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Esparron-de-Verdon

Esparron-de-Verdon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Esparron-de-Verdon
Esparron-de-Verdon
Vue générale du village.
Blason de Esparron-de-Verdon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Durance-Luberon-Verdon Agglomération
Maire
Mandat
Guy Burle
2020-2026
Code postal 04800
Code commune 04081
DĂ©mographie
Gentilé Esparronnais
Population
municipale
389 hab. (2020 en diminution de 7,82 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 11 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 44′ 23″ nord, 5° 58′ 20″ est
Altitude Min. 307 m
Max. 585 m
Superficie 34,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Valensole
Législatives Première circonscription
Localisation
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Esparron-de-Verdon
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Esparron-de-Verdon
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Esparron-de-Verdon
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Esparron-de-Verdon
Liens
Site web esparrondeverdon.fr/

    Le nom de ses habitants est Esparronnais[1].

    GĂ©ographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Esparron-de-Verdon et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Le village d’Esparron-de-Verdon est situĂ© Ă  386 m d’altitude[2].

    La commune est traversée par le sentier de grande randonnée GR4.

    Les communes limitrophes d’Esparron-de-Verdon sont les suivantes : Allemagne-en-Provence, Montagnac-Montpezat, Saint-Laurent-du-Verdon, Quinson, Saint-Julien-le-Montagnier (Var), Saint-Martin-de-Brômes[3].

    Hydrographie

    Le Verdon [4] traverse la commune, ainsi que certains de ses affluents :

    • le Ravin d'Albiosc [5], rivière de 7,3 km,
    • le Ravin de Vauclare[6], cours d'eau de 3,5 km,
    • le Vallon de la Galerie[7],
    • le Ravin du Merle[8], ruisseau d'1,0 km coulant uniquement sur la commune d'Esparron-de-Verdon.
    Lignes intercommunales

    Le village est relié par deux lignes intercommunales, réseau Trans'Agglo[9] :

    Ligne Parcours
    134Esparron-de-Verdon ↔ Quinson ↔ Saint-Laurent-du-Verdon ↔ Montagnac-Montpezat ↔ Riez (Transport à la demande)
    136Manosque ↔ Gréoux-les-Bains ↔ Saint-Martin-de-Brômes ↔ Esparron-de-Verdon ↔ Quinson (Ligne estivale)
    Lignes scolaires

    Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier le collège de Riez. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance-Luberon-Verdon au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, d'autres ont été rajoutées.

    Ligne Tracé
    142 SEsparron-de-Verdon ↔ Riez
    182 RPIEsparron-de-Verdon ↔ Quinson

    Environnement

    La commune compte 1 600 ha de bois et forĂŞts, soit près de la moitiĂ© de sa superficie[1].

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Riez auquel appartient Esparron-de-Verdon est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[10], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[11]. La commune d’Esparron-de-Verdon est également exposée à trois autres risques naturels[11] :

    • feu de forĂŞt ;
    • inondation ;
    • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernĂ©e par un alĂ©a moyen Ă  fort[12].

    La commune d’Esparron-de-Verdon est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de rupture de barrage[13]. Deux grosses retenues sont situées en amont sur le Verdon, le barrage de Castillon et le barrage de Sainte-Croix. En cas de rupture du barrage de Castillon, une inondation de grande ampleur serait provoquée[14] ; la rupture du barrage de Sainte-Croix, dont la retenue est à la fois plus proche et plus volumineuse serait beaucoup plus catastrophique pour Esparron[15]. Esparron-de-Verdon serait menacé par l’onde de submersion[16]. La rupture des barrages Gréoux et de Quinson constitue également une menace pour Esparron[15].

    Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2008 pour les risques de feu de forêt, d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[13] ; le Dicrim n’existe pas[17].

