Débuts difficiles

Inauguration de HEC Paris en 1881.

Sous l'impulsion de Gustave Roy, président de la Chambre de Commerce, qui avait été à l'origine de ce projet en 1879[2], l'école des Hautes études commerciales ouvre ses portes à 57 élèves le , 108 boulevard Malesherbes à Paris, dans le 17e arrondissement (avec une autre entrée 47-49 rue de Tocqueville)[3], ce qui est assez tardif par rapport à d'autres écoles, comme l'ESCP Business School créée à Paris en 1819 ou les Écoles supérieures de commerce (ESC) du Havre, de Rouen et de Lyon au début des années 1870. En 1898, « elle forme aux affaires de banque, au commerce, à l'industrie, prépare aux carrières consulaires et administratives. L'admission s'y fait sur examen, l'âge d'entrée est de seize ans, les études durent deux ans, et se terminent avec un diplôme ou un certificat d'études. Une école préparatoire admet sans examen les candidats à l'âge de 15 ans »[4]. L'école ambitionne alors « d'être pour le commerce ce que l'École centrale est pour l'industrie »[5]. L'état d'esprit de l'époque est alors à une meilleure reconnaissance du rôle de l'économie. Ainsi, Maurice Rouvier, ministre du Commerce et des Colonies, déclare-t-il lors de l'inauguration[6] :

« Votre œuvre, messieurs, a un double mérite : elle procède d'une pensée élevée et féconde et elle vient à son heure. Je dis qu'elle vient à son heure car nous touchons au moment où les questions de l'ordre économique, commercial et financier sont appelées à prendre une part de plus en plus large. »

Maurice Rouvier, ministre du Commerce et des Colonies, Discours d'inauguration le 4 décembre 1881.

Les débuts sont difficiles : l'école est peu connue, chère[7] et souffre d'être considérée comme une école facile pour enfants de bonne famille. La chute du nombre d'élèves, entre 1902 et 1904, qui diminue de 401 à 277, en est une parfaite illustration. Les bacheliers sont alors encore admis de droit[8]. L'instauration d'un concours en 1892 tente de renverser cette tendance. Supprimé en 1906, il est rétabli en 1913. La direction innove également par l'instauration d'un concours d'entrée en deuxième année en 1921 ou, l'année suivante, l'introduction expérimentale de la méthode des cas. Les cours restent cependant, comme dans l'enseignement français de l'époque, très théoriques. En 1938, la scolarité passe de deux à trois ans et le stage obligatoire en entreprise est introduit[6].

Après guerre : Une refonte de l'enseignement

L'entrée du campus de HEC Paris, à Jouy-en-Josas (Paris-Saclay).

Les années de guerre affaiblissent l'établissement qui cependant reste ouvert. Parmi les diplômés de l'époque, on peut citer par exemple Maurice Herzog[9]. La rupture de la guerre débouche dans les années 1950 sur une évolution rapide vers des méthodes inspirées des business schools américaines : en 1952 une délégation part étudier ce modèle tandis que la Chambre de commerce et d'industrie de Paris dont dépend l'école pousse dans cette voie.

La « remise à plat » effectuée par le directeur de l'école, Guy Lhérault, va dans ce sens : il vise à donner à la gestion ses lettres de noblesse en la « scientifisant », notamment par une plus grande place accordée aux mathématiques, le développement des enseignements de finance ou de contrôle de gestion. En 1958, la méthode des cas, née à Harvard dans les années 1950, est généralisée à toutes les matières[10], et le niveau du corps professoral est amélioré par le recrutement de titulaires de MBA américains. En 1964, la rupture est incarnée par le déplacement de l'école sur un véritable campus à Jouy-en-Josas, inauguré le 9 juillet 1964 par le Général de Gaulle[11]. L'évolution générale se poursuit avec la constitution d'un corps professoral permanent qui, de zéro en 1962, passe à 79 en 1970[6].

Le déménagement facilite la création de formations complémentaires dans les années suivantes : la formation continue pour les cadres ayant déjà de l'expérience en 1967 et en 1975 un programme doctoral visant à former des professeurs en gestion. En 1969 l'Institut supérieur des affaires (ISA), programme MBA du Groupe HEC, avait été créé pour des gens d'horizons divers ayant déjà une qualification élevée (ingénieurs, diplômés de troisième cycle, jeunes cadres ayant quelques années d'expérience). Là encore Lhérault reprend un modèle proche des standards américains[6]. Il quitte son poste en 1969, après avoir radicalement étendu le périmètre du « Groupe HEC » qui ne se cantonne plus à la grande école, mais reste encore très centré sur la France[6].

Années 1970 : Internationalisation, lien avec les entreprises et recherches

Les années 1970 et 1980 sont celles de l'internationalisation et de l'accent mis sur la recherche : création en 1973 et en partenariat avec la New York University et initialement la London Business School, puis la London School of Economics d'un programme d'échanges, le Partnership in International Management[12]. Des accords sont également signés avec des écoles étrangères comme l'ESADE de Barcelone, l'Université Bocconi de Milan ou McGill à Montréal[6]. En 1975 un concours réservé aux étudiants étrangers est ouvert. En 1988, la création du réseau CEMS (Community of European Management Schools) avec l'Esade, Bocconi et l'Université de Cologne multiplie les possibilités d'échanges en Europe[13]. Les accréditations AMBA, Equis et AACSB viennent reconnaître ces progrès dans les années 1990-2000[14]. En 2001 le groupe HEC lance le TRIUM Executive MBA, programme mené conjointement avec la New York University et sa Stern School of Business et la London School of Economics[15].

En 1973, le concours d'entrée est ouvert aux filles et l'école de Haut enseignement commercial pour les jeunes filles disparaît[10] tandis que 27 filles réussissent le concours[16]. En 1985, les filles représentent 30 % de la promotion et dans les années 2000 entre 45 et 50 %.

