Résultats dans les communes de plus de 100 000 habitants
Les élections municipales françaises de 2001 se déroulent les et .
Elles sont marquées par un fort recul de la gauche au bénéfice de la droite, notamment dans les villes populaires mais aussi par quelques victoires symboliques du Parti socialiste dans des villes traditionnellement conservatrices et bourgeoises, marquant une évolution notable de la sociologiepolitique française.
Si la majorité des villes de plus de 100 000 habitants reste gérée par la droite, celle-ci ne dirige plus que trois des cinq plus grandes villes de France après la perte de sa majorité en siège dans les villes de Paris et de Lyon.
À l'issue du second tour, la droite contrôle 318 municipalités de plus de 15 000 habitants, contre 259 pour l'ensemble de la gauche.
Le mandat des conseillers municipaux est normalement fixé à six ans, selon l'article L. 227 du code électoral. Le mandat des maires élus en 2001 a été prolongé d'un an à cause de la trop grande proximité, en 2007, avec les élections présidentielle et législatives, dont certains redoutaient qu'elle ne créât une « cacophonie électorale ». Les élections municipales suivantes en France se sont donc tenues en .
Mode de scrutin
Les élections municipales en France sont régies par un scrutin proportionnel avec prime majoritaire, à deux tours pour les communes de 3 500 habitants ou plus. Le seuil de maintien au second tour est fixé à 10 % des suffrages exprimés.
Pour les communes de moins de 3 500 habitants, les conseillers municipaux sont élus au scrutin majoritaire.
C'est lors des élections municipales de 2001 que, pour la première fois, les citoyens des pays de l'Union européenne peuvent à la fois élire les conseillers municipaux, et être éligibles à ces postes. Cette disposition était contenue dans l'article 8B du traité de Maastricht.
Compte tenu de la faible participation des femmes dans la vie publique française, la révision constitutionnelle du a complété l'article 3 de la Constitution d'un alinéa qui prévoit, par dérogation au principe d'égalité des citoyens, que « la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ».
Cette disposition a été mise en œuvre pour les élections municipales des communes de plus de 3 500 habitants par une modification de l'article L 264 du Code électoral, dont la version applicable aux élections de 2001 disposait que « l'écart entre le nombre des candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un. Au sein de chaque groupe entier de six candidats dans l'ordre de présentation de la liste doit figurer un nombre égal de candidats de chaque sexe ».
Cette réforme a eu un effet important, puisque le nombre de femmes élues dans les conseils municipaux concernés a pratiquement doublé, atteignant désormais 47,5 % des conseillers municipaux.
Toutefois, le mécanisme légal permettait des détournements qui ont abouti à ce que seuls 6,6 % des maires des villes de plus de 3 500 habitants soient des femmes[3]. Les dispositions de l'article L 264 du code électoral ont donc été renforcées pour les élections de 2008.
Participation
Au premier tour, le , le taux d'abstention est relativement élevé : 32,7 % des électeurs inscrits sur les listes électorales, ce qui correspond à une augmentation de 2,1 % par rapport aux élections municipales de 1995. Lors des élections de 2008, le ministère de l’Intérieur a revu ce taux d'abstention à 34,5 %.
Le second tour, une semaine plus tard, voit la participation augmenter (+ 2,2 % par rapport au premier tour), 69,5 % des électeurs inscrits ayant voté. Le taux d'abstention de 30,5 % est donc le même que lors des élections de 1995, mais sensiblement plus élevé que pour les élections antérieures.
Villes de plus de 8 500 habitants ayant basculé de gauche à droite
Aix-en-Provence : commune ayant la particularité d'appartenir au rang des agglomérations de plus de 100 000 habitants. Deuxième ville des Bouches-du-Rhône, derrière la "cité phocéenne" (Marseille qui, dans le classement des quinze plus grandes villes de France, arrive en seconde position et est respectivement suivie des agglomérations de Lyon, Toulouse et Nice) mais devant la commune d'Arles; qui, de la même façon que Brest, Nantes, Blois, Orléans, Strasbourg, Mulhouse, Quimper, Athis-Mons, Châteauroux, Chambéry, Dunkerque, Tourcoing, Maubeuge, Avignon, Beziers, Pessac ou encore Cergy, avait basculé dans l'escarcelle de la gauche à l'occasion du renouvellement des assemblées municipales de 1989.
Agde, une commune que le PS administrait depuis 1989.
Aubergenville : commune des Yvelines que le Parti socialiste gérait depuis 1989.
