Alpes-de-Haute-Provence
Les Alpes-de-Haute-Provence (/alp(É) dÉ ot pÊo.vÉÌs/[2]), appelĂ©es « Basses-Alpes » jusqu'en 1970, en provençal respectivement « Aups-d'Aut-Provenço » (prononciation : « Aw d'Awt'-prouvince ») et « Bassas-Aups » (prononciation : « Basse-Aw ») sont un dĂ©partement français de la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 04. Sa prĂ©fecture est Digne-les-Bains.
Alpes-de-Haute-Provence | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Digne-les-Bains |
Sous-préfectures | Barcelonnette Castellane Forcalquier |
Présidente du conseil départemental |
Ăliane Barreille (LR) |
Préfet | Marc Chapuis[1] |
Code Insee | 04 |
Code ISO 3166-2 | FR-04 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR821 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Bas-Alpins,
Alpins de Haute-Provence |
Population | 165 451 hab. (2020) |
Densité | 24 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 44° 00âČ nord, 6° 10âČ est |
Superficie | 6 925 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 4 |
Circonscriptions législatives | 2 |
Cantons | 15 |
Intercommunalités | 8 |
Communes | 198 |
Liens | |
Site web | mondepartement04.fr |
Gentilé
Ses habitants se nomment les Bas-Alpins (Bas-Alpines au féminin), en référence au nom de « Basses-Alpes » que portait le département jusqu'au .
GĂ©ographie
Avec une superficie de 6 925 km2, le département occupe la dix-septiÚme place des plus grands départements[3].
Limitrophe de l'Italie, le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence est entourĂ© par les dĂ©partements des Alpes-Maritimes, du Var, du Vaucluse, de la DrĂŽme et des Hautes-Alpes. Il peut ĂȘtre divisĂ© en trois zones en fonction du relief, du climat, du peuplement et de l'Ă©conomie :
- les plateaux, collines et vallées de Haute-Provence, qui regroupent un tiers de la surface mais deux tiers de la population, la quasi-totalité de l'activité économique en dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du département. La vallée de la Durance, artÚre du département, coupe cette zone en deux moitiés ;
- les Préalpes, zone de montagne intermédiaire aux vallées encaissées et aux villages trÚs enclavés ;
- les Grandes Alpes, qui regroupent lĂ les vallĂ©es de l'Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon (en amont de Colmars-les-Alpes), oĂč l'Ă©conomie s'est reconstruite autour du tourisme de montagne (stations de ski). En Haute-Ubaye, les sommets dĂ©passent 3 000 m d'altitude et tous les cols avoisinent ou dĂ©passent les 2 000 m d'altitude. Dans cette partie du dĂ©partement se trouve une des routes les plus Ă©levĂ©es d'Europe : la route dĂ©partementale D 64 atteint l'altitude de 2 802 m au-dessus du col de la Bonette (2 715 m) et relie le pays de Barcelonnette Ă la TinĂ©e et Ă la VĂ©subie.
Le relief compartimente la rĂ©gion : les vallĂ©es encaissĂ©es sont difficiles d'accĂšs, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que trĂšs peu avec lâextĂ©rieur. En 1877, 55 communes nâavaient pour seul accĂšs que des sentiers ou des chemins muletiers[4].
L'aléa sismique est modéré (zone 3) à moyen (zone 4), différentes failles comme celle de la Durance étant situées dans le département[5].
Les villes de plus de 5 000 habitants sont Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron, Oraison, Forcalquier et ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban.
Environnement
Les prairies du département sont envahies par Xeropicta derbentina, un petit escargot blanc originaire des steppes allant du Caucase à la Croatie, qui monte par groupes sur les herbes. Généralement, il ne cause pas de dommages à la flore, mais il peut introduire des parasites dans les poumons des moutons[6].
- Plaine au pied de Villemus, dans le sud-ouest.
- Le rocher de la Baume (Sisteron), dans l'ouest.
- Le lac d'Allos, dans l'est.
Hydrologie
La riviĂšre principale est la Durance, qui s'Ă©coule dans la moitiĂ© occidentale du dĂ©partement. C'est dans cette vallĂ©e qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrĂ©e, nationale). La quasi-totalitĂ© du dĂ©partement se situe dans le bassin versant de la Durance, Ă l'exception de l'extrĂȘme sud-est (cantons d'Annot et Entrevaux) drainĂ© par le Var. Ses principaux affluents dans le dĂ©partement sont l'Ubaye, la BlĂ©one, l'Asse et le Verdon pour la rive gauche, le BuĂ«ch, le Jabron et le Largue pour la rive droite. La Durance et ses affluents ont un caractĂšre torrentiel, avec une transition entre le rĂ©gime nival des plus hautes vallĂ©es et le rĂ©gime pluvial mĂ©diterranĂ©en en moyenne montagne et plus bas. Les Ă©tiages estivaux sont sĂ©vĂšres et les crues violentes surviennent lorsque de fortes prĂ©cipitations s'abattent, souvent en automne. La Durance, le Verdon, la BlĂ©one puis le BuĂ«ch ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s au XXe siĂšcle avec la construction de plusieurs barrages, dont celui de Serre-Ponçon, Ă cheval sur la limite avec le dĂ©partement voisin des Hautes-Alpes, et la dĂ©viation d'une partie des cours d'eau pour l'irrigation et la production d'Ă©lectricitĂ©.
Climatologie
Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est un climat méditerranéen dégradé par l'altitude et la latitude. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence rÚgne un climat méditerranéen d'arriÚre-pays, plus contrasté que sur la cÎte, celui de la vallée de l'Ubaye est caractéristique des Alpes internes, avec une continentalité assez marquée : les hivers y sont trÚs rigoureux et les étés orageux. Entre les deux, les deux influences se mélangent dans la zone des Préalpes. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins d'intensité :
- un air sec et trĂšs peu de brouillard (moins de vingt jours par an) ;
- des précipitations peu fréquentes (moins de quatre-vingt-dix jours par an) et brutales (cumuls annuels de 650 à 1 500 mm) ;
- des orages fréquents en montagne l'été ;
- un excellent ensoleillement en toute saison (2 550 Ă 2 850 heures par an) ;
- des amplitudes thermiques élevées, diurnes (plus de 10 °C) et annuelles (18 °C) ;
- des hivers frais et lumineux ;
- des étés trÚs chauds à peine tempérés par l'altitude.
