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Risque sismique

Le risque sismique désigne la combinaison entre l'aléa sismique, les biens et les populations qui y sont soumises, et leur vulnérabilité face à cet aléa. En fonction des situations géodynamiques, politiques, sociales et économiques, le risque sismique dans le monde est trÚs variable, selon les régions considérées. Dans les régions les plus exposées à l'aléa sismique, la réduction du risque passe notamment par l'information des populations et la construction de bùtiments aux normes parasismiques. Afin de définir le risque sismique, les sismologues doivent caractériser : l'aléa, par l'étude des paléo-séismes enregistrés dans les archives géologiques et/ou humaines ; les enjeux, qui désignent les populations et/ou les infrastructures soumises à l'aléa ; la vulnérabilité, qui dépend des caractéristiques géologiques de la région, de la préparation des populations et de la qualité des infrastructures.

Cet immeuble s'est cassé et effondré parce qu'il était construit sur des sédiments insuffisamment compacts susceptibles de subir des phénomÚnes différenciés de liquéfaction lors de certains séismes, à une certaine fréquence et intensité de tremblement du sol (ici séisme de 2010 au Chili). Dans ce cas, le lieu et le bùtiment étaient vulnérables.

Prévention

Ce qui intĂ©resse les spĂ©cialistes de la prĂ©vention sismique ou de prospective, ce sont les dĂ©gĂąts dans les bĂątiments et infrastructures pĂ©riphĂ©riques (routes, canaux, barrages, Ă©cluses, ports, aĂ©roports, centrales nuclĂ©aires, rĂ©seaux d'eau, Ă©lectrique, gazier, antennes et rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications...), ainsi que les pertes de fonctions (dans un hĂŽpital par exemple) que peuvent causer les sĂ©ismes. Il faut donc Ă©valuer dans chaque rĂ©gion les dĂ©gĂąts les plus importants qui peuvent ĂȘtre causĂ©s par un sĂ©isme. Ceci revient Ă  dĂ©terminer l'intensitĂ© macrosismique maximale que l'on peut ressentir dans la rĂ©gion en question.

Les sismologues prĂ©fĂšrent en fait Ă©tudier l'accĂ©lĂ©ration du sol (dont le paramĂštre "accĂ©lĂ©ration maximale du sol") qui est liĂ©e Ă  l'intensitĂ© mais qui est une grandeur physique alors que l'intensitĂ© est une grandeur plus globale et subjective. DĂ©terminer le risque sismique en un lieu est donc dĂ©terminer l'accĂ©lĂ©ration maximale que le sol est susceptible de subir lors d'un tremblement de terre. Cette accĂ©lĂ©ration est en gĂ©nĂ©ral exprimĂ©e en fonction de l'accĂ©lĂ©ration de la pesanteur qui vaut environ 9,8 m/s2.

On ne peut toutefois anticiper avec prĂ©cision les mouvements du sol dus Ă  de possibles futurs sĂ©ismes avec les mĂ©thodes de prĂ©dictions disponibles. Les seuls Ă©lĂ©ments dont les sismologues disposent sont des donnĂ©es gĂ©ologiques et des statistiques sur l'occurrence et la magnitude des sĂ©ismes dans une rĂ©gion. Ils doivent donc raisonner en termes de probabilitĂ© : une Ă©valuation de risque sismique revient Ă  donner une accĂ©lĂ©ration maximale que le sol peut subir et un pourcentage de "chance" pour que cette valeur soit atteinte au cours d'une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence. Par exemple, « il y a 5 % de « chance » que le sol subisse une accĂ©lĂ©ration de 0,5 g (soit 5 m/s2 ou une intensitĂ© IX) dans les cinquante prochaines annĂ©es mais il y a 40 % de "chance" pour qu'il subisse une accĂ©lĂ©ration de 0,1 g (soit 1 m/s2 ou une intensitĂ© VI) avant 50 ans. » Ensuite, en fonction de ces valeurs, on classe la zone comme Ă©tant plus ou moins « Ă  risques » et on trace des cartes plus globales de zonage sismique recensant le risque dĂ©terminĂ© pour chaque zone.

La bonne prévention[1] s'appuie sur :

  • une bonne Ă©valuation de l'alĂ©a sismique (qui implique par une bonne connaissance des sĂ©ismes) ;
  • une conception adĂ©quate des constructions et ouvrages nouveaux ;
  • un contrĂŽle efficace de la bonne exĂ©cution de ces ouvrages ;
  • le confortement du bĂąti ancien lorsqu'il pose problĂšme ;
  • des documents d'urbanisme qui Ă©vitent de trop grandes concentrations (de population et/ou industrielles) dans les zones Ă  plus haut risque.

