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Maine-et-Loire

Le dĂ©partement de Maine-et-Loire (/mɛn‿e.lwaʁ/[Note 2]) est un dĂ©partement français du Val de Loire dans la rĂ©gion Pays de la Loire. CrĂ©Ă© en 1790, ses limites reprennent en grande partie celles de l'ancienne province d'Anjou.

Avec 7 107 km2, c'est le 1er dĂ©partement des Pays de la Loire et le 16e dĂ©partement de France par sa superficie et le 27e par sa population avec 820 713 habitants[Note 1] appelĂ©s « Angevins » en rĂ©fĂ©rence Ă  la province d'Anjou. DĂ©partement Ă  grande dominance rurale et agricole, il a comme plus grand centre urbain la ville d'Angers, qui en est la prĂ©fecture, secondĂ©e par trois sous-prĂ©fectures de tailles plus modestes : Cholet, Saumur et SegrĂ©-en-Anjou Bleu (par ordre de population).

Le Maine-et-Loire fait partie du bassin de la Loire[2] et de la rĂ©gion naturelle du Val de Loire inscrit depuis 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO[3]. Le territoire est traversĂ© d'est en ouest par la Loire oĂč se dĂ©versent de nombreux affluents faisant de lui un des dĂ©partements les plus drainĂ©s de France. Son climat tempĂ©rĂ© de type ocĂ©anique, sa diversitĂ© gĂ©ologique et ses nombreuses zones humides favorisent la biodiversitĂ© et en font la premiĂšre rĂ©gion horticole de France.

Économiquement, il est le second pĂŽle industriel des Pays de la Loire et un des premiers dĂ©partements français en valeur et en diversitĂ© agricole, hĂ©bergeant notamment le vignoble le plus Ă©tendu du Val de Loire.

L'Insee et la Poste lui attribuent le code 49.

DĂ©nomination et usage

Le dĂ©partement a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă  la RĂ©volution française le en application de la loi du et correspond Ă  la majeure partie de la province d’Anjou. Les documents de travail utilisĂ©s par le dĂ©cret du parlent d’ailleurs du « dĂ©partement d’Anjou » mais ce nom a Ă©tĂ© abandonnĂ© car le choix a Ă©tĂ© fait de nommer tous les dĂ©partements non pas d’aprĂšs des critĂšres historiques mais purement gĂ©ographiques. MalgrĂ© tout, il existe une incertitude quant au nom de la riviĂšre — Maine ou Mayenne — et donc sur le nom du dĂ©partement Ă  sa crĂ©ation. Ainsi, le dĂ©cret de l’AssemblĂ©e du donne le nom de « Maine-et-Loire »[4] mais la nomination par le roi des commissaires du dĂ©partement le comme le dĂ©cret du qui indique qu’Angers est le siĂšge de l’administration du dĂ©partement donnent celui de « Mayenne-et-Loire ». Enfin, la proclamation du roi du qui sanctionne le dĂ©cret prĂ©cĂ©dent redonne le nom choisi en fĂ©vrier, « Maine-et-Loire »[5]. Le Site sur la population et les limites administratives de la France (SPLAF) indique que le dĂ©partement s’est d’abord appelĂ© « Mayenne-et-Loire » pour changer de nom pour « Maine-et-Loire » le mais aucun dĂ©cret national de changement de nom n’a Ă©tĂ© retrouvĂ© Ă  cette date. Toutefois, l’assemblĂ©e du dĂ©partement Ă©tait rĂ©unie en sĂ©ance ce jour-lĂ  et le choix du changement de nom a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© fait au niveau local. Dans tous les cas, les deux noms ont cohabitĂ© dans les documents officiels de la crĂ©ation du dĂ©partement au moins jusqu’à la fin de l’an II (1794)[6] - [7] - [8].

On dit et on Ă©crit « le Maine-et-Loire »[9] - [10] ; le nom du dĂ©partement a donc connu une masculinisation consacrĂ©e par l’usage alors que la rĂšgle aurait souhaitĂ©, la Maine et la Loire Ă©tant toutes deux fĂ©minines, que le nom « Maine-et-Loire » le fĂ»t Ă©galement[11]. Le masculin vient peut-ĂȘtre, par contamination, de la province voisine du Maine (chef-lieu Le Mans). Comme pour tous les noms de dĂ©partements formĂ©s de deux termes liĂ©s par « et », Ă  l’inverse des autres noms de dĂ©partements, qui s’emploient avec l’article dans les complĂ©ments du nom et Ă  la suite de la prĂ©position « dans », on doit dire et Ă©crire « dĂ©partement de Maine-et-Loire » ou « en Maine-et-Loire », et non « dĂ©partement du Maine-et-Loire » ou « dans le Maine-et-Loire »[12], mĂȘme si, lĂ  encore, « dĂ©partement du Maine-et-Loire »[10] ou « dans le Maine-et-Loire » sont rĂ©guliĂšrement utilisĂ©s.

GĂ©ographie

Localisation et départements limitrophes

Le Maine-et-Loire se situe à l'extrémité Ouest du bassin parisien et à l'extrémité Est du massif armoricain, la frontiÚre partageant le département en deux au niveau d'Angers[13].

Le Maine-et-Loire est situé dans le Grand Ouest français, prÚs de la façade atlantique. Depuis 1955, il fait partie de la région Pays de la Loire.

Le Maine-et-Loire est le deuxiĂšme[Note 3] des dĂ©partements français en nombre de dĂ©partements qui lui sont limitrophes avec huit dĂ©partements voisins. Ces huit dĂ©partements sont la Mayenne, la Loire-Atlantique, la Sarthe et la VendĂ©e pour la rĂ©gion des Pays de la Loire, l’Indre-et-Loire pour le Centre-Val de Loire, les Deux-SĂšvres et la Vienne pour la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine et l’Ille-et-Vilaine pour la rĂ©gion Bretagne.