Le programme doctoral voit le jour en 1975 mais jusqu'en 1985 les docteurs doivent soutenir leur thèse à l'université. C'est en 1985 que l'école obtient le droit de décerner le titre de docteur, avant l'ESSEC[17] (2010) et l'ESCP Europe[18] (2012). Le corps professoral continue à se développer et atteint 350 personnes en 1980[8] puis environ 800 actuellement. La part d'enseignants-chercheurs augmente progressivement dans le corps professoral et celles des titulaires d'un PhD ou d'un doctorat passe à 90 % en 2007[6].

Les liens avec les entreprises sont par ailleurs renforcés[19], avec comme corollaire une plus grande spécialisation : Création des spécialisations « Finance » et « Entrepreneurs » en 1986. Corollaire du Big Bang et de l'explosion de la City, de plus en plus d'étudiants de cette première spécialisation partent en Angleterre et, plus généralement, à l'étranger. En 2006, un tiers des étudiants partaient pour leur premier emploi à l'étranger[20].

Par ailleurs l'école développe les chaires financées par des entreprises (Deloitte, EDF, Toshiba…) pour multiplier les liens avec ces dernières. La fondation HEC, créée en 1972, a pour but spécifique de développer ces liens et le financement de l'école par les entreprises, actuellement de 4,5 millions d'euros par an[21]. Elle est dirigée depuis avril 2008 par Daniel Bernard (HEC 1969) en remplacement de Jean-Marie Hennes (MBA 1980).

Dans les années 2000, l'importance des effectifs de jeunes diplômés qui entrent dans la finance[22] suscite des interrogations, comme pour les écoles d'ingénieurs, au vu de l'éloignement par rapport aux missions commerciales auxquelles préparait, historiquement, leur enseignement[23].

En 2016, HEC Paris proposait à ses futurs élèves boursiers ou issus de milieux modestes de classe préparatoire économique et commerciale d'intégrer un séminaire d'été. L'objectif : les aider à se préparer du mieux possible aux enseignements qui leur seraient donnés à la rentrée.

En juin 2019, HEC lance une levée de fonds auprès d'anciens élèves et d'entreprises dans le but d'obtenir 200 millions d'euros avant 2024[24]. 70 millions d'euros ont déjà été levés avant l'annonce publique[25]. La direction d'HEC justifie cette volonté d'augmenter son capital par une restructuration impliquant une meilleure qualité de formation et d'enseignement pour ses élèves avec davantage d'encadrement mais aussi une rénovation de son campus qui date de 1967[26].

Le 15 septembre 2020, l'école co-fonde avec l'Institut polytechnique de Paris[27] le centre de recherche en intelligence artificielle Hi! PARIS[28].

Directeurs

Liste des directeurs de HEC de 1881 à nos jours[29] :

Peter Todd, ancien président du groupe HEC (ici en 2016).
Liste des directeurs de HEC de 1881 à nos jours[29] :
Année d'arrivée Année de départ Nom
1881 1908 Edmond Jourdan
1908 1937 Sébastien Burnier
1937 1958 Maxime Perrin
1958 1969 Guy Lhérault
1970 1971 André Puget
1971 1973 Pierre Darrigrand
1973 1979 Jean-Claude Mouret
1980 1982 Daniel Houri
1982 1984 Christian Vulliez
1985 1987 Jean Marty
1987 1991 Michel Faucon
1992 1994 Henri Tezenas du Montcel
1995 2015 Bernard Ramanantsoa
2015 2020 Peter Todd
Depuis 2020 Éloïc Peyrache

Campus

En 1964, le général de Gaulle inaugure le campus d’une des meilleures écoles de commerce mondiales. Campus devenu une véritable « petite ville » qui n’abrite pas moins de 4 000 étudiants, près de 100 nationalités et plus de 110 enseignants-chercheurs. En avance sur son temps, l’école officialise le 9 juillet 1964 son départ de la rue de Tocqueville, à Paris, dont les locaux, occupés depuis 1881, sont devenus trop étroits. Elle lui préfère les 130 hectares du parc du château de Jouy-en-Josas, anciennes terres de chasse du baron Adolphe-Jacques - dit James - Mallet. Critiquée au départ, la décision - qui relève du pari - s’avère judicieuse. En 1972, la ville des Yvelines est reliée à la capitale grâce à l’inauguration de la Route nationale 118 (N118). En 1981, la gare jovacienne, à proximité du campus, est reliée à la ligne du RER C. Ce meilleur accès permet, entre autres, à John McEnroe et Yannick Noah de venir échanger quelques balles sur les toutes récentes installations sportives du campus. Les évolutions technologiques ont ponctué depuis 50 ans l’agrandissement du campus de Jouy-en-Josas, depuis les premières télévisions - en noir et blanc - des années 1960, jusqu'à la création en 2010 d’une vidéothèque conservant les contenus audiovisuels de l’école. D’ambition internationale, l'école se dote dès 1970 de laboratoires de langues, aujourd’hui très répandus dans le milieu universitaire, et, en 1968, de son premier centre de calcul, avec un puissant ordinateur IBM 360[30].

Campus de HEC.

Centres de formation à l’étranger

HEC compte plus de 114 partenaires internationaux[31] qui accueillent des étudiants d’HEC pour une partie de leur cursus. Elle dispose aussi de ses propres centres de formation au niveau international qui proposent surtout des formations du programme « Executive Education » destinées aux cadres en milieu de carrière. Ainsi, HEC dispose d’une douzaine d’implantations sur le continent africain[32], ainsi que de campus en Chine[33] et au Qatar[34].

Cette double stratégie a fait d’HEC une institution pionnière en Europe en matière de développement international[31]. Cependant, elle a aussi exposé l’école à de nombreuses critiques, dont les plus virulentes ont tourné autour du campus de HEC de Doha.