    La commune a Ă©tĂ© l’objet d’un arrĂŞtĂ© de catastrophe naturelle, en 1987 pour des inondations et des coulĂ©es de boue[11]. L’incendie du 17 juillet 2003 dĂ©truit 820 ha de forĂŞt, en touchant Ă©galement les communes de Quinson et Saint-Laurent-du-Verdon ; le 7 aoĂ»t 2005, un nouvel incendie dĂ©truit 2 013 ha de forĂŞt, en touchant Ă©galement les communes de Quinson et Saint-Martin-de-BrĂ´mes[18]. Les tremblements de terre ressentis dans la commune le sont faiblement en gĂ©nĂ©ral[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Esparron-de-Verdon est une commune rurale[Note 1] - [20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[21] - [22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23] - [24].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,8 %), forêts (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,9 %), terres arables (14,8 %), eaux continentales[Note 2] (5,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait Ă  155 personnes, dont 23 chĂ´meurs[27] (20 fin 2011[28]). Ces travailleurs sont majoritairement salariĂ©s (84 %)[29] et travaillent majoritairement Ă  Esparron-de Verdon (72 %)[29].

    Le tourisme est une des activités essentielles à Esparron-de-Verdon, notamment grâce au lac de barrage sur le Verdon, avec quelques régates et autres activités nautiques. Les touristes sont accueillis dans plusieurs campings ou un camp de naturistes.

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pĂŞche) comptait 17 Ă©tablissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salariĂ©[30].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquĂŞte Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 18 en 2010. Il Ă©tait de 20 en 2000[31], de 28 en 1988[32]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournĂ©s vers les grandes cultures (dix exploitations) et la polyculture (trois fermes)[31]. De 1988 Ă  2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmentĂ©, de 691 ha Ă  1 042 ha, ce qui croisĂ© avec la baisse du nombre des exploitations, a conduit Ă  un doublement de leur taille moyenne (de 25 Ă  52 hectares)[32]. La SAU est stable depuis dix ans, Ă  1 031 ha[31].

    La vigne, une des composantes de la triade méditerranéenne, est présente anciennement à Esparron-de-Verdon. Au XIXe siècle, le vin produit est destiné à la consommation locale, sa qualité permettant de le vendre sur les marchés régionaux proches. Actuellement, le vin est toujours d’assez bonne qualité et inclus dans le périmètre du Pierrevert (AOC)[33].

    La culture de l’olivier, autre plante symbolique des rĂ©gions mĂ©diterranĂ©ennes, est pratiquĂ©e dans la commune depuis des siècles, tout en Ă©tant limitĂ©e Ă  certains versants. Le terroir de la commune se situe en effet Ă  la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement ĂŞtre exploitĂ© au-delĂ  des 650 mètres : Ă  Esparron-de-Verdon, il s’agit des versants bien exposĂ©s des vallons entaillant le plateau de Valensole. L’oliveraie d’Esparron-de-Verdon occupait plus d’une dizaine d’hectares au dĂ©but du XIXe siècle. Actuellement, elle a rĂ©gressĂ© mais reste relativement importante (entre 1000 et 3 500 pieds exploitĂ©s)[34].

    Une coopérative de distillation de la lavande se trouve à Esparron.

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 15 Ă©tablissements, employant huit salariĂ©s[30].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 39 Ă©tablissements (avec 13 emplois salariĂ©s), auxquels s’ajoutent les cinq Ă©tablissements du secteur administratif (regroupĂ© avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant neuf personnes[30].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[35], la capacité d'hébergement étant majoritairement marchande[36]. Dépourvue d’hôtel[37], Esparron-de-Verdon possède plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique :

    • tout d’abord sept campings rĂ©partis sur toute la gamme de confort : aire naturelle de camping[38], 2 campings classĂ©s une Ă©toile[39], trois classĂ©s deux-Ă©toiles[40] et un classĂ© quatre-Ă©toile[41]. Ces campings disposent d’une capacitĂ© totale de 538 emplacements[42] ;
    • et des meublĂ©s[43].

    Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[44] : au nombre de 316, elles représentent plus de la moitié des logements. Parmi les résidences secondaires, 38 possèdent plus d’un logement[42] - [45].

    Toponymie

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1046-1066 (castrum Sparronis). Le terme occitan, qui signifie balustre ou barreau de chaise, désigne ici la falaise montagneuse proche du village[46] - [47].

    Le nom de l’ancienne commune d’Albiosc viendrait du peuple gaulois des Albici ; dans tous les cas, le nom dérive de l’oronyme (nom de montagne) Al-p-[48].

    Histoire

    Le château.

    Préhistoire

    Le territoire de la commune est fréquenté dès le paléolithique, et des vestiges datant du néolithique et de l’âge du bronze ont également été retrouvés[49].

    Antiquité

    Avant la conquête romaine, le peuple gaulois qui vivait dans la région était appelé Albici. Il est possible, mais non certain, qu’Albiosc ait été le centre de ce peuple[50].

    Moyen Ă‚ge

    Esparron apparaĂ®t dans les chartes au milieu du XIe siècle[51]. Ă€ cette Ă©poque, elle a moins d’importance que sa voisine du dessus Albiosc. Celle-ci est citĂ©e en 1103 sous le nom Albiol. Fief des Castellane depuis le XIVe siècle, Albiosc comptait 63 feux en 1315 (soit deux fois plus qu’Esparron), est durement touchĂ©e par la crise du XIVe siècle. La communautĂ© disparaĂ®t totalement : il n’y a plus aucun habitant dès 1400[50], et le village est toujours inhabitĂ© en 1471. En 1765, elle compte 87 habitants[52].

    Les seigneurs et coseigneurs d’Esparron sont les abbés de Lérins (990-1259), les comtes de Provence, les Beaumont (1271-1386), les Esparron (1309-1480), et enfin les Castellane à partir de Boniface VI de Castellane (1226-1287)[53]. Les abbés de Lérins sont également seigneurs d’Albiosc à partir de 1103[50]. L’église Saint-André d’Esparron était desservie par le chapitre de Riez, qui en percevait les revenus[50]. Le prieur d’Albiosc avait autorité sur le prieur de Quinson qu’il nommait[50]. En 1262, le château d’Esparron est pris par Charles d’Anjou.

    L’abbaye de Lérins, outre la seigneurie sur les deux communautés, possédait le prieuré Saint-Vincent, probablement localisé au hameau Saint-Vincent dans le ravin de Bellioux. Ce prieuré disparaît à une époque inconnue, probablement durant la guerre de Cent Ans[50]. Une autre église existait au hameau Saint-Marcel[50].

    Sur le plan administratif, les communautés d’Esparron et d’Albiosc relevaient de la viguerie de Moustiers[50].

    Révolution française

    Le château appartient toujours à la famille de Castellane. Il a été vendu comme bien national lors de la Révolution française : un ami de la famille le racheta et le leur remit ensuite[2]. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[54].

    Époque contemporaine

    Le coup d'État du 2 dĂ©cembre 1851 commis par Louis-NapolĂ©on Bonaparte contre la Deuxième RĂ©publique provoque un soulèvement armĂ© dans les Basses-Alpes, en dĂ©fense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sĂ©vère rĂ©pression poursuit ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique : 13 habitants d’Esparron-de-Verdon et six d’Albiosc sont traduits devant la commission mixte, la majoritĂ© Ă©tant condamnĂ©s Ă  la dĂ©portation en AlgĂ©rie[55].

