AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

GĂȘnes

GĂȘnes (italien : Genova, en ligurien : Zena) est une ville italienne, capitale de la Ligurie situĂ©e sur la mer de Ligurie, prĂ©cisĂ©ment sur les rives du golfe de GĂȘnes. Il s'agit du plus important port italien et de l'un des plus grands ports de la mer MĂ©diterranĂ©e[2] - [3]. En 2017, GĂȘnes est la sixiĂšme ville d'Italie et compte 580 112 habitants et 846 363 au sein de son agglomĂ©ration[4]. Sa zone urbaine compte environ 1 540 000 habitants[5].

GĂȘnes
Genova
Blason de GĂȘnes
Armoiries
Drapeau de GĂȘnes
Drapeau
GĂȘnes
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Ligurie Ligurie
Ville mĂ©tropolitaine GĂȘnes
Maire
Mandat
Marco Bucci (indépendant de centre-droit)
2017-2022
Code postal 16100
Code ISTAT 010025
Code cadastral D969
Préfixe tel. 010
DĂ©mographie
Gentilé Génois,
genovesi en italien
Population 571 701 hab. (30-04-2020[1])
DensitĂ© 2 379 hab./km2
Population de l'agglomĂ©ration 846 363 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 24â€Č 24″ nord, 8° 56â€Č 00″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 1 182 m
Superficie 24 029 ha = 240,29 km2
Divers
Saint patron San Giovanni Battista
FĂȘte patronale 24 juin
Localisation
Localisation de GĂȘnes
Localisation dans la province de GĂȘnes.
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
Voir sur la carte topographique d'Italie
GĂȘnes
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
Voir sur la carte administrative d'Italie
GĂȘnes
GĂ©olocalisation sur la carte : Ligurie
Voir sur la carte administrative de Ligurie
GĂȘnes
Liens
Site web www.comune.genova.it

    GĂȘnes a Ă©tĂ© la capitale de l'une des plus puissantes rĂ©publiques maritimes pendant plus de sept siĂšcles, du XIe siĂšcle Ă  1797[6]. ParticuliĂšrement du XIIe au XVe siĂšcle, la ville a jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans les Ă©changes commerciaux en Europe, devenant l'une des plus grandes puissances navales du continent et considĂ©rĂ©e parmi les villes les plus riches du monde[7] - [8]. Elle a Ă©galement Ă©tĂ© surnommĂ©e la Superbe par PĂ©trarque en raison de ses gloires sur les mers et de ses points de repĂšre impressionnants[9]. La ville a accueilli des chantiers navals et des aciĂ©ries depuis le 19Ăšme siĂšcle, et son secteur financier solide remonte au Moyen Âge. La Banque de Saint-Georges, fondĂ©e en 1407, est la plus ancienne banque de dĂ©pĂŽts d'État connue au monde et a jouĂ© un rĂŽle important dans la prospĂ©ritĂ© de la ville depuis le milieu du XVe siĂšcle[10] - [11].

    GĂȘnes, avec Milan et Turin, dĂ©limite le « triangle industriel », zone la plus industrialisĂ©e d'Italie. La ville est un centre important pour les sciences, la technologie, la mode et le sport italien[12] - [13] . Le centre historique, connu sous le nom de vieille ville de GĂȘnes, est l'un des plus grands et des plus densĂ©ment peuplĂ©s d'Europe[14]. Une partie importante du centre historique est sous la protection de l'UNESCO depuis 2006 sous l'appellation GĂȘnes : Le Strade Nuove et le systĂšme des Palais des Rolli. La riche histoire culturelle de la ville dans les domaines de l'art, de la musique et de la cuisine lui a permis de devenir la capitale europĂ©enne de la culture en 2004. C'est la ville natale de Guglielmo Embriaco, Christophe Colomb, Andrea Doria, NiccolĂČ Paganini, Giuseppe Mazzini, Renzo Piano et Grimaldo Canella, fondateur de la Maison Grimaldi, entre autres.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte topographique
    Play Pause Stop Précédent Suivant Select
    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

    GĂȘnes offre une façade mĂ©diterranĂ©enne dans le nord de l'Italie, Ă  193 km de Nice au sud-ouest, Ă  155 km de Milan au nord, Ă  518 km de Rome au sud-est. GĂȘnes est situĂ©e en bordure du golfe de GĂȘnes, partie septentrionale de la mer de Ligurie. La ville correspond Ă  l'inclinaison de l'arc de cercle formĂ© Ă  cet endroit par la cĂŽte. Au nord de la ville commencent les Apennins, dĂ©bouchant Ă  proximitĂ© sur la plaine du PĂŽ. La ville de GĂȘnes couvre une superficie de 243 kilomĂštres carrĂ©s entre la mer Ligure et les montagnes des Apennins. La ville s'Ă©tend le long de la cĂŽte sur environ 30 kilomĂštres du quartier de Voltri Ă  Nervi, et sur 10 kilomĂštres de la cĂŽte au nord le long des vallĂ©es Polcevera et Bisagno.

    La ville est traversée par plusieurs ruisseaux, les plus importants étant le Polcevera à l'ouest, le Bisagno et le Sturla à l'est.

    Climat

    GrĂące Ă  sa position environnementale, au centre du golfe, sur la mer, Ă  l'abri des montagnes et exposĂ©e plein sud, le climat y est entre subtropical humide (classification de Köppen : Cfa) et mĂ©diterranĂ©en (classification de Köppen : Csa). Plus qu'ailleurs en mer MĂ©diterranĂ©e, le climat de GĂȘnes est humide (plus de 1 000 mm annuels), mĂȘme si le nombre de jours de pluie est limitĂ©. Par ailleurs, on observe une faible amplitude thermique entre le jour et la nuit et, dans une moindre mesure, au cours de l'annĂ©e (hivers trĂšs doux avec gel exceptionnel, Ă©tĂ©s chauds mais non caniculaires). Les reliefs qui entourent la ville, bloquant partiellement les vents froids du nord, permettent des hivers ensoleillĂ©s et lumineux, avec des tempĂ©ratures moins basses qu'Ă  Milan ou Turin, et des Ă©tĂ©s chauds et non Ă©touffants grĂące aux brises marines et aux pluies. Les records absolus de tempĂ©rature sont de 38,7 °C maximum le et de −6,8 °C minimum. Les chutes de neige sont rares mais pas exceptionnelles (en moyenne une Ă  deux fois par an).

    RelevĂ© mĂ©tĂ©orologique de GĂȘnes (1971-2000)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,4 6 8,2 10,7 14,5 18 20,8 20,9 17,9 14,2 9,6 6,4 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 12,3 13,1 16,4 20 22,4 27,2 29,2 28,5 27,3 22,9 17,3 14 18,9
    PrĂ©cipitations (mm) 106 95 106 85 76 53 27 81 99 153 110 81 1 072
    Source : (it) Servizio Meteorologico[15]

    Histoire

    Antiquité

    Carte représentant la Ligurie à l'époque romaine.

    L'occupation humaine de la rĂ©gion de GĂȘnes est prĂ©coce. Les plus anciennes traces de sĂ©dentarisation retrouvĂ©es dans la rĂ©gion de GĂȘnes sont datĂ©es de l'Ă©poque nĂ©olithique au Ve millĂ©naire av. J.-C. Des vestiges d'habitations plus rĂ©centes datĂ©es de l'Âge du bronze (un mur en pierres sĂšches[16]) ont Ă©galement Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă  l'embouchure du Bisagno.

