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Huile essentielle

On appelle huile essentielle, ou parfois essence végétale (du latin essentia, « nature d'une chose »), le liquide concentré et hydrophobe des composés aromatiques (odoriférants) volatils d'une plante. Il est obtenu par extraction mécanique, entraßnement à la vapeur d'eau ou distillation à sec.

D'autres extraits végétaux sont obtenus par extraction avec des solvants non aqueux volatils (hexane, éther
) tandis qu'un nouveau procédé d'extraction s'est développé récemment : l'extraction au dioxyde de carbone supercritique. Dans tous ces cas, il ne s'agit alors plus d'huiles essentielles, terme réservé aux produits de la distillation aqueuse, à sec ou de l'expression à froid, mais d'extraits végétaux qui portent différents noms selon les procédés successifs qui leur sont appliqués : concrÚtes, absolues, résinoïdes, oléorésines, etc.

Enfin, l'extraction sans distillation par de l'alcool, de l'eau liquide ou un mélange des deux, porte différents noms selon les méthodes pratiquées : tisane, macération, décoction, extrait hydro-alcoolique, teinture, etc.

L'ensemble est regroupé sous le terme générique « extraits naturels complexes » (natural complex substances ou NCS en anglais).

Histoire et origine

Les utilisations des substances odorantes des plantes sont connues depuis l'AntiquitĂ©[1]. Les premiers textes relatant l'utilisation d'huiles fines et de parfums sont des papyrus hiĂ©roglyphes Ă©gyptiens datant de plus de 2 800 ans. Le papyrus Ebers en Égypte ainsi que les rĂ©cits d'HĂ©rodote, de Pline et des mĂ©decins Dioscoride et Galien montrent que les Égyptiens utilisaient les huiles extraites des plantes, les parfums et les essences de plusieurs plantes aromatiques, auxquels ils recouraient pour la pharmacologie et l'embaumement. Ils connaissaient trois mĂ©thodes pour extraire les huiles essentielles, la macĂ©ration (cuisine, parfumerie et pharmacopĂ©e), l'enfleurage et une forme archaĂŻque de distillation[2].

Les civilisations chinoises et indiennes employaient également les huiles essentielles pour les soins thérapeutiques et cosmétiques : l'empereur Chen Ning rédigea un traité de phytothérapie, et l'on sait qu'en Inde, la médecine ayurvédique et les livres sacrés des Védas connaissaient plus de sept cents épices (basilic, cannelle, nard, myrrhe, santal, entre autres) et on utilisait les parfums à des fins liturgiques et thérapeutiques[3].

Plus généralement la phytothérapie, l'utilisation de substances issues des plantes dans la médecine, est connue de toutes les civilisations. La naissance de l'aromathérapie moderne est due au chimiste René Maurice Gattefossé, dans les années 1920.

DĂ©finitions

Le terme « huile essentielle » est défini à la fois par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour les usages pharmaceutiques et cosmétiques et par l'AFNOR/ISO pour les usages aromatiques et alimentaires.

Selon l'ANSM

L'ANSM définit les huiles essentielles comme suit[4] :

« Produit odorant, gĂ©nĂ©ralement de composition complexe, obtenu Ă  partir d’une matiĂšre premiĂšre vĂ©gĂ©tale botaniquement dĂ©finie, soit par entraĂźnement par la vapeur d’eau, soit par distillation sĂšche, ou par un procĂ©dĂ© mĂ©canique appropriĂ© sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent sĂ©parĂ©e de la phase aqueuse par un procĂ©dĂ© physique n’entraĂźnant pas de changement significatif de sa composition. »

Norme ISO

Selon la norme ISO 9235 MatiĂšres premiĂšres aromatiques d’origine naturelle – vocabulaire, une huile essentielle est dĂ©finie comme un « produit obtenu Ă  partir d’une matiĂšre premiĂšre d’origine vĂ©gĂ©tale, aprĂšs sĂ©paration de la phase aqueuse par des procĂ©dĂ©s physiques : soit par entraĂźnement Ă  la vapeur d’eau, soit par des procĂ©dĂ©s mĂ©caniques Ă  partir de l’épicarpe des Citrus, soit par distillation sĂšche ».