En effet, le gouvernement qatari ne garantit pas la liberté d’enseignement des professeurs enseignant sur son territoire, y compris au sein des campus délocalisés d’institutions étrangères telles que HEC[35]. Cette absence de liberté d’expression des professeurs et des étudiants provient par ailleurs de l’interdiction des critiques publiques vis-à-vis de l’émir du Qatar et de sa politique étrangère ambigüe, notamment en matière de lutte contre le terrorisme[36].

Enfin, de nombreux commentateurs ont souligné les motivations avant tout financières ayant mené au choix du Qatar comme pays d’accueil d’un campus délocalisé de HEC[37]. Cependant, HEC au Qatar fait partie de la Fondation Qatar (Qatar Foundation), qui compte huit prestigieuses Universités des États-Unis d´Amérique et d´Angleterre (Virginia Commonwealth, Weill Cornell Medicine, Texas A&M, Carnegie Mellon, Georgetown U., Northwestern U., et University College London), parmi les institutions éducatives délivrant des diplômes au Qatar.

Enseignements

HEC Paris propose différentes formations à la gestion :

Il existe enfin des programmes non-diplômants :

Admission

Les étudiants du « Programme Grande École » HEC Paris sont sélectionnés par un concours sélectif[39]. Il existe deux concours d'accès pour ceux effectuant le début de leurs études en France :

Admission en première année

L'admission en première année se fait après deux années de classes préparatoires, en particulier les classes préparatoires aux écoles de commerce (couramment appelées Prépa HEC). Depuis 2019, 400 places (anciennement 380) sont proposée à ce concours, pour environ 5 000 candidatures, et environ 9 000 élèves de classes préparatoires EC, soit un taux de sélection d'environ 7 %. HEC Paris est la seule école à ne pas proposer de liste complémentaire[40]; en d'autres termes, seuls les 400 élèves les mieux classés à l'issue des épreuves orales sont admis. Si certains d'entre eux décident d'intégrer une autre école, ils ne sont pas remplacés par ceux qui les suivent au classement. Selon les années, la quasi-totalité ou la totalité des admis choisissent d'intégrer l'école. Il est aussi à noter que les classes préparatoires aux écoles de commerce comptent près de 9 000 étudiants, ce qui signifie que tous les préparationnaires ne présentent pas HEC Paris et qu'une auto-sélection s'opère dès l'inscription au concours. En 2015 5 160 personnes ont concouru pour entrer à HEC, 380 personnes ont été admises soit un taux de sélection d'environ 7,4 %. Ce concours est rattaché à la Banque commune d'épreuves (BCE) pour les Grandes écoles (filière de classes préparatoires commerciales option S, E, T, et classes préparatoires lettres ENS A/L, ENS B/L, ENS LSH).

Admission en deuxième année

Le Concours d'Admission Directe en deuxième année (CAD) propose 25 places pour près de 1 100 candidatures (1 044 candidatures en 2008, 1 079 en 2009) soit un taux de sélectivité oscillant autour de 2 %. Il est accessible aux meilleurs étudiants des universités françaises, titulaires au minimum d'une licence. Plusieurs préparations spécialisées existent pour ce concours. Toutefois, 48,9 % des candidatures au concours et 76,7 % des personnes admises sont titulaires d'un Bac+5 universitaire, d'un diplôme d'une autre Grande école ou d'un Institut d'études politiques (IEP), voire de diplômes universitaires supérieurs à Bac+5 lorsqu'ils présentent le concours[41].Le cursus Grande École propose une formation complète généraliste et internationale tandis que le mastère spécialisé propose une spécialisation plus pointue dans un domaine de compétence spécifique. Depuis 2015, le concours est en partie commun avec l'admission en double-diplôme.

Admissions internationales

le Service des admissions internationales (SAI) a pour mission de recruter des élèves étrangers des écoles de commerce dépendant de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (HEC Paris, ESCP Europe). HEC Paris sélectionne exclusivement, par le biais du SAI, des candidats titulaires d’un diplôme non français (Licence (ex: Bachelor) obtenu au minimum après trois années d'études supérieures effectuées hors de France). La procédure de sélection s'opère sur deux examens : un entretien visant à apprécier les motivations du candidat ainsi que son potentiel, et un test d'aptitude au management (GMAT ou TAGE-MAGE). La moyenne du GMAT se situe à 720 points (sur un maximum théorique de 800 points). Les candidats doivent également fournir un dossier complété de pièces annexes[42]. Les étudiants ainsi sélectionnés intègrent directement la deuxième année du Programme Grande école correspondant à la première année du grade de master, et se voient attribuer, à l'issue de leurs études, un diplôme d'établissement en management valant grade de master, comme les autres étudiants.

Cursus

La scolarité dure trois ans correspondant successivement à la troisième année du Grade_universitaire_en_France#Grade_de_licence puis aux deux années du Grade_universitaire_en_France#Grade_de_master. Ces trois années de scolarité sont généralement complétées par une « année de césure professionnelle » visant à donner à l'étudiant une expérience de longue durée d'au moins six mois dans le monde de l'entreprise. Cependant, les étudiants peuvent effectuer une à trois missions professionnelles durant leur césure.

Pendant les deux premières années, les étudiants acquièrent une formation fondamentale et généraliste en management en suivant un tronc commun (finance, comptabilité, marketing, logistique, gestion des systèmes d'information, méthodes et analyse des coûts…), et des cours de leur choix, dits « électifs » comme des langues étrangères, des cours de culture générale, ou de pré-spécialisation. L'année de césure professionnelle optionnelle, mais suivie par 95 % des étudiants, a en général lieu après l'année de M1, c'est-à-dire avant l'année de spécialisation. Enfin, en troisième année, les étudiants choisissent dans une « majeure » de spécialisation (économie numérique, marketing, stratégie juridique et fiscale, finance, entrepreneur, économie, management stratégique, finance et économie quantitative, gestion du service public, média, art et création, gestion du secteur alternatif…).