La prĂ©vention sert Ă  se protĂ©ger soi-mĂȘme et ses proches.

Comment Ă©valuer un risque sismique ?

La chaßne de risque sismique R est la combinaison de l'aléa sismique[2] A en un point donné et la vulnérabilité[3] V des enjeux.

Les effets d'un tremblement de terre dépendent de plusieurs paramÚtres :

  • la vulnĂ©rabilitĂ© du sol (ex : risque de liquĂ©faction, coulĂ©es de boues, glissement de terrain) ;
  • la vulnĂ©rabilitĂ© des installations et infrastructures ;
  • la frĂ©quence et l'intensitĂ© du sĂ©isme ;
  • la plus ou moins grande proximitĂ© et profondeur de l'Ă©picentre (le temps de donner l'alerte ou d'enclencher des dispositifs automatiques de sĂ©curitĂ© (tel que l'arrĂȘt de rĂ©acteurs nuclĂ©aires), la prĂ©paration des secours, etc. dĂ©pend du dĂ©lai entre l'annonce du sĂ©isme et de la manifestation de ses effets. Certains sĂ©ismes resteront brutaux et sans signes prĂ©curseurs certains) ;
  • l'« effet de site Â» qui amplifie localement les secousses sismiques (couches superficielles meubles, discontinuitĂ©s gĂ©ologiques, bord de vallĂ©e, colline, vallĂ©e glaciaire)[4] ;
  • une Ă©ventuelle aggravation des dĂ©gĂąts par la rĂ©pĂ©tition de secousses (rĂ©pliques sismiques) ;
  • des Ă©vĂšnements secondaires tels que Ă©ruption ou sans coulĂ©e de lave ou retombĂ©es de matĂ©riaux (blocs, cendres volcaniques), Ă©missions de vapeurs ou fumĂ©es nocives, ou encore production d'un ou plusieurs tsunami(s) ;
  • la conjonction et intrication de plusieurs catastrophes sur un mĂȘme lieu et au mĂȘme moment, dont Ă©ventuellement sĂ©isme + accident nuclĂ©aire. Cette situation est dite "Genpatsu-shinsai" au Japon. Cette expression accole les expressions Genpatsu (掟ç™ș), abrĂ©viation du mot "centrale nuclĂ©aire" et shinsai (震灜) "tremblement de terreĂ©"[5] - [6] - [7]. C'est une situation synergique de risque et danger, oĂč les consĂ©quences de deux situations (sismique et radiologiques) peuvent s'aggraver l'une l'autre, et fortement compliquer la gestion de crise et la rĂ©solution des problĂšmes. Cela a Ă©tĂ© le cas plusieurs fois au Japon, avec la plus grande gravitĂ© en mars 2011 lors de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima.

Une premiÚre étape est l'évaluation de la vulnérabilité géologique de la zone considérée. Elle s'appuie sur :

  • l'exploitation d'un rĂ©seau de sismomĂštres (Ă  crĂ©er le cas Ă©chĂ©ant) dans la rĂ©gion Ă  Ă©tudier.
    Pour cela, des observations sur une trĂšs longue durĂ©e sont nĂ©cessaires, d'autant plus longue que la sismicitĂ© de la zone est modĂ©rĂ©e. Enregistrer l'activitĂ© sismique durant dix ans sans que rien se produise ne signifie pas qu'aucun sĂ©isme important ne se produira Ă  plus long terme dans 600 ou 700 ans. L'Ă©tude des enregistrements sismiques (de tous les sĂ©ismes locaux et proches, mĂȘme minimes) permet de mieux Ă©valuer la sismicitĂ© de moyen et long terme, ainsi que la magnitude maximale possible, la rĂ©currence des sĂ©ismes, le risque de tsunami, etc.
  • des Ă©tudes gĂ©ologiques (Ă©tude des failles, situation par rapport Ă  la tectoniques des plaques, etc.)
  • des Ă©tudes historiques ; Les scientifiques et historiens travaillant en collaboration Ă©troite peuvent retrouver la trace de sĂ©ismes passĂ©s. C'est la sismologie « historique », qui n'est possible que dans des rĂ©gions de peuplement ancien et de civilisation Ă©crite. Ainsi on dispose en Chine de 2 700 annĂ©es d'archives et en France on peut retrouver la trace de sĂ©ismes jusqu'au XIe siĂšcle, mais en Californie par exemple, il n'y a pas de trace historique de sĂ©isme plus ancien que 1800 environ, date du peuplement de la rĂ©gion. On peut alors faire appel Ă  l'archĂ©ologie (archĂ©osismologie) et en amont de la pĂ©riode historique Ă  la palĂ©osismologie.
  • D'autres disciplines interviennent en complĂ©ment :
    • nĂ©otectonique[1] ;
    • mesure des mouvements du sol (de modĂ©rĂ©s Ă  forts), Ă©valuĂ©s via un rĂ©seau adĂ©quat d'accĂ©lĂ©romĂštre, afin de disposer d'un niveau absolu, et tant que possible de donnĂ©es sur les variations locales liĂ©es aux "effets de site"[1] ;
    • Ă©tudes de "microzonage sismique" (au Japon, des Ă©tudes et cartes peuvent ainsi ĂȘtre faites Ă  l'Ă©chelle d'un quartier)[1].

