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Bassin houiller de Basse Loire

Sillon houiller de Basse Loire

Carte des départements français.
Localisation du gisement sur la carte des bassins houillers français.

Le bassin houiller de Basse Loire (ou sillon houiller de Basse Loire) est un gisement de houille situé à cheval entre les départements de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire, dans l'ouest de la France.

Le gisement s'est principalement formé au Namurien (daté entre -325 et -315 millions d'années) et dans une moindre mesure, au Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années).

Le charbon est mentionnĂ© pour la première fois au XIIIe siècle, l'activitĂ© est alors artisanale et anarchique. Les premières vĂ©ritables concessions apparaissent au milieu du XVIIIe siècle. Les recherches vont s'intensifier et au XIXe siècle, la production va s'industrialiser pour alimenter les fours Ă  chaux de la rĂ©gion. L'activitĂ© dĂ©cline fortement au XXe siècle et cesse dĂ©finitivement en 1964. La production totale du gisement s'Ă©lève Ă  5 millions de tonnes.

Plusieurs vestiges subsistent au début du XXIe siècle : quatre sites principaux sont préservés et mis en valeur comme les mines de la Gautellerie et de La Guibretière, le site des Malécots qui est le dernier à fermer ou encore la mine de la Tranchée qui est inscrite aux monuments historiques.

Situation

Carte de l'Ă©tendue du bassin houiller de Basse-Loire.

Le bassin houiller s'étend de Nort-sur-Erdre, dans le centre-est du département de la Loire-Atlantique jusqu'à Doué-la-Fontaine dans le sud-est du Maine-et-Loire, en passant par Chalonnes-sur-Loire en région française des Pays de la Loire. Il est intercalé entre les villes de Nantes et Angers.

Les gisements houillers les plus proches sont le bassin houiller de Laval au nord et celui de Vendée, au sud, ces trois bassins appartiennent à la même région. Le bassin de Quimper est situé à l'ouest, en Bretagne.

GĂ©ologie

Le bassin houiller de Basse Loire est composĂ© de deux gisements gĂ©ologiquement diffĂ©rents : la majoritĂ© de la superficie appartient Ă  l'âge Namurien (datĂ© entre -325 et -315 millions d'annĂ©es), exploitĂ© par 12 concessions et l'extrĂ©mitĂ© est appartient au StĂ©phanien (datĂ© entre -307 et -299 millions d'annĂ©es), exploitĂ© par une seule et unique concession, celle de DouĂ©-la-Fontaine[1].

La qualité du charbon est très variable d'un point du bassin à l'autre. La teneur en cendres est majoritairement supérieure à 10 %. La meilleure qualité est exploitée à Chalonnes, tandis que la plus mauvaise est celle du gisement isolé de Doué-la-Fontaine[2].

Le pendage des couches de houille est toujours caractĂ©risĂ© par une forte inclinaison, parfois jusqu'Ă  la verticale. Les veines sont très irrĂ©gulières, perturbĂ©es par de multiples failles[3]. Les couches forment parfois des chapelets avec des renflements mesurant 6 Ă  20 mètres d'Ă©paisseur appelĂ©s « brouillards » qui permettent des pĂ©riodes de prospĂ©ritĂ© alors que d'autres fois, les couches serrĂ©es, Ă©crasĂ©es appelĂ©s « crains » provoquaient, le plus souvent, l'arrĂŞt de l'exploitation[4].

Coupe géologique du gisement exploité par les mines de Chalonnes, montrant les fortes pentes des couches de charbon.

Histoire

L'Ă©poque de la dĂ©couverte du charbon en Basse-Loire n'est pas connue, mais est « très ancienne » comme dans le proche bassin houiller de Laval. L'exploitation artisanale et anarchique des affleurements par quelques propriĂ©taires terriens est mentionnĂ©e pour la première fois dans les archives du XIIIe siècle, mais les premières exploitations seraient plus anciennes selon le BRGM. En 1750, 37 puits de mine occupant 123 mineurs sont en exploitation Ă  Chaudefonds-sur-Layon, Saint-Aubin-de-LuignĂ© et Chalonnes-sur-Loire. Leur profondeur ne dĂ©passe pas la cinquantaine de mètres, les techniques d'exhaure ne permettent pas de descendre plus profondĂ©ment, l'aĂ©rage est naturel et guidĂ© par des barrières en bois. La qualitĂ© de l'air Ă©tait mise en Ă©vidence par des chandelles allumĂ©es en permanence dans les travaux et qui brulent plus ou moins en fonction du taux d'oxygène. Le boisage est constituĂ© de simples perches et poteaux. Ces techniques perdurent jusqu'au dĂ©but du XIXe siècle[3].