Auchel, commune du Pas-de-Calais jusque-là administrée par le PC.
Bagnols-sur-Cèze : une commune administrée par le Parti socialiste à deux reprises ; dans un premier temps de 1977 à 1989, puis de 1995 jusqu'à ce que celle-ci ne retourne dans le giron de la droite en 2001.
Beauvais : ville de taille moyenne située dans le département de l'Oise, qui, de la même façon que Brest, Rennes, Montpellier, Chartres, Castres, Cherbourg, Le Creusot, Meaux, Tourcoing, Poitiers, Angers, Villeneuve d'Ascq, Valence, Chambéry, Belfort, Dreux ou encore Evry, avait vu leur organe exécutif bouleversé par l'impressionnante percée du « tout jeune Parti socialiste » (alors âgé de 6 ans) aux élections municipales de 1977.
Berck : municipalité du Pas-de-Calais remportée par le PS en 1977.
Brignoles, une municipalité conquise par le parti communiste lors des précédentes municipales de 1995.
Castres : ville qui, à deux reprises, a vu la couleur rose prédominer le conseil municipal spécifique à cette commune ; dans un premier temps de 1977 à 1989, puis dans un deuxième temps de 1995 à 2001.
Cahors : patrie de Léon Gambetta, qui fut également administrée pendant plusieurs décennies par le radical Maurice Faure.
Castanet-Tolosan
Châteaubriant
Châteauroux : une ville que le PS dirigeait depuis 1989.
Colombes : bastion communiste depuis 1965 emporté par une candidate RPF : Nicole Goueta (ralliée ensuite à l'UMP)
Courcouronnes
Dieppe, Édouard Leveau met fin à 30 années de gestion communiste dans ce port de Seine-Maritime; une municipalité que le parti communiste avait remportée aux élections municipales de 1971 en même temps qu'Amiens, Arles et Calais.
Drancy, bastion communiste depuis 1935 emporté dès le premier tour par Jean-Christophe Lagarde (UDF).
Épinay-sur-Seine : ville emblématique du Parti socialiste, puisque ce fut dans cette commune que s'était tenu le cinquante-huitième congrès de la SFIO, habituellement désigné « congrès d'Épinay » de .
Fâches-Thumesnil, municipalité remportée par le PS aux municipales de 1977.
Firminy
Fondettes
Fourmies (aux dépens du PC)
Goussainville : une municipalité dans laquelle le Parti communiste se vit renversé par le RPR à l'issue du renouvellement des 13 et ; le PC est toutefois parvenu à reconquérir cette ville lors des précédentes municipales de 1995, en même temps que Nîmes, Sète (dans le cadre d'une élection municipale partielle en 1996), La Ciotat, Sens et Brignoles.
Meyzieu : une commune dont Jean Poperen, ancien ministre de François Mitterrand durant la première moitié du second septennat présidentiel de celui-ci, fut le maire de 1977 jusqu'à sa mort en 1997.
Nîmes : ancienne mairie communiste reconquise par le PCF en 1995 à la faveur d'une quadrangulaire.
Ozoir-la-Ferrière, ville conquise par le PS lors des précédentes municipales de 1995, en même temps que Pontoise, Digne-les-Bains, Tours, Arles, Rouen (la ville de Jean Lecanuet, fondateur du Centre Démocrate en 1965 avant que ce dernier ne soit absorbé par le Centre des Démocrates sociaux lors du congrès de Rennes des 21 et , un courant prônant la « démocratie-chrétienne » qu'il dirigea jusqu'en 1982 avant de passer la main à Pierre Méhaignerie, également premier président de l'UDF du au ; il présida le conseil municipal de Rouen de 1968 jusqu'à sa mort en 1993), Grenoble ou encore Sarcelles.
Passy (Haute-Savoie) : marie oscillant entre les communistes et les personnages politiques sans étiquette (par nature divers droite), en raison de la population ouvrière
Pélissanne : défaite de Jean-Marie Magnan (PRG) qui administrait cette commune des Bouches-du-Rhône depuis 1973.
Villes de plus de 8 500 habitants ayant basculé de droite à gauche
Paris : avec 4 000 voix de moins que l'ensemble de la droite mais douze arrondissements sur vingt dont certains furent conquis de haute lutte (IIe, IXe, XIIe arrondissements), Bertrand Delanoë devient ainsi le premier maire de gauche de la capitale.
