AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Alpes-de-Haute-Provence

Les Alpes-de-Haute-Provence (/alp(ə) də ot pʁo.vɑ̃s/[2]), appelĂ©es « Basses-Alpes » jusqu'en 1970, en provençal respectivement « Aups-d'Aut-Provenço » (prononciation : « Aw d'Awt'-prouvince ») et « Bassas-Aups » (prononciation : « Basse-Aw ») sont un dĂ©partement français de la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 04. Sa prĂ©fecture est Digne-les-Bains.

Alpes-de-Haute-Provence
Blason de Alpes-de-Haute-Provence Drapeau de Alpes-de-Haute-Provence
Alpes-de-Haute-Provence
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Drapeau de Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Digne-les-Bains
Sous-préfectures Barcelonnette
Castellane
Forcalquier
Présidente du
conseil départemental
Éliane Barreille (LR)
Préfet Marc Chapuis[1]
Code Insee 04
Code ISO 3166-2 FR-04
Code Eurostat NUTS-3 FR821
DĂ©mographie
Gentilé Bas-Alpins,

Alpins de Haute-Provence

Population 165 451 hab. (2020)
DensitĂ© 24 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 00â€Č nord, 6° 10â€Č est
Superficie 6 925 km2
Subdivisions
Arrondissements 4
Circonscriptions législatives 2
Cantons 15
Intercommunalités 8
Communes 198
Liens
Site web mondepartement04.fr

    Gentilé

    Ses habitants se nomment les Bas-Alpins (Bas-Alpines au féminin), en référence au nom de « Basses-Alpes » que portait le département jusqu'au .

    GĂ©ographie

    Carte du département.

    Avec une superficie de 6 925 km2, le dĂ©partement occupe la dix-septiĂšme place des plus grands dĂ©partements[3].

    Limitrophe de l'Italie, le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence est entourĂ© par les dĂ©partements des Alpes-Maritimes, du Var, du Vaucluse, de la DrĂŽme et des Hautes-Alpes. Il peut ĂȘtre divisĂ© en trois zones en fonction du relief, du climat, du peuplement et de l'Ă©conomie :

    • les plateaux, collines et vallĂ©es de Haute-Provence, qui regroupent un tiers de la surface mais deux tiers de la population, la quasi-totalitĂ© de l'activitĂ© Ă©conomique en dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du dĂ©partement. La vallĂ©e de la Durance, artĂšre du dĂ©partement, coupe cette zone en deux moitiĂ©s ;
    • les PrĂ©alpes, zone de montagne intermĂ©diaire aux vallĂ©es encaissĂ©es et aux villages trĂšs enclavĂ©s ;
    • les Grandes Alpes, qui regroupent lĂ  les vallĂ©es de l'Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon (en amont de Colmars-les-Alpes), oĂč l'Ă©conomie s'est reconstruite autour du tourisme de montagne (stations de ski). En Haute-Ubaye, les sommets dĂ©passent 3 000 m d'altitude et tous les cols avoisinent ou dĂ©passent les 2 000 m d'altitude. Dans cette partie du dĂ©partement se trouve une des routes les plus Ă©levĂ©es d'Europe : la route dĂ©partementale D 64 atteint l'altitude de 2 802 m au-dessus du col de la Bonette (2 715 m) et relie le pays de Barcelonnette Ă  la TinĂ©e et Ă  la VĂ©subie.

    Le relief compartimente la rĂ©gion : les vallĂ©es encaissĂ©es sont difficiles d'accĂšs, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que trĂšs peu avec l’extĂ©rieur. En 1877, 55 communes n’avaient pour seul accĂšs que des sentiers ou des chemins muletiers[4].

    L'aléa sismique est modéré (zone 3) à moyen (zone 4), différentes failles comme celle de la Durance étant situées dans le département[5].

    Les villes de plus de 5 000 habitants sont Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron, Oraison, Forcalquier et ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban.

    Environnement

    Les prairies du département sont envahies par Xeropicta derbentina, un petit escargot blanc originaire des steppes allant du Caucase à la Croatie, qui monte par groupes sur les herbes. Généralement, il ne cause pas de dommages à la flore, mais il peut introduire des parasites dans les poumons des moutons[6].

    Hydrologie

    Hydrologie et topographie.

    La riviĂšre principale est la Durance, qui s'Ă©coule dans la moitiĂ© occidentale du dĂ©partement. C'est dans cette vallĂ©e qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrĂ©e, nationale). La quasi-totalitĂ© du dĂ©partement se situe dans le bassin versant de la Durance, Ă  l'exception de l'extrĂȘme sud-est (cantons d'Annot et Entrevaux) drainĂ© par le Var. Ses principaux affluents dans le dĂ©partement sont l'Ubaye, la BlĂ©one, l'Asse et le Verdon pour la rive gauche, le BuĂ«ch, le Jabron et le Largue pour la rive droite. La Durance et ses affluents ont un caractĂšre torrentiel, avec une transition entre le rĂ©gime nival des plus hautes vallĂ©es et le rĂ©gime pluvial mĂ©diterranĂ©en en moyenne montagne et plus bas. Les Ă©tiages estivaux sont sĂ©vĂšres et les crues violentes surviennent lorsque de fortes prĂ©cipitations s'abattent, souvent en automne. La Durance, le Verdon, la BlĂ©one puis le BuĂ«ch ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s au XXe siĂšcle avec la construction de plusieurs barrages, dont celui de Serre-Ponçon, Ă  cheval sur la limite avec le dĂ©partement voisin des Hautes-Alpes, et la dĂ©viation d'une partie des cours d'eau pour l'irrigation et la production d'Ă©lectricitĂ©.