Le Maine-et-Loire Ă©tait mĂȘme, jusqu’au et la crĂ©ation des nouveaux dĂ©partements franciliens, le dĂ©partement ayant le plus de dĂ©partements limitrophes : la Seine-et-Marne, qui en compte maintenant dix, n’en comptait alors que sept.

Paysages et relief

L’Atlas des paysages de Maine-et-Loire[14] recense en tout treize unitĂ©s paysagĂšres au sein du dĂ©partement de Maine-et-Loire, ainsi qu'une trentaine de sous-unitĂ©s. Celles-ci sont dĂ©finies selon leurs critĂšres identitaires.

Les points les plus hauts se situent dans la partie sud du dĂ©partement : dans la rĂ©gion du Chemillois, la TrottiĂšre Ă  La Tourlandry, point culminant de Maine-et-Loire (216 m), le puy de la Garde Ă  Saint-Georges-des-Gardes (211 m), Melay (212 m), et dans la rĂ©gion du Vihiersois, Saint-Paul-du-Bois (214 m), La Plaine (213 m) et Vihiers (211 m)[15].

Les points bas de l'Anjou sont tous positionnĂ©s sur la Loire. Au moment oĂč celle-ci entre en Anjou, Ă  Montsoreau, elle se trouve 30 mĂštres au-dessus du niveau de la mer. Elle perd peu Ă  peu de la hauteur au fur et Ă  mesure qu'elle s'avance dans l'Anjou. Vers Beaufort-en-VallĂ©e, dans la vallĂ©e de l'Authion, elle ne s'Ă©lĂšve plus qu'Ă  19 mĂštres, puis 14 quand elle rencontre la Maine. Quand elle sort de l'Anjou, au niveau de Champtoceaux, elle s'Ă©lĂšve Ă  12 mĂštres.

GĂ©ologie

Le territoire angevin est un territoire de rencontre entre le Massif armoricain et le Bassin parisien. Les deux zones géologiques se chevauchent, divisant le territoire du nord au sud. Cependant, on reconnaßt trois structures géomorphologiques au sein de l'Anjou.

L'Anjou noir, situĂ© Ă  l'ouest de la rĂ©gion, Ă  partir d’Angers et englobant les Mauges et le SegrĂ©en. Son sous-sol est majoritairement constituĂ© de schistes et de grĂšs. La moitiĂ© nord depuis PouancĂ© et jusqu'Ă  Brissac-QuincĂ© se caractĂ©rise par des bandes de schistes ardoisiers. Au sud de la Loire, dans les Mauges, le plateau de grĂšs et de schistes se trouve percĂ© de granite Ă  l'est et l'ouest de Cholet.

L'Anjou blanc, Ă  l’est, se confond avec le Saumurois et le Baugeois par ses sols de calcaire et de tuffeau. Ses terres blanches, rĂ©sultant de l’altĂ©ration de la craie (tuffeau), marquent l’extrĂ©mitĂ© Sud-Ouest du Bassin parisien.

La vallĂ©e de la Loire elle-mĂȘme constitue un territoire gĂ©ologique. Traversant l'Anjou d'est en ouest, elle y dĂ©pose de riches alluvions tout le long de son parcours.

Le bassin houiller de Basse Loire traverse une grande partie du département et le coupe en deux[16].

Hydrographie

Avec environ 4 500 km de cours d'eau, le Maine-et-Loire est un des dĂ©partements les plus drainĂ©s de France[17]. L'Anjou se trouve en totalitĂ© incluse dans le bassin hydrographique de la Loire qui traverse le territoire d'est en ouest. À l'est, Ă  Montsoreau, en frontiĂšre avec l'Indre-et-Loire, la Loire reçoit les eaux de la Vienne, puis Ă  Saumur, les eaux du Thouet grossies par la Dive qui drainent le sud-est, vers Montreuil-Bellay. Vers le centre du dĂ©partement, aux Ponts-de-CĂ©, la Loire reçoit les eaux de l'Authion, qui coule dans la VallĂ©e angevine et se trouve grossie par le Lathan et la Couasnon qui drainent le Baugeois. Dans le nord et l'ouest du dĂ©partement, la Sarthe, grossie par le Loir, rejoint la Mayenne dont les affluents drainent tout le nord-ouest du dĂ©partement avec l'Oudon rejoint par la VerzĂ©e, l'Argos et l'Araize. Les zones humides comprises entre la Sarthe, la Mayenne et le Loir sont connues sous le nom de Basses vallĂ©es angevines et bĂ©nĂ©ficient d'un classement en zone de protection spĂ©ciale et font partie du rĂ©seau Natura 2000.

En se rejoignant, la Sarthe et la Mayenne forment la Maine, qui ne possĂšde donc pas de source pour raison hydronymique. Elle ne parcourt que 12 km avant de se jeter dans la Loire au niveau de Bouchemaine. Plus loin, les riviĂšres du Louet qui reçoit l'Aubance, et du Layon qui reçoit les riviĂšres Lys, HyrĂŽme et Jeu, et qui drainent une partie des Mauges, se jettent dans la Loire Ă  hauteur de Chalonnes-sur-Loire. Le fleuve recueille enfin les eaux de la Romme sur sa rive droite, et de l'Èvre sur sa rive gauche. Seules l'Erdre et une petite section de la SĂšvre Nantaise qui reçoit la Moine traversent le dĂ©partement pour se jeter dans la Loire prĂšs de Nantes, dans le dĂ©partement voisin, la Loire-Atlantique.

Pendant toute la durĂ©e de son existence, l'Anjou aura Ă  subir les crues rĂ©pĂ©titives de la Loire. Afin de contrer ce flĂ©au, Henri II PlantagenĂȘt dĂ©cida en 1161 la construction d'une premiĂšre levĂ©e de la Loire afin d'attĂ©nuer les crues et d'augmenter les terres cultivables.

Le Maine-et-Loire continue nĂ©anmoins de subir les crues de la Loire, parfois dĂ©vastatrices. Lors de la crue de 1856, les ardoisiĂšres de TrĂ©lazĂ© sont inondĂ©es et l'Ă©conomie de la rĂ©gion est dĂ©vastĂ©e. L’empereur NapolĂ©on III se rend Ă  TrĂ©lazĂ© pour promettre des amĂ©nagements. En 1911, la Loire est en crue, la Maine dĂ©borde et plusieurs quartiers d'Angers se retrouvent sous les eaux.

