AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Le Genest-Saint-Isle

Le Genest-Saint-Isle est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Mayenne en rĂ©gion Pays de la Loire, peuplĂ©e de 2 122 habitants[Note 1].

Le Genest-Saint-Isle
Le Genest-Saint-Isle
Église Saint-Sulpice du Genest.
Blason de Le Genest-Saint-Isle
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Mayenne
Arrondissement Laval
Intercommunalité Laval Agglomération
Maire
Mandat
Nicole Bouillon
2020-2026
Code postal 53940
Code commune 53103
DĂ©mographie
Population
municipale
2 122 hab. (2020 en diminution de 0,33 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 114 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 05â€Č 57″ nord, 0° 53â€Č 16″ ouest
Altitude 92 m
Min. 82 m
Max. 166 m
Superficie 18,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Laval
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Loiron-Ruillé
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Genest-Saint-Isle
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Genest-Saint-Isle
GĂ©olocalisation sur la carte : Mayenne
Voir sur la carte topographique de la Mayenne
Le Genest-Saint-Isle
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Voir sur la carte administrative des Pays de la Loire
Le Genest-Saint-Isle

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

    GĂ©ographie

    Le Genest est une discrÚte localité qui s'intÚgre au charme du bocage mayennais. Elle est associée à la petite commune voisine de Saint-Isle depuis 1973.

    Le Genest-Saint-Isle

    Le Genest-Saint-Isle est situĂ© Ă  92 mĂštres d'altitude, Ă  11 kilomĂštres de Laval et Ă  7 kilomĂštres de Loiron, chef-lieu de canton. Son territoire couvre 1 557 hectares.

    Ce territoire accidentĂ© — qui est bordĂ© par le Vicoin — se trouve limitĂ©, Ă  l'est et Ă  l'ouest, par deux affluents du Vicoin. L'altitude varie, du sud au nord, de 96 Ă  167 mĂštres. En 1696, un huitiĂšme de sa superficie Ă©tait couvert de landes. Neuf mĂ©tairies qui faisaient valoir « de bonnes terres et de bons prĂ©s », produisaient du seigle, de l'avoine et du sarrasin et rĂ©coltaient Ă©galement des pommes. L'abbĂ© Angot note que cette rĂ©colte de pommes fut trĂšs abondante en 1628 et qu'en janvier 1629 « on en voyait encore beaucoup dans les arbres et dessous ». Le Genest recensait 49 fermes en 1843. De nos jours, la commune vit au milieu de ses nombreux pĂąturages. Les agriculteurs s'adonnent Ă  la pratique de la polyculture et Ă  l'Ă©levage des bovins et des porcins. Jadis, ses anciennes mines d'or et d'antimoine de La Lucette lui ont fait connaĂźtre une grande notoriĂ©tĂ©, avec l'existence d'une fonderie d'antimoine au moulin du Bas-Coudray exploitĂ©e par la Compagnie des mines de La Lucette.

    Saint-Isle

    Le Genest-Saint-Isle est constituée par la fusion des communes du Genest et de Saint-Isle depuis 1999.

    À 12 km de Laval et 4 km de Loiron, son chef-lieu de canton, le petit bourg de Saint-Isle occupe le sommet d'une colline dont le versant descend jusqu'Ă  la riviĂšre le Vicoin. Il s'intĂšgre au paysage du bocage mayennais et, depuis son association avec la commune voisine du Genest distante de 8 km, on oublie qu'il Ă©tait la plus petite commune du dĂ©partement de la Mayenne. Son modeste territoire recouvre une superficie de 301 ha et la riviĂšre le Vicoin constitue sa limite nord.

