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Bassin houiller de Laval

Le bassin houiller de Laval est un gisement de houille situé dans les environs de la ville de Laval en Mayenne et se prolongeant jusqu'en Sarthe dans l'ouest de la France.

Carte des départements français.
Localisation du gisement sur la carte des bassins houillers français.

Le gisement s'est principalement formé au Culm, Viséen supérieur et Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années) et dans une moindre mesure, au Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années).

Le charbon est exploitĂ© avant la rĂ©volution industrielle, l'activitĂ© est alors artisanale. Le XIXe siècle voit l'accord des premières vĂ©ritables concessions et l'intensification des recherches, la production s'industrialise pour alimenter les fours Ă  chaux de la rĂ©gion. L'activitĂ© dĂ©cline fortement au XXe siècle et cesse dĂ©finitivement en 1950 après le renoncement de la sociĂ©tĂ© Kodak-PathĂ©. La production totale du gisement s'Ă©lève Ă  7 millions de tonnes.

Plusieurs vestiges subsistent au début du XXIe siècle, tels que des terrils, des hautes cheminées et des ruines de bâtiments miniers.

Situation

Carte de l'Ă©tendue du bassin houiller de Laval.

Le bassin houiller s'étend du centre-ouest au sud-est du département de la Mayenne jusque dans la Sarthe en région française des Pays de la Loire entourant la ville de Laval.

Les gisements houillers voisins sont les deux bassins houillers du Molay-Littry et du Plessis-Lastelle au nord, en Normandie, tandis que le bassin houiller de Basse Loire est le plus proche, au sud.

GĂ©ologie

Le bassin houiller de Laval est composĂ© de deux gisements gĂ©ologiquement diffĂ©rents : la majoritĂ© de la superficie appartient aux âges Culm, VisĂ©en supĂ©rieur et Namurien (datĂ© entre -346 et -315 millions d'annĂ©es) formĂ© de lentilles charbonneuses et chapelais irrĂ©guliers et plissĂ©s, exploitĂ© par 17 concessions et la partie situĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© ouest, Ă  Saint-Pierre-la-Cour, appartient au StĂ©phanien (datĂ© entre -307 et -299 millions d'annĂ©es). Il est formĂ© de trois cuvettes qui reposent sur le Namurien, avec des couches rĂ©gulières et très peu plissĂ©es (mais faillĂ©es) qui sont exploitĂ©es par une seule et unique concession[1] - [2]. Le charbon exploitĂ© Ă  Saint-Pierre-la-Cour est soit de la houille sèche Ă  longue flamme, soit de la houille grasse Ă  courte ou longue flamme. La teneur en cendre est de 10 % en moyenne et contient toujours du soufre[3].

L'Ă©paisseur des couches du gisement d'anthracite du Culm-VisĂ©en-Namurien reste faible, majoritairement infĂ©rieur Ă  un mètre, elles sont sĂ©parĂ©es par d'Ă©paisses couches stĂ©riles (grès et schiste). Sous l'effet des plissements de terrains, les couches forment parfois des chapelets avec des renflements mesurant 6 Ă  20 mètres d'Ă©paisseurs appelĂ©s « brouillards » qui permettent des pĂ©riodes de prospĂ©ritĂ© alors que, d'autres fois, les couches serrĂ©es, Ă©crasĂ©es appelĂ©es « crains » provoquaient des pĂ©riodes dĂ©ficitaires avec fermeture ou regroupement de concessions[4] - [5]. La qualitĂ© du charbon est globalement de qualitĂ© mĂ©diocre avec une teneur en cendres Ă©levĂ©e, comprise entre 20 et 30 %, parfois plus, comme dans la concession de Varennes oĂą le charbon trouvait difficilement preneur. En revanche, la qualitĂ© du charbon Ă©tait plutĂ´t bonne dans les concessions de Solesmes et de SablĂ©-sur-Sarthe avec moins de 10 % de cendres. Ces deux dernières concessions sont par contre grisouteuses[6].

Histoire

Comme dans le proche bassin houiller de Basse Loire, l'exploitation des affleurements est « très ancienne » (temps modernes) selon le BRGM. Le charbon est d'abord extrait par des tranchĂ©es, des galeries dĂ©bouchant directement au jour et des puits peu profonds, rapidement abandonnĂ©es en raison des difficultĂ©s d'assurer l'exhaure avant la rĂ©volution industrielle. La première mention officielle fait Ă©tat d'une dĂ©couverte du gisement Ă  Auvers-le-Hamon en 1805. Cette dĂ©couverte permet d'augmenter la production de chaux destinĂ©e Ă  l'amendement des terres agricoles. Le XIXe siècle est une pĂ©riode de forte recherche qui voit l'accord de plusieurs concessions entre 1820 et 1890 avec des travaux profonds (550 mètres atteints au puits Clothilde de Bazouges). Ces concessions connaissent des abandons, des relances et des groupements, l'exploitabilitĂ© du gisement Ă©tant plutĂ´t mauvaise et peu rentable[4] - [7].

La majorité des sociétés exploitantes disparaissent au début du XXe siècle et leurs droits sont cédés à des particuliers. Certains centres d'exploitations subsistent mais sont exploités de façon très irrégulière. Plusieurs tentatives de relances ont lieu pendant et après la Première Guerre mondiale : la Balorais (1918-1921) dans la concession de Saint-Pierre-la-Cour, le puits no 2 de la concession du Genest-Saint-Isle jusqu'en 1925, Montigné jusqu'en 1923, le puits de la Baudonnière jusqu'en 1928 à la concession de La Bazouge-de-Chemeré et à Montfroux (1924-1925)[4].

