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Conclave

Le conclave (mot dérivé du latin cum et clave, littéralement « avec clé » et désignant en latin classique une « pièce fermée à clef »[1]) désigne, pour l'Église catholique romaine, le lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le pape pendant la période dite Sede vacante. Par extension, il désigne aussi l'assemblée elle-même et son travail.

Conclave
Armoiries pontificales de Liste des papes.
Dates et lieu
Début du conclave fixé par le n°75 de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis
et l'article 37 du motu proprio Normas Nonnullas
Lieu du vote Chapelle Sixtine
Vatican
Pape élu
Nom de pape Liste des papes

On affirme dans la tradition catholique que le conclave se déroule sous la direction du Saint-Esprit, cela doit être relativisé en prenant en compte la liberté d'action effective des cardinaux, comme l'a rappelé le futur Benoît XVI en 1997[2].

Histoire

Le conclave de 1492 est le premier à s'être tenu dans la chapelle Sixtine, lieu de tous les conclaves depuis 1878.
Habemus Papam au concile de Constance le 11 novembre 1417.

Le processus du choix du pape avant 1059 est peu connu, la documentation étant fragmentaire et peu fiable, tel le Liber Pontificalis, compilation de sources se basant en grande partie sur des légendes[3]. De plus, la prééminence de l'évêque de Rome ne se manifeste que lentement au cours du Moyen Âge[4]. Au début du christianisme, selon la tradition d'après les plus anciennes sources romaines à ce sujet et qui datent du Ve siècle, le premier évêque de Rome l'apôtre Pierre choisit ses successeurs les papes Lin, Anaclet et Clément Ier[5]. L’élection de l'évêque de Rome se fait par la suite par les membres de l'Eκκλησία / ekklêsia, l'assemblée des fidèles (clergé et peuple de la ville, avec en plus les évêques suburbicaires). À partir du Ve siècle, le corps électoral se restreint aux grands laïcs et dignitaires cléricaux[6] mais, au gré de l'emprise du pouvoir temporel sur le spirituel, la nomination du pape est soumise à l'approbation des grands princes (l'empereur romain, puis les empereurs byzantins, voire les rois barbares) par laquelle ces princes sanctionnent après coup le résultat du scrutin[7]. Le concile de Latran en 769 retire l'élection du pape aux laïcs et impose à l’élu d'être prêtre ou diacre, ce qui n'empêche pas les traditionnelles ingérences des empereurs[8].

Le 13 avril 1059, le pape Nicolas II, dans le but d'éviter ces ingérences, promulgue une bulle pontificale, In nomine Domini, décrétant que le pape est désormais élu par les seuls cardinaux-évêques, que l'approbation impériale est abolie et que son élection marque le début de son pontificat. En 1179, le décret d’Alexandre III lors du troisième concile du Latran étend cette prérogative à l'ensemble des cardinaux qui élisent le pape à la majorité des deux tiers des voix[9].

Depuis le Moyen Âge, les modalités du conclave ont évolué sous les différents papes, le canon 24 du quatrième concile du Latran en 1215 prévoyant trois types d’élection[10]: par « inspiration » ou acclamation (les cardinaux, sans concertation, spontanément acclament l'un des leurs comme pape), par « compromis » (lorsque l'élection tarde, les cardinaux délèguent à une commission d’arbitres le plus souvent composée de trois cardinaux le soin de désigner un candidat et s'engagent à voter pour lui) et par vote à « bulletin secret »[11].

La bulle Ubi periculum, promulguée par le pape Grégoire X lors du deuxième concile de Lyon le , établit le conclave comme méthode d'élection d'un pape. Cette mesure est prise à la suite de l'élection mouvementée de Grégoire X, en 1271, qui avait duré près de 3 ans, et s'était tenue à Viterbe. Au bout de 2 ans et 9 mois, les autorités romaines avaient emmuré les cardinaux, ôté le toit de la salle où ils se réunissaient et menacé de les affamer pour les pousser à la résolution. Les cardinaux déléguèrent alors cette décision à une commission de six membres, aboutissant à une élection par « compromis ». En réalité, cette mesure avait déjà été prise auparavant, comme en 1241 par le sénateur Matteo Orsini et en 1254 par le podestà Bertolino Tavernieri, l'élection ayant lieu à cette époque dans la ville où était mort le pape[10]. Pour éviter de nouvelles élections à rallonge, Grégoire X décide ainsi de garder le principe de l'enfermement. Il y ajoute de nouvelles restrictions : au bout de 5 jours de conclave, les cardinaux sont réduits au pain, au vin et à l'eau, ils doivent vivre en commun sans séparation dans la pièce — ce qui provoque un tollé parmi les cardinaux[12], mesures qui seront modifiées par la suite.