    En 1696, MiromĂ©nil notait que les 3 mĂ©tairies de la paroisse possĂ©daient « de bonnes terres labourables ». Dans leur cahier de dolĂ©ances de 1789, les habitants ne se plaignaient vraiment que « du tarif ou octroi de Laval qui les empĂȘchait de vendre leurs denrĂ©es » ; ils soulignaient que leur paroisse « Ă©tait un trop maigre sujet pour y borner leurs vƓux » ; ils souhaitaient nĂ©anmoins ĂȘtre rattachĂ©s judiciairement Ă  Laval et demandaient que les sĂ©pultures soient gratuites, « Ă  moins qu'il n'y ait cĂ©rĂ©monie ». La localitĂ© comptait 15 fermes en 1843. De nos jours, ses agriculteurs pratiquent la polyculture et l'Ă©levage des bovins et des porcins. À Saint-Isle, comme dans toute la rĂ©gion de Loiron, le miel est reconnu d'excellente qualitĂ©.

    GĂ©ologie

    La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années)[2] - [3].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[4]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 3,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,6 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 4] : 779 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[8] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[9] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Laval-Etronnier », sur la commune de Laval, mise en service en 2010[10] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[11] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 740,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[12]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et Ă  62 km[13], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[14], Ă  12,1 °C pour 1981-2010[15], puis Ă  12,4 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Genest-Saint-Isle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (95,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (84,7 %), terres arables (6,1 %), zones urbanisĂ©es (4,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,5 %), forĂȘts (0,8 %), eaux continentales[Note 8] (0,3 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[23].

    Histoire

    Armoiries : Tiercé en chevron : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or mal ordonnées, au deuxiÚme d'argent aux cinq mouchetures d'hermine de sable, au troisiÚme de gueules au lion d'or.

    La commune du Genest-Saint-Isle est issue de la fusion en 1972 de deux communes, Le Genest et Saint-Isle.

    Le Genest

    Une borne milliaire du IVe siĂšcle s'est « trouvĂ©e encastrĂ©e dans les angles de la façade de l'ancienne Ă©glise » du Genest-Saint-Isle, comme l'explique l'abbĂ© Angot dans son dictionnaire. Elle est « coupĂ©e en deux tronçons de 0,94 m et dĂ©diĂ©e Ă  Constance Chlore ». Elle porte le sigle: « CCOR, CIVITAS CORIOSOLITUM ». Elle fut dĂ©couverte vers 1881. L'abbĂ© Angot signale qu'elle pouvait ĂȘtre l'indication d'une voie romaine qui traversait le territoire de la paroisse, Son inscription figure dans l'Epigraphie de la Mayenne.

    Le Genest est mentionnĂ© vers 1040, sous le nom de « C. de Genesto Â». À cette Ă©poque, l'Ă©glise appartenait Ă  l'abbaye de La Couture. Au fil des siĂšcles la localitĂ© s'est appelĂ©e « PresbytĂšre de Gensto Â» vers 1130, « Prioratus de Genesta Â» en 1224 et Genest en 1433.

    La terre et les fiefs du Genest relevaient du comtĂ© de Laval par la chĂątellenie d'Olivet: elle Ă©tait redevable de quarante jours de garde Ă  la Porte Peinte de Laval. La seigneurie connut aux XIe et XIIe siĂšcles, une famille du Genest. Vers 1150, on dĂ©couvre un Hugues du Genest qui voulut faire don d'une dĂźme, sur deux moulins et sur une maison de la paroisse (une dĂźme dĂ©jĂ  donnĂ©e par son pĂšre, Hugues aux BĂ©nĂ©dictins de La Couture du Mans), Ă  l'abbaye de la RoĂ«. Il se heurta Ă©videmment Ă  la trĂšs vive opposition des BĂ©nĂ©dictins, et ce fut Guillaume de Passavant qui dut rĂ©gler le litige crĂ©Ă© par les mĂȘmes prĂ©tentions des deux abbayes. Il attribua Ă  chacun des Ă©tablissements religieux la moitiĂ© de l'objet en litige. HĂ©ritier de Hugues, Jean de MĂ©ral « oublia Â» ce rĂšglement et s'empara de tous les biens des abbayes. Il ne rĂ©ussit qu'Ă  se faire excommunier. AprĂšs avoir, bon grĂ© mal grĂ©, reconnu sa faute, il accepta de faire amende honorable. Les religieux de La Couture conservĂšrent leurs biens et ceux de La RoĂ« reçurent « une compensation Ă  AstillĂ© Â».

