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Pape

Le pape est l'évêque de Rome, chef de l'Église catholique et le chef d'État monarchique du Vatican. L'État de la Cité du Vatican, micro-État totalement enclavé dans la ville de Rome en Italie , est le plus petit pays indépendant au monde par sa superficie (0,44 km2) et sa population (800 habitants).

Pape
Image illustrative de l’article Pape
Armoiries du pape François.

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Titulaire actuel
François
depuis le
(10 ans, 3 mois et 19 jours)

Création Ier siècle
Titre Évêque de Rome ;
Successeur du Prince des apôtres;
Souverain pontife de l’Église universelle ;
Primat d’Italie ;
Archevêque et métropolite de la Province de Rome ;
Souverain de l’État de la Cité du Vatican ;
Serviteur des serviteurs de Dieu
Mandant Conclave
Durée du mandat Élu à vie
Premier titulaire Apôtre Pierre
Résidence officielle Palais du Vatican
Rémunération Aucune
Site internet vatican.va

Liste des papes

Il est élu après la mort ou la renonciation de son prédécesseur. Selon la tradition catholique, que ne partagent pas les autres confessions chrétiennes, l'autorité du pape se transmet par succession depuis l'apôtre Pierre lui-même, qui l'a reçue directement de Jésus-Christ. Cependant, la façon de concevoir et d'exercer cette autorité a évolué au cours des siècles.

Le pape actuel est Jorge Mario Bergoglio, sous le nom de François, élu le [1] - [2]. Succédant à Benoît XVI[3], il est le 266e pape[4].

Étymologie et usage

S'il s'agit de l'appellation la plus populaire de l'évêque de Rome, à l'origine, le terme « pape » n’a rien d’un titre officiel[5] ; il provient du latin ecclésiastique papa qui provient lui-même du grec ancien πάπας (papas), une forme tardive du mot πάππα (pappa), un terme familier et affectueux du langage enfantin qui désigne le père (« papa »)[6]. Cette marque d'affectueuse vénération, déjà présente chez Homère[7], passe en usage dans le christianisme oriental pour honorer les épiscopes puis les évêques[5], voire les prêtres[8].

Apparu en Occident au début du IIIe siècle, le titre est progressivement réservé aux évêques locaux, appliqué par exemple aussi bien à Cyprien de Carthage qu'à Augustin d'Hippone[5], mais également à l'évêque d'Alexandrie Héraclas (v. 250), dont les successeurs à la tête de l'Église copte orthodoxe conservent encore le titre de nos jours[9].

La première attestation épigraphique liée à l'évêque de Rome se trouve dans la catacombe de Saint-Calixte, sur le cubiculum d'un diacre nommé Severus à propos de l'évêque Marcellinus (296–304) : « jussu pp [papae] sui Marcellini »[10]. Depuis lors, l'abréviation de « papa » en « PP » se généralise, notamment dans la signature pontificale. Le titre tend alors à devenir spécifique à partir de la fin du IVe siècle, mais la précision « Papa urbis Romae (aeternae) » (« Pape de la ville (éternelle) de Rome »), atteste d'un usage encore généralisé à l'ensemble des évêques[5].

Au VIe siècle, le titre papa est utilisé par la chancellerie de Constantinople pour s'adresser à l'évêque romain, un titre dont, à partir du VIIIe siècle, ses successeurs font usage pour se désigner eux-mêmes sans spécification[5]. En 998, le concile de Pavie enjoint à l'archevêque Arnulfe II de Milan de renoncer à cette titulature, qui est réservée depuis la fin du XIe siècle au primat de Rome — « quod hoc unicum est in mundi » (« parce qu'il est unique au monde ») — à la suite du Dictatus papæ de Grégoire VII[5].

Le terme « papauté » (en latin : papatus), de création tardive est utilisé pour la première fois par Clément II (1046-1047) afin de marquer la supériorité de l'évêque de Rome sur l'épiscopat (en latin : episcopatus)[11].

Le mot « pontificat » dérive quant à lui de l'un des titres du pape, « souverain pontife », qui provient du latin summus pontifex — une titulature calquée sur le titre de « pontifex maximus » (« pontife suprême »)[12] porté par le grand prêtre à la tête du collège des pontifes dans la Rome antique puis jusqu'au VIe siècle par l'empereur de Byzance — et est attribuée à certains évêques et métropolites à partir du Ve siècle[13]. Cette titulature devient une prérogative de l'évêque de Rome à partir du XIe siècle et devient le titre le plus employé pour désigner le titulaire du siège romain[13]. Le titre de « Pontifex maximus » est pour sa part repris à la fin du XIVe siècle par le pape Boniface IX (1389-1404)[12].

Le pape n'est pas un « chef spirituel », car selon la foi catholique il reçoit sa mission du Christ lui-même, en tant qu'évêque de Rome et successeur de l'apôtre Pierre : veiller et présider à l'unité de tous les diocèses gouvernés par les évêques en communion avec Rome[14].

Origine

L'évêque de Rome

Représentation d'un pape dans le Liber floridus (1120), BNF.