De ce fait, la Haute-Provence est trÚs intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d'un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l'observatoire de Haute-Provence, un des plus grands observatoires d'Europe continentale, est un centre de recherche en astronomie trÚs actif.
DĂ©mographie
Victime de l'exode rural jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence a vu sa population augmenter depuis 50 ans, mĂȘme si la population d'aujourd'hui se concentre dans les zones les moins enclavĂ©es et ne cultive plus la terre.
Un peuplement peu dense et trÚs inégal
Le département des Alpes-de-Haute-Provence est l'un des moins densément peuplés de France avec 23,9 hab./km2. La population se concentre essentiellement dans les vallées de la Durance, de la Bléone (jusqu'à Digne) et sur les plateaux proches. Le reste du département est trÚs peu peuplé (moins de 10 hab./km2 sur la majeure partie du territoire).
La moitié des communes a moins de deux cents habitants, dix-sept communes en ont moins de cinquante, et de nombreux hameaux ont été abandonnés. Les villes sont petites : seules 23 communes sont considérées comme urbaines par l'INSEE et seules deux agglomérations, celles de Digne-les-Bains et Manosque, dépassent les 7 500 habitants. Les arrondissements de Barcelonnette et de Castellane sont les deux arrondissements les moins peuplés de France. Celui de Barcelonette est le seul de France avec moins de 10 000 habitants. La ville de Castellane est également la plus petite sous-préfecture de France.
Parmi les trente cantons du département, 11 ont une population résidente inférieure à 2 000 habitants et six autres une population comprise entre 2 000 et 3 000 habitants. Seuls cinq cantons comptent une population supérieure à 10 000 habitants : Digne Ouest, Forcalquier, Manosque Nord, Manosque Sud Ouest et Volonne.
Communes les plus peuplées
Communes de moins de 20 habitants
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (derniÚre pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Majastres | 04107 | CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration | 29,85 | 4 (2020) | 0,13 | â |
Saint-Martin-lĂšs-Seyne | 04191 | CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration | 12,27 | 12 (2020) | 0,98 | â |
Archail | 04009 | CA Provence-Alpes AgglomĂ©ration | 12,99 | 14 (2020) | 1,1 | â |
Population bas-alpine par arrondissement
Nom | Code Insee |
Superficie (km2) |
Population (derniÚre pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|
Arrondissement de Barcelonnette | 041 | 1 027,70 | 7 735 (2020) | 7,5 | |
Arrondissement de Castellane | 042 | 1 718,10 | 11 397 (2020) | 6,6 | |
Arrondissement de Digne-les-Bains | 043 | 1 574,00 | 47 759 (2020) | 30 | |
Arrondissement de Forcalquier | 044 | 2 605,40 | 98 560 (2020) | 38 | |
Alpes-de-Haute-Provence | 04 | 6 925,00 | 165 451 (2020) | 24 |
Unités urbaines
Selon le découpage effectué en 2010 par l'INSEE, les Alpes-de-Haute-Provence comptaient onze unités urbaines, triées ici selon leur population en 2012 :
- Manosque : 30 215 habitants (quatre communes)
- Digne-les-Bains : 17 616 habitants (quatre communes)
- Sisteron : 7 360 habitants (une commune)
- ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban : 7 227 habitants (trois communes)
- Forcalquier : 6 161 habitants (deux communes)
- Oraison : 6 625 habitants (deux communes)
- Villeneuve : 3 713 habitants (une commune)
- Les MĂ©es : 3 548 habitants (une commune)
- Barcelonnette : 3 355 habitants (deux communes)
- Volx : 3 090 habitants (une commune)
- Peyruis : 2 767 habitants (une commune)
- Gréoux-les-Bains : 2 589 habitants (une commune)
Aires urbaines
Selon le découpage effectué en 2010 par l'INSEE, les Alpes-de-haute-Provence comptent sept aires urbaines. Cinq communes du département appartiennent aux aires urbaines de Gap (3) et Nice (2).
Rang | Nom de l'aire urbaine | Population municipale (2012) | Nombre de communes |
---|---|---|---|
1 | Manosque | 37 332 | 8 |
2 | Digne-les-Bains | 25 702 | 23 |
3 | Sisteron | 7 593 | 2 |
4 | ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban | 7 227 | 4 |
5 | Oraison | 6 625 | 2 |
6 | Forcalquier | 6 293 | 3 |
7 | Barcelonnette | 4 031 | 4 |
Histoire
La population Ă©tait autrefois rĂ©partie assez rĂ©guliĂšrement sur le territoire, y compris dans les zones montagneuses oĂč l'agriculture de montagne Ă©tait bien dĂ©veloppĂ©e. Mais dĂšs le milieu du XIXe siĂšcle, elle commença Ă diminuer en raison d'un fort exode rural. De plus de 150 000 habitants en 1850, elle tomba Ă moins de 100 000 aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Il fallut ensuite attendre 1960 pour que la tendance revienne Ă la hausse, assez fortement d'ailleurs, passant de moins de 90 000 habitants en 1954 Ă prĂšs de 140 000 en 1999 et 153 000 en 2005. Cependant, si ce chiffre se rapproche du nombre d'habitants qu'avait le dĂ©partement 150 ans plus tĂŽt, la rĂ©partition et l'activitĂ© de la population sont trĂšs diffĂ©rentes. La population se concentre Ă prĂ©sent dans la vallĂ©e de la Durance et le Sud-Ouest du dĂ©partement, et l'agriculture emploie bien moins qu'avant. Le tertiaire, essentiellement le tourisme et les services de proximitĂ©, est Ă prĂ©sent le principal secteur d'activitĂ©.
En 2016 elle compte 162 565 habitants et une densité de 23,5 hab./km2[7].
Le dĂ©partement ne sâest jamais vraiment industrialisĂ© ; il comptait 27 petites mines en 1870 (une de plomb, quatre de schistes bitumineux, et 22 de lignite)[8].