Les élèves doivent valider au minimum 40 semaines de stages et 20 semaines à l'étranger, ces dernières pouvant l'être en échange académique ou en stage.

[réf. nécessaire]

Classement

Classements
Classement du programme Grande École Rang
Financial Times - Classement des écoles de commerce 2019[43] 1er (Europe)
Financial Times - Masters in Management 2019[44] 2e (Monde)
Le Figaro - Palmarès des écoles de commerce 2014[45] 1er (France)
L'Étudiant - Palmarès Grandes Écoles 2015[46] 1er (France)
Le Point - Palmarès Master Grandes Écoles 2015[47] 1er (France)
Challenges - Classement des écoles de commerce 2019 [48] 1er (France)
Le Parisien - Palmarès des écoles de commerce 2022[49] 1er (France)
Sigem - Classement des écoles de commerce 2022[50] 1er (France)
Times Higher Education - Classement 2020 des universités mondiales selon l'employabilité des diplômés[51] 2e (France)
24e (Monde)

Doubles diplômes

Licence universitaire

Les élèves de première année ont la possibilité d'obtenir un diplôme national de licence, en parallèle des cours donnés à HEC. Les universités partenaires sont Université Panthéon-Sorbonne (Paris I), Sorbonne Université, Université Paris-Sud (Paris XI), Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et l'Institut catholique de Paris[52].

École d'ingénieur

Les doubles diplômes HEC-École d'ingénieur au sein de ParisTech : ces programmes allongent d'une année ou deux le cursus HEC et permettent aux étudiants de recevoir le diplôme de la Grande École HEC et le diplôme d'ingénieur d'une des écoles partenaires. Ce programme est réciproque[53], et HEC accueille donc durant deux ans des élèves ingénieurs. Le double diplôme HEC-ENSAE reste un cas particulier, celui-ci commençant dès la première année du cursus HEC.

Écoles normales supérieures

Ce programme allonge d'un an le cursus HEC habituel et permet l'obtention du diplôme d'établissement de l’École normale supérieure d’Ulm ou celui de l’École normale supérieure Paris-Saclay.

Institut d'études politiques de Paris

Ce programme de double diplôme ne rallonge pas le cursus HEC habituel, car une partie de l'année de césure est consacrée aux cours suivis à Sciences Po.

École de droit de la Sorbonne

En 2010, un double diplôme en droit des affaires est lancé, en partenariat avec l’École de droit de la Sorbonne de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Ce double diplôme conduit à l'obtention, pour les étudiants suivant cette formation, d'un diplôme national de master « droit des affaires et fiscalité » délivré par Paris I, associé au diplôme d'établissement Grande École HEC (majeure juridique et fiscale). La scolarité se déroule en trois ans, dont une année de césure.

Universités étrangères

HEC propose des doubles diplômes intégrés en partenariat avec des institutions internationales. Les étudiants sélectionnés sont titulaires du diplôme d'HEC Paris et de celui de l'institution partenaire[54].

Préparation au concours de l'ENA

Chaque année, entre 2 et 5 étudiants préparent le concours de l'ENA au sein de la prép'ENA de la Sorbonne (1 an au minimum). Ce dispositif est facilité via la troisième année d'HEC où une option a été créée pour permettre de se consacrer exclusivement à la préparation des concours de la haute fonction publique. Après deux ou trois années de préparation, entre 1 et 4 élèves réussissent le concours de l'ENA. Depuis la création du double-diplôme avec Sciences Po, une vingtaine d'élèves est susceptible de passer les concours administratifs au terme de ce cursus, avec davantage de chances de réussite.

Débouchés

Selon les chiffres donnés par l'école, le salaire moyen de sortie est de 52 000 euros annuels (cela monte à 58 000 pour les diplômés embauchés à l'étranger) et les étudiants s'orientent vers le conseil (32 % d'une promotion), la finance (20 %), les hautes technologies (9 %), la grande consommation (5 %), les médias (5 %), l'énergie (4 %), le BTP (4 %), le luxe (3 %), l'audit (3 %), l'immobilier (3 %), la communication (3 %), le secteur public (2 %) ou les ONG (2 %)[55].

La part de diplômés créant leur propre entreprise à la sortie de l'école est de 13 %[56].

Mastères spécialisés

Le mastère spécialisé, accrédité par la conférence des grandes écoles, se fait après obtention d'un diplôme de l'enseignement supérieur. La scolarité d'un mastère spécialisé à HEC Paris varie suivant le mode choisi (temps plein ou temps partiel) et sa durée. Le mastère spécialisé HEC Paris est un diplôme distinct de celui de l'école.

Les mastères spécialisés sont soit sous la responsabilité d'HEC Paris, soit sous la responsabilité conjointe d'HEC Paris et d'un autre établissement. Les établissements délivrant ces diplômes en partenariat avec HEC Paris sont Mines ParisTech et l'ISAE (Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace).

Treize mastères spécialisés (MS)[57] sont proposés, parmi lesquels un MS de droit et management International, un MS d'intelligence marketing (4e au classement SMBG 2011 des masters marketing), un MS de logistique des achats internationaux ou encore un MS de management des systèmes d'information et des technologies.

Huit mastères spécialisés ont une organisation particulière : les élèves de mastères sont mélangés aux élèves de la Grande École pour tout ou partie des cours. Ces mastères particuliers sont :
  • Droit et Management International (DMI)
  • Entrepreneurs
  • Strategic Management
  • Management de la « supply chain »
  • Management du développement durable
  • Management des risques internationaux - Affaires internationales
  • Management de grands projets (en partenariat avec l'ISAE)
  • Médias, art et création
[réf. nécessaire]

MBA

Ce cursus d'une durée de 16 mois est le plus international du Groupe HEC. Créé en 1969 sous le nom d'Institut supérieur des affaires, il s'adresse à des candidats ayant déjà une formation supérieure et quelques années d'expérience professionnelle. La particularité du programme est son caractère international dans la mesure où les participants sont issus de plus de 50 pays différents, l'enseignement étant quasi exclusivement dispensé en anglais. L'âge moyen des participants est de 29 ans. Le MBA, à l'instar de la grande école, bénéficie de programmes d'échange d'excellence avec les meilleurs établissements étrangers, tels la Wharton School de l'université de Pennsylvanie, Columbia University (États-Unis), Tecnológico de Monterrey (Mexique), la London Business School (Grande-Bretagne), ou l'Université Tsinghua (Chine).