Le XIXe siècle est une période de forte recherche qui voit l'accord de plusieurs concessions. Le développement des bassins miniers anglais, notamment, attise l'envie de nombreux investisseurs de faire fortune dans l'exploitation du charbon. Certains d'entre eux exploiteront des mines avec des moyens disproportionnés, pendant plusieurs années, sans aucune rentabilité et sans retour sur investissement[3].

Concessions

Carte des concessions du bassin houiller de Basse Loire : Sites miniers visibles au début du XXIe siècle :
1. Puits de La Guibretière ;
2. Puits de la Gautellerie ;
3. Puits de la Tranchée ;
4. Puits des Malécots.

Languin

La concession de Languin (commune de Nort-sur-Erdre) – qui comprend alors le pĂ©rimètre de la concession des Touches et de Mouzeil – est accordĂ©e le et prolongĂ©e le . Les deux concessions de Languin et des Touches sont sĂ©parĂ©es, la nouvelle concession de Languin est instituĂ©e le avec une superficie de 33,59 km2. La concession est renoncĂ©e en 1927. L'exploitation commence Ă  la Ferrière, Ă  l'est, entre la fin du XVIIIe siècle et au dĂ©but du XIXe siècle. C'est dans cette zone que se trouve le puits Ursule qui est le plus profond de la concession avec ses 205 mètres[5]. La centaine d'autres puits faisant gĂ©nĂ©ralement 70 Ă  140 mètres. La partie centrale, dite « mine des Anglais » est le plus productive entre 1830 et 1884 avec 85 000 tonnes de houille extraites sur les 101 408 tonnes sorties de la concession. La zone ouest, « la Praie » a Ă©tĂ© exploitĂ©e jusqu’à 100 mètres de profondeur. De nombreux travaux sont contraints de fermer en raison de fortes infiltrations d'eau[6].

Les Touches

DĂ©tail du puits Saint-Auguste.

Issue de la concession de Languin, la concession des Touches est accordĂ©e le et agrandie le avec une superficie de 19,73 km2. La concession est renoncĂ©e en 1934[7]. La principale pĂ©riode d'exploitation s'Ă©tale de 1836 Ă  1875. Quatre veines sont prĂ©sentes dans le sous-sol de la concession, la plus exploitĂ©e est la veine Saint-Auguste qui atteint l'Ă©paisseur la plus importante (2,50 m au maximum). C'est pour elle que les deux puits les plus profonds de la concession sont creusĂ©es, le puits de la Bougonnière (200 m) et le puits Saint-Auguste (240 m). Le tonnage extrait entre 1838 et 1875 atteint 95 318 tonnes. Les dernières recherches ont lieu entre 1917 et 1919. La concession des Touches n'est jamais rentable, la qualitĂ© mĂ©diocre du charbon et les fortes venues d'eau sont les principales causes, ainsi, en 1897, l'essentiel de la production (4 765 tonnes) est directement utilisĂ© par les machines Ă  vapeur de la mine pour l'exhaure de l'eau et l'extraction du charbon[8].

Montrelais-Mouzeil

Le charbon de Montrelais est mentionnĂ© dès 1650 et la concession est accordĂ©e le . La concession de Mouzeil est mentionnĂ©e en 1746 mais elle est initialement rĂ©unie avec celles de Languin et des Touches, elle devient indĂ©pendante en 1791. La concession unifiĂ©e de Montrelais-Mouzeil est accordĂ©e le , les limites sont rĂ©duites par rapport Ă  1791 mais elle reste la plus grande concession du bassin houiller avec 98,75 km2[9].

La partie ouest de la concession s'Ă©tend sur km de long pour 1,7 km de large[10].