En 2020, le département comptait 165 451 habitants[Note 1], en augmentation de 2,39 % par rapport à 2014 (France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
Un département de villégiature
Selon le recensement général de la population, 32,8 % des logements disponibles dans le département sont des résidences secondaires. Le tableau ci-dessous indique les principales communes des Alpes-de-Haute-Provence dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Ville | Population municipale | Nombre de logements | Résidences secondaires | % résidences secondaires |
---|---|---|---|---|
Allos | 695 | 5 164 | 4 772 | 92,41 % |
Uvernet-Fours (Pra Loup) | 637 | 3 750 | 3 449 | 91,99 % |
Enchastrayes (Le Sauze) | 427 | 2 066 | 1 856 | 89,83 % |
Saint-Julien-d'Asse | 155 | 408 | 329 | 80,62 % |
Montclar | 458 | 1 074 | 844 | 78,57 % |
Le Vernet | 126 | 291 | 227 | 77,86 % |
Villars-Colmars | 238 | 553 | 429 | 77,59 % |
Beauvezer | 346 | 724 | 544 | 75,17 % |
Thorame-Basse | 202 | 415 | 307 | 73,95 % |
Selonnet | 430 | 700 | 507 | 72,43 % |
Colmars (les Alpes) | 384 | 717 | 504 | 70,33 % |
Thorame-Haute | 228 | 463 | 319 | 68,90 % |
Gréoux-les-Bains | 2 476 | 3 962 | 2 712 | 68,45 % |
Saint-Paul-sur-Ubaye | 228 | 327 | 215 | 65,75 % |
MĂ©olans-Revel | 330 | 475 | 308 | 64,94 % |
Esparron-de-Verdon | 430 | 562 | 328 | 58,28 % |
Jausiers | 1 068 | 1 154 | 660 | 57,19 % |
Seyne (les Alpes) | 1 431 | 1 647 | 927 | 56,30 % |
Montagnac-Montpezat | 413 | 522 | 288 | 55,24 % |
Barcelonnette | 2 735 | 3 161 | 1 522 | 48,17 % |
Simiane-la-Rotonde | 568 | 488 | 212 | 43,38 % |
Castellane | 1 579 | 1 457 | 605 | 41,53 % |
Moustiers-Sainte-Marie | 710 | 633 | 263 | 41,48 % |
Entrevaux | 925 | 733 | 261 | 35,66 % |
Saint-André-les-Alpes | 937 | 769 | 258 | 33,61 % |
Annot | 1 028 | 832 | 274 | 32,91 % |
CĂ©reste | 1 208 | 876 | 287 | 32,72 % |
Saint-Ătienne-les-Orgues | 1 222 | 984 | 317 | 32,22 % |
Reillanne | 1 479 | 1 018 | 269 | 26,40 % |
Banon | 1 074 | 742 | 190 | 25,67 % |
Riez | 1 760 | 1 310 | 319 | 24,39 % |
Valensole | 2 875 | 1 764 | 272 | 15,39 % |
Les MĂ©es | 3 591 | 1 871 | 245 | 13,12 % |
Forcalquier | 4 646 | 2 733 | 326 | 11,93 % |
Sources :
- Source INSEE, chiffres au 01/01/2008.
Histoire
Le département des « Basses-Alpes » est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le , en application de la loi du . Il englobe le Nord-Est montagneux de la Provence, et a été amputé du canton de Sault lors de la formation de Vaucluse en 1793, puis du canton de Barcillonnette rattaché aux Hautes-Alpes en 1810.
Le dĂ©partement compte trois Poilus fusillĂ©s pour l'exemple, dont deux communes ont gravĂ© les noms sur leur monument aux morts de la mĂȘme façon que pour les autres morts de la commune (un Ă Saint-Michel et l'autre Ă MĂ©olans-Revel, dont le nom figure Ă©galement sur le monument de Barcelonnette), celle de Forcalquier s'en Ă©tant abstenu. En 2013, le conseil gĂ©nĂ©ral a officiellement demandĂ© leur rĂ©habilitation[14].
Le dĂ©partement des Basses-Alpes est occupĂ© par lâItalie fasciste de Ă [15].
Le , son nom est changé en « Alpes-de-Haute-Provence »[16].
Voici un extrait peu flatteur de l'article « Basses-Alpes » de l'Atlas Larousse publiĂ© au dĂ©but du siĂšcle dernier : "SemĂ©es de rochers blanchĂątres sortant, comme des ossements, dâun mince sol vĂ©gĂ©tal oĂč languissent des buissons, quelques fleurs de montagne et des arbres rabougrisâŠ, ces montagnes forment presque partout un effrayant dĂ©sert qui nâaura bientĂŽt plus dâhabitants : câest le Sahara sans le soleil de lâAfrique, avec les neiges de la SibĂ©rie." (P. Joanne). Sur ce sol Ă©levĂ© que le dĂ©boisement et les inondations qui en sont la consĂ©quence ont frustrĂ© de sa terre nourriciĂšre, lâagriculture est des plus misĂ©rables. On nây rĂ©colte quâun peu de blĂ©, du vin en petite quantitĂ©, mais bon, et des truffes en assez grand nombre. Dans la partie mĂ©ridionale, qui bĂ©nĂ©ficie du climat de la Provence, apparaissent les oliviers, mĂ»riers et orangers ; les plantes aromatiques y abondent, et on compte 250 000 ruches dâabeilles. Manosque doit Ă sa situation dans cette rĂ©gion privilĂ©giĂ©e dâĂȘtre de beaucoup la seconde ville du dĂ©partement (avec 5 500 habitants). On trouve prĂšs de Manosque des mines de lignite et de gypse. Mais, malgrĂ© un commerce assez actif dâhuiles, de vins et de soies grĂšges, ce dĂ©partement est aussi lâun des moins peuplĂ©s." (Atlas Larousse IllustrĂ©, Imprimerie Larousse, Paris, vers 1900).
HĂ©raldique
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Politique et administration
Le dĂ©partement prĂ©sente une tradition Ă©lectorale marquĂ©e Ă gauche ancienne. On peut Ă©voquer les solides traditions rĂ©publicaines, comme le nombre de sociĂ©tĂ©s populaires pendant la RĂ©volution française, ou la rĂ©sistance au coup dâĂtat de NapolĂ©on III en 1851. La tradition de gauche s'est aussi manifestĂ©e dans le monde rural, puisque l'ensemble des cantons consacrĂ©s Ă l'agriculture ont, trĂšs tĂŽt, manifestĂ© une inclination Ă voter pour des candidats rĂ©publicains. Lâinstallation de la grande usine chimique de Saint-Auban a aussi eu un effet favorable sur le vote Ă gauche (cf. ci-dessous) et a constituĂ© le terreau de l'organisation politique de la gauche dans le dĂ©partement comme du mouvement syndical. La centrale Ă©lectrique de Sainte-Tulle a Ă©galement fourni de nombreux militants aux organisations de gauche.