    La nĂ©cropole de la ville datant des VIe et Ve siĂšcles atteste l'occupation du lieu par les Étrusques[17] mais le port d'origine ligure, qui commerce particuliĂšrement avec la plaine du PĂŽ qui est un axe important dans la Route de l'ambre, est plus ancien. L'ancienne ville ligure est connue des Grecs sous le nom de ÎŁÏ„Î±Î»ÎŻÎ± (Stalia) et reste dans l'ombre de Vada Sabatia (Vado Ligure), prĂšs de Savone. Stalia fait alliance avec Rome par un foedus aequum (« traitĂ© entre Ă©gaux ») au cours de la deuxiĂšme guerre punique (218-201 av. J.-C.). Les Carthaginois, sous le commandement de Hannibal, Hasdrubal et Magon, alliĂ©s aux tribus ligures des Intemelii et des Ingauni, dĂ©truisent GĂȘnes en 205 av. J.-C.

    La ville est reconstruite par les Romains et en 148 av. J.-C. est rĂ©alisĂ©e la via Postumia. La ville reçoit des droits municipaux aprĂšs la troisiĂšme guerre punique en 146 av. J.-C. Le castrum original s'agrandit alors vers les quartiers actuels de Santa Maria di Castello et le promontoire San Lorenzo. GĂȘnes bĂ©nĂ©ficie de l'instauration de la Pax Romana et l'oppidum Genua, mentionnĂ© par Pline l'Ancien (Nat. Hist. 3.48), fait partie de la Regio IX Liguria. En 13 av. J.-C. est Ă©tablie la via Julia Augusta, tronçon de la via Aurelia.

    Le port fait le commerce des peaux, du bois et du miel, produits convoyĂ©s vers des villes comme Tortona et Plaisance. Strabon dit de la ville qu'elle est l'emporium (du grec ጐΌπόρÎčÎżÎœ / empĂłrion, « marchĂ© ») de la Ligurie.

    Moyen Âge

    AprĂšs la chute de l'Empire romain d'Occident, GĂȘnes est occupĂ©e par les Ostrogoths jusqu'Ă  la reconquĂȘte de l'Italie par Justinien en 553. Quand les Lombards envahissent l'Italie en 568, l'Ă©vĂȘque de Milan se rĂ©fugie Ă  GĂȘnes mais les Lombards du roi Rothari prennent GĂȘnes et la Ligurie vers 643. En 774, le royaume lombard est annexĂ© par l'Empire carolingien. Le premier comte carolingien de GĂȘnes est Ademar, qui reçoit le titre de praefectus civitatis Genuensis. Ademar meurt en Corse en combattant les Sarrasins. À cette Ă©poque, les remparts romains dĂ©truits par les Lombards sont reconstruits.

    Durant les siĂšcles suivants, GĂȘnes est un centre de taille moyenne, construisant lentement sa flotte marchande. La ville est mise Ă  sac et brĂ»lĂ©e en 934 lors d'une attaque par les Fatimides et quasiment abandonnĂ©e pendant quelques annĂ©es. Au Xe siĂšcle la ville, situĂ©e dans la Marche de GĂȘnes, est sous l'autoritĂ© de la famille Obertenghi. GĂȘnes devient une des premiĂšres villes italiennes Ă  avoir des droits civiques garantis par les seigneurs locaux.

    RĂ©publique de GĂȘnes

    Au Moyen Âge, GĂȘnes est l'une des quatre rĂ©publiques maritimes italiennes avec Venise, Amalfi et Pise dont elle devint la plus puissante pendant plusieurs siĂšcles Ă  la suite des Croisades. Elle connaĂźt en particulier deux apogĂ©es, tout d'abord de 1284 Ă  1381, militairement et politiquement, puis de 1550 Ă  1630 environ, financiĂšrement cette fois. On appelle cette derniĂšre pĂ©riode « le siĂšcle des GĂ©nois ».

    La RĂ©publique de GĂȘnes comprend la Ligurie actuelle, la Corse et des colonies au Moyen-Orient, en GrĂšce, autour des bouches du Danube, en CrimĂ©e et en Afrique du Nord. Du XIIIe siĂšcle Ă  la fin du XVe, la mer Noire est une mer gĂ©noise, Caffa en CrimĂ©e est la plus importante des colonies avec 80 000 habitants ; il faut ajouter que les GĂ©nois ont fondĂ© des colonies loin sur le Danube. De plus, ils contrĂŽlent les grandes routes terrestres dans le cas oĂč la route des DĂ©troits aurait Ă©tĂ© fermĂ©e. GĂȘnes succombe sous la pression des troupes de NapolĂ©on Ier et ne fut rĂ©instituĂ©e qu'en 1815. Le CongrĂšs de Vienne accorde l'ancienne rĂ©publique « Ă  perpĂ©tuitĂ© aux États de S.M. le roi de Sardaigne ».

    ConquĂȘte et grandeur

    À la fin du Xe siĂšcle, GĂȘnes et Pise entreprennent de chasser les Maures de Corse et de Sardaigne. Pendant deux siĂšcles, les deux citĂ©s se disputent avec acharnement les deux Ăźles et de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, le contrĂŽle de la mer TyrrhĂ©nienne. Dans un premier temps, Pise a l'avantage. GĂȘnes et Pise, au grĂ© des changements brusques de la politique romaine, se partagent les Ăźles entre leurs diffĂ©rents Ă©vĂȘchĂ©s. Durant le bas Moyen Âge, aux XIIe et XIIIe siĂšcles, GĂȘnes connaĂźt une pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© et de montĂ©e en puissance grĂące Ă  son grand commerce (soie, Ă©pices, or, pierres prĂ©cieuses, alun). Les GĂ©nois sont fermement implantĂ©s dans le nord de la Sardaigne, l'extrĂȘme Sud Corse avec Bonifacio, en Balagne avec Calvi qu'ils fondent au XIIIe siĂšcle et dans le cap Corse avec Bastia. Ils possĂšdent en outre l'Ăźle de Capraia en face de Bastia. Les Pisans possĂšdent le reste des Ăźles. La vie des institutions de la « Commune » est dominĂ©e par les rivalitĂ©s entre ces quatre grandes familles : les Fieschi, Grimaldi, Doria et Spinola.

    Victoire des gĂ©nois Ă  la bataille de la Meloria (1284), la plus grande bataille navale du Moyen Âge qui opposa la puissante RĂ©publique de GĂȘnes Ă  sa rivale la RĂ©publique de Pise.

    Cependant, GĂȘnes Ă©crase la flotte de Pise lors de la plus grande bataille navale du Moyen Âge, la bataille de la Meloria (1284). Le , prĂšs de l'Ăźlot dit de la Meloria, les 88 galĂšres d'Oberto Doria affrontent les 103 galĂšres de Pise commandĂ©es par le podestat vĂ©nitien, Alberto Morosini. La victoire de GĂȘnes est totale. Pour Pise, la dĂ©faite est catastrophique : non seulement elle dĂ©plore 5 000 tuĂ©s, 9 000 prisonniers et sept galĂšres coulĂ©es mais la citĂ© perd Ă  tout jamais son indĂ©pendance et sa puissance. Son port, Porto Pisano, est comblĂ© et les chaĂźnes le fermant sont longtemps exposĂ©es sur la façade de Santa Maria di Castello. GĂȘnes rĂ©cupĂšre alors, outre le port de Livourne, les droits de Pise sur la Corse et sur la Sardaigne, droits qui seront cependant trĂšs vite contestĂ©s par la papautĂ© et le roi d'Aragon, investi roi de Corse et de Sardaigne. La Sardaigne est abandonnĂ©e en 1320 aux Aragonais mais la Corse reste gĂ©noise malgrĂ© de longues luttes sur terre et sur mer entre la citĂ© et l'Aragon. Dans les annĂ©es 1350, le doge de GĂȘnes, Jean da Murta, reçoit la soumission du peuple de Corse. DĂ©sormais, GĂȘnes, par l'intermĂ©diaire d'offices financiers (la Maona jusqu'en 1453 puis la banque de Saint-George jusqu'en 1561), s'efforce de rĂ©duire la noblesse insulaire.

