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Arianisme

L'arianisme est une doctrine christologique[1] - [2] - [3] due Ă  Arius, thĂ©ologien alexandrin au dĂ©but du IVe siĂšcle[4], qui affirme la croyance que JĂ©sus-Christ est le Fils de Dieu qui a Ă©tĂ© engendrĂ© par Dieu le PĂšre Ă  un moment donnĂ©[1], une crĂ©ature distincte du PĂšre et qui lui est donc subordonnĂ©e, mais le Fils est aussi Dieu (c.-Ă -d. Dieu le Fils)[1] - [5]. La thĂ©ologie arienne a d'abord Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  Arius[1] - [3] (c. 256–336 aprĂšs J.-C.), un presbytre chrĂ©tien d'Alexandrie en Égypte. Le terme « arien » est dĂ©rivĂ© du nom Arius ; et, comme la dĂ©signation « chrĂ©tien », ce n'Ă©tait pas une dĂ©signation choisie par lui-mĂȘme mais donnĂ©e par des opposants hostiles — cette dĂ©nomination d'arien ne fut d'ailleurs jamais acceptĂ©e par ceux Ă  qui elle avait Ă©tĂ© imposĂ©e[6].

La nature des enseignements d'Arius et de ses partisans était opposée aux vues théologiques des chrétiens homoiousiens concernant la nature de la Trinité et la nature du Christ. Le concept arien du Christ est fondé sur la croyance que le Fils de Dieu n'a pas toujours existé mais a été engendré dans le temps par Dieu le PÚre[1] - [5].

Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l'arianisme. Celui-ci fut dÚs lors qualifié d'hérésie par les chrétiens trinitaires, mais les controverses sur la double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se prolongÚrent pendant plus d'un demi-siÚcle entre les chrétiens ariens et les chrétiens nicéens.

Les empereurs succĂ©dant Ă  Constantin revinrent Ă  l'arianisme et c'est Ă  cette foi que se convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l'empire en tant que peuples fĂ©dĂ©rĂ©s. Le royaume des Burgondes demeure arien jusqu'au dĂ©but du VIe siĂšcle, ainsi que les Wisigoths d'Aquitaine et d'Hispanie jusqu'Ă  la fin du mĂȘme siĂšcle et les Lombards jusqu'Ă  la fin du siĂšcle suivant.

Origines

L'arianisme est une doctrine due Ă  Arius (256-336), thĂ©ologien alexandrin d'origine berbĂšre[7] de langue grecque de l'École thĂ©ologique d'Antioche.

À l'Ă©poque, il n'existe pas encore de dogme liĂ© Ă  la relation entre le « PĂšre » et le « Fils ».

L'origine de la christologie arienne reste discutĂ©e. Ses premiers dĂ©tracteurs la prĂ©sentaient comme l'enseignement de Paul de Samosate, dĂ©jĂ  condamnĂ© par plusieurs synodes locaux en particulier Ă  Antioche, en 319, mais qui gardait des partisans[8]. Le premier arianisme adopte le subordinatianisme, selon lequel le Fils n'est pas de la mĂȘme nature que Dieu, incrĂ©Ă© et Ă©ternel, alors que JĂ©sus est crĂ©Ă© et temporel. Si le Fils tĂ©moigne de Dieu, il n'est pas Dieu, et si le Fils possĂšde un certain degrĂ© de divinitĂ©, elle est de moindre importance que celle du PĂšre. Pour Arius, le PĂšre seul est Ă©ternel : le Fils et l'Esprit ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s. Les ariens ne professent donc pas la consubstantialitĂ©, adoptĂ©e ultĂ©rieurement par les Églises.

Les arguments de l'arianisme philosophique sont issus du moyen-platonisme sur l'absolu et la transcendance divine, et suivent une thĂ©ologie nĂ©gative pour s'orienter vers un strict monothĂ©isme oĂč Dieu est hors d'atteinte par les seuls moyens d'apprĂ©hension de l'ĂȘtre humain.