Deux principales zones sont exploitĂ©es dans la partie Ouest de la concession de Montrelais-Mouzeil : la Transonnières, qui renferme deux veines de houille et la Tardivières qui renferme Ă©galement deux couches, la veine sud est la plus Ă©paisse (2,40 m) tandis que la veine nord ne dĂ©passe pas un mètre. le puits le plus profond de l'ouest de la concession est le puits Saint-Georges (290 m)[10].

  • Mines de la Tardivières.

La partie est de la concession s'Ă©tend sur 13 km de long pour 1,6 km de large, elle abrite trois veines (ou faisceaux) diffĂ©rentes[10].

Le faisceau nord, dont la meilleure couche atteint 1,50 mètre, est exploitĂ© Ă  la Grand'Mine, oĂą le puits de Grand Militaire atteint 226 mètres de profondeur et Ă  la Gautellerie dont le puits s'enfonce jusqu'Ă  240 mètres[10].

  • La mine de la Gautellerie en activitĂ©.

Le faisceau sud n'est connu que sous la forme d'affleurements[10].

Le prolongement du faisceau sud offre les couches les plus Ă©paisses et les plus exploitĂ©es (quatre couches cumulant 5 Ă  8 mètres), les puits les plus importants sont le puits CĂ©cile (300 m) situĂ© Ă  la Peignerie et le puits Neuf (390 m) Ă  la Berthauderies[10].

Une brève tentative de relance a lieu entre 1918 et 1921, mais arrĂŞtĂ©e, faute de rentabilitĂ©, environ 10 000 tonnes sont extraites en trois ans. La concession de Montrelais-Mouzeil a produit plus de 1,7 million de tonnes de houille[10], ce qui en fait la plus importante du bassin[4].

Deux sites miniers sont conservés et mis en valeur au début du XIXe siècle : le puits de la Gautellerie à Loireauxence[i 1] - [i 2] - [i 3] et de la mine de La Guibretière à Teillé[i 4] - [i 5].

  • Vestiges de la mine de la Gautellerie.
  • Bâtiment de recette.
    Bâtiment de recette.
  • Puits de mine.
    Puits de mine.
  • CheminĂ©e.
    Cheminée.
  • La cheminĂ©e de mine de La Guibretière.

Montjean

Les premières mentions du charbon de Montjean remontent au XVe siècle. La concession de Montjean, d'une superficie de 10,74 km2, est instaurĂ©e le . La concession connait deux extensions, la première le , la seconde le puis une rĂ©duction le [11].

Dix couches sont exploitĂ©es, ainsi que quelques veinules. Trois couches du Pavillon cumulent une Ă©paisseur allant de 2 Ă  8 mètres. Une cinquantaine de puits sont creusĂ©s dans la concession[12].

La partie est de la concession, surnommĂ©e « La Garenne » est exploitĂ©e jusqu'en 1892. Une partie des galeries se trouvent sous le lit de la Loire. Dans cette zone, le puits le plus profond mesure 303 mètres de profondeur[12].

Sous la Loire, les couches exploitĂ©es par un puits 208 mètres creusĂ© dans les alluvions, ce qui engendre de fortes arrivĂ©es d'eau (jusqu'Ă  50 m3/h). Cela Ă©quivaut Ă  extraire une tonne d'eau pour une tonne de charbon[12].

La rĂ©gion des Pirouets a Ă©tĂ© exploitĂ©e jusqu'en 1843 et a Ă©tĂ© abandonnĂ©e en raison de fortes venues d'eau. le puits le plus profond de cette zone atteignait 131 mètres[12].

La mine de charbon de la Tranchée est inscrite au titre des monuments historiques en 2004[i 6].

  • Mine de charbon de la TranchĂ©e.

Saint-Germain-des-Prés

La concession de Saint-Germain-des-PrĂ©s est instaurĂ©e le avec une superficie de 13,14 km2, une première extension a lieu le . Le ,la concession de Saint-Germain-des-PrĂ©s fusionne avec les concessions su DĂ©sert et de Layon-sur-Loire pour former les mines de Chalonnes[13].

Cette concession ne connait aucune exploitation, les travaux de recherche étant abandonnées en raison de fortes arrivées d'eau, notamment en 1918[14].

