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Grande Ă©cole

Une grande Ă©cole est un Ă©tablissement de l'enseignement supĂ©rieur français hors du systĂšme universitaire, qui recrute ses Ă©lĂšves sur concours. Le concept de grande Ă©cole est crĂ©Ă© au XVIIIe siĂšcle pour former les cadres techniques et militaires de l'État.

Grande Ă©cole
Image illustrative de l’article Grande Ă©cole
Portail du Conservatoire national des arts et métiers, Paris.
Lieu France
Établissement Grandes Ă©coles
SĂ©lection
Niveau ou grade requis Baccalauréat ou Licence
DiplĂŽme
Durée de la formation 3 ans ou 5 ans
DiplÎme délivré
Niveau délivré Bac + 5 (niveau 7)[1]
Grade délivré Master
Débouchés
Professions accessibles Ingénieurs, chercheurs, cadres de l'administration et des entreprises, spécialistes de l'art, des lettres et des sciences humaines[1]

DĂ©finition

Le concept de grande école est propre à l'enseignement supérieur français. Il désigne des établissements trÚs sélectifs qui recrutent leurs élÚves par concours[2]. Ils « forment des ingénieurs et managers de haut niveau, mais aussi des spécialistes de l'art, des lettres et des sciences humaines »[1] - [3].

Prestige et Ă©litisme

Le terme renvoie Ă  une dimension Ă©litiste de l'enseignement supĂ©rieur en France et Ă  l'idĂ©e de prestige par la sĂ©lection Ă  l'entrĂ©e et les carriĂšres des Ă©lĂšves qui les ont frĂ©quentĂ©es. S'y ajoute une dimension historique marquĂ©e par la volontĂ© de l'État de former des cadres de haut niveau au service de l'industrie, de l'administration, voire de l'armĂ©e. Plus de 60 % des P-DG du CAC 40 Ă©taient issus d'une grande Ă©cole française en 2018[4], comme sept des huit prĂ©sidents de la Ve RĂ©publique.

Reconnaissance et diplĂŽmes

Les grandes Ă©coles permettent gĂ©nĂ©ralement d'obtenir un diplĂŽme visĂ© contrĂŽlĂ© par l'État, confĂ©rant le grade de master, aprĂšs cinq ans d'Ă©tudes incluant deux annĂ©es de formation prĂ©liminaire, le plus souvent dans les classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles[5]. Ce systĂšme d'enseignement supĂ©rieur constitue une particularitĂ© française[3].

Liste des grandes Ă©coles

La loi n'Ă©tablit pas de liste des grandes Ă©coles, ni n'encadre l'utilisation de ce label. Toutefois, le ministĂšre de l'Éducation nationale publie annuellement dans son Bulletin officiel un « Calendrier des concours d'entrĂ©e dans les grandes Ă©coles », comprenant la liste des concours et des Ă©tablissements qui permettent d'y entrer[6] - [7] - [8] - [9].

Le SystĂšme d'information sur le suivi des Ă©tudiants (SISE) du ministĂšre de l'Enseignement supĂ©rieur comporte une catĂ©gorie « grandes Ă©coles », qui inclue l'ensemble des Ă©coles d'ingĂ©nieurs et de commerce dĂ©clarĂ©es, ainsi que les Instituts d’études politiques (IEP), les Écoles normales supĂ©rieures (ENS), et quelques Ă©coles spĂ©cialisĂ©es[10], celui-ci contentait 234 Ă©tablissements en [11].

Le concept de grande Ă©cole ne doit pas ĂȘtre confondu avec les membres de la ConfĂ©rence des grandes Ă©coles. Cette derniĂšre est une association d'Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur fondĂ©e en 1973 Ă  l'initiative de douze grandes Ă©coles parisiennes aprĂšs Mai 68[12]. TrĂšs vite cette ConfĂ©rence fĂ»t Ă©largie Ă  l’ensemble des Ă©coles dĂ©livrant le titre d’ingĂ©nieur en France par son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Ă©poque, Pierre Laffitte. Cette association comptait 234 Ă©coles supĂ©rieures en septembre 2022, dont 13 Ă  l'Ă©tranger.

Typologie

Les grandes écoles se caractérisent généralement par la sélection par concours d'élÚves formés dans les classes préparatoires, des effectifs d'étudiants relativement faibles pour un encadrement important, des contacts étroits avec le monde professionnel, une autonomie significativement plus importante que celle du monde universitaire[13]. Parmi les grandes écoles, plusieurs statuts coexistent[14] - [15] - [13] :


Histoire

Historiquement, les grandes Ă©coles Ă©taient destinĂ©es Ă  former les fonctionnaires des diffĂ©rents corps de la fonction publique française. Contrairement Ă  la plupart des autres pays, oĂč les universitĂ©s dispensent toutes les formations acadĂ©miques, techniques et professionnelles supĂ©rieures (y compris les formations en ingĂ©nierie et en commerce), les grandes Ă©coles leur font concurrence pour la formation des personnels ingĂ©nieurs et commerciaux. En France la formation universitaire Ă©tait Ă  l'origine majoritairement destinĂ©e Ă  former les juristes, les mĂ©decins, les Ă©conomistes, les chercheurs et les professeurs de la RĂ©publique. Depuis, les universitĂ©s françaises se sont diversifiĂ©es.

