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Institut polytechnique de Paris

L'Institut polytechnique de Paris, ou IP Paris est un Ă©tablissement public d’enseignement supĂ©rieur et de recherche qui rĂ©unit cinq grandes Ă©coles d’ingĂ©nieurs françaises et a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par dĂ©cret du [1]. L'institut possĂšde une renommĂ©e nationale et internationale dans les sciences et technologies.

Institut polytechnique de Paris
Logotype de l'Institut polytechnique de Paris.
Le campus de l'Institut polytechnique de Paris Ă  Palaiseau
Histoire
Fondation
Dates-clés
1741 : fondation de l'ENSTA
1794 : fondation de l'X
1878 : fondation de Télécom Paris
1942 : fondation de l'ENSAE
1979 : fondation de Télécom SudParis
1976 : Inauguration du campus
2019 : fondation de l'IPP
Statut
Type
Université collégiale (en)
Forme juridique
Établissement public national à caractùre scientifique culturel et professionnel (d)
Président
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
6 901
Enseignants-chercheurs
1 131
Classement
Rang national
12e/85 ARWU (2022)
3e/85 THE (2022)
Rang international
301-400e/1 000 ARWU (2022)
95e/1 600 THE (2022)
Localisation
Pays
Ville
Carte

Il regroupe en tant qu'Ă©tablissements-composantes :

IP Paris ayant le statut d'établissement public expérimental, les établissements-composantes gardent leur personnalité morale.

Historique

Aprùs-guerre : installation de l'École polytechnique sur le plateau de Saclay

En 1961, une commission Ă©tudie le passage Ă  400 Ă©lĂšves par promotion et conclut que le dĂ©mĂ©nagement de l'École est nĂ©cessaire.

DÚs 1963 le site de Palaiseau est proposé[2] et la décision officielle du transfert est prise en 1964[3].

Les Ă©vĂ©nements de Mai 68 ne touchent pas beaucoup l'École mais ils accĂ©lĂšrent et Ă©largissent le processus des rĂ©formes. Certains professeurs et Ă©lĂšves, comme Louis Leprince-Ringuet et Laurent Schwartz, font le constat des carences de l'École. Ils critiquent un enseignement « restĂ© encyclopĂ©dique », « profondĂ©ment sclĂ©rosĂ© », « trĂšs en retard sur celui des universitĂ©s » et demandent l'instauration d'options[4] - [5]. Ces recommandations dĂ©bouchent sur la loi du [6]. Polytechnique reçoit alors un statut civil (tout en restant rattachĂ©e au ministĂšre de la DĂ©fense)[7] et l'admission des femmes est autorisĂ©e Ă  partir de 1972[8] : dĂšs la premiĂšre annĂ©e sept femmes intĂšgrent[9].

En 1976 le nouveau campus de Palaiseau est inaugurĂ©[10] et l'École polytechnique quitte ses locaux historiques parisiens. En 1985, est crĂ©Ă© le diplĂŽme de docteur de l'École polytechnique[11] - [12] et en 1995, une nouvelle voie du concours est ouverte aux Ă©lĂšves internationaux[13].

2000 : participation à la création de l'Université Paris-Saclay

En 2000, la rĂ©forme du cycle polytechnicien fixe la durĂ©e du cursus Ă  quatre ans[13], dont huit mois de formation militaire et humaine[14]. En 2005, les premiers diplĂŽmes de master de l'École polytechnique sont dĂ©livrĂ©s[12].

En 2007, le pĂŽle de recherche et d'enseignement supĂ©rieur (PRES) UniverSud Paris est crĂ©Ă© sous la forme juridique d’un Ă©tablissement public de coopĂ©ration scientifique[15]. Le pĂŽle a trois membres fondateurs. L'École polytechnique devient membre fondateur de ParisTech et membre associĂ© d'UniverSud Paris.

La Fondation de coopération scientifique Campus Paris-Saclay, présidée à l'époque par Alain Bravo, avait été créée pour fédérer les différents établissements universitaires et scientifiques, assurer la gestion des réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA) Digiteo et Triangle de la physique et assurer la création de la communauté[16]. En lien avec le projet d'aménagement du pÎle technologique de Paris-Saclay, de nombreux établissements, comme Télécom Paris et Télécom SudParis, y prévoient leur déménagement[17] - [18].