Classement (MBA)
Classement Rang européen Rang mondial
The Economist – MBA (2021)[58] 1 2
FT – Global MBA (2021)[59] 4 7
QS – Full Time MBA (2022)[60] 1 4

PhD

Le programme PhD de HEC propose diverses spécialisations[61] :
  • Comptabilité et contrôle de gestion
  • Finance
  • Management des opérations
  • Marketing
  • Ressources humaines
  • Sciences de la décision
  • Stratégie

Ce diplôme n'est pas un diplôme national de doctorat et ne vaut pas grade de docteur

[réf. nécessaire]

On compte près de 25 nationalités au sein du programme PhD de HEC, un tiers des étudiants étant français[62].

La structure du programme s'inspire des PhD américains[63], avec une première phase composée de deux années de cours puis une phase de recherche aboutissant à la soutenance d'une thèse.

Executive Mastères Spécialisés

Il existe 8 programmes d'Executive Mastères Spécialisés[64] :

  • Finance
  • Gestion financière
  • Global sourcing and supply chain management
  • Management d'une unité stratégique
  • Management stratégique des ressources humaines
  • Management stratégique de l'information et des technologies
  • Consulting and coaching for change

Ces programmes sont adressés à des cadres déjà titulaire d'un diplôme de grade master et ayant déjà plus de 5 années d’expériences professionnelles[65]. Cependant, l'âge moyen des étudiants de ce programme est de 38 ans avec 13 années d'expériences professionnelles.

HEC Executive MBA

Château de Jouy-en-Josas, destiné à l’Executive Éducation.

L’Executive MBA HEC est un programme multi-site qui s’adresse aux cadres dirigeants. Ce MBA est issu du Centre de Perfectionnement aux Affaires (CPA) fondé en 1930 par la Chambre de Commerce et d'Industrie avec l'université de Harvard pour introduire la méthode des cas en France. Le programme met l'accent sur la Stratégie et le Leadership; sa particularité réside dans l'importance accordée au partage d'expérience entre des participants généralement très expérimentés (en moyenne 14 années).

Au fil du temps, l'Executive MBA s'est enrichi d’une vision internationale anglo-saxonne puis s'est implanté en Chine (Pékin, Shanghai), en Russie (Saint-Pétersbourg) et au Qatar (Doha). La formation s'étend sur 16 à 18 mois partagés entre cours théoriques, études de cas, audit stratégique et séminaires à l'étranger. Les Universités partenaires du programme sont UCLA, Stern School of Business et Babson College aux États-Unis, Université Tsinghua en Chine ou Université Nihon au Japon. Différentes formules sont proposées pour permettre à des cadres en activité de suivre la formation. L'Executive MBA bénéficie de la triple accréditation AACSB, AMBA et EQUIS.

Executive Global MBA Trium

L'Executive Global MBA Trium est un programme d'Executive MBA Global mené par HEC en partenariat avec la New York University Stern School of Business (NYU Stern) et la London School of Economics and Political Science (LSE). Il s'agit de l'un des programmes d'Executive MBA[66] les plus cotés au monde. Ce programme s'adresse à des cadres à très haut potentiel amenés à des responsabilités d'envergure internationale.

Classement du Executive Global MBA Trium
Classement Rang
Financial Times : Executive MBA Rankings[67] 1er (Monde)
QS Top EMBA Programs[68] 1er (Monde)

Executive Master innovation & entrepreneuriat

L’ Executive Master innovation & entrepreneuriat est un programme créé par HEC Paris en partenariat avec Coursera[69]. 100% en ligne, il vise à former en 18 mois des Cadres dirigeants spécialisés dans ces deux domaines[70]. Il a été ouvert en mars 2017[71].

Massive Open Online Course (MOOC)

HEC Paris participe également à la nouvelle vague des formations à distance, en créant ses propres formations en ligne via les MOOCs[72].

À l'heure actuelle, plusieurs MOOC sont disponibles dont : « Devenir entrepreneur du changement »[73] et «Creating and Developing a Tech Startup»[74].

Recherche

Départements

HEC Paris est composé de neuf départements de recherche[75] :

  • Comptabilité et Contrôle de Gestion
  • Droit et fiscalité
  • Économie et science de la décision
  • Finance
  • Langues et cultures
  • Management des systèmes d'opération
  • Management et ressources humaines
  • Marketing
  • Stratégie et politiques d'entreprise

Le GREGHEC (CNRS)

Le Groupement de Recherche et d'Études en Gestion d’HEC (GREGHEC) est un laboratoire de recherche sous la tutelle conjointe du CNRS et de HEC localisé sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas. Créé en 2004, il est reconnu depuis 2006 comme UMR CNRS. Il regroupe les activités de recherche des principaux départements d'HEC : Comptabilité et contrôle de gestion, Économie et Sciences de la décision, Finance, Marketing et Stratégie et politique d’entreprise - ce qui correspond à un très large éventail de thèmes de recherche faisant appel à des cadres analytiques et à des méthodologies divers et fondamentalement pluridisciplinaires. Le GREGHEC est désormais l’une des plus importantes unités françaises de recherche en sciences de gestion et en économie. Le laboratoire compte plus de 120 chercheurs et enseignants-chercheurs, dont plusieurs dizaines de doctorants. Des séminaires de recherche sont régulièrement organisés par les différents départements d'HEC[76].