Avant la Révolution française

L'une des premiĂšres mentions du vocable « grande Ă©cole » remonte Ă  la Renaissance, notamment Ă  l'universitĂ© d'OrlĂ©ans oĂč les « grandes Ă©coles de France »[18] sont des bĂątiments de cours universitaires construits Ă  partir de 1498[19] et dĂ©truits en 1824[20]. Au XVe siĂšcle, le vocable « grande Ă©cole » n'est pas corrĂ©lĂ© avec les domaines de l'ingĂ©nierie et du commerce, tout comme les Ă©coles non-universitaires telles que le Collegium Trilingue crĂ©Ă© en 1517 Ă  Louvain et le collĂšge royal crĂ©Ă© en 1530 Ă  Paris. C'est Ă  la fin de l'Ă©poque moderne qu'est effectuĂ©e cette association.

Les premiĂšres grandes Ă©coles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par l'État au milieu du XVIIIe siĂšcle, dans le but de fournir les cadres techniques et militaires des grands corps de l'État : les Forces armĂ©es françaises, le corps des Mines, des TĂ©lĂ©communications, des Eaux et des forĂȘts, de l'Administration centrale, des Ponts et chaussĂ©es, de l'Agriculture, des Ports et arsenaux, de la Science vĂ©tĂ©rinaire, de l'Enseignement, etc. Ainsi, seules huit Ă©coles supĂ©rieures rĂ©organisĂ©es Ă  partir de la Convention et dont les places Ă©taient offertes au concours public Ă©taient traditionnellement appelĂ©es grandes Ă©coles : Polytechnique, Ponts et chaussĂ©es, Mines, GĂ©nie Maritime (actuellement ENSTA Paris), Saint-Cyr, Navale, Normales supĂ©rieures, Agro, VĂ©tĂ©rinaire. À cette liste ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es au XIXe siĂšcle des Ă©coles publiques comme l'École d'arts et mĂ©tiers, TĂ©lĂ©com ParisTech, ou privĂ©es comme l'École spĂ©ciale des travaux publics, du bĂątiment et de l'industrie. La difficultĂ© du concours et la qualitĂ© de la formation dans les grandes Ă©coles a fait que cette appellation, qui n'est pas rĂ©glementĂ©e, est devenue trĂšs prestigieuse.

CrĂ©ation des premiers concours scientifiques pour l'entrĂ©e dans les corps techniques militaires (GĂ©nie, Artillerie, Marine) et d'Ă©coles de formation des officiers techniques et des ingĂ©nieurs de l'État :

L'École normale, future École normale supĂ©rieure, quant Ă  elle, remonte Ă  celle crĂ©Ă©e au collĂšge de Louis le Grand aprĂšs la suppression de l'Ordre des JĂ©suites sous Louis XV en s'inspirant de l'expĂ©rience des Ă©coles normales germaniques (Normalschulen), Ă©tablies Ă  l'Ă©poque de Marie-ThĂ©rĂšse et de Joseph II[22].

La Ire RĂ©publique et l'Empire

Certains des grands acteurs de la RĂ©volution française, tels NapolĂ©on Bonaparte (Ă©cole de Brienne), Condorcet ou Lazare Carnot (Ă©cole du gĂ©nie de MĂ©ziĂšres), en sont issus. Ce dernier, avec le mathĂ©maticien Gaspard Monge, a crĂ©Ă© en 1794 l'École polytechnique, presque en mĂȘme temps qu'Ă©tait crĂ©Ă©e l'École normale de l'an III par Lakanal. Dans la mĂȘme logique, les anciennes facultĂ©s de mĂ©decine et de droit seront rĂ©tablies comme des Ă©cole de droit et École de mĂ©decine, indĂ©pendantes de l'universitĂ©.

Fronton historique de l'École Polytechnique, rue Descartes à Paris.

An III (1794) : création de quatre écoles[23] :

Antoine-François Fourcroy, dans son Rapport fait Ă  la Convention sur l’organisation des Ă©coles destinĂ©es aux divers services publics du 30 vendĂ©miaire an IV, dĂ©finit la doctrine de l’École spĂ©ciale qui pour Thuillier[24] vaudra aussi pour tous les projets d’ENA jusqu’en 1945 : « il est nĂ©cessaire que les sujets admis dans ces Ă©coles y soient dans un nombre correspondant au besoin du service, qu’ils se consacrent dĂšs leur entrĂ©e dans cette carriĂšre Ă  servir l’État ».