Vilette et Saint-Georges-sur-Loire

Les premières recherches de houille Ă  Saint-Georges-sur-Loire ont lieu en 1826, la concession est instituĂ©e le avec une superficie de 11,50 km2, elle fusionne en 1928 avec la concession du DĂ©sert pour devenir la concession de Vilette et Saint-Georges-sur-Loire. Quatre ou cinq puits ont exploitĂ© le charbon entre 1826 et 1848. Le plus profond est le puits de l'Arche de la Rote-aux-Loups avec ses 109 mètres de profondeur[15].

DĂ©sert

Les premières demandes de concession pour exploiter le charbon du secteur de Chalonnes-sur-Loire remontent Ă  1838, la concession du DĂ©sert est finalement accordĂ©e le avec une superficie de 11,84 km2. Elle fusionne en 1928 avec la concession de Saint-Georges-sur-Loire pour devenir la concession de Vilette et Saint-Georges-sur-Loire. La demande de renonciation de concession est Ă©mise le [16].

Cinq puits ont été creusés avec le procédé des caissons à l'air comprimé pour traverser les alluvions de la Loire et atteindre les meilleures couches[17] :

  • Puits no 1 ( 286 m) ;
  • Puits no 2 (560 m) ;
  • Puits no 3 (> 300 m) ;
  • Puits no 4 (310 m) ;
  • Puits no 5 (135 ou 180 m).

Le fonctionnement de ces puits est permis par l'installation de puissantes pompes. Le , le puits no 1 a Ă©tĂ© dĂ©finitivement abandonnĂ© Ă  la suite de la casse de la maĂ®tresse-tige de la pompe qui fournissait un dĂ©bit de 142 m3/h[17]. Le puits de la Vilette, creusĂ© en 1909 vers Saint-Georges, est abandonnĂ© le , Ă  160 mètres de profondeur Ă  la suite d'une crue de la Loire qui a rompu la digue de Montjean[18]. Il connaitra une reprise d'activitĂ© jusqu'en 1921. La concurrence du charbon du Nord, de l'Est et de l'Ă©tranger ainsi que la fermeture progressive des fours Ă  chaux participent au dĂ©clin des mines de Chalonnes dans les annĂ©es 1900. Les deux derniers puits no 4 et no 5 sont fermĂ©s en 1913 et la concession abandonnĂ©e[19].

  • La puits no 4 de Chalonnes.
  • Fonçage.
    Fonçage.

Layon-sur-Loire puis Saint-Lambert et Saint-Aubin

Le secteur des communes de Saint-Lambert-du-Lattay, Val-du-Layon et Saint-Aubin-de-LuignĂ© est le plus ancien du bassin minier, les premières mentions remontent au XIIIe siècle et l'activitĂ© s'intensifie Ă  partir de 1753. La concession de Layon-sur-Loire est instituĂ©e le . Le , la concession change de nom pour Layon-et-Loire et devient perpĂ©tuelle. Le , elle fusionne avec les concessions de Chaudefonds et Saint-Lambert-du-Lattay pour devenir la concession de Saint-Lambert et Saint-Aubin avec une superficie ramenĂ©e Ă  2,68 km2 après une rĂ©duction de surface[20].

Liste des systèmes géologiques et leurs travaux miniers[21] - [22].
SystèmeQuartierÉpaisseur de l'étage géologiqueNombre de couches
de houille
Épaisseur maximum de
la couche principale
Travaux miniers
Essarts340 m31,30 mZone peu exploitĂ©e oĂą les travaux ne dĂ©passent pas 66 mètres.
Patis200 m30,60 mZone peu exploitĂ©e.
Noulis220 m31,30 mNombreux puits, le plus profond est le puits Bault (105 m).
Belair140 m41,50 mQuelque puits profonds dont le puits des MalĂ©cots (104 m).
La Barre160 m31,50 mPlusieurs puits, le plus profond est le puits Vouzeau (136 m).
GoismardRoc140 m60,70 mPuits nombreux, le plus profond est le puits Saint-Marc (170 m),
également exploité par le puits Saint-Barbe du système Bourgogne.
ChĂŞneUn seul et unique charbonnage, le puits du ChĂŞne (170 m).
Bourgogne160 m32,00 mPuits nombreux, le plus profond est le puits Saint-Barbe (185 m).
Poirier-Samson200 m20,80 mTravaux mĂ©connus, antĂ©rieur Ă  1753.