Opposition entre ariens et trinitaires

L'empereur Constantin Ier brûlant les livres ariens, manuscrit (v. 825), BibliothÚque capitulaire de Vercelli. Le texte indique : « Sinodus Niceni u[bi?] [f?]ui[t?] numerus / s[an]c[t]o[rum] patr[um]. CCCXVIII. et omnes / subscrip/seru/n/t. Constantinus imp(erator). Heretici / Arriani / damnati. »

Les anti-subordinationistes trinitaires, dits ultĂ©rieurement « orthodoxes » (de la « voie droite » en grec), s’opposent Ă  cette vision, ultĂ©rieurement qualifiĂ©e d’« hĂ©rĂ©sie ».

La querelle entre ariens et trinitaires prend rapidement une tournure politique.

Entre 318 et 325, une polĂ©mique initialement locale entre le patriarche Alexandre d'Alexandrie et Arius, s'envenime au point que l'empereur Constantin Ier, aprĂšs avoir constatĂ© l'impuissance des conciles locaux, prend le parti de rĂ©unir un concile ƓcumĂ©nique Ă  NicĂ©e, qui Ă©tablira la premiĂšre version d'une profession de foi. L'empereur Constantin Ier souhaite Ă©viter les dĂ©sordres religieux et soutient la tenue du concile de NicĂ©e en 325 pour que l'Église unifie sa position.

Tendances de l'arianisme aprÚs le concile de Nicée

AprĂšs Arius, les penseurs de l'arianisme sont EusĂšbe de NicomĂ©die, Eunomius, l'« antipape » FĂ©lix II (353-365), l'archevĂȘque Wulfila, le patriarche de Constantinople MacĂ©donius (342-346 et 351-360), le patriarche Eudoxe d'Antioche (360-370) et DĂ©mophile (370-379).

Le second arianisme voit s'opposer les conciliateurs orientaux (Basile de Césarée, Grégoire de Nysse et Grégoire de Nazianze) aux intransigeants occidentaux, comme Ambroise de Milan.

Les opposants au dogme de la consubstantialité adopté au concile de Nicée se répartirent en trois tendances :

  • l'homoiousisme : favorables Ă  la thĂšse de la substance semblable du Fils Ă  celle du PĂšre ;
  • l'homĂ©isme (arianisme historique) : favorables Ă  la thĂšse de la ressemblance du Fils au PĂšre, Ă©vitant de sonder le mode de cette ressemblance ;
  • l'anomĂ©isme (arianisme radical) : favorables Ă  la thĂšse de la dissemblance du PĂšre et du Fils (leur ressemblance n'est qu'une façon de parler).

Il y a aujourd'hui consensus pour rĂ©server le mot d'« arianisme » Ă  Arius lui-mĂȘme et Ă  ceux qui ont partagĂ© sa position doctrinale, et pour parler plutĂŽt d'« homĂ©isme » (et d'« homĂ©ens ») quand il s'agit du courant ultĂ©rieur qui a eu une grande influence dans l'AntiquitĂ© tardive et au dĂ©but du Moyen Âge[9].

Du concile de Nicée au concile de Constantinople

AprĂšs NicĂ©e, Constantin favorise le parti d’Athanase d'Alexandrie qui avait procĂ©dĂ© Ă  l'excommunication d'Arius. C'est Ă  l'occasion de ce concile que l'arianisme est qualifiĂ© d’« hĂ©rĂ©sie », mot qui prend Ă  cette occasion un sens pĂ©joratif. Mais c’est peut-ĂȘtre par un Ă©vĂȘque arien, EusĂšbe de NicomĂ©die, que Constantin se fait baptiser sur son lit de mort.

Les empereurs qui lui succĂšdent varient entre le soutien aux orthodoxes ou aux ariens. L’arianisme domine l’histoire de l’Église institutionnelle au IVe siĂšcle. Il est bien implantĂ© dans la maison impĂ©riale et donc soutenu par le pouvoir. Les trinitaires, tels qu’Athanase, ont des difficultĂ©s Ă  obtenir des places, jusqu'Ă  ce qu’ils obtiennent le siĂšge d’Alexandrie, c'est-Ă -dire le pouvoir sur l’Égypte.

