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Jean II (pape)

Jean II (Mercurius), né à Rome vers 470, est le 56e pape selon l'Église catholique romaine. Il exerce du au . Portant un nom païen, il inaugure l'usage pour les papes de prendre un nouveau nom à leur avènement[1].

Jean II
Image illustrative de l’article Jean II (pape)
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Nom de naissance Mercurius
Naissance
Rome
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat
Ordination épiscopale

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

On ne connaît pas la date de la naissance de ce pape. Il était romain et fils d'un certain Projectus ; s'il n'était pas né dans la deuxième région (Cœlimontium), il fut au moins prêtre de la basilique Saint-Clément sur les flancs du mont Cœlius. Il semble qu'il fut le premier à changer son nom après son élévation à la papauté (). La basilique Saint-Clément conserve plusieurs témoignages de « Jean, de son nom Mercurius ». Sur un fragment de ciborium ancien, l'inscription « Presbyter Mercurius » est lisible et plusieurs des plaques de marbre qui entourent la schola cantorum portent sur elles son monogramme dans le style du VIe siècle.

Contexte historique lors de l'élection

À cette époque, la simonie, c'est-à-dire l'achat de charges ecclésiastiques, est très répandue durant l'élection pontificale et celle des évêques, à la fois parmi les membres du clergé que parmi les laïcs. La mort du prédécesseur de Jean II est suivie d'une vacance de plus de deux mois : il s'ensuit un commerce éhonté des objets sacrés (autel, vases sacrés).

La question est portée devant le Sénat romain et devant la Cour du roi ostrogoth à Ravenne. Il en résulte le dernier décret (Senatus Consultum) connu du Sénat de Rome dirigé contre la simonie durant l'élection papale ; le décret est confirmé par le roi ostrogoth Athalaric qui ordonne de le graver sur du marbre et de le placer dans l'atrium de l'antique basilique Saint-Pierre en l'an 533.

Élection pontificale

Par un ajout au décret, Athalaric décide que, si la contestation d'une élection est portée devant les fonctionnaires ostrogoths de Ravenne, par le clergé romain ou le peuple, il faut alors payer trois mille solidi au tribunal, somme qui doit être donnée, par la suite, aux pauvres. Jean II lui-même, cependant, reste toujours en bons termes avec Athalaric, qui rapporte à son tribunal toutes les actions intentées contre le clergé romain.

Selon le Liber Pontificalis mais aussi Justinien Ier, Athalaric montre son intérêt pour le Siège de Rome en la personne de Jean II. L'empereur byzantin lui envoie sa profession de foi (ainsi que celle de son neveu Justinien) et de nombreux cadeaux précieux. Cependant, peu de temps avant que Jean devienne pape, l'Orient est ébranlé par la formule reprise dans cette profession de foi : « Unus ex Trinitate crucifixus est[2] » (ou « passus est »), c'est-à-dire « Un de la Trinité (divine) a été crucifié » (ou « a subi la Passion »). Elle est présentée comme un moyen de concilier les différentes sectes hérétiques. Condamnée par le pape Hormisdas, la formule avait été abandonnée, mais elle reprend vigueur plus tard et, sous une forme modifiée, est défendue par Justinien et combattue par les moines acémètes, une secte monachiste. Ceux-ci sont alors condamnés par le pape qui en informe l'empereur ().

L'affaire Contumeliosus

Contumeliosus, évêque de Riez, en Provence, France, est accusé d'adultère. Il est déposé et remplacé dans son ministère. Le pape Jean II ordonne de le confiner dans un monastère. Jusqu'à la nomination du nouvel évêque, le clergé de Riez doit l'obéissance à l'évêque d'Arles. Deux cent dix-sept évêques réunis en concile à Carthage (535)[3] soumettent à Jean II la question de savoir si les évêques qui avaient versé dans l'arianisme doivent, après repentance, retrouver leur rang ou n'être admis à la communion que comme simples laïcs. La réponse à leur question leur est donnée par Agapet Ier. En effet, Jean II meurt le .

Il est enterré à l'antique basilique Saint-Pierre de Rome.

Références

  1. Michel Dubost, Stanislas Lalanne, Théo, Fleurus, , p. 85.
  2. La définition de la crucifixion du Christ reprise par les moines scythes à partir de 513.
  3. (en)biographie de Jean II : encyclopédie catholique.

Liens externes

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