Faune, flore et environnement

La LPO recense en Maine-et-Loire plus de 300 espĂšces d'oiseaux diffĂ©rents (plus de 170 espĂšces nicheuses)[18]. L'Anjou est avantagĂ© par la prĂ©sence de la Loire et de ses affluents et par de nombreuses zones humides et vallĂ©es inondables. De par sa position gĂ©ographique, elle se trouve sur le trajet migratoire de plusieurs espĂšces[19]. On trouve notamment de nombreuses espĂšces de canards outre le canard colvert (le canard siffleur, le canard chipeau, le canard souchet ou le canard pilet en zone d'hivernage). S'y trouvent d'autres espĂšces permanentes comme le grand cormoran, le vanneau huppĂ©, le hĂ©ron garde-bƓufs ou le busard cendrĂ©. Des espĂšces rares peuvent s'y trouver comme le faucon pĂšlerin, le rĂąle des genĂȘts, la marouette ponctuĂ©e ou en limite de leur zone de nidification, comme la cigogne noire, le circaĂšte Jean-le-Blanc, le balbuzard pĂȘcheur, l'outarde canepetiĂšre, le moineau soulcie. En hivernage, on peut trouver entre autres espĂšces, la grande aigrette, l'ƓdicnĂšme criard, le goĂ©land pontique, le goĂ©land brun


Les mammifĂšres prĂ©sents en Maine-et-Loire sont pour la plupart des espĂšces communes. On trouve en revanche la prĂ©sence du cerf dans plusieurs forĂȘts dans l'Est du dĂ©partement. Parmi les espĂšces les plus rares se trouvent le castor, la loutre et la genette. Le ragondin est en revanche devenu commun. Le vison d'Europe aurait en revanche disparu de la rĂ©gion[20]. Avec 18 espĂšces, les chauves-souris forment un tiers de l'ensemble des mammifĂšres prĂ©sents dans le dĂ©partement, notamment grĂące aux nombreuses cavitĂ©s prĂ©sentes dans le tuffeau[21] - [19].

Pour les reptiles, on y trouve des orvets, des lézards verts, des vipÚres (aspic et péliade) et cinq espÚces de couleuvres (la couleuvre vipérine, la couleuvre à collier, la couleuvre d'Esculape, la coronelle lisse et la couleuvre verte et jaune[21]). La cistude était autrefois présente dans certains bras de la Loire. Si certains individus ont été observés, il n'y a aucune preuve d'existence d'une population viable[20]. En revanche la tortue de Floride est bien présente (lac de Maine notamment) et le xénope lisse continue son invasion dans le Sud-Est du département.

Chez les invertĂ©brĂ©s, la prĂ©sence la plus notable est celle de 550 espĂšces d’araignĂ©es sur les 1 570 espĂšces prĂ©sentes dans l'Hexagone, grĂące aux diffĂ©rentes influences climatiques et aux voies de pĂ©nĂ©tration, notamment mĂ©ridionales[21]. On trouve Ă©galement des moules d'eau douce des genres Corbicula et Unio, ainsi qu'une grande variĂ©tĂ© d'insectes (plus de 60 espĂšces d'Odonates[22] - [23]), notamment dans les zones calcaires[24].

Climat

Le Maine-et-Loire possÚde un climat tempéré de type océanique. Le poÚte français Joachim du Bellay a vanté la « douceur angevine » qui lui manquait tant.

Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 2,2 3,9 5,6 8,9 11,8 13,6 13,4 11,3 8,4 4,6 2,8 7,4
Température moyenne (°C) 5 5,7 8,2 10,4 13,9 16,2 19,2 19,1 16,5 12,7 8 5,6 11,8
Température maximale moyenne (°C) 7,9 9,2 12,6 15,3 19 22,6 24,9 24,7 21,8 17 11,4 8,4 16,2
Ensoleillement (h) 70 92 141 179 201 234 248 237 191 129 89 65 1 877
Précipitations (mm) 62,1 50,8 51,7 44,6 54,4 41,2 43,8 44,9 52,2 59,6 64,5 63,4 633,4

Transports

Panneau routier de limite départementale.
Carte de Maine-et-Loire.

Au , la longueur totale du rĂ©seau routier du dĂ©partement de Maine-et-Loire est de 15 694 kilomĂštres, se rĂ©partissant en 194 kilomĂštres d'autoroutes, 48 kilomĂštres de routes nationales, 4 878 kilomĂštres de routes dĂ©partementales et 10 574 kilomĂštres de voies communales. Il occupe ainsi le 18e rang au niveau national sur les 96 dĂ©partements mĂ©tropolitains quant Ă  sa longueur et le 32e quant Ă  sa densitĂ© avec 2,2 kilomĂštres par km2 de territoire.

Pour les transports en commun :

Les lignes ferroviaires traversant le département sont les suivantes :

Pour le réseau aérien :

Agglomérations

Les principales villes sont Angers, Cholet, Saumur, DouĂ©-la-Fontaine, SegrĂ©-en-Anjou Bleu, LonguĂ©-Jumelles, ChemillĂ©-en-Anjou, BeauprĂ©au-en-Mauges, SĂšvremoine, Chalonnes-sur-Loire, Beaufort-en-Anjou et BaugĂ©-en-Anjou. En 2020, outre Angers (155 876 hab.), la communautĂ© urbaine Angers Loire MĂ©tropole compte huit communes de plus de 6 000 habitants : TrĂ©lazĂ© (15 056 hab.), AvrillĂ© (14 727 hab.), Les Ponts-de-CĂ© (12 589 hab.), Saint-BarthĂ©lemy-d'Anjou (9 207 hab.), Montreuil-JuignĂ© (7 791 hab.), VerriĂšres-en-Anjou (7 534 hab.), Bouchemaine (6 757 hab.) et LonguenĂ©e-en-Anjou (6 334 hab.).