La dernière relance a lieu entre 1943 et 1950 par la sociĂ©tĂ© Kodak-PathĂ© qui extrait 136 000 tonnes de houille en sept ans au puits de la Sanguinière, dans la concession de SablĂ©-sur-Sarthe, avant de renoncer faute de rentabilitĂ©[4].

Concessions

Saint-Pierre-la-Cour

La concession de Saint-Pierre-la-Cour est la seule concession exploitant la partie du bassin datant du StĂ©phanien, elle est accordĂ©e par ordonnance royale du pour une superficie de 1 539 ha. Elle est exploitĂ©e de 1880 Ă  1921. Monsieur Armand ChappĂ©e en fait l'acquisition en 1907. La SociĂ©tĂ© anonyme des chaux et ciment Lafarge (qui possède une carrière et une cimenterie Ă  proximitĂ©) Ă©met une demande de mutation Ă  son nom en 1947, mais celle-ci est refusĂ©e[8] - [9]. La concession est finalement renoncĂ©e en [10].

La cuvette des Germandières est dĂ©couverte en 1828. Deux tiers du gisement y sont exploitĂ©s entre 1830 et 1876, ce qui reprĂ©sente un volume de 530 000 tonnes (94,6 % de la production de la concession). Treize puits sont creusĂ©s dans cette cuvette, les principaux sont le puits du Grand Solitaire, le puits du Petit Solitaire, le plan inclinĂ© et le puits du bois des Germandières, le puits de la Prise-Goberon et le puits des Feux-Villaines. Le gisement est d'assez bonne qualitĂ© et le terrain assez peu accidentĂ©. Il existe 17 veines sont 6 Ă  7 sont exploitĂ©es, individuellement, elles mesurent entre 15 et 70 cm et sont sĂ©parĂ©es par du schiste, du grès et du poudingue mais elles cumulent ensemble 3 Ă  4 mètres). En revanche, l'eau est omniprĂ©sente[11].

La cuvette de la Balorais est restĂ©e peu exploitĂ©e (30 000 tonnes), un seul puits de 176,80 mètres a Ă©tĂ© foncĂ© et rencontre six veines, dont quatre sont exploitables (entre 70 cm et 2 mètres)[11]. Il est exploitĂ© de 1874 Ă  1921[12].

  • Mine de la Balorais.
  • D. descenderie ;P. puits ;1. machine Ă  vapeur ;2. rĂ©serve d'eau.Gris : zone exploitĂ©e.
    D. descenderie ;
    P. puits ;
    1. machine Ă  vapeur ;
    2. réserve d'eau.
    Gris : zone exploitée.

La Chaunière et les Bordeaux ou la Baconnière

La concession de La Baconnière possède une superficie de 1 567 ha. Elle est exploitĂ©e de 1834 Ă  1869[8]. La concession est abandonnĂ©e en raison de fortes arrivĂ©es d'eau dans les puits qui sont tous reliĂ©s entre eux. En 1868, l'exhaure aux puits Bouly et la Roussière atteint une moyenne de m3/h avec des pics Ă  30 m3/h[6]. La compagnie exploitante ne parvient pas Ă  vĂ©ritablement rentabiliser l'exploitation. Pour cela il aurait fallu que les couches soit verticales, pour que les puits soit utiles sur toute leur hauteur et que le charbon soit tendre Ă  l'abattage[13]. L'anthracite est toutefois de très bonne qualitĂ© et est très demandĂ© pour la fabrication de la chaux, ce qui en fait le charbon le plus cher de la rĂ©gion[14].

Liste des puits de la concession de la Baconnière[15].
VeinePuitsTypeProfondeurÉpaisseur de la couche
La SĂ©guinaisPuits du Chemin48 m
Puits Bellevue43 m
Puits Victor50 m
Puits de la Chataigneraie60 m
Puits de la Monnerie
La ChaunièrePuits Urbain IinclinĂ©116 m0,30 Ă  0,33 m
Puits Urbain IIinclinĂ©75 m
Puits Saint-Joseph0,35 Ă  0,60 m
Puits Sainte-BarbeinclinĂ©67 m
Puits de la MotteinclinĂ©30 m
Puits Saint-Charlesvertical233 m
Puits Mathieuvertical425 m0,40 Ă  0,50 m
Puits EdouardinclinĂ©87 m0,40 Ă  0,50 m
Puits HenriinclinĂ©83 m
Puits de la ChaunièreinclinĂ©350 m0,45 m
Puits de la ClĂ©inclinĂ©106 m
Puits de la Planche no 1inclinĂ©60 m
Puits de la Planche no 2inclinĂ©35 m
Puits de la Roussière (fermĂ© en 1869)vertical265 m0,50 m
Puits Bouly (fermĂ© en 1869)vertical136,5 mAmas de 20,00 m
Puits Boutruchèrevertical50 m
Puits Favrievertical250 m
Puits Beurièrevertical350 m
Puits Fromengère
Puits Boussinière
La Merguinière
et la Lande
Puits Sainte-Marie33 m0,30 Ă  3,00 m
Puits de la Merguinière0,52 m
Puits de la Landevertical50 m0,50 m
Puits Saint-Louis35 m
Puits de la Couleuvre33 m
Puits de la CoulĂ©e Verte133 m0,30 Ă  0,40 m, parfois 1,50 m
Puits de la Tonnerie
Puits Saint-JeaninclinĂ©70 m0,60 Ă  0,70 m
Puits de la Havardais
Puits de la Ruyère

Entre 2011 et 2013, trois têtes de puits se sont effondrées dont une sur trente mètres. En 2014, les services de la préfecture décident de rendre 10 % du territoire communal de La Baconnière inconstructible en raison des risques miniers, y compris la moitié d'une zone d'activité (5 ha). Seules des études de sols précises et coûteuses permettent d'autoriser une construction[i 1].