Lyon : avec 10 000 voix de moins que ses adversaires de droite Jean-Michel Dubernard et Charles Millon, Gérard Collomb empoche néanmoins six arrondissements sur neuf et devient le premier maire socialiste de la capitale des Gaules.
Maubeuge : commune du Nord administrée par le socialiste Alain Carpentier de 1989 à 1995 avant que celui-ci ne soit renversé par Jean-Claude Decagny (UDF), qui, à son tour, sera défait par le socialiste Remi Pauvros à l'occasion de ce scrutin municipal.
Sevran, qui, très certainement, apparaît comme la seule et unique ville de taille moyenne dans laquelle le Parti communiste est parvenu à faire basculer une formation politique de droite, jusque-là majoritaire, dans le camp de l'opposition.
Villers-lès-Nancy : Pascal Jacquemin (PS) l'emporte face au sénateur-maire sortant, Jean Bernadaux dans le cadre d'une "pentagonale" (maintien de 5 listes au second tour dont 3 listes de droite, 1 liste de gauche plurielle et 1 liste d'extrême-gauche)).
La Motte-Servolex Gérard Perrier (Verts) gagne contre toute attente les municipales avec moins de 60 voix d'avance. La victoire lui est souvent imputée de par la présence de Robert Percevaux (PC), figure emblématique du PC Rhône-Alpes.
Étiquette politique des maires des communes de plus de 100 000 habitants après les élections municipales de 2001
Élus municipaux dans les communes de plus de 3 500 habitants
Gauche (PC, PS, Verts)
Parti communiste
Déjà dans une posture délicate lors du précédent scrutin municipal de 1995, qui avait vu la gestion d'un certain nombre de ses fiefs lui être retirée comme ce fut le cas du Havre (qui incontestablement apparaît comme la perte la plus importante pour le Parti communiste, du fait qu'il s'agit d'une municipalité qui, durant plusieurs décennies, était perçue comme le bastion communiste le plus vaste de France), de Thionville, Chalon-en-Champagne, Saint-Quentin, Garges-les-Gonnesse, Corbeil-Essonnes ou encore Bourges, le Parti communiste perd d'une part, un grand nombre de municipalités qu'il était parvenu à conquérir en 1995 (Nîmes, La Ciotat, Sète, Sens, Brignoles, Goussainville) et, dans un même temps plusieurs fiefs qu'il dirigeait depuis plusieurs décennies et dans certains cas depuis plus d'un demi-siècle (Argenteuil, Drancy, Dieppe, Colombes, Evreux, Tarbes, Montluçon, La Garde, Les Clayes-sous-Bois, Vigneux-sur-Seine, Miramas, Villeneuve-le-Roi, Saint-Cyr-l'École).
Les gains de Sevran ou d'Arles (aux dépens du Parti socialiste) ne suffisent pas pour renverser l'effondrement progressif du « communisme municipal », une tendance déjà commencée depuis le scrutin de 1983 (perte de Nîmes, Reims, Saint-Étienne, Béziers, Sète, Grasse, Sèvre, Saint-Quentin, Roncq, Épernay, Rosny-sous-Bois, Montfermeil, Franconville, Goussainville, Poissy, Levallois-Perret, Fontenay-le-Fleury, Montargis, Sarcelles, Villeparisis, Orange, Joinville-le-Pont, Neuilly-Plaisance, Beaucaire, Orange, Montereau-Fault-Yonne, Arles, Antony) et confirmée en 1989 avec la perte d'Amiens.
Parti socialiste
Le Parti socialiste, quant à lui, perd au total 23 villes de plus de trente mille habitants (en comptabilisant les gains), alors que plusieurs personnalités du parti subissent une défaite cuisante. Ainsi, Catherine Trautmann, ministre de la Culture, ne se voit pas réélire à Strasbourg, tout comme Jack Lang, ministre de l'Éducation nationale, à Blois. En Avignon, Élisabeth Guigou, ministre des Affaires sociales, échoue face à la maire sortante, Marie-Josée Roig. Martine Aubry, qui avait quitté le gouvernement en 2001 pour se consacrer à sa campagne, ne devient maire de Lille qu'avec 49,6 % des voix (et un taux d'abstention de 53 %) dans cette ville historiquement acquise aux socialistes. Les victoires dans plusieurs villes comme Ajaccio, Auxerre (nettement aidée par la présence de deux candidats de droite au second tour), Dijon, ou Salon-de-Provence, et plus encore à Paris et Lyon, ne contrebalancent pas les pertes enregistrées.