Le conclave de janvier 1276, qui met sur le trône de Saint-Pierre le pape Innocent V, est la première élection à employer le terme de « conclave », en raison des circonstances dans lesquelles elle se déroule[13]. En juillet 1276, Jean XXI suspend les mesures de Grégoire X et les vacances longues du siège pontifical reprennent, jusqu'à ce que Boniface VIII réinstaure le Ubi periculum. Depuis lors, toutes les élections pontificales ont eu lieu en conclave[14].

À partir du XVIe siècle et jusqu'à la constitution apostolique Commissum nobis du de Pie X, le droit d'exclusive est régulièrement employé par la France, l'Espagne et l'Autriche, ces États catholiques utilisant leur droit de veto pour exclure leurs candidats respectifs, si bien que le papable est rarement le favori pronostiqué. La jus exclusicæ est supprimée en 1904 mais les ambassades continuent d'intervenir activement pour soutenir l'élection de leur favori, le secret des scrutins leur étant dévoilés par les conclavistes[14]. Au début du XXe siècle, les dirigeants de l'Église catholique sont divisés entre les réformateurs (ou les politicante) et les conservateurs (ou les zelante), chacun de ces camps ayant son papable mais pour éviter une division profonde, les électeurs choisissent le plus souvent un troisième candidat, à l'exception de Pacelli en 1939, Montini en 1963, Ratzinger en 2005[15] et de Bergoglio en 2013.

Le , Jean-Paul II promulgue la constitution apostolique Universi Dominici Gregis[16] sur la vacance du siège apostolique et l'élection du Pontife romain. Celle-ci fixe les modalités du conclave qui élit Benoît XVI à la suite de Jean-Paul II le et reste en vigueur ce jour.

Cependant par une lettre apostolique, en forme de motu proprio, intitulée De aliquibus mutationibus in normis de electione Romani Pontificus[17], du 11 juin 2007, le pape Benoît XVI a modifié l'article 75 de la Constitution ci-dessus. Jean-Paul II avait prévu que si, au bout de 30 tours de scrutin, l'élection n'était pas encore acquise, on pourrait procéder à l'élection valide du Souverain Pontife seulement à la majorité absolue (la moitié des voix plus une) et non plus à la majorité des deux tiers exigée précédemment. Benoît XVI a supprimé cette clause. La majorité des deux tiers doit être dans tous les cas obtenue pour élire validement un Souverain Pontife. Benoît XVI est ainsi revenu pleinement aux normes édictées par le concile de Latran III en 1179.

Organisation actuelle

Bulletin de vote (conclave de 1878) sur lequel est déjà inscrite la formule « Eligo in summum pontificem R(everendissimum) D(ominum) meum D(ominum) Card(inalem) » (« Je choisis pour souverain pontife le Très Révérend Seigneur, Monseigneur le Cardinal »). Le nom du cardinal Ruggero Antici Mattei apparaît. Depuis 1975, le format du bulletin ne comporte plus le Nomen ni le Signa[18].