Exceptions dans le dĂ©partement : les secteurs alpins, de Barcelonnette et de la haute vallĂ©e du Verdon, territoires d'Ă©migration mais aussi lieu de garnison des chasseurs alpins pour le premier. Ces secteurs, profondĂ©ment catholiques, ont longtemps optĂ© pour des Ă©lus conservateurs dont l'un des plus connus est l'ancien ministre de la IIIe RĂ©publique, Paul Reynaud. Une dĂ©finition des choix politiques de la population dĂ©partementale est souvent ainsi traduite : plus l'altitude s'Ă©lĂšve, plus le suffrage populaire penche Ă droiteâŠ
Depuis la fin de la PremiÚre Guerre mondiale, le département est le plus souvent représenté, tant au Sénat qu'à l'Assemblée Nationale, par des élus issus soit du PCF, soit, surtout, du courant socialiste, par la SFIO puis le PS, ou par le courant radical.
Haut-lieu de la RĂ©sistance durant la Seconde Guerre mondiale, Ă la LibĂ©ration, le dĂ©partement a marquĂ© profondĂ©ment son ancrage Ă gauche qui n'a pas vraiment Ă©tĂ© mis en question depuis. Une Ă©volution, peut ĂȘtre temporaire, a toutefois Ă©tĂ© constatĂ©e en 2007, puisque, pour la premiĂšre fois dans l'histoire politique locale, un dĂ©putĂ© de droite Ă©lu lors du prĂ©cĂ©dent scrutin (en 2002) a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu Ă l'AssemblĂ©e nationale.
L'autre siÚge est occupé par le président du conseil général, Jean-Louis Bianco, ancien ministre de François Mitterrand.
Au Sénat, le département est représenté par Jean-Yves Roux depuis le . Il succÚde à Claude Domeizel, ancien maire socialiste de Volx.
François Mitterrand a obtenu la majoritĂ© des suffrages des habitants du dĂ©partement en 1974, comme en 1981 et 1988, dĂ©passant dans les deux derniers cas la barre des 53 % des voix. En 1995, Jacques Chirac est parvenu en tĂȘte au second tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle avec un score lĂ©gĂšrement supĂ©rieur Ă 52 %, quoique infĂ©rieur Ă son score national. En 2002, c'est Jean-Marie Le Pen qui est arrivĂ© en tĂȘte au premier tour. Enfin, en 2007, c'est Nicolas Sarkozy qui est parvenu en tĂȘte au premier tour, avec prĂšs de 30 % des voix et 53,2 % au second tour.
Sur les référendums européens, le département a voté Non lors de la consultation sur le traité de Maastricht à 51,6 % (majorité de 2 238 voix) et Non lors de la consultation sur le Traité constitutionnel européen à 60,3 % (majorité de 16 575 voix).
Parlementaires des Alpes-de-Haute-Provence
Pour la XVIe législature de la Ve République (2022-2027), les députés suivants ont été élus dans les Alpes-de-Haute-Provence :
Circonscription | Identité | Parti | à partir du | Jusqu'au | Note |
---|---|---|---|---|---|
1re circonscription | Christian Girard | RN | 22 juin 2022 | En cours | |
2e circonscription | LĂ©o Walter | LFI | 22 juin 2022 | En cours |
Le département des Alpes-de-Haute-Provence est représenté par un sénateur, en la personne de Jean-Yves Roux, membre du groupe PS, et élu pour la mandature 2014-2020.
Conseillers régionaux des Alpes-de-Haute-Provence
Le département des Alpes-de-Haute-Provence envoie 4 conseillers régionaux sur les 123 que compte le conseil régional de Provence-Alpes-CÎte d'Azur.
Conseil DĂ©partemental des Alpes-de-Haute-Provence
Le dĂ©partement est administrĂ© par le conseil dĂ©partemental des Alpes-de-Haute-Provence, comprenant 30 conseillers dĂ©partementaux, rĂ©partis sur 15 cantons. La prĂ©sidente du conseil dĂ©partemental des Alpes-de-Haute-Provence, Ă©lue le , est Ăliane Barreille, Ă©lue LR du canton de Riez.
Pour la mandature 2021-2027, la composition du conseil départemental est la suivante :
DĂ©coupage administratif
Ătat actuel
- Arrondissement de Barcelonnette : 14 communes, 1 canton ;
- Arrondissement de Castellane : 41 communes, 1 canton ;
- Arrondissement de Digne-les-Bains : 16 communes, 6 cantons ;
- Arrondissement de Forcalquier : 97 communes, 9 cantons.
Au total 198 communes et 15 cantons.
Anciennes communes et modification du découpage administratif des communes
L'exode rural des XIXe et XXe siĂšcles a eu des consĂ©quences importantes sur la population des communes : certaines ont Ă©tĂ© presque complĂštement ou complĂštement abandonnĂ©es de leurs habitants, ce qui a entraĂźnĂ© la disparition dâune cinquantaine de communes depuis la crĂ©ation du dĂ©partement. Certains villages existent toujours et ont parfois donnĂ© leur nom Ă la nouvelle commune crĂ©Ă©e lors du rattachement (par exemple La Mure-Argens), d'autres ne sont plus que des tas de pierres (comme Levens sur la commune de Majastres), ne figurant parfois plus sur les cartes (par exemple BĂ©dejun sur la commune de Chaudon-Norante). Ă sa formation, le dĂ©partement comptait 270 communes (262 aprĂšs modification des limites du dĂ©partement), il en reste aujourd'hui 199. En dehors des huit communes rattachĂ©es, soit aux Hautes-Alpes (les trois communes du canton de Barcillonnette), soit au Vaucluse (le canton de Sault), de nombreuses communes ont disparu.