    Avant le XVe siĂšcle, et par alliance avec les ChĂ©orchin, la terre du Genest Ă©tait la propriĂ©tĂ© de la famille de Quatrebarbes. Gilles de Quatrebarbes en rendait aveu, en 1407, « pour son refoul du Genest et pour son droit d'usage dans la forĂȘt de Concise Â».

    Pendant la tourmente rĂ©volutionnaire, la commune « montra une opposition courageuse aux mesures vexatoires du Directoire de Laval contre les prĂȘtres et les religieuses d'Ă©cole Â». Elle fournit Ă  Jean Chouan ses premiĂšres recrues qui vinrent, dans la nuit du 13 au , enlever une vingtaine de fusils dans une maison du bourg, À cette date, le maire fut emprisonnĂ© comme « aristocrate Â» et la municipalitĂ© « suspendue pour incivisme Â».

    Saint-Isle

    D'aprĂšs l'abbĂ© Angot, Saint-Isle est « l'Illa Isla » qui figure dans la liste des « fondations supposĂ©es » de saint Thuribe. Ce lieu peut devoir son origine Ă  l'existence d'une chapelle (ou oratoire) Saint-Avit fondĂ©e par l'ermite du mĂȘme nom (dont le souvenir subsiste Ă©galement au village de Saint-Avit Ă  BrecĂ©), avant l'Ă©tablissement des religieux de La RoĂ« et du prieurĂ©-cure. MentionnĂ©, vers 1130 et 1184, sous le nom de « Capella Sancti Aviti » (cartulaire de La RoĂ«), l'agglomĂ©ration s'est appelĂ©e « Saint-Isle » en 1554 et « Saint-Avy Â» en 1628. De « Saint-Avit-de-l'Isle Â», elle est devenue tout simplement Saint-Isle. PropriĂ©tĂ© de l'abbĂ© de Clermont, par son fief du Coudray relevant de Saint-OuĂ«n-des-Toits, la seigneurie paroissiale devint un arriĂšre-fief de Laval aprĂšs l'annexion de Saint-OuĂ«n par le comtĂ©.

    Sous la tourmente rĂ©volutionnaire, les jeunes gens de la commune, rassemblĂ©s pour la levĂ©e du , suivent le mot d'ordre donnĂ© dans toute la rĂ©gion en protestant qu'ils « ne veulent ni tirer ni partir, Ă  moins que tous partent, exempts ou non Â». Le , les VendĂ©ens viennent Ă  Saint-Isle pour enlever la caisse du percepteur et ses rĂŽles sans oublier de faire payer ceux qui Ă©taient en retard. En janvier 1794, un dĂ©tachement de La Gravelle arrive dans le bourg en nourrissant le dessein de descendre la cloche de Saint-Isle ; il repartira aprĂšs avoir brisĂ© la chaire et les bancs de l'Ă©glise. Le 15 avril de la mĂȘme annĂ©e, KlĂ©ber fait fortifier le cimetiĂšre et le sanctuaire est dotĂ© de meurtriĂšres afin de pouvoir abriter le dĂ©tachement qui finit par aller se poster Ă  La Gravelle, dĂšs le 6 juin, aprĂšs avoir vidĂ© les caves.

    Les mines

    Des mine de charbon sont exploitées de 1841 à 1925. Des mines d'or et d'antimoine sont également exploitées entre 1898 et 1954[2] - [3] - [24].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    ? M. DĂ©coux DĂ©missionnaire
    M. Guérot
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 Roger Janvier[25] Chef d'entreprise
    1972 : fusion des communes du Genest et de Saint-Isle
    Roger Janvier[25] Chef d'entreprise
    mars 2001 En cours Nicole Bouillon[26] DVD GĂ©rante d'entreprise
    ConseillĂšre gĂ©nĂ©rale (2004 → 2015) puis dĂ©partementale (depuis 2015)

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[28].