Entre 325 et 361, soutenus par l'empereur Constance II, les ariens rĂ©tablissent leur prĂ©pondĂ©rance politique et religieuse, notamment au cours des conciles de Sirmium. Constance II soutient l’arianisme, probablement plus pour des raisons politiques que religieuses : se trouvant Ă  Arles en Provence, il dĂ©cide qu'un concile s’y tiendra pour mettre au pas le patriarche Athanase d'Alexandrie qui s’oppose certes Ă  l’arianisme, mais surtout Ă  l’autoritĂ© de Constance II. C’est le concile d'Arles de 353, prĂ©sidĂ© par l’évĂȘque d'Arles Saturnin. Constance II en arbitre les sĂ©ances et rĂ©clame la condamnation d’Athanase. Saturnin d'Arles, Ă©vĂȘque d'Arles, est le porte-drapeau de l'arianisme en Gaule, de 353 (date du concile d'Arles) jusqu'au concile de Paris en 361.

Le successeur de Constance II, Julien, n’apprĂ©cie pas la religion chrĂ©tienne, et n’est sans doute pas fĂąchĂ© d’envenimer les conflits au sein de l’Église : il revient sur ces dispositions.

Missions ariennes hors de l'empire

Quelques annĂ©es plus tard, l’empereur d’Orient Valens favorise Ă  l’inverse certains Ă©vĂȘques ariens. Au milieu du IVe siĂšcle, les Ă©vĂȘques Photin Ă  Sirmium, Valens (en) Ă  Mursa en Pannonie et son voisin Ursace Ă  Singidunum en MĂ©sie sont ariens. Cet ancrage arien proche du Danube concourt Ă  la conversion Ă  l’arianisme des Wisigoths et des Vandales par l’évĂȘque mi-goth mi-grec Wulfila qui rĂ©ussit Ă  gagner la confiance des chefs de clan germaniques « en utilisant leur langue maternelle, des chansons adaptĂ©es et des transcriptions des textes sacrĂ©s en Ă©criture gothique[10] ».

Enfin, de 361 à 381, les trinitaires contre-attaquent. L'empereur Théodose Ier, qui leur est favorable, convoque le premier concile de Constantinople qui tranche en faveur de l'orthodoxie trinitaire et anti-subordinatianiste, selon le dogme proclamé par le Symbole de Nicée-Constantinople.

Expansion et disparition de l'arianisme

L'Église nicĂ©enne, majoritaire Ă  l'Est (vert), et la variante arienne du christianisme, majoritaire Ă  l'Ouest (orange).
Royaumes barbares au VIe siĂšcle :
  • Royaumes francs - nicĂ©ens
  • Royaume burgonde
  • ConquĂȘte des francs Ă  VouillĂ© en 507
  • Royaume wisigoth arien
  • Royaume suĂšve arien
  • Royaume vandale arien

Le Ve siĂšcle voit les migrations des peuples fĂ©dĂ©rĂ©s installĂ©s jusque-lĂ  sur les marges de l’Empire romain ; or ces peuples germaniques proches du limes sont christianisĂ©s ariens. Seuls les Francs, les Anglo-Saxons et les SuĂšves sont restĂ©s fidĂšles Ă  la religion germanique paĂŻenne.

Les Wisigoths qui s'installent en Aquitaine dĂšs 418 sont ariens, de mĂȘme que les Burgondes implantĂ©s en Sapaudia en 443 et que les Vandales quand ils prennent Carthage en 439[11]. Les Wisigoths convertissent Ă  leur tour les SuĂšves autour des annĂ©es 460, lors de leur domination en Hispanie et en Gaule. Les nouveaux venus se heurtent Ă  l'Ă©piscopat nicĂ©en qui est le refuge privilĂ©giĂ© des Ă©lites du Bas-Empire romain.

La donne change avec l'avĂšnement du roi des Francs Clovis, qui opte dans la premiĂšre dĂ©cennie du VIe siĂšcle pour le christianisme nicĂ©en[12], dont le clergĂ© Ă©tait dĂ©jĂ  favorisĂ© par son pĂšre, le paĂŻen ChildĂ©ric[13], et peut ainsi s'appuyer sur cette subsistance de l'administration romaine lors de sa conquĂȘte de la Gaule. S'il entraine des conversions par son charisme personnel[14], le souverain franc n'engage pas de politique forcĂ©e de conversion de son royaume, qui maintient la pluralitĂ© religieuse, le christianisme nicĂ©en ne s'imposant que progressivement avec ses successeurs[15]. Dans le royaume des Burgondes, oĂč il cohabite notamment avec le paganisme, l'arianisme reste religion d'État au moins jusqu’en 516, ainsi qu'en atteste la prĂ©sence d'un collĂšge Ă©piscopal arien au palais royal[16] ; une partie du Royaume wisigoth est intĂ©grĂ© au royaume Franc Ă  la suite de la bataille de VouillĂ© (507) mais l’arianisme demeure religion d'État de ce qu'il reste du royaume, la foi de NicĂ©e y Ă©tant toutefois Ă©galement considĂ©rĂ©e comme religion licite[17].