Le « parti de la rose » conserve cependant les municipalités de Montpellier (sous les commandes de George Fraîche depuis 1977), Brest, Nantes (toutes les deux remportées par le PS aux élections municipales de 1989), Rennes, conquise par le PS en 1977, La Rochelle, ville qui avait basculé dans l'escarcelle de la gauche à l'occasion des élections municipales de 1971 de la même façon que Pau qui demeure sous administration socialiste, Besançon, Clermont-Ferrand, la ville capitale de la région Auvergne, qui fut administrée pendant près d'un quart de siècle par Roger Quilliot (de 1973 à 1997), Mulhouse, ville du Haut-Rhin qu'administre Jean-Marie Bockel depuis 1989, Charleville-Mézières, que le Parti socialiste contrôle depuis la Libération, Tours, municipalité de plus de 100 000 habitants, qu'avait ravie Jean Germain lors du précédent scrutin de cet nature (en 1995) aux dépens du maire sortant RPR, Jean Royer, Belfort, fief de Jean-Pierre Chevènement, Nevers, administrée par l'ancien premier ministre Pierre Bérégovoy de 1983 à 1993, avant que celui-ci ne décide de mettre fin à ses jours, un mois après la débâcle historique de la gauche aux élections législatives des 21 et qui eut comme conséquence immédiate l'avènement d'une seconde cohabitation (« un raz- de-marée bleu marine-bleu ciel auquel ont survécu une cinquantaine de députés socialiste » qui poussa une majorité de ténors d'un parti s'apprêtant alors à fêter ses 22 ans à mettre le maire de Nevers au premier plan de cette défaite fracassant de la gauche ; l'ancien premier ministre, qui, quelques semaines avant de commettre un tel acte, apparaissait comme un homme profondément seul, désemparé par le fait que l'ensemble des personnalités clefs du parti socialiste avaient désormais choisi d'ignorer l'ancien locataire de Matignon) ; le Parti socialiste garde de justesse la gestion de Grenoble, une agglomération de plus de 100 000 habitants qui, de la même façon que Roubaix, Tourcoing, Epinal, Lunéville, Villemomble, Chalon-sur-Saône, Avignon, Carcassonne, Douai, Chambéry, Les-Pavillons-sous-Bois, Coulommiers, Nemours, Tarascon, Meaux, Pessac, Pontivy, Suresnes, Talence, Hazebrouck, Saint-Omer, Verdun, Hem, Lys-les-Lannoy, Vauvert, Saint-Malo, Granville, Brest, Nantes ou encore Le Chambon-Feugerolles, avait vu son exécutif passer du rose au bleu lors des municipales de 1983 avant qu'elle ne réintègre le giron du parti socialiste aux municipales de 1995, Le Mans où Robert Jarry (PCF dissident) passe la main au socialiste Jean-Claude Boulard.
Le Parti socialiste démontre encore une fois son enracinement profond à Limoges où Alain Rodez, maire sortant PS en fonction depuis 1990, est, de la même façon qu'en 1995, reconduit dans son fauteuil de bourgmestre dès le premier tour (tout comme Jean-Marc Ayrault à Nantes) dans une ville à forte influence communiste acquise à la gauche depuis 1912. Demeurent également dans la sphère du PS les communes de Cherbourg, La Rochelle, Villeneuve d'Ascq, Tourcoing, Dunkerque, Chambéry, Niort, Poitiers, Abbeville, Boulogne-sur-Mer, Béthune, Lens, La Roche-sur-Yon, Villiers-le-Bel, Charleville-Mézières, Pau, Evry, Digne-les-Bains, Le Creusot, Alençon, etc.
Les Verts
Les Verts, eux, progressent de manière importante dès le premier tour du scrutin et entrent dans les conseils municipaux de grandes villes[7]. Ils emportent Saumur. À Besançon, ils obtiennent plus de 16 % des voix. Cela confirme un rééquilibrage du rapport de force dans la gauche plurielle, où Les Verts émergent[8].
À Paris et Lyon, leur ralliement à la liste PS est un facteur important dans la victoire de la liste de gauche.
Extrême gauche (LO, LCR)
Lutte ouvrière
Lutte ouvrière a présenté 128 listes dans 109 villes différentes, qui ont recueilli 4,37 % des suffrages, soit 120 347 voix. LO obtient ainsi 33 élus dont 11 femmes, dans 22 villes différentes, sans fusionner ses listes au second tour avec la gauche plurielle.