Le Genest

La concession du Genest-Saint-Isle est exploitée de 1841 à 1925[8] - [i 2]. Cette concession possède des couches plus facilement exploitables que la moyenne du bassin. Elle connait plusieurs périodes de prospérité avec des bénéfices notables[13].

Le gisement est composĂ© de trois couches exploitĂ©es : la couche supĂ©rieure mesure 80 cm, la couche moyenne mesure 2 Ă  6 mètres avec une moyenne Ă  2,5 mètres, enfin la couche infĂ©rieure mesure 70 cm de moyenne avec un maximum Ă  un mètre[16]. Des mines d'or et d'antimoine sont exploitĂ©es sur la mĂŞme commune entre 1898 et 1954[i 2].

Coupe des Brûlés et de la Maison Neuve

La coupe des Brûlés est un puits incliné dont il subsiste des terrils dans les années 1970[17].

Puits no 1 / de la Maison Neuve

Le puits no 1 est creusĂ© Ă  125 mètres Ă  l'ouest du puits des BrĂ»lĂ©s sur une cinquantaine de mètres de profondeur. Les travaux souterrains des deux puits communiquent. Le puits no 1 connait un premier abandon en 1848. Il est rĂ©exploitĂ© entre 1860 et 1870. Un puits et une descenderie situĂ©s dans le voisinage sont remblayĂ©s vers 1930[17].

Groupe du Haut-Bourg

Les travaux du Haut-Bourg sont situĂ©s Ă  500 mètres au sud-ouest du puits no 1, ils sont ouverts vers 1830 et abandonnĂ©s vers 1860[17] - [i 3].

En 2007, la tête du puits du Haut-Bourg s'effondre sur quatre mètres de profondeur et dix de diamètre. Il est obturé par un bouchon en béton par la Drire[i 3].

Groupe des puits no 2 et no 3

Les puits no 2 et no 3 sont jumelĂ©s et implantĂ©s 500 mètres au sud des travaux du Haut-Bourg. Le puits no 2 possède une section de un mètre sur deux et 72 mètres de profondeur. Ce puits sert Ă  l'exhaure après 1920 avant d'ĂŞtre abandonnĂ© en 1926[17].

Puits no 4

Le puits no 4 possède une section de 1,40 mètre Ă— 3,00 mètres et 200 mètres de profondeur. Il n'est pas encore remblayĂ© en 1969[17].

Puits no 5

Le puits no 5 possède une section de un mètre sur deux et 65 mètres de profondeur. Il est remblayĂ© après sa fermeture[17].

Descenderie

La descenderie est situĂ©e Ă  100 mètres Ă  l'ouest du puits no 5 et pour le passage des ouvriers[17].

Montigné et l'Huisserie

La concession de MontignĂ© et l'Huisserie s'Ă©tend sur une superficie de 1 110 ha. Elle est exploitĂ©e de 1857 Ă  1923[8].

Le gisement de cette concession activement exploitée est réputé majoritairement épuisé[18].

L'Huisserie

Le charbon de l'Huisserie est reconnu en 1823, les couches mesurent 3 Ă  6 mètres, les « brouillards » peuvent atteindre jusqu'Ă  30 mètres d'Ă©paisseur. L'exploitation commence par de simples tranchĂ©es et des puits de faible profondeur qui, avec plusieurs sondages, permettent une reconnaissance du gisement jusqu'en 1853. La concession est accordĂ©e Ă  la compagnie de MontignĂ© par dĂ©cret impĂ©rial du . Dès l'annĂ©e suivante, l'exploitation commence rĂ©ellement avec trois puits : le puits Sainte-Barbe, le puits intermĂ©diaire et le puits Saint-Charles qui exploitent une couche irrĂ©gulière alternant entre « brouillard » (amas de couches) et « crains » (amincissement des couches). Une pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© s'ouvre Ă  partir de 1860 avec un apogĂ©e en 1863 (production de 246 808 hectolitres). La guerre franco-allemande de 1870 affaiblit l'Ă©conomie et le dĂ©clin des mines s'amorce dès 1876. Un second champ d'exploitation ouvre en 1874 au nord-ouest du premier, en direction de la concession de MontignĂ©, il est formĂ© de deux puits : le puits de l'Angerie (200 mètres de profondeur) et le puits Edouard. L'exploitation se termine entre 1888 et 1902 par un retour au puits Saint-Charles dont les couches situĂ©es entre 100 et 160 mètres sont dĂ©pilĂ©es[19] - [i 4].

L'exploitation des mines fait venir des populations du Nord-Pas-de-Calais qui vivent regroupées entre elles et ne payent pas d'impôts locaux car trop pauvres, ce qui crée des tensions avec les habitants locaux[i 4].

Montigné

Entre 1859 et 1875, l'exploitation a lieu au sud de la concession avec quatre puits dont le puits Magenta (130 mètres) et le puits de MontignĂ© (208 mètres). Ces puits exploitent la mĂŞme couche irrĂ©gulière qu'Ă  l'Huisserie, appelĂ©e « grande couche ». En 1875, le puits du Bois exploite une zone dĂ©jĂ  identifiĂ©e par des recherches rĂ©alisĂ©es entre 1857 et 1859. Il connait un abandon en 1878 en raison de fortes arrivĂ©es d'eau (jusqu'Ă  400 m3/jour. Il est repris en 1892 sous le nom de puits Moreau. Entre 1878 et 1889, l'exploitation s'est dĂ©placĂ©e dans le sud de la concession[19].