AprĂšs 2008, l'École polytechnique participe au dĂ©veloppement de l'universitĂ© Paris-Saclay dont la premiĂšre rentrĂ©e se fait en 2014[19]. Ses formations devraient notamment s'inscrire dans les Ă©coles de sciences fondamentales et d'ingĂ©nierie[20].

En 2012, l'ENSTA Paris s'installe Ă  Paris-Saclay, sur le campus de l'École Polytechnique. Les travaux, qui comprennent la rĂ©alisation de cinq bĂątiments, dont 430 logements et un gymnase, ont coĂ»tĂ© 132 millions d'euros[21].

En juillet 2014, les membres de l'universitĂ© Paris-Saclay, dont l'ENSTA Paris, l'École Polytechnique, l'ENSAE, TĂ©lĂ©com Paris et TĂ©lĂ©com SudParis adoptent les statuts de la communautĂ© d'universitĂ©s et Ă©tablissements (ComUE) UniversitĂ© Paris-Saclay, ce qui lui permettra de dĂ©livrer les diplĂŽmes de licence, master et doctorat[22]. Les statuts sont approuvĂ©s par un dĂ©cret signĂ© le [23]. La premiĂšre rentrĂ©e a lieu en septembre 2015[24].

En , Bernard Attali prĂ©sente Ă  la demande du Premier ministre un rapport[25] sur l’avenir et la stratĂ©gie de l’École, proposant une restructuration en profondeur de l’école et de l’universitĂ© Paris-Saclay.

2017 : séparation de l'université Paris-Saclay et création de l'Institut Polytechnique de Paris

ConfrontĂ©e aux dĂ©saccords entre ses membres (Ă©coles contre universitĂ©s, MinistĂšre de la DĂ©fense contre celui de l'Enseignement supĂ©rieur), l'universitĂ© Paris-Sud propose en 2017 sa transformation en universitĂ© Paris-Saclay, les Ă©coles ne seraient qu’associĂ©es au futur Ă©tablissement[26].

Le , le projet de création d'un nouveau pÎle scientifique et universitaire à Paris-Saclay est annoncé par Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Université Paris-Saclay[27]. Les écoles faisaient alors partie de l'Université Paris-Saclay, et elles s'en sont séparées.

Cette scission a fait suite à de fortes dissensions survenues dans cet ensemble entre les universités et les écoles d'ingénieurs[28]. Prenant acte de ces blocages, le président a décidé que les écoles formeraient leur propre pÎle scientifique, d'abord nommé NewUni, séparé de l'Université Paris-Saclay.

Ces deux pÎles doivent cohabiter l'un à cÎté de l'autre à Paris-Saclay.

En janvier 2018, une mission a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Jean-Lou Chameau sur ce sujet par trois ministres ; le rapport a Ă©tĂ© remis par M. Chameau le ; le statut envisagĂ© est celui d’un Ă©tablissement public Ă  caractĂšre scientifique, culturel et professionnel dĂ©rogatoire, qui permettra aux Ă©tablissements de conserver leur personnalitĂ© juridique[29].

L'intĂ©gration des Ă©coles concernĂ©es en un nouvel ensemble plus grand est plus conforme au cycle universitaire, afin de les renforcer dans la concurrence internationale et mettre la France sur la scĂšne mondiale des universitĂ©s. Il est appelĂ© Ă  devenir un Ă©tablissement de 10 000 Ă©tudiants, sĂ©lectif, dĂ©livrant les diplĂŽmes de licence, master et doctorat[30] - [31].

HEC Paris s'est également allié au projet sans pour autant en devenir membre[32].Ainsi, le 15 septembre 2020, l'Institut co-fonde avec HEC Paris[33] le centre de recherche en intelligence artificielle Hi! PARIS[34] - [35]. De plus, certaines mentions de Master sont partagées entre HEC et les écoles appartenant à l'IPP.

