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Informaticien

Un informaticien ou une informaticienne est une personne qui exerce un métier dans l'étude, la conception, la production, la gestion ou la maintenance des systèmes de traitement de l'information.

Informaticien
Un informaticien, au Cameroun.
Présentation
Forme féminine
Informaticienne
Secteur
MĂ©tiers voisins
Compétences
Compétences requises
esprit logique et méthodique
capacité d'abstraction
DiplĂ´mes requis
Évolutions de carrière
Management : Chef de projet
Technique : par la spécialisation

La définition générale désigne le technicien ou l'ingénieur spécialiste d'un système informatique[1].

Historique

Ada Lovelace, considérée comme la première informaticienne pour son travail algorithmique sur le moteur analytique de Charles Babbage.

Apparition du métier

Le métier d'informaticien apparaît à la fin du XIXe siècle avec l’émergence de la mécanographie. Celle-ci consiste alors à traiter l'information à l'aide de systèmes électromécaniques. Les mécanographes sont ainsi employés à s'occuper de ces systèmes et ce n'est qu'au milieu du XXe siècle, avec l'arrivée du terme allemand « Informatik » créé par l'ingénieur Karl Steinbuch et repris en France par Philippe Dreyfus, que le terme d'informaticien voit le jour. Dans les années 1940, les programmeurs sont essentiellement des programmeuses, la partie jugée noble du travail et préférentiellement dévolue aux hommes étant celles des infrastructures[2] - [3].

Dans les années 1960 à 1980, on nomme informaticien toute personne exerçant un métier en rapport avec l'informatique. Les métiers de la programmation, bien payés, se masculinisent rapidement[2] - [3], même si avec la structuration des formation, les ingénieures font une percée et culminent à 37 % des effectifs aux États-Unis[2] et à 20 % en France[4]. Les femmes y sont surtout prépondérantes dans le métier peu qualifié de perforatrice, devenu ensuite encodeuse. Depuis le milieu des années 1980 et l'arrivée des ordinateurs personnels dans les foyers, ce domaine est largement investi par les hommes, dans les pays occidentaux[5]. Dans les écoles d'informatique, les femmes ne forment plus que 15 % des effectifs en 2018[6].

Appellations

La variété et le peu de rapport des métiers du génie informatique fait tomber le terme informaticien en désuétude en France au profit de noms plus spécifiques : agent d'exploitation, administrateur système, responsable de sécurité, administrateur de sécurité, administrateur réseau, analyste, programmeur, architecte informatique, etc. Ces métiers peuvent concerner le domaine matériel et le domaine logiciel. « Informaticien » est donc un terme générique désignant des métiers différents les uns des autres et propre à une époque où on ne les distinguait pas toujours.

Depuis le début du XXIe siècle, le terme est différencié de l’opérateur, qui se sert de l'informatique comme d'un outil destiné à son propre métier. La profession d’informaticien regroupe ainsi tous les corps de métier qui visent à concevoir, à coordonner ou à mettre en œuvre le développement ou le déploiement d'une solution informatisée qui est mise à la disposition des opérateurs appelés alors utilisateurs.

Étymologie

Le terme « informaticien » trouve son origine étymologique dans le radical de l'« informatique » suivi du suffixe -ien[7]. C'est ainsi un dérivé de information, avec le suffixe -ique ; ce mot est forgé par Philippe Dreyfus en 1962, mais avalisé par Charles de Gaulle qui est considéré comme le père de l'étymologie de ce métier, tranchant entre les différentes possibilités qu'il existait pour définir la profession. Au féminin, ce professionnel porte le nom d'« informaticienne »[8].