Au VIe siĂšcle, le Royaume vandale d'Afrique et le Royaume ostrogoth d'Italie disparaissent lors des reconquĂȘtes de l’empereur byzantin Justinien Ier. Le roi des Wisigoths d'Hispanie RĂ©carĂšde se rallie Ă  la foi de NicĂ©e dĂšs 587[18] et Ă  l'issue du IIIe concile de TolĂšde en 589, le clergĂ© arien s'intĂšgre largement au clergĂ© catholique nicĂ©en[19] : au dĂ©but du VIIe siĂšcle, l'arianisme, comme le paganisme, ont complĂštement disparu du royaume[20]. Chez les Lombards d'Italie, l'arianisme ne s'impose que dans la seconde moitiĂ© du VIIe siĂšcle[21] et, au dĂ©but du siĂšcle suivant, l'orthodoxie nicĂ©enne de Rome devient l'exclusive religion d'État [21].

La disparition du christianisme arien s'explique par le fait qu'il porte en lui les germes de son dĂ©clin. Si les chefs germaniques et leur entourage succombent au prosĂ©lytisme des Ă©vĂȘques et des prĂȘtres ariens, leurs sujets menacĂ©s d'assimilation et d'acculturation, tentent de garder leurs anciennes croyances ou pratiquent des amalgames. Par ailleurs, les communautĂ©s ariennes « souffrent de carences rĂ©dhibitoires : une certaine tendance Ă  l'isolement, le manque de missionnaires, une tendance Ă  l'Ă©parpillement en secte sur l'interprĂ©tation du dogme consubstantiel, avec des courants modĂ©rĂ©s et des factions fanatiques »[10].

Postérité

Les définitions du credo

De plusieurs façons, le conflit autour des croyances d’Arius durant les quatriĂšme, cinquiĂšme et sixiĂšme siĂšcles contribue Ă  dĂ©finir le caractĂšre central de la TrinitĂ© chrĂ©tienne dans le flux principal de la thĂ©ologie chrĂ©tienne. En tant que premier conflit majeur interne aprĂšs la lĂ©galisation du christianisme, la lutte entre NicĂ©ens trinitaires et partisans d’Arius laisse une profonde impression sur la mĂ©moire institutionnelle des Ă©glises.

Une épithÚte polémique

L’emploi du terme arianisme comme Ă©pithĂšte polĂ©mique peut prĂȘter Ă  deux types d’amalgames et d’anachronismes.

Le premier type d’amalgame anachronique, trĂšs frĂ©quent dans la littĂ©rature historique, religieuse ou non, consiste Ă  opposer les arianistes soit aux « catholiques », soit aux « orthodoxes », termes dont l’emploi sĂ©parĂ© suppose que l’une de ces Églises et une seule, celle qui est citĂ©e, est l’unique continuatrice de l’Église du IVe siĂšcle. L’emploi d'un seul de ces termes rejette l’autre (ainsi que les anglicans et les protestants) dans la mĂȘme « illĂ©gitimitĂ© » que celle prĂȘtĂ©e aux arianistes. Or avant le schisme de 1054 on ne peut pas encore parler de « catholiques » ni d’« orthodoxes » sĂ©parĂ©ment : si, par crainte des anachronismes, l’on se refuse Ă  employer les termes de « trinitaires » ou de « nicĂ©ens », il faut alors utiliser celui de « catholiques-et-orthodoxes » avec des traits d’union, puisque ces deux adjectifs signifiant « universels et justes-croyants » Ă©taient employĂ©s ensemble dans l’Église du premier millĂ©naire[22].

La Bible de Wulfila, premier livre en langue gotique : le Codex Argenteus.