Selon la législation actuelle conformément au motu proprio Ingravescentem aetatem (it) du , seuls les cardinaux de moins de 80 ans sont admis au conclave, et leur nombre ne peut excéder 120. L'entrée en conclave débute 15 jours au moins, 20 jours au plus, après la mort ou le renoncement d'un pape ; néanmoins, depuis le motu proprio Normas Nonnullas du , le conclave peut être convoqué avant ce délai de 15 jours si les cardinaux le décident lors des congrégations générales. Les cardinaux prêtent le serment de respecter le secret des délibérations et du vote (son non-respect est passible d'une excommunication latae sententiae (en))[19] et d'en accepter le résultat[20]. Après le serment du dernier cardinal, le maître des célébrations prononce l'Extra omnes ! La discipline grégorienne est assouplie au cours des siècles et Universi Dominici Gregis prévoit que les cardinaux électeurs séjournent pour la durée du conclave à la résidence Sainte-Marthe, construite à cet effet dans l'enceinte de l'État de la Cité du Vatican. Les électeurs ne sont reclus que dans la chapelle Sixtine, où ils procèdent aux votes d'élection. Officiellement, tout homme baptisé, adulte, non marié, vivant en règle avec l'Église, peut prétendre au pontificat, mais c'est généralement l'un des cardinaux membres du Collège cardinalice qui est élu, Urbain VI étant le dernier non-cardinal élu en 1378[21].

Avant l'ouverture du conclave, les cardinaux, qui n'ont pas le droit de voter pour eux, sont appelés à évoquer le futur de l'Église lors de Congrégations générales, pour préparer l'élection du nouveau pape qui sera élu lorsqu'il aura recueilli les deux tiers des votes. Le matin du premier jour du conclave est réservé à la célébration de la messe votive « Pro eligendo Papa » (« Pour l'élection du Pape ») dans la basilique Saint-Pierre à l'issue de laquelle les cardinaux se rendent en procession à la chapelle Sixtine[22]. L'après-midi est consacré à l'entrée en conclave, au tirage au sort de neuf cardinaux (trois scrutateurs, trois infirmarii chargés d’aller recueillir le vote des cardinaux malades et trois réviseurs chargés de contrôler les bulletins) puis au premier scrutin qui peut être remis au lendemain. Quand les cardinaux se rendent à la chapelle, ils s'y rendent en récitant la Litanie des saints. Lors de la remise du bulletin de vote, les cardinaux doivent lever de la main droite leur vote et prononcer la phrase « J'en appelle à témoin le Christ notre seigneur qui me jugera tandis que j'élis celui que j'estime digne d'être choisi par la volonté de Dieu. » À la suite de cela il dépose le bulletin dans une urne[23]. Les jours suivants, on organise une session de vote le matin et une l'après-midi. Lors de chaque session ponctuée de prières prévues par l'Ordo rituum conclavis (texte liturgique expliquant l'ordre des rites du conclave), si les résultats d'un premier scrutin ne sont pas concluants, on procède immédiatement à un second scrutin, ce qui peut porter le nombre de scrutins quotidiens à 4. Les bulletins électoraux dépouillés sont à chaque session brûlés dans un poêle en fonte traditionnellement utilisé depuis l'élection de Pie XII en 1939[24]. Si la chapelle Sixtine est uniquement réservée aux votes, les cardinaux y attendant leur tour de déposer leur bulletin dans l'urne en lisant ou en priant le bréviaire, le choix politique et géopolitique menant à l'élection du pape a lieu dans la Domus Sanctae Marthae, résidence des électeurs durant le conclave[25].

Fumée noire
Fumée blanche
Fumée noire et fumée blanche s’échappant de la cheminée de la chapelle Sixtine.

Après chaque scrutin, les cardinaux communiquent les résultats au reste du monde par l'intermédiaire d'une cheminée, un conduit en cuivre étant spécialement installé sur le toit lors du conclave[26]. Depuis les conclaves du XIXe siècle ayant eu lieu dans la chapelle Pauline du palais du Quirinal, le résultat du vote est annoncé par une fumée noire (vote non concluant) ou blanche (vote concluant). En cas de fumée blanche, le conclave prend fin lorsque le pape a répondu favorablement à la question du cardinal doyen « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? » (en latin Acceptasne electionem de te canonice factam in Summum Pontificem ?) puis à « De quel nom voulez-vous être appelé ? » (en latin Quo nomine vis vocari ?, le premier pape à changer de nom étant Jean II au VIe siècle)[21], le pape étant finalement proclamé. Le feu était traditionnellement un feu de paille en ajoutant dans le poêle de la paille humide aux notes et bulletins brûlés pour produire une fumée blanche ou en ajoutant une sorte de goudron pour en produire une noire. Depuis le conclave de 2005, des fumigènes colorants[27] fabriqués par un poêle auxiliaire[28] à injection électronique sont utilisés pour éviter les confusions. Un ventilateur est installé dans la chapelle Sixtine pour ne pas enfumer les cardinaux[29]. De plus, on a décidé cette année-là de faire sonner les cloches de Saint-Pierre en accompagnement de la fumée blanche afin d'éviter les hésitations des spectateurs sur la couleur des volutes s’échappant de la cheminée[30].