D'autres Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur ou de recherche pour l'ensemble de leurs activitĂ©s ou au pĂ©rimĂštre de certaines de leurs Ă©coles ou organisme de formation peuvent devenir des Ă©tablissements-composantes de l'Institut polytechnique de Paris. Leur candidature, devra ĂȘtre approuvĂ©e par le conseil d'administration de l'Institut polytechnique de Paris.

Le nom temporaire « NewUni Â» devient « Institut polytechnique de Paris Â» en [36].

Le siĂšge de l'Institut est fixĂ© Ă  Palaiseau, sur le campus de l'École Polytechnique au cƓur de Paris-Saclay. La premiĂšre rentrĂ©e universitaire est celle de [37].

Classements universitaires

Dans les classements internationaux, l'IPP est classé 48eme en général et 12eme en terme d'employabilité par le QS World University Ranking[38]. Par ailleurs, il est classé 91eme par le Times Higher Education[39], 301-400 d'aprÚs le classement de Shangai[40] et 41eme par le classement CWUR[41]

Statuts

Tutelle

L'Institut polytechnique de Paris est placĂ© sous la tutelle conjointe du MinistĂšre de l'Économie et des Finances et du MinistĂšre des ArmĂ©es. Le MinistĂšre chargĂ© de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche participe Ă  la dĂ©finition de la stratĂ©gie acadĂ©mique de l'Institut.

Missions

L'Institut polytechnique de Paris a pour missions l'Ă©laboration collective d'un projet et d'une stratĂ©gie d'excellence partagĂ©s, ainsi que de la traduction de cette derniĂšre en actions et programmes Ă  mener dans une perspective pluriannuelle ; la mise en Ɠuvre de ces actions et programmes ; la coordination de la formation et de la stratĂ©gie de recherche.

Moyens d'action

L'établissement public alloue des financements aux services ; il négocie, conclut et gÚre tout acte juridique avec des partenaires publics ou privés, français ou étrangers ; il finance ou contribue au financement de programmes ou projets de recherche menés par des écoles-membres ; il recrute ses personnels et les gÚre ; il octroie des aides financiÚres aux étudiants.

Gouvernance

L'Institut polytechnique de Paris est administré par un conseil d'administration, assisté par un conseil académique. Il est dirigé par le président de l'Institut polytechnique de Paris, qui préside le conseil d'administration, assisté d'un comité exécutif.

Outre le prĂ©sident le conseil d'administration comprend 27 membres : 7 reprĂ©sentants de l'État ; 2 reprĂ©sentants des collectivitĂ©s territoriales : 9 personnalitĂ©s qualifiĂ©es nommĂ©es par arrĂȘtĂ©s conjoints du ministre chargĂ© de l'Ă©conomie et du ministre de la dĂ©fense ; 9 reprĂ©sentants Ă©lus des personnels et usagers de l'Institut polytechnique de Paris et des Ă©coles-membres ainsi que de leurs laboratoires ; 1 reprĂ©sentant des Ă©tudiants en formation d'ingĂ©nieurs ; 1 reprĂ©sentant des Ă©tudiants en formation doctorale.