La loi du 30 vendémiaire an IV () qui organise les écoles de services publics[25], fixe la liste suivante de onze écoles :

Le Borda, un des navires Ă  bord duquel l'École navale Ă©tait installĂ©e de 1840 Ă  1913.

La loi Daunou sur l'organisation de l'instruction publique du 3 brumaire de l'an IV () établit, outre les écoles primaires et les écoles centrales, une liste des écoles spéciales :

  • Ă©coles spĂ©ciales d'astronomie
  • Ă©coles spĂ©ciales de gĂ©omĂ©trie et de mĂ©canique
  • Ă©coles spĂ©ciales d'histoire naturelle
  • Ă©coles spĂ©ciales de mĂ©decine
  • Ă©coles spĂ©ciales de sciences vĂ©tĂ©rinaires
  • Ă©coles spĂ©ciales d'Ă©conomie rurale
  • Ă©coles spĂ©ciales d'antiquitĂ©s
  • Ă©cole spĂ©ciale de sciences politiques
  • Ă©coles spĂ©ciales de peinture, la sculpture et l'architecture
  • Ă©coles spĂ©ciales de musique

ainsi que des Ă©coles pour les sourds-muets et pour les aveugles-nĂ©s. Mais seules les Ă©coles de santĂ© et les Ă©coles d'Ă©conomie rurale vĂ©tĂ©rinaire seront crĂ©Ă©es. L'École polytechnique organise le recrutement par concours et la formation prĂ©alable des ingĂ©nieurs de l'État, en amont des Ă©coles d'applications (École des ponts et chaussĂ©es, École des mines, École du gĂ©nie et de l'artillerie de Metz, École de la marine, École du gĂ©nie maritime, École spĂ©ciale de gĂ©ographie et de topographie).

La loi générale sur l'instruction publique du 11 floréal de l'an X crée les lycées, maintient les écoles spéciales existantes et institue :

  • dix Ă©coles de droit,
  • trois nouvelles Ă©coles de mĂ©decine,
  • quatre Ă©coles d'histoire naturelle, de physique et de chimie,
  • deux Ă©coles spĂ©ciales pour les arts mĂ©caniques et chimiques,
  • une Ă©cole de mathĂ©matiques transcendantes,
  • une Ă©cole spĂ©ciale de gĂ©ographie, d'histoire et d'Ă©conomie publique,
  • une quatriĂšme Ă©cole des arts du dessin.

Elle crée également :

  • l'Ă©cole spĂ©ciale militaire, implantĂ©e en premier lieu dans le chĂąteau de Fontainebleau, sous la protection directe de l'Empereur qui tenait Ă  garder un Ɠil particulier sur les futurs officiers de l'Empire. Cette Ă©cole prestigieuse sera ensuite dĂ©placĂ©e Ă  Saint-Cyr, dans les bĂątiments construits pour l'ancien collĂšge de filles crĂ©Ă© par Madame de Maintenon.

« Lorsque les Ă©lĂšves auront fini leurs six annĂ©es d'Ă©tudes dans les lycĂ©es, leur application et leurs progrĂšs trouveront, au premier terme de leurs travaux, une nouvelle carriĂšre d'espĂ©rance et de succĂšs. Deux dixiĂšmes d'entre eux seront placĂ©s dans les diverses Ă©coles spĂ©ciales, oĂč ils continueront d'ĂȘtre instruits et entretenus aux frais du trĂ©sor public, de maniĂšre Ă  acquĂ©rir avec gloire un Ă©tat et une existence assurĂ©s dans la rĂ©publique. Jamais avantage plus grand n'a Ă©tĂ© offert Ă  la jeunesse studieuse. La bonne conduite, l'attachement Ă  leurs devoirs, les Ă©tudes fructueuses, conduiront ceux des Ă©lĂšves qui se seront le plus distinguĂ©s, Ă  puiser dans les sciences ou dans les arts libĂ©raux les moyens de parvenir Ă  une profession honorable. Jurisprudence, mĂ©decine, mathĂ©matiques, physique, art militaire, manufacture, diplomatie, administration, astronomie, commerce, peinture, architecture, toutes les routes du savoir et des talens qui rendent les hommes chers et utiles Ă  leurs semblables, leur seront ouvertes. Ceux qui ne passeront pas par ce genre de concours dans les Ă©coles spĂ©ciales, pourront se destiner, par une Ă©tude particuliĂšre des mathĂ©matiques, aux Ă©coles de services publics, et s'ouvrir ainsi une autre carriĂšre non moins glorieuse et non moins avantageuse dans le gĂ©nie, l'artillerie, la marine, les ponts et chaussĂ©es, les mines et la gĂ©ographie. » (Extrait du discours prononcĂ© au corps lĂ©gislatif par Antoine-François Fourcroy, orateur du gouvernement, sur le projet de loi).