En 1854, l'état des communes du département était le suivant[17] :
- Arrondissement de Barcelonnette : 20 communes, 4 cantons ;
- Arrondissement de Castellane : 48 communes, 6 cantons ;
- Arrondissement de Digne-les-Bains : 87 communes, 9 cantons ;
- Arrondissement de Forcalquier : 51 communes, 6 cantons ;
- Arrondissement de Sisteron (ancien) : 50 communes, 5 cantons ;
au total 256 communes et 30 cantons.
Cas particuliers de rattachement et modifications des limites communales :
- certaines communes ont choisi un nom sans filiation historique, par exemple Val-de-Chalvagne formée par la fusion de trois communes (Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille) ;
- certaines communes en ont absorbĂ© un grand nombre d'autres, c'est le cas de Digne, et de Castellane avec sept communes rattachĂ©es : Villars-Brandis, Taloire, Ăoulx, Taulane, Chasteuil, et Castillon lors de la crĂ©ation du barrage homonyme.
Il faut aussi signaler d'autres cas atypiques :
- rattachement puis séparation : Archail et Draix entre elles, ainsi que Saint-Martin-les-Eaux vis-à -vis de Manosque ;
- rattachement à une commune puis à une autre : Aurent (rattachée à Braux puis à Castellet-lÚs-Sausses) ;
- une premiÚre fusion de deux communes, suivi d'un rattachement à une autre commune : Peyresq avec La Colle-Saint-Michel (sous le nom de Saint-Michel-Peyresq), cette nouvelle entité est ensuite rattachée à Thorame-Haute ;
- communes fusionnées mais non limitrophes : Le Poil rattaché à Senez.
Il existe encore des cas de communes associées depuis 1973 (certaines ont d'ailleurs disparu plus ou moins rapidement au profit d'une « fusion simple »). Un exemple La Mure-Argens, Argens bénéficiant de ce statut (avec un maire-délégué spécialement pour Argens, une mairie annexe, une section électorale...).
Cantons
Voir aussi la Liste des anciens cantons des Alpes-de-Haute-Provence
Ăconomie
Le département présente, de par ses caractéristiques propres (montagne et faible population), un caractÚre marqué par une relative faiblesse des activités industrielles, et une évolution vers la création d'emplois dans les domaines du commerce et des services.
Ainsi, selon l'enquĂȘte sur les besoins de main-d'Ćuvre des services de l'ASSEDIC, l'essentiel des offres d'emploi est aujourd'hui portĂ© par les professions de l'animation socioculturelle et sportive (1 031 offres recensĂ©es sur 4 752 au total dans le dĂ©partement), de l'hĂŽtellerie (968 offres), du nettoyage (438 offres), de la restauration (345 offres).
Toutes ces offres étaient, pour les trois quarts au moins, proposées sur des emplois de caractÚre saisonnier.
Toutefois, des évolutions sensibles de la situation sociologique du département sont à attendre de l'implantation prochaine, au débouché de la vallée de la Durance du projet ITER.
Secteur primaire
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, lâagriculture a eu une place trĂšs importante dans l'Ă©conomie, mais la monoculture vivriĂšre a laissĂ© place Ă une agriculture beaucoup plus spĂ©cialisĂ©e orientĂ©e autour des fruits, lĂ©gumes, des cĂ©rĂ©ales et de produits Ă haute valeur ajoutĂ©e (miel, parfums et huiles essentielles, cosmĂ©tiques, olives, viticulture). Les espĂšces cultivĂ©es sont tempĂ©rĂ©es, surtout en altitude, et mĂ©diterranĂ©ennes, surtout Ă basse altitude. La production est d'une grande variĂ©tĂ©. Depuis quelques annĂ©es, une recrudescence de la culture de la lavande est apparue, notamment dans le secteur de Saint-AndrĂ©-les-Alpes et de Digne-les-bains.
La surface agricole utile s'élevait à 165 809 ha, dont la plus grande partie dévolue aux activités d'élevage sous forme de prairies en herbe pour plus de 96 000 ha
Selon le recensement agricole de 2000, le dĂ©partement compte 2 947 exploitations agricoles, en baisse de plus de 1 500 exploitations au regard du recensement prĂ©cĂ©dent effectuĂ© douze ans auparavant. De fait, la taille moyenne des exploitations s'est accrue, passant de 32 Ă 56 hectares. C'est le secteur de l'arboriculture, notamment le long de la Durance, qui constitue le principal secteur en nombre dâexploitations (829 au total).
Il est suivi du secteur des grandes cultures (céréales notamment) avec 740 exploitations, et du secteur de l'élevage dont, et c'est l'une des spécificités du département, 614 exploitations dévolues à l'élevage d'autres animaux que les bovins. Il s'agit de l'élevage de brebis et de chÚvres, notamment pour la production du lait utilisé pour la fabrication du fromage AOC Banon. Les éleveurs bovins ne sont, en 2013, que 38 pour l'ensemble du département[18]. Entre le plateau d'Albion et la montagne de Lure, sur la commune de Saumane, il existe une production de fromage de chÚvre du Mont-Ventoux[19].
Les viticulteurs de Pierrevert ont, pour leur part, obtenu le classement de leur production en appellation d'origine contrÎlée. Autres cultures permanentes, la lavande et le lavandin occupent plusieurs milliers d'hectares et fournissent plusieurs milliers d'emplois directs. La lavande, qui bénéficie d'une AOP, est concentrée sur le plateau d'Albion, dont l'altitude convient à la plante et qui offre un relief facile à cultiver en grandes surfaces. Le lavandin, cultivé plus bas, est trÚs présent sur le plateau de Valensole, qui compte la moitié des cinquante distilleries du département. Outre la production d'essences aromatiques, la lavande joue un rÎle important dans la production de miel : 60 % de la production départementale est du miel de lavande. Ces cultures ont également motivé la création de l'université européenne des senteurs et saveurs, à Forcalquier, et du Centre régionalisé interprofessionnel d'expérimentation en plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Crieppam), à Manosque. Cette culture et les industries qui en dépendent est menacée par une invasion de cicadelle (Hyalesthes obsoletus plus précisément) depuis quelques années[20].