Il est d'usage de faire la distinction entre les « huiles essentielles » issues de distillation de végétaux sans autre modification, et les « essences », qui peuvent faire l'objet d'adjonctions chimiques, tandis que les milieux professionnels utilisent aussi des huiles essentielles rectifiées, qui ont fait l'objet d'un fractionnement ou d'une décoloration, mais sans ajout.

Les huiles obtenues par distillation Ă  sec sont aussi appelĂ©es huiles empyreumatiques. Les deux procĂ©dĂ©s de distillation Ă  sec et Ă  la vapeur d'eau peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour certaines plantes et donner des extraits diffĂ©rents (cade, ciste
).

L'obtention des huiles essentielles se fait soit par entraßnement à la vapeur d'eau dans une opération de distillation, soit par distillation sÚche, soit par expression à froid (zestes). Dans ce dernier cas, une certaine ambiguïté existe sur la dénomination d'huile essentielle. Selon l'AFNOR, il faut utiliser le terme d'essence alors que la Pharmacopée française et la Pharmacopée européenne utilisent le terme d'huile essentielle. Le terme d'huile essentielle a été retenu par les spécialistes en pharmacognosie[5].

La quantité d'huile essentielle contenue dans les plantes est toujours faible, parfois trÚs faible, voire infime.

Composition chimique

C'est un mélange de molécules variées, comprenant en particulier des terpÚnes (hydrocarbures non aromatiques), c'est-à-dire dérivés de l'isoprÚne et non du benzÚne, et des composés oxygénés (alcools, aldéhydes, cétones, ester).

Classification

Les huiles essentielles (HE) sont classées usuellement selon la nature chimique des principes actifs majeurs, plus rarement sur le mode d'extraction (§ correspondant), ou les effets biologiques (§ correspondant ou § correspondant). On retient neuf classes principales (les hydrocarbures sesquiterpéniques et terpéniques, les alcools, les esters et alcools, les aldéhydes, les cétones, les phénols, les éthers, les peroxydes et les sulfurés)[6], avec les composants importants suivants :

La plupart des huiles essentielles sont constituées dans leur grande majorité d'un mélange assez complexe de monoterpÚnes, de sesquiterpÚnes, d'alcools, d'esters, d'aldéhydes, d'oxydes, etc. Il y a quelques exceptions : huile essentielle de gaulthérie couchée composée à plus de 99,5 % de salicylate de méthyle (un ester aromatique).

Production et extraction

Il existe plusieurs méthodes d'extraction des extraits naturels complexes, mais la plus utilisée est l'entraßnement par la vapeur ou l'hydrodistillation de la plante fraßche ou sÚche qui produit des huiles essentielles[7].

Extraction par distillation

Distillation Ă  la vapeur d'eau
Distillation Ă  la vapeur d'eau.

La plupart des huiles essentielles sont obtenues par distillation et entraĂźnement par la vapeur d'eau[8] (sauf les huiles essentielles des hespĂ©rides : citron, orange, bergamote, etc.). Ce procĂ©dĂ© est de loin le plus rĂ©pandu, car il convient Ă  la majoritĂ© des plantes. Comme les huiles essentielles sont insolubles dans l'eau (ce sont des huiles) mais solubles dans la vapeur, lorsqu'on envoie de la vapeur sur la plante, elle se charge au passage des huiles. Dans un appareil spĂ©cial, la vapeur d'eau ainsi lestĂ©e de ces essences est envoyĂ©e dans un compartiment pour y refroidir. LĂ , la vapeur redevient donc liquide et les huiles s'en dĂ©solidarisent (elles flottent Ă  la surface). On les rĂ©cupĂšre alors par dĂ©cantation. Le temps complet de distillation doit ĂȘtre respectĂ© pour l'obtention de l'huile essentielle de bonne qualitĂ© qui dĂ©voilera « toute son activitĂ© »[9]. La (parfois trĂšs) faible quantitĂ© d'HE contenue dans les plantes explique le coĂ»t Ă©levĂ© des huiles essentielles, il est liĂ© Ă  la raretĂ© et non au procĂ©dĂ© d'extraction qui reste le mĂȘme pour la plupart des plantes. Il faut parfois plusieurs tonnes de plantes pour obtenir un kilogramme d'huile essentielle (ex. : quatre tonnes de pĂ©tales de rosiers de Damas sont nĂ©cessaires pour la production d'un litre d'huile essentielle)[8] - [10]. Il existe diffĂ©rents procĂ©dĂ©s d'extraction (souvent chimiques). Pour l'aromathĂ©rapie, tant ces procĂ©dĂ©s que le choix des plantes et leur mĂ©thode de rĂ©colte dĂ©termine la qualitĂ© finale des HE.