Partenariats

  • HEC Paris a créé avec l'École polytechnique l'INSEFI, un institut de recherche et d’enseignement supérieur en économie et finance.
  • HEC Paris est membre associé du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) UniverSud Paris, et partenaire académique du pôle mondial SYSTEM@TIC Paris-Région.
  • Depuis le 1er juillet 2008, HEC Paris est membre fondateur du PRES ParisTech[77].

Les centres d’études spécialisés

Ils sont ouverts aux étudiants et aux professionnels : HEC European Institute, l’Institut HEC Start Up, le Club Finance Internationale, HEC Eurasia Institute, le Centre d’Activité HEC Amérique latine, le Centre d’Activité HEC Europe centrale et orientale, le CREA (Centre de recherche et d’études anglophones).

Depuis 2001, huit chaires d'enseignement ont été créées en partenariat avec de grandes entreprises : AccorAir FranceAppleAtos OriginBanque PostaleCarrefourCaisse d'épargneDeloitteSNCFToshiba.

Entrepreneuriat

Éducation

HEC propose depuis plus de 40 ans une formation à l'entrepreneuriat, avec la création en 1977 de HEC Entrepreneurs[78], aujourd'hui devenu le MSc X-HEC Entrepreneurs en partenariat l'école Polytechnique[79].

Depuis 2017 l’école propose même un Executive Master dédié au domaine[71].

Entrepreneuriat parmi les anciens élèves

Depuis la création de HEC Entrepreneurs, les anciens élèves d'HEC ont créé plus de 600 entreprises[78]. Entre 2004 et 2013, la part d'anciens élèves ayant créé une entreprise est passée de 10 % à 25 %[80].

Incubateur

En 2007[81], HEC a créé l'Incubateur HEC Paris, un Incubateur d'entreprises dédié aux startups créées par les anciens élèves d'HEC. Actuellement dirigé par Antoine Leprêtre, celui-ci est installé depuis 2017 au sein du campus de Station F[82].

Élèves

Vie étudiante

Le sociologue Yves-Marie Abraham note qu'HEC se distingue d'autres grandes écoles françaises par une souplesse de la vie étudiante et une valorisation des activités extra-scolaires (associations, stages, etc.), en contraste avec les rigoureuses deux années de classes préparatoires pour intégrer l'établissement ; celles-ci favorisent surtout les élèves disposant déjà d'un capital familial et social élevé[83].

Bureau des Élèves

Le bureau des élèves (BDE) est l'association la plus ancienne du campus. Si des regroupements étudiants existaient en effet dès la création de l'école en 1881, donnant en 1883 l'« Association des Diplômés HEC »[84], il a fallu attendre la loi de 1901 pour que soit créée l'Association des Étudiants de l’École des H.E.C., rue de Tocqueville, à Paris. Cette association a été renommée Bureau des Élèves dans les années 1930..

En 2010, le BDE a dû faire face à une crise importante après des incidents répétés liés à une consommation excessive d'alcool dans ses soirées. En particulier, un élève a failli mourir d'un coma éthylique[85], et une autre soirée au cours de laquelle six étudiants ont été blessés ou ont souffert de malaise, dont deux en coma éthylique, a été largement couverte dans les médias[86], poussant la CCI Paris à interdire les soirées HEC pendant un mois et demi[85]. En 2014, la soirée de fin d'année a été marquée par des incidents de vandalisme (murs de l'école tagués) et de dégradations de biens (mobilier jeté par les fenêtres)[87] nécessitant l'intervention des forces de l'ordre[88].

Avec un budget annuel de 600 000 , le BDE d'HEC Paris est le cinquième budget le plus important des écoles de commerce situées en France[89].

Boom HEC

Le Boom HEC était une soirée des années 1950 aux années 1980, où un disque 33 puis 45 tours était édité après chaque soirée. C'était la plus grande soirée organisée au sein de l’École HEC.

Le Boom accueillit des artistes de Jazz dans les années 1950 et 1960, comme Albert Nicholas en 1955, Sidney Bechet en 1958, Bill Coleman, Maxim Saury, Cootie Williams et Nino Ferrer en 1959[90], Pierre Michelot, Gilbert Bécaud et Léo Ferré[91] en 1960, ainsi que Bob Azzam en 1961[92]. Des prix récompensant des musiciens étaient remis lors de cette soirée, comme à Irakli De Davrichewy et les Louis Ambassadors lors du Boom 1961[93].

Le Boom HEC 1961 prend également le nom du Festival mondial de rock, afin d'accueillir Johnny Hallyday et les Chaussettes Noires avec Eddy Mitchell, au début de leurs carrières[94]. Le BDE HEC réalisait et diffusait également des spots publicitaires à la télévision, en couleur, pour la promotion des Boom, comme pour le Boom 1963[95]. Ce même Boom 1963, le dernier à se dérouler boulevard Malesherbes, avant le déménagement à Jouy-en-Josas, a d'ailleurs fait la une du Monde[96]. L'édito proclame « Le Boom est le fruit de jeunes qui pensent en actes ».

Au milieu des années 1960, le Boom a joué un rôle important comme lieu de mémoire. Lors du déménagement d'HEC de la rue de Tocqueville au campus de Jouy-en-Josas en 1964, il a permis de marquer de façon symbolique la continuité des traditions de l'école entre ces deux lieux. En effet, celle-ci connaît des changements importants provoqués par son déménagement loin de la capitale, avec notamment une vie communautaire plus importante[97].

Pour marquer le déménagement à Jouy-en-Josas, le Boom 1965 aura pour thème les Voyages Fantastiques[98] et le Boom 1967 sera lui intitulé Go West, en référence à la localité de Jouy-en-Josas, situé à l'ouest de la banlieue parisienne.