La seconde étape est celle de l'évaluation prospective : Quand on connaßt bien l'histoire sismologique récente et ancienne d'une région, on peut se faire une idée de la taille et l'occurrence des séismes destructeurs susceptibles de toucher la région mais aussi. Ceci permet, dans une certaine mesure, et de maniÚre couplée avec les observations actuelles, de déterminer le risque statistique d'occurrence d'un séisme à un endroit donné. On détermine ainsi l'"aléa sismique".

Une troisiÚme étape est celle de la préparation (renforcements ou reconstruction de bùtiments ou infrastructures vulnérables, application normes antisismiques) et de la gestion du risque (cindyniques, exercices et plans de secours, etc).

Cartes sismiques

Les cartes sismiques sont des documents portés à connaissance, qui visent donc à rendre cartographiquement visible le risque. Elles se basent sur les données géologiques et géotechniques disponibles, et sur l'analyse des évÚnements récents et de l'histoire sismique quand elle existe. Il en existe trois principaux types :

  • carte de risque relatif. Les zonages y sont indiquĂ©es avec un numĂ©ro ou une lettre arbitraires en allant gĂ©nĂ©ralement de l'absence supposĂ©e de risque (ex : zone 0) Ă  la zone de haut-risque (ex : zone 3) ;
  • carte de probabilitĂ© du risque, dĂ©crivant l'incertitudes statistiques sous-jacente (comme pour un risque en assurance). La carte indique la probabilitĂ© qu'il y a de dĂ©passer une intensitĂ© donnĂ©e dans un laps de temps fixĂ© (en gĂ©nĂ©ral 50 ou 100 ans) ;
  • des cartes d'accĂ©lĂ©ration des sols, utiles aux spĂ©cialistes, aux Ă©tudes prospectives et d'amĂ©nagement du territoire ou pour le choix des sites et des types de construction futures. Les ingĂ©nieurs peuvent dĂ©terminer les accĂ©lĂ©rations futures probables par interpolation directe sur la carte.

La rĂ©sistance sismique des structures et infrastructures bĂąties peuvent alors ĂȘtre renforcĂ©es en consĂ©quence, en fonction des zones de risque sismiques et de paramĂštres sismiques tels que les accĂ©lĂ©rations, comme l'imposent habituellement et thĂ©oriquement les codes de construction. Ces donnĂ©es peuvent ĂȘtre prises en compte dans la rĂ©habilitation des bĂątiments, quartiers, infrastructures, etc. pour renforcer certaines structures ou infrastructures ou les reconstruire aux normes sismiques.

Le cas du risque nucléaire associé

La prise en compte de l'alĂ©a sismique et du risque liĂ© aux tsunamis sera sans doute revue Ă  la suite de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima induit par le sĂ©isme de 2011 de la cĂŽte Pacifique du Tƍhoku, mĂȘme au Japon oĂč des plans d'exposition au risque concernaient dĂ©jĂ  les sites de production nuclĂ©aire[8].

L'accident japonais de associe les consĂ©quences d'un sĂ©isme Ă  celles d'un accident nuclĂ©aire grave. Cette situation oĂč deux risques croisent leurs effets est depuis 2007 dite au Japon de type "Genpatsu-shinsai". Ce mot japonais associe les expressions Genpatsu (掟ç™ș), abrĂ©viation du mot "centrale nuclĂ©aire" et shinsai (震灜) "tremblement de terre"[5] - [6] - [7] pour mieux dĂ©crire une situation oĂč, en termes de risque et danger, les consĂ©quences de deux situations (sismique et radiologiques) s'aggravent l'une l'autre, en compliquant la gestion de crise et la rĂ©solution des problĂšmes.

Financements

En France, ils relĂšvent de l'État et des collectivitĂ©s.

Aux États-Unis, en Californie, une taxe spĂ©ciale finance le rĂ©seau public de mesure et prĂ©vention, y compris les salaires et l'Ă©quipement du personnel, via par une taxe de 0,014 % sur les constructions nouvelles (Ă  la suite du sĂ©isme de San Fernando de 1971)[1].