L'arrĂȘtĂ© des consuls de la RĂ©publique du 12 vendĂ©miaire de l'an XI rĂ©unit les Ă©coles d'artillerie et du gĂ©nie pour former une Ă©cole commune aux deux armes nommĂ© École d'artillerie et du gĂ©nie et Ă©tablie Ă  Metz. L'admission se fait sur examen parmi les Ă©lĂšves de l'École polytechnique. La loi du 21 germinal de l'an XI Ă©tablit six Ă©coles de pharmacie. La loi du , relative Ă  la formation d'une UniversitĂ© impĂ©riale et le dĂ©cret du fixant son organisation remettent en cause le dĂ©veloppement des Ă©coles spĂ©ciales au profit de la mise en place d'un systĂšme universitaire centralisĂ© organisĂ© selon les trois grades des anciennes universitĂ©s (baccalaurĂ©at, licence, doctorat), dĂ©jĂ  rĂ©tabli dans les Ă©coles de droit. Les Ă©coles de droit et de mĂ©decine sont transformĂ©es en facultĂ©s alors que les Ă©coles de services publics restent en dehors de l'UniversitĂ©.

Restauration

L'École supĂ©rieure de commerce de Paris, fondĂ©e en 1819, historiquement la premiĂšre grande Ă©cole de commerce française, ici au dĂ©but du XXe siĂšcle.

Monarchie de Juillet

Seconde RĂ©publique

Second Empire

École polytechnique : petite et grande tenue, sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire.

En 1888, selon l'ouvrage collectif de Louis Rousselet, Nos grandes Ă©coles militaires et civiles, publiĂ© chez Hachette en 1888, il y avait Ă  cette Ă©poque neuf grandes Ă©coles: l'École navale, l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, l'École polytechnique, l'École centrale des arts et manufactures, l'École des Beaux-Arts, l'École de mĂ©decine, l'École de droit, l'École normale supĂ©rieure et l'École forestiĂšre.

En 1894, selon Georges Paulet[28], le nombre d'Ă©lĂšves dans les six Ă©coles françaises dĂ©cernant des diplĂŽmes d'ingĂ©nieurs est le suivant : École supĂ©rieure des mines, 187 ; École des mines de Saint-Étienne, 75 ; École des ponts et chaussĂ©es, moins de 100 ; École centrale des arts et manufactures, 692 ; Institut industriel du Nord, 235 ; École centrale Lyonnaise, 60.

TroisiĂšme RĂ©publique

Une des premiĂšres promotions de l'Essec, en 1909.

QuatriĂšme RĂ©publique

CinquiĂšme RĂ©publique

La liste des Ă©tablissements supĂ©rieurs dĂ©signĂ©s comme grandes Ă©coles a commencĂ© Ă  augmenter Ă  la fin du XXe siĂšcle sous l'influence d'une association, appelĂ©e ConfĂ©rence des grandes Ă©coles, crĂ©Ă©e en 1973 avec la participation de onze Ă©coles supĂ©rieures d'ingĂ©nieur, auxquelles s'Ă©taient jointes l'École des hautes Ă©tudes commerciales, qui va Ă©tendre ce titre aux Ă©coles supĂ©rieures de commerce (ESCAE), puis Ă  tous les Ă©tablissements qui deviennent membres (actuellement 226). Il s'agit maintenant d'Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieurs de toutes sortes, de commerce, d'enseignement, d'art, de techniques, de communication, publics ou privĂ©s, français ou Ă©trangers, qui viennent chercher dans cette appellation une notoriĂ©tĂ© prestigieuse.

AccĂ©lĂ©rateur d’électrons SIRIUS au Laboratoire des solides irradiĂ©s de l’École polytechnique.

De nos jours

Les grandes Ă©coles recouvrent de nombreux domaines, militaires ou civils, scientifiques, administratifs ou commerciaux. Elles peuvent ĂȘtre catĂ©gorisĂ©es de la façon suivante[7] - [29] - [30] - [31] - [32]:

Écoles normales supĂ©rieures

EntrĂ©e du bĂątiment historique de l'École normale supĂ©rieure de Paris, au 45 rue d'Ulm.

