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La Ciotat

La Ciotat (en provençal, La Ciéutat ou La Ciutat) est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à 31 kilomètres à l'est de Marseille. Ses habitants sont appelés les Ciotadens et les Ciotadennes. La Ciotat est l'une des deux seules communes, avec Ceyreste, à être située dans le département des Bouches-du-Rhône tout en appartenant à l'unité urbaine de Toulon.

La Ciotat
La Ciotat
Vue aérienne de La Ciotat. À gauche, l'île Verte
(le nord est à droite).
Blason de La Ciotat
Blason
La Ciotat
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Marseille
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Alexandre Doriol (LR)
2023-2026
Code postal 13600
Code commune 13028
Démographie
Gentilé Ciotadens
Population
municipale
36 441 hab. (2020 en augmentation de 2,27 % par rapport à 2014)
Densité 1 158 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 10′ 25″ nord, 5° 36′ 19″ est
Altitude 61 m
Min. 0 m
Max. 394 m
Superficie 31,46 km2
Unité urbaine Toulon
(banlieue)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Ciotat
(bureau centralisateur)
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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La Ciotat
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La Ciotat
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La Ciotat
Liens
Site web laciotat.com

    La baie de la Ciotat est entrée, en 2019, dans le Club des plus belles baies du monde[1].

    Géographie

    La Ciotat depuis la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde.

    Assise au fond d'une baie en croissant, la ville, adossée au Bec de l'Aigle fait face à la mer. Elle est dominée par un vaste plateau calcaire, bordé à l'ouest de hautes falaises tombant directement sur la mer, qui se prolonge au nord par le cap Canaille. Ces dernières, les falaises Soubeyranes, dépassent 390 mètres, ce qui les place en tête des plus hautes de France et parmi les plus hautes falaises maritimes d'Europe. Entre la Grande Tête et le Bau Rous, sur le territoire de La Ciotat, une borne surplombant la mer indique le point le plus élevé des falaises, du plateau et de la commune, soit 394 mètres[2].

    Communes limitrophes

    Voies de communication

    On accède à La Ciotat en venant de Marseille par le train, par l'autoroute A50 ou par la RD 559 (route de Cassis).

    On y accède depuis le nord par la RD 3, venant de Ceyreste, qui devient successivement l'avenue Roumanille puis Guillaume-Dulac avant de pénétrer en centre-ville sous le nom d'avenue Fernand-Gassion. À l'est, depuis Saint-Cyr-sur-Mer, on accède à La Ciotat par la même RD 559.

    L'autoroute A50, récemment élargie à 2 Ã— 3 voies, la contourne par le nord, d'ouest en est, en suivant la voie SNCF Paris-Vintimille. La gare de péage est située au nord-ouest de la commune, à l'entrée des zones d'activités « Athélia I à IV ». Le premier carrefour giratoire rencontré à la sortie du péage, dessert Athélia I, en première sortie à droite. La deuxième sortie permet de rejoindre la ville et poursuivre sur le Var via la RD 559 qui traverse le territoire communal. La troisième sortie dessert les zones Athélia II, IV puis Athélia III (située dans le quartier des Séveriers-Nord).

    La RD 559, dite route de Marseille traverse la ville d'ouest en est, reliant la limite de Cassis à celle de Saint-Cyr-sur-Mer. Elle se transforme en voie urbaine et porte le nom, depuis le giratoire situé en bas de la bretelle de l'autoroute (rond-point dit « de la locomotive ») jusqu'au quartier de Saint-Jean, d'un conseiller municipal disparu lors de son mandat, délégué aux travaux et à la voirie, Pierre Rovarch.

    Climat

    Le climat est typiquement méditerranéen. La Ciotat bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2 800 heures de soleil par année, notamment grâce au Mistral. Il y a en moyenne 525 mm de précipitations par an. La température moyenne annuelle est de 15 °C. En hiver, elle ne descend pratiquement jamais en dessous de 5 °C, rendant le gel rare voir inexistant et en été elle peut dépasser les 30 °C.

    Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h.

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1947 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records BEC DE L AIGLE (13) - alt : 316 m 43° 10′ 24″ N, 5° 34′ 24″ E
    Statistiques établies sur la période 1981-2008 - Records établis sur la période du 01-01-1949 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,4 5,2 7 8,8 12,8 16,3 19,2 19,1 16 13 8,7 6,4 11,5
    Température moyenne (°C) 8,1 8,2 10,3 12,2 16,2 20 22,9 22,9 19,5 15,9 11,3 8,9 14,7
    Température maximale moyenne (°C) 10,7 11,1 13,5 15,6 19,5 23,7 26,6 26,6 22,9 18,8 13,9 11,4 17,9
    Record de froid (°C)
    date du record
    −12
    12.01.1987
    −15
    10.02.1956
    −8,4
    06.03.1971
    −2
    12.04.1958
    4,1
    12.05.1961
    5,8
    02.06.1962
    9,2
    07.07.1962
    10
    18.08.1963
    7
    25.09.02
    1
    29.10.1950
    −3,2
    22.11.1988
    −7,4
    16.12.1963
    −15
    1956
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    19,6
    20.01.07
    21,2
    27.02.1960
    23,6
    21.03.02
    24,8
    15.04.1952
    31
    28.05.06
    33,6
    12.06.1981
    37,4
    07.07.1982
    36,5
    26.08.07
    31,7
    04.09.04
    28,8
    02.10.1997
    21,7
    16.11.21
    20,8
    03.12.1967
    37,4
    1982
    Précipitations (mm) 43,7 30,4 29,4 43,4 36,3 18,8 6,5 27,8 57,2 66,5 51,8 49,5 461,3
    Source : « Fiche 13028001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Quartiers