    Climatologie

    Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est un climat méditerranéen dégradé par l'altitude et la latitude. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence rÚgne un climat méditerranéen d'arriÚre-pays, plus contrasté que sur la cÎte, celui de la vallée de l'Ubaye est caractéristique des Alpes internes, avec une continentalité assez marquée : les hivers y sont trÚs rigoureux et les étés orageux. Entre les deux, les deux influences se mélangent dans la zone des Préalpes. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins d'intensité :

    • un air sec et trĂšs peu de brouillard (moins de vingt jours par an) ;
    • des prĂ©cipitations peu frĂ©quentes (moins de quatre-vingt-dix jours par an) et brutales (cumuls annuels de 650 Ă  1 500 mm) ;
    • des orages frĂ©quents en montagne l'Ă©tĂ© ;
    • un excellent ensoleillement en toute saison (2 550 Ă  2 850 heures par an) ;
    • des amplitudes thermiques Ă©levĂ©es, diurnes (plus de 10 °C) et annuelles (18 °C) ;
    • des hivers frais et lumineux ;
    • des Ă©tĂ©s trĂšs chauds Ă  peine tempĂ©rĂ©s par l'altitude.

    De ce fait, la Haute-Provence est trÚs intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d'un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l'observatoire de Haute-Provence, un des plus grands observatoires d'Europe continentale, est un centre de recherche en astronomie trÚs actif.

    DĂ©mographie

    Victime de l'exode rural jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence a vu sa population augmenter depuis 50 ans, mĂȘme si la population d'aujourd'hui se concentre dans les zones les moins enclavĂ©es et ne cultive plus la terre.

    Un peuplement peu dense et trÚs inégal

    Le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence est l'un des moins densĂ©ment peuplĂ©s de France avec 23,9 hab./km2. La population se concentre essentiellement dans les vallĂ©es de la Durance, de la BlĂ©one (jusqu'Ă  Digne) et sur les plateaux proches. Le reste du dĂ©partement est trĂšs peu peuplĂ© (moins de 10 hab./km2 sur la majeure partie du territoire).

    La moitiĂ© des communes a moins de deux cents habitants, dix-sept communes en ont moins de cinquante, et de nombreux hameaux ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s. Les villes sont petites : seules 23 communes sont considĂ©rĂ©es comme urbaines par l'INSEE et seules deux agglomĂ©rations, celles de Digne-les-Bains et Manosque, dĂ©passent les 7 500 habitants. Les arrondissements de Barcelonnette et de Castellane sont les deux arrondissements les moins peuplĂ©s de France. Celui de Barcelonette est le seul de France avec moins de 10 000 habitants. La ville de Castellane est Ă©galement la plus petite sous-prĂ©fecture de France.

    Parmi les trente cantons du dĂ©partement, 11 ont une population rĂ©sidente infĂ©rieure Ă  2 000 habitants et six autres une population comprise entre 2 000 et 3 000 habitants. Seuls cinq cantons comptent une population supĂ©rieure Ă  10 000 habitants : Digne Ouest, Forcalquier, Manosque Nord, Manosque Sud Ouest et Volonne.

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (derniÚre pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Manosque 04112 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 56,73 23 018 (2020) 406 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Digne-les-Bains 04070 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 117,07 16 864 (2020) 144 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Sisteron 04209 CC du Sisteronais BuĂ«ch 50,25 7 669 (2020) 153 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Oraison 04143 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 38,42 5 920 (2020) 154 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Forcalquier 04088 CC Pays de Forcalquier - Montagne de Lure 42,76 5 115 (2020) 120 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban 04049 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 18,34 5 063 (2020) 276 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Villeneuve 04242 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 25,55 4 355 (2020) 170 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Pierrevert 04152 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 27,90 3 936 (2020) 141 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Les MĂ©es 04116 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 65,40 3 766 (2020) 58 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Sainte-Tulle 04197 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 17,07 3 475 (2020) 204 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Volx 04245 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 19,52 3 212 (2020) 165 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Valensole 04230 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 127,77 3 158 (2020) 25 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Peyruis 04149 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 23,23 2 801 (2020) 121 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    GrĂ©oux-les-Bains 04094 CA Durance-Luberon-Verdon AgglomĂ©ration 69,46 2 790 (2020) 40 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Barcelonnette 04019 CC VallĂ©e de l'Ubaye Serre-Ponçon 16,42 2 561 (2020) 156 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es

    Communes de moins de 20 habitants

    Liste des communes de moins de 20 habitants
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (derniÚre pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Majastres 04107 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 29,85 4 (2020) 0,13 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Saint-Martin-lĂšs-Seyne 04191 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 12,27 12 (2020) 0,98 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es
    Archail 04009 CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration 12,99 14 (2020) 1,1 modifier les donnĂ©es modifier les donnĂ©es


    Population bas-alpine par arrondissement

    Liste des arrondissements du département des Alpes-de-Haute-Provence au
    Nom Code
    Insee
    Superficie
    (km2)
    Population
    (derniÚre pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Arrondissement de Barcelonnette 041 1 027,70 7 735 (2020) 7,5 modifier les donnĂ©es
    Arrondissement de Castellane 042 1 718,10 11 397 (2020) 6,6 modifier les donnĂ©es
    Arrondissement de Digne-les-Bains 043 1 574,00 47 759 (2020) 30 modifier les donnĂ©es
    Arrondissement de Forcalquier 044 2 605,40 98 560 (2020) 38 modifier les donnĂ©es
    Alpes-de-Haute-Provence 04 6 925,00 165 451 (2020) 24 modifier les donnĂ©es

    Unités urbaines

    Selon le découpage effectué en 2010 par l'INSEE, les Alpes-de-Haute-Provence comptaient onze unités urbaines, triées ici selon leur population en 2012 :

    1. Manosque : 30 215 habitants (quatre communes)
    2. Digne-les-Bains : 17 616 habitants (quatre communes)
    3. Sisteron : 7 360 habitants (une commune)
    4. ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban : 7 227 habitants (trois communes)
    5. Forcalquier : 6 161 habitants (deux communes)
    6. Oraison : 6 625 habitants (deux communes)
    7. Villeneuve : 3 713 habitants (une commune)
    8. Les MĂ©es : 3 548 habitants (une commune)
    9. Barcelonnette : 3 355 habitants (deux communes)
    10. Volx : 3 090 habitants (une commune)
    11. Peyruis : 2 767 habitants (une commune)
    12. GrĂ©oux-les-Bains : 2 589 habitants (une commune)

    Aires urbaines

    Selon le découpage effectué en 2010 par l'INSEE, les Alpes-de-haute-Provence comptent sept aires urbaines. Cinq communes du département appartiennent aux aires urbaines de Gap (3) et Nice (2).