Histoire

Création du département

L'ancienne province d’Anjou, plus Ă©tendue que l'actuel dĂ©partement[25], faisait partie depuis le XVIe siĂšcle de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Tours avec la Touraine et le Maine. La gĂ©nĂ©ralitĂ© de Tours d’aprĂšs le RĂšglement gĂ©nĂ©ral du (États gĂ©nĂ©raux) fut organisĂ©e avec un certain nombre de modifications qui laissaient prĂ©sager le dĂ©mantĂšlement des anciennes provinces royales. En effet, le , l’AssemblĂ©e Constituante brusque les choses en ordonnant aux dĂ©putĂ©s des anciennes provinces de se concerter afin de mettre en place un rĂ©seau de nouveaux dĂ©partements d’environ 324 lieues carrĂ©es, soit 6 561 km2. Des rĂ©unions se tiennent aussitĂŽt dans l’hĂŽtel du duc de Choiseul-Praslin, dĂ©putĂ© de la noblesse de la SĂ©nĂ©chaussĂ©e d’Angers. Une trentaine de dĂ©putĂ©s (des trois provinces) prĂ©sents envisagent de rĂ©trocĂ©der des territoires au Poitou et de subdiviser le domaine restant en quatre dĂ©partements, autour des capitales traditionnelles, Tours, Angers et Le Mans, et autour de la ville de Laval qui rĂ©cupĂ©rerait des terres du Maine et de l’Anjou.

Le , vingt-cinq dĂ©putĂ©s (des trois provinces) approuvent ce partage mais les deux reprĂ©sentants de Saumur, de FerriĂšres et Cigongne, se dissocient de cette dĂ©cision. Les Saumurois plaident en faveur d’un dĂ©partement de Saumur situĂ© au carrefour des trois provinces de l’Anjou, de la Touraine et du Poitou, avec Loudun pour le partage des pouvoirs. Ils accusent les reprĂ©sentants d’Angers de s’entendre avec leurs collĂšgues du Maine et de Touraine pour le dĂ©peçage de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Saumur. Ils les accusent Ă©galement d’abandonner Ă  la Touraine vingt-quatre paroisses anciennement angevines (autour de ChĂąteau-la-ValliĂšre et de Bourgueil). Le mĂ©contentement grandit, la population de Bourgueil manifeste pour son maintien dans l’Anjou et se solidarise avec Saumur. Pendant ce temps, les reprĂ©sentants de Chinon, Ă  l’instar de ceux de Saumur tentent Ă©galement de crĂ©er leur propre dĂ©partement. Des dissensions apparaissent au sein du conseil municipal de Saumur. Certains reprĂ©sentants de la noblesse et du clergĂ© approuvent le dĂ©coupage proposĂ© par Angers. En dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, les Loudunais rompent leur accord avec Saumur. Le , l’AssemblĂ©e Nationale dĂ©crĂšte que « Saumur et le Saumurois feront partie du dĂ©partement de l’Anjou ».

IntĂ©grĂ©e dans le dĂ©partement de « Mayenne-et-Loire » (futur « Maine-et-Loire »), Saumur tente de partager avec Angers la fonction de chef-lieu. Ayant perdu la partie, les reprĂ©sentants de Saumur proclament que l’alternance entre Angers et Saumur permet de dĂ©jouer les intrigues et les cabales qui naissent de la fixitĂ©. Le lundi , ils obtiennent cent quatre suffrages en faveur de l’alternance mais cinq cent trente-deux voix se prononcent en faveur d’un siĂšge permanent Ă  Angers. Le nouveau dĂ©partement est constituĂ©. L’AssemblĂ©e Constituante entĂ©rine cette structure le et le roi le . Afin de calmer la susceptibilitĂ© des Saumurois, les trente-six membres du nouveau conseil du dĂ©partement portent Ă  leur prĂ©sidence Gilles BlondĂ© de Bagneux (ancien maire de Saumur). Ainsi, jusqu’en , le premier prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement sera Saumurois.

Carte du département de Maine-et-Loire en 1790.

En 1790, lors de la crĂ©ation des dĂ©partements français, le Sud-Saumurois (sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Loudun et pays de Mirebeau dĂ©pendants du gouverneur de Saumur et partie mĂ©ridionale de l'Anjou) est rattachĂ© au dĂ©partement de la Vienne. En 1802, lors de la nomination des premiers prĂ©fets de France, c'est un Loudunais, Pierre Montault-DĂ©silles qui devient premier prĂ©fet du dĂ©partement de Maine-et-Loire. La mĂȘme annĂ©e, son frĂšre Charles Montault-DĂ©silles, devient l'Ă©vĂȘque du diocĂšse d'Angers.

XIXe siĂšcle

AprÚs la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (), le département est occupé par les troupes prussiennes de à (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).

XXe siĂšcle

En 1940, le Maine-et-Loire est envahi par l'Allemagne nazie.

XXIe siĂšcle

Le , le territoire de la commune du Fresne-sur-Loire (Loire-Atlantique) est rattaché au département de Maine-et-Loire, décision préalable à la création de la commune nouvelle Ingrandes-Le Fresne sur Loire, située dans le Maine-et-Loire[26].

Le , le territoire de la commune de Freigné (Maine-et-Loire) est rattaché au département de la Loire-Atlantique, décision préalable à la création de la commune nouvelle Vallons-de-l'Erdre, située dans la Loire-Atlantique[27].

Blason

Blason Blasonnement :
« D'azur à trois fleurs de lys d'or, à la bordure cousue de gueules. »
Commentaires : Blason de l'Anjou

Administration

La question d’un rattachement du dĂ©partement Ă  une rĂ©gion administrative Val de Loire fait l’objet d’un dĂ©bat rĂ©current[28].