Le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence est un dĂ©partement dont 49,1 % de la superficie est boisĂ©e soit 343 691 ha, pour un taux moyen de 39,4 % pour la rĂ©gion ProvenceâAlpes-CĂŽte dâAzur[21] ; lâONF gĂšre 186 000 ha Les principales essences exploitĂ©es sont le pin sylvestre, le pin noir, le mĂ©lĂšze, le chĂȘne pubescent (ou chĂȘne blanc) et le hĂȘtre. Le sapin et les Ă©picĂ©as sont moins rĂ©pandus[22]. La canicule de 2003 a entraĂźnĂ© le dĂ©pĂ©rissement de plusieurs espĂšces dâarbres, accĂ©lĂ©rant par consĂ©quent le retour des chĂȘnes mĂ©diterranĂ©ens, des alisiers et du tilleul[23].
Industrie
L'industrie constitue un ensemble relativement réduit en termes d'établissements mais comporte par contre plusieurs entreprises relativement importantes.
Le département compte fin 2004, 937 établissements du secteur secondaire dont dix-sept dépassent cinquante salariés.
C'est notamment le cas de l'historique usine de Saint-Auban (usine Arkema, anciennement Elf-Atochem), l'usine Sanofi de Sisteron (au nord de la ville) et Manosque (usine de l'Occitane). Quelques fabriques plus spécialisées (huile d'olive, parfums, vins) produisent des produits à haute valeur ajoutée.
Fin 2006, selon les données ASSEDIC, l'industrie employait dans le département 4 261 salariés, soit un peu plus de 14 % des effectifs salariés du secteur privé.
Les secteurs de la chimie, avec 1 761 salariés et celui de l'agro-alimentaire avec 1 205 salariés, constituent les deux principaux pÎles d'activité.
Le secteur de la chimie comprend les segments de la pharmacie (usine Sanofi, citée plus haut, avec plus de 650 salariés), de la chimie de base (usine Arkema, avec plus de cinq cents salariés) et la cosmétique avec plus de 450 personnes.
Pour autant, l'industrie a perdu prÚs de quatre cents emplois depuis 2001, notamment dans le cadre de la réduction des effectifs chez Arkema, malgré la bonne santé financiÚre du groupe Total, qui en est propriétaire.
Cette situation, Ă©videmment, est appelĂ©e Ă connaĂźtre une Ă©volution Ă la suite de l'implantation dâITER.
Le secteur du Bùtiment et des travaux publics compte, pour sa part, 1 387 établissements actifs, dont plus de la moitié (758) sont des établissements sans le moindre salarié (artisans établis à leur compte). Fin 2006, ce secteur emploie plus de 3 900 salariés, dont prÚs de 1 500 dans le secteur des travaux publics, particuliÚrement porté par la réalisation de grandes infrastructures (autoroute A 51 entre autres).
Tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre des rĂ©alitĂ©s extrĂȘmement diverses.
Fin 2006, ce secteur emploie, entre autres, 1 141 salariés dans le domaine des transports, 3 425 dans celui des services aux entreprises et plus de 4 000 dans le domaine des services aux particuliers.
Ces secteurs connaissent une évolution à la hausse de leur activité.
Le flux migratoire positif du département, trouvant souvent son origine dans l'arrivée dans le département de ménages retraités, explique en particulier la progression sensible des effectifs dans les segments de l'accueil des personnes ùgées et de l'aide à domicile.
Les activités de services recouvrent un ensemble de 7 322 établissements fin 2004 dont 4 323 (plus de 59 %) ne comptent aucun salarié. Pour autant, c'est ce secteur qui comporte, avec 96 établissements, le plus grand nombre de structures dépassant cinquante salariés.
Tourisme
Le secteur du tourisme est le premier employeur du département avec 16 % des emplois (soit 9 000) et un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros. En 2012, le département a accueilli prÚs de 2,4 millions de touristes, pour un total de 13,669 millions de nuitées (en baisse de 3,1 % depuis 2011) et 1,5 million de jours-skieurs[24].
AprĂšs la dĂ©population provoquĂ©e par lâexode rural, le dĂ©partement a innovĂ© en inventant lâagritourisme dans les annĂ©es 1950, mĂȘme sâil nâest plus leader en France dans ce domaine. Environ 120 exploitations agricoles proposent une activitĂ© touristique (hĂ©bergement, restauration ou loisirs)[25] dont 70 labellisĂ©es[26].
Les musées sont aussi un pÎle d'attraction : en 2012, ils ont attiré 470 000 visiteurs[27].
Commerce
Les activités commerciales ont connu de sensibles évolutions, et comptaient en 2004 2 473 établissements dont 1 396 (plus de 56 %) ne comptent aucun salarié.
Fin 2006, ce secteur emploie cependant 6 478 personnes, au sein de plus d'un millier d'établissements employeurs, effectif employé en hausse sensible depuis 2001, puisqu'il a créé au total 627 emplois supplémentaires (plus de 10 % des effectifs) depuis cette date. Ce nombre de salariés représente prÚs de 22 % des effectifs salariés du secteur privé.
Elles sont marquées par le développement, notamment dans les agglomérations de Manosque et de Digne, de zones commerciales occupées par les grandes enseignes de distribution. PrÚs de 1 600 salariés du secteur sont employés dans ces établissements.
Autres secteurs
Le secteur des transports compte une soixantaine d'emplois complémentaires mais c'est surtout le secteur des services aux entreprises et celui des services aux particuliers, et singuliÚrement le secteur de l'activité sanitaire et sociale qui ont connu une croissance spectaculaire et sensible.
Les chiffres sont clairs : le premier a accru sensiblement son importance dans l'économie avec plus d'un millier d'emplois de plus, notamment dans les segments de l'intérim, du gardiennage et de l'entretien, avec prÚs de 850 emplois complémentaires.
Cette situation trouve en grande partie explication dans le fait que les principales entreprises industrielles du dĂ©partement, comme les entreprises du secteur du bĂątiment, ont recours au travail intĂ©rimaire, en lieu et place d'embauches Ă temps plein. Il conviendrait de fait de s'interroger sur le rapport entre l'Ă©volution de l'emploi dans les secteurs industriels et celui de l'emploi intĂ©rimaire, par exemple. Ainsi, dans le canton de Volonne, oĂč se situe l'usine de Saint-Auban, la rĂ©duction des emplois industriels (160 emplois perdus sur le site Arkema) est en partie compensĂ©e par l'accroissement de l'emploi intĂ©rimaire (cent emplois complĂ©mentaires).