    RangNom de l'aire urbainePopulation municipale (2012)Nombre de communes
    1Manosque37 3328
    2Digne-les-Bains25 70223
    3Sisteron7 5932
    4ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban7 2274
    5Oraison6 6252
    6Forcalquier6 2933
    7Barcelonnette4 0314

    Histoire

    La population Ă©tait autrefois rĂ©partie assez rĂ©guliĂšrement sur le territoire, y compris dans les zones montagneuses oĂč l'agriculture de montagne Ă©tait bien dĂ©veloppĂ©e. Mais dĂšs le milieu du XIXe siĂšcle, elle commença Ă  diminuer en raison d'un fort exode rural. De plus de 150 000 habitants en 1850, elle tomba Ă  moins de 100 000 aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Il fallut ensuite attendre 1960 pour que la tendance revienne Ă  la hausse, assez fortement d'ailleurs, passant de moins de 90 000 habitants en 1954 Ă  prĂšs de 140 000 en 1999 et 153 000 en 2005. Cependant, si ce chiffre se rapproche du nombre d'habitants qu'avait le dĂ©partement 150 ans plus tĂŽt, la rĂ©partition et l'activitĂ© de la population sont trĂšs diffĂ©rentes. La population se concentre Ă  prĂ©sent dans la vallĂ©e de la Durance et le Sud-Ouest du dĂ©partement, et l'agriculture emploie bien moins qu'avant. Le tertiaire, essentiellement le tourisme et les services de proximitĂ©, est Ă  prĂ©sent le principal secteur d'activitĂ©.

    En 2016 elle compte 162 565 habitants et une densitĂ© de 23,5 hab./km2[7].

    Le dĂ©partement ne s’est jamais vraiment industrialisĂ© ; il comptait 27 petites mines en 1870 (une de plomb, quatre de schistes bitumineux, et 22 de lignite)[8].

    En 2020, le dĂ©partement comptait 165 451 habitants[Note 1], en augmentation de 2,39 % par rapport Ă  2014 (France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    168 937133 966145 115149 310153 063155 896159 045156 055156 675
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    152 070149 670146 368143 000139 332136 166131 918129 494124 285
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    118 142115 021113 126107 23291 88288 34787 89385 09083 354
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    84 33591 843104 813112 178119 068130 883139 561154 501160 959
    2016 2020 - - - - - - -
    162 565165 451-------
    (Sources : SPLAF - population totale du dĂ©partement depuis sa crĂ©ation jusqu'en 1962[9] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 Ă  2006[10] puis population municipale Ă  partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    Pyramide des ùges du département des Alpes-de-Haute-Provence en 2018 en pourcentage[12]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1
    90 ou +
    2,5
    9,4
    75-89 ans
    11,9
    20,9
    60-74 ans
    21
    21,4
    45-59 ans
    21,3
    15,9
    30-44 ans
    16,2
    14,5
    15-29 ans
    12,4
    16,8
    0-14 ans
    14,7
    Pyramide des ùges de la région Provence-Alpes-CÎte d'Azur en 2018 en pourcentage[13]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2,1
    8,3
    75-89 ans
    10,8
    17,5
    60-74 ans
    18,4
    20,2
    45-59 ans
    20
    18,1
    30-44 ans
    17,7
    17,1
    15-29 ans
    15,2
    17,9
    0-14 ans
    15,7

    Un département de villégiature

    Selon le recensement général de la population, 32,8 % des logements disponibles dans le département sont des résidences secondaires. Le tableau ci-dessous indique les principales communes des Alpes-de-Haute-Provence dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    Histoire

    Carte des Basses-Alpes (1790)

    Le département des « Basses-Alpes » est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le , en application de la loi du . Il englobe le Nord-Est montagneux de la Provence, et a été amputé du canton de Sault lors de la formation de Vaucluse en 1793, puis du canton de Barcillonnette rattaché aux Hautes-Alpes en 1810.

    Le dĂ©partement compte trois Poilus fusillĂ©s pour l'exemple, dont deux communes ont gravĂ© les noms sur leur monument aux morts de la mĂȘme façon que pour les autres morts de la commune (un Ă  Saint-Michel et l'autre Ă  MĂ©olans-Revel, dont le nom figure Ă©galement sur le monument de Barcelonnette), celle de Forcalquier s'en Ă©tant abstenu. En 2013, le conseil gĂ©nĂ©ral a officiellement demandĂ© leur rĂ©habilitation[14].

    Le dĂ©partement des Basses-Alpes est occupĂ© par l’Italie fasciste de Ă  [15].

    Le , son nom est changé en « Alpes-de-Haute-Provence »[16].

    Voici un extrait peu flatteur de l'article « Basses-Alpes » de l'Atlas Larousse publiĂ© au dĂ©but du siĂšcle dernier : "SemĂ©es de rochers blanchĂątres sortant, comme des ossements, d’un mince sol vĂ©gĂ©tal oĂč languissent des buissons, quelques fleurs de montagne et des arbres rabougris
, ces montagnes forment presque partout un effrayant dĂ©sert qui n’aura bientĂŽt plus d’habitants : c’est le Sahara sans le soleil de l’Afrique, avec les neiges de la SibĂ©rie." (P. Joanne). Sur ce sol Ă©levĂ© que le dĂ©boisement et les inondations qui en sont la consĂ©quence ont frustrĂ© de sa terre nourriciĂšre, l’agriculture est des plus misĂ©rables. On n’y rĂ©colte qu’un peu de blĂ©, du vin en petite quantitĂ©, mais bon, et des truffes en assez grand nombre. Dans la partie mĂ©ridionale, qui bĂ©nĂ©ficie du climat de la Provence, apparaissent les oliviers, mĂ»riers et orangers ; les plantes aromatiques y abondent, et on compte 250 000 ruches d’abeilles. Manosque doit Ă  sa situation dans cette rĂ©gion privilĂ©giĂ©e d’ĂȘtre de beaucoup la seconde ville du dĂ©partement (avec 5 500 habitants). On trouve prĂšs de Manosque des mines de lignite et de gypse. Mais, malgrĂ© un commerce assez actif d’huiles, de vins et de soies grĂšges, ce dĂ©partement est aussi l’un des moins peuplĂ©s." (Atlas Larousse IllustrĂ©, Imprimerie Larousse, Paris, vers 1900).