    Sa puissante flotte affronte Ă©galement la RĂ©publique de Venise Ă  plusieurs reprises, sans qu'aucune des deux rivales puisse dominer l'autre. Depuis 1270, les deux citĂ©s renouvellent des trĂȘves successives, tout en sachant l'affrontement inĂ©vitable. Les croisades apportent Ă  GĂȘnes une immense prospĂ©ritĂ© grĂące au transport des troupes chrĂ©tiennes outre-mer. De cette activitĂ© sont issus les nombreux ordres militaires encore aujourd'hui reprĂ©sentĂ©s dans la citĂ©. Les marins gĂ©nois prennent une part considĂ©rable dans la prise de Saint-Jean d'Acre en 1191. Le commerce gĂ©nois s’avĂšre florissant dans le sud des royaumes latins. En 1261, par le traitĂ© de NymphĂ©e, les GĂ©nois obtiennent du basileus Michel VIII PalĂ©ologue des avantages commerciaux considĂ©rables ainsi que le quartier de Galata Ă  Constantinople, de l'autre cĂŽtĂ© de la Corne d'Or. Bien vite, le comptoir de Galata attire plus de navires que Constantinople elle-mĂȘme. La mer Noire devient le domaine rĂ©servĂ© des GĂ©nois. Ceux-ci s'assurent le contrĂŽle des routes terrestres et du Danube (maĂźtrise de l'estuaire du Danube et fondation de San Giorgio) dans le cas oĂč la route des DĂ©troits serait inaccessible. Cette domination sans partage, malgrĂ© les tentatives de Venise et de l'empire de TrĂ©bizonde, s'achĂšve en 1481 quand la population de Caffa ouvre la ville aux assiĂ©geants ottomans.

    Gloire

    GĂȘnes en 1481.

    Au XIVe siĂšcle, la RĂ©publique de GĂȘnes a un vĂ©ritable empire maritime en mer MĂ©diterranĂ©e et en mer Noire, incluant la Corse, alors son grenier Ă  blĂ©, des Ăźles grecques (Lesbos, Chios, Ikaria et Samos), des comptoirs en Anatolie (Galata, PhocĂ©e, Scalanova, Amastris et Sinope), en CrimĂ©e (Cherson, Cembalos, Halopsis, Yalta, Soudak, Caffa et Kertch), autour des bouches du Danube (San Giorgio, Caladda, Licostomo, Eraclea aujourd'hui en ruines et Constanța) et ailleurs en mer Noire (Montecastro en Moldavie, Matrida, Taman et Tana dans le khanat de la Horde d'or autour de la mer d'Azov). C'est une nef gĂ©noise qui rapporte involontairement de CrimĂ©e la peste noire en 1348.

    L'empire gĂ©nois a pour principal concurrent celui de Venise, dominant en mer ÉgĂ©e, sur les marchĂ©s de Constantinople et de TrĂ©bizonde, Ă  Chypre ; de leur cĂŽtĂ©, les VĂ©nitiens veulent chasser les GĂ©nois de leurs possessions de Syrie. GĂȘnes se rapproche de Byzance (traitĂ© de NymphĂ©e) tandis que Venise se rapproche de Pise. Les deux citĂ©s s'affrontent par intermittences depuis la fin du XIIIe siĂšcle et plus particuliĂšrement depuis le printemps 1294 oĂč les navires vĂ©nitiens attaquent les colonies gĂ©noises de Chypre puis, le , mettant les voiles vers la Cilicie. Ils rencontrent les GĂ©nois sur la cĂŽte armĂ©nienne : la bataille est dĂ©sastreuse pour Venise qui perd 25 navires, un nombre important de combattants dont son gĂ©nĂ©ral Marco Basagio.

    Face Ă  la dĂ©faite, la ville rĂ©agit en donnant ordre Ă  tous ses armateurs d'entreprendre une guerre de course, tandis que la citĂ© reconstruit une nouvelle flotte de 65 galĂšres. GĂȘnes, qui a ainsi triomphĂ© de Pise et de Venise, est alors Ă  l'apogĂ©e de sa puissance militaire. Cependant, si elle n'a rien Ă  craindre de Pise, alors divisĂ©e en factions, Venise est parfaitement capable de s'opposer Ă  nouveau Ă  elle et, dĂšs l'annĂ©e suivante, les deux citĂ©s s'affrontent dans une sĂ©rie de coups de main jusqu'Ă  ce que GĂȘnes batte Ă  nouveau Venise le 8 septembre 1298 devant Curzola, bataille remportĂ©e par Lamba Doria, frĂšre d'Oberto Doria, vainqueur de Pise Ă  la Meloria. Le nouveau type de galĂšres gĂ©noises, dites « Ă  la sensile », est largement responsable de la victoire. Le bilan pour Venise est lourd : 18 navires coulĂ©s, 66 navires brĂ»lĂ©s par les GĂ©nois qui ne peuvent les remorquer Ă  GĂȘnes, 7 400 prisonniers dont Marco Polo (qui rĂ©dige ses rĂ©cits de voyage dans les prisons gĂ©noises) et Andrea Dandolo, fils du doge Giovanni qui prĂ©fĂšre se tuer en se fracassant la tĂȘte Ă  son banc plutĂŽt que de figurer au dĂ©filĂ© triomphal de Lamba. Une mĂ©diation du pape et de Charles d'Anjou amĂšne les deux citĂ©s Ă  signer la paix de Milan en 1299, faisant planer sur GĂȘnes toujours en proie aux luttes entre factions, l'ombre des souverains de Milan, les Visconti.

    Une troisiĂšme guerre Ă©clate, de 1350 Ă  1355, Ă©maillĂ©e de victoires incertaines de part et d'autre, jusqu'Ă  ce que les deux rĂ©publiques signent une paix temporaire Ă  Byzance, en 1355, puis qu'elles concluent des accords commerciaux en 1361. De 1372 Ă  1378, une nouvelle pĂ©riode de tensions amĂšne successivement une dĂ©faite vĂ©nitienne devant Pola en 1374, puis de GĂȘnes prĂšs du cap d'Anzio en 1378. L'annĂ©e suivante voit GĂȘnes s'imposer mais, en 1379, commence entre les deux villes la guerre de Chioggia s'achevant par la dĂ©faite gĂ©noise en 1380, Venise assurant sa souverainetĂ© sur la MĂ©diterranĂ©e orientale. La paix de Turin de 1381 permet Ă  Venise de rentrer Ă  nouveau en possession de tous ses privilĂšges Ă  Constantinople et mĂȘme de se faire reconnaĂźtre le droit de commercer librement en mer Noire. Durant cette guerre, Venise ne doit son salut qu'Ă  la mort du gĂ©nĂ©ral gĂ©nois, Pietro Doria, tuĂ© lors de la bataille finale et au retour opportun de Vettor Pisani et de son escadre. Pour sauver leur patrie, les VĂ©nitiens se saignent autant financiĂšrement que physiquement, induisant de profondes et irrĂ©versibles modifications des institutions.