Notes et références

  1. Décret n° 2019-549 du 31 mai 2019 portant création de l'établissement public expérimental Institut polytechnique de Paris et approbation de ses statuts
  2. Christian Hottin, « Les DĂ©lices du campus ou le douloureux exil », Histoire de l’éducation [En ligne], 102 | 2004, mis en ligne le , consultĂ© le 25 mai 2013. lire en ligne ; DOI : 10.4000/histoire-education.721.
  3. Callot et al., Le transfert de l'École.
  4. Lesourne 1994, Quarante annĂ©es de difficiles transformations Ă  l'École polytechnique.
  5. Lesourne 1994, Ma bataille pour moderniser l'École polytechnique.
  6. Callot et al., La réforme de 1970.
  7. École polytechnique (X), sur le site des coulisses du dĂ©filĂ© du 14 Juillet.
  8. Loi no 70-631 du relative à l'École polytechnique, art. 8.
  9. 40e Anniversaire de l'admission des filles à l'École polytechnique en 1972, sur le site de la Bibliothùque Centrale de l'École polytechnique.
  10. Callot et al., L'École à Palaiseau.
  11. ArrĂȘtĂ© du relatif Ă  la liste des Ă©tablissements autorisĂ©s Ă  dĂ©livrer, seuls, le doctorat, sur le site de l'École.
  12. PrĂ©sentation Graduate school, sur le site de l'École.
  13. Histoire et patrimoine, sur le site de l'École.
  14. Le stage de formation humaine, sur le site de l'École.
  15. DĂ©cret no 2007-379
  16. DĂ©cret du 25 janvier 2011.
  17. « Sarkozy annonce l'arrivée d'écoles de prestige sur le campus Paris-Saclay », sur Le Point, (consulté le )
  18. Sophie Blitman, « Les mines de Paris jugent incompatible l’Idex de Saclay avec le projet ParisTech », sur www.letudiant.fr/educpros,
  19. De l'Idex Paris‐Saclay vers l'universitĂ© Paris‐Saclay, dossier du presse du sur le site de l'universitĂ© Paris-Saclay.
  20. VidĂ©o du directeur gĂ©nĂ©ral de l'École le 27 mars 2013.
  21. « L'Ensta ouvre le bal des déménagements de grandes écoles », sur Le Parisien, (consulté le )
  22. CĂ©line Authemayou, « Dominique Vernay (Paris-Saclay) : “Les Ă©tablissements vont signer un pacte irrĂ©versible” », sur www.letudiant.fr/educpros, (consultĂ© le )
  23. Décret du 29 décembre 2014.
  24. Université Paris-Saclay officiellement créée
  25. Bernard Attali, l’X dans une nouvelle dimension, juin 2015 [lire en ligne]
  26. Camille Stromboni, « Université Paris-Saclay au point mort », sur lemonde.fr, .
  27. « Discours du président de la République, Emmanuel Macron, sur le campus de Saclay », sur www.elysee.fr, (consulté le ).
  28. Camille Stromboni, « L’universitĂ© Paris-Saclay au point mort », sur Le Monde, (consultĂ© le )
  29. Voir sur enseignementsup-recherche.gouv.fr.
  30. Michel BessiÚre et Yves Charon, « Les missions du nouveau coordinateur de NewUni, quelques interrogations. », sur ESRI à la sauce BESCHA(mel), (consulté le )
  31. CĂ©cile Chevallier, « Palaiseau : « Polytechnique n’aspire pas Ă  vivre seule » », sur Le Parisien, (consultĂ© le )
  32. CĂ©cile Peltier, « Peter Todd : 'En nous alliant Ă  NewUni, nous pourrons dĂ©velopper des liens plus intimement' », L'Etudiant,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  33. « Hi!Paris, L’Institut Polytechnique De Paris Et HEC Paris Affichent Leur Ambition Dans L’IA », sur forbes.fr (consultĂ© le )
  34. « Zoom sur Hi! PARIS, le centre consacrĂ© Ă  l’IA et aux Sciences des donnĂ©es de l’Institut Polytechnique de Paris et HEC Paris », sur actuia.com (consultĂ© le )
  35. « HEC et Polytechnique lancent le centre pluridisciplinaire Hi! Paris pour devenir champions de la recherche en IA », sur usinenouvelle.com/editorial (consulté le )
  36. « Institut Polytechnique de Paris, un nom et une marque pour une institution de rang mondial - Ă‰cole d'IngĂ©nieurs : TĂ©lĂ©com ParisTech », sur www.telecom-paristech.fr (consultĂ© le )
  37. Guillaume Lecompte-Boinet, « Comment fonctionnera l’Institut Polytechnique de Paris », sur usinenouvelle.com, Usine nouvelle, l'Usine campus,
  38. (en) « Institut Polytechnique de Paris », sur Top Universities (consulté le )
  39. (en) « Institut Polytechnique de Paris », sur Times Higher Education (THE), (consulté le )
  40. « ShanghaiRanking's Academic Ranking of World Universities », sur www.shanghairanking.com (consulté le )
  41. (en) « World University Rankings 2021-22 | Global 2000 List | CWUR », sur cwur.org (consulté le )
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