    HĂ©raldique

    Blasonnement :

    D’azur Ă  la fleur de lys d’or surmontĂ©e d’un lambel de gueules et soutenue d’une plaine denchĂ©e de trois piĂšces d’argent.
    En toute rigueur, le blason est fautif pour le lambel de gueules sur champs d'azur. Mais le lambel est souvent considĂ©rĂ© comme brochant par dĂ©faut « mĂȘme quand en fonction de la conformation du blason, il ne bronche pas physiquement » (AmĂ©dĂ©e de Foras, Le Blason. Dictionnaire et remarques, p. 259).

    Politique et administration

    Le dĂ©partement prĂ©sente une tradition Ă©lectorale marquĂ©e Ă  gauche ancienne. On peut Ă©voquer les solides traditions rĂ©publicaines, comme le nombre de sociĂ©tĂ©s populaires pendant la RĂ©volution française, ou la rĂ©sistance au coup d’État de NapolĂ©on III en 1851. La tradition de gauche s'est aussi manifestĂ©e dans le monde rural, puisque l'ensemble des cantons consacrĂ©s Ă  l'agriculture ont, trĂšs tĂŽt, manifestĂ© une inclination Ă  voter pour des candidats rĂ©publicains. L’installation de la grande usine chimique de Saint-Auban a aussi eu un effet favorable sur le vote Ă  gauche (cf. ci-dessous) et a constituĂ© le terreau de l'organisation politique de la gauche dans le dĂ©partement comme du mouvement syndical. La centrale Ă©lectrique de Sainte-Tulle a Ă©galement fourni de nombreux militants aux organisations de gauche.

    Exceptions dans le département : les secteurs alpins, de Barcelonnette et de la haute vallée du Verdon, territoires d'émigration mais aussi lieu de garnison des chasseurs alpins pour le premier. Ces secteurs, profondément catholiques, ont longtemps opté pour des élus conservateurs dont l'un des plus connus est l'ancien ministre de la IIIe République, Paul Reynaud. Une définition des choix politiques de la population départementale est souvent ainsi traduite : plus l'altitude s'élÚve, plus le suffrage populaire penche à droite


    Depuis la fin de la PremiÚre Guerre mondiale, le département est le plus souvent représenté, tant au Sénat qu'à l'Assemblée Nationale, par des élus issus soit du PCF, soit, surtout, du courant socialiste, par la SFIO puis le PS, ou par le courant radical.

    Haut-lieu de la RĂ©sistance durant la Seconde Guerre mondiale, Ă  la LibĂ©ration, le dĂ©partement a marquĂ© profondĂ©ment son ancrage Ă  gauche qui n'a pas vraiment Ă©tĂ© mis en question depuis. Une Ă©volution, peut ĂȘtre temporaire, a toutefois Ă©tĂ© constatĂ©e en 2007, puisque, pour la premiĂšre fois dans l'histoire politique locale, un dĂ©putĂ© de droite Ă©lu lors du prĂ©cĂ©dent scrutin (en 2002) a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu Ă  l'AssemblĂ©e nationale.

    L'autre siÚge est occupé par le président du conseil général, Jean-Louis Bianco, ancien ministre de François Mitterrand.

    Au Sénat, le département est représenté par Jean-Yves Roux depuis le . Il succÚde à Claude Domeizel, ancien maire socialiste de Volx.

    François Mitterrand a obtenu la majoritĂ© des suffrages des habitants du dĂ©partement en 1974, comme en 1981 et 1988, dĂ©passant dans les deux derniers cas la barre des 53 % des voix. En 1995, Jacques Chirac est parvenu en tĂȘte au second tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle avec un score lĂ©gĂšrement supĂ©rieur Ă  52 %, quoique infĂ©rieur Ă  son score national. En 2002, c'est Jean-Marie Le Pen qui est arrivĂ© en tĂȘte au premier tour. Enfin, en 2007, c'est Nicolas Sarkozy qui est parvenu en tĂȘte au premier tour, avec prĂšs de 30 % des voix et 53,2 % au second tour.

    Sur les rĂ©fĂ©rendums europĂ©ens, le dĂ©partement a votĂ© Non lors de la consultation sur le traitĂ© de Maastricht Ă  51,6 % (majoritĂ© de 2 238 voix) et Non lors de la consultation sur le TraitĂ© constitutionnel europĂ©en Ă  60,3 % (majoritĂ© de 16 575 voix).

    Parlementaires des Alpes-de-Haute-Provence

    Pour la XVIe législature de la Ve République (2022-2027), les députés suivants ont été élus dans les Alpes-de-Haute-Provence :

    Circonscription IdentitĂ© Parti À partir du Jusqu'au Note
    1re circonscription Christian Girard RN 22 juin 2022 En cours
    2e circonscription LĂ©o Walter LFI 22 juin 2022 En cours

    Le département des Alpes-de-Haute-Provence est représenté par un sénateur, en la personne de Jean-Yves Roux, membre du groupe PS, et élu pour la mandature 2014-2020.

    Conseillers régionaux des Alpes-de-Haute-Provence

    Le département des Alpes-de-Haute-Provence envoie 4 conseillers régionaux sur les 123 que compte le conseil régional de Provence-Alpes-CÎte d'Azur.

    Conseil DĂ©partemental des Alpes-de-Haute-Provence

    Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence.

    Le dĂ©partement est administrĂ© par le conseil dĂ©partemental des Alpes-de-Haute-Provence, comprenant 30 conseillers dĂ©partementaux, rĂ©partis sur 15 cantons. La prĂ©sidente du conseil dĂ©partemental des Alpes-de-Haute-Provence, Ă©lue le , est Éliane Barreille, Ă©lue LR du canton de Riez.

