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Mine de charbon de la Tranchée

La mine de charbon de la Tranchée est une mine exploitée jusqu'à la fin du XIXe siècle, à Mauges-sur-Loire, en France. Le site est également composé de fours à chaux, d'une carrière et d'un port[1]. Ce site minier est inscrit aux monuments historiques.

Mine de charbon de la Tranchée
Présentation
Destination initiale
exploitation de la houille et fours Ă  chaux
Destination actuelle
ruine protégé
Style
industriel seconde moitié du XIXe siècle
Architecte
Monsieur Heusschen
Construction
Hauteur
32 mètres
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Quai Mrg Provost
Coordonnées
47° 23′ 15″ N, 0° 51′ 08″ O
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Localisation sur la carte de Maine-et-Loire
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GĂ©ologie

Carte de l'Ă©tendue du bassin houiller de Basse Loire.

Le gisement exploitĂ© est au cĹ“ur du bassin houiller de Basse Loire qui appartient Ă  l'âge Namurien (datĂ© entre -325 et -315 millions d'annĂ©es), exploitĂ© par 11 concessions et l'extrĂ©mitĂ© est appartient au StĂ©phanien (datĂ© entre -307 et -299 millions d'annĂ©es), exploitĂ© par une seule et unique concession, celle de DouĂ©-la-Fontaine[2].

Localisation

Le site minier est percé dans le sillon houiller du bassin de la Basse-Loire, le long du quai Monseigneur Provost, à Montjean-sur-Loire[3] (actuelle commune déléguée de Mauges-sur-Loire), en rive gauche de la Loire[4], dans le département français de Maine-et-Loire.

Histoire

La Tranchée est l'un des treize sites chaufourniers de Montjean[5]. Un site d'exploitation carbonifère existe depuis 1541[6]. En 1743, le seigneur de Montjean, le baron René de Mailly obtient un privilège royal et modernise l'extraction[7].

La concession de la Tranchée date de 1806[8]. Le puits de mine est creusé avant 1839, par la Compagnie minière d'Evain.

Le chevalement est construit en 1874 et 1875[9] par Edmond Heusschen[10], architecte d'origine belge.

Le volume produit atteint sont apogĂ©e en 1891 avec 16 206 tonnes[11]. L'extraction du charbon (500 000 tonnes au total[12]) et la production de chaux cessent en 1892[3] - [11].

Le site entier est inscrit au titre des monuments historiques en 2004[9].

Description

Le site est constitué du puits de la Tranchée, surmonté d'un chevalement, d'un septuple four à chaux et du bâtiment de la machine à vapeur, répartis sur un plateau calcaire (terrain d'assiette) prolongé par un quai sur la Loire.

Puits

Le puits de la TranchĂ©e atteint la profondeur de 185 mètres[3].

Chevalement

Le chevalement est un Ă©troit et haut bâtiment de maçonnerie en pierres, de type hangar, de 32 mètres, achevĂ© en 1875[9] ; il encadrait une structure en bois soutenant le treuil de remontĂ©e de la matière première.

Le mécanisme de remontée était motorisé par une machine à vapeur de Watt[7].

Il est le plus massif des treize chevalements subsistants en France[9].

Fours Ă  chaux

Les fours Ă  chaux.

Les sept fours sont construits en 1875, rassemblĂ©s dans un bâtiment de forme pyramidale tronquĂ©e, variant de 7 Ă  14 mètres de haut par 8 Ă  16 mètres Ă  la base.

Le charbon, directement remonté via le treuil du chevalement[13], alimentait les fours où l'on calcinait la pierre calcaire pour la transformer en chaux.

Machinerie

Le bâtiment abritait une machine à vapeur de Watt, installée en 1822, pour mécaniser le treuil et le relevage des eaux d'infiltration[7] ; il servait aussi de logement au technicien de maintenance[9].

  • Le chevalement.
  • Bâtiment de la machine d'extraction.
    Bâtiment de la machine d'extraction.

Références

  1. « Caractéristiques du site »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cc-stflorentlevieil.fr (consulté le )
  2. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 3.
  3. Pierre-Christian Guillard 1993, p. 112
  4. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, Anales de Bretagne, (consulté le ), p. 212
  5. « Les Houillères Angevine - Les fours à chaux », sur exxplore.fr (consulté le )
  6. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, Anales de Bretagne, (consulté le ), p. 208
  7. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, Anales de Bretagne, (consulté le ), p. 210
  8. H. Étienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région des Pays de la Loire, Bureau des recherches géologiques et minières, Établissement public régional des Pays de la Loire,
  9. « Ancienne mine de charbon de la Tranchée », notice no PA49000044, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Les Houillères Angevine - Les houillères - Puits de la Tranchée », sur exxplore.fr (consulté le )
  11. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, (consulté le ), p. 211
  12. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, (consulté le ), p. 207
  13. [PDF]le fours Ă  Chaux

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre-Christian Guillard, Les Chevalements des houillères françaises, Fichous, Pierre-Christian Guillard, , 268 p. (ISBN 2-9502503-6-X). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Louis Kerouanton et Christian Cussonneau, « Les fours Ă  chaux de Montjean-sur-Loire. Les fours Ă  chaux en Europe, colloque du 3 septembre 1994 », Documents du MusĂ©e de la pierre de Maffle, fascicule 8,‎ , p. 89 Ă  108.
  • H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la rĂ©gion Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et VendĂ©e, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes


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