Le prestige de l'évêque de Rome dans la chrétienté depuis l'Antiquité paléochrétienne réside avant tout dans la double fondation apostolique associant Pierre et Paul[15] et dans la présence de leurs tombeaux dans cette ville, l'un au Vatican, près de l'ancien cirque de Néron, et l'autre sur la Via Ostiensis, aux portes de Rome[16]. Dans les premiers siècles de notre ère, Rome devient ainsi ville de pèlerinages « ad limina apostolorum »[note 1]. L'Église romaine a toujours proclamé sa fondation apostolique, sur laquelle elle base son autorité magistérielle dont elle se prévaut et que les titulaires du siège de Rome affirment à la suite de l'évêque Libère (352-366), le premier à utiliser l'expression de « Siège apostolique » (Sedes apostolica)[17].

L'affirmation par les papes de Rome de leur primauté effective et pas seulement honorifique, qui place d'office quiconque la refuse dans la position de schismatique ou d'hérétique[note 2], n'est acceptée ni par les Églises d'Orient, ni par les Églises protestantes. Cependant, dans l'Église catholique, cette primauté effective découle ipso facto du fait qu'il est l'évêque de Rome. Ainsi, la seule titulature officielle du pape dans l'Antiquité est le mot « évêque », (sous-entendu : de la ville). Aujourd'hui encore, dans les documents les plus solennels, le pape signe de ce seul titre d'« évêque de l'Église catholique » (comme on le voit au paraphe du pape Paul VI sur toutes les constitutions et les décrets du concile Vatican II : « Ego PAULUS Catholicae Ecclesiae Episcopus », ou bien accompagné de la formule grégorienne : « Ego, N., episcopus, servus servorum Dei »[note 3].

Des aspects historiques contrastés

Saint Pierre, tempera sur panneau (v. 1400), Musée d'art de Birmingham (Alabama).

Incertitudes lors des trois premiers siècles

La théologie catholique fait remonter la lignée des papes à l'apôtre Pierre. Elle affirme que la primauté de Pierre, qui préside à l'unité de l'Église, a été énoncée par le Christ dans l'Évangile selon Matthieu : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église… je te donnerai les clefs du Royaume des cieux » (Mt 16. 18-19). L'examen historique montre que le processus de mise en place de la papauté est long et complexe.

À la fin du premier siècle, Clément de Rome (mort en 98) s'adresse à l'Église de Corinthe en se comportant en chef qui règle une situation douloureuse et donnant des ordres qui doivent être exécutés[18].

Au IIe siècle, il existe des manifestations du prestige de la communauté chrétienne de Rome, ainsi qu'en atteste une lettre d'Ignace d'Antioche (35-110) adressée à cette communauté, évoquant la mémoire des enseignements apostoliques dont elle est détentrice[19]. À la fin du siècle, Irénée de Lyon (135-202) souligne lui aussi l'importance de cette tradition romaine dans son Contre les hérésies (III, 3, 2). Irénée, dans un texte qui entend combattre les gnostiques, présente le canal de la succession épiscopale comme le garant de la vérité apostolique pour chaque Église et pointe pour son exemplarité Rome, « cette Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul [y] fondèrent et [y] établirent (…) [car] en raison de son origine plus excellente[note 4] doit nécessairement s'accorder [avec elle] toute Église, c'est-à-dire les fidèles de partout, elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout[note 5], a été conservée la tradition qui vient des apôtres »[19].

On a deux versions différentes du chapitre IV de l'ouvrage De unitate de Cyprien de Carthage (200-258) qui est le premier traité portant sur l'Église. La première, dont on est généralement d'accord pour la considérer la plus ancienne est favorable à la primauté romaine, tandis que celle qui lui est défavorable serait un remaniement d'auteur au temps de la controverse baptismale[20].

Le Premier concile de Nicée (325) affirme, en se référant, dit-il, à un usage déjà constitué, que trois métropolites ont des compétences qui dépassent le cadre de leur province : ceux d’Alexandrie, de Rome et d’Antioche.

Le canon 6 du concile de Nicée (325) confirme les privilèges des patriarcats d'Antioche, d'Alexandrie, de Rome et de Jérusalem[21]. Ce même concile dans son canon no 6 cite en exemple l'évêque de Rome pour son autorité métropolitaine limitée à l'Italie suburbaine où il contrôle les élections épiscopales, juge les affaires cléricales et impose le respect des disciplines romaines. Toutefois, son autorité est quelque peu contestée dans l'Italie septentrionale où son intervention se heurte à celle de l'évêque de Milan, la résidence impériale[22].

L'autorité de Libère, évêque de Rome de 325 à 366, fut contestée; en effet, il fut villipendé pour avoir fléchi dans la lutte antiarienne, et fut critiqué vigoureusement par Athanase et Hilaire, champions de l'orthodoxie pour avoir souscrit à l'une des deux formules de Sirmium dont l'une était hérétique et l'autre non[23].

Le conciles de Constantinople (381) accorde le même statut de « super métropolite » (ce qui devait devenir la dignité de patriarche) aux sièges de Jérusalem et de Constantinople. Le premier échappe au pouvoir d’Antioche et devient autonome, le second obtient immédiatement un rang après celui de Rome, celui-ci ayant la « primauté d’honneur ». Ce système est calqué sur l’administration civile : Constantinople est la capitale de l'empire d'Orient, Rome se veut son égale en Occident - insistant spécifiquement sur une première place symbolique - tandis qu'Alexandrie demeure une capitale économique. Au même moment, Antioche voit sa circonscription rognée par ses deux voisines (Constantinople et Jérusalem).