Le puits de MontignĂ© est repris jusqu'Ă  252 mètres de profondeur en 1902 après avoir Ă©tĂ© renommĂ© puits Toutain. Les couches atteignent jusque 10 Ă  20 mètres d'Ă©paisseur[19].

Après la fusion

Après 1913, les deux concessions de MontignĂ© et de l'Huisserie sont rĂ©unies et le puits du Bois arrive Ă  Ă©puisement. C'est pourquoi la zone tampon entre les anciennes concessions est exploitĂ©e par le puits Bocage. Il est abandonnĂ© en 1923 en raison d'arrivĂ©es d'eau de 100 m3/jour[19].

En 2010, le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) conclut, après des études, que les risques d'affaissement et d'effondrement miniers sont faibles et limités à des zones agricoles. Plusieurs vestiges subsistent au début du XXIe siècle, notamment les ruines du bâtiment de la machine d'extraction du puits de l'Angerie défrichées dans les années 2010[i 4].

Bazougers

La concession de Bazougers possède une superficie de 1 180 ha. Elle est exploitĂ©e de 1838 Ă  1843 par trois puits sur 400 mètres de longueur et 90 mètres de profondeur. Elle est renoncĂ©e en 1960[8] - [20]. La partie est du gisement a Ă©tĂ© explorĂ©e jusqu'aux limites de la concession, mais la partie ouest est restĂ©e inexplorĂ©e en raison d'un passage stĂ©rile[21].

La Bazouge-de-Chemeré

La concession de La Bazouge-de-ChemerĂ©, d'une superficie de 3 227 ha, est exploitĂ©e de 1825 Ă  1928 avant d'ĂŞtre annulĂ©e en 1960[8].

La production de cette concession, dont les travaux se sont enfoncĂ©s jusqu'Ă  390 mètres sous terre, s'est Ă©levĂ©e Ă  1,5 million de tonnes d'anthracite ; mais le charbon commercialisĂ© est très impur avec 20 Ă  40 % de cendres. De plus, ce gĂ®te houiller d'âge Westphalien est très irrĂ©gulier[18] - [22]. Les trois couches forment parfois des amas de 20 mètres et d'autres fois sont Ă©crasĂ©es, Ă©tirĂ©es pour ne plus faire que 1 Ă  1,5 mètre d'Ă©paisseur au maximum[23].

L'exhaure est de m3/h pour chaque puits, quelle que soit leur profondeur : puits AimĂ© (400 m), puits Clotilde (500 m) et puits de la Baudonnière (280 m)[6].

De 1842 à 1860, de nombreux puits sont exploités, ils sont progressivement approfondis et reliés entre eux[23].

Liste des principaux puits[23] :

  1. le puits vertical Edouard (105 mètres de profondeur) ;
  2. le puits vertical Mazagran (102 mètres de profondeur) ;
  3. le puits inclinĂ© Charlotte (122 mètres de profondeur) ;
  4. le puits vertical AimĂ© (400 mètres de profondeur) ;
  5. le puits vertical Vallon (92 mètres de profondeur) ;
  6. le puits inclinĂ© AmĂ©lie (105 mètres de profondeur) ;
  7. le puits vertical Clotilde (500 mètres de profondeur) ;
  8. le puits vertical Mathieu (193 mètres de profondeur) ;
  9. le puits vertical Henri (170 mètres de profondeur) ;
  10. le puits vertical Baudonnière (280 mètres de profondeur).

Vers 1860, la volonté de la compagnie est de réduire le nombre de puits actifs. Le puits Aimé et le puits Clotilde deviennent les principaux puits jusqu'en 1895. Pour ne pas interrompre l'extraction, les deux puits sont approfondis suivant la technique de creusement « sous stot » : un second puits est creusé parallèlement au puits principal à partir d'une couche. Une fois la couche suivante atteinte, une galerie est creusée pour arriver sous le puits principal et poursuivre son creusement jusqu'à la seconde couche. Lorsque les deux portions sont terminées, une jonction est effectuée. Les puits sont également équipés d'une descenderie empruntée par le personnel[23].

Le puits de la Baudonnière est le dernier puits exploité, il connait deux périodes d'activité : d'abord entre 1892 et 1896 puis une relance entre 1925 et 1928 avant d'être définitivement abandonné pour des raisons économiques[24] - [25].

  • Le puits de la Baudonnière en activitĂ©.
    Le puits de la Baudonnière en activité.
  • Vieille mine de La Bazouge-de-ChemerĂ© (puits de la Baudonnière).

Gomer

La concession de Gomer est exploitée de façon intermittente entre 1825 et 1838 avant d'être déchue en 1927[8] - [26]. Elle est établie sur la « cuvette de Bouère », d'âge Westphalien[27].

Une première pĂ©riode d'exploitation a lieu aux affleurements de façon artisanale avec six petits puits dont la profondeur varie de 6,60 Ă  21 mètres[26].

Une deuxième période d'exploitation couvre la période 1830-1833 avec quatre puits[26] :

  • puits de l'EspĂ©rance (43 mètres de profondeur et 34 mètres de galeries) ;
  • puits Baudoin (39 mètres de profondeur et 86 mètres de galeries) ;
  • puits du Valon (17,30 mètres de profondeur) ;
  • puits du Patis (ou Paty, 11 mètres de profondeur).

La mine est acquise par un troisième et dernier exploitant en 1834 qui entreprend un sondage de reconnaissance. Un puits de 34 mètres de profondeur avec double compartiment d'extraction est creusĂ© de 1836 Ă  1837 pour exploiter une couche censĂ©e mesurer un mètre d'Ă©paisseur mais qui n'en fait en rĂ©alitĂ© que la moitiĂ©. Les travaux sont abandonnĂ©s dĂ©but 1838[26].