Le pape, accompagné du camerlingue et du maître des célébrations liturgiques, se retire dans une cellule de trois mètres sur trois attenante à la chapelle, sacristie appelée la « chambre des larmes » car, selon la tradition, le nouveau pontife y éclate en larmes face à la responsabilité de sa tâche. Il y choisit sa soutane blanche parmi les trois modèles de tailles ("small", "medium" ou "large") confectionnées par les tailleurs de la maison romaine Gammarelli[31]. De retour dans la chapelle Sixtine, le secrétaire du Sacré Collège lui remet sa calotte blanche, le protodiacre proclame l'évangile de la confession de foi de Pierre et, au chant du Te Deum, les cardinaux s'avancent pour lui rendre hommage et faire acte d'obéissance en s'agenouillant[32].

Le conclave est présidé par le doyen du Collège des cardinaux, qui traditionnellement est aussi l'évêque d'Ostie.

Le conclave prend fin lorsque le cardinal protodiacre monte en compagnie du pape à la loggia des bénédictions où il prononce l’Habemus papam depuis ce balcon central de la basilique Saint-Pierre. Intervient alors l'inauguration solennelle du pontificat.

Les derniers conclaves

Graphique représentant le nombre de cardinaux présents et absents lors des conclaves depuis 1700

Notes et références

  1. Paul Poupard, Connaissance du Vatican. Histoire, organisation, activité, Éditions Beauchesne, , p. 48
  2. Le cardinal Ratzinger a déclaré en 1997 dans L'avvenire : « Probablement l’unique sécurité qu’il offre (l’Esprit Saint) est que la chose ne puisse être complètement ruinée. Il y a trop d’exemples de papes que l’Esprit-Saint n’aurait évidemment pas choisis. » Ce propos du futur Benoît XVI a également été cité par le National Catholic Reporter du 14 avril 2005
  3. (en) Philippe Levillain, Gaius-Proxies, Routledge, (lire en ligne), p. 942
  4. (en) Frederic J. Baumgartner, Behind Locked Doors : A History of the Papal Elections, New York, Palgrave Macmillan, , 272 p. (ISBN 0-312-29463-8), p. 3
  5. J. Baumgartner, op. cit., p. 4
  6. Étienne Nodet, Qui sont les premiers chrétiens de Jérusalem ?, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le monde de la Bible, 2000, p. 238-245
  7. Lucius Ferraris (en), Prompta Bibliotheca canonica, juridica, moralis, theologica, necnon ascetica, polemica, rubricistica, historica, 1890, apud Franciscum Storti, 1752, sub verbo papa'
  8. Joseph Guthlin, Le conclave : origines, histoire, organisation, législation ancienne et moderne, P. Lethielleux, , p. 253
  9. Article « Concile de Latran III - 1179 - onzième concile œcuménique » du Dictionnaire universel et complet des conciles
  10. Agostino Paravicini Bagliani, « Petit guide pour suivre l’élection du pape », sur L'Histoire,
  11. Depuis la constitution apostolique du pape Jean-Paul II le 22 février 1996 Universi Dominici Gregis, l'élection par acclamation ou compromis est abolie.
  12. Jean Gaudemet, Les Élections dans l'Église latine des origines au XVIe siècle, Fernand Lanore, (lire en ligne), p. 209
  13. (en) "Conclave", Catholic Encyclopedia
  14. Philippe Boutry, « Les conclaves et leurs mystères », émission Concordance des temps sur France Culture, 22 mars 2013
  15. Bernard Lecomte, Le Roman des papes, Éditions du rocher, 2011, 251 p. (ISBN 9782268071244)
  16. Universi dominici gregis sur vatican.va
  17. De aliquibus mutationibus in normis de electione Romani Pontificus sur vatican.va
  18. (en) Anura Guruge, The Next Pope, Edition One, , p. 30