Extraction aux solvants volatils

L'extraction se fait Ă  l'aide de solvants organiques volatils dans des appareils appelĂ©s extracteurs de Soxhlet. En apparence, la division de la matiĂšre Ă  extraire facilite le contact avec le solvant (en agrandissant la surface d’échange), permet d’augmenter la charge de l’extracteur et aussi de rĂ©duire le rapport du solvant Ă  la charge. Toutefois le tassement entrave la circulation du solvant et l’homogĂ©nĂ©isation des solutions ; il faut donc Ă©viter de tasser ou de trop charger l’extracteur.

On obtient des huiles concrÚtes avec des solvants volatils tels que l'hexane, qui est le plus utilisé actuellement ; le benzÚne, trÚs utilisé dans le passé, est interdit pour des raisons de toxicité. Ce procédé a remplacé l'enfleurage (méthode d'extraction par les graisses) qui est devenu beaucoup trop coûteux.

L’extraction s’effectue en plusieurs Ă©tapes, on lave la matiĂšre avec le solvant deux Ă  trois fois. Il semble que la presque totalitĂ© des produits odorants passe en solution dĂšs la premiĂšre extraction. Mais, Ă©tant donnĂ© que la matiĂšre traitĂ©e retient une forte proportion de la solution, il est nĂ©cessaire de pratiquer des dilutions successives avec de nouvelles charges de solvant (lavages). La matiĂšre Ă©puisĂ©e retient une proportion importante de solvant. Avec la charge normale de fleurs d’un extracteur statique de mille litres, la quantitĂ© varie entre 150 et 180 litres. Il faut donc concentrer la solution en Ă©vaporant le solvant qui est recyclĂ© pour d'autres lavages. La rĂ©cupĂ©ration du solvant atteint couramment 94 Ă  96 % de la quantitĂ© retenue. La charge de l’extracteur est dĂ©solvatĂ©e Ă  la vapeur d’eau, puis elle peut ĂȘtre utilisĂ©e dans les champs (compostage).

Extraction par expression Ă  froid

L’extraction se fait sans chauffage, les plantes sont pressĂ©es Ă  froid (notamment les hespĂ©rides : citron, orange
) de l’écorce ou des fruits.

Extraction Ă  partir de l'Ă©corce

Les premiers procĂ©dĂ©s d’extraction consistaient Ă  presser l’écorce des Citrus pour faire Ă©clater les tissus contenant l’huile essentielle en les frottant sur des rĂ©cipients dont les parois Ă©taient recouvertes de pics en mĂ©tal. Puis le procĂ©dĂ© dit Ă  « l’éponge » s’est dĂ©veloppĂ©: les Ă©corces Ă©taient pressĂ©es plusieurs fois contre un assemblage d’éponges naturelles fixĂ©es Ă  une bassine en terre cuite. La pression Ă©tait accompagnĂ©e par un mouvement de rotation de la main. Le mĂ©lange exprimĂ© Ă©tait recueilli par essorage des Ă©ponges. Finalement par simple dĂ©cantation, l’huile essentielle est sĂ©parĂ©e de la phase aqueuse qui contient aussi des dĂ©tritus produits par la lacĂ©ration des tissus de l’écorce.