Préfecture

Tendances politiques

Au XIXe siÚcle, le Maine-et-Loire, profondément marqué par le souvenir des guerres de Vendée (dans les Mauges et la vallée du Layon) et de la Chouannerie (dans le nord du département) apparaßt comme un bastion conservateur catholique, principalement légitimiste. Ainsi, en 1876 et en 1877, quatre légitimistes sont élus députés, à Cholet, Beaupréau et Angers. Segré et Saumur élisent un bonapartiste. Baugé nomme un républicain. En 1885, la liste d'Union conservatrice (bonapartistes et légitimistes) est élue entiÚre avec environ 60 % des voix. Pour la droite, c'est l'un des meilleurs résultats de France. Les royalistes conservent quatre circonscriptions sur sept jusqu'en 1928, et la majorité absolue au conseil général jusqu'en 1925.

Le Maine-et-Loire est un dĂ©partement ancrĂ© depuis des dĂ©cennies dans le courant de la droite modĂ©rĂ©e. Depuis la LibĂ©ration, les dĂ©putĂ©s furent d’abord gaullistes puis membre de l’UDF ou du RPR, pour ĂȘtre Ă  l’unanimitĂ© membre de l’UMP lors de sa crĂ©ation en 2002. Pourtant, lors des Ă©lections lĂ©gislatives du , l’élection d’un dĂ©putĂ© socialiste, Marc Goua, a montrĂ© que les inclinations politiques y changent. Ceci s’explique sociologiquement par le fait que la population du dĂ©partement est de plus en plus citadine. Cette tendance s'est effectivement accrue lors des Ă©lections sĂ©natoriales de 2011 et lors Ă©lections lĂ©gislatives du puisque la gauche angevine remporte alors deux sĂ©nateurs sur quatre (1 PS, 1 EELV) et trois dĂ©putĂ©s sur sept (2 PS, 1 DVG). En 2017, les siĂšges sont renouvelĂ©s Ă  l'AssemblĂ©e Nationale et au SĂ©nat. La RĂ©publique En Marche obtient 6 siĂšges et Les RĂ©publicains conservent un seul siĂšge au Palais Bourbon, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale[29]. Au Palais du Luxembourg, Les RĂ©publicains conservent leurs 2 siĂšges, La RĂ©publique En Marche et le Parti Socialiste gagnent chacun un siĂšge.

Subdivisions administratives

Économie

Entreprises et emplois

Le Maine-et-Loire est le second dĂ©partement industriel des Pays-de-la-Loire avec 61 500 emplois dans l'industrie. L'agroalimentaire emploie 15 000 personnes et la construction 16 000[30].

En 2008, le Maine-et-Loire comptait 22 596 Ă©tablissements se rĂ©partissant en 40 % pour l'industrie, 27 % pour les services, 22 % pour les commerces et 11 % pour la construction[30]. L'Ă©conomie angevine est globalement rurale, avec trois bassins urbains que sont Angers, Cholet et Saumur. On compte sur le territoire une trentaine de bassins Ă©conomiques ruraux, dont prĂšs du quart ont une orientation Ă©conomique diversifiĂ©e[31]. L'activitĂ© industrielle est surreprĂ©sentĂ©e dans les Mauges qui se hissent Ă  la 20e place des bassins industriels de France.

Agriculture et pÎle végétal

L'agriculture occupe 64 % du territoire (surface agricole utile)[32]. Environ 800 ha sont consommés chaque année[Note 4] pour l'artificialisation des sols[33].

L'Anjou se place au cinquiĂšme rang des dĂ©partements français pour la valeur de ses productions agricoles. Le dĂ©partement est le premier producteur horticole français, ainsi que le premier producteur français de champignon de Paris, de pommes, de cassis et de camomille. Il hĂ©berge Ă©galement le troisiĂšme vignoble français par la superficie. La filiĂšre vĂ©gĂ©tale reprĂ©sente 20 000 emplois dans 4 200 entreprises. Un pĂŽle d'excellence du vĂ©gĂ©tal Ă  vocation mondiale, VĂ©gĂ©polys, a Ă©tĂ© labellisĂ©.

Tourisme

Le tourisme en Maine-et-Loire reprĂ©sente un pan important de l'Ă©conomie du dĂ©partement, avec prĂšs de 2,3 millions de visiteurs par an, dĂ©gageant un chiffre d'affaires direct et indirect de 1,5 milliard d'euros[34].

Se situant juste en arriÚre de la façade atlantique, deuxiÚme destination touristique aprÚs la façade méditerranéenne, le Maine-et-Loire possÚde de nombreux atouts afin d'attirer les touristes. Département rural, il mise depuis plusieurs années sur le thÚme de la nature et du végétal, notamment mis en valeur par l'ouverture du parc Terra Botanica.

En , le dĂ©partement s'engage dans la promotion de l'art contemporain, et dĂ©cide de signer avec Philippe MĂ©aille un bail emphytĂ©otique, d'une durĂ©e de 25 ans, concernant le chĂąteau de Montsoreau. Le chĂąteau de Montsoreau - musĂ©e d'Art contemporain ouvre ses portes le [35].

Son offre touristique inclut Ă©galement la Loire, le vignoble angevin, les chĂąteaux de la Loire, les musĂ©es (dont la tenture de l’Apocalypse et le Chant du monde), l’habitat troglodyte ou encore le marchĂ© aux puces de Montsoreau.

La monnaie locale et citoyenne

En , l’association Agir pour la transition a mis en circulation une monnaie Ă  usage solidaire et Ă©cologique — la Muse — comme monnaie locale et citoyenne du Maine-et-Loire.

Elle est utilisée en Anjou et est gérée par quatre groupes locaux à Angers, Trélazé/Rochefort-sur-Loire, Chemillé-en-Anjou/Chalonnes-sur-Loire et Saumur/Doué-en-Anjou. Le taux de conversion est de 1 pour 1 (1 Muse=1 Euro). Les démarches d'adhésion s'effectuent au sein d'un comptoir d'échange, pour les particuliers comme pour les professionnels[36].