  19. Formule « Nous tous et chacun de nous, cardinaux électeurs présents à cette élection du Souverain Pontife, promettons, faisons le vœu et jurons d'observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la Constitution apostolique du Souverain Pontife Jean-Paul II, Universi Dominici Gregis, datée du . De même, nous promettons, nous faisons le vœu et nous jurons que quiconque d'entre nous sera, par disposition divine, élu Pontife romain, s'engagera à exercer fidèlement le munus petrinum (la charge de Pierre) de Pasteur de l'Église universelle et ne cessera d'affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels, ainsi que la liberté du Saint-Siège. Nous promettons et nous jurons surtout de garder avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, le secret sur tout ce qui concerne d'une manière quelconque l'élection du Pontife romain et sur ce qui se fait dans le lieu de l'élection et qui concerne directement ou indirectement les scrutins ; de ne violer en aucune façon ce secret aussi bien pendant qu'après l'élection du nouveau Pontife, à moins qu'une autorisation explicite en ait été accordée par le pape lui-même ; de n'aider ou de ne favoriser aucune ingérence, opposition ni aucune autre forme d'intervention par lesquelles des autorités séculières, de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n'importe quel groupe, ou des individus voudraient s'immiscer dans l'élection du Pontife romain. »
  20. « Élection du nouveau pape, mode d'emploi », sur Le JDD.fr,
  21. Lucie Geffroy, « Comment élit-on le pape ? », sur Courrier international,
  22. Delphine de Mallevoüe, « Conclave : dans les coulisses d'une élection très ritualisée », sur Le Figaro,
  23. Bernard Lecomte, Les secrets du Vatican, Perrin, , p. 101
  24. « Election du pape, mode d'emploi », sur Libération.fr,
  25. Margherita Nasi, « Les secrets du conclave dévoilés : ce qui explique l'élection de Jorge Mario Bergoglio comme pape », sur Slate,
  26. Installation du conduit de cheminée lors du conclave de 2005.
  27. Cartouches fumigènes à base d'un mélange de perchlorate de potassium, d'anthracène et de soufre pour la fumée noire, à base d'un mélange de chlorate de potassium, de lactose et de colophane pour la fumée blanche. Source : C'est seulement le 25e conclave dans la chapelle Sixtine, L'Écho républicain, 13 mars 2013
  28. Le traditionnel poêle en fonte, utilisé pour la première fois en 1939 pour l'élection de Pie XII, sert toujours à brûler les bulletins de vote, les cardinaux étant depuis autorisés à conserver leurs notes prises pendant le conclave. Y sont gravés sur son couvercle tous les noms des papes élus avec la date de leur élection.
  29. « Le conclave se prépare », Direct Matin, no 1215, , p. 9
  30. « Cloches et électronique : le conclave nouveau est arrivé », sur La Libre Belgique,
  31. Stéphanie Le Bars, « Les rites d'une élection, entre soutane XL et fumée blanche », sur Le Monde,
  32. Delphine de Mallevoüe, « Conclave : dans les coulisses d'une élection très ritualisée », sur Le Figaro,

Voir aussi

Bibliographie

  • Yves Chiron, Histoire des conclaves, Perrin, 2013 (ISBN 978-2262023089)
  • Alberto Melloni, Le Conclave : histoire, fonctionnement, composition, Salvator 2003, (ISBN 978-2706703416)
  • Charles Commeaux, Les Conclaves contemporains, Éditions France-Empire, 1991 (ISBN 978-2704804498)
  • Paul Lesourd et Claude Paillat, Dossier secret des conclaves, Presses de la Cité, 1969
  • Georges Goyau et Paul Lesourd, Comment on élit un pape, Flammarion, 1935

Articles connexes

Liens externes

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