Revendications progressives parfois contestées du siège de Rome lors des IVe – VIe siècle

Pendant le IVe siècle, le siège de Rome ne prend pas directement part aux principaux débats théologiques. Aux conciles qui débattent des questions doctrinales, l'évêque de Rome envoie toujours des légats, prêtres ou évêques, pour le représenter. Au Ve siècle, notamment lors des grandes querelles christologiques, Rome s'implique davantage.

Le canon 3 du concile de Constantinople (381) stipula que " l'évêque de Constantinople doit avoir la primauté d'honneur après l'évêque de Rome, car cette ville est la nouvelle Rome." [24] Damase répond à ce décret, par la réunion d'un concile romain en 382, où il est le premier évêque de Rome à revendiquer le primat Romain en s'appuyant sur le célèbre passage de Matthieu 16, 18 "tu es Pierre et sur cette pierre, je baptiserai mon Église"[25].

Sirice (320 -399), évêque de Rome de 384 à 399, contribue au développement de la papauté, comme en témoignent ses lettres adressées aux évêques d'Italie et d'Afrique à Anysius de Thessalonique, ainsi qu'à Himerius de Tarragone (385)[26], où il précise que " ce qu'il a décrété de façon circonspecte, avec grande prudence et après longue réflexion demeure inviolé "[27].

Innocent Ier (378-417), évêque de Rome de 402 à 417 dans la période qui vit la prise de Rome par Alaric, affirme l'autorité suprême du siège romain en matière doctrinale[28], précisant que " n'importe quelle affaire à traiter, fut-ce des provinces les plus éloignées et les plus retirées, ne seraient pas considérées comme finies, avant d'avoir été portée à la connaissance de ce siège, pour qu'il confirmât de toute son autorité les justes sentences, et que les autres Églises (...) reçoivent de lui ce qu'elles prescriront."[29]

Boniface Ier (370-422), évêque de Rome de 418 à 422, formula la subordination à Rome des patriarcats d'Antioche de Jérusalem et d'Alexandrie[21].

En 451, le canon 28 du concile de Chalcédoine confirme la seconde place de Constantinople après la première occupée par Rome, malgré les protestations des délégués romains pour qui ce classement semblait porter atteinte à la primauté effective de Rome[30].

En 451 Léon Ier s'oppose à ce canon 28 du concile de Chalcédoine[31] faisant de Rome et Constantinople des sièges égaux en dignité[32].

L'autorité d'Honorius Ier, pape de 625 à 638 fut fortement contestée. En effet, le troisième concile de Constantinople (680-681) qui condamna l'hérésie du monothélisme, en profita pour le condamner Honorius Ier, pour avoir soutenu cette hérésie, et Léon II, pape de 795 à 816 qui reconnut les décisions de ce concile, reprit à son compte la condamnation conciliaire de son prédécesseur[33].

Au cours des siècles qui suivirent la chute de l'Empire d'Occident, Rome gagna en influence, notamment en Occident, alors considéré comme le territoire spécifiquement « patriarcal » du pontife romain. Dans le marasme général (peste à Rome, débordements catastrophiques du Tibre, invasions des Lombards), Grégoire le Grand (590-604) subvint matériellement aux besoins de la population romaine. Plusieurs facteurs favorisèrent cette évolution : le prestige de Rome, ancienne capitale de l’Empire et qui le resta dans les esprits longtemps après la fin de l’Empire d'Occident, ainsi que la politique active menée par Grégoire le Grand, pape de 590 à 604, instigateur de la conversion des Anglo-Saxons, ou par Léon Ier, dont l'épisode le plus connu est la rencontre avec Attila pour le dissuader d'envahir Rome.

La revendication d'apostolicité de Rome, qui est la seule ville occidentale de l'Empire à le faire, n'est pas contestée, pas plus que ne l'est celle d'autres villes orientales comme Corinthe ou Antioche ; ce n'est pas le cas de la revendication d'autorité et de primauté pontificale auxquelles elle prétend et qui occasionnera nombre de débats, voire de schismes[19].

Émergence du siège de Rome

Pouvoir temporel et spirituel

Statut canonique

Le pape, jusqu'en 1870, a été le souverain des États pontificaux. Il est aujourd'hui souverain de l'État de la Cité du Vatican sur lequel il possède la plénitude du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Cette souveraineté sur un territoire, de dimension réduite, est la garantie d'indépendance de son pouvoir spirituel à l'égard des autres États du monde.

L'élection du pape est la prérogative exclusive du Collège des cardinaux, réunis en conclave (lieu fermé à clé) après la mort ou la renonciation du pape, et selon les dispositions de la constitution Universi Dominici gregis de Jean-Paul II (1996) et le motu proprio Constitutione Apostolica de Benoît XVI (2007). Les cardinaux, eux-mêmes créés par le pontife romain, sont électeurs jusqu'à l'âge de 80 ans. C'est seulement à partir du XIe siècle que l'élection du pape est réservée aux cardinaux, par le Décret du Latran de Nicolas II. Antérieurement, pendant le premier millénaire, l'élection du pontife romain revenait à l'Église de Rome, où se mêlaient des clercs et quelques laïcs.