    • Abeille (L')
    • Afférage (L')
    • Américaine (L')
    • Arène Cros
    • Athélia (ce n'est pas un quartier au sens de la toponymie mais un nom inventé lors de la création des zones d'entreprises)
    • Bagnols (Les)
    • Baguier (Le)
    • Baou Redon (Le)
    • Basse Bertrandière (La)
    • Bourgade (La)
    • Brigade (La)
    • Bucelle (La)
    • Cabots (Les)
    • Canonniers (Pointe des)
    • Cante Coucou
    • Capucins (Les)
    • Centre-Ville (Le)
    • Charré
    • Citharista
    • Civade Verde (La)
    • Clos des Plages (Le)
    • Clos Redon (Le)
    • CÅ“ur Honoré (Le)
    • Conférence (La)
    • Cyprès (Le)
    • Demeures Du Val (Les)
    • Domaine de la Lionne
    • Douane (La)
    • Escalet (L')
    • Fade (La)
    • Fardeloup
    • Figuerolles
    • Fontsainte
    • Gache (La)
    • Gardanne
    • Garde (La)
    • Gare (La)
    • Garoutier (Le)
    • Grand Jas (Le)
    • Groupède
    • Guillaumière (La)
    • Guingalenson (Le)
    • Haute Bertrandière (La)
    • Homme Mort (L')
    • Homme Rouge (L')
    • Ile Verte (L')
    • Jean-Olivier
    • Jeanseaume
    • Jonquet (Le)
    • Jonquières (Les)
    • Juane
    • Lavaux de Giraud
    • Lavaux Nord
    • Lavaux Sud
    • Lignotte (La)
    • Liouquet (Le)
    • Louisianne (La)
    • Maltemps
    • Marine (La)
    • Matagots (Les)
    • Mattes (Les)
    • Maurelle (La)
    • Mentaure (Le)
    • Mugel (Le)
    • Pain de Sucre (Le)
    • Pareyraou (Le)
    • Pégoulier (Le)
    • Pétanque (La)
    • Peymian (Le)
    • Peyregoua (Le ou La ?)
    • Peyrollet (Le)
    • Picoussin (Le)
    • Pignet de Rohan
    • Pin de la Fade (Le)
    • Pin de Sucre (Le)
    • Plages (Les)
    • Plaine (La)
    • Plaine de Madame Hyver (La)
    • Plaine Brunette (La)
    • Plaines Baronnes (Les)
    • Plaines Marines (Les)
    • Prats (Les)
    • Pré (Le)
    • Puget Terrein (et non Puy et Terrein)
    • Puits de Brunet (Le)
    • Puits de l'Ange (Le)
    • Révestin (Le)
    • Roche Redonne (La)
    • Roumagoua
    • Saint Antoine
    • Saint Éloi
    • Saint Hermentaire
    • Saint Loup
    • Sainte Croix
    • Sainte Brigitte
    • Sainte Marguerite
    • Saint Jean
    • Salis (La)
    • Salle (La)
    • Sécadou (Le)
    • Séveriers Nord (Les)
    • Séveriers Sud (Les)
    • Tasse (La)
    • Tête de Lapin (La)
    • Tour (La)
    • Treille (La)
    • Trinité (La)
    • Vallat de Roubaud (Le)
    • Vallon de Juane (Le)
    • Valtendre
    • Vierge (Baie de La)
    • Virebelle

    Urbanisme

    Typologie

    La Ciotat est une commune urbaine[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon, une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes[6] et 575 347 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Toulon est la neuvième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice et Nantes[7] - [8].

    Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9] - [10].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12] - [13].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain continu 0,7 % 25
    Tissu urbain discontinu 41,0 % 1322
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 2,9 % 93
    Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés 1,6 % 51
    Zones portuaires 1,7 % 56
    Décharges 1,0 % 33
    Chantiers 0,9 % 28
    Vignobles 2,9 % 93
    Vergers et petits fruits 1,5 % 49
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 5,0 % 162
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,6 % 18
    Forêts de conifères 8,5 % 275
    Végétation sclérophylle 24,4 % 785
    Forêt et végétation arbustive en mutation 3,8 % 121
    Végétation clairsemée 2,4 % 78
    Mers et océans 1,1 % 34
    Source : Corine Land Cover[14]

    Toponymie

    La Ciotat et Ceyreste ne formaient qu'une même agglomération jusqu'au XVe siècle.

    La Ciotat est appelée La Ciéutat en provençal selon la norme mistralienne[15] et La Ciutat selon la norme classique.

    Le nom de La Ciotat, signifie simplement « cité », en latin civitas. Il est à rapprocher des mots espagnol et catalan ciudad (qui est en fait de l'espagnol) et ciutat. La devise de la ville est d'ailleurs « Civitatensis », ce qui signifie en français « de la cité » ou, employé comme substantif, « les habitants de la cité ». Elle fut choisie afin d'exprimer le lien des citoyens avec leur ville. Le village de Ceyreste tire son origine du nom Kitharistès (en français : « le joueur de cithare ») donné jadis par les Grecs anciens. Cette dénomination pourrait provenir de l'hellénisation d'un mot ligure, peut-être en lien avec les bruissements du vent autour de la baie depuis le Bec de l'Aigle à Saint-Cyr-sur-Mer. À leur tour, les Romains reprirent le nom en le transposant en latin sous la forme Citharista, qui a donné Ceyreste par la suite.