Le second type d’amalgame anachronique concerne les groupes de chrĂ©tiens qui ont cru ou croient, comme l’arianisme, que JĂ©sus ne devient de condition divine qu’à travers l’exaltation ; qu’il n’est pas le Dieu, mais une personne distincte et subordonnĂ©e au PĂšre ; qu’il fut un temps oĂč JĂ©sus n’existait pas, n’ayant pas encore Ă©tĂ© crĂ©Ă©. Établir un parallĂšle entre ces groupes et les ariens peut ĂȘtre utile pour distinguer les anti-trinitaires entre eux, mais malgrĂ© la frĂ©quence de l’emploi du terme comme Ă©pithĂšte polĂ©mique, il n’y a pas de survivance historique continue de l’arianisme jusqu’à notre Ă©poque : les groupes ainsi Ă©tiquetĂ©s n’ont pas des croyances identiques Ă  l’arianisme. Pour cette raison, ils n’utilisent pas ce nom quand ils se dĂ©signent eux-mĂȘmes, mĂȘme s’ils reconnaissent que leurs croyances sont en accord sur certains points, ou globalement semblables Ă  l’arianisme.

En 1553, le savant espagnol et rĂ©formateur protestant Michel Servet, vu par beaucoup d’unitariens comme une figure fondatrice de leur mouvement[23] et auteur de l'ouvrage De trinitatis erroribus (Les Erreurs concernant la TrinitĂ©)[24], est condamnĂ© Ă  mort et brĂ»lĂ© par ses coreligionnaires rĂ©formateurs, dont Jean Calvin, pour « hĂ©rĂ©sie » antitrinitaire, sa christologie Ă©tant similaire Ă  l’arianisme.

Notes et références

  1. (en) Guido M. Berndt et Roland Steinacher, Arianism: Roman Heresy and Barbarian Creed, Routledge, (ISBN 978-14-09-44659-0, lire en ligne) :
    « Arius wanted to emphasise the transcendence and sole divinity of God [
]. God alone is, for Arius, without beginning, unbegotten and eternal. In the terminology of negative theology, Arius stresses monotheism with ever-renewed attempts. God can only be understood as creator. He denies the co-eternal state of the Logos with God since otherwise God would be stripped of his absolute uniqueness. God alone is, and thus he was not always Father. [
] Following Proverbs 8:22–25, Arius is able to argue that the Son was created. For Arius the Logos belongs wholly on the side of the Divine, but he is markedly subordinate to God. »
  2. (en) « Arianism | Definition, History, & Controversy », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. (en) Kohler et Krauss, « ARIANISM », sur Jewish Encyclopedia, Kopelman Foundation (consultĂ© le ) : « A heresy of the Christian Church, started by Arius, bishop of Alexandria (d. 336), who taught that the Son is not equivalent to the Father (ÏŒÎŒÎżÎżÏÏƒÏ„ÎżÏ‚ = consubstantialis), thereby provoking a serious schism in the Christian Church, which in turn affected the fortunes of the Jews in many countries. In view of the fact that most Germanic peoples—such as the eastern and western Goths, as also the Franks, the Lombards, the Suevi, and the Vandals—were baptized into Arian Christianity, and that these tribes settled in widely spread districts of the old Roman empire, a large number of Jews, already resident in those lands, fell under Arian domination. In contrast with the domination of the orthodox church, the Arian was distinguished by a wise tolerance and a mild treatment of the population of other faiths, conduct mainly attributable to the unsophisticated sense of justice characterizing the children of nature, but also traceable in some degree to certain points of agreement between the Arian doctrine and Judaism, points totally absent in the orthodox confession. The very insistence upon the more subordinate relationship of the Son—that is, the Messiah—to the God-father is much nearer to the Jewish doctrine of the Messiah than to the conception of the full divinity of the Son, as enunciated at Nicaea. »
  4. « ARIANISME », sur EncyclopÊdia Universalis (consulté le )
  5. (en) Ehrman, « The Controversies about Christ: Arius and Alexander », The Bart Ehrman Blog
  6. (en) Wiles, Maurice, 1923–2005, Archetypal heresy : Arianism through the centuries, Oxford, Clarendon Press, (ISBN 9780191520594, OCLC 344023364), p. 5
  7. Cf. Gilbert Meynier, L’AlgĂ©rie des origines : De la prĂ©histoire Ă  l’avĂšnement de l’Islam, p151n, Paris, La dĂ©couverte, 2007, (ISBN 2707150886).
  8. Henri-IrĂ©nĂ©e Marrou, « L'arianisme comme phĂ©nomĂšne alexandrin », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 3,‎ , p. 533-542 (lire en ligne).
  9. Les théologiens que l'on appelle couramment « ariens » ont toujours rejeté cette étiquette qui leur était appliquée par leurs adversaires à des fins polémiques ; cf. Pierre Maraval, Théodose le Grand. Le pouvoir et la foi, éd. Fayard, 2009, p. 100.
  10. Jean-Pierre Leguay, L'Europe des Ă©tats barbares. Ve – VIIIe siĂšcles, Belin, , p. 73
  11. Michel Rouche, Les Origines du christianisme 30-451, Hachette, p. 140-141.
  12. Dumézil 2005, p. 219.
  13. Dumézil 2005, p. 218.
  14. Dumézil 2005, p. 155.
  15. Dumézil 2005, p. 220-221.
  16. Dumézil 2005, p. 202-203.
  17. Dumézil 2005, p. 256.
  18. Dumézil et 2005, p. 275.
  19. Dumézil 2005, p. 280.
  20. Dumézil 2005, p. 283.
  21. Dumézil 2005, p. 346.
  22. Mircea Eliade, De Mahomet à l'ùge des Réformes : histoire des croyances et des idées religieuses, Tome 3, Payot, « BibliothÚque historique », Paris, 1989, (ISBN 2-228-88160-0).
  23. Michel Baron, Les unitariens, éd. L'Harmattan, 2004 présentation en ligne.
  24. Cf. présentation par la Servetus International Society, en ligne.