Ligue communiste révolutionnaire
La Ligue communiste révolutionnairea « présenté » ou « soutenu » (selon ses termes) 91 listes, commune avec différents partenaires (associatifs…) intitulées « 100 % à gauche », « Tous Ensemble à Gauche » ou encore « À Gauche Autrement ». Elle a obtenu 4,52 %, soit 93 182 voix. Au premier tour, ces listes ont obtenu 26 élus. Plusieurs listes ont ensuite fusionné avec des listes de la gauche plurielle, y compris conduites par le MDC de Jean-Pierre Chevènement. À noter que malgré la présence de la LCR, certaines de ces listes ont refusé l'appellation extrême gauche, comme la liste À Gauche Autrement de Lyon.f
Droite (RPR, UDF, DL)
La droite parlementaire compense les défaites qu'elle a subies à Lyon et Paris par des gains importants: elle remporte quarante municipalités supplémentaires de plus de 15 000 habitants (sur 583 au total) en plus de celles qu'elle contrôlait déjà, et ravit à la gauche plusieurs villes de 30 000 habitants, parmi lesquelles :
Nîmes : le maire communiste sortant Alain Clary (élu en 1995 dans le cadre d'une quadrangulaire) n'obtient que 44,33 % des suffrages, ce qui permet à Jean-Paul Fournier (RPR) (55,67 % des voix) d'être élu.
Quimper : Alain Gérard (RPR) reconquiert la ville (52,13 % des suffrages), aux dépens de Jean-Claude Joseph (47,87 %).
Blois : Nicolas Perruchot (UDF) bat le ministre de l'Éducation nationale Jack Lang avec 37 voix d'avances (45,31 % des suffrages contre 45,09 %) en dépit de la présence du candidat du Front national.
Elle conserve enfin les villes de Toulouse, Marseille et Nice avec la victoire des listes menées par Philippe Douste-Blazy dans la première (55 % des suffrages), par Jean-Claude Gaudin dans la seconde (48,5 % des suffrages, soit un total de 61 sièges, sur 101, au conseil municipal) et par Jacques Peyrat dans la dernière (44,48 % des suffrages).
En 2001, Jean-Marie Le Chevallier, maire de Toulon (ex-FN) est battu dès le premier tour, n'obtenant que 7,78 % des suffrages. Hubert Falco (UDF) reprend la ville pour la droite avec 68,73 % des voix contre la députée socialiste Odette Casanova (31,27 %).
Le maire d'Orange Jacques Bompard (FN) est réélu dès le premier tour et celui de Marignane, Daniel Simonpieri (MNR), au second tour avec 62,52 % des suffrages, contre 37,48 % pour Guy Martin (DL).
À Vitrolles, Catherine Mégret (MNR) est d'abord réélue avec 45,32 % des voix contre 44,07 % pour Dominique Tichadou (PS, Gauche plurielle) mais son élection est par la suite invalidée. Elle sera finalement battue par Guy Obino (PS) en 2002.
Diversité
Au moins huit maires métropolitains des minorités ont été élus ou réélus en 2001 dans des communes de moins de 5 000 habitants :
Auguste Senghor (neveu de Léopold Sédar Senghor), maire du May-sur-Èvre (Maine-et-Loire, 3 891 habitants) depuis 1989 (au conseil municipal depuis 1983)[9]
Xavier Cadoret (né Karim Kadouri au Maroc), à Saint-Gérand-le-Puy (Allier, 1 029 habitants), devenu maire en 1991 à la suite du décès de son prédécesseur, réélu en 1995 et en 2001[10]
Kaddour Derrar, depuis 2001 maire divers gauche de Condette (Pas-de-Calais, 2 675 habitants), que son prédécesseur avait désigné comme son dauphin avant les municipales
Youssef Hamami, maire PS de Boviolles (91 habitants) depuis 1995, s'est retiré entre les deux tours en 2001 à la suite d'un incident à caractère raciste[14]. Par le passé, il y avait déjà eu, également dans des petites communes rurales, Kofi Yamgnane (PS), d'origine togolaise, à Saint-Coulitz depuis 1989, qui ne s'est pas représenté en 2001, Gaston Monnerville (radical), guyanais, à Saint-Céré de 1964 à 1971; et Raphaël Élizé (SFIO), martiniquais, à Sablé-sur-Sarthe de 1929 à l'occupation nazie.
Notes et références
Notes
Dont 22 PS, 9 Verts, 6 société civile, 3 PCF, 3 DVG