    Histoire

    Préhistoire

    On note une présence humaine dans les collines de La Ciotat, avec l’implantation de tribus sédentaires au Néolithique final (3000 - 2000 avant notre ère).

    Organisés en tribus, les premiers habitants de La Ciotat vivent de cueillette, de chasse, de pêche, mais aussi d’élevage et d’agriculture.

    Les cuestas de calcaire et les falaises ont livré de nombreuses traces de fréquentations humaines, en particulier à l’abri de la Marcouline, à Cassis (−9 000 ans), au pied du cap Canaille à la Baume Noire. Le gîte d’Ellianac[16], abrité par la falaise de la route des Crêtes, a livré plusieurs céramiques, des silex taillés, des restes de nourriture ainsi que des sépultures. De plus, la grotte de Terrevaine a permis de mettre au jour de nombreuses sépultures collectives et quelques objets : elle est considérée comme la plus importante sépulture énéolithique de la Basse Provence.

    Les abris du cirque de Mallombre ont certainement servi de repaire à l’homme primitif ; la grotte de Fardeloup a livré au début du siècle des pointes de flèches. Les abords du stade de l’Abeille ont révélé des éclats de silex taillés et un fragment de hache. En 1983, un étroit boyau (grotte du Clou) livre aux membres du Spéléo-Club de La Ciotat une alêne de l’âge du bronze : premier objet métallique pour la Préhistoire ciotadenne.

    Antiquité

    Néanmoins, l'installation du premier établissement sur la route maritime des navigateurs antiques remonte au Ve siècle av. J.-C.

    À cette époque, la ville acquiert une grande prospérité grâce à la pêche et au commerce. L'activité du port contribue au développement économique de la cité.

    En 2005, des fouilles archéologiques exécutées à proximité immédiate du Port-Vieux ont permis de découvrir des vestiges de maçonneries qui pourraient appartenir à une exploitation vinicole ou oléicole des IIe – Ier siècles av. J.-C. Des bâtiments datant des périodes romaine et antique tardives (Ier – VIIe siècle) ont été mis au jour en limite du rivage[17].

    Moyen Âge

    La ville apparaît comme un hameau de 200 habitants[18] dépendant de Ceyreste. Les moines détiennent alors un pouvoir considérable sur le territoire.

    En plein essor économique, grâce à son trafic maritime, le bourg de La Ciotat marqua peu à peu sa volonté d’autonomie.

    En 1429, de graves querelles concernant la garde des terres « communes » éclatèrent entre La Ciotat et Ceyreste. Les délégués des deux communautés trouvèrent alors une solution : le partage du territoire de Ceyreste, scindé en deux communautés distinctes et indépendantes.

    Dès lors, La Ciotat se développe rapidement : elle construit son Fort Bérouard [19] - [20], ses remparts, son église et géra son propre commerce. Des familles italiennes originaires de Gênes s'installent. La Ciotat compte bientôt 10 000 habitants[18].

    Deux autres forts complètent la défense de la place : à l'Est, près de la porte de la Tasse, le petit fort Saint-Martin [21] - [22] et le fort Saint-Antoine [23] situé, à l'époque, à l'emplacement des chantiers navals.

    • Plan de La Ciotat de 1777 indiquant le fort du Bérouard au sud de la muraille est et le fort Saint-Martin au nord.
      Plan de La Ciotat de 1777 indiquant le fort du Bérouard au sud de la muraille est et le fort Saint-Martin au nord.
    • Plan de La Ciotat de 1730 indiquant le fort du Bérouard et la muraille de la ville.
      Plan de La Ciotat de 1730 indiquant le fort du Bérouard et la muraille de la ville.

    1720 et la peste

    L'épidémie de peste, qui ravage la Provence en 1720, épargne toutefois La Ciotat grâce au courage et à l'organisation des Ciotadens.

    Afin de se protéger du fléau, la cité ferme ses portes aux étrangers. Lorsque les troupes de la garnison de Marseille veulent se réfugier en ville, ce sont les Ciotadennes qui les en empêchent.

    Le port de la ville se transforme alors en entrepôt de commerce : les subsistances et surtout le blé, à destination de Marseille et de la Provence, transitent alors par la ville, préservant ainsi la région de la famine.

    L'église paroissiale, Notre-Dame-de-l'Assomption, conserve deux précieux témoignages de la peste de 1720 : un tableau de Michel Serre sur lequel est représenté le bateau qui apporta la peste, repartant de la baie de La Ciotat, sans secours, vers Marseille, ainsi qu'une vue de Cassis à l'époque de la peste[24].

    La Révolution et le Premier Empire

    Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[25]. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à La Ciotat le 26 mars[26]. Si elle se limite finalement à un rassemblement assorti de cris et de menaces envers les possédants[27], elle parvient à obtenir la suppression d’un impôt, le piquet, de manière temporaire. Il est ensuite rétabli, mais à un taux moins élevé[28]. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place[29]. Une garde bourgeoise est créée, afin de pallier de futurs soulèvements[28]. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande Peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août[29].

    En 1800, la rébellion s’essouffle progressivement avec la nomination du nouveau maire de La Ciotat, Bernardin Ramel, par le premier consul Bonaparte. Le retour du curé et des prêtres au presbytère, la suppression du calendrier républicain au , le rétablissement des anciens noms de rues en 1808, marquent bien la fin de l'ère révolutionnaire.

    Néanmoins, la multiplication des attaques britanniques achève de ruiner La Ciotat. Peu à peu, la population diminue et s’appauvrit.

    À l’heure où s’effondre l'Empire, La Ciotat se trouve très affaiblie.