Les grands et petits domaines des métiers de l'informatique de base

L'informaticien logiciel et programmation

Le travail d'un informaticien logiciel (programmeur) se traduit concrètement par différentes activités, souvent liées à l'âge et à l'expérience de l'informaticien logiciel :

  • le dĂ©butant, sorti de l'Ă©cole ou de la facultĂ©, fera gĂ©nĂ©ralement du dĂ©veloppement ; il Ă©crit en langage informatique les tâches dĂ©crites d'un programme selon les spĂ©cifications qui lui sont fournies. Il effectue aussi de la maintenance sur des programmes existants, ainsi que des Ă©volutions (ajouts de fonctionnalitĂ©s aux programmes, etc.) ;
  • après quelques annĂ©es, l'informaticien logiciel dispose d'une meilleure connaissance technique et mĂ©tier. En commençant Ă  encadrer de plus jeunes dĂ©veloppeurs, l'une des Ă©volutions possibles est de devenir chef de projet. La connaissance grandissante des techniques et du mĂ©tier permet Ă  l'informaticien logiciel de conseiller les utilisateurs ou clients afin de les aider Ă  cerner leurs besoins, Ă©voquer des fonctionnalitĂ©s oubliĂ©es, etc. Il propose Ă©galement des solutions techniques sur lesquelles il tranche avec le client : interface locale sur chacun des postes, interface web partagĂ©e, base de donnĂ©es… Il peut ensuite devenir architecte du système d'information ou responsable du système d'information, Ă  la tĂŞte de plusieurs projets d'envergure, comme un progiciel de gestion intĂ©grĂ©.

L'évolution du métier d'informaticien logiciel est soumise à certaines turbulences depuis la fin du XXe siècle. Les fonctions d'un programmeur débutant ne comportent pas toujours de responsabilités de conception et impliquent rarement un rôle de direction de projet. Mais en même temps, les règles d'avancement, les grilles de rémunération en vigueur et les critères de reconnaissance sociale limitent considérablement les possibilités de carrière pour les programmeurs, provoquant un phénomène de « fuite des cerveaux » vers d'autres métiers. Les programmeurs de haut niveau sont donc extrêmement rares; on les trouve principalement dans les cellules de recherche et développement des constructeurs informatiques et éditeurs de logiciels (certains ont d'ailleurs une notoriété internationale). Il est à noter aussi que, dans les autres entreprises, la dévalorisation de la fonction se manifeste notamment par la quasi-disparition du mot programmeur dans les intitulés de fonction des informaticiens qui exercent ce métier (nommés de préférence ingénieurs d'étude, ingénieur de développement, etc.).

Les grands métiers de l'informatique

MĂ©tiers de l'informatique

Les métiers de l'informatique regroupent :

MĂ©tiers techniques (informaticien)

  • les administrateurs de bases de donnĂ©es ou DBA : chargĂ©s du bon fonctionnement d'une base de donnĂ©es ou d'un système de gestion de base de donnĂ©es ;
  • les administrateurs rĂ©seau : chargĂ©s de gĂ©rer les comptes et les machines d'un rĂ©seau ;
  • les administrateurs système : chargĂ©s de la maintenance applicative des serveurs ;
  • les analystes-programmeurs : chargĂ©s de spĂ©cifier techniquement les concepts dĂ©finis par le Concepteur (ou analyste) en composants informatiques ;
  • les architectes de systèmes d’information : chargĂ©s de dĂ©finir la cartographie de systèmes informatiques (logicielle et matĂ©rielle) ;
  • les chercheurs : chargĂ©s de formaliser les problèmes Ă  rĂ©soudre, de dĂ©velopper des algorithmes permettant de les rĂ©soudre, de dĂ©finir de nouvelles structures de donnĂ©es, de nouveaux concepts, de nouveaux langages de programmation ou de nouveaux systèmes informatiques ;
  • les dĂ©veloppeurs : chargĂ©s de la programmation au sein du projet ;
  • les pen-testeurs : chargĂ©s, avec l'accord de leurs propriĂ©taires, d'attaquer les systèmes informatiques en vue d'Ă©valuer l'efficacitĂ© des solutions de sĂ©curitĂ© mises en place et d'en proposer des amĂ©liorations (voir test d'intrusion) ;
  • les techniciens de maintenance : chargĂ©s de l'assistance technique, de la disponibilitĂ© des postes de travail, des sauvegardes de donnĂ©es, du dĂ©ploiement des ordinateurs, etc. Ils doivent veiller au bon fonctionnement du parc informatique et faire de la maintenance "prĂ©ventive" ;
  • les techniciens en tĂ©lĂ©communications ;

Métiers non-techniques (employés du secteur informatique)