Le peu de charbon exploité en 1837 est remonté par le puits du Pâtis[21] - [28].

Ce sont des arrivĂ©es d'eau particulièrement importantes dans les diffĂ©rents puits qui provoquent l'abandon de l'exploitation[6] - [28]. Les pompes les plus puissantes de l'Ă©poque sont en mesure de rĂ©soudre le problème de l'eau au fond de la mine mais le coĂ»t, par rapport Ă  l'intĂ©rĂŞt d'exploiter des couches de 0,40 m Ă  0,50 m, n'est pas jugĂ© rentable[29] - [28].

Sablé-sur-Sarthe (Houillères de Juigné-sur-Sarthe)

La concession de SablĂ©-sur-Sarthe possède une superficie de 11 657 ha. Elle est exploitĂ©e de 1822 Ă  1950 par diffĂ©rentes compagnies : la compagnie des mines d'anthracite de Sarthe et Mayenne vers 1850, la sociĂ©tĂ© des mines d'anthracite de SablĂ©, la sociĂ©tĂ© des mines de JuignĂ©-sur-Sarthe (1907-1909), le charbonnage du Maine (1909-1928) et Kodak-PathĂ© (1943-1950) avant d'ĂŞtre renoncĂ©e en 1950[8].

Cette concession est grisouteuse et connait plusieurs explosions accidentelles. Les arrivĂ©es d'eau dans la mine s'Ă©lèvent Ă  141 900 m3 pour toute l'annĂ©e 1894 (16 m3/h en moyenne). cela Ă©quivaut Ă  remonter entre 8 et 14 m3 d'eau pour une seule tonne de charbon[6] - [30].

  • Puits de l'Alma.
    Puits de l'Alma.
  • Chevalement de l'Alma.
    Chevalement de l'Alma.
  • Puits du Bois-aux-Moines.
    Puits du Bois-aux-Moines.
  • Vestiges du puits de l'Alma.
  • L'orifice du puits, ouvert.
    L'orifice du puits, ouvert.
  • Ruines du bâtiment d'extraction.
    Ruines du bâtiment d'extraction.
  • Ruines du bâtiment des chaudières.
    Ruines du bâtiment des chaudières.
  • Vestiges des puits d'Asnières-sur-Vègre.
  • CheminĂ©e du puits de la Detterie.
    Cheminée du puits de la Detterie.
  • CheminĂ©e du puits de la Filousière.
    Cheminée du puits de la Filousière.
  • Puits de la Filousière.
    Puits de la Filousière.
  • Le terril du puits de la Filousière.
    Le terril du puits de la Filousière.

Solesmes

La concession de Solesmes, qui s'étend sur une superficie de 970 ha, est exploitée de 1841 à 1850 avant d'être annulée en 1926[8]. Une couche exploitable est extraite en 1848 mais le gisement s'épuise rapidement car limité au sud par un « crins » infranchissable et au nord-ouest par la Sarthe[29].

La plupart des travaux miniers ne sont que des tranchĂ©es et des petits puits. Le puits inclinĂ© Saint-Pierre est le charbonnage principal de la concession, il mesure 169 mètres de long et 52 mètres de profondeur. Cinq niveaux sont exploitĂ©s Ă  15, 23, 31, 42 et 48 mètres. L'Ă©tage 23 est le plus exploitĂ©, sur une longueur de 320 mètres. Les travaux sont limitĂ©s au nord par la Sarthe et au sud par des irrĂ©gularitĂ©s de terrain[31].

Cette concession est grisouteuse est connait plusieurs explosions accidentelles[6].

La Promenade

La concession de La Promenade (FercĂ©-sur-Sarthe) s'Ă©tale sur une superficie de 881 ha. Elle est exploitĂ©e de 1868 Ă  1879 avant d'ĂŞtre renoncĂ©e en 1959[8]. Elle est fusionnĂ©e Ă  la concession de SablĂ©, dont les travaux sont distants de 200 mètres. La qualitĂ© du charbon y est mĂ©diocre[32]. Il se prĂ©sente sous la forme de trois couches mesurant entre 45 cm et un mètre de puissance. La couche intermĂ©diaire est la seule exploitable car moins accidentĂ©e que les autres, les plis et « chapelets » de couches restent frĂ©quents[33].

Plusieurs puits sont exploitĂ©s dans cette concession, l'aĂ©rage se faisant par le puits no 3 distant de 900 mètres des quartiers exploitĂ©s, ce qui implique un entretien onĂ©reux. En 1877, des dĂ©rangements de couches Ă  120 mètres de profondeur poussent les concessionnaires Ă  abandonner l'exploitation en dessous de cent mètres[33].

Poillé

La concession de PoillĂ©-sur-Vègre possède une superficie de 837 ha. Elle est exploitĂ©e de 1841 Ă  1851 avant d'ĂŞtre dĂ©chue en 1927[8]. MalgrĂ© quelques travaux notables Ă  Nerville, le gisement est jugĂ© trop pauvre et inexploitable[29]. Les principaux ouvrages miniers sont : la mine du Pont (1841-1843) situĂ©e sur la rive gauche de la Vègre ; la descenderie Sainte-Barbe (75 mètres de long et 30 mètres de profondeur) qui exploite des couches irrĂ©gulières Ă  15 et 24 mètres sous terre ; enfin, le puits vertical Saint-Joseph (46 mètres de profondeur qui ne rencontre qu'un filet inexploitable Ă  20 mètres de fond. Le gisement appartient Ă  la « bande d'Épineux-le-Seguin – PoillĂ© », un Ă©troit sillon houiller Westphalien d'une centaine de mètres de large et orientĂ© nord-ouest – sud-est[34].