Extraction Ă  partir des fruits entiers

Avant d’ĂȘtre pressĂ©s, les fruits passent dans des machines qui les trient selon leur taille. Cette opĂ©ration est nĂ©cessaire pour amĂ©liorer le fonctionnement des extracteurs, obtenir un meilleur rendement et une huile essentielle de meilleure qualitĂ©. Les Citrus sont sĂ©parĂ©s en trois parties de base : l’huile essentielle, le jus et l’écorce. Il existe trois mĂ©thodes fondamentales pour extraire l’huile essentielle des Citrus Ă  partir des fruits entiers, les deux premiĂšres Ă©tant les plus utilisĂ©es :

  • systĂšme sĂ©parant l’huile essentielle et le jus en une seule opĂ©ration (FMC) ;
  • l’extraction de l’huile essentielle des fruits entiers prĂ©cĂšde l’extraction du jus (« pĂ©latrice spĂ©ciale ») ;
  • l’extraction du jus prĂ©cĂšde celle de l’huile essentielle.

Extraction au dioxyde de carbone supercritique

L’originalitĂ© de la technique d'extraction par un fluide supercritique repose sur le solvant utilisĂ© : il s’agit le plus souvent du dioxyde de carbone en phase fluide supercritique. À l’état supercritique, les fluides supercritiques sont de bons solvants, ce qui leur confĂšre d'excellents pouvoirs d’extraction, modulables Ă  volontĂ© en jouant sur la tempĂ©rature de mise en Ɠuvre. Les avantages de ce procĂ©dĂ© sont les suivants :

  • le CO2 est totalement inerte chimiquement, il est naturel, non toxique et peu coĂ»teux ;
  • on utilise des basses tempĂ©ratures pour sa mise en Ɠuvre ;
  • en fin de cycle, la sĂ©paration entre le solvant d'extraction et le solutĂ© pour obtenir l’extrait est facile (simple dĂ©tente qui ramĂšne le CO2 Ă  l’état gazeux), avec une rĂ©cupĂ©ration quasi totale et peu coĂ»teuse ;
  • les frais de fonctionnement, Ă  l’échelle pilote ou de laboratoire, sont rĂ©duits (le CO2 est continuellement recyclĂ©).

L’extraction au CO2 supercritique est une technique intĂ©ressante qui apporte de nouvelles notes olfactives (mĂ©thode d'extraction plus complĂšte et moins dĂ©gradante que par la vapeur d'eau). Cependant, son installation industrielle reste onĂ©reuse et l’appareillage est encore envahissant.

Production et vente

Production mondiale

L’huile essentielle d’orange (extraite de la peau d’orange par pression Ă  froid) est la premiĂšre huile essentielle mondiale. En 2015, elle Ă©tait produite Ă  hauteur de 51 000 tonnes, principalement au BrĂ©sil et en Floride pour 90 % de leur production.

En deuxiĂšme place se trouve l’huile essentielle de menthe « des champs » (Mentha arvensis) avec 32 000 tonnes, soit 29,1 % de la production mondiale.

En troisiĂšme position, on retrouve le citron (Citrus limonum ; 9 200 tonnes ; 8,4 %), puis l’eucalyptus (Eucalyptus globulus et Eucalyptus radiata ; 4 000 tonnes ; 3,6 %), la menthe poivrĂ©e (Mentha piperita ; 3 300 tonnes ; 3 %) et la citronnelle (Cymbopogon winterianus ; 1 800 tonnes ; 1,6 %). Les trois huiles essentielles les plus vendues dans le monde reprĂ©sentent prĂšs de 90 % de ce volume total[11].

La France est le second pays producteur d’huiles essentielles de l’Union europĂ©enne[12].