    Au XIXe siècle, Albiosc est l’une des dernières communes de la rĂ©gion Ă  ne pas s’être dotĂ©e d’une Ă©cole : lors de l’enquĂŞte de 1863, elle est parmi les 17 communes du dĂ©partement (sur 245) Ă  ne pas en possĂ©der. Au mĂŞme moment, Esparron-de-Verdon en entretenait une, destinĂ©e aux garçons[56] (mais ne s’était pas dotĂ© d’une Ă©cole de filles, obligatoire seulement pour les communes de plus de 800 habitants)[57]. La commune d’Albiosc construit son Ă©cole au moment des lois Jules Ferry[58].

    Au début de l’année 1944, le maquis, en l’occurrence la 1re compagnie Francs-tireurs et partisans (FTP), se ravitaille dans la commune, début 1944[59]. Le , les FTP du détachement Battaglia sabotent la ligne à haute tension[60] - [59].

    La commune fusionne avec Albiosc en 1973[61].

    HĂ©raldique

    Blason de Esparron-de-Verdon Blason
    De gueules à la bande d’argent chargée d’une épée d’or dans son fourreau de sable[62].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Esparron-de-Verdon fait partie :

    Municipalité

    Le village.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 Marius Burle[63] Résistant ancien Résistant, se présente sous cette étiquette.
    mars 1995 mars 2001 Jacques Mercier
    mars 2001 mars 2008 Stanis Matheron PS[64]
    mars 2008 2014 GĂ©rard Burle[65]
    avril 2014 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Guy Burle[66] DVG Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2016

    En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[67] :

    • total des produits de fonctionnement : 817 000 â‚¬, soit 1 905 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 701 000 â‚¬, soit 1 634 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 125 000 â‚¬, soit 292 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 162 000 â‚¬, soit 377 â‚¬ par habitant.
    • endettement : 117 000 â‚¬, soit 293 â‚¬ par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 4,24 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties : 13,62 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 40,07 % ;
    • taxe additionnelle Ă  la taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2014 : MĂ©diane en 2014 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 19 488 â‚¬[68].

    Agriculture

    • CoopĂ©rative vinicole de L'Esparronnaise[69].

    Environnement et recyclage

    [[Fichier:|200px|Localisation des villes jumelées avec Esparron-de-Verdon.]]

    La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.

    Jumelages

    DĂ©mographie

    Esparron-de-Verdon


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[72].

    En 2020, la commune comptait 389 habitants[Note 3], en diminution de 7,82 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    581384510519542509506439427
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    427410386465376371367312293
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    272231235207170155157159124
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
    866581118206290312413427
    2012 2017 2020 - - - - - -
    422398389------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee Ă  partir de 2006[73].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    36 feux8 feux

    L’histoire dĂ©mographique d’Esparron-de-Verdon est marquĂ©e par une pĂ©riode d’« Ă©tale » oĂą la population reste assez stable Ă  un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode dure de 1800 Ă  1836. Elle est suivie d’un mouvement de diminution assez rapide. Peu après 1896, la commune avait perdu plus la moitiĂ© de sa population de 1836[74], la baisse se poursuivant jusqu’en 1962 avec 88 % de perte. Depuis, la population est partie très rapidement dans un mouvement inverse, qui a comblĂ© en un demi-siècle les deux-tiers des pertes enregistrĂ©es pendant 126 ans.

    Albiosc

    Évolution démographique d'Albiosc
    1315 1400 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831
    63 feuxinhabitéinhabité8710081818391
    1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
    11398961069990897969
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    768685846565453243
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 2006 2011 2016
    322828282322403839
    Population sans doubles comptes pour 1962 et 1968, pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[52], EHESS[75], INSEE[76] - [77] - [78].)

    L’histoire démographique d’Albiosc contraste avec celle d’Esparron : alors que la communauté était deux fois plus importante au début du XIVe siècle, elle est intégralement détruite par la crise de la deuxième moitié du siècle : Grande Peste et guerre de Cent Ans. Elle reste abandonnée au XVe siècle alors que sa voisine se repeuple, faiblement.