Ces Ă©coles forment des chercheurs et des professeurs, certains prenant ensuite un rĂŽle dans l'Administration Publique ou les dans le monde des affaires[33]. De nombreux Prix Nobel ou laurĂ©ats de la MĂ©daille Fields sont diplĂŽmĂ©s des Écoles Normales SupĂ©rieures de Paris, Lyon ou Paris-Saclay[34]. Il y a quatre Écoles Normales SupĂ©rieures:

Jusqu'Ă  rĂ©cemment, contrairement Ă  la plupart des autres grandes Ă©coles, les Ă©coles normales supĂ©rieures (ENS) ne dĂ©livraient pas de diplĂŽmes spĂ©cifiques. Les Ă©tudiants qui terminaient leur cursus avaient le droit d'ĂȘtre appelĂ©s "anciens Ă©lĂšves de l'ENS" ou "Normaliens". Les Ă©coles encouragent leurs Ă©tudiants Ă  obtenir des diplĂŽmes universitaires dans des Ă©tablissements partenaires tout en offrant des cours et un soutien supplĂ©mentaires. De nombreux Ă©tudiants de l'ENS obtiennent plus d'un diplĂŽme universitaire. Les normaliens de France et d'autres pays de l'Union europĂ©enne sont considĂ©rĂ©s comme des fonctionnaires en formation (sauf s'ils ont Ă©tĂ© recrutĂ©s par admission parallĂšle), et Ă  ce titre perçoivent un salaire mensuel en Ă©change de l'acceptation de servir la France pendant dix ans, y compris les annĂ©es passĂ©es en tant qu'Ă©tudiants[33].

Grandes écoles d'ingénieurs

Les Ă©coles d'ingĂ©nieurs recrutent la plupart de leurs Ă©lĂšves aprĂšs une formation en classes prĂ©paratoires scientifiques (2 ou 3 annĂ©es d'Ă©tudes post-Bac). Certaines permettent des recrutements Ă  des fonctionnaires dĂ©jĂ  en poste au titre de concours internes (École nationale des travaux publics de l'État, École des ingĂ©nieurs de la ville de Paris). Beaucoup participent Ă©galement Ă  des Ă©coles doctorales communes Ă  plusieurs universitĂ©s rĂ©gionales, parfois en association avec d'autres rĂ©seaux internationaux d'enseignement supĂ©rieur. Les meilleures Ă©coles d'ingĂ©nieurs dispensent souvent une formation gĂ©nĂ©rale et trĂšs intensive. Il y a en tout 204 Ă©coles d'ingĂ©nieurs[30]. La plupart des Ă©coles des quatre premiers groupes suivants forment les ingĂ©nieurs dits «gĂ©nĂ©ralistes»[14] :

Écoles d'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ralistes

Écoles Centrales d'IngĂ©nieurs

Écoles d'IngĂ©nieurs ParisTech (certaines de ces Ă©coles font maintenant partie de l'UniversitĂ© Paris-Saclay. Certaines donnent un enseignement dans des domaines trĂšs spĂ©cifiques) :

Le campus principal de l'École polytechnique.
Ouverture du défilé militaire du par les Polytechniciens.

Institut national des sciences appliquées (INSA)

Plus grand rĂ©seau de formation des ingĂ©nieurs en France, comptant plus de 16700 Ă©tudiants, administrĂ© par le ministĂšre de l'Éducation. Le rĂ©seau est composĂ© de plusieurs Ă©cole Ă  travers la France :

Institut national polytechnique[7]

Réseau de formation des ingénieurs. Le réseau est composé de plusieurs école à travers la France :

RĂ©seau Polytech[7]

BĂątiments de Polytech Tours.

Réseau de formation des ingénieurs, consistant en 15 école réparties dans des Universités Technologiques. Ces écoles offrent des Masters dans de nombreuses spécialités :

Écoles nationales supĂ©rieures d'ingĂ©nieurs (ENSI)

Celles-ci comprennent environ 40 grandes écoles d'ingénieurs :

Écoles d'ingĂ©nieurs Institut Mines-TĂ©lĂ©com[7]

Écoles nationales d'ingĂ©nieurs (ENI)[7]

Réseau de formation des ingénieurs :

Universités de technologie (UT) groupe

CompiÚgne (UTC), Troyes (UTT) ; Belfort-Montbéliard (UTBM)

Conservatoire national des arts et métiers[7]

Grand Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur et de recherche français placĂ© sous la tutelle du ministĂšre chargĂ© de l'Enseignement supĂ©rieur.

Écoles d'ingĂ©nieur spĂ©cialisĂ©es

Les écoles suivantes forment les étudiants ingénieurs dans des domaines plus spécifiques des sciences et des techniques:

Grandes écoles d'actuariat, statistiques et économétrie

Grandes Ă©coles de chimie

Grandes Ă©coles de physique

Grandes écoles des technologies de télécommunication et de l'information

Grandes écoles de physique et techniques appliquées, ou d'ingénierie civile et industrielle