    En 2020, la commune comptait 2 122 habitants[Note 9], en diminution de 0,33 % par rapport Ă  2014 (Mayenne : −0,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le Genest a comptĂ© Ă  lui seul 915 habitants en 1726, 1079 en 1803, 1082 en 1841, 1008 en 1871 et 1048 en 1908. On recensait Ă  Saint-Isle 91 habitants en 1972 contre 165 en 1726, 188 en 1831, 176 en 1841 (date Ă  laquelle 35 habitants de la commune voisine de Saint-Berthevin (Mayenne) lui Ă©taient rattachĂ©s). 130 en 1891 et 200 en 1906 avec « la population flottante des mineurs ».

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1008301 0401 0601 0721 0821 0561 0731 034
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0269761 008944955884817832823
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9381 0481 2769681 000905757717833
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    8477771 2311 6641 8771 9072 0302 0362 024
    2014 2019 2020 - - - - - -
    2 1292 1342 122------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee Ă  partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune a abrité d'importants gisements d'antimoine, parmi les plus importants au monde, et d'or, exploités aux XIXe et XXe siÚcles par la Compagnie des mines de La Lucette

    Le gisement est découvert en 1891 puis exploité de 1898 à 1934 sous la direction d'un ingénieur métallurgiste, Henri Herrenschmidt et par la Compagnie des mines de La Lucette, créée en 1898 par la banque Mirabaud et Cie[31] - [32]. La compagnie voit sa production décoller entre 1904 et 1914, car en 1903, la découverte que la stibine du gisement est fréquemment aurifÚre[33] provoque l'accélération de l'extraction, sous la direction de Pierre Theuriot, ex-directeur de la Compagnie du Boléo, exploitant du cuivre en Basse-Californie, au Mexique.

    La Compagnie des mines de La Lucette a ainsi produit 2,7 millions de francs-or en 1909 et 10 000 Ă  12 000 tonnes d'antimoine. Une augmentation de capital, crĂ©Ă© 40 000 actions, donnant droit Ă  44 % des bĂ©nĂ©fices[34]. En 1908, les mines de la sociĂ©tĂ© fournissent en produits antimoniĂ©s le quart de la production mondiale. Sur les seules mines de la Lucette, la compagnie a extrait 1910 environ 7 600 tonnes de minerai d'antimoine et 740 kg d'or pur[35]. La rentabilitĂ© de ces quelques annĂ©es d'exception a permis de racheter d'autres mines, en MĂ©tropole et en AlgĂ©rie, un peu avant et aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Le gisement de Mayenne dĂ©cline aprĂšs la fin de celle-ci et ses mines seront abandonnĂ©es depuis 1934.

    Culture locale et patrimoine

    Églises

    L'église de Saint-Isle, rasée en 2023.
    • L'Ă©glise du Genest, de style nĂ©o-gothique, fut reconstruite en 1881. Ses travaux s'Ă©levĂšrent Ă  70 143 francs, une somme qui ne put ĂȘtre rĂ©unie que grĂące Ă  un don considĂ©rable de l'ancien vicaire de la paroisse, M. Guyon. TentĂ© une premiĂšre fois, le jeudi , son inventaire ne put avoir lieu, Ce jour-lĂ , l'agent prĂ©posĂ© Ă  cette besogne rencontra « l'opposition ferme des paroissiens ». AprĂšs la protestation du curĂ©, on raconte que cet agent eut la bonne idĂ©e « de chanter des cantiques avec les fidĂšles ». Il reçut de la prĂ©fecture un ordre de surseoir Ă  l'inventaire, congĂ©dia les gendarmes et regagna la gare par des chemins dĂ©tournĂ©s. Il revint au Genest le lundi 19 fĂ©vrier, « fit enfoncer la porte et fit son semblant d'inventaire, chapeau sur la tĂȘte ».
    • L'Ă©glise actuelle de Saint-Isle a remplacĂ©, en 1872 un Ă©difice dĂ©diĂ© Ă  saint Avit. Elle coĂ»ta dit-on 32 000 francs et endetta la commune pour un montant de 5 000 francs. Son inventaire eut lieu le . Il rassembla une soixantaine de manifestants soit la moitiĂ© de la bourgade et 15 gendarmes qui occupĂšrent l'Ă©difice dĂšs son ouverture ! « M. le curĂ© et ses fabriciens refusĂšrent de se prĂȘter en rien Ă  l'inventaire ». En 2005, son accĂšs est interdit car jugĂ© dangereux[36]. Elle est finalement dĂ©truite en fĂ©vrier 2023[37] - [38].