    Ensuite, si elle est repeuplée au XVIIIe siècle, elle est cinq fois moins peuplée qu’Esparron, et surtout trois fois moins que cinq cents ans plus tôt. L’ensemble des deux communes est par contre plus peuplé en 1765 qu’en 1315. Alors que l’exode rural a déjà commencé à Esparron, la population d’Albiosc connaît sa période d’« étale » de 1836 à 1856. Le mouvement de dépopulation qui suit est sensiblement aussi rapide à Albiosc qu’à Esparron : en 1911, la commune a perdu la moitié de sa population par rapport au maximum de 1836[74]. La baisse se poursuivant jusqu’aux années 1960, Albiosc est fusionné avec Esparron, qui avait déjà entamé son renouveau démographique.

    Lieux et monuments

    L’aven Vauclare contient un puits à offrandes datant de l’âge du bronze.

    Le château d'Esparron-de-Verdon, construit par les Castellane, possède un donjon carré du XIIIe siècle, aux étages voûtés en berceau. Le sommet est crénelé et équipé d’archères d’angle[79] - [80], classé monument historique. Six corps de logis encadrent le donjon, dont un datant du XVe siècle (style Louis XII[81]), sa façade a été refaite sous Louis XIV. Un autre logis porte la date de 1780[80]. Le donjon est classé monument historique, les toitures et les logis sont inscrits[82].

    L’église d'Esparron-de-Verdon est placée sous le vocable de saint André[83] - [50]. Lorsque le prieuré de l’abbaye de Lérins disparaît, on ajoute son titulaire, saint Vincent, à celui de l’église paroissiale[50] qui est également sous le patronage de sainte Marie-Madeleine[83] - [50]. L'édifice est de style roman, avec des reprises du XVIIe siècle. Le campanile est disposé directement sur un rocher. À Albiosc, l’église Saint-Pierre-ès-Liens a été agrandie au XVIIIe siècle. L’horloge date de 1758 selon Raymond Collier[83], de 1723 selon la DRAC ; elle est classée[84], comme le tableau du retable représentant la mort de saint Joseph (XVIIe siècle)[85].

    L’ancienne église paroissiale d’Albiosc est placée sous le vocable de Saint-Pierre-ès-Liens[50].

    La chapelle Sainte-Madeleine, ancienne chapelle Notre-Dame, est située à l’Est du village et la chapelle Sainte-Anne se trouve dans le village[50].

    Le monument aux morts se trouve dans le cimetière[86] - [87].

    L’écomusée de la Vie d’antan ne fonctionne plus.

    L'ancien canal du Verdon.

    • L'Ă©glise
      L'Ă©glise
    • Le château
      Le château
    • Le vieux village
      Le vieux village
    • Le château
      Le château
    • La fontaine du château
      La fontaine du château
    • Le lavoir du château
      Le lavoir du château
    • L'allĂ©e du château
      L'allée du château
    • Le château et l'Ă©glise
      Le château et l'église
    • Une maison du vieux village
      Une maison du vieux village

    Personnalités liées à la commune

    • Bernard de Castellane-Esparron (comte)[88]
    • L'actuel propriĂ©taire du château est le comte Bernard de Castellane-Esparron, qui hĂ©rita de la demeure Ă  la suite d'une donation de son oncle Louis Provence de Castellane-Esparron en 1989. Le comte Bernard et son Ă©pouse Charlotte-Anne, fille de John Scott (9e duc de Buccleuch) ont transformĂ© le château en chambres d'hĂ´tes[89].
    • Philibert (Jules, Valentin), personne morte en dĂ©portation.

    Esparron-de-Verdon et le cinéma

    En 2015, le village et le lac ont servi de décor à certaines scènes de la série TV Le Mystère du lac.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    87. Le monument aux morts. Conflits commémorés 1914-18
    88. Esparron de Verdon Comte et Comtesse Bernard de Castellane, pages 10 et 11
    89. Un peu d'histoire : La famille de Castellane et le château d’Esparron
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