  • les chefs de projets : chargĂ©s de la rĂ©daction des cahiers de charges des applications manuelles ou innovantes et Ă  Ă©laborer les rĂ©sultats informatiques exigĂ©s par les demandeurs. Une autre de leurs tâches consiste en la planification des projets, techniquement et en termes de ressources humaines ;
  • les analystes d'affaires : chargĂ©s d'identifier les besoins des utilisateurs et de les spĂ©cifier ;
  • les consultants : chargĂ©s par essence d'analyser un environnement, un besoin ou un problème informatiques sur les plans fonctionnel et technique et de proposer un ou plusieurs scĂ©narios d'Ă©volution ou de rĂ©solution adĂ©quats. Leur champ d'activitĂ© est, en pratique, beaucoup plus variable et vaste : il s'Ă©tend du conseil Ă  la gestion de projet, en passant par l'action commerciale ;

MĂ©tiers connexes d'informaticien (vente, assistance technique)

De nombreux métiers sont apparentés à l'informatique. Parmi ceux-ci, certains peuvent néanmoins être exercés par des autodidactes en informatique, ou par des personnes ne disposant pas spécialement de notions techniques :

Les itinéraires de formation des informaticiens

Selon un sondage de 2019 effectué auprès de 9000 répondants, les métiers touchant au développent du code informatique sont exercés par des personnes qui se considèrent pour 36 % d'entre elles comme étant autodidactes[9].

Formation initiale

Filières courtes :

Filières longues :

  • Tous pays : doctorat.
  • France : master en informatique ou Ă©cole d'ingĂ©nieurs[10].
  • Belgique : Master en sciences informatiques, master en sciences de l'ingĂ©nieur industriel en informatique, ingĂ©nieur civil en informatique ou ingĂ©nieur civil en informatique et gestion.
  • Suisse : Master en sciences informatiques, EPF (master), HES (master).
  • QuĂ©bec : baccalaurĂ©at en informatique (3 ans d'Ă©tudes), baccalaurĂ©at en gĂ©nie informatique (4 ans d'Ă©tudes universitaires)[12].

Formation professionnelle

Entreprises de formation privées, organismes de formation d'état.

Notes et références

  1. Informaticien sur le site de l'Encyclopædia Universalis.
  2. (en-US) Clive Thompson, « The Secret History of Women in Coding », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Yana Boeva, « Marie Hicks. Programmed Inequality: How Britain Discarded Women Technologists and Lost Its Edge in Computing. 352 pp. Cambridge, MA: MIT Press, 2017. $40.00 (hardcover). », Scientia Canadensis: Canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine,‎ (ISBN 9780262035545, DOI 10.7202/1065969ar, lire en ligne)
  4. Isabelle Collet, « L’informatique a-t-elle un sexe ? », sur le site Le Monde diplomatique, (consultĂ© le ) : « Si l’on regarde la fĂ©minisation des Ă©coles d’ingĂ©nieurs selon leur spĂ©cialitĂ©, on constate en effet que la part des femmes progresse dans tous les secteurs, Ă  l’exception de l’informatique, oĂą, après une hausse culminant, en 1983, Ă  20 %, cette proportion est retombĂ©e, vingt ans plus tard, Ă  son niveau initial (11 % en 2000, 9 % dans les promotions des annĂ©es 1970). »
  5. Isabelle Collet, L'informatique a-t-elle un sexe ? : hackers, mythes et réalités, Paris/Budapest/Torino etc., Harmattan, , 312 p. (ISBN 978-2-296-01480-0 et 2296014801, OCLC 182615160, lire en ligne).
  6. « Femmes dans l'IT, nous aurons du mal à aller plus bas », Le Monde informatique, (consulté le ).
  7. « Informaticien : étymologie et définition », sur stella.atilf.fr (consulté le )
  8. « INFORMATICIEN : Définition de INFORMATICIEN », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  9. Laurent Delattre, « Le développeur moderne est un autodidacte », sur IT for Business, (consulté le )
  10. « Informatique : quelles études, quelles formations pour intégrer le secteur ? », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  11. « 420.A0 - Techniques de l'informatique »
  12. « Génie informatique »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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