Grandes Ă©coles de biologie et de sciences naturelles

Autres grandes écoles privées avec diverses spécialités

Grandes Ă©coles de commerce et de gestion

La plupart des grandes Ă©coles de commerce, ou « grandes Ă©coles de management »[37], sont soit consulaires (gĂ©rĂ©es par les Chambres de commerce et d'industrie rĂ©gionales, des Ă©tablissements publics), soit associatives Ă  but non lucratif (association loi de 1901), soit privĂ©es Ă  but lucratif (SociĂ©tĂ© anonyme, SociĂ©tĂ© Ă  mission, etc.)[14]. Les Ă©coles suivantes, recrutant principalement sur concours aprĂšs Classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles, sont fortement sĂ©lectives et font partie de la ConfĂ©rence des grandes Ă©coles. Ces Ă©tablissements ont gĂ©nĂ©ralement des frais de scolaritĂ© Ă©levĂ©s, en particulier du fait du dĂ©sengagement progressif de l'Ă©tat dans le financement de Chambres de commerce et d'industrie[38]. Le ministĂšre de l'Éducation nationale n'inclut dans son « Calendrier des concours d'entrĂ©e dans les grandes Ă©coles » que les Ă©coles de commerce des concours BCE et Ecricome[7] - [8] - [14].

Le campus principal d'ESSEC Business School.
Hervé Morin en conférence à l'EDHEC Business School.

Écoles du concours BCE ("Banque Commune d'Épreuves")[39] - [7] - [14]

Top 5 (classement Sigem)
Autres

Écoles du concours Ecricome[49] - [7]

Écoles de commerce hors concours BCE ou Ecricome

Ces Ă©coles de commerce recrutent souvent aprĂšs le baccalaurĂ©at ou par des procĂ©dures propres. Elles n'entrent pas dans la liste de l’Éducation Nationale pour les concours des grandes Ă©coles de commerce[7] - [53], mais sont accrĂ©ditĂ©es par la ConfĂ©rence des grandes Ă©coles[29] - [14].

Écoles de commerce recrutant des Ă©tudiants avec expĂ©rience professionnelle

  • INSEAD (Institut EuropĂ©en d'Administration des Affaires)

Grandes écoles sans classe préparatoire

Certaines grandes écoles sont accessibles directement aprÚs le baccalauréat, sur concours. Souvent, les étudiants de ces écoles poursuivent leurs études dans des écoles administratives.

Palais des Ă©tudes des Beaux-Arts, Ă  Paris.

Universités regroupant des grandes écoles

Écoles de droit, de sciences politiques, sociales et affaires internationales

Ces écoles forment des étudiants dans des domaines pluridisciplinaires d'études sociales et humaines. Les étudiants se préparent à la fonction publique et à d'autres postes de direction dans le secteur public, mais de plus en plus d'entre eux finissent par travailler dans le secteur privé. Certaines de ces écoles sont réservées aux citoyens français ou de l'Espace économique européen uniquement.

Écoles Militaires

La liste des grandes écoles militaires est définies réglementairement par le ministÚre de la Défense[58]. Aujourd'hui, il y a quatre grandes écoles militaires généralistes, représentant chaque arme :

Saint-Cyriens lors du défilé du 14 juillet de 2008.

Alors que l'École polytechnique est Ă©galement sous la tutelle du ministĂšre français de la DĂ©fense, et reste une Ă©cole militaire dans ses statuts, seul un petit nombre de ses Ă©lĂšves accĂšdent aux carriĂšres militaires, tandis qu'entre un cinquiĂšme et un quart choisissent de rester en France pour travailler dans les administrations techniques de l'État ; la majoritĂ© de ses diplĂŽmĂ©s choisissent de travailler Ă  l'Ă©tranger.

Il existe également d'autres grandes écoles militaires spécialisées :

Écoles de journalisme

La plupart des écoles de journalisme, sont soit publiques et/ou composantes d'universités, soit associatives à but non lucratif (Association loi de 1901). Elles recrutent principalement sur concours aprÚs une classe préparatoire aux grandes écoles, complétée d'une licence, sont trÚs sélectives.

Seules cinq écoles reconnues par la Commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes (CPNEJ) font également partie de la Conférence des grandes écoles (CGE) :

AccĂšs aux grandes Ă©coles

L'admission aux grandes Ă©coles se fait aprĂšs une classe prĂ©paratoire (CPGE), ou parfois directement aprĂšs le baccalaurĂ©at. Les CPGE sont sous la tutelle du ministĂšre de l'Éducation nationale comme les universitĂ©s, tandis que les grandes Ă©coles relĂšvent des ministĂšres du secteur concernĂ©[16] (Agriculture, Culture, DĂ©fense, Équipement, ArmĂ©e, Industrie, Justice, SantĂ©, Premier ministre, etc.), lequel peut aussi ĂȘtre celui de l'Éducation nationale (dans le cas de l'École normale supĂ©rieure). Les admis proviennent pour 40 % d'Ă©coles post-bac, en 2010-2016. De nombreuses grandes Ă©coles recrutent enfin des Ă©tudiants ayant obtenu un bac+2 ou bac+3 dans des universitĂ©s, STS et IUTfig. 7.16_61-0">[61] - [62].