Le pape est élu à vie, mais garde la prérogative de renoncer à la charge apostolique, très rarement exercée : Célestin V, en 1294, renonce quelques mois après son élection pour terminer sa vie dans un monastère. Grégoire XII, en 1415, fait annoncer sa démission au concile de Constance. Enfin, le , Benoît XVI renonce à sa charge pour raisons de santé.

Prérogatives liturgiques

Dans le domaine liturgique, seul le pape peut célébrer de droit à l'autel majeur des quatre basiliques majeures : Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran (qui est l'église cathédrale de l'évêque de Rome), Saint-Paul-hors-les-Murs et Sainte-Marie-Majeure. Un cardinal peut y célébrer, mais il lui faut un mandat d'autorisation, pratique en usage au moins depuis la Renaissance. Au XVIIe siècle, dans un tel cas, on affichait une indulgence papale sur l'un des piliers du ciborium pour le signifier à tous[34].

Mode d'élection

En termes de droit canonique, le pape est investi de sa charge directement par le Christ et ne tire la légitimité de sa charge ni de la succession des papes précédents, ni même du collège qui l'a élu. Il ne peut donc pas se donner un coadjuteur ni un successeur[35]. En sens inverse, il ne saurait recevoir de mandat impératif des cardinaux qui l'ont élu.

La constitution apostolique Universi Dominici gregis de Jean-Paul II () réglemente la procédure à suivre lors de la mort d'un pape ou de sa renonciation[note 6] - [36].

Électorabilité et éligibilité

Le collège électoral est composé des cardinaux âgés de moins de 80 ans. Le pape Paul VI en a fixé le maximum à 120, nombre que Jean-Paul II a confirmé dans la constitution Universi Dominici gregis. Cette dernière stipule qu'une majorité de deux tiers doit se prononcer pour un même nom.

Nul ne peut se déclarer « candidat » et l'élection pontificale ne comporte aucune « campagne ». La personne élue n'est pas nécessairement présente au Vatican et ce n'est pas nécessairement un cardinal ni même un ecclésiastique, en principe ce peut être un simple catéchumène. Si le nouveau pape n'est pas un évêque, Universi Dominici gregis prévoit une ordination épiscopale immédiate[note 7] ; cette règle sous-entend que l'élu est de sexe masculin, et invalide donc l'élection d'une femme (qui ne peut être ordonnée au sacerdoce). La constitution n'interdit pas l'élection d'un homme marié (de nombreux papes l'ont été), mais contraint l'élu à abandonner sa vie conjugale. En pratique, les seules personnes susceptibles d'être élues à l'époque moderne sont les cardinaux du collège : le dernier non-cardinal élu pape est Urbain VI en 1378.

Élection pontificale et investiture

La Première Apparition de Clément VIII au balcon (1592), par Louis de Caullery.

Pour procéder à l'élection, les cardinaux se réunissent en conclave. Depuis 1878, cet événement a lieu à la chapelle Sixtine.

Avant chaque scrutin, des bulletins de vote sont distribués aux cardinaux électeurs, puis un tirage au sort désigne parmi eux trois scrutateurs, trois délégués pour recueillir les votes des malades et trois réviseurs. Ce tirage au sort est effectué par le dernier cardinal-diacre.

Débute ensuite le scrutin proprement dit. Les cardinaux électeurs ont à leur disposition des bulletins de vote rectangulaires comportant sur la partie supérieure l'inscription « Eligo in Summum Pontificem ». Chaque cardinal inscrit le nom qu'il choisit dans la partie inférieure. Il se dirige ensuite vers l'autel de la chapelle où est placé un calice recouvert d'un plateau sur lequel il dépose son bulletin plié en deux. Il prononce alors la formule : « Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui que, selon Dieu, je juge devoir être élu », puis fait glisser son bulletin dans le calice.

Dès que tous ont voté, les scrutateurs procèdent au décompte des voix. Une fois dépouillés, les bulletins sont rassemblés à l'aide d'une aiguille le long d'un fil. Si la majorité de deux tiers n'est pas atteinte, les bulletins ainsi que les notes des cardinaux sont brûlés dans le poêle de la chapelle Sixtine et un fumigène ajouté pour donner une fumée noire. Un nouveau scrutin est organisé, aussi souvent que nécessaire jusqu'à l'obtention de la majorité requise.

Quand la majorité est atteinte, l'élu peut accepter ou refuser. S'il accepte, on lui demande aussitôt le nom de règne qu'il a choisi, ce changement de nom signifiant que ses actes ne sont plus ceux d'une personne à titre privé, mais ceux, apostoliques, du souverain pontife. Les bulletins de vote et les notes des cardinaux sont alors brûlés dans le poêle de la chapelle de façon à produire une fumée blanche. Le décompte des voix, remis au nouveau pape, est ensuite conservé dans les archives du Vatican, dans une enveloppe scellée qui ne peut être ouverte que par autorisation expresse du pontife. L'élection est annoncée par les mots Habemus papam (« Nous avons un pape ») à la foule réunie place Saint-Pierre.