    • Plan de La Ciotat de 1830 indiquant le fort du Bérouard, le fort Saint-Martin et le fort Saint-Antoine.
      Plan de La Ciotat de 1830 indiquant le fort du Bérouard, le fort Saint-Martin et le fort Saint-Antoine.

    L'industrialisation

    Les chantiers navals se développent au XIXe siècle. En 1835, le Ciotaden Louis Benet s'associe aux ingénieurs maritimes les Vence pour construire des navires à coque métallique à La Ciotat (et à propulsion à vapeur). En 1851, les Messageries nationales choisissent les chantiers navals de La Ciotat pour faire construire les navires de leur flotte. En 1870, les chantiers ciotadens emploient trois mille cinq cents ouvriers, ouvriers pour lesquels est construite en 1853 une des premières cités ouvrières de France[30].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Liste des maires

    Depuis la Libération, onze maires se sont succédé à la tête de la commune.

    Liste des maires depuis 1944
    Période Identité Étiquette Qualité
    20 aout 1944 13 mai 1945 Jean-Claude
    de Saint-Marceaux
    Sculpteur, résistant
    Président de la délégation spéciale
    13 mai 1945 19 octobre 1947 Jean Mailloulas[41] PCF Métallurgiste
    19 octobre 1947 1949 Louis Pécout SFIO
    17 octobre 1949 20 mars 1977 Jean Graille[42] SFIO-PS Contrôleur des PTT, résistant
    Conseiller général de La Ciotat (1952 → 1973)
    Président du conseil général (1959 → 1961)
    20 mars 1977 13 juin 1979 Georges Romand PCF Retraité
    Conseiller général de La Ciotat (1973 → 1979)
    Démissionnaire pour raison de santé
    13 juin 1979 19 mars 1989 Louis Perrimond PCF Ancien premier adjoint
    19 mars 1989 18 juin 1995 Jean-Pierre Lafond UDF-PR Chef d'entreprise
    Sénateur des Bouches-du-Rhône (1995 → 1998)
    18 juin 1995 18 mars 2001 Rosy Sanna[43] PCF Institutrice
    Conseillère générale de La Ciotat (1998 → 2004)
    18 mars 2001 5 septembre 2020 Patrick Boré RPR puis
    UMP-LR
    Pharmacien
    Sénateur des Bouches-du-Rhône (2020 → 2021)
    Conseiller général puis départemental de La Ciotat (2004 → 2020)
    1er vice-président du conseil départemental (2015 → 2020)
    5 septembre 2020[44] 12 juin 2023 Arlette Salvo LR Cadre bancaire retraitée
    Démissionnaire[45] - [46]
    24 juin 2023[47] En cours Alexandre Doriol LR Directeur de cabinet, ancien premier adjoint
    Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (2021 → )

    Intercommunalité

    La ville fait partie de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) du 7 juillet 2000 au 31 décembre 2015 puis de la métropole d'Aix-Marseille-Provence depuis le .

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[48] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 36 441 habitants[Note 4], en augmentation de 2,27 % par rapport à 2014 (Bouches-du-Rhône : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6 1606 1175 2745 2375 4275 3825 9025 4295 196
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7 6748 44410 0179 86710 0589 70210 68912 22312 734
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    11 62212 3709 97510 69011 87712 42513 42813 41015 159
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    18 82723 91632 72131 72730 62031 63032 12633 73835 366
    2020 - - - - - - - -
    36 441--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Liste des écoles
    Maternelles Élémentaires Collèges Lycées
    Abeille Les Matagots de la Méditerranée
    Les Séveriers Jean-Jaurès Auguste-et-Louis-Lumière
    La Salis Virebelle
    Roger Le Guerrec
    Louis-Pécout
    Sainte-Anne (privée)
    Afférage Paul-Bert
    Centre-ville La Garde
    Jean-Zay Louis-Marin
    Jacques-Prévert Maltemps
    La Treille Saint-Jean
    Louis-Pourcelly Louis-Vignol
    Elsa-Triolet
    Marguerite-Varésio

    Le collège Jean-Jaurès et le lycée Auguste-et-Louis-Lumière devraient obtenir à la rentrée 2008 un statut de collège et lycée expérimentaux[51].

    Le lycée Auguste-et-Louis-Lumière a instauré depuis l'année 2007 la section européenne, une option linguistique nouvelle dans laquelle l'apprentissage de l'anglais est plus soutenu que dans les autres filières. Cela se traduit par l'ajout d'une autre matière, la discipline non linguistique (DNL), c'est-à-dire, l'étude de l'histoire et la géographie en langue anglaise. Dans le cadre de cette section, les élèves effectuent un séjour linguistique de deux semaines aux États-Unis (Chicago, Illinois) afin de développer leur niveau de langue au sein d'une famille d'accueil. Ils sont donc plongés dans un véritable « bain linguistique » et l'anglais devient leur langue de communication première.

    Sports et loisirs

    Les sports et loisirs nautiques sont à l'honneur à La Ciotat. Il est possible d'apprendre par exemple le kitesurf dans l'école professionnelle qui y est implantée ou encore de pratiquer l'aquagym en eau de mer, prendre des cours de natation et même effectuer un baptême de l'air en parapente.

    Personnalités liées à la commune

    Économie

    Grandes entreprises

    Le Pôle nautique

    Lancement de l'Erymanthe le 17 février 1862 dans les chantiers de La Ciotat (L'Illustration, 1862).

    En 1429, La Ciotat devient une commune à part entière, se séparant du village voisin de Ceyreste dont elle faisait office de port. Au XVIe siècle, la ville prit un essor dû à l’émigration d’une partie de l’aristocratie génoise chassée d’Italie par des révolutions locales.