Évolution des ventes d'huiles essentielles en pharmacie

Les ventes d’huiles essentielles cumulĂ©es aux produits transformĂ©s et associĂ©s comme les huiles de massage, diffuseurs d’huiles essentielles, sont en constante progression depuis 2012. Les principales ventes concernent les complexes d’huiles essentielles, qui reprĂ©sentent un volume de ventes de prĂšs de 119 millions d'euros en 2016, tandis qu'elles atteignaient presque 73 millions d'euros en 2012, soit une progression de 63,1 % en quatre ans. Les huiles essentielles unitaires connaissent Ă©galement une progression trĂšs importante, passant de 35,3 Ă  55,5 millions d'euros (+57,3 % entre 2012 et 2016). Au total, l’on peut considĂ©rer que le marchĂ© de l’aromathĂ©rapie en pharmacie est de 180 millions d'euros en 2017[13].

Actions

Actions biologiques

Les huiles essentielles ont des effets biologiques variés, sur les cellules de l'organisme comme les agents infectieux[14] - [15]. Les effets et cibles sont multiples du fait de chaque composant chimique, et de leur multiplicité. Les huiles essentielles ont notamment des :

  • effets antiseptiques, anti-infectieux, voire antibiotiques. Exemple : l'huile essentielle de lavande avec le linalol[16] - [17] ;
  • effets sur les rĂ©ponses inflammatoires et immunologiques : anti-inflammatoires[18], anti-histaminiques[19] ;
  • effets sur l'activitĂ© neurologique : analgĂ©siques, calmants, sĂ©datifs, anti-spasmodiques, etc.[20].

Juristes, lĂ©gislateurs et pharmacologues parlent de « vertus thĂ©rapeutiques »[21] - [22] - [23] pour dĂ©signer les effets biologiques plus ou moins prĂ©cis, selon les organes cibles (dermatologique, musculaire
) ou pour des effets plus globaux ou subjectifs (amincissant, aphrodisiaque
).

Actions sur la peau

Le monoï est une huile obtenue par la macération des fleurs de tiaré dans l'huile raffinée de coco.

On choisit l'huile végétale de support en fonction de ses qualités de pénétration, selon que l'on vise le derme ou la circulation systémique par exemple, et selon ses qualités intrinsÚques[24].

Parmi les huiles de support courantes, on trouve l'huile de pépins de raisin, l'huile d'amande douce et l'huile d'argan, mais également l'huile de noisette, l'huile de macadamia, l'huile de tournesol.

Utilisations

Les industries de la parfumerie, des arÎmes et de la cosmétique sont les principales consommatrices d'huiles essentielles. Ce sont en effet les produits de base utilisés pour ajouter des odeurs, en raison de leur forte volatilité et du fait qu'elles ne laissent pas de trace grasse. Dans l'agro-alimentaire, on utilise aussi des HE pour incorporer aux aliments des saveurs.

  • Les huiles essentielles sont trĂšs employĂ©es pour parfumer les produits cosmĂ©tiques : savons, shampoings, gels-douches, crĂšmes cosmĂ©tiques et/ou hydratantes, etc.
  • Le secteur des produits mĂ©nagers (dĂ©tergents et lessives par exemple) consomme beaucoup d'huiles essentielles pour masquer les odeurs, souvent peu agrĂ©ables, des produits purs.
  • L'utilisation des huiles essentielles dans les arĂŽmes alimentaires est croissante. Les arĂŽmes sont omniprĂ©sents de nos jours : ils sont utilisĂ©s comme exhausteur de goĂ»t dans divers produits : cafĂ©s, thĂ©s, tabacs, vins, yaourts, plats cuisinĂ©s, etc.

Il est tout Ă  fait possible de fabriquer soi-mĂȘme ses produits mĂ©nagers : les huiles essentielles constituent un ingrĂ©dient de premier plan en raison du caractĂšre antiseptique et fongicide de nombre d'entre elles[25] - [26].