Les cardinaux ont l'interdiction de divulguer la moindre information sur le déroulement de l'élection sous peine d'excommunication.

Rémunération et imposition

Le pape François ne reçoit aucune rémunération[37]. Tous ses frais qu'il s'agisse de nourriture, loyer, maladie, assistant ou voyage sont réglés par l'État de la Cité du Vatican. Il ne paie pas d'impôt ni au Vatican, ni dans son pays d'origine[38].

Actes pontificaux

Une bulle d'Urbain VIII, 1637.

La bulle (du latin bulla, le sceau) est un document scellé par une boule de métal (d'où son nom) ou plus simplement par un cachet de cire. Une bulle est un décret en forme solennelle traitant du gouvernement de l'Église et présentant un intérêt public. C'est la forme employée pour convoquer un concile et en publier les décrets.

Le bref apostolique est un acte administratif ainsi nommé en raison de sa brièveté. Il ne comporte ni préambule ni préface. Le bref est d'importance moindre qu'une bulle. Il porte sur une décision ou une déclaration, mais il a en principe un caractère privé. Au sens strict, c'est un document scellé par l'anneau du pêcheur, qui marque l'autorité du pape. Il est scellé de cire rouge, et est souscrit par le secrétaire du pape.

La lettre apostolique s'apparente à une exhortation apostolique pour ce qui est du fond. Dans la forme, elle s'en distingue car elle est adressée à un destinataire particulier, et non à l'ensemble des évêques comme pour une exhortation apostolique ou une encyclique. C'est l'équivalent d'une lettre ouverte publiée par le pape parce qu'elle est d'un intérêt général pour l'Église.

L'encyclique (lettre circulaire) est une lettre adressée par le pape à tous les évêques. Liée à la mission d'enseignement du pape, elle expose la position officielle de l'Église sur un thème donné. Le plus souvent, elle fait abstraction des questions d'actualité, ce qui lui donne une portée générale. Tout en étant destinée aux évêques, l'encyclique s'adresse en pratique à tous les fidèles de l'Église, ces derniers étant confiés à l'enseignement de leurs évêques respectifs. Sauf précision contraire, elle n'engage pas l'infaillibilité pontificale.

La constitution apostolique (du latin constitutio apostolica) est l'équivalent d'une loi dans le domaine civil. Le qualificatif « apostolique » signifie simplement qu'elle est issue du siège apostolique. Sont désignées ainsi les décisions les plus importantes du souverain pontife concernant la foi, les mœurs et l'administration de l'Église. Elle se présente souvent sous forme de bulle.

Signature

La signature papale prend la forme « NN. PP. x » c'est-à-dire « un tel, Pontifex Primus [premier pontife], numéro tant » (ainsi, Paul VI signait « Paulus PP. VI »), et son nom est fréquemment accompagné dans les inscriptions par les abréviations « Pont. Max » ou « P.M. » — abréviation de l'ancien titre Pontifex Maximus,.

Les bulles, décrets et constitutions du pape sont signés « NN. Episcopus Ecclesia Catholicæ » (« NN. Évêque de l'Église catholique »), alors qu'elles débutent par l'appellation « NN. Episcopus Servus Servorum Dei » (« NN. Évêque, serviteur des serviteurs de Dieu »), ce dernier titre datant de Grégoire Ier le Grand.

D'autres circonstances officielles voient l'usage de titres tels que Summus Pontifex, Sanctissimus Pater (Très Saint Père — cette formule est d'usage en France pour la correspondance adressée au pape), Beatissimus Pater, Sanctissimus Dominus Noster (Notre Très Saint Père), et à l'époque médiévale Domnus [et non Dominus] apostolicus (Seigneur apostolique).

Titres et symboles

Armoiries du Saint-Siège. Celles de l'État de la Cité du Vatican sont identiques, mais la position des clés d'or et d'argent y est inversée[39].

Les « clefs de saint Pierre » qui figurent sur les armes pontificales sont un emblème héraldique dont la signification est symbolique et spirituelle, faisant référence à l'Évangile (Matthieu 16:18-19 : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux »).

Titres

  • Évêque du diocèse de Rome : Urbis episcopus.
  • Vicaire de Jésus-Christ (Vicarius Christi) : l'appellation est attestée du temps de Gélase Ier, au synode romain du [40]. Au IIe siècle, est également attesté le titre de « vicaire de Pierre », vite tombé dans l'oubli car ecclésiologiquement erroné : d'une part, le pape est le successeur, mais non l'intendant (vicaire) de Pierre ; il est même pleinement « Pierre » à son tour puisqu'il exerce la plénitude du ministère apostolique accordé à Pierre ; d'autre part, le pape rendra compte de ses actes au Christ seul, tout comme Pierre avant lui. C'est pourquoi le titre de « vicaire du Christ » s'est imposé au cours des siècles. Innocent III se proclame en 1214 aussi bien « vicaire du Christ » que « vicaire de Dieu », car la foi catholique déclare en Jésus-Christ Dieu lui-même fait homme[41].
  • Successeur du prince des apôtres (Pierre) : Successor principis apostolorum.
  • Chef suprême de l'Église : Pontifex maximus.
  • Souverain pontife de l'Église : Pontifex maximus.
  • Primat d'Italie : Primatus Italiae.
  • Archevêque métropolite de la Province romaine : Archiepiscopus ac metropolitanus provinciae ecclesiasticae romanae.
  • Souverain de l'État de la Cité du Vatican : Princeps sui iuris civitatis Vaticanae.
  • Serviteur des serviteurs de Dieu : Servus servorum Dei.
  • Patriarche d'Occident : Patriarcha Occidentis (titre abandonné par Benoît XVI en 2006[42]).