    De véritables chantiers navals s’installent en 1622, qui prennent une dimension industrielle à partir de 1836. Ils changent plusieurs fois de mains au cours du XXe siècle et constitueront le poumon économique de la cité jusqu'à leur fermeture au milieu des années 1980.

    La ville renouvelle ses installations portuaires au début du XXIe siècle et devient un pôle de la haute plaisance. En 2006 a ainsi débuté la construction de ce qui est devenu le plus grand ascenseur à bateaux d'Europe. Cette activité qui emploie 600 personnes est devenue le nouveau poumon économique de la ville. La ville vit aussi du tourisme estival et a rouvert au début des années 2000 le casino.

    La Ciotat est ainsi devenue une destination phare pour les touristes et les plaisanciers. La politique d'urbanisme de la ville en témoigne, notamment avec l'essor des commerces et des établissements de restauration.

    Culture locale et patrimoine

    Entrée de l'ancien hôtel de Grimaldi-Régusse édifié au XVIIe siècle.

    Lieux touristiques

    Monuments laïcs

    Éden Théâtre (en cours de réfection en septembre 2012).
    • ancien vestibule, escalier et toiture (Inscrit aux Monuments historiques), 6 rue Adolphe-Abeille
    • ancien hôtel-de-ville XIXe, de style Renaissance, surmonté d'un campanile : sur la façade, inscription commémorative de l'escale de Lamartine à La Ciotat (l'ancien hôtel de ville héberge désormais le musée de la ville)
    Port de plaisance de La Ciotat, Bouches-du-Rhône, France, avec l'église Notre-Dame de l'Assomption et le musée Ciotaden.

    Monuments religieux

    • Couvent des Ursulines dont il ne subsiste que les vestiges de la tour octogonale, ainsi qu'une aile transformée en habitations. Ce monastère occupait du début du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle la quasi totalité d'un îlot urbain. La chapelle que l'on pensait disparue fut redécouverte partiellement[52] dans des constructions postérieures suites à sa démolition à la Révolution. L'INRAP a étudié en 2022 l'évolution des bâtiments de ce site[53]
    • Chapelle de Sainte-Croix, chemin de Sainte-Croix

    Plus ancienne des chapelles de La Ciotat, édifiée hors de la ville, elle fut par sa situation l'une des premières vigies avant la construction de l'actuel sémaphore. Propriété des Pénitents Blancs, elle abrita longtemps un ermite qui assurait le rôle de guetteur et pouvait émettre des signaux. Vendue comme propriété nationale en 1790, la chapelle qui comprenait deux pièces et une cour fut transformée en cabanon.

    Église Notre-Dame de l'Assomption.

    L'église fut construite de 1603 à 1626 en agrandissant une ancienne chapelle. Les travaux n'ayant pas été achevés, il y manque deux travées sur le côté ouest. Le bâtiment, de style roman, mesure 44 mètres de longueur, 25 mètres de largeur, 22,5 mètres de hauteur. La façade dégradée par l'érosion et l'intérieur de l'église ont été restaurés de 1971 à 1975. Une statue en marbre évoquant Notre Dame de Bon Voyage provient de l'ancien couvent des Capucins qui se trouvait à l'emplacement de la clinique La Licorne. Les fresques murales ont été réalisées en 1972 par le peintre ciotaden Gilbert Ganteaume.

    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Garde (1610), chemin Notre-Dame-de-la-Garde

    Construite, également hors de la ville, par les Pénitents Bleus, elle fut consacrée en 1613. Décorée d'ex-voto de marins reconnaissants, un pèlerinage traditionnel y a lieu chaque année le 8 décembre.

    • Salle Saint-Jacques, chapelle des Pénitents Blancs (1618), place du Théâtre

    Décrétée bien national lors de la Révolution, elle servit aux assemblées primaires dès 1790 puis devint salle communale. Mal entretenue, il fut décidé de démolir les parties ruinées et en 1882, les murs rasés, d'y construire un théâtre. Le lieu est devenu salle municipale polyvalente.

    D'environ 46 mètres de long sur 9 mètres de large, son style est significatif de l'architecture de la Contre-Réforme. Le clocher octogonal fut édifié entre 1633 et 1650. La décoration intérieure de certaines fenêtres porte les dates 1693 ou 1694. Propriété de l'hospice puis bien national le premier maire de La Ciotat, Toussaint André Besson, y est élu le 12 février 1791. Désaffectée, la chapelle restaurée à partir de 1980 et devenue lieu d'exposition, a été classée monument historique en mars 1992.

    Chapelle Sainte-Anne, chapelle des Pénitents Noirs (1630).
    • Chapelle Sainte-Anne, chapelle des Pénitents Noirs (1630), place Esquiros

    Construite à partir de 1630, elle ne fut achevée, sous le nom de Notre-Dame-des-Neiges, que vers 1659. Endettés, les Pénitents Noirs la vendirent en décembre 1693 aux Pères Servites, enrichis par la vente de l'eau de Fontsainte, qui l'agrandirent et la consacrèrent à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs[54] mais durent, ne pouvant faire face à l'entretien de l'édifice, quitter La Ciotat avant même la Révolution. Décrétée bien national, elle fut vendue en 1791. Elle fut ensuite convertie en prison puis rachetée et la confrérie de Sainte-Anne s'y installa.