Le Boom 1981, organisé à l'occasion du centenaire de l'École, a réuni plus de 5 000 personnes sur le campus, record jamais atteint sur le campus à Jouy-en-Josas[98]. Cependant, après la relocalisation sur le campus, Le Boom a connu un déclin constant, au point d'avoir été annulé plusieurs années de suite à la fin des années 1990, le BDE préférant alors se concentrer sur l'organisation d'un Gala à Paris. Il a néanmoins été relancé par le BDE Karma Sutra en 2001. En 2002, il réintègre même le Bâtiment des Études comme lors de ses plus illustres années, sous l'impulsion du BDE Démenz'ciel. Les contraintes de sécurité nouvelles s’appliquant à l’organisation des soirées ainsi que la généralisation des soirées du jeudi n'ont cependant pas permis de recréer un évènement à la hauteur de ceux des années 1980, avec néanmoins des invités de renommée, comme MC Solaar et FFF en 1997, Martin Solveig et Francky Vincent en 2002, Bob Sinclar et DJ Abdel en 2004, David Guetta en 2005[99], Les Wampas en 2006, Benny Benassi en 2007, David Vendetta en 2008[100] et 2009, Laurent Wolf en 2010 ou dernièrement Antoine Clamaran en 2011[101].

Gala HEC

Créé en 1999, le Gala HEC, est une soirée réunissant les étudiants dans un grand hôtel parisien[102].

Soirées du jeudi, les « POW »

Organisées sur le campus de l'école, les « soirées du jeudi » ou « POW » (Party of the Week), sont lancés en 1993 par le BDE Carte Blanche. Ils ont été critiquées pour pratiquer la distribution d'alcool à volonté[103]. Selon un sondage d'octobre 2018 réalisé en interne à HEC par l’association QPV HEC, 80 % des filles et 62 % des garçons trouvent les traditions à HEC « sexistes ou très sexistes ». Pour 55 % des 700 étudiants sondés, les clubs de sport masculins sont les principaux vecteurs de ce sexisme ambiant[104].

HEC Alumni

L’Association des diplômés HEC Paris, rebaptisée en juin 2012 HEC Alumni, est une association loi de 1901 fondée en 1883 et reconnue d'utilité publique par décret du qui regroupe tous les élèves diplômés des institutions du Groupe HEC : École HEC Paris, MBA HEC Paris, HEC Paris Executive MBA, Mastères HEC Paris et Doctorat HEC Paris.

Elle a pour but de faciliter la carrière des diplômés de l'école en organisant des évènements leur permettant de se rencontrer, en animant le réseau ou en promouvant l'image de l'école en France et à l'étranger. Elle est subdivisée en groupes sectoriels, géographiques (régions françaises ou pays étranger), et par promotions. En particulier, la branche HEC au féminin[105] vise à répondre à des attentes et problématiques spécifiques aux diplômées.

Les services réservés aux membres comprennent par exemple la fourniture d'une adresse électronique universelle valable à vie et l'annuaire des diplômés (en ligne avec un moteur de recherche pour les cotisants). L'association publie également un magazine trimestriel bilingue HEC Stories (anciennement Hommes Et Commerce[106]).

L'association des diplômés HEC Paris organise :

Personnalités liées à HEC

Enseignants

Élèves

Controverse

Sexisme au sein de HEC

L’école a été accusée de tolérer des violences sexistes et sexuelles. Une enquête de 2018 menée en interne par l’association QPV HEC indique que 80 % des filles interrogées et 62 % des garçons trouvent les traditions à HEC « sexistes ou très sexistes » ; 12 % des filles ont dit avoir subi des actes de types « mains aux fesses ou sur les seins, de baisers forcés » au sein de l’école[107].

À cet égard, de nombreuses dérives ont été pointées[104] :

  • lors des « Soirée de la Semaine », une étudiante était désignée comme « chatte fraiche », devenant une « cible »
  • le recensement par le club de rugby HEC des filles des promotions était accompagné de descriptions à caractère sexiste comme : « De longues jambes qui ne demandent qu’à être écartées » ;
  • lors des soirées organisées par l’association étudiante « Le Zinc », seules les filles sont acceptées en début de soirée afin d'encourager ces dernières à boire beaucoup et ainsi se rendre « disponibles » pour l’arrivée des garçons par la suite ;
  • Un site Web intitulé « Sortie Vauhallan », en ligne de 2003 à 2019, scrutait toutes les relations de la vie des étudiants et étudiantes où les filles étaient catégorisées en « effacées », « hystériques » ou « salopes ».

Alors même que ces violences auraient été connues de l’administration, il est pointé le manque de volonté et de rapidité à y répondre[108].

D’après le livre d'enquête La fabrique des élites déraille - Grandes écoles : bizutages, sexisme, viols (2021) du journaliste Iban Raïs, la direction, mise au courant de plusieurs cas de viols et d'agressions sexuelles commis par des étudiants, témoigne d’un refus manifeste et répété d’apporter un quelconque soutien aux victimes et de sanctionner leurs agresseurs. Cette complaisance se perpétuerait malgré une communication de prétendue « tolérance zéro » à l’égard de violences sexistes et sexuelles[109] - [110].

Dans la culture populaire

Le film de Claude Zidi, Association de malfaiteurs, sorti en 1987, avec François Cluzet, Christophe Malavoy, Claire Nebout, Véronique Genest, raconte les aventures d'anciens élèves de HEC qui montent une embrouille après une blague qui tourne mal.

En 1999, un étudiant de l'école, David Hirschmann, écrit à tous les élèves un message électronique dans lequel il se plaint de l'absence de réponse d'un cabinet de conseil. Son message et les réponses d'autres étudiants créent une affaire médiatique[111] - [112] - [113] - [114].

L'écrivaine Florence Noiville publie en 2009, J'ai fait HEC et je m'en excuse, une critique de l'enseignement du marketing et de la finance à HEC, où les professeurs inculquent selon elle aux élèves la recherche du profit pour les entreprises, quitte à éclipser toute considération morale ou éthique. Elle a été diplômée d'HEC après avoir été étudiante à Sciences Po Paris et obtenu une maîtrise de droit des affaires. Son livre obtient un grand retentissement, en réponse à la crise financière et au rôle de son mari dans le gouvernement Fillon II[115].