Cadre réglementaire

Le cadre rĂ©glementaire qui rĂ©gule la vente d'huiles essentielles dĂ©pend de l'utilisation prĂ©vue[27], et demande de distinguer rigoureusement l'usage qui en est fait : usage thĂ©rapeutique dans un mĂ©dicament, usage dans un complĂ©ment alimentaire, usage dans un dispositif mĂ©dical ou encore usage dans un cosmĂ©tique. Ainsi, des huiles Ă  destination cosmĂ©tique ou de parfumerie ne sont pas soumises aux contrĂŽles sanitaires propres aux produits de consommation, et a fortiori aux mĂ©dicaments. Une huile achetĂ©e en parfumerie ou dans un magasin de cosmĂ©tique ne doit donc en aucun cas ĂȘtre utilisĂ©e en cuisine ou en auto-mĂ©dication, car son dosage et ses effets peuvent ĂȘtre dangereux dans cet usage dĂ©tournĂ©[28].

En France, certaines entreprises contrevenantes ont fait l'objet de poursuites de la part de l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament, notamment pour avoir fait la promotion de l’huile de karanja comme filtre solaire alors que ce produit est un simple parfum et ne bloque aucun rayonnement UV[28].

Utilisations sanitaires

Image de poursuite vidéo d'une mouche charbonneuse. Test de l'activité répulsive de l'huile essentielle de citronnelle (Cymbopogon citratus).

Les huiles essentielles sont Ă  l'Ă©tude pour Ă©loigner les mouches charbonneuses, qui piquent les animaux domestiques[29] afin d'Ă©viter l'usage d'insecticides.

Les HE sont utilisées en raison de leurs propriétés stimulantes notamment sur les activités cellulaires des plantes et des animaux, ou inhibitrices, par exemple sur les microbes (désinfection).

Elles servent par exemple comme produits phytosanitaires pour combattre les infections fongiques, bactĂ©riennes ou virales dans les cultures vĂ©gĂ©tales. Elles apportent des solutions en agriculture biologique en rĂ©duisant la pollution, le dĂ©veloppement de rĂ©sistances et autres effets nĂ©fastes des pesticides de synthĂšse. À l'instar de ce qui est fait pour l'homme, les HE entrent aussi dans la composition de traitements pour les animaux, chez qui elles permettent par exemple de rĂ©duire l'apparition des rĂ©sistances aux antibiotiques conventionnels ou de limiter les effets secondaires.

Utilisations dans l'industrie alimentaire

Le , Ira Glass révÚle, lors de son émission de radio This American Life, que la formule secrÚte du composé 7x du Coca-Cola a été découverte dans un journal de 1979. La formule trouvée contiendrait pour dix litres d'eau, entre autres, vingt gouttes d'huile essentielle d'orange, trente d'huile essentielle de citron, dix d'huile essentielle de noix de muscade, cinq d'huile essentielle de coriandre, cinq d'huile essentielle de néroli, dix d'huile essentielle de cannelle[30] - [31] - [32] - [33].

Utilisation thérapeutique

Les huiles essentielles sont utilisĂ©es pour soigner dans le cadre de l'aromathĂ©rapie, une discipline non rĂ©glementĂ©e. Certaines huiles essentielles possĂšdent des propriĂ©tĂ©s mĂ©dicalement intĂ©ressantes. Leur usage doit ĂȘtre contrĂŽlĂ© car, comme pour tout produit ayant un effet sur le mĂ©tabolisme, un mauvais dosage ou une mauvaise utilisation peuvent avoir des consĂ©quences nĂ©fastes. Ainsi, le millepertuis, le ginkgo ou le pamplemousse peuvent provoquer une diminution ou une augmentation de l’effet thĂ©rapeutique d’autres mĂ©dicaments par interaction mĂ©dicamenteuse. De mĂȘme, l’absinthe ou le thuya peuvent ĂȘtre toxiques pour le systĂšme nerveux, c’est pourquoi en France certaines huiles essentielles ne peuvent ĂȘtre dĂ©livrĂ©es que par un pharmacien[28].