    Pour la mandature 2021-2027, la composition du conseil départemental est la suivante :

    Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence (mandature 2021-2027).
    Tendance Effectif Statut
    PS 2 Opposition
    DVG 4 Opposition
    PCF 2 Opposition
    DVC 2 Majorité
    LR 20 Majorité

    DĂ©coupage administratif

    État actuel

    Au total 198 communes et 15 cantons.

    Anciennes communes et modification du découpage administratif des communes

    L'exode rural des XIXe et XXe siĂšcles a eu des consĂ©quences importantes sur la population des communes : certaines ont Ă©tĂ© presque complĂštement ou complĂštement abandonnĂ©es de leurs habitants, ce qui a entraĂźnĂ© la disparition d’une cinquantaine de communes depuis la crĂ©ation du dĂ©partement. Certains villages existent toujours et ont parfois donnĂ© leur nom Ă  la nouvelle commune crĂ©Ă©e lors du rattachement (par exemple La Mure-Argens), d'autres ne sont plus que des tas de pierres (comme Levens sur la commune de Majastres), ne figurant parfois plus sur les cartes (par exemple BĂ©dejun sur la commune de Chaudon-Norante). À sa formation, le dĂ©partement comptait 270 communes (262 aprĂšs modification des limites du dĂ©partement), il en reste aujourd'hui 199. En dehors des huit communes rattachĂ©es, soit aux Hautes-Alpes (les trois communes du canton de Barcillonnette), soit au Vaucluse (le canton de Sault), de nombreuses communes ont disparu.

    En 1854, l'état des communes du département était le suivant[17] :

    au total 256 communes et 30 cantons.

    Cas particuliers de rattachement et modifications des limites communales :

    • certaines communes ont choisi un nom sans filiation historique, par exemple Val-de-Chalvagne formĂ©e par la fusion de trois communes (Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille) ;
    • certaines communes en ont absorbĂ© un grand nombre d'autres, c'est le cas de Digne, et de Castellane avec sept communes rattachĂ©es : Villars-Brandis, Taloire, Éoulx, Taulane, Chasteuil, et Castillon lors de la crĂ©ation du barrage homonyme.

    Il faut aussi signaler d'autres cas atypiques :

    Il existe encore des cas de communes associées depuis 1973 (certaines ont d'ailleurs disparu plus ou moins rapidement au profit d'une « fusion simple »). Un exemple La Mure-Argens, Argens bénéficiant de ce statut (avec un maire-délégué spécialement pour Argens, une mairie annexe, une section électorale...).

    Cantons

    Voir aussi la Liste des anciens cantons des Alpes-de-Haute-Provence

    Économie

    Le département présente, de par ses caractéristiques propres (montagne et faible population), un caractÚre marqué par une relative faiblesse des activités industrielles, et une évolution vers la création d'emplois dans les domaines du commerce et des services.

    Ainsi, selon l'enquĂȘte sur les besoins de main-d'Ɠuvre des services de l'ASSEDIC, l'essentiel des offres d'emploi est aujourd'hui portĂ© par les professions de l'animation socioculturelle et sportive (1 031 offres recensĂ©es sur 4 752 au total dans le dĂ©partement), de l'hĂŽtellerie (968 offres), du nettoyage (438 offres), de la restauration (345 offres).

    Toutes ces offres étaient, pour les trois quarts au moins, proposées sur des emplois de caractÚre saisonnier.

    Toutefois, des évolutions sensibles de la situation sociologique du département sont à attendre de l'implantation prochaine, au débouché de la vallée de la Durance du projet ITER.

    Secteur primaire

    Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’agriculture a eu une place trĂšs importante dans l'Ă©conomie, mais la monoculture vivriĂšre a laissĂ© place Ă  une agriculture beaucoup plus spĂ©cialisĂ©e orientĂ©e autour des fruits, lĂ©gumes, des cĂ©rĂ©ales et de produits Ă  haute valeur ajoutĂ©e (miel, parfums et huiles essentielles, cosmĂ©tiques, olives, viticulture). Les espĂšces cultivĂ©es sont tempĂ©rĂ©es, surtout en altitude, et mĂ©diterranĂ©ennes, surtout Ă  basse altitude. La production est d'une grande variĂ©tĂ©. Depuis quelques annĂ©es, une recrudescence de la culture de la lavande est apparue, notamment dans le secteur de Saint-AndrĂ©-les-Alpes et de Digne-les-bains.

    La surface agricole utile s'Ă©levait Ă  165 809 ha, dont la plus grande partie dĂ©volue aux activitĂ©s d'Ă©levage sous forme de prairies en herbe pour plus de 96 000 ha

    Selon le recensement agricole de 2000, le dĂ©partement compte 2 947 exploitations agricoles, en baisse de plus de 1 500 exploitations au regard du recensement prĂ©cĂ©dent effectuĂ© douze ans auparavant. De fait, la taille moyenne des exploitations s'est accrue, passant de 32 Ă  56 hectares. C'est le secteur de l'arboriculture, notamment le long de la Durance, qui constitue le principal secteur en nombre d’exploitations (829 au total).

    Il est suivi du secteur des grandes cultures (céréales notamment) avec 740 exploitations, et du secteur de l'élevage dont, et c'est l'une des spécificités du département, 614 exploitations dévolues à l'élevage d'autres animaux que les bovins. Il s'agit de l'élevage de brebis et de chÚvres, notamment pour la production du lait utilisé pour la fabrication du fromage AOC Banon. Les éleveurs bovins ne sont, en 2013, que 38 pour l'ensemble du département[18]. Entre le plateau d'Albion et la montagne de Lure, sur la commune de Saumane, il existe une production de fromage de chÚvre du Mont-Ventoux[19].