En Europe

En Europe, les plaques tectoniques eurasienne et africaine sont en contact. Les pays les plus confrontés à ce danger sont la Turquie, la GrÚce, les pays de la péninsule des Balkans, l'Italie et la Roumanie[9].

Le programme Share a regroupé treize pays (Turquie, Algérie, et états européens). La France en fait partie. Ce programme dont le coût est d'environ 4,1 millions d'euros a été financé à hauteur de 80 % par l'Union européenne[9].

Ces études européennes cherchent à qualifier les risques sur les cinquante prochaines années avec une probabilité de 10 % [9].

Il existe également un programme planétaire, le Global Earthquake Model[9].

En France

Ce risque est suivi en métropole et territoires d'outre-mer par plusieurs organismes coordonnés par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM) :

Un site internet, Sisfrance.net, est consacré à l'information sur le risque sismique[10].

Depuis octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicitĂ© croissante en fonction de la probabilitĂ© d’occurrence des sĂ©ismes[11]. Une nouvelle terminologie, plus simple, est entrĂ©e en vigueur le .

Terminologie des zones sismiques[12]
Ancienne terminologie Nouvelle terminologie Aléa sismique
Zone de sismicité 0 Zone de sismicité 1 trÚs faible
Zone de sismicité Ia Zone de sismicité 2 faible
Zone de sismicité Ib Zone de sismicité 3 modéré
Zone de sismicité II Zone de sismicité 4 moyen
Zone de sismicité III Zone de sismicité 5 fort

En Italie

La classification sismique en Italie est la subdivision du territoire de la république italienne en zones spécifiques, caractérisées par un risque sismique commun.

Le territoire italien est actuellement divisĂ© en 174 districts sismiques, inclus ceux de la mer, zone sismique dĂ©finie par une dĂ©nomination spĂ©cifique utile pour localiser la zone oĂč se trouve l'Ă©picentre d’un tremblement de terre.

Notes et références

  1. Rapport (no 2721) : La France est-elle préparée à un tremblement de terre ? - Compte rendu de l'audition publique de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de à l'assemblée nationale, du 7 juillet 2010, MM. Jean-Claude Etienne et Roland Courteau
  2. Probabilité qu'un séisme d'une certaine magnitude puisse affecter une région durant une période donnée.
  3. CapacitĂ© d’un enjeu (personnes, biens, activitĂ©s, moyens, etc.) Ă  rĂ©sister Ă  un alĂ©a donnĂ©.
  4. Pierino Lestuzzi, SĂ©ismes et construction. ÉlĂ©ments pour non-spĂ©cialistes, PPUR presses polytechniques, , p. 17-20
  5. (en) David Cyranoski, Quake shuts world's largest nuclear plant ; Nature 448, 392-393, 26 juillet 2007 (Résumé)
  6. (en) Genpatsu-shinsai: the language of disaster that is stalking Japan - The Times, 21 juillet 2007
  7. (en) The word for today....... - Blog Far East Cynic, 22 juillet 2007
  8. (en) Current State of the Development of Seismic PSA Methodology in JNES - Masaharu Sakagami, Japan Nuclear Energy Safety Organization, May 11, 2005 Workshop on Utilization of RIR [PDF]
  9. www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/16/des-seismes-sans-precedent-historique-sont-possibles-en-europe_3462489_3244.html
  10. Sisfrance - Base de données sur la sismicité de la France
  11. Zonage sismique de la France - Le Plan SĂ©isme
  12. ArrĂȘtĂ© du 22 octobre 2010 relatif Ă  la classification et aux rĂšgles de construction parasismique applicables aux bĂątiments de la classe dite « Ă  risque normal » - LĂ©gifrance

Bibliographie

  • Observations sismologiques : SismicitĂ© de la France entre 1971 et 1977 [PDF], Institut de physique du globe, UniversitĂ© Louis Pasteur de Strasbourg, 209 pages, Ed. Bureau central sismologique français, 1983
  • Edmond RothĂ© (Pr Ă  la FacultĂ© des sciences de Strasbourg et ancien directeur de l'institut de physique du globe), Annuaire de l'institut de physique du globe, dont la seconde partie est consacrĂ©e aux donnĂ©es sismologiques de 1919. Cette publication se poursuit jusqu'en 1936, remplacĂ©e par les annales de l'institut de physique du globe.
  • Christian LefĂšvre et Jean-Luc Schneider, Les risques naturels majeurs, Éditions SGF, collection GĂ©osciences, 2002 (ISBN 2-8470-3020-4)
  • D’Ayala D., Spence R., Oliveira C., Pomonis A. (1997), Earthquake loss estimation forEurope’s historic town centres. Earthquake spectra, vol. 13, No. 4, Nov 1997, pp 773-793

Voir aussi

Articles connexes

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