Seul un petit nombre de ces usages sont soutenus par des donnĂ©es scientifiques fiables. Il s'agit pour certains d'une pseudo-mĂ©decine n'ayant pas fait les preuves de son efficacitĂ©[34]. La principale efficacitĂ© clinique reconnue de certaines huiles essentielles est une activitĂ© antibactĂ©rienne[35] (beaucoup moins forte que celle des antibiotiques et antiseptiques modernes)[36]. Certaines ont Ă©galement un effet rĂ©pulsif sur les animaux, en particulier les insectes[35]. Selon l'EHESP, « les huiles essentielles prĂ©sentent des propriĂ©tĂ©s intĂ©ressantes qui pourraient ĂȘtre utilisĂ©es dans la vie courante, sous rĂ©serve d'Ă©tudes supplĂ©mentaires. Les donnĂ©es concernant une application Ă  l'homme restent ponctuelles, il serait donc intĂ©ressant de pousser les recherches dans ce sens[35]. »

Précautions

Pour le médecin aromathérapeute Jean-Pierre Willem, « ce n'est pas une médecine douce. Il n'est pas possible de faire de l'automédication. » Une seule cuillÚre à café d'huile essentielle de thuya, par exemple, peut suffire à provoquer la mort[35].

L'ingestion d'huile essentielle peut entraĂźner une intoxication sĂ©vĂšre, notamment chez les enfants pour lesquels le risque accidentel est plus Ă©levĂ©. Cette intoxication peut survenir avec de petites quantitĂ©s et le risque est plus Ă©levĂ© en cas d'antĂ©cĂ©dent d’épilepsie ou de convulsions. Les symptĂŽmes les plus frĂ©quemment rencontrĂ©s sont neurologiques, respiratoires et digestifs. Les principaux symptĂŽmes neurologiques sont des crises convulsives, une agitation ou au contraire une somnolence, des signes semblables Ă  l'Ă©briĂ©tĂ©, des troubles de l’équilibre ou des hallucinations. Des signes respiratoires peuvent survenir, tels qu'une toux persistante ou une irritation de la gorge, ainsi que des signes digestifs comme des douleurs abdominales, des nausĂ©es, des vomissements et des diarrhĂ©es[37].

L'ANSM indique que « Les huiles essentielles ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©es de façon prolongĂ©e (au-delĂ  de quelques jours) sans avis mĂ©dical. »[35]. Et dans tous les cas, elles ne doivent jamais ĂȘtre ingĂ©rĂ©es pures, car elles prĂ©sentent un risque important pour les muqueuses ainsi que pour le foie[35]. Selon le pharmacien Jacques Fleurentin, « Une cuillĂšre Ă  cafĂ© d'huiles essentielles, c'est directement les urgences. C'est tout le temps par gouttes. Toujours. »[35].

Quelques rĂšgles Ă  observer

  • Pendant les trois premiers mois de toute grossesse, il est interdit d’utiliser les huiles essentielles sans indication mĂ©dicale.
  • AprĂšs massage ou application cutanĂ©e, le lavage des mains est obligatoire.
  • Les huiles essentielles ne s’injectent pas.
  • Veiller Ă  utiliser des huiles essentielles de qualitĂ©.
  • Ne pas laisser les flacons Ă  la portĂ©e des enfants.
  • Un test d’allergie sera nĂ©cessaire aux personnes fragiles.
  • Ne jamais utiliser les huiles essentielles pures au contact des yeux, du nez, des conduits auditifs et des zones ano-gĂ©nitales.
  • En cas d’absorption ou d’instillation accidentelle, s’adresser au centre antipoison.
  • Le flacon doit ĂȘtre conservĂ© Ă  une tempĂ©rature variant de 5 °C Ă  35 °C.
  • Le flacon doit ĂȘtre en verre colorĂ©, ou en aluminium.
  • Le flacon doit toujours ĂȘtre bien scellĂ© par un bouchon Ă©tanche afin d’éviter l’évaporation.

En respectant ces rĂšgles, les huiles essentielles peuvent ĂȘtre conservĂ©es pendant cinq ans Ă  l’exception des essences de citrus (trois ans)[38].