De mĂȘme, sur Manosque, premiĂšre ville du dĂ©partement en termes d'emploi, et en dĂ©veloppement sensible (2 000 emplois de plus en cinq ans), la progression des emplois intĂ©rimaires est spectaculaire, atteignant en effet quatre cents postes de travail, ces salariĂ©s intervenant entre autres sur le secteur de la cosmĂ©tique (L'Occitane), mais aussi dans le secteur du bĂątiment et des travaux publics, et dans le champ des activitĂ©s du commerce de dĂ©tail, les grandes enseignes de distribution de la ville prĂ©fĂ©rant ce mode de recrutement aux embauches dĂ©finitives.
Dans le champ des activités sanitaires et sociales, création importante d'emplois aussi avec 760 emplois de plus, portant à 13 % la part des salariés du secteur au regard du total de l'emploi privé.
Cette progression provient notamment des activités d'accueil et d'hébergement avec prÚs d'un millier de salariés, en hausse de 150 emplois environ depuis 2001 tandis que le secteur de l'aide à domicile emploie désormais 741 salariés au lieu de 457 cinq ans plus tÎt.
L'emploi associatif, avec prÚs de mille postes de travail, est aussi trÚs présent sur le département.
Culture
Le département est labélisé Terre de Jeux 2024, le label des territoires de Paris 2024 et accueillera le passage du Relais de la flamme sur son territoire[28].
Gastronomie
- Le boudin est traditionnellement cuit avec du poireau[29].
- Brouillade de truffes de Riez.
- Pattes Ă la main de Fours.
- Agneau de Sisteron.
- Vin de Pierrevert (AOC depuis 1997).
- Miel de lavande.
- Fromage de Banon.
- Génépi de la vallée de l'Ubaye.
- Pieds et paquets de Sisteron.
- Liqueurs Henri Bardouin de Forcalquier.
- Promenade Bas-Alpine.
MĂ©dias locaux
Presse quotidienne
La Provence, le Dauphiné libéré et La Marseillaise ont tous trois une édition locale.
Presse hebdomadaire
Presse gratuite
J'y vais Provence, revue bimestrielle gratuite d'informations culturelles et portraits d'artistes du département, créée par Véronique Basso, directrice de publication et Philippe Robert, webmestre de jyvais04.com (devenu jyvaisprovence.com), et diffusée à 4 000 exemplaires dans les mairies, les offices du tourisme et certains commerces.
Radios locales
- Alpes 1 (basée à Gap, Hautes-Alpes), émet sur les régions de Digne-les-Bains, Sisteron, Barcelonnette et d'Allos ;
- Durance FM (basée à Reillanne), émet sur les régions de Manosque, Digne-les-Bains et de Sisteron ;
- Fréquence Mistral (basée à Manosque), émet sur les régions de Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron et Castellane ;
- Grimaldi FM (basĂ©e Ă Puget-ThĂ©niers (Alpes-Martimes)), Ă©met sur les cantons dâAnnot et dâEntrevaux ;
- Là la radio, basée à Gap, émet sur les régions d'Allos, Barcelonnette et de Colmars-les-Alpes ;
- Radio OxygÚne (basée à Fréjus (Var)), émet sur les régions de Barcelonnette et du Val d'Allos ;
- Radio Star (basée à Marseille (Bouches-du-RhÎne)), émet sur les régions de Manosque, Digne-les-Bains et de Sisteron ;
- Radio Verdon (basée à Saint-Julien-le-Montagnier (Var)), émet sur les régions de Manosque et de Castellane ;
- Radio Zinzine (basée à Limans), financée par la coopérative Longo Maï, émet sur les régions de Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron et de Forcalquier ;
- France Bleu Provence (basée à Aix-en-Provence), émet dans le Val-de-Durance (de Manosque à Sisteron), sur les régions de Digne-les-Bains, du plateau de Valensole et du bas-Verdon.
Télévision locale
- TĂ©lĂ© Locale Provence (TLP) Ă©tait accessible sur la TNT, sur la rĂ©gion de Manosque et Val de Durance, par satellite ou internet, sur Avignon et sa rĂ©gion. Elle a arrĂȘtĂ© d'Ă©mettre le .
- En mai 2018, DICI TV, la chaĂźne Ă©galement des Hautes-Alpes oĂč est situĂ© le siĂšge, a commencĂ© Ă Ă©mettre dans les Alpes de Haute-Provence couvrant le secteur de Manosque, jusque dans le val d'Allos mais aussi dans le pays de Forcalquier et le Verdon.
Site Internet
- Verdon Info : site d'information sur le secteur du Pays A3 V (arrondissement de Castellane).
Infrastructures
Le réseau routier
Beaucoup d'axes routiers des Alpes-de-Haute-Provence sont étroits et sinueux en raison du relief. Ces contraintes naturelles rendent l'accÚs à certaines parties du département assez difficile, surtout en hiver, et principalement les communes des arrondissements de Barcelonnette et de Castellane. Elles sont de ce fait assez isolées du reste du département et de la région.
La route nationale 85 entre Digne-les-Bains et Castellane traverse plusieurs clues dont celle de Taulanne, extrĂȘmement Ă©troite.
Le réseau ferroviaire
Les lignes de chemin de fer du département des Alpes de Haute-Provence se répartissent en :
- une ligne de la Société des Chemins de fer de Provence (connue sous le nom de Train des Pignes) :
- la ligne Nice - Digne ;
- deux lignes de la SNCF :
- la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) ;
- la ligne Saint-Auban - Digne (service assurĂ© par autocars) aujourdâhui dĂ©saffectĂ©e, qui faisait la liaison entre les deux prĂ©cĂ©dentes. Un projet de rĂ©ouverture est en cours d'Ă©tude et figurait dans le contrat de plan Ătat-RĂ©gion.
Cette situation place Digne dans la liste des préfectures non ou mal desservies par le rail. La gare la plus proche, offrant des liaisons rapides et réguliÚres par le rail avec d'autres gares (Gap, Aix-en-Provence, Aix-en-Provence TGV, Marseille) est celle de Manosque.