    Les viticulteurs de Pierrevert ont, pour leur part, obtenu le classement de leur production en appellation d'origine contrÎlée. Autres cultures permanentes, la lavande et le lavandin occupent plusieurs milliers d'hectares et fournissent plusieurs milliers d'emplois directs. La lavande, qui bénéficie d'une AOP, est concentrée sur le plateau d'Albion, dont l'altitude convient à la plante et qui offre un relief facile à cultiver en grandes surfaces. Le lavandin, cultivé plus bas, est trÚs présent sur le plateau de Valensole, qui compte la moitié des cinquante distilleries du département. Outre la production d'essences aromatiques, la lavande joue un rÎle important dans la production de miel : 60 % de la production départementale est du miel de lavande. Ces cultures ont également motivé la création de l'université européenne des senteurs et saveurs, à Forcalquier, et du Centre régionalisé interprofessionnel d'expérimentation en plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Crieppam), à Manosque. Cette culture et les industries qui en dépendent est menacée par une invasion de cicadelle (Hyalesthes obsoletus plus précisément) depuis quelques années[20].

    Le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence est un dĂ©partement dont 49,1 % de la superficie est boisĂ©e soit 343 691 ha, pour un taux moyen de 39,4 % pour la rĂ©gion Provence–Alpes-CĂŽte d’Azur[21] ; l’ONF gĂšre 186 000 ha Les principales essences exploitĂ©es sont le pin sylvestre, le pin noir, le mĂ©lĂšze, le chĂȘne pubescent (ou chĂȘne blanc) et le hĂȘtre. Le sapin et les Ă©picĂ©as sont moins rĂ©pandus[22]. La canicule de 2003 a entraĂźnĂ© le dĂ©pĂ©rissement de plusieurs espĂšces d’arbres, accĂ©lĂ©rant par consĂ©quent le retour des chĂȘnes mĂ©diterranĂ©ens, des alisiers et du tilleul[23].

    Industrie

    L'industrie constitue un ensemble relativement réduit en termes d'établissements mais comporte par contre plusieurs entreprises relativement importantes.

    Le département compte fin 2004, 937 établissements du secteur secondaire dont dix-sept dépassent cinquante salariés.

    C'est notamment le cas de l'historique usine de Saint-Auban (usine Arkema, anciennement Elf-Atochem), l'usine Sanofi de Sisteron (au nord de la ville) et Manosque (usine de l'Occitane). Quelques fabriques plus spécialisées (huile d'olive, parfums, vins) produisent des produits à haute valeur ajoutée.

    Fin 2006, selon les donnĂ©es ASSEDIC, l'industrie employait dans le dĂ©partement 4 261 salariĂ©s, soit un peu plus de 14 % des effectifs salariĂ©s du secteur privĂ©.

    Les secteurs de la chimie, avec 1 761 salariĂ©s et celui de l'agro-alimentaire avec 1 205 salariĂ©s, constituent les deux principaux pĂŽles d'activitĂ©.

    Le secteur de la chimie comprend les segments de la pharmacie (usine Sanofi, citée plus haut, avec plus de 650 salariés), de la chimie de base (usine Arkema, avec plus de cinq cents salariés) et la cosmétique avec plus de 450 personnes.

    Pour autant, l'industrie a perdu prÚs de quatre cents emplois depuis 2001, notamment dans le cadre de la réduction des effectifs chez Arkema, malgré la bonne santé financiÚre du groupe Total, qui en est propriétaire.

    Cette situation, Ă©videmment, est appelĂ©e Ă  connaĂźtre une Ă©volution Ă  la suite de l'implantation d’ITER.

    Le secteur du BĂątiment et des travaux publics compte, pour sa part, 1 387 Ă©tablissements actifs, dont plus de la moitiĂ© (758) sont des Ă©tablissements sans le moindre salariĂ© (artisans Ă©tablis Ă  leur compte). Fin 2006, ce secteur emploie plus de 3 900 salariĂ©s, dont prĂšs de 1 500 dans le secteur des travaux publics, particuliĂšrement portĂ© par la rĂ©alisation de grandes infrastructures (autoroute A 51 entre autres).

    Tertiaire

    Le secteur tertiaire recouvre des rĂ©alitĂ©s extrĂȘmement diverses.

    Fin 2006, ce secteur emploie, entre autres, 1 141 salariĂ©s dans le domaine des transports, 3 425 dans celui des services aux entreprises et plus de 4 000 dans le domaine des services aux particuliers.

    Ces secteurs connaissent une évolution à la hausse de leur activité.

    Le flux migratoire positif du département, trouvant souvent son origine dans l'arrivée dans le département de ménages retraités, explique en particulier la progression sensible des effectifs dans les segments de l'accueil des personnes ùgées et de l'aide à domicile.

    Les activitĂ©s de services recouvrent un ensemble de 7 322 Ă©tablissements fin 2004 dont 4 323 (plus de 59 %) ne comptent aucun salariĂ©. Pour autant, c'est ce secteur qui comporte, avec 96 Ă©tablissements, le plus grand nombre de structures dĂ©passant cinquante salariĂ©s.

    Tourisme

    le pont de la route Napoléon à La Garde
    Le pont de la route Napoléon à La Garde.

    Le secteur du tourisme est le premier employeur du dĂ©partement avec 16 % des emplois (soit 9 000) et un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros. En 2012, le dĂ©partement a accueilli prĂšs de 2,4 millions de touristes, pour un total de 13,669 millions de nuitĂ©es (en baisse de 3,1 % depuis 2011) et 1,5 million de jours-skieurs[24].

    AprĂšs la dĂ©population provoquĂ©e par l’exode rural, le dĂ©partement a innovĂ© en inventant l’agritourisme dans les annĂ©es 1950, mĂȘme s’il n’est plus leader en France dans ce domaine. Environ 120 exploitations agricoles proposent une activitĂ© touristique (hĂ©bergement, restauration ou loisirs)[25] dont 70 labellisĂ©es[26].

    Les musĂ©es sont aussi un pĂŽle d'attraction : en 2012, ils ont attirĂ© 470 000 visiteurs[27].

    Commerce

    Les activitĂ©s commerciales ont connu de sensibles Ă©volutions, et comptaient en 2004 2 473 Ă©tablissements dont 1 396 (plus de 56 %) ne comptent aucun salariĂ©.