Montfroux

La concession de Montfroux (Auvers-le-Hamon) qui occupe une surface de 2 100 ha est exploitĂ©e entre 1822 et 1859 avant d'ĂŞtre annulĂ©e en 1930[8]. Le charbon est identifiĂ© en 1816 au lieu-dit « la Dorbelière » au nord-ouest de PoillĂ©-sur-Vègre[35]. Sept veines de charbon sont identifiĂ©es. Les deux couches exploitĂ©es possèdent une Ă©paisseur variant de 0,40 m Ă  0,80 m. L'une de ces deux couches forme un amas atteignant 6 Ă  200 mètres de profondeur ce qui permet une pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© pour la compagnie[32].

Liste des principaux puits alignés suivant un axe nord-ouest – sud-est[35] :

  1. le puits Saint-Michel (70 mètres de profondeur), exploitĂ© de 1822 Ă  1841 ;
  2. le puits de Montfroux (150 mètres de profondeur) ;
  3. le puits Saint-Louis (200 mètres de profondeur) ;
  4. le puits Saint-Yves (133 mètres de profondeur) ;
  5. le puits de la Douterie (80 mètres de profondeur), ouvert en 1822 sur la concession de SablĂ©, il ferme avant 1841.

L'exploitation dĂ©marre aux puits Saint-Michel et de la Douterie en 1822 avant de s'Ă©tendre par les puits Saint-Yves, Saint-Louis et de Montfroux qui sont au cĹ“ur du gisement. Ces derniers sont les seuls exploitĂ©s lorsque le puits Saint-Michel ferme en 1841. Deux veines irrĂ©gulières mesurant 40 Ă  60 cm d'Ă©paisseur. Dans une descenderie du puits Saint-Louis, un amas atteint jusqu'Ă  6 mètres d'Ă©paisseur au maximum avec une moyenne de 1,60 mètre sur une centaine de mètres de longueur. Au puits Saint-Yves, cette mĂŞme veine mesure 80 cm d'Ă©paisseur en moyenne. La couche suit un pendage de 60° vers le sud[35].

Puits de recherche n'ayant pas rencontré de résultat[36] :

  • le puits Saint-Martin (50 mètres de profondeur) situĂ© au nord de la concession et Ă  l'Ouest de celle de Varennes ;
  • les deux puits de PantignĂ© (15 et 24 mètres de profondeur) foncĂ©s dans l'ouest de la concession.

Une tentative de relance a lieu sans succès entre dĂ©cembre 1924 et fĂ©vrier 1925 pour rechercher le prolongement du gisement Ă  1,1 km au nord-est du puits Monfroux[36].

Varennes

La concession de Varennes possède une superficie de 1 539 ha[8]. Cette concession connaĂ®t deux tentatives d'exploitations[29].

La première pĂ©riode d'exploitation s'est dĂ©roulĂ©e entre 1842 et 1844. La mine de Varennes est desservie par deux puits de 55 mètres de profondeur, chacun avec des accès aux chantiers Ă  30 et 50 mètres sous terre. L'exploitation est stoppĂ©e car le charbon, jugĂ© de qualitĂ© mĂ©diocre, ne trouve pas de dĂ©bouchĂ©s. Les couches mesurent 45 Ă  50 cm d'Ă©paisseur[29] - [37].

La seconde pĂ©riode d'exploitation s'est dĂ©roulĂ©e entre 1856 et 1858. Deux puits sont foncĂ©s. Le puits de la Perdrière no 1 (36 m) rencontre le terrain houiller Ă  33 mètres de la surface. Une galerie de recherche de vingt mètres de long ne rencontre que des veinules de charbon dont la plus Ă©paisse n'excède pas 20 cm de haut. Le puits de la Perdrière no 2 (73 m) rencontre Ă©galement le terrain houiller Ă  33 mètres de la surface. Deux couches de moins de 30 cm d'Ă©paisseur chacune. D'autre couches de 15, 30, 20 et 15 cm sont rencontrĂ©s Ă  60 mètres de profondeur. MalgrĂ© des recherches sur 400 mètres, le projet minier avorte car le gisement est jugĂ© inexploitable[29] - [37].

La concession est renoncée en 1968[8]. Le gisement appartient à la « bande d'Épineux-le-Seguin – Poillé », un étroit sillon houiller Westphalien d'une centaine de mètres de large et orienté nord-ouest – sud-est[38].

Linières et la Cigotière

La concession de Linières et la Cigotière possède une superficie de 596 ha. Elle est exploitée de 1842 à 1852 et annulée en 1927[8]. Cette concession connait de nombreux travaux de recherches (mines de Linières, de la Cigotière, des Noës, de la Maisonneuve et de Chémeré) mais aucune véritable exploitation. Une tentative d'extraction a lieu au puits du Grand Rousson (ou de Ballée). Cette exploitation qui rencontre des couches parfois épaisses mais trop irrégulières (elle n'a été rentable que de 1848 à 1850[39]) ne peut lutter contre les mines voisines plus importantes et ferme en 1852[21].

Mine de Linières

Entre 1842 et mars 1843, deux puits sont creusĂ©s Ă  proximitĂ© du château des Linières. Un premier puits est foncĂ© au sud-est du château jusqu'Ă  50 mètres de profondeur, il rencontre deux couches explorĂ©es par galerie sur une centaine de mètres, elles sont jugĂ©es inexploitables, la qualitĂ© du charbon Ă©tant mĂ©diocre et les couches, irrĂ©gulières. Une troisième veine qui affleure non loin du château est vainement recherchĂ©e par un puits de 30 mètres. Un troisième puits est creusĂ© en 1844 jusqu'Ă  44 mètres de profondeur, il est inclinĂ© Ă  70°. Il rencontre une couche irrĂ©gulière et barrĂ©e de schiste Ă  34 mètres explorĂ©e sur une centaine de mètres avant d'ĂŞtre abandonnĂ©e[40].