Paramentique et insignes

L'anneau du pêcheur, ou anneau piscatorial (en or), représente l'apôtre Pierre en pêcheur tirant son filet de poissons. Cet anneau est utilisé pour sceller les brefs, les constitutions, les décrets et les encycliques. Il est personnel à chaque pontife ; le cardinal camerlingue le brise solennellement immédiatement après la mort ou la renonciation du pape.

La férule crucifère (portant une croix) est un bâton liturgique réservé au pape, qui le tient dans sa main gauche.

Vestiaire

Benoît XVI portant la férule créée pour Paul VI.

L'analyse du vestiaire papal s'inscrit dans une logique des origines bibliques - le « Saint-Siège ayant une volonté assumée d’inscrire ses traditions vestimentaires dans une lignée antique et médiévale, de les fixer dans quelque chose qui relève de l’éternel »[43].

Couleurs

Les couleurs rouge et blanc répondent elles aussi à des considérations historiques et symboliques : au Moyen Âge, la symbolique liturgique se façonne autour des trois couleurs rouge, blanche et noire, et influencera les pratiques vestimentaires nobiliaire et curiale pendant plus de mille ans. Cette association entre un rouge à la figure partagée en pouvoir et pêché, et un blanc historiquement rival du rouge, se retrouve dans les textes au début du XIIe siècle. Le rouge (pourpre romaine) du pouvoir, du prestige romains et de l'autorité rappelle la Passion du Christ, et le blanc devient un symbole de joie (les anges de la tradition juive sont vêtus de blanc) et de pureté christique (blanche est la robe de Jésus). Le concile de Trente (1545 à 1563) fixe définitivement les règles du vestiaire papal (et cardinalice)[43].

Sous l'influence du protestantisme, le rouge - incarnation de l’opulence théâtrale du Saint-Siège - se retire progressivement du vestiaire papal[43].

Vêtements

Depuis 1798, les artisans-tailleurs de la maison Gammarelli sont les fournisseurs officiels du Vatican : ils habillent notamment les papes sur mesure[44].

La soutane blanche est systématiquement portée depuis Pie V, qui l'adopta en hommage à l'habit blanc de l'ordre des Prêcheurs auquel il appartenait. Auparavant, le pape était traditionnellement vêtu de rouge, couleur du sang et du martyre de Jésus-Christ, mais aussi référence à la pourpre impériale romaine (voir supra).

Sur sa soutane blanche, le pape porte un camail blanc qui couvre les épaules et le haut des bras. Si de nombreux prêtres ou évêques, surtout dans les pays chauds, arborent une soutane blanche, mais d'une coupe et d'une teinte différentes de celle du pape, seul le souverain pontife peut être coiffé de la calotte blanche. La soutane est maintenue par une ceinture blanche moirée et frappée aux armes du pape sur chacun de ses deux pans.

À partir du Concile de Trente en 1563[44], le pape est chaussé de mules (latin : mulleus) de cuir rouge à l'extérieur des résidences apostoliques et de pantoufles de velours rouges quand il se trouve à l'intérieur. Jusqu'à Benoît XV (1914-1922), celles-ci étaient ornées d'une croix tissée de fil d'or. Ses chaussettes en fil d'écosse varient en couleurs selon les temps liturgiques : blanc, vert, rouge, fuchsia du cardinal, violet de pénitence, noir du vendredi saint[44]...

Lors de certaines audiences le pontife revêt une mozette rouge, qui est un camail fermé sur la poitrine[44]. Quand il reçoit un chef d'État catholique, une étole est ajoutée au-dessus de la mozette. Une fois par an, durant la semaine in albis (« semaine en blanc », c'est-à-dire l'octave de Pâques), il revêt une mozette blanche.

Pie XII portant une calotte blanche en célébrant la messe.

Son manteau est une pèlerine rouge tombant jusqu'aux pieds. Le souverain pontife porte parfois un manteau de coupe classique et de couleur blanche à revers croisés.

Son chapeau est rouge. Hors liturgie, le pape porte sur le crâne une calotte blanche (dite en latin : pileolus ; en italien : zucchetto qui signifie « petite citrouille ») composée de 8 segments de tissu cousus ensemble[45] - [46].

Benoït XVI arborant un camauro (2005)

Le camauro, bonnet de velours rouge bordé d'hermine qui couvrait les oreilles, n'est plus en usage depuis Clément XIV, au XVIIIe siècle, mais, jusqu'à Pie XII, on en coiffait les papes pendant leur exposition sur leur lit de mort, dans leur chambre personnelle, avant leur exposition solennelle en habits pontificaux dans la basilique Saint-Pierre. Jean XXIII et Benoît XVI ont épisodiquement porté le camauro[44].