    Essor et renaissance

    Christophe Colomb, explorateur gĂ©nois, dĂ©barquant en AmĂ©rique et ouvrant la voie aux routes commerciales ainsi qu'aux conquĂȘtes des conquistadores.

    Alors que GĂȘnes est au sommet de sa gloire, la concurrence Ă©merge Ă  Venise, oĂč une « Bourse du Rialto » facilite l'Ă©change des parts de navires, le dĂ©veloppement d'une flotte commerciale et le quadruplement de la superficie de l'arsenal de Venise dans les trois premiĂšres dĂ©cennies du XVIe siĂšcle. Mais tandis que Venise plaçait comme suprĂȘme bien l'indĂ©pendance et l'union des citoyens, GĂȘnes s'offrit aux diffĂ©rentes puissances Ă©trangĂšres (Visconti, France, puis Espagne) dĂ©chirĂ©e de l'intĂ©rieur par les luttes fratricides des diffĂ©rentes factions, patriciens contre plĂ©bĂ©iens, guelfes contre gibelins, Adorno contre Fregoso ou Campofregoso.

    En 1339, Simone Boccanegra avait Ă©tĂ© acclamĂ© premier doge de GĂȘnes. Le doge, Ă©lu Ă  vie, devait ĂȘtre plĂ©bĂ©ien et de la faction gibeline. On appelle cette pĂ©riode le dogat populaire. Aucun doge ne put rester durablement en place. Chaque coup d'État entrainant la perte de l'indĂ©pendance dans un mouvement irrĂ©versible de dĂ©composition. En 1390, devant la perte de ses positions commerciales en Tunisie en faveur de Venise, GĂȘnes organisa une expĂ©dition militaire voulant lui donner le caractĂšre d'une nouvelle croisade au prĂ©texte de venger la piraterie des Barbaresques contre les ChrĂ©tiens. Elle obtint l'assistance d'un corps de seigneurs franco-anglais dont Louis II de Bourbon prit le commandement et qui mit le siĂšge devant Mahdia. Par le traitĂ© du , GĂȘnes se donne au royaume de France qui y place en 1401 comme gouverneur Jean II Le Meingre, dit Boucicaut. Éclate une rĂ©volution en 1409 et la ville proclame son indĂ©pendance.

    Andrea Doria, Grand amiral génois.

    Le conflit avec Venise reprend sporadiquement et une nouvelle dĂ©faite gĂ©noise amena un nouveau traitĂ© en 1404. GĂȘnes n'est alors plus en mesure de s'imposer. Elle est Ă  nouveau battue en 1431. Mais le grand adversaire de la citĂ© n'est plus Venise, au XVe siĂšcle, mais l'Aragon qui lui dispute la Sardaigne (perdue dĂšs 1320), la Corse et, plus largement, la domination de la MĂ©diterranĂ©e occidentale. Mais le , Alphonse V est vaincu et fait prisonnier par les GĂ©nois Ă  la bataille de Ponza. Il est capturĂ© par le GĂ©nois Biagio Assereto. Toutefois, la rĂ©publique reste Ă©tranglĂ©e entre de puissants rivaux. Et finalement, elle se rĂ©sout Ă  se dĂ©clarer sous la protection de la France. Celle-ci nomme le comme nouveau gouverneur Jean d'Anjou, duc de Calabre ; il a six successeurs, dont Antonio Ardorno (1513-1515) et Octavio Fregoso (1515-1522). Toutefois, GĂȘnes se rebelle le . À partir du , c'est le duc de Milan qui impose son protectorat sur la rĂ©publique jusqu'au . Par la suite, Milan parviendra Ă  nouveau Ă  imposer son protectorat du au . L'intervention en Italie de Louis XII permet Ă  la France de rĂ©tablir sa tutelle du jusqu'au . Une brĂšve reconquĂȘte eut lieu par les Français en 1527. La ville reprend dĂ©finitivement son indĂ©pendance en 1528 quand Andrea Doria oblige Adorno et Fregoso Ă  changer de nom et transforme les institutions. GĂȘnes est une ville particuliĂšre, marquĂ©e par les luttes intestines. C'est un port oĂč rĂšgnent les riches familles d'armateurs ; la ville grimpe vers le ciel pour voir arriver les navires ; c'est, avec ses palais Ă  huit Ă©tages, la « New York » du Moyen Âge. Il n'y a pas de rues rectilignes Ă  part la via Garibaldi (Strada nuova) mais des palais, tours, vĂ©ritables quartiers fortifiĂ©s des familles patriciennes avec leurs Ă©glises et sanctuaires.

    La Porta Siberia, porte de la ville, construite entre 1551 et 1553.

    La population de la ville tombe Ă  40 000 Ăąmes en 1528. Andrea Doria offre Ă  sa citĂ© l'indĂ©pendance. Il proclame la formation d'un unique corps civique et veille Ă  supprimer les luttes de factions. DĂ©sormais, la rĂ©publique est aristocratique. Est noble ou patricien tout homme de 18 ans rĂ©volus dont la famille a exercĂ© des charges politiques avant la rĂ©volte populaire de 1506. 400 nobles sont tirĂ©s au sort et forment le grand conseil, renouvelĂ© par quart tous les ans. Le petit conseil ou SĂ©nat de 100 membres est formĂ© par tirage au sort au sein du grand conseil. La seigneurie est formĂ©e du doge, de deux procurateurs et des gouverneurs, tous Ă©lus pour deux ans. Le pouvoir prend une forme collĂ©giale. Organe trĂšs puissant de contrĂŽle des institutions, le syndicato est composĂ© entre autres de deux censeurs. Le doge est de rang royal, il lui est interdit de sortir de la citĂ© pendant son mandat de deux ans non renouvelable avant dix annĂ©es. Or, on Ă©lit gĂ©nĂ©ralement des hommes fort ĂągĂ©s et seul Giacomo Maria Brignole sera Ă©lu deux fois, en 1779 et 1795 ; il sera le tout dernier doge de la RĂ©publique.

    En 1528, la Commune de GĂȘnes disparaĂźt et devient une rĂ©publique sĂ©rĂ©nissime en 1596. En 1547 a lieu la Conjuration de Gian Luigi Fieschi qui s'achĂšve tragiquement et provoque la cruelle vengeance d'Andrea Doria. GĂȘnes perd l'Ăźle de Chios, habitĂ©e par prĂšs de 40 000 GĂ©nois en 1566. Tabarka (Tunisie) en 1744, la Corse en 1768.

    Splendeur et lutte

    La bataille de LĂ©pante oĂč la Sainte-Ligue (1571) affronte l'empire ottoman Ă  la suite de la prise de Chypre par ce dernier. Cette grande victoire des latins permet de stopper l'avancĂ©e ottomane en Europe.
    L'Université (crédit : photo de James Anderson).
    GĂȘnes en 1572.

    « ...L’étonnante beautĂ© de cette ville dont les maisons paraissent enchĂąssĂ©es dans le roc comme diamants dans l’or. » in les Nouvelles exemplaires de Miguel de CervantĂšs.