Mine de la Cigotière

Le puits inclinĂ© de la Cigotière (45 m) reconnait trois veinules d'un mĂ©lange de schiste et d'anthracite sĂ©parĂ©s par deux bancs de schiste argileux gris-noirâtre entre mars 1843 et janvier 1844[40].

Mine des Noës

Le puits inclinĂ© des NoĂ«s identifie quatre veines, seules les deux du milieux prĂ©sentent un intĂ©rĂŞt. La première mesure 25 cm d'Ă©paisseur sauf au niveau d'un « crain » d'une centaine de mètres qui est exploitĂ© au dessus du niveau 36. La seconde est exploitĂ© entre 36 et 70 mètres et possède une Ă©paisseur moyenne de 30 cm[40].

Mine de la Maisonneuve

Le puits inclinĂ© de la Maisonneuve (80 m) reconnait trois veines, seule celle du milieu est notable. Elle mesure 25 cm Ă  30 cm d'Ă©paisseur sauf au niveau d'un « crain » d'environ 80 mètres[40].

Mine de Cheméré

En 1844, un puits de recherche de 13 mètres est creusĂ© Ă  ChemĂ©rĂ©, il ne rencontre qu'un mĂ©lange de schiste et d'anthracite de 25 cm[39].

Mine de Ballée ou du Grand Rousson

Avant 1846, des recherches sont rĂ©alisĂ©es Ă  moins de 40 mètres de profondeur de part et d'autre de l'Erve au Petit Rousson et au Grand Rousson. Le siège d'extraction de BallĂ©e (ou du Grand Rousson) est ouvert de 1846 Ă  1852. Il est notamment desservi par le puits no 1 (40 m) et le no 3 (55 m). La descenderie no 2 mesure 128 m de long qui exploite les niveaux 33, 50, 66, 100 et 124. Il s'agit en rĂ©alitĂ© de la mĂŞme couche qui est repliĂ©e plusieurs fois par les mouvements de terrains. L'Ă©paisseur de la couche est très variable (de 20 cm Ă  plus d'un mètre)[39].

Epineux-le-Seguin

La concession d'Épineux-le-Seguin est exploitĂ©e de 1833 Ă  1858 et dĂ©chue en 1927[8]. Elle connait une pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© d'une quinzaine d'annĂ©es[13] grâce Ă  l'exploitation d'un amas houiller Westphalien qui s'est agglomĂ©rĂ© dans les plis des couches gĂ©ologiques. L'activitĂ© cesse une fois cet amas dĂ©houiller, le reste du gisement n'Ă©tant pas jugĂ© intĂ©ressant[32]. L'Ă©paisseur moyenne des couches Ă©tant gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieure Ă  60 cm, tandis que les amas peuvent atteindre 3 Ă  5 mètres, voire très localement 12 mètres. Il existe trois principaux puits d'extraction dans la concession[41].

Puits Saint-Henri

Le puits Saint-Henri est forĂ© en , il exploite le mĂŞme gĂ®te que le puits Sainte-Barbe et atteint une profondeur de 275 mètres, il possède plusieurs recettes Ă  90, 133, 225 et 266 mètres. Dans le secteur ouest, le puits rencontre trois importants « brouillards » (amas de charbon) : le « Grand Large », le « Brouillard Nord » et le « Relèvement Sud ». Dans le secteur est, le premier disparait complètement tandis que les deux autres ne sont plus qu'une mince couche de 30 cm[41] - [42].

Puits Sainte-Barbe

Le puits Sainte-Barbe est foncĂ© après le puits Saint-Henri, il atteint une profondeur de 180 mètres, les Ă©tages exploitĂ©s sont Ă  66, 100, 133 et 166 mètres. Les travaux du puits Sainte-Barbe exploitent les trois amas rencontrĂ©s dans la zone ouest du puits Saint-Henri[41].

Puits no 4 ou du Domaine

Le puits no 4 est creusĂ© en jusqu'Ă  86 mètres de la surface. Il exploite le secteur ouest du puits Sainte-Barbe Ă  trois niveaux diffĂ©rents : 30, 60 et 80 mètres. Il rencontre des couches mesurant 10 Ă  40 cm[41].

Viré

Une compagnie minière est créée en 1833 pour exploiter le secteur Viré-Brûlon. L'essentiel des travaux sont concentrés à proximité du bourg de Viré-en-Champagne[43].

La concession de VirĂ© possède une superficie de 2 254 ha. Elle est exploitĂ©e de 1835 Ă  1852 et renoncĂ©e en 1927[8]. Les couches de charbon datĂ©es du Culm sont très peu Ă©paisses (35 cm en moyenne pour la veine principale), irrĂ©gulières et de mĂ©diocre qualitĂ© (refusĂ©e par les chaufourniers), cette exploitation n'est pas rentable au regard du tonnage extrait par rapport Ă  l'extension du rĂ©seau de galeries[32] - [43].

Puits no 1

Le puits inclinĂ© no 1 (63 m de pente) est exploitĂ© aux niveaux 37 et 58. Il exploite un secteur long de 500 mètres environ[43].

Puits no 2

Le puits vertical no 2 (85 m de profondeur) est exploitĂ© sur trois niveaux, les deux premiers Ă©tant reliĂ©s Ă  ceux du puits no 1. Il exploite un secteur long de 560 mètres environ[43].