    Fin 2006, ce secteur emploie cependant 6 478 personnes, au sein de plus d'un millier d'Ă©tablissements employeurs, effectif employĂ© en hausse sensible depuis 2001, puisqu'il a crĂ©Ă© au total 627 emplois supplĂ©mentaires (plus de 10 % des effectifs) depuis cette date. Ce nombre de salariĂ©s reprĂ©sente prĂšs de 22 % des effectifs salariĂ©s du secteur privĂ©.

    Elles sont marquĂ©es par le dĂ©veloppement, notamment dans les agglomĂ©rations de Manosque et de Digne, de zones commerciales occupĂ©es par les grandes enseignes de distribution. PrĂšs de 1 600 salariĂ©s du secteur sont employĂ©s dans ces Ă©tablissements.

    Autres secteurs

    Le secteur des transports compte une soixantaine d'emplois complémentaires mais c'est surtout le secteur des services aux entreprises et celui des services aux particuliers, et singuliÚrement le secteur de l'activité sanitaire et sociale qui ont connu une croissance spectaculaire et sensible.

    Les chiffres sont clairs : le premier a accru sensiblement son importance dans l'économie avec plus d'un millier d'emplois de plus, notamment dans les segments de l'intérim, du gardiennage et de l'entretien, avec prÚs de 850 emplois complémentaires.

    Cette situation trouve en grande partie explication dans le fait que les principales entreprises industrielles du dĂ©partement, comme les entreprises du secteur du bĂątiment, ont recours au travail intĂ©rimaire, en lieu et place d'embauches Ă  temps plein. Il conviendrait de fait de s'interroger sur le rapport entre l'Ă©volution de l'emploi dans les secteurs industriels et celui de l'emploi intĂ©rimaire, par exemple. Ainsi, dans le canton de Volonne, oĂč se situe l'usine de Saint-Auban, la rĂ©duction des emplois industriels (160 emplois perdus sur le site Arkema) est en partie compensĂ©e par l'accroissement de l'emploi intĂ©rimaire (cent emplois complĂ©mentaires).

    De mĂȘme, sur Manosque, premiĂšre ville du dĂ©partement en termes d'emploi, et en dĂ©veloppement sensible (2 000 emplois de plus en cinq ans), la progression des emplois intĂ©rimaires est spectaculaire, atteignant en effet quatre cents postes de travail, ces salariĂ©s intervenant entre autres sur le secteur de la cosmĂ©tique (L'Occitane), mais aussi dans le secteur du bĂątiment et des travaux publics, et dans le champ des activitĂ©s du commerce de dĂ©tail, les grandes enseignes de distribution de la ville prĂ©fĂ©rant ce mode de recrutement aux embauches dĂ©finitives.

    Dans le champ des activités sanitaires et sociales, création importante d'emplois aussi avec 760 emplois de plus, portant à 13 % la part des salariés du secteur au regard du total de l'emploi privé.

    Cette progression provient notamment des activités d'accueil et d'hébergement avec prÚs d'un millier de salariés, en hausse de 150 emplois environ depuis 2001 tandis que le secteur de l'aide à domicile emploie désormais 741 salariés au lieu de 457 cinq ans plus tÎt.

    L'emploi associatif, avec prÚs de mille postes de travail, est aussi trÚs présent sur le département.

    Culture

    Le département est labélisé Terre de Jeux 2024, le label des territoires de Paris 2024 et accueillera le passage du Relais de la flamme sur son territoire[28].

    Gastronomie

    MĂ©dias locaux

    Presse quotidienne

    La Provence, le Dauphiné libéré et La Marseillaise ont tous trois une édition locale.

    Presse hebdomadaire

    Presse gratuite

    J'y vais Provence, revue bimestrielle gratuite d'informations culturelles et portraits d'artistes du dĂ©partement, crĂ©Ă©e par VĂ©ronique Basso, directrice de publication et Philippe Robert, webmestre de jyvais04.com (devenu jyvaisprovence.com), et diffusĂ©e Ă  4 000 exemplaires dans les mairies, les offices du tourisme et certains commerces.

    Radios locales

    • Alpes 1 (basĂ©e Ă  Gap, Hautes-Alpes), Ă©met sur les rĂ©gions de Digne-les-Bains, Sisteron, Barcelonnette et d'Allos ;
    • Durance FM (basĂ©e Ă  Reillanne), Ă©met sur les rĂ©gions de Manosque, Digne-les-Bains et de Sisteron ;
    • FrĂ©quence Mistral (basĂ©e Ă  Manosque), Ă©met sur les rĂ©gions de Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron et Castellane ;
    • Grimaldi FM (basĂ©e Ă  Puget-ThĂ©niers (Alpes-Martimes)), Ă©met sur les cantons d’Annot et d’Entrevaux ;
    • LĂ  la radio, basĂ©e Ă  Gap, Ă©met sur les rĂ©gions d'Allos, Barcelonnette et de Colmars-les-Alpes ;
    • Radio OxygĂšne (basĂ©e Ă  FrĂ©jus (Var)), Ă©met sur les rĂ©gions de Barcelonnette et du Val d'Allos ;
    • Radio Star (basĂ©e Ă  Marseille (Bouches-du-RhĂŽne)), Ă©met sur les rĂ©gions de Manosque, Digne-les-Bains et de Sisteron ;
    • Radio Verdon (basĂ©e Ă  Saint-Julien-le-Montagnier (Var)), Ă©met sur les rĂ©gions de Manosque et de Castellane ;
    • Radio Zinzine (basĂ©e Ă  Limans), financĂ©e par la coopĂ©rative Longo MaĂŻ, Ă©met sur les rĂ©gions de Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron et de Forcalquier ;
    • France Bleu Provence (basĂ©e Ă  Aix-en-Provence), Ă©met dans le Val-de-Durance (de Manosque Ă  Sisteron), sur les rĂ©gions de Digne-les-Bains, du plateau de Valensole et du bas-Verdon.