    À l’époque moderne donc, les anciennes institutions font place, en 1528, Ă  une rĂ©publique oligarchique ou aristocratique puisque tous les nobles gouvernent la RĂ©publique, composĂ©e de 28 alberghi, factions qui rassemblent les grandes familles de la noblesse gĂ©noise en prĂšs de 800 patriciens, telles que les Doria, Grimaldi, Fieschi, Spinola, Sauli, Imperiale, Brignole Sale, Lomellini, Balbi, Durazzo, Bisagni, Giustiniani, Cattaneo. Elles Ă©lisent tous les deux ans un doge de la RĂ©publique assistĂ© d'un censeur et de deux consuls. Les GĂ©nois sont les principaux banquiers de la Couronne d'Espagne, jusqu'Ă  la banqueroute de Philippe II. Le siĂšcle qui s'Ă©tend de 1550 Ă  1650 est parfois nommĂ© « le siĂšcle des GĂ©nois ».

    En 1575 et 1576 se dĂ©roule la guerre civile gĂ©noise. Au dĂ©but de la rĂ©publique, la succession de « nouveaux nobles » (tels les Sauli, Brignole Sale) et d'« anciens nobles » (tels les Doria, Grimaldi, Spinola, Centurione) fut respectĂ©e mais les « anciens nobles » accaparĂšrent rapidement le pouvoir. Les « nouveaux nobles » s'enrichirent considĂ©rablement en faisant commerce du coton et de la soie tandis que les « anciens nobles » s'adonnaient Ă  la banque. AprĂšs cette crise, anciens et nouveaux nobles se virent Ă©gaux et les alberghi disparurent. À cette Ă©poque, GĂȘnes est une citĂ© splendide qui mĂ©rite Ă  nouveau son surnom de « la Superbe », c'est-Ă -dire l'Orgueilleuse. La Strada nuova, seule rue droite de la ville dont Madame de StaĂ«l disait « la rue des rois et la reine des rues », abrite les plus somptueux palais (Palazzo Rosso des Brignole-Sale, Palazzo Bianco des Grimaldi). Rubens puis Van Duck font les portraits de son riche patriciat. Rubens y sĂ©journa pendant les quatre annĂ©es qu'il passa en Italie de 1604 Ă  1608. Il rĂ©alisa le Portrait de Brigida Spinola Doria, conservĂ© Ă  la National Gallery de Washington, et le Portrait de Maria Serra Pallavicino. Antoine van Dyck, qui partit fin 1621 pour six ans en Italie, sĂ©journa surtout Ă  GĂȘnes. Il y commença sa carriĂšre de portraitiste Ă  succĂšs et dĂ©cora les palais somptueux des nobles gĂ©nois de tableaux religieux. Dans ses portraits, il mettait toujours en valeur la position sociale importante de ses modĂšles dans un style de portrait en pied, s'inspirant du Titien et de Rubens.

    La Marquise Spinola-Doria (1606, Rubens). National Gallery, Washington.

    La population croĂźt rapidement (140 000 habitants en 1630), ce qui nĂ©cessite la construction de la plus impressionnante muraille d'Italie : le nouveau mur, s'Ă©tirant sur 12 km et protĂ©geant la citĂ© de tous cĂŽtĂ©s. Il fut Ă©difiĂ© entre 1626 et 1639. En 1637, le doge Gian Francesco I Brignole offre la souverainetĂ© de ses États Ă  la Vierge Marie. Au XVIIe siĂšcle, la rĂ©publique soutient deux guerres victorieuses contre la Savoie. Le riche plĂ©bĂ©ien Vacheron, avec l'aide de la Savoie, tente en 1628 d'assassiner tous les patriciens afin de permettre une invasion victorieuse de GĂȘnes par la Savoie. Mais il est dĂ©couvert et exĂ©cutĂ© avec ses complices. NĂ©anmoins, cela ne dĂ©courage pas le duc de Savoie et en 1672, Raffaele Della Torre tente de faire sauter la salle du Conseil Ă  l'aide d'une « machine infernale » (bombe). Au cours de sa fuite, il est assassinĂ© d'un coup de poignard Ă  Venise[18].

    Gian Francesco II Brignole Sale, doge de GĂȘnes de 1746 Ă  1748 par Hyacinthe Rigaud en 1739.
    Vue de GĂȘnes, aquatinte d'Ambroise Louis Garneray v. 1810.

    En 1684, le doge de GĂȘnes (Francesco Maria Imperiale Lercari) commet l'erreur de dĂ©fier Louis XIV en fournissant des galĂšres Ă  l'Espagne, ennemie de la France. Au mĂȘme moment, il traite avec dĂ©sinvolture l'ambassadeur français François Pidou, chevalier de Saint-Olon. Sur ordre du roi, le marquis de Seignelay, intendant de la marine, accompagnĂ© du lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es navales Abraham Duquesne, organise en mai 1684 une expĂ©dition punitive. La ville subit un violent bombardement. Le doge doit venir s'humilier Ă  Versailles en mai 1685. Le doge se rend Ă  la prĂ©sentation au Roi, en plein mois d'aoĂ»t, avec un vĂȘtement de velours, une action publicitaire adroite qui dĂ©termina le dĂ©but d'une pĂ©riode de grande exportation de velours de GĂȘnes Ă  la France. Pendant la visite, le roi, montrant au doge le nouveau palais royal de Versailles, lui demanda quelle Ă©tait la chose qui l'avait le plus Ă©tonnĂ© pendant sa visite. Le doge rĂ©pondit d'une formule lapidaire, caractĂ©ristique du sarcasme gĂ©nois : « Mi chi » c'est-Ă -dire « Moi ici ». Le gouvernement gĂ©nois se limite dĂ©sormais Ă  assurer la sĂ©curitĂ© et Ă  prĂ©lever l'impĂŽt, tandis que la haute classe dirigeante s'adonne au grand commerce et Ă  la finance. Le blĂ© achetĂ© en grande quantitĂ© et Ă  bas prix au royaume de Naples suffit Ă  approvisionner la citĂ© qui, ainsi, ne pense pas Ă  mettre en valeur la Corse oĂč elle construit tout de mĂȘmes routes, forts et ponts. La maĂźtrise de la Corse est nĂ©cessaire Ă  la survie de GĂȘnes, car toute nation possĂ©dant l'Ăźle serait en mesure d'exercer le blocus de la mĂ©tropole.

    Durant le XVIIIe siĂšcle, la RĂ©publique eut Ă  mener plusieurs violentes guerres contre le duchĂ© de Savoie. Lors de la guerre de Succession d'Autriche, les armĂ©es gĂ©noises tout juste rĂ©organisĂ©es et portĂ©es Ă  10 000 hommes par le gĂ©nĂ©ral en chef Francesco II Brignole Sale, souffrent des dĂ©faites de la France. GĂȘnes est dĂšs lors occupĂ©e. En 1747, GĂȘnes se rĂ©volte contre l'occupant autrichien, rĂ©volte menĂ©e par un enfant nommĂ© « Ballila ».