Puits no 3

Le puits vertical no 3 (45 m de profondeur) exploite la couche Ă  l'Ă©tage 40, sur 80 mètres de long[43].

Puits no 4, no 5 et no 6

Le puits no 4, no 5 et no 6 ne sont que des puits de recherche n'ayant pas connu d'exploitation[32] - [44].

Puits no 7

Le puits vertical no 7 (140 m de profondeur) est le charbonnage le plus important de la concession. L'Ă©tage 100 est le plus exploitĂ©, les travaux s'Ă©tirent sur 1,1 km. La couche mesure 25 Ă  40 cm. Elle est traversĂ©e par quelques feuillets de schiste aisĂ©ment retirĂ©s au triage. Il existe deux veines : la principale et la petite. La petite veine ne dĂ©passe pas 20 cm, elle est rencontrĂ©e par recoupement depuis la veine principale et n'a quasiment pas Ă©tĂ© exploitĂ©e. Également rencontrĂ©e au no 2, elle est jugĂ©e inexploitable. Le niveau 133 du puits no 7 rencontre un retour de la couche principale moins Ă©paisse qu'au niveau 100[43].

Puits no 8

Le puits vertical no 8 (70 m de profondeur) exploite un secteur isolĂ© des autres puits[44].

Brûlon

La concession de Brûlon est exploitée de 1844 à 1850 et déchue en 1926[8]. Malgré des travaux importants à l'Ecotterie, le gisement de cette concession n'est pas jugé exploitable et l'activité cesse rapidement[5].

Mine de l'Ecotterie

La mine de l'Ecotterie est situĂ©e sur la rive gauche de la Vègre, Ă  Saint-Ouen-en-Champagne, elle constitue la principale zone de recherche de la concession[45]. Elle est composĂ©e d'un puits inclinĂ© suivant l'inclinaison de la veine (100 mètres de longueur et 80 mètres de profondeur) et d'une descenderie empruntĂ©e par le personnel. Les trois niveaux 26, 50 et 75 sont exploitĂ©s. Au niveau supĂ©rieur, la couche est très irrĂ©gulière et ne dĂ©passe pas 20 cm d'Ă©paisseur bien que l'anthracite soit assez pur. En partie infĂ©rieure, la couche est Ă©galement irrĂ©gulière et dĂ©passe rarement 25 cm, elle atteint exceptionnellement 50 cm[46].

Recherche superficielles

Des recherches sont rĂ©alisĂ©es Ă  moins de 25 mètres de profondeur au nord-ouest de l'Ecotterie, sur la rive droite de la Vègre (lieut-dit « Le Grand Vert »). Aucune couche exploitable n'est dĂ©tectĂ©e[46].

Production

La production totale du gisement s'Ă©lève Ă  7 millions de tonnes[47] ce qui est « très peu » au vu de la surface de 1 000 km2 du bassin houiller selon le BRGM. L'essentiel de la production est destinĂ©e aux fours Ă  chaux de la rĂ©gion[6] - [5].

Production des concessions[48]
importanceconcessionproduction
production > 500 000 tMontignĂ© et l'Huisserie1 969 000 t
La Bazouge-de-ChemerĂ©1 500 000 t
SablĂ©-sur-Sarthe1 406 000 t
Genest500 000 t
La Baconnière500 000 t
Total5 875 000 t
Saint-Pierre-la-Cour (StĂ©phanien)560 000 t
Total + Saint-Pierre-la-Cour6 435 000 t
500 000 t > production > 20 000 tEpineux-le-Seguin167 960 t
Montfroux122 861 t
La Promenade107 874 t
VirĂ©67 140 t
Total465 835 t
20 000 t > productionLinières16 680 t
Bazougers11 450 t
Gomer10 170 t
Solesmes ?
Poillé ?
Varennes ?
Brûlon ?
TotalsupĂ©rieur Ă  38 300 t
TOTALenviron 7 000 000 t

Notes et références

Références aux ouvrages

  1. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 11.
  2. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 23.
  3. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 26.
  4. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 13.
  5. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 22.
  6. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 16.
  7. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 116.
  8. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 14.
  9. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 23 et 27.
  10. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 92.
  11. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 24.
  12. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 25-26.
  13. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 18.
  14. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 99.
  15. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 97-98.
  16. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 100.
  17. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 101.
  18. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 17.
  19. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 104.
  20. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 107.
  21. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 20.
  22. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 108.
  23. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 109.
  24. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 110.
  25. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 111.
  26. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 113.
  27. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 112.
  28. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 114.
  29. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 21.
  30. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 115-120.
  31. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 122-123.
  32. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 19.
  33. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 124-125.
  34. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 126-127.
  35. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 129.
  36. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 130.
  37. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 132-133.
  38. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 131.
  39. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 136.
  40. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 135.
  41. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 139.
  42. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 140.
  43. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 142.
  44. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 143.
  45. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 145.
  46. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 146.
  47. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 0, Résumé.
  48. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 15.

Références à internet

  1. Fabien Burgaud, « La Baconnière : les galeries souterraines minent la commune », sur France Bleu Mayenne, (consulté le ).
  2. « Le Genest-Saint-Isle : Un peu d'histoire », sur legenestsaintisle.fr (consulté le ).
  3. Véronique Germond, « Un ancien puits de mine s'écroule au Genest », sur Laval ma ville par Ouest France, (consulté le ).
  4. [PDF] « Le passé minier de L’Huisserie », sur lhuisserie.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la rĂ©gion Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et VendĂ©e, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Pierre Guyard, « Les mines de JuignĂ© », La vie Mancelle & Sathoise, no 444,‎ , p. 24-31
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