Le puits Bigeard, des mines de la Roulerie n'appartient Ă  aucun des huit systèmes prĂ©citĂ©s. Il est foncĂ© entre 1904 et 1907 jusqu'Ă  110 mètres, entre Saint-Aubin-de-LuignĂ© et BĂ©signon, il rencontre trois couches cumulant 1,80 Ă  6,80 mètres. MalgrĂ© le dĂ©clin des mines de Chalonnes, ce puits est Ă©quipĂ© d'un chevalement mĂ©tallique et de cages d'extraction (ascenseur) quand les autres puits du bassin minier sont Ă©quipĂ©s de chevalement en bois et de cuffats (demi-tonneau). Il subit une première fermeture en 1911 avant de reprendre son activitĂ© entre 1917 et 1927 pour compenser les pĂ©nuries par sa faible production[22] - [23].

  • Le puits Bigeard des mines de la Roulerie.
  • Construction.
    Construction.

Le site des MalĂ©cots, relancĂ© après des recherches menĂ©es entre 1917 et 1923[22] est le dernier Ă  fermer en 1964[24]. Cette mine exploite de façon artisanale 5 000 tonnes par an au plus fort de l'activitĂ© grâce Ă  trente mineurs de fond et une vingtaine d'autres ouvriers. Les charbon, essentiellement destinĂ© au chauffage domestique est expĂ©diĂ© par camion, principalement Ă  Angers. L'arrivĂ©e du fioul domestique rendra le charbon des MalĂ©cots moins compĂ©titif[25]. La restauration et la mise en valeur depuis 2008 sont assurĂ©es par la CommunautĂ© de communes Loire-Layon (Maine-et-Loire), assistĂ©e de l'Association Sainte-Barbe des Mines et Corniche Angevine[26].

  • Site des MalĂ©cots.
  • Fusain reprĂ©sentant le puits no 1 des MalĂ©cots en 1868.
    Fusain représentant le puits no 1 des Malécots en 1868.
  • Reconstitution du puits no 2.
    Reconstitution du puits no 2.

La production de cette concession avant 1811 n'est pas connue mais doit ĂŞtre importante selon le BRGM. Entre 1811 et 1892, 878 573 tonnes sont exploitĂ©es. Après 1892, la production est dĂ©risoire et n'excède pas quelques milliers de tonnes. La production totale avoisine le million de tonnes selon le BRGM[22].

Chaudefonds

Les premières mentions remontent aux environs de 1754, la concession de Chaudefonds-sur-Layon est accordĂ©e le avec une superficie de 2,68 km2. Sept puits exploitent deux lambeaux du bassin de mauvaise qualitĂ© et discontinus entre 1825 et 1840. Le charbonnage le plus profond est le puits de l'EspĂ©rance avec 107 mètres de fond. La production de cette concession est faible avec 5 200 tonnes de houille extraites. Elle fusionne avec la concession de Layon-sur-Loire en 1908[27].

Saint-Lambert-du-Lattay

La concession de Saint-Lambert-du-Lattay est instituĂ©e le , avant cette date, la zone exploitĂ©e appartient Ă  la concession de Saint-Georges-Chatelaison[28]. Quelques puits sont creusĂ©s, dont le plus profond, Saint-Joseph, atteint 108 mètres. En 1853, le puits de Beaulieu 205 mètres est envahi par les eaux du Layon, les travaux miniers Ă©tant juste en dessous du lit de la rivière. Ce puits arrĂŞtĂ©, en 1893, a fourni 341 310 tonnes. Le puits du Coteau, arrĂŞtĂ© en 1903, a fourni 23 750 tonnes[29].

Saint-Georges-Chatelaison

Les premières mentions remontent Ă  1724, la concession de Saint-Georges-sur-Layon est accordĂ©e le avec une superficie de 35 lieues carrĂ©es[30].