Population et société

Gentilé

Les habitants de Maine-et-Loire n'ont pas de nom officiel. La dĂ©nomination Angevin(e) reste cependant largement employĂ©e. En , le quotidien Ouest-France lance un sondage pour choisir le nom des habitants de Maine-et-Loire avec une dizaine de propositions diffĂ©rentes[37]. Le rĂ©sultat place Angevin(e) loin devant les autres propositions avec un peu plus de 56 % des voix sur prĂšs de 2 700 votants.

DĂ©mographie

En 2020, le dĂ©partement comptait 820 713 habitants[Note 5], en augmentation de 1,84 % par rapport Ă  2014 (France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-375 544404 134442 859458 674467 871477 270488 472504 963
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
515 452524 387526 012532 325518 471517 258523 491527 680518 589
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
514 870514 658513 490508 149474 786477 741475 991477 690496 068
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
518 241556 272584 704629 849675 321705 882732 942766 659790 343
2016 2020 - - - - - - -
810 934820 713-------
(Sources : SPLAF - population totale du dĂ©partement depuis sa crĂ©ation jusqu'en 1962[38] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 Ă  2006[39] puis population municipale Ă  partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(derniÚre pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Angers 49007 CU Angers Loire MĂ©tropole 42,71 155 876 (2020) 3 650 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
Cholet 49099 CA AgglomĂ©ration du Choletais 87,47 54 357 (2020) 621 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
Saumur 49328 CA Saumur Val de Loire 66,25 26 154 (2020) 395 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
SĂšvremoine 49301 CA Mauges CommunautĂ© 213,07 25 519 (2020) 120 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
BeauprĂ©au-en-Mauges 49023 CA Mauges CommunautĂ© 230,45 23 465 (2020) 102 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
ChemillĂ©-en-Anjou 49092 CA Mauges CommunautĂ© 323,98 21 187 (2020) 65 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
Mauges-sur-Loire 49244 CA Mauges CommunautĂ© 191,87 18 083 (2020) 94 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
SegrĂ©-en-Anjou Bleu 49331 CC Anjou Bleu CommunautĂ© 241,54 17 660 (2020) 73 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
OrĂ©e d'Anjou 49069 CA Mauges CommunautĂ© 156,34 16 468 (2020) 105 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
Loire-Authion 49307 CU Angers Loire MĂ©tropole 113,66 16 293 (2020) 143 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
Montrevault-sur-Èvre 49218 CA Mauges CommunautĂ© 198,85 15 732 (2020) 79 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
TrĂ©lazĂ© 49353 CU Angers Loire MĂ©tropole 12,20 15 056 (2020) 1 234 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
AvrillĂ© 49015 CU Angers Loire MĂ©tropole 15,84 14 727 (2020) 930 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
Les Ponts-de-CĂ© 49246 CU Angers Loire MĂ©tropole 19,55 12 589 (2020) 644 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
BaugĂ©-en-Anjou 49018 CC Baugeois VallĂ©e 268,16 11 735 (2020) 44 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es

Pyramide des Ăąges

Pyramide des ùges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[41]
HommesClasse d’ñgeFemmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 Ă  89 ans
9,5
12,1
60 Ă  74 ans
13,1
20,0
45 Ă  59 ans
19,4
20,3
30 Ă  44 ans
19,3
20,2
15 Ă  29 ans
18,9
20,7
0 Ă  14 ans
18,7
Pyramide des Ăąges de la France en 2008 en pourcentage[42]
HommesClasse d’ñgeFemmes
0,3
90 ans ou +
1,1
6,1
75 Ă  89 ans
9,4
12,9
60 Ă  74 ans
13,7
20,5
45 Ă  59 ans
20,1
21
30 Ă  44 ans
20,1
19,6
15 Ă  29 ans
18,2
19,6
0 Ă  14 ans
17,5

Enseignement

Angers est le second pĂŽle universitaire rĂ©gional avec prĂšs de 35 000 Ă©tudiants pour une zone urbaine d'environ 300 000 habitants[43].

L'UniversitĂ© d'Angers et l'UniversitĂ© Catholique de l'Ouest forment l'essentiel des forces universitaires de la communautĂ© urbaine. Toutefois, de nombreuses Ă©coles supĂ©rieures publiques et/ou privĂ©es forment un tissu riche et dense dans de nombreux domaines. Citons pĂȘle-mĂȘle ESSCA, ISTIA, ESEO, ESTHUA, ESA, ESAIP, IFEPSA, ISBA, etc.

Sport

MĂ©dias

La chaĂźne France 3 Ă©met un dĂ©crochage local avec France 3 Ouest, qui propose des Ă©missions rĂ©gionales France 3 Pays de la Loire (journaux tĂ©lĂ©visĂ©s 12/13 et 19/20). Trois chaĂźnes cĂąblĂ©es se sont Ă©galement succĂ©dĂ© Ă  Angers, TV10 Angers (1988-2007), Angers 7 (2007-2010) et depuis Angers TĂ©lĂ©. À partir de 2010, la chaĂźne TLC Ă©met depuis Cholet sur tout le Sud-Ouest du dĂ©partement ainsi que sur les dĂ©partements adjacents de la Loire-Atlantique, de la VendĂ©e et des Deux-SĂšvres.

La presse Ă©crite locale est principalement dominĂ©e par le groupe Ouest-France et ses Ă©ditions Ouest-France et Le Courrier de l'Ouest dont Angers est le siĂšge. Haut-Anjou est diffusĂ© dans le Nord de Maine-et-Loire, dans le territoire correspondant au Haut-Anjou historique qui incluait la Mayenne angevine. L'Éclaireur couvre Ă©galement le Nord-Ouest du dĂ©partement autour de PouancĂ©.

Plusieurs radios nationales possÚdent des antennes locales basées à Angers, comme Chérie FM, NRJ, Virgin Radio, Radio Nova ou RCF. Les radios régionales comprennent Hit West (Bretagne et Pays de la Loire), Vibration (Centre, Pays de la Loire, Bourgogne) et Alouette (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes). Les radios locales comprennent Radio Campus Angers (Angers), Radio G !, OxygÚne Radio Haut-Anjou (Segréen) et Ouest FM.

Jusqu'en 2010, le festival international du scoop et du journalisme se déroulait à Angers[44].

