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Giuseppe Siri

Giuseppe Siri, nĂ© le Ă  GĂȘnes en Italie et mort le Ă  Albaro, est un cardinal italien de l'Église catholique.

Giuseppe Siri
Image illustrative de l’article Giuseppe Siri
Giuseppe Siri photographié vers les années 1970.
Biographie
Naissance
GĂȘnes (Italie)
Ordination sacerdotale par le
card. Carlo Dalmazio Minoretti
DĂ©cĂšs
Albaro
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Pie XII
Titre cardinalice Cardinal-prĂȘtre
de S. Maria della Vittoria
ÉvĂȘque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale par Pietro Boetto
ArchevĂȘque de GĂȘnes
–
ÉvĂȘque auxiliaire de GĂȘnes
ÉvĂȘque titulaire de Livias (en)
–

Blason
« Non nobis Domine » (Ps 113B)
« Non pas à nous, Seigneur »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

De mai 1946 Ă  juillet 1987, il dirige l'archidiocĂšse de GĂȘnes.

Biographie

Giuseppe Siri est nĂ© dans la paroisse de S. Maria Immacolata Ă  GĂȘnes, (Italie). Ses parents Ă©taient NicolĂČ Siri et Giulia Bellavista. Il entra au petit sĂ©minaire de GĂȘnes le , puis au grand sĂ©minaire de GĂȘnes et enfin au sĂ©minaire pontifical lombard suivant les cours de l'UniversitĂ© pontificale grĂ©gorienne, Ă  Rome, en 1926. OrdonnĂ© prĂȘtre par le cardinal Carlo Dalmazio Minoretti le , il continua ses Ă©tudes et son travail pastoral Ă  Rome de 1928 Ă  l'automne 1929.

ÉvĂȘque

Il reçoit du pape Pie XII la charge d'auxiliaire pour l'archidiocĂšse de GĂȘnes, avec le titre d'Ă©vĂȘque titulaire de Livias (en) le . Il est consacrĂ© en mai de la mĂȘme annĂ©e par le cardinal Pietro Boetto, jĂ©suite, dans la cathĂ©drale San Lorenzo de GĂȘnes.

En 1946, il est promu au siĂšge archiĂ©piscopal de GĂȘnes.

En 1953 il est Ă©levĂ© au cardinalat par le pape Pie XII. Lors du Concile Vatican II, il est proche du Coetus Internationalis Patrum qui rĂ©unissait les prĂ©lats les plus conservateurs[1] mais refuse d'en faire partie[2]. Paradoxalement, c'est aussi une personnalitĂ© reconnue par les camalli (dockers) de GĂȘnes, pourtant majoritairement communistes. Cette aura lui valut de servir comme mĂ©diateur Ă  diverses reprises pour des conflits importants dans le port [3].

Soucieux d'aider au renouveau de la formation sacerdotale en France, il appelle dans son diocÚse l'abbé Jean-François Guérin en 1976 et veille sur la fondation de la communauté Saint-Martin, érigée en pieuse union en 1976 [4].

Papable

Le cardinal Siri est le candidat naturel « des prélats les plus conservateurs au conclave » pendant plus de 20 ans lors des conclaves de 1958, de 1963, d'août 1978 et d'octobre 1978 [3].

Ainsi, il était encore un des principaux papables en août et en octobre 1978 lors des conclaves qui suivirent la mort de Paul VI puis celle de Jean-Paul Ier [3].

AprÚs la mort prématurée du pape Jean-Paul Ier, il est le principal candidat conservateur opposé au cardinal Giovanni Benelli, principal candidat libéral. Il obtient le plus de voix jusqu'au sixiÚme des huit tours de scrutin. Cependant sa « personnalité impérieuse » et ses prises de position lui valent une forte opposition de nombre de prélats[3].

Il dĂ©missionne du diocĂšse de GĂȘnes le 6 juillet 1987, Ă  l'Ăąge de 81 ans. Il est remplacĂ© par Giovanni Canestri[3].

Le cardinal Siri meurt le Ă  la Villa Campostano, Ă  Albaro. Il est enterrĂ© Ă  GĂȘnes, dans la cathĂ©drale mĂ©tropolitaine San Lorenzo.

Prise de position

Concernant le SIDA, Giuseppe Siri explique en 1987 : « Le monde a progressé surtout dans les sept péchés capitaux. En réponse, Dieu nous a envoyé le SIDA ». Cette maladie est un « chùtiment de Dieu »[5].

Les traditionalistes et le cardinal Siri

En 1987, Marcel Lefebvre s'apprĂȘte Ă  procĂ©der au sacre de quatre Ă©vĂȘques au sein de la fraternitĂ© Saint-Pie-X sans mandat pontifical. Cet acte plaçant la fraternitĂ© au bord du schisme avec l'Église, il reçoit une lettre pressante du cardinal Siri : « Monseigneur je vous prie Ă  genoux de ne pas vous dĂ©tacher de l'Église. Vous avez Ă©tĂ© un apĂŽtre, un grand Ă©vĂȘque, vous devez rester Ă  votre place. À notre Ăąge nous sommes devant la porte de l'Ă©ternitĂ©. Je vous attends toujours ici, dans l'Église et aprĂšs au paradis. »[6].

Aide aux nazis

En 2003, le quotidien italien Il Secolo XIX, fondĂ© Ă  GĂȘnes, publie une enquĂȘte sur les complicitĂ©s dont ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, au dĂ©but des annĂ©es 1950, des nazis dans leur fuite. Des prĂȘtres sont accusĂ©s d'avoir aidĂ© les criminels et le cardinal Giuseppe Siri Ă©tait informĂ© de ces protections. Le franciscain hongrois Edoardo Dömöter et le Croate Carlo Petranovic sont citĂ©s. Ce dernier utilisait « la Mercedes noire Ă  plaques diplomatiques du Vatican. Il voyageait souvent, de nuit, entre GĂȘnes et Rome, et revenait de nuit avec une valise diplomatique contenant les passeports offrant une nouvelle vie aux nazis en fuite » [7].

Bibliographie

  • Gethsemani, rĂ©flexions sur le mouvement thĂ©ologique contemporain, Paris, TĂ©qui, 1981, 384 p. (rĂ©imp. 2001).

Notes et références

  1. Philippe J. Roy, « Le Coetus Internationalis Patrum au concile Vatican II : genÚse d'une dissidence ? », sur Dans Histoire@Politique 2012/3 (n° 18), pages 42 à 61, (consulté le )
  2. Raimondo Spiazzi, Il cardinale Giuseppe Siri, arcivescovo di Genova dal 1946 al 1987. La vita, l'insegnamento, l'ereditĂ  spirituale, le memorie, Bologna, Edizioni Studio Domenicano, 1990 (ISBN 978-88-7094-018-3), p. 128.
  3. « Le cardinal Giuseppe Siri, archevĂȘque de GĂȘnes, dĂ©missionne », sur Le Monde, (consultĂ© le )
  4. TimothĂ©e de Rauglaudre, « La revanche de l’abbĂ© GuĂ©rin », sur Les Jours, (consultĂ© le )
  5. « SIDA Le cardinal Siro évoque un " chùtiment de Dieu " », sur Le Monde, (consulté le )
  6. Il Cardinale Giuseppe Siri, Raimondo Spiazzi, Edizioni Studio Dominicani, Bologne, p. 138.
  7. « Qui, Ă  GĂȘnes, a aidĂ© des criminels nazis Ă  s'enfuir ? », sur Le Monde, (consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

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