AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Moutarde brune

Brassica juncea

La moutarde brune, ou moutarde chinoise (Brassica juncea), est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Brassicaceae, cultivée principalement pour ses graines servant à la préparation de condiments mais également pour ses feuilles et tiges dans différentes cuisines asiatiques.

Cette moutarde est connue aussi sous les noms de chou faux jonc, moutarde de Sarepta, moutarde indienne. Elle rĂ©sulterait d’une hybridation naturelle entre moutarde noire (Brassica nigra) et un chou (Brassica rapa)[1].

Description

Feuille de moutarde brune

La moutarde orientale est une plante annuelle de 40 cm de hauteur mais pouvant ĂȘtre vigoureuse et dĂ©passer 1,5 m de haut Ă  la floraison. Son port est Ă©talĂ© ou Ă©rigĂ© suivant les variĂ©tĂ©s. Elle possĂšde des racines tubĂ©reuses, ressemblant Ă  celles du panais.

Les feuilles alternes sont entiÚres, ovales, et dentées.

Les inflorescences sont des grappes simples, terminales portant des fleurs jaune clair, Ă  l’extrĂ©mitĂ© d’un long pĂ©doncule. Ses graines brunes sphĂ©riques sont contenues dans des siliques de 5-cm de long.

Écologie et production

Cette espÚce est originaire d'Asie centrale et orientale : Sibérie, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan, Mongolie, Inde, Chine. Elle est également cultivée en Europe, en Inde, en Chine, au Japon, en Amérique du Nord. Le Canada en est le principal exportateur[2].

Propriétés

Toutes les parties de la plante contiennent de la sinigrine, un glucosinolate rencontré aussi dans la moutarde noire.

Elle a la propriété d'absorber les métaux lourds, comme le plomb par ses racines, qu'elle conserve dans ses cellules[3].

Utilisation

Plat cantonais Ă  base de branche de moutarde brune et baie de goji

Phytoremédiation

Elle est utilisée en phytoremédiation pour décontaminer un sol de ses métaux lourds, comme le plomb, aprÚs une utilisation industrielle d'un terrain[3].

Alimentation

Les graines sont utilisées à la fabrication industrielle de condiments du type moutarde. Elles ont une saveur piquante, légÚrement poivrée, et servent en mélange avec la moutarde noire à la fabrication de la moutarde de Dijon.

Dans les cuisines chinoise (芄菜, jiĂšcĂ i), corĂ©enne, indienne, japonaise, vietnamienne, malgache (appelĂ©es alors anatsonga ([anaˈtsuĆ‹ÉĄÉ™Ì„]) et rĂ©unionnaise (appelĂ©es alors brĂšde moutarde), les branches et feuilles sont utilisĂ©es comme lĂ©gume, gĂ©nĂ©ralement sautĂ©es.

Dans la cuisine japonaise et corĂ©enne, on utilise Ă©galement les graines pour fabriquer la pĂąte de moutarde karashi (からし / èŠ„ć­ă€€en japonais), appelĂ©e yeongyeoja en corĂ©en.

Les feuilles, Ă  saveur piquante comme celle de la roquette, peuvent ĂȘtre consommĂ©es comme lĂ©gume ou condiment.

Références

  1. Marie-Pierre Arvy et Françoise Gallouin, Épices, aromates et condiments, Lausanne, Belin, , 415 p. (ISBN 2-603-00952-4, BNF 37667638)
  2. Industrie des graines de moutarde sur le site Agriculture et Agroalimentaire Canada
  3. « dépollution des métaux lourds - 1- Par phytoremédiation »

Voir aussi

Articles connexes

Moutarde blanche | Moutarde noire | Moutarde des champs | Mizuna

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.