Culture

Langue et littérature

En 1835, d'aprÚs Abel Hugo, la langue usitée dans les villes du département était le français, avec un accent un peu traßnant. Les habitants des villages avaient encore à cette époque divers patois qui leur étaient propres, et qu'on ne comprenait plus à quelques lieues de distance[45].

Les paysans y tenaient beaucoup et s'en servaient uniquement entre eux. Cependant, presque tous entendaient aussi le français ; quelques-uns mĂȘme le parlaient bien, mais ils n'osaient pas s'exprimer avec puretĂ©, de peur que les voisins ne les plaisantent sur leur parler « noblat », expression qui Ă©tait employĂ©e dans le pays pour dĂ©signer la langue française[45].

Littérature et poésie


Peinture et sculpture

Musique et danse

Gastronomie

Quelques spécialités culinaires de la cuisine angevine :

La superficie du vignoble angevin est de 20 000 hectares, dont 18 000 sont en appellation d'origine contrĂŽlĂ©e (AOC)[47].

Patrimoine architectural

Les deux sites architecturaux les plus visités du département sont le chùteau d'Angers et l'abbaye de Fontevraud[47].

Seul chùteau de la Loire construit dans le lit du fleuve, le chùteau de Montsoreau est aujourd'hui un musée d'art contemporain. Il a été construit en 1450 par Jean II de Chambes, conseiller du roi Charles VII. Claude de France, Anne de Bretagne et Marie Stuart y ont séjourné.

Équipements culturels

Le département comporte

Manifestations culturelles et festivités

Les festivals se développent en France durant la seconde moitié du XXe siÚcle[50]. En Maine-et-Loire, le festival d'art dramatique, le festival d'Angers, naßt au début des années 1950. Sa particularité sera au fil du temps d'utiliser plusieurs scÚnes du département[51]. En 1975, il change de nom pour devenir le festival d'Anjou.

Plusieurs festivals se dĂ©veloppent sur le dĂ©partement Ă  la fin du XXe siĂšcle et au dĂ©but du XXIe : le festival du scoop et du journalisme Ă  Angers en 1985, le festival Premiers plans Ă  Angers en 1989, Les Orientales Ă  Saint-Florent-le-Vieil en 1990, Gypsy Swing Festival Ă  Angers en 1992, le Festival estival de TrĂ©lazĂ© en 1996, Tour de scĂšnes Ă  Angers en 1998, Les Z'Ă©clectiques Ă  ChemillĂ© en 1998, les Accroche-CƓurs et le festival Angers-BD Ă  Angers en 1999, le festival Terres Ă  vins, Terres Ă  livres Ă  SavenniĂšres en 2005, le festival Tempo Rives Ă  Angers en 2009, qui prend la suite du festival d'Angers l'Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1980, Saveurs Jazz festival Ă  SegrĂ© en 2010, le festival Bouche Ă  oreille Ă  Bouchemaine cette mĂȘme annĂ©e, etc.

Les plus importantes manifestations sont en 2011, le festival Premiers plans (Angers)[52], le Mondial du Lion (Le Lion-d'Angers), le festival d'Anjou, les prĂ©sentations publiques du Cadre noir (Saumur) et les journĂ©es de la rose (DouĂ©-la-Fontaine)[47]. Deux ans plus tard, ce sont le festival Premiers plans, les prĂ©sentations publiques du Cadre noir, le festival d'Anjou et les Ecuyers du temps (Saumur)[53]. Se dĂ©roulent Ă©galement cette mĂȘme annĂ©e, le Festival estival de TrĂ©lazĂ©[54], les Z'Ă©clectiques, Les Orientales, Saveurs Jazz festival[55], les Accroche-CƓurs, le festival Tempo Rives[56], Foliklores, Angers-BD, ainsi que la foire Saint-Martin (Angers), le carnaval de Cholet et Anjou VĂ©lo vintage. En 2019, le festival ANAKO (festival des peuples premiers) se dĂ©localise Ă  Angers et Saumur[57].

Indicatif téléphonique

L’indicatif tĂ©lĂ©phonique attribuĂ© au dĂ©partement de Maine-et-Loire est +33 241 (02 41). Le dĂ©partement partage cependant de nombreux indicatifs tĂ©lĂ©phoniques :

  • +33 240 (02 40)
  • +33 244 (02 44)
  • +33 249 (02 49)
  • +33 252 (02 52)
  • +33 253 (02 53)
  • +33 272 (02 72)
  • +33 285 (02 85)

Notes et références

Notes

  1. Au 1er janvier 2018, le Maine-et-Loire perd le territoire et la population de Freigné.
  2. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  3. derriĂšre la Seine-et-Marne qui en compte 10.
  4. donnée 2009? Publiée en 2012
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Références