Au contraire, certaines écoles d'ingénieurs sont dites « à prépa intégrée », c'est-à-dire accessibles dÚs le baccalauréat[63].

Critiques et remise en cause

L'enseignement supĂ©rieur français se caractĂ©rise par l'existence de structures d'enseignement supĂ©rieur en dehors des universitĂ©s ; cette spĂ©cificitĂ© est l'objet de critiques multiples de la part de certains universitaires et spĂ©cialistes de l'Éducation nationale. Au contraire des universitĂ©s[note 1], les grandes Ă©coles sont gĂ©nĂ©ralement estimĂ©es ĂȘtre la formation « naturelle » des Ă©lites politiques, administratives et Ă©conomiques en France[64] - [65].

Surreprésentation des élÚves issus de classes sociales trÚs privilégiées

La critique la plus frĂ©quente adressĂ©e aux grandes Ă©coles est d'ĂȘtre un outil de reproduction sociale[66], dans lequel les Ă©tudiants issus de milieux sociaux-Ă©conomiques favorisĂ©s sont surreprĂ©sentĂ©s[67].

Selon une Ă©tude de 2021 de l'Institut des politiques publiques, si les Ă©tudiants d'origine sociale « trĂšs favorisĂ©e » reprĂ©sentent 23 % de leur classe d'Ăąge, ils comptent pour plus de 63 % des Ă©tudiants des grandes Ă©coles. A contrario, les Ă©tudiants issus de milieux « dĂ©favorisĂ©s » comptent pour 36 % de leur classe d'Ăąge, mais pour moins de 9 % des Ă©tudiants des grandes Ă©coles, accentuant la tendance de l'enseignement supĂ©rieur en gĂ©nĂ©ral[67]. Cette diversitĂ© sociale au sein de ces Ă©tablissements n’a pas progressĂ© entre 2006 et 2016[68]. Sont Ă©galement notĂ©es de fortes inĂ©galitĂ©s gĂ©ographiques, favorables aux jeunes originaires d'Île-de-France[69] - [70] - [71].

La surreprésentation des jeunes issus de la bourgeoisie est déjà présente en amont des grandes écoles, dans les classes préparatoires (CPGE), et est analysée par un rapport du Sénat comme « une forme de délit d'initié »[72].

La plupart des grandes Ă©coles sont publiques et quasiment gratuites, alors qu'elles accueillent un public socialement privilĂ©giĂ© ; selon Thomas LebĂšgue et Emmanuelle Walter, cela constitue une « redistribution Ă  l’envers »[73]. Au contraire, selon le directeur de l'association Observatoire des inĂ©galitĂ©s en 2008, les grandes Ă©coles sont rĂ©servĂ©es Ă  ceux dont les parents « financent », du fait que leur emploi du temps chargĂ© est incompatible avec le travail des Ă©tudiants[74].

Pour les journalistes Thomas LebĂšgue et Emmanuelle Walter, les grandes Ă©coles crĂ©ent une Ă©lite « qui se serre les coudes Ă  la tĂȘte des grandes entreprises et ne s’ouvre pas aux talents extĂ©rieurs ni ne se remet en cause »[73]. Ils considĂšrent cette endogamie comme un non-sens Ă©conomique, qu'ils accusent de constituer une rĂ©seaucratie[73]. Raymond Aron, dans les annĂ©es 1960, dĂ©plorait dĂ©jĂ  que les grandes Ă©coles fussent l’un des symboles de l’endogamie sociale et de l’homogĂ©nĂ©itĂ© culturelle qu'il considĂ©rait comme caractĂ©ristiques des classes dirigeantes françaises[75].

MalgrĂ© une prolifĂ©ration de dispositifs — tutorat, stages d’étĂ©, admissions parallĂšles —, Le Monde constate en que les grandes Ă©coles sont toujours aussi fermĂ©es socialement[76].

À ces critiques, les grandes Ă©coles rĂ©pondent qu'elles ont considĂ©rablement modifiĂ© leur recrutement dans les annĂ©es 2000, seulement 38,5 % des Ă©tudiants les intĂ©grant en 2010-2016 Ă©tant issus de classes prĂ©paratoiresfig. 7.16_61-1">[61] - [77] et 19 % de leurs Ă©lĂšves Ă©tant boursiers en 2016[78]. Dans le dĂ©tail, la plus grande part (plus de 45 %) les a intĂ©grĂ©es par la voie des admissions parallĂšles et 17,3 % aprĂšs le bac. Ainsi, en quelques annĂ©es, l'admission qui passait systĂ©matiquement par une classe prĂ©paratoire a ouvert un Ă©ventail de possibilitĂ©s pour intĂ©grer ces derniĂšres, du BTS (5,5 % des entrants) au master universitaire 1 (5,6 %) en passant par le DUT (10,6 %) et la licence 3 (5,6 %)[77].