    GĂȘnes cĂšde Ă  titre « provisoire » sa sĂ©culaire souverainetĂ© sur l'Ăźle de Corse en 1768. En 1795, Giacomo Maria Brignole est Ă©lu, pour la seconde fois (aprĂšs 1779), dernier doge de GĂȘnes. La RĂ©publique continua d'exister moralement malgrĂ© l'occupation française et au CongrĂšs de Vienne en 1814-1815, Antoine Brignole Sale dĂ©fend vigoureusement mais sans succĂšs l'indĂ©pendance de la Ligurie ; il est le dernier ministre de l'antique RĂ©publique et il poursuivra une brillante carriĂšre commencĂ©e aux cĂŽtĂ©s de NapolĂ©on, comme ministre et maire de GĂȘnes. Par la Constitution dorienne de 1528, le choix du doge devait ĂȘtre Ă©quiprobable entre les membres du grand conseil mais, vers la fin de la RĂ©publique et l'augmentation du nombre de patriciens pauvres, certains suffrages se monnayaient, parfois mĂȘme Ă  vil prix.

    Principales familles aristocratiques

    Sur les 79 doges que compta la République, un certain nombre de familles sont représentées plusieurs fois au dogat :

    • 11 doges : Grimaldi - Spinola
    • 8 doges : Durazzo - Adorno
    • 7 doges : De Franchi - Giustiniani - Lomellini
    • 6 doges : Centurione - Doria
    • 5 doges : Cattaneo - Gentile
    • 5 mandats biennaux, 4 doges : Brignole (Giacomo Maria fut l'unique doge Ă©lu deux fois et fut l’ultime doge)
    • 4 doges : De Mari - Imperiale - Invrea - Negrone
    • 3 doges : Pallavicini - Sauli
    • 2 doges : Balbi (it) - Cambiaso - Chiavari - Della Torre - Lercari - Pinello - Veneroso - Viale
    • 1 doge : Assereto - Ayroli - Canevaro - Chiavica Cibo - Cicala Zoaglio - Clavarezza - Da Passano - De Ferrari - De Fornari - De Marini - Della Rovere - Di Negro - Ferreti - Franzoni - Frugoni - Garbarino - Giudice Calvi - Odone - Promontorio - Saluzzo - Senarega - Vacca (ou Vaccari) - Vivaldi

    À GĂȘnes, oĂč ne s'affirma pas une seigneurie et oĂč l'union tardive de l'oligarchie prĂ©fĂ©rait taire les guerres fratricides du passĂ©, il n'y eut pas d'historiographie officielle qui aurait projetĂ© dans le passĂ© les gloires de la noblesse gĂ©noise. Ainsi, par cet aspect, vĂ©ritable omerta du passĂ©, des gloires comme des violences, l'histoire de la Superbe RĂ©publique semble moins glorieuse que celle de Venise, sa SĂ©rĂ©nissime sƓur rivale. Mais cela n'est qu'apparence trompeuse.

    RĂ©publique ligurienne, royaume de Sardaigne et royaume d'Italie

    Chebec genois. Le Chebec avec ses voiles latines est un navire typiquement mĂ©diterranĂ©en aux origines mĂȘlĂ©es, italiennes et arabes.

    En 1797, les armĂ©es de la RĂ©publique française avancent en Italie et un comitĂ© jacobin proclame une RĂ©publique ligurienne Ă  GĂȘnes, renversant ainsi l'ancienne rĂ©publique au profit d'une « rĂ©publique sƓur ». Les aristocrates gĂ©nois, dont le dernier doge Giacomo Maria Brignole, continuent la lutte en se dissĂ©minant dans l'Italie du Nord. Les GĂ©nois, attachĂ©s Ă  leur rĂ©publique aristocratique, acceptent d'abord mal ce nouvel Ă©tat calquĂ© sur le modĂšle français. En novembre 1799, il y a une tentative de rĂ©volte de la Ville de GĂȘnes, sous le commandement du noble Pasqual Adorno. Le complot pour le 5 novembre a Ă©tĂ© dĂ©couvert et dĂ©jouĂ©[19]. L'annĂ©e suivante, GĂȘnes se donne un doge pour cinq ans en la personne d'un membre de la famille Durazzo. En 1802, il obtient un mandat Ă  vie, comme le mandat de l'Empereur français. En 1805, la rĂ©publique est annexĂ©e Ă  l'Empire français. En 1814, le territoire de l'ancienne RĂ©publique de GĂȘnes ne retrouve pas son indĂ©pendance et est annexĂ© au royaume de Sardaigne (PiĂ©mont). Le soulĂšvement gĂ©nois contre la maison de Savoie en 1821, rĂ©primĂ© avec une grande effusion de sang, a Ă©veillĂ© les sentiments nationaux de la population.

    Antoine-François-Hector Vulliet de la SauniĂšre, marquis de Yenne, est Ă  sa mort, survenue en 1830, Gouverneur gĂ©nĂ©ral de GĂȘnes[20]. En 1849, les troupes de Savoie, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Alfonso La Marmora, rĂ©priment durement une insurrection provoquĂ©e par le mĂ©contentement populaire. En 1853, Giovanni Ansaldo et Raffaele Rubattino fondĂšrent la sociĂ©tĂ© industrielle Ansaldo. GĂȘnes joue un rĂŽle clĂ© pour le Risorgimento grĂące au travail de Giuseppe Mazzini, Nino Bixio, Goffredo Mameli. De GĂȘnes (Quarto dei mille) a commencĂ© l'ExpĂ©dition des Mille, dirigĂ©e par Giuseppe Garibaldi.

    En 1861, GĂȘnes, avec tout le royaume de Sardaigne, sont intĂ©grĂ©s dans le nouveau royaume d'Italie.

    En 1892, Ă  GĂȘnes par Filippo Turati, Andrea Costa et Anna Kuliscioff a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le Parti socialiste italien, la ville est devenue un important centre industriel et le port d'embarquement pour de nombreux Ă©migrĂ©s italiens s'en allant tenter leur chance en AmĂ©rique. Les immigrants gĂ©nois en Argentine crĂ©ent le quartier de Buenos Aires appelĂ© La Boca et en 1905 toujours grĂące aux immigrants gĂ©nois sera fondĂ© le Club AtlĂ©tico Boca Juniors.

    XXe siĂšcle

    Exposition Internationale.

    Le XXe siĂšcle pour la ville de GĂȘnes commence par l'Exposition Internationale de 1914. Sous le fascisme, la Grande GĂȘnes est constituĂ©e. Pendant cette pĂ©riode, de nombreuses Ɠuvres urbaines ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es et en 1931, les chantiers navals de Sestri Ponente lancent le transatlantique Rex. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la flotte britannique bombarde GĂȘnes et un obus tombe dans la cathĂ©drale San Lorenzo sans exploser. Une copie est maintenant visible pour le public dans le collatĂ©ral droit de la cathĂ©drale[21]. La ville fut libĂ©rĂ©e par les partisans, le , quelques jours avant l'arrivĂ©e des AlliĂ©s.

    AprĂšs la guerre, la ville de GĂȘnes devient un des sommets du triangle industriel avec Turin et Milan. Les chantiers navals de Sestri Ponente construisent le transatlantique Andrea Doria. À la fin des annĂ©es 90 commence le dĂ©veloppement de la Fiera di Genova, zone d'expositions (par exemple le Salon Nautique et Euroflora) Ă  l'embouchure du Bisagno.