  1. « Maine et Loire.Le nouveau préfet prendra ses fonctions le 23 novembre », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
  2. Syndicat mixte interrégional Mission Val de Loire, Val de Loire patrimoine mondial, consulté le 24 août 2014
  3. « Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes », sur Whc.unesco.org (consulté le )
  4. Écrit « Maine & Loire », cf. Collection gĂ©nĂ©rale des dĂ©crets rendus par l'AssemblĂ©e Nationale, avec la mention des sanctions et acceptations donnĂ©es par le roi.
  5. Jean Sibenaler, Les Premiers prĂ©fets du Maine-et-Loire : naissance d’un dĂ©partement français (lire en ligne)
  6. Atlas national de l’ingĂ©nieur Poirson, 1792.
  7. DĂ©cret du : « La Convention nationale, ayant entendu la demande de secours portĂ©e dans le journal des dispositions militaires qui ont Ă©tĂ© faites les 25 et 26 de ce mois dans le dĂ©partement de Mayenne-et-Loire, Ă  elle adressĂ© par l’administration de ce dĂ©partement, renvoie cette demande au ministre de l’intĂ©rieur, pour faire passer promptement Ă  ce dĂ©partement les fonds qui lui sont nĂ©cessaires et elle dĂ©crĂšte qu’il lui rendra compte demain, par Ă©crit, des mesures qu’il aura prises Ă  cet Ă©gard »
  8. État de rĂ©quisition des hommes de la commune de Chambellay du 15 pluviĂŽse an II ).
  9. cf. Encyclopédie Larousse (Maine-et-Loire).
  10. [PDF] Collectivités territoriales françaises (commission nationale de toponymie du Conseil national de l'information géographique).
  11. Le Service du Dictionnaire de l’AcadĂ©mie française recommande d’ailleurs, contrairement Ă  l’usage, « la Maine-et-Loire ».
  12. Lexique des rùgles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, p. 67.
  13. BRGM, « Contexte géologique du Bassin Parisien - SIGES Seine-Normandie - ©2018 », sur sigessn.brgm.fr (consulté le )
  14. Atlas des paysages de Maine-et-Loire par DĂ©partement de Maine-et-Loire, DIREN Pays de la Loire et DDE Maine-et-Loire, Ă©d. Le Polygraphe, 01/2003, 205 pp., (ISBN 2-909051-22-6)
  15. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC 2011), consulté le 3 mai 2013
  16. H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  17. Bonneton 1992, op. cit. p. 307
  18. Liste des oiseaux de Maine-et-Loire sur le site de Ligue pour la Protection des Oiseaux association locale Anjou.
  19. Anjou, Maine-et-Loire, Encyclopédie Bonneton, seconde édition, Paris, 1992, p. 321
  20. MammifĂšres, Amphibiens et Reptiles prioritaires en Pays de la Loire, sur le site la DREAL Pays de la Loire.
  21. Anjou, Maine-et-Loire, Encyclopédie Bonneton, troisiÚme édition, Paris, 2010, p. 237
  22. Les libellules de Maine-et-Loire, inventaire et cartographie, Anjou Nature, nÂș 4, 2013, bulletin des Naturalistes angevins
  23. Faune-Anjou
  24. Bonneton 2010, op. cit. p. 239
  25. Pierre Louis Augereau, « Maine-et-Loire. En vente aux enchĂšres Ă  Angers, cette carte de 1579 raconte l’Anjou d’autrefois », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consultĂ© le )
  26. Décret no 2015-1751 du 23 décembre 2015 portant modification des limites territoriales de cantons, d'arrondissements et de départements dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire.
  27. DĂ©cret no 2017-1757 du 26 dĂ©cembre 2017 portant modification des limites territoriales de cantons, d’arrondissements et de dĂ©partements dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire.
  28. « Résultats des Législatives 2017 dans le Maine et Loire », sur Ouest France, (consulté le )
  29. Les chiffres clés de l'économie: Maine-et-Loire
  30. Insee, Les bassins de vie ruraux de Maine-et-Loire, août 2004
  31. Conseil général de Maine-et-Loire, direction générale adjointe au développement, direction de l'agriculture et de l'environnement, Plan départemental en faveur du développement agricole, , 32 p., p. 9.
  32. Tribune, « Les villes grignotent les terres agricoles », sur loire-net.tv, (consulté le ).
  33. FiliĂšre du tourisme sur le site de la CCI Maine-et-Loire.
  34. « Philippe MĂ©aille installe sa collection au chĂąteau de Montsoreau | Connaissance des Arts », Connaissance des Arts,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  35. « Une monnaie locale : La muse c'est quoi ? », sur lamuse-monnaie.fr (consulté le )
  36. Ouest-France, Un vote pour le nom des habitants de Maine-et-Loire, février 2012
  37. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  38. Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  39. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
  40. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur Insee (consulté le )
  41. « Résultats du recensement de la population française en 2008 », sur Insee (consulté le )
  42. Le Monde, Angers modernise les berges de la Maine pour séduire étudiants et entreprises, article du 18 janvier 2014
  43. L'Express, Le festival du journalisme Scoop déménage à Lille, se penche sur l'impact du numérique, article du 23 novembre 2011
  44. Abel Hugo, France pittoresque ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Paris, Delloye,
  45. https://www.maine-et-loire.fr/actualites/toutes-les-actualites/news/la-gouline-nouveau-plat-emblematique-de-lanjou/
  46. ComitĂ© dĂ©partemental du tourisme & FĂ©dĂ©ration des offices de tourisme et syndicats d’initiative de l’Anjou, Chiffres clĂ©s 2012 (annĂ©e 2011), document du 23 mai 2012.
  47. Mairie d'Angers, Les équipements culturels, consulté le 22 janvier 2014
  48. Mairie d'Angers (Direction et Conservation des musées), Les musées, consulté le 22 janvier 2014
  49. Arnaud Brennetot, « Des festivals pour animer les territoires », Annales de GĂ©ographie, vol. 113, no 635,‎ , p. 30 (DOI 10.3406/geo.2004.21409).
  50. Evelyne Jousset, « Le Festival d'Anjou 63Úme édition et pas une ride », sur France 3 Pays-de-la-Loire (France Télévisions), .
  51. Ouest-France, Festival Premiers plans. Quatre bonnes raisons d’y aller, article du 17 janvier 2014.
  52. « Chiffrés clés 2014 (données 2013) », sur Anjou tourisme (CDT Maine-et-Loire), .
  53. Mairie de TrĂ©lazĂ©, « Festival estival »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), consultĂ© le 26 janvier 2014.
  54. Conseil général de Maine-et-Loire, Festivals, consulté le 22 janvier 2014.
  55. Angers Loire Tourisme, Grands événements à Angers et ses alentours, consulté le 22 janvier 2014.
  56. « Maine-et-Loire : Anako, festival des peuples premiers, se délocalise à Angers et Saumur », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Ginsburg, L., & Bonneau, M. (1994). La succession des faunes de mammifĂšres miocĂšnes de PontignĂ© (Maine-et-Loire, France). Bulletin du MusĂ©um national d'histoire naturelle. Section C, Sciences de la terre, palĂ©ontologie, gĂ©ologie, minĂ©ralogie, 16(2-4), 313-328.

Articles connexes

Liens externes

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