Jusqu'à Paul VI, qui en abandonna l'usage, le statut pontifical possédait d'autres particularités, dont la tiare pontificale, et jusqu'à Jean-Paul II la sedia gestatoria, désormais remplacée par la papamobile.

Histoire de la papauté

Au premier millénaire

À la fin du Ve siècle, Gélase Ier envoya à l'empereur Anastase une lettre dans laquelle il réaffirme que le pouvoir des rois et celui des évêques sont dissociés, et que celui des évêques prévaut.

Dans la deuxième moitié du VIème siècle, l'exarchat de Ravenne, qui administre l’Italie pour l’empire byzantin, voit son territoire et sa puissance grandement amenuisés par les invasions lombardes. Ainsi, dès Pélage Ier (556-561), la papauté entretient un trésor qui est alimenté par les propriétés de l'Église romaine situées dans le Latium, la Sabine, la Campanie. Puis, Grégoire Ier le Grand (590-604) est amené à se saisir de l'administration civile de la ville et du duché de Rome, et à constituer autour de la cité un patrimoine pontifical.

Léon III l'Isaurien (717-741) punit l'opposition du pape à l'iconoclasme officiel, en transférant de la juridiction de Rome à celle de Constantinople la Grèce et l'Italie du sud, pour ainsi priver le pape de presque tout le territoire impérial qu'on lui avait affecté comme patriarche. Se sentant clairement délaissé par l’empereur, et face à la menace lombarde, il n'hésite pas alors à recourir à la puissance montante des Carolingiens, appelant d’abord en vain Charles Martel, puis Pépin le Bref, et enfin Charlemagne.

La Donation de Constantin, un « faux vrai » document, formalisé à cette époque, entérinant le pouvoir temporel du pape, faisait croire qu'en quittant la Ville, l'empereur Constantin en aurait remis le pouvoir à l'évêque de Rome, ainsi que le pouvoir (potestas) sur l'Occident. C'est Pépin le Bref qui constitua l'embryon des États pontificaux en 754. En 800, le pape Léon III couronne Charlemagne empereur d'Occident à Rome.

À cette époque, le pape, avec l'appui de l'empereur[47], envoie des missionnaires, notamment dans les îles britanniques ainsi que dans l'est et le nord de l'Europe, afin d'évangéliser les populations païennes[48].

Réforme grégorienne

La réforme grégorienne voit l'affirmation de la « monarchie pontificale » : le pape souverain, chef de l'Église, exerce sur tous ses membres la plénitude du pouvoir (plenitudo potestatis), disposant des glaives spirituel et temporel. Elle révèle aussi la tendance théocratique de la papauté, formulée notamment dans le Dictatus papæ (1075)[49]. Cette « monarchie pontificale » culmine sous Innocent III, l'Église est alors considérée par tous comme une monarchie élective, universelle et absolue, assimilée à la Cité de Dieu sur la terre[50].

Réforme et concile de Trente

Caricature protestante du XVIe siècle représentant l'Église catholique sous la double apparence du pape et du diable.


Le concile de Trente, dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l'Église catholique, est convoqué par le pape Paul III en 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther[51]. Il débute le et s'étend sur dix-huit ans, sur vingt-cinq sessions, cinq pontificats (Paul III, Jules III, Marcel II, Paul IV et Pie IV) et trois villes.

En réaction à la Réforme protestante, il définit le péché originel, la justification, une autorité de la Bible spécifique au catholicisme et confirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation. Sur le plan disciplinaire, il crée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres. Trente est l'un des conciles les plus importants de l'histoire du catholicisme ; il sera le plus abondamment cité par le concile Vatican II.

Régine Pernoud présente ce concile comme « la coupure entre l'Église médiévale et l'Église des temps classiques »[52].

Modernisme et concile Vatican I

Plus de trois cents ans après le concile de Trente, Pie IX décide de convoquer un concile en 1869. Ce concile, le vingtième, s'ouvre en et est ajourné le à cause de la guerre, reporté sine die du fait de l'invasion de Rome et de l'annexion des États pontificaux.

Vatican I affirme, par l'encyclique Pastor Æternus du , l'infaillibilité pontificale et condamne les « idées nouvelles » issues du Siècle des Lumières.

Concile Vatican II et collégialité

Le pape Jean XXIII annonce un « aggiornamento » de l'Église catholique, c'est-à-dire un concile destiné à favoriser le dialogue de l'Église avec le monde moderne.

Vatican II s'ouvre le . Parmi les grandes réformes figurent l'ouverture envers les autres religions, la possibilité d'utiliser les langues vernaculaires au côté du latin pour les offices religieux et l'attention de l'Église aux problématiques sociales.