    • Chapelle des Minimes (1633), place Guibert

    La chapelle de 32 mètres de longueur sur 6 mètres de largeur est flanquée de deux collatéraux qui abritent aujourd'hui la synagogue et l'académie de danse qui ouvre sur l'ancienne cour du couvent. Pendant la Révolution elle fut le siège du club des Antipolitiques. Rendue au culte en 1822, la chapelle désaffectée est en 1948 rétrocédée à la ville.

    • Chapelle Saint-Joseph, chapelle des Pénitents Noirs (1698), place Esquiros

    Elle fut bâtie pour les Pénitents Noirs de mai 1697 à avril 1698 à une cinquantaine de mètres de leur première chapelle (Sainte-Anne) sur un terrain contigu au rempart de la porte de Cassis. Ce qui restait de la confrérie laissa place en 1819 à la congrégation de Saint-Joseph.

    • Chapelle de l'Å’uvre-de-Jeunesse (1872), boulevard Michelet

    Construite entre 1866 et 1871, elle mesure 26 mètres de longueur, 9 mètres de largeur, 14 mètres de hauteur. Les vitraux, commandés en 1867, sont l'Å“uvre du verrier Alphonse Didron.

    • Chapelle Saint-Jean (1935), avenue Bellon

    De style moderne, elle mesure vingt mètres de longueur et huit mètres de largeur[55].

    Ville d'inventions

    Les frères Lumiére sur le quai de la gare de La Ciotat.
    Michel Simon.
    Le cinéma

    À la fin du XIXe siècle, des industriels lyonnais, les frères Lumière, vont jouer un rôle de premier plan dans l’histoire du cinéma avec, en 1895 un des premiers films jamais réalisés, L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, suivi de quelques autres que l’on dit réalisés dans leur villa ciotadenne, le château du Clos des plages : l'Arroseur arrosé, le Repas de bébé. Les frères Lumière réalisent aussi les premières photographies en couleur dans le golfe de La Ciotat.

    À La Ciotat se trouve aussi le plus vieux cinéma du monde encore existant, L'Eden, face au nouveau port de la ville. Sa réhabilitation via un comité de soutien présidé par Bertrand Tavernier est réalisée, le nouveau cinéma a été inauguré le 9 octobre 2013[56] ainsi qu'un espace musée Lumière-Michel-Simon (l'acteur ayant fini ses jours à La Ciotat).

    La pétanque

    La Ciotat revendique aussi l'invention de la pétanque : en 1910, au terrain de jeu provençal des frères Pitiot, les chaises des spectateurs avaient été enlevées. Mais un ami des propriétaires, Jules Lenoir, qui était perclus de rhumatismes et avait du mal à rester debout, fut autorisé à jouer assis à un poste fixe, les "pieds tanqués" au milieu d'un cercle tracé sur le sol. Ceci fut immortalisé par une plaque apposée sur le terrain de la « Boule étoilée » où naquit la pétanque.

    Manifestations culturelles et festivités

    Une des manifestations les plus importantes est Il était une fois 1720. Cette fête historique se déroule sur trois jours au niveau de la zone piétonne du bord des plages (jusqu'en 2010, elle se déroulait sur "Port-Vieux" et le centre-ville). Elle commémore la triste période de la peste de Marseille qui frappa la Provence au XVIIIe siècle et le courage des Ciotadens et Ciotadennes luttant contre les étrangers voulant se réfugier dans l'une des seules villes ayant évité cette épidémie.

    Le spectacle, qui eut lieu pour la première fois en 2002, est l'œuvre d'une association loi de 1901 : La Ciotat, il était une fois, de bénévoles, de la cité ou d'ailleurs, qui travaillent toute l'année à préparer ce week-end de reconstitution historique.

    Fin septembre, la communauté algérienne de Mers el-Kébir de La Ciotat rend hommage à Saint Michel lors d'une procession qui lui est dédiée.

    La Ciotat dans les arts

    Plaque apposée en souvenir du séjour de Stendhal à La Ciotat.

    Littérature

    Lamartine en juillet 1832 et Stendhal en mai 1838 s'arrêtent à La Ciotat.

    La Ciotat, Figuerolles et le cap Canaille sont évoqués en 1928 et 1931 dans l'interprétation que tente Raymond Queneau des images de ses rêves[57]. Le début de son roman Les Enfants du limon (1938) se passe à La Ciotat.

    Pendant l'été 1953, Henry Miller rend visite à Michel Simon à La Ciotat[58].

    En 1953, l'écrivain Daniel Guérin crée en 1953 sur les hauteurs de La Ciotat, traverse de la Haute-Bertrandière, une résidence d'artistes dans sa propriété Rustique Olivette. Il y reçoit notamment dans les années 1950 Chester Himes[59], André Schwartz-Bart, en 1957, qui y travaille à son ouvrage Le Dernier des Justes, Paul Celan, Brion Gysin. Chester Himes y revient en 1966 et y commence d'écrire son autobiographie[60].

    Peinture et sculpture

    Après un séjour durant l'été 1906 à La Ciotat, Georges Braque et Othon Friesz peignent, dans le style du fauvisme, de nombreux tableaux dont les titres évoquent la ville[61].

    Le peintre André Masson y séjourne dans les années 1930.

    André Marchand donne en 1942 pour titre La nuit à La Ciotat à l'une de ses peintures (73 x 92 cm).

    Au cours de ses séjours à La Ciotat vers 1945-1946, le sculpteur Baltasar Lobo réalise, dans une tour au-dessus des « Flots bleus », les dessins dont il s'inspirera pour les séries de ses Maternités et de ses Baigneuses[62].

    Une œuvre de Nicolas de Staël datant de 1952-1953 (huile sur toile, 50 x 61 cm) a pour titre Méditerranée (La Ciotat)[63].