Bien que le nom de HEC ne soit à aucun moment mentionné, le film de Kim Chapiron, La Crème de la crème, sorti en 2014 serait une satire de la décadence de la vie des étudiants sur le campus et de leur formatage intellectuel. Le cinéaste y dénonce les enseignements de l'école de commerce[116]. Le film reçoit un accueil mitigé de la part des critiques[117].

L'artiste Tom Connan publie en 2016 et sous pseudonyme un roman satirique intitulé Le Camp[118] inspiré de son expérience d'étudiant. Il y critique l'administration compliquée et dissimulatrice[119]. Un débat sur Public Sénat oppose l'auteur en 2016 au futur ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur le thème de « l'enseignement supérieur à deux vitesses »[120].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Arrêté du 23 décembre 2015 portant approbation des statuts de l'établissement d'enseignement supérieur consulaire HEC Paris - Légifrance. Ce statut d'Établissement d'enseignement supérieur consulaire (EESC), introduit par la « loi Mandon », Article 43 - LOI n° 2014-1545 du 20 décembre 2014, lui confère une personnalité morale de droit privé, juridiquement autonome de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale de Paris Île-de-France.
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    7. La pension y est de 2 800 francs, la demi-pension de 1 300 francs, tandis qu'à l'ESCP Europe, elles sont respectivement de 2000 et 1 000 francs. Mais des bourses étaient accordées par l'État, la ville de Paris, ou autres. Nouveau Larousse illustré, 1898-1907.
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    11. « La jeunesse intelligente, éclairée, entreprenante, qui entre dans cette école après un concours difficile et qui en sort après trois années d'études étendues et approfondies est appelée, j'en suis convaincu, à encadrer et à conduire une des plus fécondes réussites de ce temps, je veux dire celle de la France comme grande puissance économique moderne ».
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    Voir aussi

    Bibliographie

    Ouvrages utilisés dans l'article

    • HEC Alumni, 100+ témoignages sur la gouvernance d'entreprise. Plus de cent diplômés HEC de tous horizons partagent leur expérience des conseils d'administration, Les Ozalids d'Humensis, , 347 p. (ISBN 978-2-38021-010-1).
    • Patricia Defever & Tristan Gaston-Breton, HEC, l'excellence européenne, un rayonnement mondial, Le Cherche Midi Éditions, collection marques de légende, 2007.
    • Marc Meuleau, HEC 100 : 1881-1981. Histoire d’une grande école, Jouy-en-Josas, Groupe HEC, 1981.
    • Christie Vanbremeersch, Nos années HEC. Mythes, rites et tabous d'une grande école, Paris, Éditions Publibook, 2005.
    • Christian Hottin - Les délices du campus ou le douloureux exil, Trois grandes écoles parisiennes face à leur transfert (ca. 1950 - ca. 1980)- numéro spécial de la Revue d'histoire de l'éducation. no 102, mai 2004. (parution début 2005) p. 267 - 293.
    • Pierre Bourdieu et Monique de Saint-Martin, Agrégation et ségrégation, Paris, Éditions Actes de la recherche en sciences sociales, 1987; p. 40 sur le Boom HEC.

    Bibliographie complémentaire

    • Yves-Marie Abraham, Du souci scolaire au sérieux managérial, ou comment devenir un « HEC », Revue française de sociologie, no 48-1, janvier-mars 2007, p. 37-66.
    • Olivier Basso, Philippe-Pierre Dornier, Jean-Paul Mounier, Tu seras patron mon fils ! Les grandes écoles de commerce face au modèle américain, Paris, Village Mondial, 2004.
    • Pierre Bourdieu, Monique de Saint-Martin, La Noblesse d’État. Grandes écoles et esprit de corps, Paris, Minuit, 1989.
    • Patricia Defever & Tristan Gaston-Breton, HEC, l'excellence européenne, un rayonnement mondial, Le Cherche Midi Éditions, collection marques de légende, 2007.
    • Michel Euriat, Claude Thélot, Le recrutement social de l’élite scolaire en France. Évolution des inégalités de 1950 à 1990, Revue française de sociologie, no 36, 1995, p. 403–438.
    • André Grelon, Le développement des écoles de commerce en France (1800-1914) et les relations avec les formations d’ingénieurs, in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 15–33.
    • Gilles Lazuech, La question de la formation des « managers » dans les écoles de commerce et d’ingénieurs en France depuis le début des années 1980, in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 203–222.
    • Gilles Lazuech, L’exception française. Le modèle des grandes écoles à l’épreuve de la mondialisation, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
    • Henri Le More, Classes dirigeantes, classes possédantes. Essai sociologique sur l’École des Hautes Études Commerciales, Paris, EHESS, thèse de doctorat, 1976.
    • Henri Le More, L’invention du cadre commercial : 1881-1914, Sociologie du travail, no 4, 1982, p. 443–450.
    • Philippe Maffre, Les origines de l’enseignement commercial supérieur en France au XIXe siècle, Paris, Université Paris I, thèse de doctorat, 1983.
    • Marc Meuleau, Les HEC et l’introduction du management en France, Paris, Université Paris X- Nanterre, thèse d’État, 1992.
    • Marc Meuleau, HEC 100 : 1881-1981. Histoire d’une grande école, Jouy-en-Josas, Groupe HEC, 1981.
    • Florence Noiville, J'ai fait HEC et je m'en excuse, Paris, Éditions Stock, coll. « Parti pris », , 150 p. (ISBN 978-2-234-06339-6 et 2-234-06339-6)
    • Marc Nouschi, HEC. Histoire et pouvoir d’une grande école, Paris, Robert Laffont, 1988.

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