Voir aussi

Bibliographie

Langue française :

  • Paul Veyne, Quand notre monde est devenu chrĂ©tien, BibliothĂšque Albin Michel IdĂ©es, 2007.
  • Richard E. Rubenstein, Le Jour oĂč JĂ©sus devint Dieu, Bayard, 2000, rĂ©Ă©d. La DĂ©couverte, 2004.
  • John Henry Newman, Les Ariens du quatriĂšme siĂšcle, TĂ©qui, 1988.
  • Henri-IrĂ©nĂ©e Marrou, L'Église de l'AntiquitĂ© tardive, Éditions du Seuil, Points Histoire, 1985.
  • Michel Meslin, Les Ariens d'Occident, Paris, Le Seuil, 1967
  • Duchesne, Histoire ancienne de l'Église (3e Ă©d., Paris, 1907).
  • Richard E. Rubenstein, Le jour oĂč JĂ©sus devint Dieu, Bayard, .
  • Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin Ă  la conquĂȘte arabe, PUF, .
  • Bruno DumĂ©zil, Les racines chrĂ©tiennes de l'Europe : Conversion et libertĂ© dans les royaumes barbares, Ve-VIIIe siĂšcle, Fayard, (ISBN 9782213622873)

Langues Ă©trangĂšres :

  • (en) Athanase d'Alexandrie, History of the Arians, London, 2013. limovia.net (ISBN 978-1-78336-206-6).
  • (en) Athanase d'Alexandrie, History of the Arians. Part I Part II Part III Part IV Part V Part VI Part VII Part VIII
  • (en) Richard P. C. Hanson, The Search for the Christian Doctrine of God. The Arian Controversy, 318-381, Edinburgh, T. & T. Clark, 1988.
  • (en) William C. Rusch, The Trinitarian Controversy, (Sources of Early Christian Thought), 1980, (ISBN 0-8006-1410-0).
  • (en) Roland Steinacher/Guido M. Berndt, Arianism. Roman Heresy and Barbarian Creed (Farnham: Ashgate 2014), (ISBN 978-1-4094-7328-2).
  • (it) Manlio Simonetti, La crisi ariana nel IV secolo, Rome, 1975.
  • (de) Documents sur la controverse arienne (2007, Allemand et VO uniquement, Berlin and New York: Walter De Gruyter, 2007).

Articles connexes

Liens externes

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