Notes et références

Notes

  1. « ad limina apostolorum » : expression latine signifie, mot à mot, « au seuil des apôtres ». Faire un pèlerinage ad limina apostolorum signifie se rendre à Rome ; cf. Florian Mazel (dir.), Nouvelle Histoire du Moyen Âge, Paris, Seuil, (ISBN 978-2-02-146036-0), p. 298.
  2. D'après une sentence faussement attribuée à Ambroise de Milan, forgée à la fin du XIe siècle et reprise par la suite dans les collections canoniques « toute personne en désaccord avec l'Église romaine est hérétique » ; cf. Florian Mazel (dir.), Nouvelle Histoire du Moyen Âge, Paris, Seuil, (ISBN 978-2-02-146036-0), p. 297.
  3. « Moi, N., évêque, serviteur des serviteurs de Dieu ».
  4. « …origine plus excellente » : certains traduisent « de son autorité plus forte ».
  5. « …au bénéfice de ces gens de partout » : la traduction de ce passage est malaisée et controversée.
  6. La renonciation du pape est prévue dans le droit canon (paragraphe 332 § 2 du Code de Droit Canonique).
  7. Ce fut le cas en 1831 pour Grégoire XVI, qui était prêtre et cardinal, mais non évêque. Auparavant, le seul exemple connu est Grégoire X (1271).

Références

  1. « L'archevêque argentin Bergoglio devient le pape François », Le Monde, (consulté le ).
  2. « L'Argentin Jorge Mario Bergoglio devient le nouveau pape François Ier », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  3. Claire Chartier, « François 1er, pape de la Renaissance ? », L'express.fr, (consulté le ).
  4. Tanguy de l'Espinay et Pasca Dronne, « Le pape François va rendre visite à son prédécesseur Benoît XVI », Le Parisien, (consulté le ).
  5. Philippe Levillain, « Pape », dans Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire historique de la Papauté, Fayard, (ISBN 9782213025377), p. 1244.
  6. « Pape », dans Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, vol. II, Le Robert, , p. 2552.
  7. Homère, Odyssée, VI, 57.
  8. De nos jours, les Grecs appellent encore « pappas » les simples prêtres de l’Église orthodoxe, mais dans le sens classique de « père », équivalent au titre que l'on donne aux prêtres dans l'Église latine ; cf. Stéphanos, Ministères et charismes dans l’Église orthodoxe, Desclée de Brouwer, 1988, p. 33-45 et 105-109.
  9. (en) Lois M. Farag, The Coptic Christian Heritage : History, Faith and Culture, Routledge, , 280 p. (ISBN 978-1-134-66684-3, lire en ligne), p. 3.
  10. Orazio Marucchi, Christian epigraphy, éd. Cambridge University Press, 1912. Retranscription de l'inscription en ligne, p. 207.
  11. Joseph Canning, Histoire de la pensée politique médiévale (300-1450), éditions universitaires de Fribourg/Cerf, (ISBN 978-2-8271-0944-9), p. 46.
  12. Dominique Le Tourneau, Les mots du Christianisme : Catholicisme, orthodoxie, protestantisme, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-67638-8, lire en ligne), Pt 648.
  13. Philippe Levillain, « Titres pontificaux », dans Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire historique de la papauté, Paris, Fayard, (ISBN 9782213630359), p. 1629.
  14. Catéchisme de l'Eglise Catholique, Paris, Mame Plon, , n° 882..
  15. Marie-Françoise Baslez, Les Premiers bâtisseurs de l'église : Correspondances épiscopales, IIe – IIIe siècles, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-67287-8), p. 234.
  16. Robert Schilling, Dans le sillage de Rome: : Religion, poésie, humanisme, Klincksieck, coll. « Études et commentaires » (no 101), (ISBN 978-2-252-02611-3), p. 224.
  17. Hilaire 2003, p. 22-23.
  18. Les Pères Apostoliques, Paris, Cerf, , p. 120, note de Fr. Louvel..
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  21. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, p. 151.
  22. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, vol.II, p. 2187.
  23. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, vol.II, p. 1442.
  24. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, vol. I, p. 555.
  25. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, p. 623.
  26. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, vol. II, p. 2299.
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  28. Dictionnaire Encyclopédique du Christianisme Ancien 1990, vol. I, p. 1225.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Yves Bruley, Histoire de la papauté, Paris, Perrin, 312 p. (ISBN 978-2262024420).
  • Claudia D'Alberto (dir.), Imago Papae. Le pape en image du Moyen Âge à l'époque contemporaine, Campisano Editore, 2020, 504 p. (ISBN 978-88-85795-51-8).
  • Yves-Marie Hilaire, Michel-Yves Perrin et Michel Rouche, Histoire de la papauté. 2000 ans de mission et de tribulations, Points/Histoire, 2003 (ISBN 2020590069).
  • Philippe Levillain, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard,
  • Yvan Loskoutoff, Héraldique et papauté : Moyen Âge-Temps modernes, Publications de l'Université de Rouen et du Havre, 2020, 365 p. (ISBN 979-1024013183).
  • John O'Malley (trad. Isabelle Hoorickx-Raucq), Une histoire des papes, de Pierre à François, Paris, Lessius, 2016, 100 p. (ISBN 978-2872992980).
  • Agostino Paravicini Bagliani, Des papes et des bêtes, Les Belles Lettres, 2018, 480 p.
  • (it)Claudio Rendina, I Papi, Storia e Segreti, Newton Compton, Roma, 1983
  • Thomas Tanase, Histoire de la papauté en Occident, Paris, Gallimard, 592 p. (ISBN 978-2072741784).
  • André Vauchez éd., Histoire du christianisme des origines à nos jours, t. V, Apogée de la papauté et extension de la chrétienté (1054-1274), Desclée, Paris, 1993

Articles connexes

Liens externes

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