    Télévision locale

    • TĂ©lĂ© Locale Provence (TLP) Ă©tait accessible sur la TNT, sur la rĂ©gion de Manosque et Val de Durance, par satellite ou internet, sur Avignon et sa rĂ©gion. Elle a arrĂȘtĂ© d'Ă©mettre le .
    • En mai 2018, DICI TV, la chaĂźne Ă©galement des Hautes-Alpes oĂč est situĂ© le siĂšge, a commencĂ© Ă  Ă©mettre dans les Alpes de Haute-Provence couvrant le secteur de Manosque, jusque dans le val d'Allos mais aussi dans le pays de Forcalquier et le Verdon.

    Site Internet

    • Verdon Info : site d'information sur le secteur du Pays AV (arrondissement de Castellane).

    Infrastructures

    Le réseau routier

    Beaucoup d'axes routiers des Alpes-de-Haute-Provence sont étroits et sinueux en raison du relief. Ces contraintes naturelles rendent l'accÚs à certaines parties du département assez difficile, surtout en hiver, et principalement les communes des arrondissements de Barcelonnette et de Castellane. Elles sont de ce fait assez isolées du reste du département et de la région.

    La route nationale 85 entre Digne-les-Bains et Castellane traverse plusieurs clues dont celle de Taulanne, extrĂȘmement Ă©troite.

    Le réseau ferroviaire

    Les lignes de chemin de fer du département des Alpes de Haute-Provence se répartissent en :

    Cette situation place Digne dans la liste des préfectures non ou mal desservies par le rail. La gare la plus proche, offrant des liaisons rapides et réguliÚres par le rail avec d'autres gares (Gap, Aix-en-Provence, Aix-en-Provence TGV, Marseille) est celle de Manosque.

    Le service ferroviaire se limite à quelques allers-retours par jour entre Marseille Saint Charles, Veynes-Devoluy, Gap et Briançon, additionné en heures de pointe de relations de banlieue prolongées depuis Marseille et Aix-en-Provence Ville vers Sisteron.

    Plusieurs lignes ont été abandonnées :

    La topographie des Alpes-de-Haute-Provence et les conditions de circulation sur le réseau routier rendent difficile l'accÚs à une gare pour de nombreux habitants du département.

    Quelques personnages célÚbres en rapport avec les Alpes-de-Haute-Provence

    Scientifiques

    Artistes

    Peintres

    Chanteurs / Musiciens

    Autres

    Personnage de fiction

    Autres personnages historiques

    Militaires

    Politiques et financiers


    Sportifs

    Pilotes


    Footballeurs

    • RenĂ© Gallice, (1919 Ă  Forcalquier - 1999), ancien joueur de football professionnel.
    • Alain Boghossian (1970 Ă  Digne), ancien joueur de football professionnel, champion du monde en 1998, sĂ©lectionneur adjoint de l'Ă©quipe de France de football de 2008 Ă  2011, consultant football sur Eurosport puis au sein du groupe M6.


    Skieurs

    Cyclistes

    Rugbyman

    Philosophes, poĂštes, Ă©crivains

    Divers

    Religieux

    Fait divers

    Autre

    Sociétés savantes, associations

    Films et téléfilms tournés dans le département

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Compte rendu du Conseil des ministres du 20 juillet 2022 », Gouvernement, (consulté le )
    2. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    3. « alpes-de-haute-provence.gouv.f
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
    4. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 420.
    5. [PDF] Décret de l'aléa sismique dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, 2010.
    6. Rose-Marie Pous, L'escargot, Chroniques de Haute-Provence, Digne-les-Bains, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 130, no 365, 2010, p. 106-108 ( (ISSN 0240-4672)).
    7. « Populations lĂ©gales des dĂ©partements en 2016 − Populations lĂ©gales 2016 », sur www.insee.fr (consultĂ© le )
    8. IrÚne Magnaudeix, Pierres assises, pierres mouvantes : usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Forcalquier, Les Alpes de lumiÚre, coll. « Les Alpes de lumiÚre » (no 144), , 191 p. (ISBN 978-2-906-16273-0, ISSN 0182-4643, OCLC 469967903), p. 124.
    9. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
    10. Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    11. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
    12. « Dossier complet - Département des Alpes-de-Haute-Provence (04) », sur insee.fr, (consulté le )
    13. « Dossier complet - Région de Provence-Alpes-CÎte d'Azur (93) », sur insee.fr, (consulté le )
    14. « Réhabilitation des fusillés pour l'exemple », Conseil général Alpes-de-Haute-Provence, no 120, janvier 2014, p. 16.
    15. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 60.
    16. DĂ©cret du 13 avril 1970 AUTORISANT LE DEPARTEMENT DES BASSES-ALPES A PORTER LE NOM D'ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE (lire en ligne)
    17. M. l'abbé Jacques-Paul Migne, Dictionnaire de géographie sacrée et ecclésiastique, éditeur de la bibliothÚque universelle du clergé, (lire en ligne)
    18. Gabriel Allevard, L'avenir appartient aux exploitants locaux, La Provence, , p. 4.
    19. Fromage de chĂšvre du Mont-Ventoux.
    20. Laure Gareta, Les apiculteurs répondent au SOS des lavandiculteurs, La Provence, , p. 8.
    21. [PDF] Inventaire forestier du département des Alpes-de-Haute-Provence.
    22. Lilian Micas, Mutation actuelle d’un paysage forestier, Verdons, no 26-27, dĂ©cembre 2008, p. 117.
    23. Lilian Micas, op. cit., p. 123.
    24. Philippe Dubernard, 2,4 millions de touristes ont choisi le département en 2012, La Provence, , p. 7.
    25. Aurélie Volle, Agritourisme et productions biologiques dans les AHP, indicateurs de la redynamisation des campagnes ?, Méditerranée, 107/2006, p. 67.
    26. Aurélie Volle, op. cit., p. 68.
    27. « Fréquentation des musées », Le magazine Conseil général Alpes-de-Haute-Provence, no 118, novembre 2013, p. 15.
    28. « Alpes-de-Haute-Provence. Le département accueillera le relais de la flamme olympique », sur actu.fr (consulté le )
    29. Jean-Robert Pitte, « Delicatessen alpestres », Cochons et cochonnailles : la quĂȘte du saint gras, L’Alpe no 42, automne 2008, p. 8
    30. Le jardin des papillons

    Annexe

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.