Le service ferroviaire se limite à quelques allers-retours par jour entre Marseille Saint Charles, Veynes-Devoluy, Gap et Briançon, additionné en heures de pointe de relations de banlieue prolongées depuis Marseille et Aix-en-Provence Ville vers Sisteron.
Plusieurs lignes ont été abandonnées :
- la ligne Volx - Forcalquier, déposée ;
- la ligne Volx - Cavaillon, déposée ;
- la ligne Chorges - Barcelonnette, restée inachevée.
La topographie des Alpes-de-Haute-Provence et les conditions de circulation sur le réseau routier rendent difficile l'accÚs à une gare pour de nombreux habitants du département.
Quelques personnages célÚbres en rapport avec les Alpes-de-Haute-Provence
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Sociétés savantes, associations
- Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, fondée en 1878 par l'abbé Jean-Joseph-Maxime Feraud.
- Alpes de LumiÚre, association sans but lucratif fondée en 1953 par Pierre Martel et reconnue d'utilité publique.
- Proserpine[30], association sans but lucratif fondée en 1993 dans le but de connaitre et protéger les papillons de Haute-Provence. GÚre le jardin des Papillons (insectes en liberté) à Digne-les-Bains.
- Sabença de la Valeia est une société savante de la vallée de l'Ubaye, elle recherche, étudie et diffuse tout ce qui concerne la vallée.
Films et téléfilms tournés dans le département
- 1925 : Les Misérables de Henri Fescourt avec Gabriel Gabrio
- 1934 : Les Misérables de Raymond Bernard avec Harry Baur
- 1953 : La Route Napoléon de Jean Delannoy avec Pierre Fresnay
- 1958 : L'Eau vive de François Villiers avec Pascale Audret
- 1960 : Crésus de Jean Giono avec Fernandel
- 1970 : La Maison des bories de Jacques Doniol-Valcroze avec Marie Dubois, Maurice Garrel, Mathieu CarriĂšre, Marie-VĂ©ronique Maurin
- 1973 : L'Affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert avec Jean Gabin, Victor Lanoux, GĂ©rard Darrieu
- 1981 : Les Babas-cool de François Leterrier avec Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Anémone
- 1988 : La Maison assassinée de Georges Lautner avec Patrick Bruel
- 1989 : AprĂšs la guerre de Jean-Loup Hubert avec Richard Bohringer
- 1995 : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau avec Juliette Binoche, Olivier Martinez, François Cluzet
- 2003 : L'Affaire Dominici de Pierre Boutron avec Michel Serrault, Michel Blanc
- 2006 : Les Courriers de la mort de PhilomĂšne Esposito avec Victor Lanoux
- 2007 : C'est mieux la vie quand on est grand de Luc BĂ©raud avec Daniel Russo
- 2010 : Le Sang des Atrides de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux
- 2011 : Le Tombeau d'HĂ©lios de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux, FĂ©odor Atkine
- 2012 : Le Secret des andrĂŽnes de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Compte rendu du Conseil des ministres du 20 juillet 2022 », Gouvernement, (consulté le )
- Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
- « alpes-de-haute-provence.gouv.f⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 420.
- [PDF] Décret de l'aléa sismique dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, 2010.
- Rose-Marie Pous, L'escargot, Chroniques de Haute-Provence, Digne-les-Bains, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 130, no 365, 2010, p. 106-108 ( (ISSN 0240-4672)).
- « Populations lĂ©gales des dĂ©partements en 2016 â Populations lĂ©gales 2016 », sur www.insee.fr (consultĂ© le )
- IrÚne Magnaudeix, Pierres assises, pierres mouvantes : usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Forcalquier, Les Alpes de lumiÚre, coll. « Les Alpes de lumiÚre » (no 144), , 191 p. (ISBN 978-2-906-16273-0, ISSN 0182-4643, OCLC 469967903), p. 124.
- Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
- Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
- « Dossier complet - Département des Alpes-de-Haute-Provence (04) », sur insee.fr, (consulté le )
- « Dossier complet - Région de Provence-Alpes-CÎte d'Azur (93) », sur insee.fr, (consulté le )
- « Réhabilitation des fusillés pour l'exemple », Conseil général Alpes-de-Haute-Provence, no 120, janvier 2014, p. 16.
- Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 60.
- DĂ©cret du 13 avril 1970 AUTORISANT LE DEPARTEMENT DES BASSES-ALPES A PORTER LE NOM D'ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE (lire en ligne)
- M. l'abbé Jacques-Paul Migne, Dictionnaire de géographie sacrée et ecclésiastique, éditeur de la bibliothÚque universelle du clergé, (lire en ligne)
- Gabriel Allevard, L'avenir appartient aux exploitants locaux, La Provence, , p. 4.
- Fromage de chĂšvre du Mont-Ventoux.
- Laure Gareta, Les apiculteurs répondent au SOS des lavandiculteurs, La Provence, , p. 8.
- [PDF] Inventaire forestier du département des Alpes-de-Haute-Provence.
- Lilian Micas, Mutation actuelle dâun paysage forestier, Verdons, no 26-27, dĂ©cembre 2008, p. 117.
- Lilian Micas, op. cit., p. 123.
- Philippe Dubernard, 2,4 millions de touristes ont choisi le département en 2012, La Provence, , p. 7.
- Aurélie Volle, Agritourisme et productions biologiques dans les AHP, indicateurs de la redynamisation des campagnes ?, Méditerranée, 107/2006, p. 67.
- Aurélie Volle, op. cit., p. 68.
- « Fréquentation des musées », Le magazine Conseil général Alpes-de-Haute-Provence, no 118, novembre 2013, p. 15.
- « Alpes-de-Haute-Provence. Le département accueillera le relais de la flamme olympique », sur actu.fr (consulté le )
- Jean-Robert Pitte, « Delicatessen alpestres », Cochons et cochonnailles : la quĂȘte du saint gras, LâAlpe no 42, automne 2008, p. 8
- Le jardin des papillons
Annexe
Bibliographie
Articles connexes
- Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des Ă©glises des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciens cantons des Alpes-de-Haute-Provence
- DĂ©partement (France)
- Liste des préfets des Alpes-de-Haute-Provence
- Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste de films tournés dans les Alpes-de-Haute-Provence
- Volontaires nationaux des Basses-Alpes pendant la RĂ©volution
Liens externes
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence
- Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence
- Ressource relative à la géographie :