Inégalités femmes-hommes

Les grandes Ă©coles ouvrent les concours aux Ă©tudiantes Ă  partir du dĂ©but du XXe siĂšcle (les Ă©coles supĂ©rieures de commerce, ou ESC Ă  partir de 1915[79], SupĂ©lec en 1918), mais la fĂ©minisation reste faible jusqu'aux annĂ©es 1970, moment oĂč les derniĂšres Ă©coles d'ingĂ©nieurs ouvrent leurs portes (comme Polytechnique en 1972). Si la paritĂ© est atteinte dans les annĂ©es 1990 pour les Ă©coles de commerce[80], elle reste un objectif lointain pour les Ă©coles d'ingĂ©nieur, oĂč la proportion d'Ă©tudiantes varie fortement selon les domaines de spĂ©cialisation, avec un minimum Ă  12 % en 2011[81].

HarcĂšlement sexuel

ParallĂšlement aux critiques concernant l'Ă©litisme de leur recrutement, une autre critique adressĂ©e aux grandes Ă©coles concerne la gestion des cas de harcĂšlement sexuel. Dans une tribune publiĂ©e en 2013, les collectifs fĂ©ministes de plusieurs grandes Ă©coles ont dĂ©noncĂ© la « complaisance coupable » des administrations face au harcĂšlement sexuel, notamment lors des soirĂ©es organisĂ©es par les associations Ă©tudiantes[82]. En 2017, une enquĂȘte de l’Express rĂ©vĂ©lait que plusieurs organisations Ă©tudiantes constituent des fichiers sur les comportements et les prĂ©fĂ©rences des Ă©tudiantes en matiĂšre sexuelle, ce qui contrevient aux lois en matiĂšre de respect de la vie privĂ©e[83]. En [84], une commission Ă©galitĂ© a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  l’École normale supĂ©rieure de Lyon. Cet organe, oĂč siĂšge notamment la spĂ©cialiste des questions de genre Christine DĂ©trez, mais aussi Jean-François Pinton (prĂ©sident de l'Ă©tablissement) et les Ă©lus Ă©tudiants, a pour mission d'« Ă©laborer la procĂ©dure Ă  suivre en cas de harcĂšlement sexuel » et d'« instruire les dossiers concernant les violences sexistes et sexuelles, en comitĂ© restreint »[85]. Sa gestion des dossiers a nĂ©anmoins Ă©tĂ© critiquĂ©e par des membres du corps Ă©tudiant et du personnel, notamment Ă  travers une pĂ©tition adressĂ©e Ă  Jean-François Pinton qui a rassemblĂ© prĂšs de 400 signatures[86]. Le 6 octobre 2021, une enquĂȘte interne de l'École CentraleSupĂ©lec dĂ©montre un grand nombre d’agressions sexuelles et de viols lors de l'annĂ©e universitaire 2020-2021 marquĂ©e par la PandĂ©mie de Covid-19 entraĂźnant l'enseignement Ă  distance, et l'isolement des Ă©tudiantes et des Ă©tudiants. Une enquĂȘte prĂ©liminaire pour harcĂšlement sexuel, agressions sexuelles et viols a alors Ă©tĂ© ouverte par le parquet d'Évry[87].

Notes et références

Notes

  1. Bien que rĂ©cemment, l'UniversitĂ© Paris-Dauphine puisse ĂȘtre comptĂ©e dans ce systĂšme de formation des Ă©lites

Références

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) Niveaux d'enseignement. Les formations longues. Il existe en France deux grands types d'Ă©tablissements permettant de suivre des Ă©tudes supĂ©rieures longues: les universitĂ©s et les Ă©coles spĂ©cialisĂ©es. Les universitĂ©s. Les universitĂ©s françaises sont des Ă©tablissements publics. (
) Les Ă©coles supĂ©rieures: Les Ă©coles supĂ©rieures sont des Ă©tablissements sĂ©lectifs publics ou privĂ©s dont l'enseignement prĂ©pare Ă  des pratiques professionnelles spĂ©cialisĂ©es, par exemple dans les domaines des sciences de l'ingĂ©nieur, de l'architecture, du commerce et de la gestion, ou encore de la traduction et de l'interprĂ©tariat. Parmi les Ă©coles supĂ©rieures, les « grandes Ă©coles » constituent une particularitĂ© française : ce sont des Ă©tablissements trĂšs sĂ©lectifs qui accueillent beaucoup moins d'Ă©tudiants que les universitĂ©s. Les « grandes Ă©coles » forment des ingĂ©nieurs et des managers de haut niveau, mais aussi des spĂ©cialistes de l'art, des lettres et des sciences humaines. »
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Quelle dĂ©mocratisation des grandes Ă©coles depuis le milieu des annĂ©es 2000 ? (rapport), Institut des politiques publiques (no 30), (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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Liens externes

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