    Une œuvre pérenne de Guillaume Bottazzi réalisée dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture, vient s’inscrire dans le paysage urbain de La Ciotat [64].

    Musique

    Massilia Sound System et, surtout, Moussu T e lei Jovents, ce dernier étant basé dans la ville même, font souvent référence à la Ciotat dans leurs chansons.

    Photographie

    Willy Ronis réalise en 1947 une photographie de deux jeunes garçons plongeant dans le port depuis les chaînes d'un cargo[65].

    Lieu de villégiature

    Aux XIXe et XXe siècles, le site est connu comme lieu de villégiature. Depuis, la ville conserve son attrait pour le tourisme estival et offre de nombreuses plages, de nombreuses possibilités de plongées, ainsi qu'un point de départ pour les visites des calanques.

    Patrimoine environnemental

    Héraldique

    Armes de La Ciotat

    Blasonnement depuis 1720 : D'azur, à une ville d'argent en fasce, soutenue d'une mer du même, la ville sommée d'une crosse d’or, adestrée d'un C et senestrée d'un T d'argent, et au milieu de la mer, une barque de sable, les voiles pliées.

    C’est à partir du XVIIe siècle que l’on trouve les plus anciennes traces picturales du blason de la ville.

    Depuis la Révolution française, les armoiries définitives comportent également une couronne murale.

    La dernière modification date du , lorsque la ville s’est vu octroyer la Croix de guerre avec étoile de bronze pour sa vaillance lors de la Libération, et qui accompagne depuis ses armoiries.

    Armes avec ornements

    Ces armoiries ont revêtu, au cours de l’histoire, une dizaine de formes différentes, mais on y retrouve, dès 1789, les deux tours donjonnées et ouvertes, reliées par un mur crénelé comportant une grande porte, et sommé d’une crosse abbatiale évoquant l’allégeance à l’abbaye de Saint Victor, le tout soutenu par une mer contenant un poisson vu de profil, symbolisant les activités maritimes du port. Ce poisson, au cours des âges, a d’abord eu l’apparence d’un dauphin, d’un thon, puis d’une sardine.