    XXIe siĂšcle

    En , le 27e sommet du G8 se tient dans la ville. Il est Ă©clipsĂ© par de violentes manifestations au cours desquelles Carlo Giuliani, un militant altermondialiste, sera tuĂ© lors d'une confrontation avec la police italienne (voir l'article "Ă©meutes anti-G8 de GĂȘnes de 2001"). En 2007, quinze fonctionnaires, parmi lesquels figuraient des policiers, agents pĂ©nitentiaires et deux mĂ©decins, ont Ă©tĂ© reconnus coupables par un tribunal italien d'avoir maltraitĂ© des manifestants. Un juge a prononcĂ© des peines de prison allant de cinq mois Ă  cinq ans[22].

    En 2004, l'Union europĂ©enne a dĂ©signĂ© GĂȘnes comme capitale europĂ©enne de la culture, avec la ville française de Lille.

    Le , le pont Morandi, section autoroutiĂšre qui surplombe plusieurs quartiers de la ville, s'effondre, provoquant la mort de 43 personnes. Le , le viaduc GĂȘnes-Saint-Georges est inaugurĂ© Ă  la place de l'ancien pont.

    Culture

    Arts textiles

    Les arts textiles ont Ă©tĂ© florissants Ă  GĂȘnes.

    Au XIIIe siĂšcle, la RĂ©publique de GĂȘnes avait le monopole du commerce de l'alun, minĂ©ral essentiel pour la fixation des couleurs sur les tissus, en particulier la soie et le velours[23]. La fabrication et l'exportation de tissus prĂ©cieux s'y sont dĂ©veloppĂ©es : le velours de GĂȘnes et la soie, qui a fait la fortune de Zoagli, petit bourg des environs.

    La toile de jean doit sans doute son nom Ă  la ville de GĂȘnes[24]. D'abord utilisĂ© par la marine gĂ©noise pour ses voiles et les vĂȘtements de ses marins, ce tissu a aussi servi pour l'habillement des plus pauvres, comme le montrent les tableaux du Maestro della tela di Genova. La toile est aussi prĂ©sente dans l'art religieux, soit en support (La DĂ©position du Christ de Teramo Piaggio), soit en reprĂ©sentation (Martyre de saint AndrĂ© de Teramo Piaggio et Antonio Semini).

    • alt language
      Femme cousant avec deux enfants.
    • alt language
      La DĂ©position du Christ.
    • alt language
      Martyre de saint André.

    Monuments et patrimoine

    Vue du chùteau d'Albertis depuis les jardins qui l'entourent et qui abrite un musée consacré aux cultures du monde.

    Le centre historique de GĂȘnes s'articule en un dĂ©dale de places et de caruggi Ă©troits (ruelles gĂ©noises typiques). Les symboles de la ville sont la Lanterna (phare de 117 mĂštres de haut), l'un des plus anciens encore en fonction, visible au loin de la mer (au-delĂ  de 30 kilomĂštres), et la fontaine monumentale de la Piazza De Ferrari, rĂ©cemment restaurĂ©e, vĂ©ritable cƓur de la vie citadine. PrĂšs de la Piazza De Ferrari et du Teatro Carlo Felice se trouve la galerie Mazzini, un passage couvert typique du XIXe siĂšcle avec de nombreuses boutiques Ă©lĂ©gantes et des cafĂ©s. Dans les quartiers principaux du centre historique, mĂ©diĂ©val, Renaissance et du port :

    En périphérie :

    Cuisine

    C'est Ă  GĂȘnes en 1574 que la premiĂšre Guilde des Pastai fut formĂ©e avec son propre statut (Capitoli dell'arte dei Fidelari). Outre la paternitĂ© revendiquĂ©e du pesto, de la focaccia gĂ©noise, du jean et du jeu de loterie, GĂȘnes lie Ă©galement son nom Ă  la naissance, avec d'autres villes, de la coutume de l'apĂ©ritif.

    Éducation

    Les premiĂšres formes organisĂ©es d'enseignement supĂ©rieur Ă  GĂȘnes remontent au XIIIe siĂšcle, lorsque les collĂšges privĂ©s avaient le droit de dĂ©cerner des diplĂŽmes en mĂ©decine, philosophie, thĂ©ologie, droit, arts. Aujourd'hui, l'UniversitĂ© de GĂȘnes, fondĂ©e en 1481, est l'une des plus grandes d'Italie, avec 11 facultĂ©s, 51 dĂ©partements et 14 bibliothĂšques. En 2007-2008, l'universitĂ© comptait 41 000 Ă©tudiants et 6 540 diplĂŽmĂ©s.

    PersonnalitĂ©s liĂ©es Ă  GĂȘnes

    Politique et administration

    La ville est administrée par un conseil municipal de 40 membres élus pour un mandat de cinq ans. Les derniÚres élections ont eu lieu les 12 et .

    Les maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1876 1877 Lazzaro Negrotto Cambiaso
    Les données manquantes sont à compléter.
    1891 1891 Giacomo Doria
    Les données manquantes sont à compléter.
    1992 1993 Claudio Burlando Parti démocrate de la gauche
    1993 1993 Alfio Lamanna Parti républicain italien Maire régent
    1993 1993 Vittorio Stelo Commissaire préfet
    1993 1997 Adriano Sansa Alliance des progressistes
    1997 2007 Giuseppe Pericu DĂ©mocrates de gauche
    2007 2012 Marta Vincenzi Parti démocrate
    2012 2017 Marco Doria Gauche, écologie et liberté
    2017 En cours Marco Bucci Centre droit
    Les données manquantes sont à compléter.

    Grand GĂȘnes

    L'ensemble du Grand GĂȘnes (Grande Genova) - c'est-Ă -dire la ville qui s'Ă©tend d'un bout Ă  l'autre du golfe qui porte le nom de GĂȘnes, depuis les falaises de Nervi jusqu'Ă  la plage de galets de Voltri - remonte Ă  l'Ă©poque du fascisme, en 1926, quand ont Ă©tĂ© rĂ©unies au chef-lieu plus de vingt communes, jusque lĂ  autonomes, qui sont aujourd'hui des quartiers (delegazioni) mais qui sont depuis toujours dans le cadre du centre-ville et comprennent les vallĂ©es adjacentes et les deux rivieras.

    Par extension, on utilise parfois le terme pour l'ensemble de l'agglomĂ©ration autour de la commune de GĂȘnes, avec les myriades de petites municipalitĂ©s qui s'Ă©tendent sur flancs des collines et les hauteurs des environs (comme le mont Figogna, oĂč se trouve le sanctuaire Nostra Signora della Guardia) ou encore les lieux touristiques divers, falaise ou plages de sable au-delĂ  de Vesima, Ă  l'ouest, ou de Bogliasco, Ă  l'est. En fait, le rĂ©seau d'autobus et la ligne ferroviaire qui les desservent marquent le mieux l'unitĂ© de ces divers quartiers de l'actuel « grand GĂȘnes ».

    Anciennes communes

    Les communes adjointes en 1873 incluent : Foce, S.Francesco d'Albaro, San Martino d'Albaro, San Fruttuoso, Marassi (comprenait Quezzi), et Staglieno oĂč se trouve le fameux cimetiĂšre monumental.

    Les communes adjointes en 1926 incluent : Apparizione, Bavari, Bolzaneto, Borzoli, Cornigliano Ligure ou Cornigliano, Molassana, Nervi, Pegli, Pontedecimo, Pra', Quarto dei Mille, Quinto al mare, Rivarolo, Sampierdarena, San Quirico (it), Sant'Ilario, Sestri Ponente, Struppa, et Voltri.