Dans cette concession, les puits dĂ©passant cent mètres de profondeur sont frĂ©quents. La couche Épinette est exploitĂ©e par plusieurs puits, le plus profond est le puits Adèle (166 mètres). C'est le secteur des couches no 2 et 3 qui est le plus exploitĂ© et qui compte les puits les plus importants, notamment le puits Sagesse (203 mètres). La couche no 4 est exploitĂ©e par deux puits : Solitaire (180 mètres) et la Bonnetrie (166 mètres). La couche no 5 est exploitĂ©e par plusieurs puits, le plus profond Ă©tant le puits du Nord (133 mètres). Les veines no 6 Ă  10 n'ont pas Ă©tĂ© exploitĂ©es de façon intense, le secteur compte tout de mĂŞme plusieurs puits dont le plus profond est le puits Saint-BarthĂ©lemy (60 mètres). Enfin, le secteur est de la concession est exploitĂ© par quelques puits Ă  partir de 1853, notamment le puits Saint-Jacques (191 mètres)[31].

Doué-la-Fontaine

Contrairement aux autres concessions, DouĂ©-la-Fontaine ne fait pas partie du Namurien, c'est la seule concession du StĂ©phanien. Les couches sont moins inclinĂ©es mais ne font que 30 cm d'Ă©paisseur en moyenne pour la petite veine et 70 cm pour la grande veine. Les premières mentions de ce gisement remontent Ă  1769, la concession est instaurĂ©e le avec une superficie de 8,92 km2 puis Ă©tendue Ă  15,90 km2 le avant d'ĂŞtre abandonnĂ©e en 1867[32].

Les principaux puits sont dĂ©nommĂ©s Minière (80 m), Argent Perdu et Beauregard. D'autres puits moins importants rencontrent des couches plus minces et irrĂ©gulières, ce sont les puits Saint-François, de l'Est, du Roc, du Ruisseaux et du Vieux Feux. Un dernier puits creusĂ© en 1873 jusqu'Ă  63 mètres de profondeur ne rencontre qu'une couche de 15 cm Ă  14 mètres de profondeur, c'Ă©tait la dernière tentative de recherche dans cette concession qui est dĂ©finitivement abandonnĂ©e[33].

Production

La production totale du gisement s'Ă©lève Ă  5 millions de tonnes[34]. L'essentiel de la production est destinĂ© aux fours Ă  chaux de la rĂ©gion[19].

Production des concessions[4]
importanceconcessionproduction
production > 500 000 tMontrelais-Mouzeil1 700 000 t
DĂ©sert1 200 000 t
Layon1 000 000 t
Montjean510 000 t
Total4 410 000 t
500 000 t > production > 20 000 tConcession de Saint-Lambert et Saint-Aubin365 000 t
Languin101 500 t
Les Touches95 500 t
Total562 000 t
20 000 t > productionDouĂ©-la-Fontaine (StĂ©phanien)5 000 Ă  10 000 t
Chaudefonds5 200 t
Saint-Germain des Prés ?
Saint-Georges-sur-Loire ?
Saint-Georges-Chatelaison ?
TotalsupĂ©rieur Ă  10 200 ou 15 200 t
TOTALenviron 5 000 000 t

Notes et références

Références aux ouvrages

Références à internet

  1. « La Gautellerie, un village minier en pays d'Ancenis », sur Ouest France, (consulté le ).
  2. « Patrimoine de La Rouxière », sur Commune de Loireauxence (consulté le ).
  3. « Chez vous à la mine de charbon de Loireauxence » [vidéo], sur Télénantes, (consulté le ).
  4. Valentin Biret, « Mines de Teillé. « Nous sommes des passeurs de flambeau » », sur Ouest France, (consulté le ).
  5. « La Route du Charbon », sur Commune de Teillé (consulté le ).
  6. « Ancienne mine de charbon de la Tranchée », notice no PA49000044, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la rĂ©gion Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et VendĂ©e, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • J. Blaise, Notice explicative de la feuille ThouarcĂ© Ă  1/50000, BRGM, (lire en ligne)
  • Philippe Cayla, Paysages miniers en Anjou : rĂ©flexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire [article], Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, (lire en ligne)
  • Didier Daniel (ill. Nathalie Lerouge), La bataille du charbon en pays d'Ancenis : L'histoire des mines nantaises, XVIIIe-XXe siècles, Coudray-Macouard, Editions Cheminements, , 185 p. (ISBN 2-914474-96-2 et 9782914474962, lire en ligne)
  • François Martin, Les mines de charbon, c'Ă©tait encore hier, chez nous..., Association Sainte-Barbe des Mines, (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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