Informations sur une Ă©tiquette d'huile essentielle

  • Le nom usuel et surtout la dĂ©nomination latine de la plante : pour Ă©viter les confusions entre les diffĂ©rents variĂ©tĂ©s et espĂšces botaniques.
  • Le chĂ©motype (CT) de la plante : les constituants biochimiques majoritaires ou caractĂ©ristiques prĂ©sents dans l'huile essentielle.
  • L'origine gĂ©ographique : en fonction de son origine, une mĂȘme plante Ă©labore des essences diffĂ©rentes aux propriĂ©tĂ©s bien dĂ©terminĂ©es.
  • L'organe producteur ou la partie du vĂ©gĂ©tal : les feuilles, fruits, pĂ©ricarpes, rameaux, Ă©corce, bois, sommitĂ©s fleuries, fleurs, racines ou semences produisent des huiles essentielles diffĂ©rentes qui n'ont pas le mĂȘme usage.
  • La garantie « Huile Essentielle 100% pure et naturelle » : huile essentielle non modifiĂ©e ou diluĂ©e, non rectifiĂ©e ou reconstituĂ©e.
  • Lorsqu'elle est issue de l’agriculture biologique, une huile essentielle doit faire apparaĂźtre sur son Ă©tiquette le nom de l'organisme certificateur.
  • Les logos AB (français) et la feuille verte (logo europĂ©en) sont exclusivement rĂ©servĂ©s aux huiles Ă  usage alimentaire.
  • Le numĂ©ro de lot assure la traçabilitĂ© du produit.
  • La date de durabilitĂ© minimale doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©e.
  • Les coordonnĂ©es du fabricant.
  • La contenance.
  • Le mode d'utilisation.
  • Les huiles essentielles destinĂ©es Ă  la diffusion ou utilisation en tant qu'ingrĂ©dient cosmĂ©tique doivent comporter les pictogrammes et phrase H et P santĂ© et sĂ©curitĂ© et une Ă©tiquette tactile.
  • Le logo Eco Emballages (point vert optionnel)[39].

Huiles essentielles réservées aux pharmaciens ou interdites

En raison de leur toxicitĂ©, un certain nombre d'huiles essentielles ne peuvent ĂȘtre vendues en France que dans le circuit pharmaceutique[40].

De plus, certaines huiles essentielles sont interdites[41].

  • Armoise commune (Artemisia vulgaris)
  • Moutarde noire ou sĂ©nevĂ© noir (Brassica nigra)
  • Hysope ou Hysope officinale (Hyssopus officinalis)
  • Muscadier ou Muscadier aromatique (Myristica fragrans). La noix de muscade contient de la myristicine qui induit Ă  forte dose des convulsions, palpitations, nausĂ©es, dĂ©shydratation et douleur gĂ©nĂ©ralisĂ©e[42].
  • Sauge officinale (Salvia officinalis)

Notes et références

  1. Dr Jean-Pierre Willem 2002, p. 15 Ă  28.
  2. Dr Jean-Pierre Willem 2002, p. 11-12.
  3. Dr Jean-Pierre Willem 2002, p. 25.
  4. Définition présente dans l'introduction des recommandations relatives aux critÚres de qualité des huiles essentielles (mai 2008) de l'Afssaps [PDF].
  5. Jean Bruneton, Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales, Techniques et Documentation, 3e édition, 1999 (ISBN 2-7430-0315-4).
  6. Georges Sens-Olive, « Les huiles essentielles - généralités et définitions », dans Traité de phytothérapie et d'aromathérapie, éd. Maloine, 1979, p. 141-142.
  7. Georges Sens-Olive, « Les huiles essentielles - généralités et définitions », dans Traité de phytothérapie et d'aromathérapie, éd. Maloine, 1979, p. 143-144.
  8. Michel Ragot (dir.), Produire du lait biologique : conversion et témoignages, Dijon, Educagri éditions, (1re éd. 2001), 351 p. (ISBN 978-2-84444-852-1 et 2844448526, OCLC 779725585, BNF 42571731, lire en ligne), p. 196.
  9. DaniĂšle Festy, Ma Bible des huiles essentielles, Ă©dition Leduc.S, 2008, p. 20.
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