    Galerie

    • Vue du port.
      Vue du port.
    • Vue de l'église depuis le port.
      Vue de l'église depuis le port.
    • Port Vieux et barquettes marseillaises
      Port Vieux et barquettes marseillaises
    • Le cinéma.
      Le cinéma.
    • Le cinéma Eden.
      Le cinéma Eden.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Baie de La Ciotat, une des plus belles baies du monde », sur mersetbateaux.com, (consulté le )
    2. Geoportail
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Toulon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    12. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    15. Lou Tresor dóu Felibrige, F. Mistral, vol. 1. p. 556 de l'édition CP et M 1979.
    16. Jean Blanc, « Le gîte d'Ellianac à Cassis (Bouches-du-Rhône) », Provence historique, t. 4,‎ , p. 79-92 (lire en ligne).
    17. « rapport d'activité 2006 de l’Inrap » [PDF], p. 93
    18. « Vie et trépas à La Ciotat : 1581-1831 », INRAP, 6 novembre 2009.
    19. Mémoire historique et statistique sur le canton de La Ciotat: département des Bouches-du-Rhône d'Étienne-Michel Masse éd. Caranud fils, 1842 - page ? mentionne le fort Béroard comme une batterie sur la commune de La Ciotat
    20. voir aussi Le Port de La Ciotat // Vu en dehors des Moles dans le Sud Est gravure de Yves-Marie Le Gouaz d'après un dessin de Nicolas Ozanne sur gallica.bnf.fr
    21. Dictionnaire topographique de l'arrondissement de Marseille de Jean Anselme B. Mortreuil, 1872 mentionne une forteresse et le fort Saint-Martin.
    22. Nouvelle description de la France; dans laquelle on voct le gouvernement general de ce royaume celui de chaque province en particulier (etc.) avec des figures en taille-douce. 3. ed., corr. et augm, Volume 5 de Jean Aymar Piganiol de La Force, édition Legras, 1753 p. 286 mentionne un petit fort joint à la muraille de la ville nommé Saint-Martin.
    23. Mémoire historique et statistique sur le canton de La Ciotat: département des Bouches-du-Rhône de Étienne-Michel Masse éd. Caranud fils, 1842 - page ? mentionne le fort Saint-Antoine comme une batterie sur la commune de La Ciotat.
    24. Vidéos commentant ces œuvres, site de la paroisse
    25. Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, vol. 36, no 145, 1986, p. 309
    26. M. Cubells, op. cit., p. 310 et 312.
    27. M. Cubells, op. cit., p. 316.
    28. M. Cubells, op. cit., p. 320.
    29. M. Cubells, op. cit., p. 322.
    30. Dominique Franceschetti, « Une ville née de la rébellion », Le Monde diplomatique, octobre 2009, p. 21.
    31. « Résultats de l'élection présidentielle 2012 »
    32. « Résultats de l'élection présidentielle 2017 »
    33. « Résultats de l'élection présidentielle 2022 »
    34. « Résultats des élections législatives 2017 »
    35. « Résultats des élections européennes 2014 »
    36. « Résultats des élections européennes 2019 »
    37. « Résultats des élections régionales 2015 »
    38. « Résultats des élections municipales 2008 »
    39. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 »
    40. « Résultats municipales 2020 à La Ciotat », sur Le Monde.fr, Le Monde (ISSN 1950-6244, consulté le ).
    41. Jean-Claude Lahaxe, Antoine Olivesi, « MAILLOULAS Jean-Pierre : Né le 14 mai 1904 à Béziers (Hérault), mort le 20 février 1965 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) ; métallurgiste ; maire communiste de La Ciotat, secrétaire de l’Union locale CGT de cette ville. », Le Maitron en ligne, mis à jour le (consulté le ).
    42. Antoine Olivesi, « GRAILLE Jean, Marcel : Né le 18 mai 1907 à Roquemaure (Gard), mort le 18 mars 1977 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; postier ; résistant ; militant socialiste des Bouches-du-Rhône ; maire (1949-1977) et conseiller général de La Ciotat (1952-1973) ; président du conseil général des Bouches-du-Rhône (1959-1961). », Le Maitron en ligne, mis à jour le (consulté le ).
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    50. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    51. Six établissements pour les collèges Cohn-Bendit Le Café pédagogique - Expresso du 6 février 2008.
    52. Chapelle du couvent des Ursulines de La Ciotat
    53. Archéologia, décembre 2022, n°615, p. 13
    54. Selon la plaque apposée sur la façade de l'édifice.
    55. Louis Jeansoulin, Visite historique de la vieille ville de La Ciotat, non daté [début des années 190], Ville de La Ciotat; Les chapelles de La Ciotat, non daté [début des années 1980], Office du Tourisme de La Ciotat
    56. Les Lumières de l'Eden Cinéma Eden-Théâtre
    57. Raymond Queneau, Journaux 1914-1965, Gallimard, 1996, p. 192, 212, 230, 232, 240 et 249
    58. Henry Miller - John Cowper Powys, Correspondance privée, éditions Criterion, Paris, 1994, p. 133
    59. Chester Himes, Regrets sans repentir (1971 et 1976; 1979 pour la traduction française), Gallimard, Folio no 2921, 1997, p. 191, 303, 401, 489 et 579.
    60. Michel Fabre, From Harlem to Paris, Black americans writers in France, 184O-1980, University of Illinois press, 1991; Illini books, 1993, p. 232.
    61. Pour Georges Braque, notamment : Paysage à La Ciotat, 1906-1907, The Art Institute of Chicago; Arbres à La Ciotat, 1907, The Israel museum, Jérusalem; Paysage à La Ciotat, 1907, 71,7 x 59,4 cm, MOMA, New York; Petite Baie de La Ciotat, 1907, 36x48 cm, Centre Pompidou, Paris; L'Estaque, appelé aussi Le Port de La Ciotat, 1906, 50 x 50 cm, Centre Pompidou, Paris; Le Port de La Ciotat, 1907, 77 x 80,96 cm, National Gallery of Art, Washington (reproduction dans Connaissance des arts no 666, décembre 2008, p. 58); La Ciotat, 1906, 54 x 67 cm, collection particulière, Paris; La Calanque de Figuerolles, 1907; Baie près de La Ciotat, 1907. Pour Othon Friesz, notamment Le Bec de l'Aigle, 1907, 38,5 x 46,8 cm, Musée des Beaux-Arts de Béziers; Paysage de La Ciotat, 1907, Musée des Beaux-Arts de Nancy; Bec de l'Aigle, La Ciotat, 1906-1907, 65.5 x 81 cm, 1906-7, San Francisco; MOMA. La Calanque de Figuerolles, 1907; Paysage de La Ciotat, 1907; La Baie du Bec de l'Aigle, 1907; Paysage (Le Bec de l'Aigle, La Ciotat), 1907; Paysage à La Ciotat (Le Bec de l'Aigle), 1907.
    62. Lobo, sculptures 1962-1964, préface de Hélène Parmelin, Galerie Villand et Galanis, Paris, 1964.
    63. Françoise de Staël, Nicolas de Staël, catalogue raisonné de l'œuvre peint, Ides et calendes, 1997, reproduit no 335, p. 322; La Gazette de l'Hôtel Drouot, 29 avril 2011, reproduit p. 10.
    64. « Un tableau de Guillaume Bottazzi de 7 m x 7 m - Journées du Patrimoine 2017 », sur Le Parisien Etudiant (consulté le ).
    65. Photographie reproduite dans Paris Match, no 3148, 17-23 septembre 2009, p. 94.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Gilberte Dalmasso-E, Photos à l'appui Louis Sciarli Photographe du vrai, parution 2010
    • Gilberte Dalmasso-E, Les années 1900 à La Ciotat, parution 2010
    • Gilberte Dalmasso-E, Du tricycle à la moto, Cinq générations de Ciotadens de 1898 à 1998, parution 2009 in www.gdesprit.fr
    • Jean-Carlo Fait, La Ciotat, Entre mer et lumière, Guide des plus hautes falaises maritimes d'Europe, La Ciotat, Maison des falaises, spéléo-club de La Ciotat, 1994, 128 p.
    • René Fassy, « Un constructeur de navires ciotaden, Antoine Fassy (1692-1749) », dans Provence historique, 1955, tome 5, fascicule 20, p. 129-145 (lire en ligne)
    • Christiane Ganteaume, avec la collaboration et la collection de Jean-Louis Tixier, La Ciotat, Mémoire en images, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, 2008
    • Gilbert Ganteaume, La Ciotat, mon amour, Histoire romancée d'une famille ciotadenne de l'an mille à nos jours, La Ciotat, Gilbert Ganteaume, 2009
    • Brigitte Vasselin, La Ciotat, De Citharista aux chantiers navals, Histoire et archéologie, Valensole, Auroræ libri, 2017 (146 p.) (ISBN 978 2 917221 20 4)

    Articles connexes

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