    Les extrémités sud et est de la commune sont coupées par la ligne LGV Bretagne-Pays de la Loire.

    Autres monuments

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Le Genest-Saint-Isle Blason
    D’azur, Ă  un besant accompagnĂ© en chef de deux trĂšfles, le tout d’or ; au chef d’argent, Ă  une aigle issante de gueules, becquĂ©e d’azur.
    DĂ©tails
    L’azur et les deux trĂšfles rappellent le blason du seigneur VĂ©ron qui possĂ©dait les fiefs de l’EsnaudiĂšre sur le Genest et du Cormier sur Saint-Isle. Son blason exact est “d’azur au chevron accompagnĂ© en chef de deux trĂšfles et un pointe d’un brochet surmontĂ© d’un trĂšfle, le tout d’or”. La reprise intĂ©grale du blason de seigneur Ă©tant interdite pour les municipalitĂ©s, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs Ă©lĂ©ments.

    L’azur image aussi les nombreux cours d’eau et Ă©tangs qui parsĂšment le territoire communal dont le Vicoin qui sĂ©parait autrefois les deux anciennes communes.

    Le besant, qui reprĂ©sente les anciennes piĂšces d’or de Byzance, symbolise les anciennes mines d’or de la commune.

    Le chef est partiellement la reprise du blason du seigneur d’AndignĂ© qui avait le fief du Maineuf. Son blason exact est “d’argent Ă  trois aigles de gueules, onglĂ©es , becquĂ©es et membrĂ©es d’azur”. L’observation faite pour le seigneur de VĂ©ron est valable ici aussi.

    Les ornements sont deux deux gerbes de blĂ© d’or, mises en sautoir par la pointe et liĂ©es d’azur afin d’honorer l’activitĂ© agricole.

    Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

    La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien Ă  voir avec des fortifications.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 31
    2. H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
    3. « Le Genest-Saint-Isle : peu d'histoire », sur le-genest-saint-isle.mairie53.fr (consulté le ).
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Laval-Etronnier - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Le Genest-Saint-Isle et Laval », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Laval-Etronnier - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Le Genest-Saint-Isle et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    24. Véronique Germond, « Un ancien puits de mine s'écroule au Genest », sur Laval ma ville par Ouest France, (consulté le ).
    25. L'espace Roger Janvier inauguré en présence de l'ancien maire, Ouest-France, 1er février 2016.
    26. Réélection 2020 : « Municipales. Un 4e mandat pour Nicole Bouillon au Genest-Saint-Isle », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    31. « la Maison Mirabaud, banque d'affaires justement renommĂ©e pour ses entreprises miniĂšres », par Isabelle Chancelier
    32. Isabelle Dumielle, Messieurs Mirabaud et Cie : d'Aigues-Vives à Paris, via Genéve et Milan, , p. 103-107.
    33. "Le génie civil", volume 110, 1937
    34. Arthur Raffalovitch, Le Marché financier, 1910
    35. « Site officiel de la commune », sur www.le-genest-saint-isle.mairie53.fr (consulté le ).
    36. « Destruction de deux églises en Mayenne : Eglise du Genest Saint Isle »
    37. « En Mayenne. L’impressionnante dĂ©construction de l'Ă©glise de Saint-Isle se termine », sur actu.fr (consultĂ© le )
    38. AgnĂšs Pinard Legry, « Dernier son de cloche de l’église de Saint-Isle », sur Aleteia, (consultĂ© le )
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.