Montigné
Montigné est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est une commune déléguée de Val-d'Auge.
Montigné | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Cognac |
Intercommunalité | Communauté de communes du Rouillacais |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Serge Devige 2019-2020 |
Code postal | 16170 |
Code commune | 16228 |
Démographie | |
Population | 176 hab. (2016 ) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 49′ 25″ nord, 0° 04′ 38″ ouest |
Altitude | Min. 78 m Max. 170 m |
Superficie | 8,91 km2 |
Élections | |
Départementales | Val de Nouère |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Val-d'Auge |
Localisation | |
Géographie
Localisation et accès
Montigné est une commune du nord-ouest de la Charente située à 5 km au nord de Rouillac et 27 km au nord-ouest d'Angoulême, non loin de la Charente-Maritime.
Le bourg de Montigné est aussi à 5 km à l'ouest de Gourville, 11 km au sud-ouest d'Aigre et 24 km au nord-est de Cognac[1].
À l'écart des grandes routes, Montigné est 3 km au nord-ouest de la D 736 entre Rouillac et Aigre. Le bourg est au carrefour de deux routes secondaires, la D 118 et la D 356[2].
Hameaux et lieux-dits
La commune compte des fermes et quelques hameaux : les Martinières et les Leures à l'ouest, Saint-Romain à l'est, etc[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Elle occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Portlandien, avec une partie de Kimméridgien au nord-est[3] - [4] - [5].
Le relief de la commune de Montigné est celui d'un plateau incliné vers le nord. Le point culminant est à une altitude de 170 m, situé sur la limite communale au sud-est. Le point le plus bas est à 78 m, situé le long du Sauvage sur la limite nord. Le bourg, sur le flanc d'un petit vallon, s'étage entre 100 et 120 m d'altitude[2].
Hydrographie
Le Sauvage[6], appelé Auge plus en aval, est un affluent en rive droite de la Charente à Marcillac-Lanville. Coulant vers l'est, il borde le nord de la commune.
De petits affluents communaux descendent des collines du sud. Le ruisseau des Martinières arrose l'ouest de la commune. Au pied du bourg, la Font Liotte, la Font Martin et la Fontaine du Logis donnent naissance à un autre petit affluent, le Cou de la Vache. Plus à l'est, la Font Nouveau et la fontaine des Demoiselles donnent naissance à un ruisseau intermittent[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Toponymie
Les formes anciennes sont Montaniacus villa en 986-999[7], Montinhaco, Montigneto[8], Monte Ignito[9].
L'origine du nom de Montigné remonterait à un nom de personne gallo-romain Montinius ou Montanius, dérivé de Montinus, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Montaniacum, « domaine de Montanius »[10].
Montigné est au nord de la limite des noms en -ac (dans le Sud de la France) et des noms en -é, -ay ou -y (dans le Nord), qui traverse la France d'ouest en est et le nord-ouest du département de la Charente entre Rouillac/Montigné et Bernac/Londigny[2] - [Note 1].
Histoire
Près des Sablières, au nord-est du bourg, se trouvait un petit édifice thermal datant de l'époque romaine et réemployé au Haut Moyen Âge[11].
Les registres de l'état civil remontent à 1643.
Jusqu'à la fin du XIVe siècle, Montigné paraît avoir eu des seigneurs particuliers relevant de la baronnie de Tourriers. À cette époque, Héliot de Montigné eut pour fils Mériot de Montigné qui n'eut que deux filles. L'aînée épousa Perrinet ou Pierre de Barbezières, et l'autre s'unit à Perrinet du Bois. Il y eut un accord en 1435 entre les deux beaux-frères lors de la succession, et Perrinet de Barbezières fut le chef de la branche des Barbezières de Montigné, qui se maintint sur cette terre jusqu'à peu avant la Révolution et ne s'éteignit qu'en 1827.
Au village de Saint-Romain on trouve les traces d'un prieuré du XIIIe siècle qui dépendait de la paroisse de Rouillac. Ce prieuré conventuel était membre de l'abbaye de Baignes. Lors de la guerre de Cent Ans, des particuliers s'étaient emparés des biens du prieuré, et en 1488 le pape Innocent VIII les fit restituer par une sentence d'excommunication. Au XVe siècle il n'y avait pas d'autre religieux que le prieur, qui n'y résidait même pas. Au XVIe siècle, le prieuré fut mis en commende, ce qui acheva sa ruine.
Saint-Romain était également le siège d'un fief qui paraît être parvenu, par son mariage avec Françoise de Livenne, à Gabriel de Massougnes, écuyer, seigneur de Charenton. Ce dernier fut le chef de la branche des Massougnes de La Brousse et de Saint-Romain. Saint-Romain fut vendue en 1761 à Jacques Garnier, chirurgien, de Gourville. La branche de Massougnes se fixa à Gimeux (René de Massougnes, écuyer, seigneur de Brie-des-Rivières et de La Tour-de-Gimeux) et s'éteignit au cours de la Révolution[12].
Les Leures était aussi le siège d'un autre fief, qui appartenait à la famille Bardonnin de Sonneville[13].
La commune de Montigné a été créée en 1793 dans le canton de Lanville-Marcillac qui a été supprimé en 1801, et depuis elle fait partie de canton de Rouillac[14].
Le , la commune fusionne avec Anville, Auge-Saint-Médard et Bonneville pour former la commune nouvelle de Val-d'Auge dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [15].
Administration
Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 19,98 % sur le bâti, 54,93 % sur le non bâti, et 8,76 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).
La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2016, la commune comptait 176 habitants[Note 2], en augmentation de 15,79 % par rapport à 2010 (Charente : −0,6 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[21].
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Pierre.
- L'église.
- Arrière de l'église.
- Fontaine.
- Le monument aux morts.
Notes et références
Notes
- En Charente, voir aussi Montignac-Charente et Montignac-le-Coq.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Sauvage (R2200520) » (consulté le )
- Cartulaire de Saint-Cyrien de Poitiers
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 323
- Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne), p. 508Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 477.
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 164
- Jean-Marie Ouvrard, « Les Massougne, Blason des Charentes », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 248-249
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Val-d'Auge par la fusion des communes d'Auge Saint-Médard, d'Anville, de Bonneville et de Montigné », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-055, , p. 9-11 (lire en ligne [PDF])
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Evolution et structure de la population à Montigné en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Montigné sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Montigné », (consulté le )