    Communes limitrophes

    Arenzano, Bargagli, Bogliasco, Bosio (AL), Campomorone, Ceranesi, Davagna, Masone, Mele, Mignanego, Montoggio, Sant'Olcese, Sassello (SV), Serra RiccĂČ, Sori, Tiglieto, Urbe (SV)

    Évolution dĂ©mographique

    Habitants recensés

    Sports

    La ville possÚde deux clubs de football professionnels, le Genoa CFC, fondé en 1893 et qui est le plus vieux club de football italien, et l'UC Sampdoria, fondé en 1946. Le derby entre les deux équipes est appelé Derby della Lanterna.

    La ville possĂšde plusieurs installations sportives, tels que le Stade Luigi-Ferraris (qui accueille le Genoa et la Sampdoria) ou encore le Stade La Sciorba.

    Elle organise aussi chaque année en septembre un tournoi de tennis sur terre battue du circuit ATP Challenger Tour.

    La ville abrite également le Yacht Club Italiano, fondé en 1879, le plus ancien club de voile de Méditerranée.

    Voies de communication et transports

    Transport routier

    La ville de GĂȘnes est traversĂ©e par l'autoroute A10 dite des fleurs depuis les annĂ©es 1950, avec plusieurs jonctions :

    Transports urbains

    Depuis 1990, GĂȘnes est Ă©quipĂ©e d’une ligne de mĂ©tro (8 stations) gĂ©rĂ©e par la compagnie Transdev. Le rĂ©seau comporte aussi trois navebus (Pegli-Centro, Genes-Camogli, Genes-Portofino), plusieurs lignes d'autobus et une ligne de trolleybus. La nature vallonnĂ©e de la ville a influencĂ© ses transports en commun, qui comporte deux funiculaires (Zecca-Righi et Sant'Anna), une ligne Ă  crĂ©maillĂšre (Principe-Granarolo), et dix ascenseurs urbains.

    Le port

    Le port de GĂȘnes est le premier port italien. Le port de GĂȘnes comprend le port de commerce et le port de passagers. Plusieurs lignes de croisiĂšres et de ferries desservent les terminaux passagers du vieux port, avec un trafic de 3,2 millions de passagers en 2007. MSC Cruises a choisi GĂȘnes comme l'un de ses principaux ports d'attache, en concurrence avec la compagnie gĂ©noise Costa Cruises, qui a dĂ©mĂ©nagĂ© son port d'attache Ă  Savone.

    AĂ©roport

    L'aĂ©roport de GĂȘnes est situĂ© Ă  6 km du centre-ville, il est construit sur une pĂ©ninsule artificielle. En 2017, il a accueilli 1,2 million de passagers.

    Transports ferroviaires

    Les principales gares ferroviaires sont GĂȘnes Brignole Ă  l'est et GĂȘnes Principe Ă  l'ouest. GĂȘnes Brignole est proche des quartiers d'affaires et du parc des expositions, tandis que le Principe est proche du port, de l'universitĂ© et du centre historique. De ces deux gares partent les principaux trains reliant GĂȘnes Ă  la France, Turin, Milan et Rome. La ville de GĂȘnes comporte 23 stations ferroviaires rĂ©parties le long de la cĂŽte :

    • Stazione di Genova Acquasanta (it)
    • Stazione di Genova Bolzaneto (it)
    • Stazione di Genova Borzoli (it)
    • Gare de GĂȘnes-Brignole
    • Stazione di Genova Cornigliano (it)
    • Stazione di Genova Costa (it)
    • Stazione di Genova Granara (it)
    • Stazione di Genova Nervi (it)
    • Stazione di Genova Pegli (it)
    • Stazione di Genova Piazza Manin (it)
    • Gare de GĂȘnes-Piazza-Principe
    • Stazione di Genova Pontedecimo (it)
    • Stazione di Genova Pra (it)
    • Stazione di Genova Quarto dei Mille (it)
    • Stazione di Genova Quinto al Mare (it)
    • Stazione di Genova Rivarolo (it)
    • Stazione di Genova Sampierdarena (it)
    • Stazione di Genova San Biagio (it)
    • Stazione di Genova Sestri Ponente (it)
    • Stazione di Genova Sturla (it)
    • Stazione di Genova Vesima (it)
    • Stazione di Genova Via di Francia (it)
    • Stazione di Genova Voltri (it)

    Relations extérieures

    Jumelages

    Accords bilatéraux

    RĂ©seau de villes

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. « Genoa », sur EncyclopÊdia Britannica, EncyclopÊdia Britannica, inc. (consulté le )
    3. « Maritime ports freight and passenger statistics », sur Eurostat, Eurostat (consulté le )
    4. « UNdata », sur United Nations, United Nations Statistic Division, (consulté le )
    5. (it) « Urbanismi, Cluster urbani e aree metropolitane – volume primo, Italia » [archive du ] (consultĂ© le )
    6. « Genoa: a bloody history, a beguiling present | Italy », Times Online, London,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    7. (en) « This City Once Ruled the Mediterranean. Now It's Eyeing a Comeback », Bloomberg.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    8. (en) « Genoa | Geography, History, Facts, & Points of Interest », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
    9. (it) « Genova "la Superba": l'origine del soprannome », sur GenovaToday (consulté le )
    10. George Macesich, Issues in Money and Banking, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-275-96777-2, lire en ligne), p. 42
    11. Alta Macadam, Northern Italy: From the Alps to Bologna, Blue Guides, 10th edn. (London: A. & C. Black, 1997).
    12. ‘Genoa Economy’ « https://web.archive.org/web/20100613163942/http://www.world66.com/europe/italy/liguria/genoa/economy »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), , World66.com.
    13. ‘Italy: Industry’, Encyclopedia of the Nations, Advameg, Inc.
    14. (en) « Centro storico di Genova, caruggi, città vecchia, vicoli, Genova di de André | Visitgenoa.it Historic centre », sur www.visitgenoa.it (consulté le )
    15. Tabelle climatiche 1971-2000 della stazione meteorologica di Genova-Sestri Ponente dall'Atlante Climatico 1971-2000 - Servizio Meteorologico dell'Aeronautica Militare.
    16. Exposition du Musée d'archéologie ligure, article en italien .
    17. Catherine Virlouvet (dir.) et StĂ©phane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus Ă  PompĂ©e 753-70 av. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 796 p. (ISBN 978-2-7011-6495-3), chap. 4 (« Rome et l'Italie »), p. 149.
    18. Boutier, Jean, « Trois conjurations italiennes : Florence (1575), Parme (1611), GĂȘnes (1628) », MĂ©langes de l'Ă©cole française de Rome, PersĂ©e - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 108, no 1,‎ , p. 319–375 (DOI 10.3406/mefr.1996.4435, lire en ligne, consultĂ© le ).
    19. Journal de Bruxelles 142: page 413 et page 414.
    20. Jean Létanche, Les vieux chùteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton d'Yenne en Savoie, Le livre d'Histoire-Lorisse, 1907 (ISBN 978-2-84373-813-5) p. 89.
    21. « Cattedrale di San Lorenzo | Visitgenoa.it Cathédrale de San Lorenzo » (consulté le ).
    22. Italy officials convicted over G8, BBC News.
    23. (it) L'art de la soie et du velours.
    24. Étymologie sur le site du Cnrtl.

    Voir aussi

    Bibliographie culturelle

    • (it) Federico Alizeri, Guida artistica di Genova, GĂȘnes, 1846-1847.

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.